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Domaine 6: Sante de La Reproduction Module 1: Planification Familial Cible
Domaine 6: Sante de La Reproduction Module 1: Planification Familial Cible
Plan du cours
Introduction
I- Santé de la reproduction
II- Planification familiale et santé de la famille
III- Surveillance nutritionnelle de la mère et de l’enfant
IV- Politique de l’allaitement maternel
V- Les standards des services de S.M.I.
a- soins pré-conceptionnel
b- soins prénataux
c- soins intrapartum
d- soins postpartum
e- soins juvénile et aux adolescents
VI- Les standards des services de planification familiale : contraception
VII- Stratégie nationale de lutte contre les IST/SIDA et infections opportunistes
VIII- Fécondité et infécondité
IX- IEC et éducation à la vie familiale
INTRODUCTION
La planification familiale a été définie comme composante essentielle des soins de
santé primaires dans la déclaration d’Alma Ata et de la santé de la reproduction à la
conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). Elle est l’un des
piliers majeurs dans la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale.
Ainsi elle pourrait contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs de développement
durable. Les programmes d’action de CIPD et de la conférence de Beijing reconnaissent que
les droits en matière de reproduction font partie intégrante des droits universels de la
personne. Ainsi, tous les couples et tous les individus devrait pouvoir décider librement et en
toute responsabilité du nombre de leurs enfants, de l’espacement de leurs naissances, et de
disposer de l’information, de l’éducation et des moyens nécessaires pour le faire.
Au Cameroun, il existe un faible taux de prévalence de contraception, des taux élevés
de fécondité et des grands besoins non satisfaits de planification familiale. Par ailleurs, sur le
plan de l’offre de service, la planification familiale est insuffisamment intégrée au paquet
minimum d’activités du niveau opérationnel. Des actions doivent être entreprises pour faire en
sorte que la planification familiale qui pendant longtemps a fait l’objet de programmes
verticaux puisse d’avantage s’intégrer au paquet minimum d’activités (PMA) des formations
sanitaires. Raison ^pour la quelle il est important d’introduire les notions de planification
familiale dans les cours de formations de personnels sanitaires pour rendre disponibles et
accessibles des services de PF.
I- SANTE DE LA REPRODUCTION
Par santé en matière de reproduction ou santé de la reproduction (SR) on entend le bien -
être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine, pour tout ce qui
concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement
l’absence de maladies ou d’infirmités.
1.1. Conséquences de la définition
Une personne peut mener une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité,
Elle peut procréer,
Elle est libre de le faire aussi souvent ou aussi peu qu’elle le désire.
Hommes et femmes ont le droit d’être informés et d’utiliser la méthode de PF de leur
choix, de régulation de naissances qui ne soient pas contraire à la loi,
Les méthodes doivent être sûres, efficaces, abordables et acceptables,
L’accès des femmes à des services de santé permettant de mener à bien des grossesses
et accouchements est un droit.
Les couples doivent avoir toutes les chances d’avoir un enfant en bonne santé.
Par service de santé de la reproduction, on entend l’ensemble des méthodes, techniques et
services contribuant à la santé ou au bien -être en matière de procréation, en prévenant et en
résolvant les problèmes qui peuvent se poser dans ce domaine. La SR est également, la santé
en matière de sexualité qui vise à améliorer la qualité de la vie et des relations
interpersonnelles, et non à se borner à dispenser conseils et soins relatifs à la procréation et
aux maladies sexuellement transmissibles.
1.2. Composantes prioritaires de la SR au Cameroun
des ressources, ainsi que pour vérifier jusqu’à quel point le système d’assistance répond aux
besoins de la population; ils servent donc à évaluer l’impact global des interventions de
secours mises en place. L’initiative SMART a été établie principalement dans le but
d’améliorer la capacité technique des partenaires exécuteurs à mener une enquête et à
analyser, interpréter, et rédiger les rapports sur les résultats de cette enquête, d’une manière
standardisée et afin d’assurer la fiabilité des données de nutrition et de santé. Le logiciel ENA
est utilisé pour la préparation de l’échantillonnage ainsi que pour l’entrée et l’analyse des
données recueillies quotidiennement sur le terrain. Des catégories de données standards à
toutes les enquêtes y sont répertoriées en Sécurité alimentaire et en Nutrition-Santé. D’autres
variables supplémentaires peuvent y être ajoutées et adaptées en fonction du contexte. Ce
logiciel permet une analyse automatique des données entrées sous forme de courbes et de
rapports détaillés des données constituant la base des rapports d’enquête.
Les Indicateurs de l’enquête SMART
Prévalence de Malnutrition chez les moins 5 ans.
Malnutrition Aiguë Globale (6-59 mois)
Malnutrition Chronique/Retard de croissance (0-59 mois)
Insuffisance Pondérale (0-59 mois)
Taux de Mortalité.
TBD pour toute la population
TDM5 pour les enfants de moins de 5 ans
Prévalence de Malnutrition chez les femmes (15-49 ans)
Malnutrition Aiguë (PB < 210 mm)
Indice de Masse Corporel (IMC)
Diversité Alimentaire Minimum des Femmes (MDD-W)
Nombres grossesses et Accouchements
Age 1ere Grossesse et 1er Accouchement
Pratiques d’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE, 0-23 mois)
Initiation précoce de l’allaitement au sein (0-24 mois)
Allaitement exclusif au sein avant l’âge de 6 mois (0-5 mois)
Poursuite de l’allaitement au sein : à l’âge d’un an et à l'âge de deux ans
Introduction des aliments de complément (6-8 mois)
Diversification alimentaire minimum (6-23 mois)
Nombre minimum de repas (6-23 mois)
Apport alimentaire minimum acceptable (6-23 mois)
SQUEAC : Évaluation semi-quantitative de l’accès et de la couverture. La méthode
proposée utilise un modèle de test de dépistage à deux niveaux :
NIVEAU 1:Identifier les zones de couverture élevée ou faible ainsi que les raisons
d’échec de couverture en utilisant les données de routine des programmes, les données déjà
disponibles, les données quantitatives qui pourraient être collectées avec un peu plus de
travail ainsi que les données anecdotiques.
NIVEAU 2: Confirmer la localisation des zones de couverture élevée ou faible ainsi que
les raisons d’échec de couverture identifiées au niveau 1 (ci-dessus) en utilisant des enquêtes
dans de petites zones :
3.1.2. Surveillance épidémiologique :
Les données en santé en lien avec les épidémies (choléra, rougeole, méningite...) sont
régulièrement collectées à partir des structures de santé et analysées pour détecter
précocement la survenue de telles maladies
encore élevés (près de 40% de ménages vivent en-deçà du seuil de pauvreté et plus de 56%
d’enfants connaissent au moins deux privations de besoins de base). Les effets des trois
décennies de crise économique que le pays a connu (2008 avec la crise alimentaire) ont eu
des répercussions sur l’état nutritionnel des groupes vulnérables. Les enfants et les femmes
ont particulièrement été affectés.
En 2009 au Cameroun, la carence en vitamine A a affecté 35% d’enfants âgés de 1 à 5
ans. Cette prévalence est quatre fois supérieure au seuil de 10% défini par International
Vitamine A Consultative Group (IVACG), au-delà duquel la malnutrition devient selon
l’OMS, un problème de santé publique. Les régions les plus touchées sont le Nord (62,7%),
l’Extrême-Nord (47,7%) et l’Adamaoua (40,5%).
La prévalence de l'anémie a été en constante augmentation chez les enfants de moins
de 5 ans ces dernières années, passant de 38,1% en 1978 à 56,9% en 2000 et 68,3% en 2004.
Les résultats de l’enquête EDS/MICS de 2011 ont montré une légère baisse de la prévalence à
60%,. Sur le plan régional, 68,2% des enfants de l’Extrême-Nord sont anémiés, 63,5% pour le
Nord 61,9% pour l’Adamaoua et 66,8% (250 000) pour la région de l’Est.
La carence en iode- Selon l'enquête MICS5 (2014), seulement 85,9% de ménages
consomment du sel iodé alors que cette proportion était de 91% en 2011.
En 2009, 70% d’enfants au Cameroun présentent un déficit en zinc et 77% de femmes
en âge de procréer. Ce taux est supérieur au seuil critique de 20% fixé par International Zinc
Nutrition Consultative Group. Un enfant sur huit dans la région septentrionale est touché par
cette carence. Quand on connait les évidences scientifiques sur l’efficacité du traitement de la
diarrhée avec du zinc, nul ne doute que le programme de lutte contre les maladies
diarrhéiques (LMD) avec l'utilisation du zinc, doit être redynamisé au Cameroun pour le bien-
être des enfants.
Dans le domaine de la Sécurité Alimentaire des Ménages (SAM), les résultats de
l’analyse globale de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité réalisée en 2011(CFSVA )
révélaient que 9,6% des ménages en zone rurale souffraient d'insécurité alimentaire dont 2,2%
sous une forme sévère et 7,4% sous une forme modérée. L’insécurité alimentaire sévère
touche surtout les régions de l’Extrême-Nord (4,1% des ménages), du Nord (3,7%) et de
l’Ouest (3,3%) (Analyse Globale de la Sécurité Alimentaire et de la Vulnérabilité au
Cameroun 2011). Selon la même enquête, 6,7% des ménages étaient en insécurité alimentaire
en zone urbaine, (0,7% sévère et 6% modérée). L’insécurité alimentaire sévère est surtout
présente à Douala (1,7% des ménages) et marginale à Yaoundé et dans les autres capitales
régionales. On note un important déficit céréalier et vivrier (environ 25% des céréales
importées) et des crises alimentaires récurrentes dans la bande soudano-sahélienne (Nord et
Extrême-Nord). Les stratégies de survie les plus utilisées par la population pour faire face à
l’insécurité alimentaire consistent à consommer des aliments moins chers (72,3% des
ménages), réduire la quantité de nourriture consommée (44,8%) et réduire le nombre de repas
(33%). (Analyse Globale de la Sécurité Alimentaire et de la Vulnérabilité au Cameroun 2011)
En ce qui concerne la sécurité sanitaire des aliments, l’accès à des aliments sains et
nutritifs en quantité suffisante est essentiel pour maintenir en vie et promouvoir la bonne
santé. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les aliments impropres à la consommation
contenant des bactéries, des virus, des parasites ou des résidus des produits
Cours dispensé par Boulmo Jonathan Page 8
Planification familiale
surpoids ou obèses: 22% sont en surpoids (IMC de 25,0-29,9) et 11% sont obèses (IMC de 30
ou plus).
b- L’état nutritionnel d’une femme en âge de procréer
La femme en âge de procréer a besoin de bien manger pour assurer une bonne
maternité. D’une manière générale, elle doit avoir un régime alimentaire sain, varié,
équilibré et en quantité suffisante pour assurer ses besoins. Une femme malnutrie aura
une baisse de fécondité et, en cas de gestation, va courir plusieurs risques : avortement,
gestation perturbée, naissance d’enfant présentant des signes de malnutrition, notamment
un retard de croissance et un développement cérébral insuffisant. La ration alimentaire
sera répartie en trois repas dans la journée. Entre les repas, la femme en âge de procréer
devra privilégier la consommation des fruits. Compte tenu des menstrues régulières, un
accent particulier devra être mis sur la consommation des aliments riches en fer, acide
folique, vitamine B12 et Zinc (viande, foie, légumes, poisson, légumineuses). La
consommation des aliments sources de calcium (lait et produits laitiers , viandes,
poissons, légumes verts foncés, soja, etc…) est aussi importante pour assurer un
développement harmonieux du squelette, notamment des os du bassin chez la femme en
âge de procréer. Zinc (viande, foie, légumes, poisson, légumineuses).
c- Indice de la masse corporelle (IMC)
Egalement appelé « indice de Quetelet» , l’indice qui utilise les variables poids et
taille pour mesurer les réserves de graisse du corps (poids en kilogrammes défini par le carré
de la taille en mètres). L’IMC se fonde sur le ratio poids-à-taille et c’est un bon indice des
réserves de graisse et de protéines du corps. Les réserves du corps nous intéressent car elles
reflètent les réserves nécessaires pour faire face à un stress physiologique suite à des apports
moindres et des demandes accrues découlant d’une activité plus grande, de la grossesse et de
maladies. Les adultes qui ont un état nutritionnel d’une personne en bonne santé auront
normalement des réserves ou un IMC qui se situe dans une certaine fourchette. L’IMC,
également connu comme « indice de Quetelet, » est récapitulé ci-après: Indice de masse
corporelle (IMC) = poids/(taille). La formule pour l’IMC est le poids (en kilogrammes) divisé
par la taille (en mètres) au carré. L’indice de masse corporelle (IMC) est l’indicateur le plus
courant utilisé pour évaluer l’état nutritionnel des adultes et des adolescents. Toutefois,
l’utilisation compte certaines limitations. L’IMC n’est pas adapté à l’analyse des enfants en
période de croissance, des personnes âgées émaciées et sédentaires ou des femmes enceintes
ou allaitantes. La classification de l’IMC :
Normal : IMC ≥ 18,5
Niveau I : IMC entre 17,0 – 18,49
Niveau II : IMC entre 16,0 – 16,99
Niveau III : IMC < 16
Adulte en surpoids: indice de masse corporelle > 25.
