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Le Sentier des
Superhéros
Pour une nouvelle culture
occidentale
Pierre Lassalle
avec la collaboration de Lucie Delalain
Le Sentier des
Superhéros
Pour une nouvelle culture
occidentale
Pierre Lassalle
Éditions NOUVELLE
Collection
Terre de Lumière CULTURE
© 2016, Éditions Terre de Lumière
Case Postale 133 - 1213 Onex (Genève) - Suisse
Tous droits réservés, y compris de reproduction totale ou partielle,
de traduction et d’adaptation pour tout pays.
Dépôt légal : Bibliothèque de Genève (BGE)

Bibiliothèque Nationale Suisse - Berne
3e trimestre 2016
Format eBook PDF

ISBN : 978-2-940448-76-0
Illustration et maquette de couverture : © Lucidaëlle

Maquette et illustrations des quatrains : Caroline Dewaele
Mot de l’éditeur
La maison d’édition Terre de Lumière est heureuse de vous faire découvrir ce livre
de Pierre Lassalle écrit en collaboration avec Lucie Delalain.
Notre rencontre avec l’auteur se bâtit autour des mêmes valeurs créatives qui favo-
risent la révélation de l’être humain, et la même volonté de participer à l’émergence
d’une nouvelle culture.
Nous reconnaissons Pierre Lassalle comme créateur de cette nouvelle culture qui
impulse l’émergence d’un Nouveau Monde. Nos propres initiatives ou créations
viennent en soutien de cet élan créateur. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi
de nous dédier à promouvoir la diffusion de ses ouvrages.
Nous vous souhaitons une éclairante lecture et une héroïque mise en pratique !
Et que la Terre devienne lumière !
Recommandation quant au bon usage

des ebooks :
Au même titre que la pollution électromagnétique, l’utilisation prolongée des outils
informatiques altère les capacités de concentration, amène à se déréaliser et peut couper
progressivement d’autrui et du monde.
Pour contrer ses effets, il est important de rester bien conscient devant l’écran, de regar-
der régulièrement au loin, d’avoir une vie intérieure et de pratiquer l’ancrage à la terre.
Et gardons à l’esprit que rien ne remplace la vraie rencontre !
Pour vous faire votre propre idée, nous vous proposons quelques ouvrages de références :
Natura ou les Secrets du Livre de la Nature éds. Terre de Lumière.
Conditions de ventes des eBooks

Les éditions Terre de Lumière proposent à la vente la version numérique de la majo-
rité de ses livres papier, et ont décidé de ne pas les protéger par un DRM (Digital Rights
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en ne les protégeant pas, nous avons fait le choix de la confiance. Elle s’inscrit dans une
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reils dont vous disposez, et pourquoi pas, grâce à un partage solidaire, de les prêter à
deux ou trois personnes !
Par contre, nos eBooks sont interdits à la revente.
La balle est dans votre camp.
Pour une nouvelle culture éthique !
Remerciements
À Lucidaëlle (Lucie Delalain), jeune et talentueuse artiste qui

pratique un art nouveau, en lien avec la Nouvelle Renaissance de
notre temps : l’Art Sophianique.
Cette nouvelle forme d’art a pour but de réunir les deux mondes,
le visible et l’invisible, afin de faire passer des messages où la
sagesse se révèle grâce à l’image. Afin d’en savoir plus sur cette
nouvelle forme d’art, rendez-vous sur www.pierre-lassalle.org.
Pour Le Sentier des Superhéros, ouvrage que Lucie a coécrit,

elle nous montre, sur la couverture, deux Superhéros, un jeune
homme et une jeune femme. Nous ne pouvons pas vous révéler
leurs identités, puisque ce sont des superhéros, et surtout parce
que ce sont des personnages de l’Univers de Kaya Dove (cf. notre
roman Kaya Dove 1 – Messagère du Futur, même éditeur), mais
agissant dans le futur !
La jeune femme dispose du superpouvoir de voler, quant au
jeune homme il possède la super vitesse (cf. le Chapitre 8).
Symboliquement, ces superpouvoirs correspondent à des facultés
et capacités humaines.
Cette couverture, au style très comics, a pour but d’apporter l’es-
pérance que l’héroïsme n’est pas que du divertissement, mais
qu’il est possible de le vivre également « pour de vrai ».
C’est le message central de cet ouvrage. Voulez-vous l’expérimenter ?
À Céline Lassalle, mon épouse, qui a accepté de relever deux

