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Cours GE - EN - S3 Compl
Cours GE - EN - S3 Compl
Les oscillateurs électriques sont des systèmes capables de produire des signaux temporels souvent
périodiques. Leur rôle est essentiel car, d'une part, ils interviennent dans la production, le transport et la
détection de l'information, et d'autre part, ils sont largement utilisés pour mesurer des durées et réaliser
des compteurs ; aussi, on les retrouve en modulation et démodulation, ainsi qu'en électronique
numérique
L’entretien les oscillations d'un circuit oscillant passif.se fait par les méthodes suivantes :
i) On met le circuit en relation avec une source d'énergie externe alternative, par exemple une tension
sinusoïdale. On réalise ainsi un oscillateur forcé entretenu dont la fréquence des oscillations est celle de
la source.
ii) On insère dans le circuit un dipôle actif, lequel est relié à une source auxiliaire d'énergie stationnaire ;
l'oscillateur est dit auto-entretenu. On distingue dans cette catégorie les oscillateurs quasi sinusoïdaux
et les oscillateurs de relaxation.
oscillateurs
amortis entretenus
quasi-sinusoïdaux de relaxation
Dans ce chapitre, nous étudierons principalement les oscillateurs auto-entretenus qui sont les plus
courants car les plus utilisés.
– Les oscillateurs à relaxation qui produisent un signal non sinusoïdal (créneaux, dents de
scie…etc.).
26
Pr. A. YAHYA
1) Oscillateurs sinusoïdaux
L’oscillateur sinusoïdal est un système bouclé placés volontairement dans un état d’instabilité. Il est
constitué d’une chaîne directe 𝐴(𝑗𝜔) apportant de l’amplification et d’un quadripôle de réaction 𝐵(𝑗𝜔).
Sortie 𝑆(𝑗𝜔)
𝑨(𝒋𝝎)
Pour qu’un système bouclé oscille, il faut qu’il existe une fréquence 𝑓0 ou une pulsation
𝜔0 pour laquelle le gain de boucle soit égal à 1 : c’est la condition de Barkhausen :
T ( j0 ) = A ( j0 ) B ( j0 ) = 1
27
Pr. A. YAHYA
1.2 Principaux types d’oscillateurs à réaction
Les oscillateurs à Pont de Wien, réseau déphaseur, Colpitts ou Hartley sont moins souvent utilisés. Les
oscillateurs actuels utilisent des filtres céramiques ou à quartz permettant d’obtenir de grandes précision
et stabilité. Chaîne directe 𝐴(𝑗𝜔) Chaîne de retour 𝐵(𝑗𝜔)
Vs1 ( j ) R
▪ Chaîne directe : A ( j ) = = 1+ 2
Ve ( j ) R1
Vs ( j ) Z2 1 1 1
▪ Chaîne de retour : B ( j ) = = = ou Z1 = R + et Y2 = jC +
Vs1 ( j ) Z1 + Z 2 1 + Z1Y2 jC R
jRC
B ( j ) =
1 + 3 jRC + ( jRC )
2
28
Pr. A. YAHYA
Vs1 ( j ) R
▪ Chaîne directe : A ( j ) = =− 2
Ve ( j ) R1
Vs ( j ) ( jRC ) 3
▪ Chaîne de retour : B ( j ) = =
Vs1 ( j ) 1 + 5 jRC + 6 ( jRC )2 + ( jRC )3
Vs ( j ) Vs1 ( j ) ( jRC ) 3
R
A ( j ) B ( j ) = =− 2 =1
Vs1 ( j ) Ve ( j ) R1 1 + 5 jRC + 6 ( jRC )2 + ( jRC )3
1
R2 = 29 R1 ; f0 =
2 6RC
V ( j ) R
▪ Chaîne directe : = 1+ 2 et K
Ve ( j ) R1 +
R
Vs1 ( j ) Z -
= avec
V ( j ) Z+R Ve R2
V Vs1
1 CC Vs
Z = jL / / et Ceq = 1 2 R1
jCeq C1 + C 2
Vs1 ( j ) R2 Z R2 jL
A ( j ) = = 1+ = 1+
Ve ( j ) R1 Z + R (
R1 jL + R 1 + LC ( j )2
eq )
R 1
A ( j ) = 1 + 2
R1 1 + R ( jCe + 1 jL )
Vs ( j ) C1 Ceq
▪ Chaîne de retour : B ( j ) = = =
Vs1 ( j ) C1 + C 2 C 2
▪ Condition d’oscillation : On ferme l’interrupteur K, alors 𝑉𝑠 (𝑗𝜔) = 𝑉𝑒 (𝑗𝜔).