• Adulte présentant une insuffisance pondérale: indice de masse corporelle < 18,5.
Seuils du périmètre brachial pour le dépistage de la sous-alimentation adulte modérée à
grave :
malnutrition modérée si PB <18.5
malnutrition grave si PB <16.0
poids insuffisant pendant la grossesse sont autant d’indicateurs de risque pouvant mener à
une insuffisance pondérale à la naissance.
f- Conseils pratiques
avoir une alimentation variée et équilibrée afin de faire face à ses besoins et au bon
développement du fœtus ;
mettre un accent particulier sur la consommation d es aliments riches en fer (viandes
rouges, foie, poissons, haricot, niébé, soja, feuilles vertes) ;
consommer régulièrement les fruits et légumes, sources de vitamines et de minéraux ;
limiter la consommation de sel ;
limiter la consommation de thé et de café, qui exposent à un risque d’anémie ;
éviter toute consommation d’alcool ;
consommer les produits sources de calcium : poisson, viandes, lait, feuilles vertes.
NB : Il est strictement déconseillé de manger le kaolin qui provoque l’anémie et la
constipation chez la femme enceinte.
g- Alimentation de la femme allaitante
Produire près d’un litre de lait chaque jour demande de l’énergie.
L’alimentation de la femme allaitante doit ressembler à celle qu’elle avait en fin de grossesse.
Il n’est pas nécessaire de se mettre au régime car l’allaitement favorise la perte de poids.
Ainsi , la femme allaitante d oit bien se nourrir pour une bonne croissance de son bébé.
h- Conseils hygiéno-diététiques au cours de l’allaitement
prendre 3 repas par jour (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) + 1 collation, car les besoins
sont augmentés au cours de la grossesse et de l’allaitement ;
varier l’alimentation et consommer de la viande localement disponible, dupoisson, des
œufs, du gibier, du haricot, du soja, du niébé, etc… ;
limiter la consommation de produits sucrés car ils peuvent provoquer une prise de poids
aussi bien pour la mère que pour le bébé ;
consommer régulièrement les fruits et légumes, sources de vitamines et de minéraux ;
limiter la consommation de sel ;
boire de l’eau de façon régulière, au moins 2 litres par jour ;
limiter la consommation de thé ou de café à 2 tasses par jour car la caféine peut avoir
des effets sur le nourrisson.
NB : l’alcool est déconseillé au cours de l’allaitement.
3.5. Surveillance de la nutrition de l’enfant
Sur le plan nutritionnel, la situation du retard de croissance se dégrade au fil des
années. En 1991, 24,4% des enfants de moins de 5 ans en souffraient, comparé aux 30,4% en
2006. Ils étaient 33% en 2011 (EDS/MICS 2011) et 31,7% en 2014 (MICS 2014). Le
Cameroun fait partie des 36 pays les plus touchés par la malnutrition chronique. Près de 44%
d’enfants malnutris chroniques en zone CEMAC vivent au Cameroun. Par ailleurs, 5,2%
d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigüe en 2014 contre 6% en 2011 et
14,8% souffrent d’insuffisance pondérale en 2014 contre 15% en 2011 (EDS-MICS 2011 et
MICS 2014). La malnutrition sous toutes ses formes constitue un problème de santé publique
au Cameroun plus particulièrement dans les régions septentrionales et à l’Est du pays.
Il existe un grand nombre de mesures anthropométriques :
infections ou souvent, une combinaison de ces facteurs. L’émaciation, chez les enfants pris
individuellement et dans les groupes de population, peut changer rapidement et suit des
modes saisonniers donnés associés à des changements dans la disponibilité alimentaire ou la
prévalence de maladies, autant de facteurs auxquels cet indice est très sensible. Vu sa
susceptibilité aux influences à court terme, l’émaciation n’est pas utilisée pour évaluer les
programmes du Titre II, mais sert pourtant au dépistage ou au ciblage dans des contextes
d’urgence et est parfois utilisée pour les comptes rendus ou rapports annuels. On ne
recommande pas d’utiliser le poids-pour-taille pour l’évaluation de changements au sein de
situations hors urgence car l’indice est très susceptible au caractère saisonnier.
L’émaciation est déterminée en utilisant le poids-pour-taille (P/Taille) et il est calculé
comme étant le poids de chaque enfant par rapport au poids de l’enfant de référence bien
nourri du même sexe et stature en utilisant les normes de référence des Etats-Unis. Le poids-
pour-taille est exprimé en utilisant les calculs ou scores-Z (écarts types par rapport à la
médiane de référence). Le pourcentage de la médiane de référence sera également notifié
puisqu’il est utilisé comme critère d’acceptation dans les programmes d’alimentation.
Lorsqu’on classe des enfants dans la catégorie des enfants émaciés, il est important d’inclure
tous ceux de moins de cinq ans qui ont un œdème qui prend le godet sur leurs membres. Il
vaut mieux faire ces notifications en utilisant le score-Z pour les évaluations et les enquêtes ;
de plus le pourcentage poids-pour-taille par rapport à la médiane est préféré pour les admettre
dans les programmes de traitement. MARASME ou ÉMACIATION SÉVÈRE : poids pour
taille < -3 z-scores sous les normes de croissance OMS 2006 (cf. définition), et/ou un
périmètre brachial (PB) < 115mm, chez les enfants de moins de 5 ans. Un enfant marasmique
est extrêmement maigre, avec l’apparence d’un ‘vieillard desséché.
Tableau : signes de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans
MAS (6-59 mois) MAM (6-59 mois)
P/T <-3 Z score (normes de P/T ≥-3 et <-2 Z score (normes de
croissance WHO2006) croissance WHO2006)
ou <70% de la médiane (NCHS) ou ≥ 70% et < 80% de la médiane
ou PB <115 mm si taille >65cm (NCHS)
ou Présence d’œdèmes bilatéraux ou PB ≥115 et <125 mm si taille >65cm
en godet (+ et ++ admission en
OTP; +++ admission en
hospitalier)
Les Points de seuil pour le périmètre brachial pour le groupe d’âge 6 à 59 mois sont
PB ≤ 11 : grave malnutrition (ou sevère)
PB < 12,5 cm avec ou sans œdème : malnutrition modérée et grave.
Un enfant âgé de 6 à 59 mois avec un poids-pour-taille en dessous de -2 scores-Z ou 80% de
la médiane ou PB < 12,5 cm avec ou sans œdème : malnutrition modérée et grave combinée.
La combinaison d’un faible poids-pour-taille et tout enfant avec œdème contribue à ces
enfants entrant dans la statistique de malnutrition aiguë globale (périmètre brachial se situe
entre 110 et 119 mm).
Malnutrition – Trouble ou affection nutritionnelle résultant d’une mauvaise nutrition ou
nutrition inadéquate.
Malnutrition protéino-énergétique –Sous-alimentation qui est due au fait qu’une personne ne
reçoit pas la quantité de protéines ou de calories que demande une croissance normale et
l’énergie nécessaire pour des activités humaines ordinaires.
Les œdèmes bilatéraux en godet : kwashiorkor regroupe. La MAG englobe la malnutrition
aigüe sévère et la modérée (MAG= MAS + MAM)
Insuffisance pondérale – Affection mesurée par le poids-pour-âge. Affection qui peut
également être une mesure composite du rabougrissement de l’émaciation.
Tableau : Classification de la malnutrition chez les enfants de 6-59 mois
Indicateurs Bien nourris Malnutrition modérée Malnutrition sévère
nutritionnels
Œdème non non Oui
Poids/taille +2 à – 1 et (90 à 120%) -2 à -3 et (70 à 79%) < -3 et (<70%)
émaciation
A u t ilis e r p o u r g a rç o n s e t f ille s
T a ille T a ille
c o uc hé e c o uc hé e
Ut ilis e r la t a ille c o u c h é e p o u r le s m o in s d e 8 7 c m
A u t ilis e r p o u r g a rç o n s e t f ille s
T a ille
T a ille d e bo ut
de b o u t
Au Cameroun la quasi-totalité des enfants est allaité (95,8%), mais seulement 31,2 % des
enfants sont mis au sein dans l’heure qui suit la naissance. Seulement 28,2 % des enfants ont
été allaités exclusivement au sein jusqu’à l’âge de 6 mois (MICS 2014). Cette situation est la
résultante de pratiques d’allaitement maternel inappropriées qui sont principalement: i) la
non-consommation du colostrum dès la naissance par le nouveau-né ; ii) le retard dans
l’initiation à l’allaitement ; iii) l’introduction de l’eau ainsi que d’autres boissons parfois dès
la naissance ou quelques jours seulement après la naissance (lait de vache ou de chèvre-non
bouillie parfois, eau, eau sucrée, huiles de cuisson…) ; iv) l’introduction précoce des aliments
de complément avant l’âge de 6 mois; v) l’arrêt définitif et précoce de l’allaitement maternel.
Selon EDS/MICS 2011, l’introduction de liquides autres que le lait maternel et
d’aliments solides ou semi-solides dans l’alimentation des enfants a lieu très tôt, avant l’âge
de 6 mois. Ainsi, chez les enfants de moins de 2 mois qui ont été allaités, 9 % avaient reçu
d’autres liquides, 14 % avaient reçu du lait autre que le lait maternel et 4 % des préparations
pour bébé. Chez les derniers-nés de 4-5 mois, 32 % avaient déjà consommé des aliments à
base de céréales et 7 % avaient déjà pris des aliments solides à base de poissons, volailles ou
viandes.
À 6-8 mois, âges auxquels tous les enfants devraient déjà consommer des aliments de
compléments en plus du lait maternel, 83% ont reçu des aliments solides ou semi-solides
(MICS 2014). Dans le groupe d’âges 6-23 mois, on note que seulement 39 % des enfants ont
reçu des aliments des 4 groupes ou plus. Et 14 % des enfants de 0-3 mois sont alimentés au
biberon (MICS 2014). En résumé, les problèmes liés à l’Alimentation du Nourrisson et du
Jeune Enfant au Cameroun sont :
i) fréquence insuffisante des repas ;
ii) ii) faible diversification alimentaire ;
iii) Faible consommation des aliments riches en micronutriments et d’aliments
d’origine animale riches en protéines ;
iv) et consommation d'aliments infantiles dont la Sécurité sanitaire n'est pas garantie.
4.1. Alimentation du nourrisson et du jeune enfant
De la naissance jusqu’à l’âge de six mois, le lait maternel est le seul aliment qui
convient à l’enfant. Il contient toutes les substances nutritives nécessaires à son
développement. La quantité d’eau fournie par le lait maternel est toute aussi suffisante
pour couvrir les besoins de l’enfant, même en climat chaud. A partir de six mois, le
lait maternel seul ne couvre plus les besoins nutritionnels de l’enfant. Il faut donc
introduire une alimentation complémentaire de bonne qualité, pour qu’il reste en bonne
santé .
4.2. De la naissance jusqu’à 6 mois
Conseils pratiques
mettre immédiatement l’enfant au sein dans l’heure qui suit la naissance ;
l’allaiter de jour comme de nuit ;
lui donner seulement le sein, à l’exclusion de tout autre aliment ou boisson,
jusqu’à l’âge de six mois (allaitement maternel exclusif) ;
allaiter à la demande ;
laisser le nourrisson vider un sein avant de passer à l’autre.
NB : Il n’est pas nécessaire de donner de l’eau ou tout autre aliment au
cours de cette tranche d’âge car le lait seul suffit pour couvrir les besoins en eau et en
éléments nutritifs.
4.3. Alimentation de l’enfant de 6 à 24 mois
- Dès 6 mois, commencer l’alimentation complémentaire tout en poursuivant l’allaitement
maternelle .
Conseils pratiques
donner 2 repas par jour sous forme de bouillie épaisse composée d’une céréale
grillée et tamisée, enrichie à la farine de soja, de poisson, d’arachide ou d’écrevisses ;
donner une purée par jour composée d’un tubercule ou une céréale disponible
localement + un légume + l’huile de votre choix + l’arachide ou le soja + le poisson ou la
viande ;
donner à l’enfant un fruit préalablement lavé disponible dans la localité,
sous forme de purée ou de jus .
08-Ne pas s’isoler dans le doute ou la difficulté et faire appel à des soutiens qu’ils soient
familiaux ; amicaux et professionnels.
09-savoir prendre soin de ses seins en ayant des gestes de prévention ou en agissant dès
l’apparition de troubles.
10-le sevrage fait partie du processus de l’allaitement ; plus le sevrage sera progressif est
mieux il se déroulera (psychiquement ou physiquement).
4.7. Alimentation de l’enfant pendant ou après un épisode de maladie
Lorsque l’enfant est malade, il a besoin de beaucoup plus d’énergie de
nutriments. Il faut continuer à l’alimenter et augmenter la fréquence des repas.
4.7.1. Pour un enfant de moins de 6 mois
allaiter plus souvent pendant la maladie car cela permet au bébé de guérir plus
rapidement et limite la perte de poids ;
continuer à allaiter le bébé pendant la diarrhée pour compenser les pertes de liquides
;
après la maladie, continuer l’allaitement, source de réconfort pour le bébé.