défis, afin de jouer également son rôle héroïque :
aa Lucie l’a défiée d’écrire un quatrain pour chaque superpou-
voir (cf. le Chapitre 8 et l’Épilogue pratique)
aa Je l’ai défiée d’écrire un quatrain de synthèse pour chaque chapitre
Et elle les a relevés ! Bravo ! Et ils sont très inspirants… Ils

ajoutent une belle valeur poétique à cet ouvrage…
6
Sommaire
Présentation 9
Chapitre 1 - L’Héroïsme : divertissement
ou mythologie pour notre temps ? 15
Chapitre 2 - Du mythe antique
au mythe postmoderne 29
Chapitre 3 - Qu’est-ce que l’Héroïsme ? 49
Chapitre 4 - Douze étapes pour conquérir
sa destinée 67
Chapitre 5 - Les Superhéros 81
Chapitre 6 - Vivre avec son Modèle 119
Chapitre 7 - Les Univers héroïques 149
Chapitre 8 - Les Superpouvoirs 172
Chapitre 9 - L’Héroïsme et la Jeunesse 194
Epilogue Pratique 221
7
Le sentier des superhéros
Le Kaya Team Universe 245
Présentation des auteurs 247
Bibliographie 252
contact 254
8
Présentation
D epuis une quinzaine d’années, l’héroïsme, avec sa cohorte

de superhéros, est devenu une nouvelle tendance de notre
société.
Au tournant du siècle (et du millénaire), lorsque ce phénomène
s’est révélé, tout le monde pensait à une nouvelle mode qui ne
durerait pas.
Pourtant, c’est le contraire qui s’est produit.
La première trilogie des X-Men, sous l’impulsion de Bryan Singer,
ainsi que celle de Spider-man de Sam Raimi, ou encore la série
télé Heroes, ont lancé un nouveau phénomène social.
Le cinéma a donc été le fer de lance de ce nouvel événement
social. Depuis, de nombreux superhéros sont apparus sur le grand
écran, avec notamment l’immense succès mondial des Avengers
de la Marvel en 2012, avec un généreux Joss Whedon derrière la
caméra ! Et un succès renouvelé en 2015 !
Nous avons assisté également à un grand renouvellement chez
les comics, qui relatent toutes sortes d’histoires héroïques, ainsi
qu’un flamboiement des romans fantastiques et de fantasy ou
encore de thrillers de science-fiction, mettant en valeur nombre
de héros ou d’héroïnes.
Cet ouvrage a pour but d’étudier cette tendance héroïque, cette
demande incroyable, cette soif inextinguible, afin de découvrir
quel miroir de nous-mêmes elle nous tend.
9
La société ultralibérale dans laquelle nous sommes immergés,

depuis les années ’80, repose beaucoup sur les nouvelles techno-
logies de l’information et de la communication. Et elle nourrit une
énorme industrie du divertissement, secondée par une tout aussi
gigantesque industrie publicitaire, à croire que le but de l’être
humain de notre temps… oh, pardon, du consommateur, veux-je
dire, n’est que le divertissement, afin de ne plus penser ni créer ni
se révéler, mais seulement se laisser bercer par la vague média-
tique et divertissante d’une matrice qui ne veut que son bonheur !
Cela ne vous fait pas penser à certains romans de science-fiction
qui nous ont avertis qu’il viendrait une époque où l’être humain
deviendrait esclave de la machine, tout en ayant l’impression
de bien s’amuser, car il ne serait plus capable de penser par lui-
même, ni de créer !?...
Nous pensons qu’il est clair pour chacun que le phénomène de l’hé-
roïsme nous est « vendu » uniquement dans le but de nous distraire.
Le cinéma, les séries télé, les comics, les romans (science-fiction,
fantasy, fantastique, thriller ésotérique, etc.) et les jeux vidéo,
créent toutes sortes d’histoires héroïques depuis une bonne quin-
zaine d’années… dans le double but, habituel, de divertir et de
gagner un maximum d’argent ! C’est un commerce, et le divertis-
sement semble être devenu, ces dernières années, le plus lucratif.
Notre but est autre : en effet, nous ne souhaitons pas analyser le

