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Acido-Base Cours
Acido-Base Cours
3- Réaction acido-basique :
Une réaction acido-basique est une réaction qui met en jeu un transfert de proton 𝐻 +
entre les réactifs.
La réaction acido-basique met en jeu deux couples acide/base : 𝐴1 H /𝐴1− et 𝐴2 H/𝐴−2
Les demi-équations acido-basiques : 𝐴1 H⇆ 𝐴1− + 𝐻 + et 𝐴− +
2 + 𝐻 ⇌ 𝐴2 H
𝐻2 𝑂 ⇌𝐻 + + O𝐻 −
Acide base
𝐻2 𝑂+𝐻 ⇌𝐻3 𝑂+
+
Base acide
On en déduit donc que l'eau est une molécule ampholyte (ou amphotère) car elle peut être à
la fois acide et base.
En associant les 2 réactions on obtient une réaction d’auto-protolyse :
𝐻2 𝑂+𝐻2 𝑂 ⇌𝐻3 𝑂+ + O𝐻 −
➢ Autoprotolyse de l’eau
L’eau, espèce amphotère, est le siège d’une réaction d’auto-ionisation :
𝑯𝟐 𝑶 = 𝑯+ 𝒂𝒒 + 𝑶𝑯𝒂𝒒
−
Cet équilibre chimique est caractérisé par sa constante d’équilibre appelée produit ionique
de l’eau, Ke :
Ke = [𝑯+ −
𝒂𝒒 ] × [𝑶𝑯𝒂𝒒 ]
𝐴1 /𝐵1 𝐴2 /𝐵2
pKa
Comme 𝑯+ −
𝒂𝒒 est l’acide le plus fort dans l’eau, et que 𝐎𝐇𝐚𝐪 est la base la plus forte, les
deux couples de l’eau limitent l’échelle des pKa. Pour les couples acido-basiques dans
l’eau, hormis les acides forts et les bases fortes pour lesquels pKa n’est pas défini, on a
toujours 0 _ pKa _ 14 à 25 ◦C.
de constante d’équilibre K :
[ 𝐴 ][𝐵 ] Ka1
K = [𝐴2 ] [ 𝐵1 ] =𝐾a2= 10p𝐾a2−p𝐾a1
1 2
La réaction est quantitative si K __ 1, donc si Ka1 _ Ka2 ou encore pKa1 < pKa2.
𝐴1 𝐴2
pKa
𝐵1 𝐵2
Si on place les deux couples sur un axe gradué en pKa, la réaction sera quantitative entre
l’acide le plus fort et la base la plus forte. Par contre, la réaction inverse ne se produit
quasiment pas, et le mélange 𝐵1 + 𝐴2 est stable.
✓ Cas de solvants autres que l’eau
Dans l’eau, on ne peut pas différencier les acides forts entre eux puisque leur force se
+
ramène à celle de l’ion𝐻𝑎𝑞 . Comme les notions introduites dans la théorie de Brönsted
peuvent se transposer à tout autre solvant, on va les utiliser dans d’autres solvants
«amphiprotiques». Un solvant amphiprotique est porteur d’un proton disponible et possède le
caractère amphotère.
Exemples :
L’ammoniac liquide, couples : N𝐻4+ / N𝐻3 . N𝐻3 /𝑁𝐻2−
L’acide éthanoïque anhydre, couples : C𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻2+ /𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻 . 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻/ 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂 −
Base Acide
AH + 𝐻2 𝑂 ⇄ 𝑨− + 𝑯𝟑 𝑶+
❖ Base faible :
Base qui se dissocie partiellement dans l’eau, la réaction s’écrit avec une double flèche (⇄).
L’ammoniac est une base faible : NH3 +𝐻2 𝑂 ⇄ N𝐻4+ + O𝐻 − pKb
L'acide conjugué d'une base faible est un acide faible.
Bases faibles à connaître :
-Ammoniac NH3
-Tous les ions carboxylate :
Ion méthanoate HCO𝑂− et l’ion et ion éthanoate C𝐻3 CO𝑂−
0 4, 8 9, 3 14→pKa
𝐻2 𝑂 C𝐻3 CO𝑂− NH3 O𝐻 −
➢ Classification des acides et des bases :
Pour les acides plus forts que 𝐻 + (pKa < 0) et les bases plus fortes qu’O𝐻 − (pKa > 14), on ne
peut pas déterminer leur pKa dans l’eau, on dit qu’ils sont nivelés par l’eau. Seules les
couples ayant un pKa dans le domaine [0, 14] peuvent être étudié dans l’eau.
❖ Les calculs de pH
Avant de décrire les calculs de pH, il est nécessaire de préciser quelques hypothèses ou
conditions d’étude.