4.7.2 . Pour un enfant de 6 à 24 mois
Allaiter plus souvent pendant la maladie ou après celle-ci car cela permet au bébé de
se remettre rapidement et d’éviter la malnutrition ;
donner le Sel de Réhydratation Orale et le Zinc pour compenser les pertes de
liquides ;
continuer à le nourrir plus que d’habitude, en variant ses repas par des aliments de
différents groupes (au moins 4 types d’aliments : ceux qui fortifient l’organisme ; ceux qui le
protègent, ceux qui favorisent sa croissance et ceux qui l’hydratent) ;
donner des repas supplémentaires pour couvrir les besoins nutritionnels en augmentation
chez l’enfant ;
aider l’enfant à manger et porter l’attention sur lui pendant le repas, qui augmente son
appétit et le rassure ;
emmener l’’enfant au Centre de santé chaque semaine pour évaluer son état nutritionnel et
recevoir les conseils.
4.8. Alimentation pour des enfants en âge scolaire
Les enfants d'âge scolaire et les jeunes ont besoin d'une alimentation saine, variée
et équilibrée. Les apports nutritionnels sont proportionnellement plus élevés que chez
l’adulte à cause de la croissance rapide. Pendant cette période, l’alimentation de l’enfant
vise à assurer sa croissance, le développement de son corps, de son cerveau et sa bonne
santé à court terme et à l’âge adulte.
NB : Les enfants qui ont toujours faim ou dont le régime alimentaire est médiocre
sont exposés à une mauvaise croissance, des performances scolaires médiocres et des
maladies diverses.
Conseils pratiques
l’alimentation d’un enfant d’âge scolaire doit comporter 3 repas dans la journée :
- un petit déjeuner, qui peut être composé d’ un aliment de base (pain, beignets
de maïs/manioc/blé; manioc, igname, macabo ou plantain), d’une source d’aliment de
construction (lait, pâte ou mets d’arachide, œuf, viande, poisson, met de pistache,
haricot, niébé) et d’un fruit disponible. Le petit déjeuner peut être pris à la maison ou
emporté pour être consommé au cours de la récréation ;
- un repas au milieu de la journée, qui doit respecter les principes d’une alimentation
équilibrée et composée d’aliments locaux : pain, manioc/bâton de manioc, beignets
(maïs, niébé, haricot, manioc, blé), œuf, fruits (avocat, banane douce, orange, etc..) ;
- un repas familial pris généralement en soirée. Pour beaucoup d'enfants, il s’agit
généralement du repas le plus important de la journée. Il faudrait donc que ce soit un
bon repas varié et équilibré.
limiter la consommation de sucres raffinées et de graisses pour éviter l’obésité ;
éviter de grignoter car il s’agit généralement d’aliments de moindre qualité nutritive ;
consommer régulièrement les fruits, sources de vitamines et de minéraux ;
boire suffisamment d’eau tout au long de la journée (et davantage en période chaude).
les visites à domicile pour le suivi réel et pour mieux faire connaître les services
offerts aux familles.;
l’intégration de la dimension culturelle aux soins offerts;
le dépistage et l’évaluation pour cibler les besoins concrets de chaque famille et de
déterminer les types de services les mieux adaptées.;
la gestion des cas pour fournir aux familles les services et le soutien dont elles ont
réellement besoin;
la promotion de la santé pour favoriser l’adoption durable de saines habitudes de vie
au sein des familles.
Ces soins sont les soins pré-conceptionnels, prénataux, intrapartum, postpartum, juvéniles et
aux adolescents.
Hypertension gravidique
Pré-éclampsie, syndrome de HELLP
Fausses couches répétées au cours du 1er trimestre : sans étiologie, avec étiologie
SAPL, Fausses couches tardives au cours du 2e trimestre
Accouchement prématuré
Interruption volontaire de grossesse (IVG) (plus de2)
Interruption médicale de grossesse (IMG)
Hématome rétroplacentaire
Retard de croissance intra-utérin sévère (RCIU) (inférieur au 3e percentile)
Mort fœtale in utero(MFIU) d’origine vasculaire
Antécédents liés à l’enfant à la naissance
Asphyxie périnatale avec séquelles
Mort périnatale inexpliquée
Anomalie congénitale ou génétique
Antécédents liés à l’accouchement précédent
Hémorragies post-partumsévères
Déchirure du sphincter anal
Dépression du post-partum, stress post-traumatique
Psychose puerpérale
Dystocie des épaules
Le statut vaccinal est à vérifier, car la vaccination des futures mères permettant de
protéger les fœtus d’infections congénitales, les nourrissons (avant qu’ils ne soient en âge
d’être eux-mêmes vaccinés) et les femmes enceintes d’un risque de complications accru. Les
vaccinations contre la rubéole, la rougeole et la varicelle sont à vérifier et, le cas échéant, à
compléter – si la femme n’est pas enceinte – jusqu’à un total de deux doses (sauf en cas
d’anamnèse certaine pour la varicelle). Si la vaccination est complète, la protection conférée
est suffisamment élevée pour ne pas nécessiter de sérologie. La recherche d’anticorps n’est
recommandée qu’en cas de grossesse chez une femme non vaccinée ou au statut vaccinal
inconnu. Afin de protéger les nourrissons, la vaccination contre la coqueluche est
recommandée à tous les couples en âge de procréer, dont le dernier rappel vaccinal remonte à
plus de dix ans.
Enfin, la supplémentation en acide folique (4 mg/j) pendant les quatre semaines avant
la conception, puis pendant les douze premières semaines d’aménorrhée, diminue le risque de
spina bifida
Tératogénicité
Il est recommandé de revoir tous les médicaments que la femme en âge de procréer
consomme, y compris les médicaments homéopathiques et naturels (l’arnica a des propriétés
abortives, par exemple) et leur éventuelle toxicité ou tératogénicité.
à partir du 17e jour et est maximal entre le 25e et le 40e jour. Il diminue par la suite
progressivement jusqu’à la fin de l’embryogenèse (8e semaine postconception).
Recommandation
Prend des médicaments Fournir des pilules avec un niveau d’œstrogène plus élevé (50
pour l’épilepsie ou la µg ethinyl estradiol) ou aider la cliente à choisir une autre
tuberculose, méthode.
6.4.3. Limites/Inconvénients
Causent des changements dans les modes de saignements menstruels (saignements /
saignotements irréguliers) chez certaines utilisatrices ;
Une prise ou une perte de poids peut se produire ;
La procédure d’insertion et de retrait doit être faite par un prestataire formé ;
L’utilisatrice doit retourner voir le prestataire ou se rendre à la formation sanitaire
pour le retrait ou l’insertion d’un autre jeu de capsules ;
L’efficacité risque d’être amoindrie avec la prise de certains médicaments pour
l’épilepsie (phénytoïne et barbituriques), la tuberculose (rifampicine) et les ARV ;
L’efficacité par rapport au coût dépend de la durée d’utilisation ;
Aucune protection contre les ITG / IST et le VIH/VHB.
6.4.4. Les implants conviennent aux
Femmes en âge de procréer ;
-Femmes de toutes parités y compris les nullipares ;
-Femmes qui souhaitent une protection très efficace et à long terme contre la grossesse,
-Femmes qui allaitent (6 semaines ou plus post-partum) et qui ont besoin de la contraception ;
-Femme séropositive et/ou sous ARV ;
-Femmes qui sont en période post-partum et n’allaitent pas ;
-Femmes en période post-avortement ;
-Femmes avec excès de poids ou non;
-Femmes avec le nombre d’enfants souhaité qui ne veulent pas une stérilisation volontaire ;
-Femmes avec des antécédents de grossesse extra-utérine ;
-Femmes avec une tension artérielle < 160/100 ou qui souffrent de drépanocytose ;
-Femmes qui fument (quel que soit l’âge ou la quantité) ;
-Femmes avec des crampes menstruelles prononcées ;
-Femmes qui préfèrent ou qui ne devraient pas utiliser d’œstrogènes ;
-Femmes qui ne peuvent pas se rappeler de prendre une pilule chaque jour.
Les implants ne conviennent pas aux
Femmes enceintes (grossesse suspectée ou confirmée) ;
-Femmes qui ont des saignements vaginaux non expliqués (jusqu'à évaluation) ;
-Femmes qui ne tolèrent pas de changement dans leur mode de saignement menstruel ;
-Femmes qui ont un cancer du sein ou des antécédents.
6.4.5. Utiliser avec précaution dans les situations suivantes
CONDITIONS RECOMMANDATIONS
Jaunisse (hépatite virale Les femmes qui ont une hépatite virale doivent éviter les implants, à moins
symptomatique que d’autres méthodes plus appropriées ne soient disponibles ou
ou cirrhose) acceptables.
Les femmes qui récupèrent d’une attaque cérébrale doivent éviter d’utiliser
Attaque cérébrale (actuelle ou
les implants, à moins que d’autres méthodes plus appropriées ne soient pas
antécédent)
disponibles ou acceptables.
Prise de médicaments pour Eviter d’utiliser les implants, à cause d’une diminution possible de l’efficacité
l’épilepsie, la tuberculose et les due aux médicaments ; choisir une méthode différente, plus appropriée, à
ARV moins qu’elle ne soit pas disponible ou acceptable.
Les femmes avec cancer du sein doivent éviter d’utiliser les implants, à
Cancer du sein en cours ou en moins que d’autres méthodes plus appropriées ne soient pas disponibles ou
rémission acceptables.
Saignements/ S’il n’y a aucune affection gynécologique et que la cliente n’est pas
saignottement enceinte, la rassurer lui indiquant que les saignements/saignotements ne
vaginal sont pas graves, et généralement ne demandent pas de traitement. La
plupart des femmes peuvent s’attendre à ce que le mode de saignement
altéré devienne plus régulier quelques mois après l’insertion.
En cas de saignement abondant menaçant la santé de la femme, retirer
les implants, l’aider à choisir une autre méthode.
En attendant, administrer un traitement aux COC (CP à 30 à 35 µg) à
raison de 2 cp/jr pendant 3 à 7 jours puis donner un cycle de COC à raison
d’un cp par jour
Corriger éventuellement l’anémie en donnant des cp de fer.
Expulsion des Retirer la/les bâtonnets partiellement expulsées. Vérifier pour terminer
bâtonnets que les bâtonnets restants sont en place
Si le site de l’insertion n’est pas infecté (pas de douleur, chaleur et
rougeur) remplacer la/les bâtonnets.
Si le site de l’insertion est infecté :
Retirer les bâtonnets restants et insérer un nouveau jeu dans l’autre bras,
ou
Aider la cliente à choisir une autre méthode.
Infection En cas d’infection (pas d’abcès), nettoyer l’endroit (savon et eau) et
sur le site de donner un antibiotique approprié pas voie buccale pendant 7 jours.
l’insertion Ne pas retirer les capsules. Demander à la cliente de revenir après une
semaine. S’il n’y a pas eu d’amélioration, retirer les capsules et insérer un
nouveau jeu dans l’autre bras ou aider la cliente à choisir une autre
méthode.
-On peut reprendre immédiatement le travail. Eviter de cogner le site, de porter des choses
lourdes ou d’appliquer une trop forte pression au site.
• Une fois guéri, le site peut être touché et lavé comme d’habitude.
Informations Générales
• L’effet contraceptif des implants commence dès que les bâtonnets sont insérés, et
continue jusqu’au retrait (3 à 7 ans d’utilisation).
• Retirer les bâtonnets 3 à 7 ans après l’insertion, mais cela peut être fait plus tôt si la
cliente le souhaite.
• Des changements dans le mode de saignements mensuels sont communs, surtout dans
les mois suivant l’insertion. Ces changements constituent rarement un risque pour la
santé.
• Certains médicaments (rifampicine, et la plupart des médicaments pour l’épilepsie, les
ARV) peuvent diminuer l’efficacité des implants. Pour cette raison, la cliente devra
informer le prestataire de services en cas de prise de nouveaux médicaments.
• D’autres effets secondaires mineurs peuvent inclure : prise de poids, légers maux de
tête, et seins sensibles. Ces symptômes ne sont pas dangereux et disparaissent
graduellement.
Mise en garde /Visite de suivi
• Mise en garde : Si l’on attend au delà de 3 à 7 ans pour retirer les bâtonnets, la
possibilité d’être enceinte devient plus importante.
• Donner à la cliente une carte mentionnant la date de l’insertion des implants et le nom
de la formation sanitaire.
• Aucune protection contre les ITG et d’autres IST, y compris l’infection a l’hépatite B
et au VIH. Si l’un des partenaires est à risque, on doit utiliser des condoms.
• Visites de suivi .
Il n’existe aucune raison médicale pour la cliente de revenir avant 3 à 7 ans à compter de
l’insertion à moins qu’il n’y ait un problème ou qu’elle désire qu’on lui retire les implants.
Toutefois, il est bon de revenir pour une visite de routine pour des besoins de santé de la
reproduction, notamment pour s’approvisionner en condoms si nécessaire.
