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circuits construits avec deux composants parmi les résistances, condensateurs et bobines. Mais dans
ce chapitre, nous allons voir des circuits construits avec deux composants différents, là où le chapitre
précédent étudiait des circuits avec deux composants identiques. Ces circuits sont connus sous les
noms de circuits RC, RL, LC et RLC (avec trois composants, pour ce dernier). Le nom de ces circuits
donne les composants du circuit : R symbolise une résistance, L une bobine et C un condensateur.
L'étude de ces circuits en régime continu n'a pas grand intérêt, vu que le condensateur se comporte
comme un interrupteur ouvert et les bobines comme des fils électriques (interrupteurs fermés).
L'intérêt de ces circuits est d'étudier comment ils se comportent quand on les soumet à un échelon
de tension, autrement dit lorsqu'on fait brusquement passer la tension à leur borne de 0 à une
valeur U. Même chose pour les échelons de courant. Le circuit va alors mettre un certain temps
avant d'atteindre un nouvel équilibre : on dit qu'il est en régime transitoire. Durant ce régime
transitoire, les condensateurs et bobines ne se comportent plus comme des interrupteurs. Ce n'est
qu’après un certain temps que le circuit atteint un nouvel équilibre et qu'on peut l'analyser comme
s'il était en régime permanent, dans un état d'équilibre stable. Dans ce qui va suivre, nous allons
analyser certains circuits assez connus, dont le régime transitoire est assez intéressant.
Les circuits RC
Le circuit RC est composé d'une résistance, d'un condensateur et d'un générateur. Le générateur
est le plus souvent à un courant continu, mais on peut aussi étudier le cas où il est à courant
alternatif. Il existe deux versions du circuit RC : celui où la résistance et le condensateur sont placés
en série, et celui où ils sont placés en parallèle. Les deux cas sont illustrés ci-dessous et nous allons
les étudier en commençant par le circuit série.
Le circuit RC parallèle n'est pas intéressant à étudier avec des tensions ou courants continus.
D'après la loi des mailles, la tension aux bornes du condensateur est égale à la tension de la
source/générateur. La variation de cette tension étant nulle, celui-ci se charge très rapidement et
aucun courant ne passe plus dans le condensateur. Tout le courant passe dans la résistance, ce qui
rend ce circuit inutile. Le seul circuit RC à avoir le moindre intérêt est de loin le circuit RC série.
Notations utilisées dans la suite de Condensateur parfait - convention Condensateur parfait - convention
la section. de charge. de décharge.
Les équations
Vu qu'il s'agit d'un circuit série, la loi des nœuds nous donne :
On peut aussi remarquer qu'il n'y a qu'une seule maille dans le circuit RC, ce qui rend son analyse
assez simple. La loi des mailles nous donne l'équation suivante :
Le courant dans la résistance est égal à celui dans le condensateur (voir supra), donc :
Les mathématiques nous disent que la solution d'une telle équation différentielle est obligatoirement
de la forme suivante :
Après un temps infini, le premier terme sera nul (il tend vers zéro quand t tend vers l'infini). En
conséquence, on aura : . Or, après un temps infini, la tension aux bornes du
condensateur est celle d'un condensateur totalement chargé : ce n'est autre que la tension du
générateur .
Quand t=0, on a simplement . Dans ce cas, on a : .
Donc, , ce qui donne : .
Les valeurs de 63, 95 et 99% sont de loin les plus importantes à retenir.
Après avoir vu la charge d'un condensateur, voyons sa décharge. Celle-ci est similaire à la charge, à
quelques différences près. Déjà, on peut décharger un condensateur sans avoir besoin d'un
générateur dans le circuit : il suffit de connecter les deux bornes du condensateur entre elles, à
travers une résistance. En faisant cela, les charges négatives sur l'armature paire vont rejoindre les
charges positives sur l'autre armature. Elles vont alors s'annuler, donnant un condensateur
totalement déchargé à la fin du processus. Dans ce qui va suivre, les deux bornes du condensateur
sont soudainement connectées entre elles, avec une résistance intercalée entre les deux.