succès des superhéros dans tous ces domaines du divertissement,
mais plutôt découvrir la « source » réelle de leur apparition.
Et si l’apparition des superhéros au siècle dernier, puis leur
incroyable succès d’aujourd’hui, recelaient un message pour
notre temps !?
Dans cet ouvrage, nous allons montrer que l’héroïsme, apparu

aux USA il y a près d’un siècle maintenant, joue un rôle social
10
Présentation
et éducatif essentiel pour les jeunes (et même pour les moins
jeunes !), et qu’il peut remplacer (sous certaines conditions que
nous définirons) la mythologie antique.
En effet, dans toutes les civilisations qui nous ont précédés, il
existait une mythologie qui avait pour but, non seulement d’aider
les jeunes à devenir adultes (avec des rites de passage de l’adoles-
cence à l’adultat), mais également de permettre à chaque âge de la
vie de trouver sa juste place au sein de la société.
En somme, la mythologie a toujours eu pour visée d’être une sorte
de mode d’emploi de la vie pour une civilisation donnée. De plus,
toute mythologie révélait le cheminement éthique et spirituel pos-
sible pour l’être humain de cette époque, au sein de cette civilisation.
La mythologie était donc éducative et révélatrice, par le fait
qu’elle soulignait les étapes initiatiques de la révélation spiri-
tuelle et morale de l’individu.
De nos jours, nous n’avons plus de mythologie. Nous sommes
devenus quelque peu ignorants du fonctionnement spirituel de
l’humain, et ce ne sont ni la science ni la psychologie qui peuvent
nous aider, puisqu’ils n’étudient pas ce domaine.
La religion est également sans véritable réponse sur le fonctionne-
ment spirituel de l’être humain, puisqu’elle s’intéresse au même
domaine que la psychologie, c’est-à-dire celui de la psyché ou
personnalité, en laissant l’esprit de côté, voire en le niant !
En revanche, aucune discipline reconnue actuellement ne s’occupe
de l’esprit humain et de sa révélation. C’est un manque considérable !
En vérité, seule la spiritualité, comme son nom l’indique, s’oc-
cupe du domaine de l’esprit.
Une mythologie pourrait-elle combler quelques lacunes et aider
nos contemporains ? Et redevenir l’alliée de la spiritualité ?
C’est ce que nous allons démontrer dans cet ouvrage.
Les aventures des superhéros au cinéma ou dans les autres arts

mineurs peuvent être considérées en tant que mythologie pour
11
notre temps. Bien sûr, certaines de ces aventures sont de piètre

qualité, et ne peuvent servir qu’en tant que divertissement.
Mais, il existe également, dans cette jungle du divertissement, des
auteurs ou des créateurs inspirés qui apportent de réels messages
évolutifs et mythologiques au travers de leurs œuvres (nous en
donnerons des exemples).
Bien évidemment, ils constituent une minorité, parmi le divertis-
sement de masse à consommer puis à jeter, comme cette société
ultralibérale nous incite à le faire, avec tout ce que nous devons
consommer, afin de paraître « normal » !
Cependant, cet ouvrage ne s’adresse pas aux consommateurs,
mais aux êtres humains, aux vrais, à ceux qui ne sont pas « nor-
maux » mais de réels individus, qui souhaitent donner du sens à
leur vie, et qui veulent demeurer créatifs au sein de leur existence.
À ceux-là, nous allons expliquer comment il est possible de s’y retrou-
ver, et de découvrir les vrais messages mythologiques et spirituels.
Nous montrerons que ce que vivent les superhéros dans leurs

aventures est porteur de messages, ou de « miroirs » pour l’in-
dividu de notre temps. Que ces messages peuvent lui permettre
d’apprendre à se connaître, à découvrir le sens de sa vie, ou son
but de vie (en langage héroïque : sa Mission sur cette Terre).
Nous allons apprendre au lecteur à extraire l’essence même de
l’héroïsme, afin de devenir lui-même un apprenti héros dans sa
propre vie… pour « de vrai », et avec réalisme !
En effet, les superhéros nous tendent des miroirs de nous-mêmes,
nous révélant ce que devrait devenir l’être humain (certainement
pas un consommateur !).
En l’étudiant, en le comprenant et en le mettant en pratique, il
sera possible à un jeune de franchir ce cap difficile entre l’adoles-
cence et l’adultat.
Et un adulte comprendra comment atteindre ses buts et révéler le
meilleur de lui-même.
12
Présentation
Le lecteur saisira que les superhéros lui montrent ce qu’il y a de