Ceq
A ( j ) B ( j ) = 1 + R2 1 =1
C2 R1 1 + R ( jCe0 + 1 jL0 )
R2 C2 1 1 1 1
= ; 0 = + ; f0 =
R1 C1
L C1 C2 2 LCeq
R2 C 2
Dans la pratique l’oscillation sinusoïdale prend naissance lorsque
R1 C1
L'oscillateur Colpitts, du nom de l'ingénieur américain E. Colpitts, permet de réaliser des oscillations quasi
sinusoïdales, de fréquence élevée. La figure 1-5 en montre une réalisation avec un amplificateur TEC,
monté en source commune
29
Pr. A. YAHYA
𝑉𝐶𝐶
𝑅𝐷 D
𝐿
𝐶1
𝐿 𝒈𝒎 𝒗𝒈𝒔 𝑹𝑫 𝐶 𝐶 𝑹𝑮 𝒗𝒈𝒔
𝑣𝐺𝑆 𝐶 𝐶
𝑅𝐺 𝑅𝑆 𝐶𝑆
S
V ( j ) R K
▪ Chaîne directe : = 1 + 2 et
Ve ( j ) R1 +
R
Vs1 ( j ) Z -
= avec
V ( j ) Z+R R2
Ve
1 1
Z = jL + / / jC et
R1 V Vs1
jC eq
Vs
CC
Ceq = 1 2
C1 + C 2
. Figure 1-5: Exemple d’oscillateur Clapp
R
1+ 2
V ( j ) R Z R1
A ( j ) = s1 = 1 + 2 =
Ve ( j ) R1 Z + R 1
1 + R jCeq +
jL + 1 jC
Vs ( j ) C1 Ceq
▪ Chaîne de retour : B ( j ) = = =
Vs1 ( j ) C1 + C 2 C 2
Ceq
1 + R2
C2 R1
A ( j ) B ( j ) = =1
1 + R jCeq0 +
1
jL0 +
1
jC0
1 1 1 1 1 1
+
R2 C2 1 1
= ; 0 = ; f0 = + +
R1 C1 L Ceq C 2 L C1 C 2 C
30
Pr. A. YAHYA
1.2.5 Oscillateur Hartley
La réaction est de type tension série. Chaîne de retour 𝐵(𝑗𝜔)
Chaîne directe 𝐴(𝑗𝜔)
V ( j ) R
▪ Chaîne directe : = 1+ 2 et
Ve ( j ) R1 K
+
Vs1 ( j ) Z 1 R
= avec Z = jL / / et -
V ( j ) Z + R jC
R2
L = L1 + L2
Ve
R1 V Vs1
R
1+ 2
R1 Vs
A ( j ) =
1 + R ( jC + 1 jL )
▪ Chaîne de retour :
V ( j )
Figure 1-6: Exemple d’oscillateur Hartley
L1 L
B ( j ) = s = = 2
Vs1 ( j ) L1 + L2 L
▪ Condition d’oscillation : On ferme l’interrupteur K, alors 𝑉𝑠 (𝑗𝜔) = 𝑉𝑒 (𝑗𝜔).