Les équations
Vu qu'il s'agit d'un circuit série, la loi des nœuds nous donne :
On peut aussi remarquer qu'il n'y a qu'une seule maille dans le circuit RC, ce qui rend son analyse
assez simple. La loi des mailles nous donne l'équation suivante :
Le courant dans la résistance est égal à celui dans le condensateur (voir supra), donc :
Quelques manipulations algébriques nous donnent alors l'équation différentielle du premier ordre
suivante :
Circuit RL
Les circuits RL sont similaires aux circuits RC, si ce n'est que le condensateur est remplacé par une
bobine. Ils sont composés d'une résistance placée en série ou en parallèle d'une bobine. Le circuit
avec la bobine en parallèle de la résistance n'est pas intéressant en courant continu. La bobine
n'étant pas autre chose qu'un fil électrique en courant continu, la résistance est simplement court-
circuitée. Même chose pour le circuit série, une fois que le courant est stabilisé : il est équivalent avec
une résistance connectée directement au générateur. Mais le circuit RL est intéressant à étudier
quand le régime permanent (stable) n'est pas encore atteint.
Circuit RL série
Vu qu'il s'agit d'un circuit série, la loi des nœuds nous donne :
On peut aussi remarquer qu'il n'y a qu'une seule maille dans le circuit, ce qui fait que la loi des
mailles donne :
On peut calculer la tension aux bornes de la résistance avec la loi
d'Ohm et celle aux bornes de la bobine par la loi .
On obtient l'équation différentielle suivante :
Circuit RL parallèle
Dans le circuit RL parallèle, on a deux mailles : une qui passe par la résistance et une autre par la
bobine. On a donc :
Les mathématiques nous disent que la solution d'une telle équation différentielle est la suivante,
avec :
Cette équation est identique à celle de la décharge d'un condensateur, si ce n'est que la valeur de la
constante de temps change et que c'est l'intensité du courant dans la bobine qui est donnée par
l'équation (et non la tension). On peut donc reprendre les figures et graphiques obtenus dans la
section sur le circuit RC et les appliquer au circuit RL sans problème.
Circuit LC
Les circuits LC combinent un condensateur et une bobine, qui sont placés soit en série soit en
parallèle.
Circuit LC série. Circuit LC parallèle.
Circuit LC série
D'après la loi des nœuds, le courant est le même dans tous les
récepteurs, et est donc égal au courant qui circule dans le
condensateur. On peut alors utiliser la formule
pour calculer le courant et sa dérivée, ce qui donne :
Circuit LC.
Les connaisseurs, qui ont eu une formation en physique, auront
remarqué que l'équation est celle d'un oscillateur harmonique et
savent ce qui va venir dans la suite. La solution de cette équation différentielle est, d'après les
mathématiques, une fonction sinusoïdale :
On voit que la tension aux bornes du condensateur est une
tension alternative sinusoïdale. Il en est de même aux bornes de
la bobine, à cause de la loi des mailles. La tension et le courant
sont illustrés dans la figure de droite. La tension sinusoïdale a
une fréquence et une période égales à :
Illustration de la tension et du
courant dans un circuit LC.
Circuit RLC
Les circuits RLC combinent une résistance, un condensateur et une bobine, qui sont placées soit
en série soit en parallèle. Il existe différentes possibilités pour le circuit RLC :
Le circuit série est illustré dans la figure de gauche. D'après la loi des mailles, on a :
En utilisant les formules et , on a :
D'après la loi des nœuds, le courant est le même dans le tous les récepteurs, et
est donc égal au courant qui circule dans le condensateur. On peut alors utiliser
la formule pour calculer le courant et sa dérivée, ce qui donne :
Circuit RLC.
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