meilleur en l’être humain, et comment l’extraire de son cœur, le
valoriser, l’exprimer, et en imprégner toute sa vie… et l’humanité.
Malheureusement, étant donné que les superhéros ont été « ran-

gés » dans la case « divertissement », « on » nous fait croire que
tout cela n’est que du « cinéma », et qu’il est impossible de vivre
comme « eux », ou de réaliser des exploits semblables aux leurs !
Mais ceci est faux !
Bien évidemment, vous n’aurez pas besoin d’enfiler des collants
verts ou rouges, ni de porter un masque. Et la manière pour deve-
nir un héros ou une héroïne n’est pas exactement ce qui vous est
montré dans un film.
Mais, si nous enlevons tout l’aspect extérieur du phénomène, il
demeure l’humain, dans ce qu’il dispose de plus grandiose !
En effet, il est impossible à un auteur d’inventer des superpouvoirs
ou des facultés qui n’existeraient nulle part dans notre univers !
Ainsi, tout ce qui est révélé dans les histoires de superhéros est
possible, d’une manière ou d’une autre… mais en enlevant la
poudre aux yeux qui voile la réalité (nous donnerons des exemples
en expliquant les superpouvoirs).
Ainsi, nous nous orienterons vers deux aspects de l’héroïsme :

1. Une version plus « fun » ou joyeuse et amusante de l’héroïsme,
avec des indications pour se créer sa propre mythologie et en
imprégner sa vie.
2. Une version plus « sage », où chacun apprendra à mettre en
pratique les valeurs et les « trucs » des superhéros pour amélio-
rer son existence dans tous les domaines.
Bien sûr, pour accompagner ces révélations, le lecteur disposera

d’exercices pratiques, comme il est déjà possible d’en trouver
dans la plupart de nos ouvrages.
13
En fait, dans la société ultralibérale, il vous est proposé des diver-

tissements sur les superhéros pour vous faire rêver (mais que vous
ne devez surtout pas mettre en pratique : quand même, on n’est
plus des enfants !) … alors, que dans la réalité, les vrais adultes
pas « normaux » mais créatifs, peuvent pratiquer l’essence même
de l’héroïsme pour faire de leur vie une œuvre d’art !
Si vous voulez en être, alors vous apprendrez au fil de ces pages à

mettre en place un nouveau mode de vie à l’Occidentale, où vous
vivrez en tant qu’apprenti héros et véritable humain créateur de
culture, plutôt qu’en consommateur « normal » et sans but à sa
vie.
Et alors, ensemble, nous bâtirons le futur !
Bonne lecture… Que la Lumière soit avec vous !
Pierre Lassalle
Mentor officiel du Kaya Tam Universe
Agréé par la Ligue Universelle des Superhéros
14
Chapitre
L’Héroïsme :
divertissement
ou mythologie
pour notre temps ?
L e besoin d’héroïsme s’affirme chaque jour davantage, parce

que nous vivons dans un monde qui en manque cruellement.
Une civilisation ne peut survivre sans héros, c’est-à-dire sans
modèle qui nous montre le chemin du dépassement de soi, de la
transcendance.
C’est le rôle de cette nouvelle forme de mythologie qui apparaît
depuis quelques décennies dans différentes formes d’arts mineurs.
Bien évidemment, cette mythologie postmoderne est très souvent
profane. Elle ne sait pas toujours à quoi sert le mythe, et ne véhi-
cule pas forcément de manière adroite ses points forts.
En effet, le mythe a des règles qu’il faut respecter, au risque d’en
créer une pâle imitation qui sème le doute et la confusion, voire
l’illusion.
Aujourd’hui, toute série télé de science-fiction ou de fantasy qui

se respecte crée une mythologie avec ses personnages principaux.
Cela signifie que la série veut raconter l’histoire d’un héros (ou de
15
plusieurs) qui évolue, a un but ou un idéal élevé, rencontre toutes