L2 R
1 + 2
L R1 L R
A ( j ) B ( j ) = = 1 d’où 2 1 + 2 = 1 + R ( jC0 + 1 jL0 )
1 + R ( jC 0 + 1 jL 0 ) L R1
R L 1 1
Il vient : 2 = 1 ; 0 = ; f0 =
R1 L2 ( L1 + L2 )C 2 ( L1 + L2 )C
𝐶0
L
31
Pr. A. YAHYA
L'admittance du dipôle équivalent a pour expression :
1 j ( C + C0 ) − jC0 LC 2
Y = jC0 + =
jL + 1 jC 1 − LC 2
1− ( p )
2
C + C0 1
ce qui s'écrit aussi : Y = j ( C + C0 ) avec p = et s = p
1 − ( s )
2 LCC0 LC
1 C + C0 C
Compte tenu de C C 0 , la pulsation p qui s’écrit p = = s 1 + est peu différente de
LC C0 C0
C C
p = s 1 + ; p − s = s s les deux pulsations p et s dont la différence est très faible
2C0 2C0
0 s p +
1− ( p )
2
+ + -
1 − ( s )
2
+ - -
1. Le quartz se comporte comme un circuit capacitif dans les intervalles [0, 𝜔𝑠 ]et [𝜔𝑝 , +∞]
puisque 𝑋 < 0.
2. Dans la bande étroite de fréquence 𝛥𝑓 = 𝑓𝑝 − 𝑓𝑆 , le quartz est inductif (𝑋 > 0), sa réactance
variant très rapidement de zéro à une valeur très élevée, c’est dans ces conditions que les quartz
sont utilisés pour stabiliser la fréquence d’auto–oscillateurs.
3. Pour = s , la réactance X est nulle, le quartz est équivalent à un circuit résonant série et pour
p fp C C
= = 1+ 1+
s fs C0 2C0
32
Pr. A. YAHYA
𝑉𝐶𝐶
𝑅𝐷 D
𝐶𝐿
𝐶1 𝑍
𝑍 𝒈𝒎 𝒗𝒈𝒔 𝑹𝑫 𝐶1 𝐶2 𝑹𝑮 𝒗𝒈𝒔
𝑣𝐺𝑆 𝐶1 𝐶2
𝑅𝐺 𝑅𝑆 𝐶𝑆
S
Pour obtenir la fréquence des oscillations du circuit, il suffit de remplacer 1 jL par Y , c'est-
1− ( p )
2
à-dire 1 L par: g( ) = − 2 ( C + C0 ) Le critère de Barkhausen sur la partie imaginaire donne
1 − ( s )
2
1 CC 1
alors : + ( C1 + C2 ) g(0 ) − C1C 20 2 = 0 d’où g(0 ) = 1 2 02 −
RD RG C1 + C2 RD RG ( C1 + C 2 )
C1C 2
g(0 ) = 2 On en déduit, en égalant les deux expressions de g ( 0 ) :
C1 + C 2 0
1− ( p )
2
C1C2
− ( C + C0 ) = d'où l'on tire la pulsation 0 des oscillations :
1 − ( s )
2 C1 + C2
1 −1
C1C2
= ( 1 + ) 2 + 2 avec =
p s ( C1 + C2 )( C + C0 )
33
Pr. A. YAHYA
2) Oscillateurs à relaxation
Un oscillateur à relaxation ou multivibrateur est un circuit qui possède deux états de fonctionnement.