Nous avons vu que, dans le cas de la réaction :
HA(aq) + 𝑯𝟐 O(l) 𝑨− (aq) + 𝑯𝟑 𝑶+ (aq)
➢ Pour pH ≤ pKa – 1, la concentration de l’espèce basique 𝐴− est négligeable devant
celle de l’espèce acide HA : [𝐴− ] << [HA].
➢ Pour pH ≥ pKa + 1, la concentration de l’espèce acide HA est négligeable devant
celle de l’espèce basique 𝐴− : [HA] << [𝐴− ]
• On peut aussi utiliser la La méthode de la réaction prépondérante, beaucoup plus simple que
la précédente, qui repose sur de nombreuses approximations à vérifier à la fin du calcul
❖ Le pH de l'eau :
On n'oublie pas que l'eau est un solvant pour les substances chimiques non organiques. Il sert
donc à séparer ou briser les molécules en ions
L'eau est susceptible de donner un cation 𝐻 + : 𝐻2 O 𝐻 + + 𝐻𝑂−
L'eau est susceptible d'accepter un cation 𝐻 + : 𝐻2 O + 𝐻 + 𝐻3 𝑂+
Ainsi l'eau peut donc se comporter comme une base et comme un acide. De telles substances
sont dites des ampholytes
Ces deux réactions ont lieu de manière instantanée dans l'eau pure.
2 𝐻2 O 𝐻3 𝑂+ + H𝑂− avec Ke = [𝐻3 𝑂+ ] [𝐻𝑂− ] = 10−14 à 25°C.
Cette constante Ke est appelée produit ionique de l'eau .
L'électro neutralité impose qu'il y ait autant 𝐻3 𝑂+ d'ions que d'ions 𝐻𝑂−
𝐶𝑎+√𝐶𝑎2 +4𝐾𝑒
[𝐻3 𝑂+ ]= 2
𝐶𝑎+√𝐶𝑎2 +4𝐾𝑒
𝒑𝑯 = −𝒍𝒐𝒈[𝑯𝟑𝑶+] = −𝒍𝒐𝒈( )
2
[𝐴− ] [𝐻3 𝑂 + ]
𝑲𝒂 = [𝐴𝐻]
𝐾𝑒
[𝐴− ] = [𝐻3 𝑂+ ]- [𝐻𝑂− ] [𝐴− ] = [𝐻3 𝑂+ ] − [𝐻 +]
3𝑂
On obtient une équation dont la résolution n’est pas facile à faire, d’où la nécessité de faire
des approximations.
➢ Approximations:
Approximation 1
Le milieu peut être suffisamment acide et on pourra négliger l’autoprotolyse de l’eau on
pourra donc avoir :
[𝐻𝑂− ] << [𝐻3 𝑂 + ]
Approximation 2
Cas où l’acide est faiblement ionisée :
[𝐴− ] << [AH]
𝑲𝒂
pour pouvoir faire cette approximation, il faut vérifier que: ≤ 𝟏𝟎−𝟐 𝑴−𝟏
𝐂𝐚
Donc si on applique ces approximations on aura :
[𝐴− ] =[𝐻3 𝑂+ ] - [𝐻𝑂− ] [𝐴− ] ≈ [𝐻3 𝑂+ ]
[AH] = Ca - [𝐴− ] [AH] ≈ Ca
Alors si on remplace dans l’expression de la constant d’acidité on va avoir
[𝑯𝟑 𝑶+ ] 𝟐
𝑲𝒂 = 𝑪𝒂
Donc