sortes d’épreuves, se confronte à des forces ténébreuses, frôle la
mort à plusieurs reprises, prend des risques pour accomplir sa
quête, etc.
En général, cela implique toujours une évolution pour le héros
(ou les héros) de la série. Et cette évolution dépasse immanqua-
blement le cadre de la petite vie personnelle. Les bonnes séries
soulignent toujours que le héros (ou les héros) de l’histoire lâche
sa petite vie ordinaire sans intérêt pour une vie extraordinaire où
il se révèle et sème le bien autour de lui.
Des séries télé telles que Heroes (au scénario parfois trop com-
plexe pour « monsieur-tout-le-monde » !), Lost, Battlestar
Galactica, Stargate Atlantis, Andromeda, Fringe, Les Chroniques
de Shannara, Game of Thrones, Arrow, Sense8, The Messengers
ou Supernatural, par exemple, ont développé une mythologie
riche en symboles, proche de la dimension spirituelle, qui peut
amener le téléspectateur à se poser des questions sur le sens de la
vie, et sur le but de l’être humain sur cette Terre.
Bien sûr, tout dépend de la capacité des scénaristes à être inspirés
ou pas, ceci donnant, ou non, à la série en question une dimension
plus profonde, voire mystique.
Ensuite, c’est au téléspectateur de s’élever avec la série ou pas.
Les critiques des séries sont révélatrices : certains y voient une
série « normale » ou la juge incompréhensible si elle « flirte »
avec le spirituel !
Malgré tout, même si les séries télé, les films ou les romans de
science-fiction peuvent apporter quelques lueurs dans cette société
profane et perdue, c’est loin d’être suffisant pour aider les jeunes
et les moins jeunes à y trouver une motivation existentielle.
Il devient nécessaire que les héros descendent de nouveau dans
la rue.
Alors, êtes-vous prêts pour le retour des héros ?
16
Chapitre L’Héroïsme : divertissement ou mythologie pour notre temps
Le retour des Héros
De nos jours, le divertissement est devenu l’industrie la plus ren-

table de notre société consumériste.
D’un certain point de vue c’est triste, car cela dénature beaucoup
de créativité. Mais, d’un autre point de vue, cela permet à toutes
sortes de créateurs de s’exprimer, et parmi eux il y en a qui sont
très inspirés.
Après, c’est au lecteur ou au téléspectateur à faire preuve de
discernement.
Mais, pour que les héros reviennent il leur faut un cadre dans
lequel ils puissent s’exprimer. Ce domaine d’élection est celui de
la mythologie.
La mythologie est l’étude des mythes. Le mot mythe vient de la

même racine étymologique grecque « muthos » que le mot mys-
tère. Il signifie « récit ou fable » transmis par un mystagogue,
c’est-à-dire un Initié aux Mystères. Les Mystères étaient les
connaissances ésotériques et spirituelles que les guides de chaque
civilisation enseignaient à une élite intellectuelle, les mystes ou
candidats aux Mystères. Les Mystères les plus célèbres sont cer-
tainement ceux d’Éleusis (un village proche d’Athènes) qui furent
enseignés durant plus de mille ans !
Qu’est-ce qu’un mythe ?
Un mythe est un récit constitué de puissantes images et sym-

boles, qui est extrait des Mystères et dont le but est de révéler
le potentiel spirituel et créateur de l’être humain à une époque
donnée et pour une civilisation particulière. Le récit mythique
raconte, généralement, l’histoire d’un Héros (un demi-dieu,
17
c’est-à-dire un initié) qui traverse toutes sortes d’épreuves, à

la fois réelles et symboliques, afin d’accéder à la pleine révé-
lation de son être spirituel (cf. Persée, Hercule ou Jason, par
exemple). Le mythe dévoile tous les mystères de la grandeur
spirituelle de l’être humain. C’est un mode d’emploi de la vie,
essentiel à la réalisation de l’être humain sur cette terre.
L’importance des mythes

dans l’Antiquité
Tout au long de l’histoire de l’humanité, dans toutes les civilisa-