Selon la stabilité de ces états, on distingue :
𝑽𝒔𝒂𝒕 𝑉𝑅𝐸𝐹
Astable 𝑡
t
Monostable Etat stable
𝒗𝒔 𝑉𝑆
−𝑽𝒔𝒂𝒕 𝑉𝐸 𝒗𝒔
−𝑽𝑪𝑪 𝑉𝑅𝐸𝐹 𝑡
−𝑽𝑪𝑪
Impulsion de
durée calibrée
de T1 devient légèrement
34
Pr. A. YAHYA
le potentiel VC1 passe de VCC à 0 , le potentiel VB 2 passe de VBE (voisin de 0.6 V ) à −VCC + VBE car la charge
Le potentiel de la base de T2 devenant négatif, celui-ci se bloque. Le potentiel de son collecteur croît vers
VCC . Le condensateur C2 se charge à travers RC 2 et le transistor T1 (qui est alors saturé) avec une
constante de temps égale à 2 = RC 2C2 . Le potentiel de la base de T1 reste légèrement positif ce qui
assure le maintien de sa saturation.
Après le blocage de T2 , le potentiel de sa base VB 2 croît de −VCC + VBE à VBE avec une constante de
Quand VB 2 dépasse la tension de seuil VBE le système bascule vers son autre état. Le système oscille en
permanence entre ces deux états instables.
saturation des transistors sont nulles. On prend comme origine des temps l'instant auquel T1 se sature.
𝑉𝐶𝐶 𝑉𝐶𝐶
Figure 2-1
On en déduit que : 1 2 = e −t 1
t1 = ln(2) .
35
Pr. A. YAHYA
Astable à base d’amplificateur opérationnel
2.1.2
➢ Schéma de base.
R
Le montage est constitué de deux éléments :
- un trigger inverseur -
Les créneaux étant symétriques, la durée t 2 est égale à t1 . On en déduit l'expression de la période T :
2 R1
T = 2 RC.ln(1 + )
R0
➢ Chronogrammes :
36
Pr. A. YAHYA
𝑉𝐸 𝑉𝑆
+𝑽𝑺𝒂𝒕
𝑹𝟏
𝑽𝒉 = 𝑽
𝑹𝟎 + 𝑹𝟏 𝑺𝒂𝒕
𝑹𝟏
𝑽𝒃 = − 𝑽
𝑹𝟎 + 𝑹𝟏 𝑺𝒂𝒕
−𝑽𝑺𝒂𝒕
Régime transitoire 𝒕𝟏 𝒕𝟐
2 R1
𝐷1 passante : t1 = ( R ' + kR p ) C.ln(1 + ) -
R0
+
2R VE
𝐷2 passante : t2 = ( R '' + ( 1 − k ) R p ) C.ln(1 + 1 )
R0 VS
R'' + ( 1 − k ) R p R0
= R1
R' + R'' + R p
Le rapport cyclique est fonction de la position du curseur du
potentiomètre 𝑅𝑝 (0 ≤ 𝑘 ≤ 1).
On modifie la période 𝑇 de l'oscillateur, donc sa fréquence 𝑓, en agissant sur le rapport R1 R0 grâce au
potentiomètre R 'p c'est à dire en changeant les seuils de basculement du trigger inverseur.
37
Pr. A. YAHYA
Le 555 : (alimentation :[4,5 ; 16𝑉 ]; courant : 200mA ;En mode astable, 𝑓 < 500𝑘𝐻𝑧.et précision (timing
error) est très bonne, surtout en mode monostable (temporisateur)).
8 4
r
6 തതതതതതതത
𝑅𝑒𝑠𝑒𝑡 3
+
5 S Q
-
7
r
2 Figure 2-3 : schéma interne du 555
-
𝑇
R
+
r
1
➢ Fonctionnement du 555 en mode astable (free running, en anglais).
Soit le schéma du 555 en mode astable.