Signes avertisseurs pour les utilisatrices des implants
• Retard de la menstruation après plusieurs mois de cycles réguliers (peut être un signe
de grossesse);
• Vive douleur au bas ventre (peut être un symptôme de grossesse extra-utérine);
• Saignement abondant (deux fois plus long ou deux fois plus qu’à la normale) ou
saignement prolongé (plus de 8 jours);
• Pus ou saignement au site de l’insertion;
• Expulsion d’un bâtonnet;
• Migraine (maux de tête vasculaires), maux de tête très prononcés et fréquents ou
vision trouble;
Contacter le prestataire ou la formation sanitaire si vous notez un des problèmes
susmentionnés.
une échographie.
Si la cliente n’est pas enceinte, et que le DIU est tombé ou n’est pas
trouvé, insérer un nouveau DIU ou aider la cliente à choisir une
autre méthode
Pertes Examiner pour détecter une éventuelle ITG/IST. Traiter au moyen
vaginales/MIP d’antibiotiques appropriés. Retirer le DIU seulement si la femme le
suspectée désire
et après le traitement antibiotique
Saignements Vérifier qu’on n’est pas en présence d’une grossesse extra-utérine
vaginaux irréguliers ou une affection pelvienne. Traiter ou référer de manière appropriée.
ou abondants Si l’examen est normal et que le saignement est prolongé ou
abondant, conseiller un bilan supplémentaire et référer. Il n’est pas
nécessaire de retirer le DIU.
Le DIU peut être retiré si la cliente le désire. Si la cliente a un DIU
depuis plus de trois mois, recommander le retrait en cas d’une
anémie marquée (hémoglobine ‹7 g/dl), et l’aider à choisir une autre
méthode. Prescrire du fer.
• Efficaces immédiatement
• N’interfèrent pas avec l’allaitement maternel
• Peuvent être utilisés comme méthodes d’appoint avec d’autres méthodes
• Aucun risque pour la santé lié à la méthode
• Pas d’effets secondaires systémiques
• Facilement disponibles (pharmacie et boutiques)
• N’exigent pas d’ordonnance ni de bilan médical
• Moins chers
b) Sur le plan de la santé;
• Engagent l’homme dans la planification familiale;
• Protègent contre les IST, VIH/SIDA, VHB;
• Peuvent prolonger l’érection et retarder l’éjaculation;
• Aident à prévenir le cancer du col utérin.
Limites/inconvenients
• Efficacité modérée (taux de grossesse de 2 à 12 pour 100 femmes pendant la première
année);
• Efficacité dépend de la volonté de l’utilisateur de suivre les instructions;
• Dépendent de l’utilisateur (demande l’utilisation lors de chaque rapport);
• Peuvent réduire la sensibilité du pénis et rendre plus difficile le maintien d’une
érection;
• Se débarrasser convenablement des condoms utilisés peut être un problème;
• Il faut avoir des conditions de stockage adéquates à domicile;
• Il faut s’assurer de la disponibilité des condoms en quantité suffisante avant tout
rapport sexuel;
• Le réapprovisionnement doit être assuré.
Les condoms masculins conviennent aux:
• Hommes qui souhaitent participer activement à la planification familiale.
• Couples qui veulent une méthode de contraception immédiatement.
• Couples ayant besoin d’une méthode temporaire en attendant une autre méthode.
• Couples ayant besoin d’une méthode d’appoint
• Partenaires qui n’ont pas de rapports sexuels fréquents.
• Couples où l’un des partenaires a plus d’un partenaire sexuel, même s’ils utilisent une
autre méthode (couples qui courent le risque de contracter des IST, y compris le VHB
et le VIH).
• Couples séropositifs et sérodiscordants.
• Couples chez lesquels une grossesse menacerait gravement la santé de la femme.
Les condoms ne conviennent pas aux
• Couples où l’un ou l’autre est allergique au matériel dont sont faits les condoms.
• Couples ayant besoin d’une méthode de contraception très efficace.
• Couples qui voudraient une méthode de contraception à long terme.
• Couples qui voudraient une méthode qui n’interfère pas avec les rapports sexuels.
• Couples ne pouvant pas utiliser la méthode correctement lors de chaque rapport
sexuel.
Rupture du condom ou
Vérifier que le condom n’a pas de trou ou de fuite visible. Jeter, et
rupture soupçonnée
utiliser un nouveau condom
(avant le rapport sexuel)
Réaction allergique (au Vérifier que l’on n’est pas en présence d’une infection, d’une réaction
condom) soupçonnée mécanique. En cas d’allergie, aider le client à choisir une autre méthode.
• Pour jeter un condom utilisé, il faut le nouer puis le placer soit dans un bac à ordure
soit dans les latrines.
• Assurer vous de la disponibilité des condoms en quantité suffisante avant tout rapport
sexuel.
• Assurer des conditions de stockage adéquates à domicile
• N’utilisez pas un condom si l’emballage est rompu, s’il est périmé ou si le condom
paraît endommagé ou fragile
• N’utilisez pas d’huile minérale, d’huile de cuisine, d’huile pour bébé ou de vaseline
pour lubrifier les condoms.
• Ces produits peuvent les endommager en l’espace de quelques secondes. Si un
lubrifiant est nécessaire, utilisez de la salive ou des secrétions vaginales.
• NB : Si la date de péremption n’est pas inscrite sur l’emballage du condom, ajouter
5 ans sur la date de fabrication Pour avoir la date de péremption.
6.6.2. Le préservatif féminin
• Avantages
a) Sur le plan contraceptif :
~Efficace immédiatement si utilisé correctement (88 à 98%).
~Pas d’effets secondaires systémiques (dans le sang)
~Utilisation comme méthode d’appoint avec d’autres méthodes.
~La méthode est sous contrôle de la femme.
• b) Sur le plan santé :
~Méthode de planification familiale qui Protège contre les IST/VIH/VHB.
~Protection possible du cancer du col (en réduisant le risque des infections).
Mode d’emploi du condom féminin
• Un peu avant les rapports sexuels, la femme insère dans son vagin le fourreau dont
l’extrémité fermée doit être profondément enfouie.
• Cette extrémité fermée comporte un anneau flexible, amovible qui aide à la pose. Un
autre anneau flexible plus large, à l’extrémité ouverte du fourreau reste ouvert à
l’extérieur du vagin.
• Le condom féminin est conçu pour être employé une seule fois.
• Peut être employé avec d’autres méthodes de planning familial pour augmenter la
protection contre les IST/VIH/HVB.
Limites /Inconvénients du condom féminin
• Taux d’échec élevé (2 à 12 grossesses pour 100 femmes pour une année).
• Exige l’accord du partenaire.
• Diminution possible du plaisir sexuel.
• Peut faire perdre l’érection.
• La femme doit toucher ses parties génitales.
• Interférence avec l’acte sexuel (à renouveler à chaque rapport sexuel).
• Nécessite de bonnes conditions de stockage.
• La disponibilité doit être assurée.
• Plus cher que le condom masculin.
6.6.3. Spermicides
Cours dispensé par Boulmo Jonathan Page 53
Planification familiale
Définition :
Produits chimiques (généralement le nonoxynol-9) qui inactivent ou tuent les spermatozoïdes.
Types
• Aérosol (mousses);
• Comprimés vaginaux ou ovules ou films qui se dissolvent;
• Crèmes ou gelées.
• Mécanismes d’action
Désagrègent la membrane cellulaire des spermatozoïdes, affectant ainsi leur mouvement
(motilité ou mobilité) et leur capacité à fertiliser l’ovule.
Utilisation des spermicides
• Aérosols (mousses) efficaces immédiatement après l’insertion.
• Les aérosols sont recommandés si le spermicide est utilisé comme seule méthode de
contraception.
• Les comprimés vaginaux et les ovules sont faciles à transporter et à stocker mais ils
demandent un temps d’attente de 10 à 15 minutes après l’insertion avant tout rapport
sexuel.
• Les gelées spermicides sont généralement utilisées uniquement avec les diaphragmes.
Avantages des spermicides
• Sur le plan contraceptif
o Efficaces immédiatement (mousses et crème).
o N’interfèrent pas avec l’allaitement maternel.
o Peuvent être utilisés comme méthode d’appoint avec d’autres méthodes.
o Aucun effet secondaire lié à la méthode.
o Pas d’effets secondaires systémiques.
o Faciles à utiliser.
o Disponibles sans ordonnance médicale et sans bilan médical.
Limites/Inconvénients des spermicides
• Efficacité modérée (taux de grossesses de 3 à 21 pour 100 femmes pendant la
première année).
• Efficacité dépend de la volonté de l’utilisateur de suivre les instructions.
• Dépendent de l’utilisatrice (demandent une motivation continue et l’utilisation à
chaque rapport sexuel).
• Période d’attente de 10 à 15 minutes entre l’application et le rapport sexuel (les
comprimés vaginaux, les ovules et les films).
• Assurer vous de la disponibilité des spermicides en quantité suffisante avant tout
rapport sexuel.
• L’efficacité des spermicides ne dure pas plus de deux heures qu’il y ait rapport sexuel
ou non.
• Le réapprovisionnement doit être disponible.
• Ne préviennent pas les IST/VIH et VHB.
Les spermicides conviennent aux:
• Femmes qui préfèrent ne pas utiliser des méthodes hormonales ou qui ne devraient pas
les utiliser.
• Femmes qui préfèrent ne pas utiliser un DIU ou qui ne devraient pas en utiliser.
• Femmes qui allaitent et qui ont besoin d’une méthode contraceptive.
• Couples ayant besoin d’une méthode temporaire en attendant une autre méthode.
• Couples ayant besoin d’une méthode d’appoint.
• Partenaires qui n’ont pas de rapports sexuels fréquents.
• Femmes dont l’âge, la parité ou des problèmes de santé font qu’une grossesse serait à
haut risque.
• Femmes avec un handicap physique ou qui trouvent peu agréable de devoir toucher
leurs parties génitales (vulve et vagin).
• Femmes avec des anomalies génitales ou d’autres anomalies.
• Femmes qui sont allergiques aux spermicides.
• Couples qui désirent une protection plus efficace contre la grossesse.
• Couples cherchant une méthode qui n’interfère pas avec les rapports sexuels.
• Couples qui ne peuvent pas utiliser les spermicides correctement pour chaque rapport
sexuel.
• Personnes à risque élevé de VIH ou infectées par le VIH.
PEC des effets secondaires et autres problèmes
EFFETS
SECONDAIRES PRISE EN CHARGE
/ PROBLEMES
Vérifier qu’on n’est pas en présence d’une IST. Si l’irritation est causée
Irritation et
par un spermicide en choisir un autre avec une composante chimique
gêne au pénis
différente ou aider le client à choisir une autre méthode
Les comprimés ne Choisir un spermicide avec une autre composante chimique ou aider la
fondent pas cliente à choisir une autre méthode
Pour la conception
• Ayez des rapports sexuels pendant les jours féconds.
• Pendant les jours secs après vos règles, il n’y a pas de danger à avoir des rapports
sexuels un soir sur 2 (règles d’un jour sec sur deux).
• Ainsi vous ne risquez pas de confondre le sperme et la glaire cervicale.
• Dès qu’apparaît la glaire, quel que soit le type, ou qu’on note une sensation humide,
évitez les rapports sexuels ou le contact sexuel.
• Les jours de glaire, surtout les jours de glaire fertile, ne sont pas sûrs (règle de la
glaire précoce).
Méthode de la Glaire cervicale: Pour la contraception & la conception
• Marquez avec un X le dernier jour de la glaire claire, visqueuse et élastique.
• C’est le jour Pic: Le moment le plus fécond.
• Après le jour Pic, évitez les rapports sexuels pendant les 3 prochains jours et nuits
secs.
• Ces jours ne sont pas sûrs (règle du jour Pic).
• Dès le matin du quatrième jour sec, on peut avoir des rapports sexuels jusqu’au
moment de la prochaine menstruation.
• Pour la conception
Ayez des rapports sexuels pendant chaque cycle les jours où les pertes vaginales ont l’air
élastique, humide, et visqueux.
6.10. Méthode sympto-thermique
vous devez avoir des instructions à la fois pour la méthode de la glaire cervicale et pour la
méthode de la température basale du corps.
• Vous pouvez déterminer vos jours féconds en suivant à la fois votre température et
votre glaire cervicale.
• Lorsque les saignements menstruels s’arrêtent, vous pouvez avoir des rapports sexuels
un jour sur deux pendant les jours inféconds avant l’ovulation. C’est la règle d’un jour
sec sur deux, la même règle utilisée pour la méthode de la glaire cervicale.
• La phase féconde commence avec des sensations vaginales humides ou la présence de
glaire.
• C’est la règle de la glaire cervicale précoce, la même règle utilisée pour la méthode
de la glaire cervicale.
• Abstenez-vous de tout rapport sexuel jusqu’à ce que se termine la phase féconde.
• Abstenez-vous de rapports sexuels jusqu’à ce que les deux règles aient été appliquées,
celle du jour pic et celle des changements de température.
• Lorsque ces règles n’identifient pas le même jour comme fin de la phase féconde,
suivez toujours la règle la plus prudente, c’est-à-dire celle qui identifie la phase la plus
longue.
• L’exemple suivant se rapporte au diagramme rempli de la température basale du
corps (voir ci-dessus).
• Suivant la Règle des changements de T°, la femme est inféconde après le 16e jour.