tions, les mythes ont témoigné des possibilités humaines.
Notre civilisation est la seule à ne plus comprendre l’intérêt des
mythes.
Le mythe a toujours eu un rôle pédagogique.
Dans l’Antiquité, il servait notamment de rite de passage pour les
adolescents. En effet, toutes les civilisations disposaient de leurs
rites de passage permettant aux jeunes de devenir adultes et de
prendre leur place dans la société où ils vivaient.
Le rôle pédagogique des mythes consistait à effectuer au mieux
la difficile transition entre l’adolescence (et la dépendance aux
parents) et l’âge adulte (l’indépendance ou l’autonomie et ses
responsabilités).
Les mythes ou légendes (de « legenda » : ce qui doit être lu)
s’adressent habituellement aux adolescents auxquels ils pro-
posent le rite du passage vers l’adultat.
Dans ce sens, le héros du mythe est, en quelque sorte, le modèle
auquel le jeune doit s’identifier, afin d’incarner les qualités ou capa-
cités dont il aura besoin pour assumer sa vie d’adulte. C’est donc
bien, pour lui, un mode d’emploi de la vie. Ce mode d’emploi de la
vie, que proposait le mythe, était bien évidemment adapté à la civi-
lisation au sein de laquelle il jouait son rôle d’outil pédagogique.
18
Les mythes au logis… aujourd’hui
Dans notre société occidentale, il n’existe plus de rite de passage

vers l’adultat. En conséquence, les jeunes sont perdus, n’ayant
plus de modèle ni de mode d’emploi pour apprendre comment
devenir adulte.
Ainsi, bien souvent, les jeunes sont certes bardés de diplômes,
mais ils ne savent pas ce que veut dire être un adulte, car leurs
études ne leur ont pas confié l’essentiel : quel est le sens de la
vie ? Pourquoi et comment la vivre en adulte ?
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes s’interrogent et se posent des
questions existentielles. Malheureusement, cela est souvent mal
vu par leurs camarades qui ont choisi de rentrer dans le moule du
matérialisme débilitant et du consumérisme !
Dans l’Antiquité, les mythes répondaient à toutes les questions

qu’un jeune pouvait se poser, d’une manière adaptée à la forme
d’intelligence de l’époque donnée, et en accord avec les buts de
la civilisation en question. C’est ce que l’on appelait la sagesse !
De nos jours, la sagesse n’existe plus et il n’y a plus de réponse…

et ne pas avoir de réponse est terrifiant ! Alors, les jeunes fuient
la réalité, dans les mondes virtuels des jeux vidéo, car elle ne leur
apporte aucune espérance !
Les problèmes de drogues, de violences, et même les suicides, ont
tous une origine commune : une société, inadaptée à la jeunesse,
qui les coince entre un travail inintéressant et des loisirs stupides
pour fuir la réalité angoissante…
Et qu’apporte la science, cette « religion » de notre monde post-

moderne, à tous ces jeunes en quête de sens ? Elle leur prédit la
fin du monde, la disparition de la nature et l’extinction de la race
humaine !
19
Tout cela est le reflet d’une incroyable ignorance du fonctionnement

humain. Alors que l’homme de notre temps croit tout savoir, parce
qu’il dispose d’une technologie hyper sophistiquée, en fait, il ne sait
plus quel est l’essentiel : le sens de son incarnation sur la Terre.
aa Il ne sait plus comment devenir adulte…
aa Il ne sait plus pourquoi il s’est incarné sur cette Terre…
aa Il ne sait plus d’où il vient…
aa Il ne sait plus où il va…
aa Il ne sait plus découvrir sa véritable identité, enfouie sous
toutes sortes de masques factices et inauthentiques…
aa Il ne sait plus se battre pour un idéal…
aa Il ne sait plus faire confiance aux autres…
aa Il ne sait plus donner ni aimer…
Malgré tout, le mythe ne peut définitivement mourir, sinon c’est

la civilisation-même qui mourrait ! C’est ainsi que, depuis le
XXe siècle, nous voyons surgir une mythologie moderne au travers
des arts mineurs que sont la bande dessinée ou les comics, les jeux
de rôles, le cinéma, les séries télé et les romans de science-fiction,
de fantastique ou de fantasy.
Quand nous constatons le succès d’histoires telles Harry Potter,
Le Seigneur des Anneaux, Matrix, La Guerre des Étoiles, X-Men,
Star Trek, Spider-man, Avatar, Game of Thrones, Batman V
Superman, Hunger Games ou les Avengers, et autres aventures
de superhéros, nous y percevons un besoin du public (jeunes et
moins jeunes) en quête de la grandeur de l’être humain.
Un être humain digne de ce nom ne peut pas se contenter d’un