8 𝑽𝑪𝑪
𝒓 = 𝟓 𝒌𝛀 4
8 4 𝑹𝟏
6 തതതതതതതത
𝑹𝒆𝒔𝒆𝒕 3
7 +
3 5 AOP1
- S Q
7
𝑹𝟐 r
6 2
-
AOP2
R 𝑇
2 1 5 𝑽𝑺
+
𝑪 𝑼𝑪 r
2
+
VAOP1 = U C (0) = 0 VAOP1 =
−
VCC S = 0
3
Q = 0 Vs = VCC
1
VAOP 2 = VCC VAOP 2 = U C (0) = 0 R = 1
+ −
3
Si Q = 0 alors T est bloqué. Les AOP étant considérés comme parfaits. Le condensateur se charge, via
−t
R1 et R2 . Suivant la loi : U C (t ) = VCC 1 − e ( R1 + R2 )C
Lorsque la tension aux bornes de C dépasse ( 2 3 ) VCC , on obtient :
2 2
+
VAOP1 = U C (t ) VCC VAOP
−
1 = VCC S = 1
3 3
Q = 1 Vs = 0
1 2
VAOP 2 = VCC VAOP 2 = U C (t ) VCC R = 0
+ −
3 3
38
Pr. A. YAHYA
Si Q = 1 alors T est saturé. Ce transistor court-circuite alors le condensateur C en dérivant vers la masse
son courant de charge. Le condensateur se décharge via la broche 7 et R2 : la tension à ses bornes
diminue.
1
Lorsque celle-ci sera au-dessous de VCC , on obtient :
3
1 2
+
VAOP 1 = U C (t ) VCC VAOP1 =
−
VCC S = 0
3 3
Q = 0 Vs = VCC
1 1
VAOP 2 = VCC VAOP 2 = U C (t ) VCC R = 1
+ −
3 3
Le transistor est bloqué et ne s'oppose plus à la charge du condensateur. Le condensateur recommence
de se charger et nous nous retrouvons dans la situation initiale. Lorsque la tension aux bornes de C
2
dépasse VCC , on obtient :
3
2 2
+
VAOP 1 = UC VCC VAOP
−
1 = VCC S = 1
3 3
Q = 1 Vs = 0
1 2
VAOP 2 = VCC VAOP 2 = U C VCC R = 0
+ −
3 3
Un nouveau cycle recommence.
Le chronogramme correspondant est donné à la figure ci-dessous.
Dans cette configuration, la période T des créneaux du signal Vs est donnée par la formule :
T = ( R1 + 2 R2 ) C.ln(2)
Il en résulte que le rapport cyclique (duty cycle, en anglais), défini comme le quotient de la durée du
T R1 + R2
niveau haut par la durée totale du cycle, est donné par: = H =
T R1 + 2 R2
Il sera donc très voisin de 50% 𝑽 𝑺
(d'où un signal quasi +𝑽𝑪𝑪
symétrique) si R1 est
39
Pr. A. YAHYA
Astable à base de portes logiques
2.1.5
Le schéma de principe est donné à la figure ci-contre.
𝑶𝑨 𝑪 𝑶𝑩
Le condensateur C est supposé initialement déchargé ;
U C ( 0 ) = 0 = Vs1 − Ve 2 Vs1 = Ve 2 .
𝑽𝑺𝟏 𝑹 𝑽𝒆𝟐 𝑽𝑺
En supposant qu’à l’état initial Vs = 0 , la sortie de OA
1nF
En prenant VTB = VTH = ( 1 2 ) VDD (comme c’est souvent le cas) on obtient
: t H = t B = RC ln ( 2 )
Avec les portes à entrée trigger, on utilise une seule parte comme indiqué à la figure ci-contre
indiqué à la figure ci-contre
40
Pr. A. YAHYA
2.2 Multivibrateurs monostables.
Un multivibrateur monostable est un circuit ou montage qui possède 2 états (un état stable et un état
instable). Il délivre en sortie une impulsion de durée calibrée par un circuit RC qui lui est associé. Cette
impulsion est déclenchée à partir d’un signal approprié sur l’entrée (généralement la détection d’un front
montant ou descendant).