[𝑯𝟑 𝑶+ ]=√𝑲𝒂 × 𝐂𝐚
Et par suite
𝟏
𝑝𝐻 = (𝑝𝑲𝒂 −𝑙𝑜𝑔𝐶𝑎)
𝟐
𝑲𝒂
Cas où l’acide n’est pas faiblement ionisé c’est -à-dire s > 𝟏𝟎−𝟐 𝑴−𝟏
𝐂𝐚
soit:
[𝐻3 𝑂+ ]2 + 𝑲𝒂 ×[𝐻3 𝑂+ ] - 𝑲𝒂 ×Ca = 0
La résolution de cette équation nous donne l’expression de la concentration des ions [𝐻3 𝑂+ ]
−𝑲𝒂+√𝑲𝒂𝟐 +𝟒𝑲𝒂 𝑪𝒂 Ka
[𝑯𝟑 𝑶+ ]= si > 10−2 𝑀−1
𝟐 Ca
−𝑲𝒂 +√𝑲𝒂 𝟐 +𝟒 𝑲𝒂 𝑪𝒂
pH= -log( )
𝟐
(2) [𝐵𝐻 + ] = Cb
𝐾𝑒
(1) et (2) dans (3) [𝐻𝑂− ] = [𝐻3 𝑂+ ] + [𝐵𝐻 + ] = Cb + [𝐻𝑂−]
Si la concentration de la base est très faible (𝐶𝑏 <𝟏𝟎−𝟔.𝟓 M), il faut tenir compte de l’auto
ionisation de l’eau : il faut résoudre l’équation du 2ème degré:
𝐶𝑏 +√𝐶𝑏 2 +4𝐾𝑒
[𝐻𝑂− ] = 2
𝑪𝒃 +√𝑪𝒃 𝟐 +𝟒𝑲𝒆
pH=14-pOH=14+log( )
𝟐
[𝐻𝑂− ] = [𝐵𝐻 + ] = 𝐶𝑏
pH = 14 + log 𝑪𝒃 si 𝐶𝑏 ≥𝟏𝟎−𝟔.𝟓 M
B + 𝐻2 O 𝐵𝐻 + + 𝐻𝑂−
2 𝐻2 O ⇄ 𝐻3 𝑂+ + 𝐻𝑂−
[𝐵𝐻 + ] [𝐻𝑂 − ]
➢ Loi d’action de masse : 𝑘𝑏 =
[𝐵]
𝑘
si la base est fortement dissociée ( 𝐶𝑏>10−2 )
Donc
𝐤 𝐛 =[𝐻𝑂− ]2 +𝐶 −[𝐻𝑂− ]
𝑘
−𝑘𝑏 +√𝑘𝑏 3 +4𝑘𝑏 𝐶 si ( 𝐶𝑏>10−2 )
𝒑𝑯 = 𝟏𝟒+𝐥𝐨𝐠 ( )
2
Si B est une base faible très peu dissociée alors la concentration de [𝐵𝐻 + ] est négligeable
𝐾𝑏
devant la concentration de [B] (si ≤10−2) :
𝐶
On aura :
[B] ≈ C
[𝐻𝑂 − ] 2
𝐤𝐛 = 𝐶
[𝐻𝑂− ] =√ 𝐤 𝐛 × C
1
𝑝𝑂𝐻 = (𝑝𝐤 𝐛 −𝑙𝑜𝑔𝐶)
2
𝟏 𝟏 𝐾𝑏
𝒑𝑯 = 𝟏𝟒− 𝒑𝑶𝑯 = 𝟏𝟒− 𝟐𝒑𝐤 𝐛 +𝟐 𝒍𝒐𝒈𝑪 si ( ≤10−2)
𝐶
Ou bien :
𝟏 𝟏 𝐾𝑏
𝒑𝑯 = 𝟕+ 𝟐 𝒑𝑲𝒂 +𝟐 𝒍𝒐𝒈𝑪 si ( ≤10−2)
𝐶
Electroneutralité:
𝐶1 𝑉1 𝐶2 𝑉2
𝐶′1 = et 𝐶′2 = Concentrations dans le mélange
𝑉1 +𝑉2 𝑉1 +𝑉2
𝐶1 𝐶2 (1-α) 𝐶2 α 𝐶2 α
Dans ce cas-là, c’est l’acide fort qui impose son pH :
𝐶1 𝑉1
pH=-log (𝐶′1) avec 𝐶′1= concentration dans le mélange
𝑉1 +𝑉2
[𝐴− +
1 ][𝐻3 𝑂 ] 2[𝐴− ] [𝐻3 𝑂 + ]
𝐾𝑎1 = 𝐾𝑎2 = [HA
[𝐻𝐴1] = 𝐶1 2 ] =𝐶2
On fait sortir
𝐾𝑎 𝐶′ 𝐾𝑎 𝐶′2
[𝐴1− ] =[𝐻 1𝑂+1] et [𝐴− 2
2 ] = [𝐻 𝑂 + ]
3 3
𝐾𝑎1 𝐶′1 𝐾𝑎 𝑪′
[𝐻3 𝑂+ ] = [𝐴1− ] + [𝐴−
2 ]= + [𝐻 2𝑂+𝟐]
[𝐻3 𝑂 + ] 3
[𝐻3 𝑂+ ] 2 =𝐾𝑎1 𝐶′1 + 𝐾𝑎2 𝑪′𝟐 ou -2log [𝐻3 𝑂+ ] = -log(𝐾𝑎1 𝐶′1+ 𝐾𝑎2 𝑪′𝟐 )
2pH =-log (𝑲𝒂𝟏 𝐶′1 + 𝑲𝒂𝟐 𝑪′𝟐) ou pH = -1/2 log(𝑲𝒂𝟏 𝐶′1+ 𝑲𝒂𝟐 𝑪′𝟐 )
SOLUTIONS TAMPONS
Définition
Une solution tampon se caractérise par une composition telle que son pH est Rela tivement
insensible aux variations de concentration.