• Mais si elle suit la règle du jour pic, elle n’est inféconde qu’au 18e jour.
• Aussi, elle devrait utiliser la règle conservatrice, la règle du jour pic, et attendre le
1er jour avant de reprendre les rapports sexuels.
Note :
• Vous pouvez avoir des rapports sexuels pendant les 5 premiers jours du cycle
menstruel commençant avec le premier jour de la menstruation si les règles du jour
Pic et des changements de température ont été appliqués lors du cycle précédent.
• C’est ce qu’on appelle la règle de la menstruation.
• Elle vérifie qu’il s’agit véritablement de saignements menstruels qui ne sont pas dus à
quelque autre cause.
6.11. PILULES A SEUL PROGESTATIF (PSP)
Types de PSP
! Plaquette de 35 pilules: 300 Fg de lévonorgestrel ou 350 Fg de noréthindrone
! Plaquette de 28 pilules: 75 Fg de norgestrel
PSP: Limitations
! Cause des changements dans les modes de saignements menstruels
! Peut entraîner une prise ou une perte de poids
! Dépend de l’utilisatrice (demande une motivation continue et une utilisation
quotidienne)
! Doit être prise à la même heure chaque jour
! L’oubli augmente l’échec de la méthode
! Le réapprovisionnement doit être disponible
! L’efficacité peut être diminuée avec la prise de certains médicaments pour l’épilepsie
(phénitoïne et barbituriques) ou la tuberculose (rifampicine)
! Ne protège pas contre les IST (par exemple, VHB, VIH/SIDA)
Qui peut utiliser les PSP ?
Les femmes:
$ De n’importe quel âge fécond
$ De n’importe quelle parité, y compris les nullipares
$ Qui veulent une protection efficace contre la grossesse
$ Qui allaitent (6 semaines ou plus post-partum) et qui ont besoin d’une méthode
de contraception
$ Qui sont post-partum et qui n’allaitent pas
$ Qui sont en période après avortement
$ Qui ont une tension artérielle <180/110, des problèmes de coagulation ou une
drépanocytose
$ Avec des crampes menstruelles modérées à sévères
$ Qui fument (tout âge, quelle que soit la quantité)
$ Qui ne préfèrent pas ou ne devraient pas utiliser d’œstrogène
$ Qui veulent un contraceptif à seul progestatif mais qui ne veulent pas
d’injections ou d’implants
$ Qui ne devraient pas utiliser de DIU à seul progestatif
PSP: Qui peut avoir besoin d’un counseling supplémentaire ?
Les femmes qui:
$ Ne peuvent pas se rappeler de prendre la pilule tous les jours à la même heure
$ Ne peuvent pas tolérer quelconques changements dans leur mode de
saignement menstruel
PSP: Qui Ne devrait pas les utiliser ? (OMS Classe 4)
La femme ne devrait pas utiliser de PSP si elle est enceinte (grossesse confirmée ou
suspectée)
PSP: Conditions demandant des précautions (OMS Classe 3)
Les PSP ne sont pas recommandés à moins que d’autres méthodes plus appropriées ne soient
pas disponibles ou acceptables si une femme:
$ Allaite (< 6 semaines post-partum)
$ A des saignements vaginaux inexpliqués (seulement si on soupçonne un grave
problème)
$ A le cancer du sein (actuel ou antécédents)
! Vérifier qu’on n’est pas en présence d’un problème gynécologique (par exemple,
cervicite)
! Traitement à court terme:
$ COC (30 à 50 µg EE) pendant 1 cycle (Rappeler à la cliente qu’elle doit
s’attendre à un saignement après avoir terminé les COC) ;
$ ou Ibuprofène (jusqu’à 800 mg trois fois par jour x 5 jours)
PSP: Prise en charge de saignements vaginaux abondants ou prolongés
! Saignement deux fois plus long ou deux fois plus abondant qu’à la normale:
$ Revoir soigneusement les antécédents et vérifier l’hémoglobine (si possible)
$ Vérifier qu’on n’est pas en présence d’un problème gynécologique
$ Traitement à court terme:
– COC (30 à 50 µg EE) pour 1 cycle (Rappeler à la cliente qu’elle doit
s’attendre à un saignement après avoir terminé les COC) ;
– ou Ibuprofène (jusqu’à 800 trois fois par jour) x 5 jours
! Si le saignement ne diminue pas dans les 3 à 5 jours, donner:
$ 2 COC par jour pour le reste du cycle, suivis d’une pilule par jour d’une
nouvelle plaquette de pilules, ou
$ Œstrogène à dose élevée (COC 50 µg EE, ou 1,25 mg d’œstrogènes conjugués)
pendant 14 à 21 jours
PSP: Interaction avec les médicaments
La plupart des interactions sont liées au métabolisme accru du lévonorgestrol par le foie
$ Rifampicine (tuberculose)
$ Anti-épileptique (attaques):
– Barbituriques, phénitoïne, carbamzépine (mais pas l’acide valproïque)
$ Griséofulvine (à long terme seulement)
PSP: Instructions pour les clientes
! Prenez une pilule à la même heure chaque jour.
! Prenez la première pilule le premier jour de votre menstruation.
! Si vous commencez la PSP après le premier jour de votre menstruation, mais avant le
septième jour, utilisez une méthode d’appoint pendant les prochaines 48 heures.
! Prenez toutes les pilules de la plaquette. Commencez une nouvelle plaquette le
lendemain de la prise de la dernière pilule.
! Si vous vomissez dans les 30 minutes suivant la prise de la pilule, prenez-en une autre
ou utilisez une méthode d’appoint si vous avez des rapports sexuels pendant les 48
prochaines heures.
! Si vous prenez la pilule avec plus de 3 heures de retard, prenez-la dès que vous vous
en rappelez. Utilisez une méthode d’appoint si vous avez des rapports sexuels dans les
prochaines 48 heures.
! Si vous oubliez de prendre 1 ou plusieurs pilules, vous devriez prendre la prochaine
pilule lorsque vous vous en rappelez. Utilisez une méthode d’appoint si vous avez des
rapports sexuels dans les prochaines 48 heures.
! Si vous n’avez pas eu votre menstruation pendant 2 mois ou plus, vous devriez venir à
la clinique pour voir si vous êtes enceinte. N’arrêtez pas de prendre la pilule à moins
que vous ne sachiez que vous êtes enceinte.
Cours dispensé par Boulmo Jonathan Page 66
Planification familiale
Revenir à la formation sanitaire pour une injection tous les 3 mois (dépo-provera) ou 2
mois (Noristerat)
INFORMATIONS GENERALES
Des changements dans le mode de saignement menstruel (aménorrhée est commune,
surtout après 2 à 3 premières injections. Ces changements sont temporaires et ne
posent que rarement un risque pour la santé
D’autres effets secondaires mineurs peuvent inclure:prise de poids, légers maux de
tête et seins sensibles. Ce n’est pas grave, ces symptômes disparaissent graduellement;
Pour les femmes qui utilisent le Dépo, le retard de retour à la fécondité est temporaire
(environ 10 mois après la dernière injection). Le dépo ne provoque pas la baisse de
fertilité à long terme.
L’aménorrhée est présente dans 50% des cas pour les utilisatrices de Dépo à la fin de
la première année (ce n’est pas grave, et s’il n’y aucun symptôme de grossesse, cela ne
nécessite pas de traitement
Aucune protection contre les ITG/IST, y compris le virus du SIDA et le VHB. Si l’un
des partenaires est à risque, ils doivent utiliser en même temps les condoms et des
injections
SIGNES AVERTISSEURS POUR LES CONTRACEPTIFS INJECTABLES
Retard de la menstruation après plusieurs mois de cycle régulier (peut-être un signe de
grossesse)
Vive douleur au bas ventre (peut- être un symptôme de grossesse extra utérine)
Saignement abondant (deux fois plus abondant et plus long que d’habitude) ou
saignement prolongé (plus de 8 jours)
Pus ou saignement à la place de l’injection
Migraine (maux de tête vasculaire), maux de tête prononcés et fréquents, troubles de la
vision
Contacter le prestataire ou la formation sanitaire dès que vous notez un des problèmes
sus mentionnés
UTILISATION DES CONTRACEPTIFS HORMONAUX POUR TRAITEMENT DES
MALADIES
A) UNE ANISO-MENORRHEE (IRREGULARITE MENSTRUELLE)
L’abstention thérapeutique
S’il existe une cause curable ou si la patiente accepte ses irrégularités menstruelles.
La stimulation de l’ovulation
N’est adaptée que dans les situations d’infertilité associée et sur un
nombre réduit de cycles (citrate de clomifène).
Le traitement substitutif
Permet de créer un cycle endométrial artificiel mais nécessite une imprégnation œstrogénique
de l’endomètre (endogène ou exogène).
En pratique :
s’assurer de l’imprégnation œstrogénique endogène :
– dydrogésterone (Duphaston)10mg : 1comprimé matin et soir pendant dix jours puis
arrêt,
exemple, ne pas recouvrir ou plier les aiguilles, le traitement correct des instruments et
l’évacuation des déchets médicaux selon les pratiques recommandées.
Intérêt de comprendre le cycle : 3 raisons
Empêcher la propagation de l’infection par le biais des interventions médicales et
chirurgicales
Enseigner aux autres les conditions nécessaires pour qu’il y ait transmission, et surtout
Comment interrompre le cycle
Qui est exposé au VIH et aux VHB-C ?
Médecins, pharmaciens, infirmiers, sage-femmes, laborantins…
Agents traitant les instruments et le matériel chirurgical
Agents d’entretien des locaux et assurant l’élimination des déchets
Pratiques pour réduire le risque de transmission du VIH et des VHB-C
Par les objets contaminés
Traiter les instruments et autres objets
Décontamination
Nettoyage
Stérilisation ou désinfection de haut niveau
Éliminer les déchets selon les protocoles
Entre client et personnel
Lavage des mains
Port des gants
ANTISEPTIQUES
C’est un produit chimique qui détruit ou inhibe la croissance des micro organismes sur un
tissu vivant (ex : alcool iodé, polyvidone iodée…). But est de détruire un maximum de micro-
organismes sans abîmer ou irriter la peau et les muqueuses sur lesquelles on les applique
Principes généraux d’utilisation des antiseptiques
Utiliser uniquement sur la peau et les muqueuses et non sur les surfaces inertes
Respecter les dates de péremption et les précautions d’emploi (chaleur, lumière)
Ne jamais mélanger les antiseptiques soi-même
Stockage et distribution des antiseptiques
Tous les antiseptiques peuvent être contaminés et donnés des infections
Précautions à prendre pour éviter leur contamination
Préparer de petits récipients fermés
Nettoyer régulièrement les récipients
Stocker les antiseptiques dans un endroit frais et sombre
Étiqueter le récipient
Ne pas toucher les bords du récipient avec le coton ou la compresse lors de
l’utilisation
Exemple d’antiseptiques sont : alcool à 70-90 °, iodophores, savon Citec .
DESINFECTANTS
C’est un produit chimique permettant d’éliminer la plupart des microorganismes sur les objets
inanimés. Les principaux désinfectants sont : alcool, solution chlorée, formaldéhyde,
glutaraldéhyde, eau oxygénée, iode et solutions iodophores.
PRÉVENTION DE L’INFECTION
Détruire le germe
Utiliser des barrières
Barrières de protection
But : Rompre le cycle de l’infection
Différents types :
Physiques : gants, tablier, bavettes, bottes, lunettes, visière, lavage des mains,
stérilisation
Chimiques : antiseptiques, désinfectants
Moyens de barrière : gants (chirurgicaux, d’examen, de ménage), lunettes, un masque et un
tablier.
Lavage des mains ddiminue le nombre de micro-organismes causant des maladies, diminue
la morbidité et la mortalité des clients en diminuant le nombre de germes résidents, et de
germes transitoires.