-
▪ Etat stable : VC (t ) = C ste i C (t ) = 0 . En
+
l’absence d’impulsion de commande : +
VE
V − = 0 . Le condensateur se comporte comme un circuit R R0 VS
VC
R1
ouvert pendant cette phase( i C = 0 ) : V + = VREF donc
VREF
Vs (t ) = +VSat . On en déduit que Vc (t ) = +VSat − VREF
dVC
On en déduit V + = VREF + R1C
dt
2R1
V + ( t ) = VREF − V e −( t −t1 )
R0 + R1 Sat
2R1
toujours avoir VS = −VSat , ce qui impose que : ( t1 + ) = V + ( t1 + ) VREF V
R0 + R1 Sat
2R1 V
A l’instant t = T , la tension V + s’annule , on obtient alors : T = ( R0 + R1 )C .ln Sat
R0 + R1 VREF
A l’instant = 0 , la tension de sortie reprend la valeur stable Vs = +VSat .un nouveau régime transitoire
succède à ce second basculement.
42
Pr. A. YAHYA
Chronogramme :
𝑽𝑬
𝑽𝑹𝑬𝑭
𝑡
𝒕𝟏 𝒕𝟐 𝒕𝟑
𝑽𝑪
𝑽𝒔𝒂𝒕 − 𝑽𝑹𝑬𝑭
𝑹𝟎
𝑽 − 𝑽𝑺𝒂𝒕
𝑹𝟏 𝑹𝑬𝑭
V+ Temps de récupération du
𝟐𝑹𝟏 monostable
𝑽
𝑹𝟎 + 𝑹𝟏 𝑺𝒂𝒕
𝟓𝝉
𝑽𝑹𝑬𝑭
𝟐𝑹𝟏
𝑽𝑹𝑬𝑭 − 𝑽
𝑹𝟎 + 𝑹𝟏 𝑺𝒂𝒕
𝑽𝑺
+𝑽𝑺𝒂𝒕
𝑻
𝑡
−𝑽𝑺𝒂𝒕
43
Pr. A. YAHYA
2.2.3 Monostable à NE555
8 𝑽𝑪𝑪
𝒓 = 𝟓 𝒌𝛀 4
8 4 𝑹
6 തതതതതതതത
𝑹𝒆𝒔𝒆𝒕 3
7 +
3 5 AOP1
- S Q
7
𝑼𝑪 r
6 2
-
AOP2
R 𝑇
2 1 5 𝑽𝑺
+
𝑪 𝑽𝒆 r
Fonctionnement:
𝑄 = 0 𝑇 bloqué, 𝐶 se charge
𝑄 = 1 𝑇 saturé, 𝐶 se décharge.
▪ Etude de l'état stable:
A 𝑡 = 𝑡0 , le condensateur 𝐶 est complètement déchargé, 𝑉𝐶 = 0, 𝑉𝑒 = 𝑉𝐶𝐶 et 𝑆 = 0; 𝑅 = 0,(mémorisation
dans la bascule RS) le transistor étant saturé 𝑄 = 1
▪ Etude de l'état instable:
A 𝑡 = 𝑡1 on applique une impulsion 𝑉𝑒 =
0𝑉 ; 𝑆 = 0 et 𝑅 = 1 ; 𝑄 = 0. Le transistor 𝑽𝒆
44
Pr. A. YAHYA
IV- Les amplificateurs de puissance
1) Généralité
L’amplificateur de puissance est le dernier étage d’une chaine d’amplification. Il permet de fournir une
puissance beaucoup plus grande que celle fournie par le signal de commande, tout en gardant la même
forme du signal.
Dans la plupart des cas, l’amplification en puissance est une amplification en courant. On utilise donc des
transistors bipolaires, ou des transistors MOS de puissance.
L’objectif des amplificateurs est la commande d’un actionneur (haut-parleur, moteur, inductance,
résistance...) sans déformation du signal appliqué en entrée.
