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YURY ISABELA CHACÓN RAMIREZ

Échapper à la douleur
Je me souviens parfaitement du moment où je t’ai vu pour la première fois, à cet instant j’ai
senti que je voyageais à mille années-lumière, La beauté resplendissante se démarquait de
toute autre, c’était un 16 juin, le jour où je t’ai vue pour la première fois, Ton sourire était
incomparable, mais je n’ai jamais osé te demander la raison de ta visite, mon esprit disait
constamment Dare-dare… Mes jours étaient plus que parfaits.
Chaque jour, j’avais une raison de vivre, c’était de voir ta grande évolution, tu allais mieux,
et bientôt tu allais sortir de l’hôpital. Après de longs mois de discussions, j’ai réalisé que
parfois le monde apporte les batailles les plus dures aux meilleures personnes, j’ai
commencé à t’aimer sans m’en rendre compte, et je sais que tu ressentais la même chose.
Nous avions prévu d’aller et de rester dans l’hivernage, que nous appellerions«échapper à
la douleur» , vous souffriez beaucoup dans le processus, mais chaque jour vous avez
continué à améliorer.
Un jour tu m’as dit que tu avais un rêve et c’était de connaître la mer, je t’ai promis d’y aller
ensemble le jour de ton départ. Nous étions heureux de synchroniser des rêves, de planifier
tant de choses, d’imaginer un avenir en dehors des quatre murs qui nous permettaient de
rêver.
Une semaine avant le jour attendu, les études indiquaient que c’était ta dernière semaine,
de même que c’était ta dernière chimio, l’éclat de tes yeux essayerait pour la dernière fois,
Et même si c’était la chimio la plus risquée, je n’arrêtais pas d’écouter le tic-tac de l’horloge
attendant que tu sortes de cet endroit.
Aujourd’hui, c’est ton 20ème anniversaire, je sens les vagues de la mer, j’imagine que tu es
à côté de moi, imaginant que ce 29 novembre, ton rythme cardiaque ne s’est pas arrêté, tu
as arrêté de souffrir, tu as fui la douleur, mais maintenant je ne sais pas m’enfuir, Inutile
de lambiner plus longtemps ici. Je vis dans une sorte de déjà vu, mais cette fois c’est plutôt
un cauchemar...

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