Se laver les mains avant et après avoir examiné un client (contact direct)
Se laver les mains après avoir retiré les gants car ceux-ci peuvent avoir des trous
Se laver les mains après toute exposition à du sang ou des liquides organiques
(sécrétions ou excrétions) même si l’on a porté des gants
TRAITEMENT DES INSTRUMENTS
Pour traiter les instruments souillés et autres articles :
Méthodes
acceptable
s
Stérilisation Désinfection de
haut niveau
Laisser refroidir
Utiliser immédiatement ou ranger
Décontamination
Principes
Inactive les VHB-C et le VIH
Rend les articles moins dangereux à manipuler
Doit être faite avant le nettoyage
Pratiques
Placer les instruments et les gants réutilisables dans une solution chlorée à 0,5
% après utilisation
Laisser tremper pendant 10 mn et rincer immédiatement
Essuyer les surfaces (tables d’examen, tables d’opération, sol ) avec une
solution chlorée
Instructions pour préparer des solutions chlorée diluées
Faire bouillir les instruments et autres articles pendant 20 mn dans une marmite avec un
couvercle
Commencer à chronométrer lorsque l’eau entre en ébullition
Ne rien ajouter à la marmite après avoir commencé le chronométrage
Laisser sécher à l’air avant l’utilisation ou l’emmagasinage
DHN à la vapeur
Passer les instruments, gants et autres articles à la vapeur pendant 20 mn
Être certain qu’il y a assez d’eau au fond de la marmite pour durer le cycle entier de DHN
à la vapeur
Porter l’eau à ébullition à gros bouillons
Commencer à chronométrer lorsque la vapeur commence à sortir d’en dessous le
couvercle
Ne rien ajouter à la marmite après que le chronométrage ait commencé
Laisser sécher à l’air et emmagasiner
La stérilisation
Assurer la destruction de tous les micro-organismes y compris les endospores
bactériennes
Deux types :
Stérilisation à la chaleur : Chaleur sèche (poupinel) et Chaleur humide (autoclave )
Stérilisation chimique ou à froid
Stérilisation à la vapeur
La vapeur saturée à haute pression constitue l’agent stérilisant
Efficacité pour deux raisons :
La vapeur transporte rapidement l’énergie thermale
La vapeur détruit les couches protectrices extérieures des micro-organismes
Stérilisation à la chaleur sèche
Stérilisation par conduction thermale
Tue les microorganismes par combustion lente (coagulation) des protéines dans les
micro-organismes
Processus plus long que l’autoclave parce que absence d’humidité pour conduire la
chaleur
Directives pour l’utilisation de l’autoclave
Décontamination – nettoyage préalable
Instruments articulés doivent être en position ouverte
instruments pas trop serrés
Bonne circulation et préparation de la vapeur
Durée 20 mn pour les objets non emballés et 30 mn pour les objets emballés à 121 °
Laisser refroidir 20 à 30 mn avant de l’ouvrir pour faire sortir la vapeur
Laisser sécher les paquets d’instruments avant de les sortir de l’autoclave : 15 –30 mn
Tenir un registre du stérilisateur : Début de la chaleur, T° et pression atteintes,
Chauffage à diminué, Chaleur a été coupée
Directives pour l’utilisation du poupinel
170° C 60 mn
160° C 120 mn
150° C 150 mn
140° C 180 mn
ENTRETIEN
Diminuer le nombre de micro organismes auxquels peuvent être exposés les clients ou
le personnel
Diminuer le nombre d’accidents en prévenant les chutes
Offrir un cadre agréable
PRINCIPES
Le nettoyage à la brosse est le meilleur moyen pour enlever la saleté et les micro
organismes
Toujours porter des gants lorsqu’on nettoie
Utiliser un chiffon ou une serpillière mouillée pour les murs les planchers et les halls
Utiliser un matériel uniquement réservé aux secteurs à haut risque
Changer les solutions de nettoyage lorsqu’elles n’ont plus l’air propres
Nettoyer et sécher régulièrement les serpillières, brosses, chiffons et autres matériels
de nettoyage entre les utilisations
Laver du haut vers le bas
Suivre les instructions pour diluer les désinfectants
PREPARATION D’UNE SOLUTION DESINFECTANTE DE NETTOYAGE
Une solution désinfectante de nettoyage contient un détergent (savon) et un
désinfectant (eau de javel, acide carbolique)
L’eau de javel ne doit pas être mélangé avec des solutions de nettoyage contenant de
l’acide
Élimination des déchets
Buts
Prévenir tout risque d’infection pour le personnel et la communauté
Créer un environnement esthétique
Elimination des déchets solides
Porter des gants de ménage
Jeter les déchets solides dans une poubelle lavable avec un couvercle
Vider les poubelles régulièrement
Enterrer les déchets non combustibles immédiatement
Décontaminer et laver les gants
L’incinérateur est la meilleure méthode pour tuer les micro-organismes
Elimination des aiguilles et autres tranchants
Porter des gants de ménage
Jeter les lames, bistouris et aiguilles dans une boite à tranchants
Ne pas recapuchonner les aiguilles
Si recapuchonner est indispensable, le faire avec une seule main
Incinérer ou enterrer la boite à tranchants lorsqu’elle est au ¾ pleine
Décontaminer et laver les gants
Elimination des liquides contaminés
Porter des gants de ménage
Verser lentement les liquides dans un évier muni de chasse d ’eau ou dans des latrines
3- Endométriose (4%)
Les canaux qui acheminent les spermatozoïdes des testicules vers l'urètre peuvent être
obstrués (bouchés) ou absents.
Malformations congénitales de la voie séminale : absence des canaux déférents
associée à des anomalies rénales
Anomalies génétiques avec agénésie des canaux déférents (gène de la mucoviscidose
CFTR)
Séquelles d'infections génitales ou urinaires
Tumeurs des voies excrétrices (tumeurs de l’épididyme)
Antécédent de chirurgie (post vasectomie) ou de radiothérapie pelvienne
Tumeurs.
4- Pathologie prostato-vésiculaire
Infections de la prostate et des vésicules séminales (épididymite, déférentite,
vésiculite, prostatite, urétrite)
Malformations congénitales
Tumeurs de la prostate (bénigne ou maligne).
8- Causes idiopathiques
Une cause à l'infertilité masculine est retrouvée dans 50 à 60 % des cas à la suite de tous les
examens pratiqués. Lorsqu'aucune cause n'est retrouvée on parle d'infertilité masculine
« idiopathique ». Dans ces cas, les causes de l'anomalie spermatique restent inconnues.
- Pour résoudre le problème, il faut poser le diagnostic : notre démarche est donc une
démarche diagnostique
- Toujours amener l’époux à consulter et faire son bilan car il s’agit d’un problème de
couple.
Première consultation :
- Identification
- Anamnèse
- Examen physique
- Premier bilan
- NFS
- VDRL/TPHA
- Chlamydia
- Mycoplasme
-PCV
- bilan hormonal (fonction des l’anamnèse et de l’examen physique) : FSH/LH,
Prolactinemie, E2,
- Echographie pelvienne (chez la femme).
Deuxième consultation :
Troisième consultation
- Analyse des résultats :
- Si les résultats sont normaux : faire stimulation ovarienne de niveau I sur 3
cycles. Si échec de la stimulation de niveau I, laisser reposer les ovaires
pendant un mois puis faire stimulation de niveau II avec monitorage ovarien
par échographies sériées.
BILAN D’INFERTILITE
Bilan d'infertilité chez la femme:
- La courbe de température
- Le test de Hühner
- L'échographie pelvienne
- L'hystérosalpingographie (HSG)
- Le bilan hormonal
- L'hystéroscopie
- La coelioscopie
- Quelques définitions
- Quelques chiffres
I- COURBE MENOTHERMIQUE
Consiste à déterminer une courbe de variation de température corporelle tout au long du cycle
ovarien (du jour 1 du cycle, juqu'au jour 1 du cycle suivant).
Ces variations thermiques observées au cours du cycle, résultent des modifications du taux de
progestérone tout au long de celui-ci:
Cette courbe doit être réalisée sur au moins 2 cycles consécutifs (généralement 2 à 3 cycles)
pour pouvoir être interprétable.
Cet examen non invasif, simple, mais sommes toutes assez contraignant, faut l'avouer...
permet de fournir pas mal d'informations intéressantes sur le cycle ovarien:
- la présence ou non d'ovulation. Celle-ci ne peut être détectée qu'à posteriori, car l'ovulation
se produit au point de température le plus bas (nadir), généralement la veille de la montée
thermique.
- de fixer des dates d'examens devant être réalisés à des moments précis du cycle ovarien
- de diagnostiquer une grossesse lorsque la température reste élevée au-delà du 15e jour qui
suit l'ovulation (en dehors de toute maladie).
Toute anomalie de cette courbe impose un bilan hormonal afin de mettre en évidence
certaines insuffisances.
- Préparez le soir sur votre table de nuit : thermomètre, papier et crayon. Il est important de
prendre sa température avant de poser le moindre orteil au sol, dès le réveil : on évite de
s’étirer dans le lit, on ne cherche pas à faire un bisou à chéri qui dort à côté.
- S’il faut un minimum d’heures de sommeil, l’heure de réveil n’est pas importante. Pas
besoin de mettre le réveil à 6h!
- Choisissez le mode de prise une fois pour toutes ; peu importe que le thermomètre soit
utilisé à la façon anglaise (dans la bouche), sous le bras, ou ailleurs! Mais tenez-vous à votre
choix pour toute la courbe.
- Dès que votre prise est réalisée, notez la valeur ! Ne faites pas confiance à votre mémoire ;
les chiffres après la virgule sont importants!
- Si votre médecin vous a donné un graphique à remplir, utilisez-le. Notez les jours du cycle et
aussi les dates (c’est plus facile de s’y retrouver avec des dates quand on émerge le matin). Si
vous n’avez pas de graphique, vous pouvez reporter vos températures sur une feuille à petits
carreaux : 1 ligne représente 1/10 de degré, une colonne un jour. Il existe aussi de nombreux
sites qui vous permettent de faire votre courbe en ligne (çà ne vous dispense pas de noter la
valeur du jour sur un papier… croyez-en mon expérience!).
- Notez sur votre graphique les événements marquants de votre cycle : menstruations, mais
aussi spotting, douleurs mammaires, prises de médicaments, tests d’ovulation (et leur
résultat), etc.
- Ne vous focalisez pas sur la barre des 37°C. Une courbe « normale » a deux plateaux : cela
ne signifie pas que votre température doit nécessairement passer au-dessus des 37°C.
- N’oubliez pas qu’une courbe ne s’interprète qu’une fois le cycle terminé. Evitez de vous
prendre la tête à cause d’un 36.8 alors que la veille, vous aviez 36.9…
- Ne vous torturez pas plus que nécessaire : faites ces courbes le temps demandé par votre
médecin, ou pendant 3 mois si vous avez des doutes quant à la fertilité de votre couple. Trois
mois constituent une quantité suffisante de données pour commencer.
Pour obtenir un résultat optimal, ce test devrait être réalisé après 2 ou 3 jours d'abstinence.
La glaire devra être prélevée à l'endroit où elle sera analysée (soit au laboratoire d'analyse,
soit chez le gynécologue s'il dispose du matériel nécessaire à l'examen), 6 à 12 heures parès
un rapport.
En cas de mauvais résultat du test, on propose un nouveau test après administration d'un
inducteur de l'ovulation à la femme.
Ce test est à réaliser en cas de test de Hünher faible ou négatif. Il permet de voir qui de la
glaire ou des spermatozoïdes ou des 2 est en cause dans le mauvais résultat du test de Hünher.
D’une part, la glaire est prélevée en période préovulatoire mais sans câlins auparavant (ouf !).
d’autre part, le sperme du conjoint est recueilli.
La glaire est ensuite mise en contact avec un sperme témoin (de « bonne qualité »). Une glaire
témoin est mise en présence avec le sperme du conjoint. On complète l’examen par un test
« glaire et sperme du couple » et « glaire et sperme témoins ». Après incubation de ces
« mélanges », on observe au microscope.
Le test est considéré comme positif, si au grossissement 10, on observe par champ au
minimum 50 spermatozoïdes ayant une bonne intensité de pénétration dans la glaire ; la
progression doit s’être faite au-moins sur les 2/3 de la hauteur de la glaire et au moins 50%
des spermatozoïdes doit présenter une survie correcte 3 à 4 heures après.
- les 2 spermes ont pu envahir les 2 glaires : il n’y a pas d’incompatibilité entre le sperme de
Monsieur et la glaire de Madame. I faut rechercher une autre cause au test de Hünher négatif.
- les spermes envahissent uniquement la glaire témoin ; la cause du test de Hünher négatif se
situe probablement au niveau de la glaire (production d’anticorps anti-spermatozoïdes peut-
être?). - seul le sperme témoin envahit les glaires ; le souci se situe au niveau du sperme du
conjoint (mobilité, anticorps, etc.)
L'échographie des voies génitales de la femme occupe une place essentielle dans un bilan
dinfertilité.
Elle est réalisée par voie vaginale, en raison de la meilleure précision de cette voie d'abord.
- juste après les règles: l'endomètre étant fin à cette période, ceci permet une bonne
visualisation de toute anomalie de la cavité utérine (polypes).
Mais cet examen très précieux, ne permet pas de déceler toutes les anomalies du tractus
génital féminin.
Il ne permettra pas, par exemple, de visualiser des synéchies ou cloisons au sein de la cavité
utérine (qui ne pourront être visualisées que par hystéroscopie).
Il ne permet pas non plus de visualiser les trompes, sauf si elles sont dilatées (hydrosalpinx).
L'estimation de la perméabilité des trompes se faisant par le biais de l'hystérosalpingographie,
ou par coelioscopie avec injection de bleu de méthylène.
V- HYSTEROSALPINGOGRAPHIE (HSG)
Cet examen doit obligatoirement être réalisé en début de cycle (généralement à la fin des
règles), pour éviter l'irradiation en cas de grossesse débutante.
Il se fait dans une salle de radiologie. On vous couche sur une table, le gynécologue place un
spéculum et un petit cathéter au travers du col (c'est parfois un peu douloureux, mais très
fugace). Ensuite, il va injecter un produit de contraste (produit radio-opaque que l'on détecte à
la radio) et le radiologue va faire plusieurs clichés consécutifs pour voir l'évolution du produit
(d'abord dans l'utérus, ensuite dans les trompes, et enfin pour voir si le produit arrive bien
dans la cavité pelvienne).
L'njection du produit de contraste peut parfois provoquer une contraction de l'utérus qui peut
être assez douloureuse.