Cette stabilité de pH, appelée effet tampon est particulièrement dans le cas de réactions
chimiques sensibles à l’acidité.
Un tampon est constitué généralement d’une solution d’acide faible et d’un de ses sels de base
forte ou d’une solution de base faible et d’un de ses sels d’acide fort.
Les solutions tampons composées d'une base faible et de son acide conjugué sont appelées
tampons alcalins et ont un pH > 7.
Le pH d’une solution tampon varie peu
-Si l’on opère une dilution
-Si l’on ajoute en quantité modérée soit un acide (ions 𝐻3 𝑂+ ou une base (ions 𝐻𝑂− ).
[𝑩𝒂𝒔𝒆]
pH=𝑷𝒌𝒂 +log
[𝑨𝒄𝒊𝒅𝒆]
Lorsque l'on est en présence d'un mélange équimolaire [𝐴− ] = [AH] la relation (1) devient pH
= pKa.
La solution tampon a donc un pH égal au pKa du couple acide base mis en jeu
V.Titrage acido-basique
Principe :
Titrer ou doser une solution consiste à déterminer la concentration d'une espèce chimique
dans cette solution. On utilise pour cela une solution titrante de concentration connue.
Pour qu'une réaction chimique puisse être utilisée comme réaction de dosage, il faut qu'elle
soit :
- Univoque : il faut que les deux réactifs, titré et titrant, réagissent selon une seule et
unique réaction.
- Totale : Un des deux réactifs mis en présence doit disparaître complètement.
- Rapide : c'est-à-dire qu'elle parvienne à son état final soit de manière instantanée, soit
dans un temps bref.
PH mètre AF et Af /BF
Exemples de dosages pH-métriques
➢ Dosage d’un acide fort par une base forte:
+
La réaction de dosage est : 𝐻𝑎𝑞 + 𝑂𝐻 − → 𝐻2 𝑂
La simple flèche indique conventionnellement que la réaction doit être quantitative
(totale) pour être utilisée dans un dosage.
Une telle courbe de dosage est représentée sur la figure ci-contre. Il s’agit du dosage d’une
prise d’essai de 10 mL d’une solution à 10−1 mol.𝐿−1d’un acide fort par une base forte de
même
concentration. On repère l’équivalence à l’aide de la méthode des tangentes parallèles,
car le point équivalent est le centre de symétrie de la courbe. La courbe ainsi
que la détermination du volume équivalent sont repris dans la figure :
La courbe est caractéristique du dosage d’un acide fort. Les particularités à noter sont :
– début perpendiculaire à l’axe des ordonnées
– pH à l’équivalence égal à 7
Donc si, à l’inverse, on trace une courbe de dosage présentant ces caractéristiques, en plus
du volume équivalent et de la concentration cherchée, elle apportera ce renseignement
sur l’espèce dosée : c’est un acide fort. C’est pourquoi la pH-métrie apporte plus de
renseignements sur le dosage que la colorimétrie.
➢ Dosage d’un acide faible par une base forte :
pour, par exemple, le dosage de 10 ml d’une solution d’acide éthanoïque (pKa = 4,8) par une
base forte, les deux solutions étant à la concentration de 10−1 mol.𝐿−1. La réaction de dosage
est :
C𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻 + 𝑂𝐻 − → 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂− + 𝐻2 𝑂
On repère l’équivalence à l’aide de la méthode de la dérivée, car le point équivalent n’est plus
centre de symétrie de la courbe. Cependant, on tolère l’utilisation de la méthode des tangentes
pour ce type de dosage. L’apport de l’informatique dans le tracé et surtout le traitement des
courbes a permis d’imposer la méthode de la dérivée beaucoup plus systématiquement.
La courbe de dosage et la dérivée sont tracées sur sa figure :
utilise un indicateur coloré ; Nous admettons qu’un indicateur coloré convient pour un
dosage acido-basique si sa zone de virage contient la valeur du pH à l’équivalence. Le
choix judicieux de cet indicateur nécessite une connaissance du pH en ce point.
Un indicateur coloré correspond à un couple acide-base dont les deux formes acide HIA
et basique IB- ont des couleurs différentes.
HIA + 𝐻2 𝑂 ⇄ H3 O+ + I𝐵 − pKa
Couleur 1 Couleur 2
▪ La zone de virage est en théorie comprise entre pKa-1 et pKa+1, mais en pratique,
suivant la sensibilité de l’œil cette zone de virage est légèrement différente
▪ Les indicateurs colorés permettent de déterminer l’équivalence dans un dosage
acido-basique. Pour cela, il faut impérativement que la zone de virage de l’indicateur
soit la plus étroite possible et qu’elle « encadre » la zone de l’équivalence : le pH à
l’équivalence doit se trouver dans l’intervalle de pH de virage de l’indicateur