Un amplificateur de puissance reçoit généralement à son entrée un signal de faible amplitude (< à 1V) et
de faible puissance et doit fournir à sa sortie un signal de forte puissance (généralement de 10 à plusieurs
centaines de Watt) dans une charge dont l'impédance est relativement faible. il faut donc une
configuration présentant une impédance de sortie très faible. Les montages amplificateurs à faible
impédance de sortie sont du type collecteur commun en bipolaire ou drain commun en MOS. Ces
montages collecteur ou drain commun offrent un gain unitaire en tension. Leur rôle sera donc de
reproduire la tension appliquée à son entrée, mais avec un courant de sortie élevé.
▪ La puissance de sortie.
▪ Le rendement (rapport de la puissance utile sur la puissance fournie par l’alimentation).
▪ La puissance maximale que peut dissiper l'élément actif.
▪ Le gain en tension ou en puissance
▪ La distorsion (déformation du signal de sortie par rapport au signal d’entrée).
▪ La fréquence maximale de travail.
▪ Les impédances d’entrée.et de sortie.
Alimentation
𝑃𝑓
𝑃𝑒 𝑃𝐿
Commande Ampli. de puissance Charge
𝑃𝑑
Pertes
Ps P
✓ Rendement : = s
Pe + Pf Pf
46
Pr. A. YAHYA
3.3 Amplificateurs de puissance classe AB
L'amplificateur est constitué d'un étage de sortie comportant deux transistors complémentaires. C’est
la structure de base de la sortie d’un amplificateur classe 𝐵, modifiée au niveau de la polarisation. Le
point de repos se situe alors très proche de la limite du blocage des transistors. C'est-à-dire entre la classe
𝐴 est la classe 𝐵, mais plus proche de la classe 𝐵.
Les amplificateurs classe 𝐵 (et surtout leur variante de classe 𝐴𝐵) sont les amplificateurs les plus utilisés.
Quand on leurs associe une boucle de réaction négative, leur distorsion tombe à un niveau extrêmement
faible. Leur rendement est très bon et ils peuvent aisément fournir des puissances de sortie élevées.
Les amplificateurs classe 𝐷 ont le rendement le plus élevé de tous les amplificateurs linéaires, mais ils
présentent un taux de distorsion harmonique légèrement supérieur aux amplificateurs de la classe 𝐵 ou
𝐴𝐵. Ils sont utilisés par exemple dans les amplificateurs d'autoradio.
47
Pr. A. YAHYA
RL
VCC
pL ( t ) = (VCC − uC (t ) ) iC (t )
48
Pr. A. YAHYA
1 T Uˆ C IˆC
La puissance moyenne est alors : PL = pL ( t ) = ( ) ( )
T 0
p L t dt = VCC − U C0 I C0 +
2
Uˆ C IˆC
PL = (VCC − U C 0 ) I C 0 +
2
Puissance due au courant
de polarisation Puissance due aux variations
de la tension et du crt aux bornes
de la charge
remarquer que lorsque le courant augmente de IˆC dans le transistor, la tension à ses bornes est réduite
1 t 1 t Uˆ C IˆC
pd ( t ) = ( ) ( )
T 0 T 0
uC (t ) iC (t ) dt = U C0 − uC (t ) I C0 − iC (t ) dt = U I
C0 C0 −
2
La puissance dissipée dans le transistor est maximale en continu et minimale pour l’excursion maximale
de la tension de sortie.
On vérifie que ce résultat correspond bien à celui obtenu en calculant la puissance délivrée par
T T
1 1
l'alimentation : Pf = p f (t ).dt = VCC ( I C 0 + iC (t ) ) .dt =VCC I C 0 = c te
T0 T0
4.1.5Rendement η.
Pour le calcul du rendement on néglige la puissance du signal d'entrée, qui est inférieure de plusieurs
ordres de grandeurs aux autres termes.