Votre gynécologue ne manquera pas de vous prescrire un médicament qui diminue ce spasme
(spasmolytique): Buscopan® (en Belgique), Spasfon® (en France).
- Des anomalies de la cavité utérine (utérus bicorne, utérus en T, synéchies, utérus cloisonné,
polypes)
- Des obstructions des trompes et l'endroit de celles-ci (près de l'utérus ou au niveau des
pavillons).
Sur ce schéma, nous voyons que le produit ne diffuse pas dans la trompe droite, car elle est
bouchée.
Lorsque l'HSG montre une obstruction de la trompe à proximité de l'utérus, il est possible
d'utiliser un cathéter plus long et courbé que l'on positionne à l'entrée de la trompe. On injecte
alors du produit sous pression. Ce geste permet de récupérer une perméabilité de la trompe
dans 70% des cas, immédiatement, au cours de l'hystérosalpingographie.
Un bilan hormonal complet permet d'évaluer la qualité de chaque phase du cycle ovarien.
Ces dosages sont d'autant plus utiles qu'il existe des cycles irréguliers, voire absents, ou que la
courbe de température a un aspect "anormal".
La plupart des ces dosages hormonaux se feront entre le 2e et le 4e jour du cycle, en dehors de
tout traitement.
Remarque: tous les laboratoires n'ont pas les mêmes valeurs seuils du fait des différentes
techniques de dosage pouvant etre utilisées. Les valeurs de référence citées ci-dessous ne
représentent donc que des valeurs indicatives.
Valeurs de référence:
Attention, toutefois, car il existe des variations d'un cycle à l'autre! Toute valeur anormale
devra donc être recontrôlée au cours d'un autre cycle avant de s'alarmer!
Une FSH élevée est plus péjorative chez les femmes de plus de 38 ans que chez les femmes
jeunes.
Valeurs de référence:
- ménopause: 0 à 50 pg/ml
Un taux supérieur à 80 pg/ml au 3e jour du cycle est généralement le témoin d'une diminution
de la réserve ovarienne (en dehors de tout traitement stimulant).
Comme pour la FSH, il faudra contrôler ce dosage au cours d'un cycle ultérieur et évaluer sa
véracité par le dosage de la FSH, de l'inhibine B, de l'Hormone Anti-Müllerienne, ainsi que la
réalisation d'une échograhie des ovaires (moins de 5 follicules dans l'ovaire en début de
cycle).
La LH (hormone lutéinisante):
Valeurs de référence:
Une augmentation de la LH en début de cycle fait penser à la présence d'un syndrôme des
ovaires micro-polykystiques (OMPK).
La prolactine:
Valeur de référence:
Toute diminution de la valeur de référence est le signe d'un épuisement de cette réserve.
La progestérone:
Valeurs de référence:
Il est le témoin de la fonction du corps jaune. Toute diminution en 2e phase de cycle traduit
une insuffisance lutéale qui pourra être comblée par une supplémentation en progestérone en
2e phase de cycle.
VII- HYSTEROSCOPIE
L'hystérocopie est un examen réalisé par voie vaginale, qui consiste à aller explorer l'intérieur
de la cavité utérine à l'aide d'une sonde munie d'une caméra, que l'on passe au travers du col
de l'utérus (l'hystéroscope).
Cet examen se fait généralement dans la période du cycle où le col est le plus largement
ouvert (un peu avant l'ovulation).
On peut également, par cette voie, effectuer quelques gestes chirurgicaux, comme enlever des
polypes, des cloisons et des synéchies. On parle alors d'hystéroscopie opératoire qui nécessite
une anesthésie (anesthésie générale ou rachianesthésie).
C'est pour permettre d'effectuer ces actes chirurgicaux, en cas de découverte d'anomalies, que
cet examen est généralement réalisé lors d'une coelioscopie de diagnostic d'infertilité, si celle-
ci est envisagée chez la femme.
Si aucune coelioscopie n'est programmée, cet examen sera alors réalisé sans anesthésie, et si
des anomalies nécessitant une intervention de type chirurgical sont découvertes, une
hystéroscopie opératoire sera alors programmée ultérieurement, sous anesthésie.
Vues hystéroscopiques:
VIII- COELIOSCOPIe
Cet examen se fait sous anesthésie générale, au bloc opératoire, par un opérateur expérimenté.
Il est réalisé en première partie de cycle chez les femmes présentant une
hystérosalpingographie anormale (trompes bouchées) ou chez celles pour lesquelles on
suspecte la présence éventuelle d'une endométriose (rarement visible à l'échographie).
Il permet:
- d'évaluer la perméabilité des trompes (on injecte dans la cavité utérine du bleu de méthylène
et on regarde si ce bleu atteint la cavité abdominale en sortant au niveau du pavillon des
trompes) et, si nécessaire, de les déboucher (par la pression du produit injecté ou par
chirurgie).
Les suites opératoires sont généralement peu douloureuses (la douleur est facilement maîtrisée
par des anti-douleur classiques: paracétamol et anti-inflammatoires). Néanmons, comme la
sensibilité à la douleur est très variable d'une personne à l'autre, on ne peut présager de
l'intensité de celle-ci chez chacune. Mais dans l'ensemble, la plupart des femmes n'en gardent
pas un souvenir très douloureux.
L'hospitalisation est de courte durée, généralement 1 nuit d'hopital après l'intervention. Dans
certains pays, cette intervention se fait en chirugie de jour (hospitlisation d'une journée).
On fera généralement dans le même temps, une hystéroscopie, ce qui permet d'éviter plusieurs
anesthésies successives.
Rappel physiologique :
Les normes:
On admet comme témoin d’une bonne réserve ovarienne les valeurs suivantes (2 (mieux) ou
3ème jour du cycle) :
- FSH < 9.45 UI /L
Discussion:
En fait compte tenu des limites des techniques de dosage (coefficient de variation +/- 15%
pour l’oestradiol et INHB), compte tenu des résultats contradictoires publiés par différents
auteurs concernant la valeur prédictive des différents marqueurs, on peut considérer que:
l’élévation de la FSH est le facteur le plus péjoratif. 14 UI /L serait le seuil au delà duquel la
grossesse devient difficile. Sur plusieurs cycles, une seule valeur de FSH élevée serait de
mauvais pronostic.
Le taux d’AMH diminuerait bien avant que la FSH n’augmente et que l’inhibine B ne baisse,
ce qui pour certains auteurs en feraient un marqueur précoce de l’épuisement ovarien.
Par contre avec une FSH normale et une INHB limite ou basse le taux de grossesse passe de
34.5 % à 32.8 % ce qui n’est pas significatif, et ne permet surtout pas de conclure à une
stérilité par insuffisance ovarienne.
La triple analyse de l’âge, de la FSH, et de l’oestradiol permet de se faire une idée claire de la
qualité de la réponse ovarienne à laquelle on peut s’attendre (même si une INHB est inférieure
à 45, et une AMH voisine de 0.2 µg/L vérifiée et à J2-J3 peuvent être le signe d’une
probabilité de vieillissement ovarien, justifiant une prise en charge rapide ).
néanmoins la FSH , la INHB et la AMH sont les meilleurs marqueurs de succès d’une
stimulation (plus de follicules sélectionnés, plus d’ovocytes recueillis, par contre elles ne
renseignent pas sur la qualité embryonnaire).
On distingue alors les cas favorables, les cas préoccupants conduisant à adapter la posologie
en cas de stimulation et à ne pas trop attendre avant d’envisager la FIV diagnostique, les cas
défavorables conduisant à proposer d'emblée une FIV diagnostique et à adapter les
propositions thérapeutiques en cas d'échec (renouvellement de la FIV, don d'ovocytes,
adoption).
Chez la femme:
Celle-ci est généralement la plus élevée entre 20 et 25 ans, pour commencer, ensuite, à
diminuer lentement entre 25 et 35 ans, et beaucoup plus rapidement au-delà de 35 ans.
Plusieurs phénomènes ont pu être évoqués quant à l'origine de cette baisse de fertilité liée à
l'âge maternel.
- Le principal en est une diminution de la réserve du capital folliculaire. En effet, toute femme
naît avec un quota définitif de follicules. Celui-ci va être entamé dès la ménarche, diminuer
progressivement à chaque nouveau cycle jusqu'à être complètement épuisé au moment de la
ménopause. (voir: l'ovogénèse)
- Une réduction de la synthèse des hormones sexuelles interviendrait également dans ce
phénomène.
- De plus, on observe une diminution de la qualité de l'endomètre utérin dans lequel doit se
nider le petit embryon. Elle résulte d'une insuffisance de sécrétion de progestérone en phase
lutéale (deuxième phase du cycle ovarien).
- Enfin, avec l'âge, on observe une fréquence accrue de fibromes et d'endométriose.
Chez l'homme
Chez l'homme, l'âge intervient de façon moins importante que chez la femme, l'altération des
spermatozoïdes ne commençant à s'observer qu'à partir de 45 ans, avec un risque accru
d'anomalies chromosomiques au-delà de 55 ans.
Le tabac:
Chez la femme:
Plusieurs études ont montré que le tabac allongeait le délai de conception et diminuait la
réserve ovarienne.
Le tabac serait responsable d'une diminution de la fertilité de l'ordre de 10 à 20%, en fonction
du nombre de cigarettes fumées par jour (effet dose-dépendant).
En FIV, on observe chez les femmes qui fument, une réduction de la qualité des ovules, une
baisse du taux d'implantation et une diminution du taux de grossesse.
Il semblerait même que le tabagisme passif subi in utero pourrait entraîner une diminution de
fertilité chez les femmes dont la mère a fumé pendant la grossesse.
Chez l'homme:
Il paraît donc évident, au vu de ces constatations, que l'arrêt du tabac, autant chez la femme
que chez l'homme, augmentera les chances de réussite des prises en charge en PMA, puisque
ces effets néfastes sont réversibles dès l'arrêt du tabagismes
L'alcool:
En plus de réduire la libido, et donc la fréquence des rapports sexuels, une forte
consommation d'alcool (plus de 2 verres par jour) chez l'homme, comme chez la femme,
semble allonger notablement le délai de conception du couple.
A l'heure actuelle, on ne connaît pas encore l'impact d'une consommation "modérée" d'alcool
sur la fertilité du couple.
Le cannabis:
Des études ont montré qu'une consommation importante de cannabis avait des répercussions
sur la fertilité du couple.
Elles ont pu mettre en évidence l'effet délétère du THC (molécule de la marijuana) sur la
capacité de fécondation de l'ovule par les spermatozoïdes.
Ces altérations s'observent également chez les grosses fumeuses qui présentent une
concentration importante de THC dans leurs voies génitales.
A ce jour, aucune étude n'a mis en évidence l'effet de consommations épisodiques de cannabis
sur la fertilité.
Les solvants organiques, qui entrent dans de nombreux processus de fabrication (colle,
plastique, caoutchouc, graisses pour les pièces métalliques, teintures, cosmétiques, diluant des
peintures, produits de coiffure, dissolvant du nettoyage à sec...) libèrent des substances
volatiles ayant des répercusions sur la fertilité des hommes et des femmes:
- chez la femme, on constate une augmentation du risque de fausses couches, ainsi que
d'anomalies chromosomiques au niveau des ovules.
Ces effets néfastes sont dose-dépendants et donc plus marqués chez les professionnels
exposés.
- le manganèse
seraient à l'origine d'une augmentation du risque de Fausses couches (FC) chez la femme,
ainsi que d'anomalies de la spermatogénèse chez l'homme.
Les gaz anesthésiques sont responsables d'une augmentation du risque de fausse couches et
d'anomalies morphologiques des spermatozoïdes chez le personnel de salles d'opérations, de
cliniques dentaires et vétérinaires.
La chaleur (boulangerie, blanchisserie, textile, fonderies, position assise de longue durée des
chauffeurs routiers) diminue considérablement la quantité des spermatozoïdes. Il est conseillé
d'éviter les sources de chaleur trop importantes (bains chauds), les positions assises de longue
durée (chauffeurs routiers) et enfin, les caleçons ou pantalons trop serrés qui gardent les
spermatozoïdes au chaud et les altèrent.
L'effet du bruit sur la qualité du spermogramme n'est pas encore bien établie à l'heure
actuelle.
Tous ces facteurs sont donc, si possible à éviter en cas de désir de procréation.
Le poids:
Chez la femme, l'anorexie est une cause fréquente d'absence d'ovulation (anovulation), tandis
que l'obésité est responsable de l'apparition d'irrégularités de cycle et d'une réponse moindre
aux traitements stimulants utilisés en PMA. Un surpoids chez l'homme pourrait également
avoir des répercussions sur les spermatozoïdes.
Le stress:
Chez la femme, un stress intense peut être responsable de l'arrêt de toute ovulation.
Mais le stress quotidien influe également sur la fertilité. On observe une relation non
négligeable entre le stress et l'endométriose, la qualité de la vascularisation de l'endomètre et
le taux de grossesse.
Le stress semble également jouer un rôle dans la baisse de la fertilité masculine observée ces
dernières décennies.
Une des nombreuses preuves de l'effet néfaste du stress sur la fertilité est représentée par tous
ces couples qui, après avoir adopté, arrivent très rapidement à procréer naturellement.