Deux cas sont à considérer :
• Dans le cas où l’ensemble de la puissance de sortie est admise, il vient :
Uˆ C .IˆC
(VCC − U C 0 ) I C 0 + ˆ ˆ
=
PL P
L = 2 = VCC − U C 0 + U C .I C
Pe + Pf Pf VCC I C 0 VCC 2 VCC I C 0
• Dans le cas où seule la puissance en régime alternatif est acceptable, on a :
Uˆ C .IˆC
PL P 2 Uˆ C .IˆC
= L = =
Pe + Pf Pf VCC I C 0 2 VCC I C 0
49
Pr. A. YAHYA
Le rendement est maximum lorsque Uˆ C et IˆC sont maximaux, c'est-à-dire : Uˆ C = Uˆ C max = VCC 2 et
Uˆ Iˆ V I
IˆC = IˆC max = I C 0 . Dans ce cas, la puissance utile devient : PL = C max C max = CC C 0 et le rendement
2 4
P 1
maximum devient : max L = = 25%
Pf 4
En réalité le rendement maximum ne peut jamais atteindre 25% à cause de la tension de saturation VCEsat
du transistor.
Le tableau ci-dessous permet la comparaison des puissances de polarisation (repos) et à condition de
rendement maximum.
𝐴𝐶.
• La puissance dissipée dans la charge est due en majeure partie à la polarisation 𝐷𝐶.
L’utilisation d’un transformateur de sortie permet de doubler le rendement car il n’y a plus de signal
continu dans la charge mais introduit d’autres problèmes (bande passante, saturation du
transformateur)
50
Pr. A. YAHYA
4.1.6.1 Structure à transformateur intermédiaire.
1
La droite de charge dynamique a une pente donnée par la relation suivante = −
( n1 n2 ) RL
2
la droite de charge dynamique est optimale lorsque le point de repos divise celle-ci en deux parties égales.
La droite de charge dynamique doit donc couper l'axe horizontal en 2 VCC . Dans ce cas, on peut donc
(n n )
2
I
écrire la relation : C 0 = 1 2 .
VCC RL
51
Pr. A. YAHYA
Si on choisit une droite de charge
optimale avec U C 0 = VCC et
(n n2 )
2
IC 0 = 1 VCC , le rendement
RL
Droite de charge statique
maximal
max =
PL _ acmax
=
(Uˆ C max .IˆC max ) 2 Droite de charge dynamique
Ptotale VCC I C 0 Point de repos
max =
(VCC .IC 0 ) 2
=
1
VCC I C 0 2
max = 50%
Uˆ C IˆC Uˆ 2
PRC = (VCC − U C 0 ) I C 0 + = (VCC − U C 0 ) I C 0 + C
2 2 RL
Enfin la puissance absorbée par le transistor Q (polarisation comprise) est donnée par la relation :
Uˆ C IˆQ Uˆ C Uˆ C Uˆ C
PQ = U C 0 I C 0 − = UC 0 IC 0 − +
2 2 R C RL
Uˆ C 2 1 1
PQ = U C 0 I C 0 − +
2 RC RL
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Pr. A. YAHYA
La classe 𝐴 est de la façon la plus courante d’utiliser un transistor dans les circuits linéaires parce qu’elle
conduit aux circuits de polarisation les plus stables et les plus simples mais la puissance dissipée au repos
doit être le double de la puissance du signal (puissance nécessaire pour la charge).
Si on désire construire un amplificateur classe 𝐴 devant fournir 30𝑊 de puissance de sortie en
dynamique, il faut prévoir un transistor qui puisse dissiper 60𝑊 au repos sans signal.
Ainsi, dans les premiers étages des systèmes, la puissance nominale est faible et en général il n’y a pas de
problème. Mais dans les derniers étages de nombreux systèmes, la puissance et le courant sont tels
qu’on ne peut plus utiliser la classe 𝐴.
4.2 Amplificateurs de classe 𝑩
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Pr. A. YAHYA