Alors, un seul conseil…….. maintenir la zenattitude!!!!!!
XI- SPERMOGRAMME
Généralités
Définitions
Sperme : liquide produit lors de l’éjaculation. Le sperme est composé par les spermatozoïdes,
cellules sexuelles fabriquées par les cellules germinales des testicules et par le liquide
séminal, qui correspond à un mélange de sécrétions provenant des glandes génitales
masculines (prostate, vésicules séminales, épididyme et glandes de Cowper).
Spermatozoïde : cellule sexuelle mâle adulte contenue dans le sperme et capable de féconder
l'ovule. Le spermatozoïde contient le matériel génétique provenant du père. Les
spermatozoïdes sont fabriqués en permanence par les cellules germinales des testicules.
Chaque spermatozoïde est normalement constitué de trois parties : une tête, une pièce
intermédiaire et un flagelle, lui donnant la capacité à se mouvoir.
Un sperme est dit « normal » ou « bon » lorsque tous ses paramètres sont considérés comme
normaux. Il a donc un pouvoir de fécondance « normal » (sauf cas particuliers). Plus un
spermogramme est perturbé, plus les chances de concevoir spontanément un enfant sont
faibles. Il s’agit là de notions de probabilités statistiques. On peut concevoir un enfant si le
nombre de spermatozoïdes est faible, mais cela est peu probable.
Le sperme est recueilli et analysé au laboratoire. Une période d’abstinence sexuelle préalable
de 3 à 5 jours est conseillée. Le recueil s’effectue par masturbation, dans une pièce isolée
dédiée à cet examen. Le patient peut être accompagné par sa partenaire. Le sperme est
directement recueilli dans un flacon stérile.
Valeurs normales
Paramètres Valeurs anormales Pathologie
(OMS, 1992)
0 ml Aspermie
> 6 ml Hyperspermie
PH 7,2 à 8 - -
Azoospermie
0 / ml
Oligozoospermie extrême (ou
< 1 million / ml
Cryptozoospermie)
Numération des
≥ 20 millions / ml < 5 millions / ml
spermatozoïdes Oligozoospermie sévère
< 20 millions / ml
Oligozoospermie
> 250 million / ml
Polyzoospermie
≥ 50 % de mobilité
Mobilité à 1 heure < 50 % Asthénozoospermie
progressive
Vitalité à 1 heure ≥ 75 % < 30 % Nécrozoospermie
Formes typiques ≥ 30 % < 30 % Tératozoospermie
Leucocytes < 1 million / ml ≥ 1 million / ml Leucospermie
Cellules rondes < 500 millions / ml - -
Agglutinats Absence - -
Présence de sang
Hémospermie
Présence de pus
Autres - Pyospermie
Association Oligo-Asthéno-
OATS
Tératozoospermie
Examens complémentaires
Spermoculture
C’est la mise en culture du sperme à la recherche d’une infection. Une infection du sperme
peut être à l’origine d’anomalies du spermogramme ou de la biochimie séminale. Elle peut
compromettre les résultats d’une procréation médicalement assistée. L’infection du sperme se
traite par un traitement antibiotique.
Biochimie séminale
En cas d’altération des paramètres spermatiques, ce test permet de sélectionner un concentré
de spermatozoïdes de meilleure qualité, quantité et concentration. Ces nouveaux paramètres
orientent le choix thérapeutique qui sera proposé (lorsque le facteur responsable de l’infertilité
est masculin) :
Ce test permet d’apprécier le nombre et la mobilité des spermatozoïdes présents dans le
vagin, dans l’exocol et dans l’endocol, 8 à 12 heures après un rapport sexuel pratiqué en
période pré ovulatoire. Il évalue parallèlement la qualité de la glaire cervicale.
Un test anormal, fait évoquer une azoospermie, une oligozoospermie, une anéjaculation ou
l’absence de rapport sexuel en l’absence de spermatozoïdes retrouvés. Si des spermatozoïdes
Ce test n’est pas très spécifique et n’a qu’une valeur relative d’orientation.
MAR test
Ce test, plus spécifique que le MAR test, permet de confirmer ou d’infirmer la présence
d’anticorps anti-spermatozoïdes et de les localiser (au niveau de la tête ou du flagelle).
Le taux des anticorps anti-spermatozoïdes dosé directement dans le liquide séminal ou
dans le plasma permet d’orienter le choix thérapeutique (insémination intra-utérine ou I.C.S.I
si leur taux est élevé).
Dosages hormonaux
Caryotype sanguin
Une anomalie chromosomique est recherchée dans le cadre du bilan étiologique d’une
d’oligozoospermie sévère ou d’azoospermie. En effet, la fréquence des anomalies
chromosomiques dans la population des hommes ayant une concentration de spermatozoïdes
inférieure à 10 millions/ml est multipliée par dix par rapport à la population générale.
Une microdélétion des zones AZFa, AZFb et AZFc du chromosome Y est recherchée dans le
cadre du bilan étiologique d’une d’oligozoospermie sévère ou d’azoospermie sécrétoires.
Cette étude est indiquée dans des cas très spécifiques où l’on suspecte que l’anomalie
morphologique des spermatozoïdes est liée à une anomalie en leur nombre de chromosomes.
Cet examen est recherché en cas d’azoospermie excrétoire (obstructive) afin de rechercher
la présence du gène CFTR de la mucoviscidose. La présence de cette anomalie chez
l’homme justifie sa recherche chez la partenaire afin d’éviter la naissance d’un enfant
porteur de la mucoviscidose. Les mutations du gène CFTR sont présentes chez 80 % des
hommes ayant une azoospermie obstructive de type Absence Congénitale Bilatérale des
Canaux Déférents.
Cette technique permet d’évaluer la qualité de l’ADN des spermatozoïdes. Sa qualité peut
être diminuée sous l’action de radicaux libres. Leur action provoque la fragmentation de
l’ADN et compromet les premières phases du développement embryonnaire.
Le test est :
Le Counselling
1. Définition du Counselling
Le counselling se définit comme étant un entretien, un tête-à-tête qui a lieu dans un endroit
calme au cours duquel une personne aide une autre personne à trouver et à choisir une
solution à son problème.
2. Buts du Counselling
• Le counselling est une partie vitale de la planification familiale qui aide les clients à :
~Arriver à un choix éclairé concernant leur option en matière de reproduction ;
~Choisir une méthode de contraception qui leur convient
~Utiliser la méthode en toute sécurité et de manière efficace.
Principes de base nécessaires au Counselling
• Le Counselling doit se concentrer sur les besoins individuels de chaque CLIENT.
• Ainsi chaque Counselling doit être considéré comme un cas particulier;
• Pour un entretien bénéfique les principes ci-après doivent être respectés;
• Le droit au caractère privé et confidentiel, notamment préserver l’estime de soi et la
confiance en soi du client en toutes circonstances ;
• La liberté de choisir;
• La liberté de s’exprimer;
• Le consentement éclairé.
Les 10 droits du client : Information pour un consentement éclairé; Accès; Choix;
Sécurité; Intimité; Confidentialité; Dignité; Confort; Continuité; Opinion; Le renforcement
des capacités du client; L’éducation par l’exemple, être un modèle.
Facteurs pouvant influencer le Counselling
• Les prestataires de service chargés de mener le counselling doivent être conscients que
plusieurs facteurs importants influencent le counselling. Comme principaux facteurs il
faut retenir.
• Les objectifs en matière de prise en charge.
• Des facteurs subjectifs tels que ; le temps, les coûts de déplacement, la souffrance ou
l’inconfort que les clients vont subir.
• L’accès et la disponibilité des prestations.
• Le besoin de protection contre d’autres maladies.
• Afin d’aider les clients dans leur choix, le prestataire devrait inclure les informations
suivantes lorsqu’il conseille les clients :
• L’efficacité des solutions proposées
• Les avantages et les limites des solutions
• Le caractère durable des solutions
• La possibilité de protection contre d’autres maladies.
Différents Types de Counselling
Selon que le client prenne immédiatement ou non une décision, on peut répartir le
counselling en trois principaux types qui sont :
• Le counselling initial,
• Le counselling spécifique,
• Le counselling de suivi.
Le counselling initial : c’est le counselling qu’on fait dès la première rencontre d’un
CLIENT qui désire prendre une nouvelle décision par exemple dans le domaine de la
contraception. Pendant cette phase toutes les méthodes sont décrites sommairement et l’on
aide le client à choisir celle qui est la plus appropriée.
Le counselling spécifique : il est spécifique au choix du client. On donne des instructions
au client pour qu’il sache mettre en œuvre la solution choisie, l’aider à faire un autre choix si
necessaire et l’on discute avec lui.
Le counselling de suivi : il se fait lors des rencontres suivantes avec le client. On discute
de sa satisfaction et des problèmes qu’il rencontre.
NB : Le counselling est ainsi schématisé mais en dehors du counselling de suivi les deux
autres peuvent se faire au cours d’une même rencontre. Toutes les interactions avec le client
doivent être vues sous l’angle de counselling.
Qualités du prestataire au cours du Counselling
Le counselling est un processus qui :
• Se concentre sur les besoins du client,
• Fournit des informations exactes et impartiales;
• Est interactif (communication bilatérale)
• Permet au client de prendre une décision finale;
• Le counselling est efficace si le prestataire a pu établir et maintenir un dialogue basé
sur la confiance.
Le bon prestataire en counselling est celui qui :
o Comprend et respecte les droits du client.
o Encourage le client à poser des questions;
o Montre du respect et l’amabilité envers le client par son approche sans jugement;
o Présente l’information sans parti pris, ce qui indique le respect des sentiments du
client;
o Ecoute activement les préoccupations du client;
o Comprend l’effet de la communication non verbale;
o Reconnaît les cas où il/elle n’est pas capable d’aider suffisamment le client et le réfère
vers quelqu’un qui peut le faire;
o Utilise l’empathie.
BERCER REDI
B : bienvenue PHASE 1 : « rapport building » ou « établissement de rapport »
- accueillir les clientes avec amabilité et respect ; - accueillir le client et se présenter ;
- leur prêter toute l’attention ; - assurer la confidentialité ;
- si possible, leur parler en privé - expliquer le besoin de débattre des sujets personnels et sensibles.
- assurer le client du caractère confidentiel de l’entretien ;
- lui demander comment vous pouvez l’aider et lui expliquer ce que la
formation sanitaire peut lui offrir.
PHASE 2 : « exploration » - classer les clients en quatre catégories :
E : entretien ; R : renseignement 1) En fonction des motifs de la visite
- poser des questions les concernant ; Nouveaux clients :
- aider les clients à parler de leur expériences de planning familial et de - Nouveaux clients n’ayant aucune méthode en tête ;
santé reproductive, de leurs intentions, de leurs soucis, de leurs - Nouveaux clients ayant une méthode en tête
souhaits, de leur situation de santé et de leur vie familiale : Anciens clients en visite de contrôle :
- demander si le client songe à une méthode particulière de planning - Anciens clients en visite de contrôle satisfaits ;
familial ; suivre de près ce que le clients expriment avec leurs propres - Anciens clients en visite de contrôle ayant des réoccupations et des
mots, gestes et expressions ; problèmes ;
- essayer de vous mettre à la place du client ; - Anciens clients avant la date de visite de contrôle avec préoccupations
- manifestez votre compréhension ; ou des problèmes ;
- déceler les connaissances, les besoins et les soucis des clients de 2) En fonction du désir en matière de procréation
manière à pouvoir leur répondre utilement. a) Les retardataires : clients sans enfant et souhaitent retarder leur
première grossesse ;
b) Les espaceurs : clients ayant d’enfants et souhaitent retarder
leurs prochaines grossesses ;
c) Limiteurs : clients ne voulant plus d’enfants
d) Clients désirant une grossesse
3) En fonction des groupes spéciaux : les adolescents, les
hommes, les réfugiés, les célibataires, les PVVH,
travailleurs du sexe ;
- Expliquer dans le détail comment employer la méthode choisie ; - Faire un plan spécifique de concert avec le client pour la mise en œuvre
- Après que le client ait choisi une méthode de planning familial ; lui de la décision (y compris) l’usage correct de la méthode ;
remettre les produits ; le cas échéant ; - Identifier les barrières/difficultés que le client est susceptible de
- Lui expliquer comment on s’en sert ou comment se déroulera rencontrer dans l’application de la décision prise ;
l’intervention ; - Développer des stratégies pour pallier aux problèmes rencontrés ;
- Ici encore, encourager les questions, et répondre franchement et en - Identifier et appliquer les techniques dont le client aura besoin ;
détail ; - Faire un plan de suivi et/ ou fournir des références comme souhaité.
- Remettre des préservatifs à quiconque court un risque de maladies
sexuellement transmissibles (MST) et l’encourager à s’en servir, en
parallèle à toute autre méthode de planning familial ;
- Vérifier que les clients comprennent comment employer leur méthode.
- R = Retour : (rendez-vous)
- Les visites de contrôle doivent être encouragées ;
- Parler au client et fixer la date d’une nouvelle visite de contrôle ou de
réapprovisionnement en produits, le cas échéant ;
- Inviter aussi le client à revenir à n’importe quel moment pour n’importe
quelle raison.