travail banal dans une entreprise et d’une vie familiale basique :
c’est inhumain, c’est renoncer à la richesse de sa nature humaine !
L’être humain peut faire beaucoup mieux !
Bien sûr, il y aura toujours des gens « normaux », qui vivront
comme « tout-le-monde », sans faire de vagues ni laisser de trace
20
au sein de la société ! Mais à quoi cela sert-il de « vivre » ainsi ?

Ou plutôt de survivre ainsi ?!
Les fonctions du mythe
Voyons de manière plus détaillée quelles sont les fonctions

du mythe. Pour cela, nous nous inspirons essentiellement des
recherches de Joseph Campbell (1904-1987), le plus grand
mythologue du siècle dernier.
Pour Joseph Campbell (cf. Tu es cela, Éditions A-1, Montréal,
Qc), le mythe a quatre fonctions, que nous pouvons définir ainsi :
1. Présenter le monde tel qu’il est ou tel qu’il devrait être, avec
un aspect sacré face à sa création ; c’est aussi la fonction « reli-
gieuse » du mythe, c’est-à-dire entretenir le lien avec le monde
spirituel de manière juste. Il nous montre le monde dans lequel
nous sommes incarnés et nous en donne une vision respec-
tueuse. Il révèle nos possibilités.
2. Interpréter le monde et l’ordre cosmique à l’aide de

paraboles ou de métaphores (le langage des révélations spiri-
tuelles). De grandes images symboliques expliquent le jeu des
forces cosmiques et divines à l’œuvre dans le monde ou dans
l’invisible. Elles nous révèlent les arrière-plans spirituels du
monde dans lequel nous vivons et nous enseignent le sens de la
vie. Cette partie du mythe répond aux questions existentielles :
« Qui suis-je ? », « D’où viens-je ? », « Où vais-je ? ».
3. Authentifier et soutenir un ordre moral en accord avec

l’ordre cosmique. Le mythe apporte alors les fondements
de l’ordre social (le rite de passage vécu par l’adolescent lui
montre ce que c’est de devenir adulte, afin qu’il prenne sa juste
21
place dans l’ordre social). Il souligne comment manifester le

bien dans le monde, pour demeurer en accord avec le monde
spirituel et vivre de manière fraternelle. Il permet l’évolution
de la communauté humaine.
4. Soutenir l’individu pour chaque âge de son existence. Aider

l’être humain à vivre au mieux chaque âge de son existence, en
restant en accord avec lui-même, avec la société dans laquelle
il vit et avec le monde spirituel, afin qu’il atteigne la plénitude
(devenir un héros ou une héroïne). Il met l’accent sur la révéla-
tion de soi et l’évolution spirituelle. Cette partie n’est pas seu-
lement valable pour les jeunes, mais elle s’adresse à chaque âge
de la vie. C’est la sagesse de la vie (ou « Biosophie » : cf. notre
ouvrage Maîtrisez votre Destinée, même éditeur).
Un vrai mythe est une source de sagesse pour tout individu, en lui
expliquant tous les aspects de l’incarnation sur cette Terre.
Aujourd’hui, il n’existe rien de comparable dans notre société
matérialiste… sauf l’enseignement d’une authentique voie
spirituelle.
L’élaboration d’un mythe moderne
Est-il possible, de nos jours, de créer un mythe qui apporterait

tout ou partie de ce que les anciens mythes offraient comme pos-
sibilités à l’être humain qui les étudiaient ?
Et, dans cette optique, quels devraient être les ingrédients néces-
saires à l’élaboration de ce mythe « moderne » ?
Un mythe doit mettre en avant un but moral, un haut idéal à

atteindre (le Saint-Graal, par exemple, qui peut symboliser la
vérité, la liberté, l’amour ou la pureté.)
22
Puis, sur le chemin qui mène à cet idéal, il doit y avoir des
épreuves. Pourquoi ? s’écrie la « poule mouillée » !...
L’étymologie du mot « épreuve » est la même que celle des mots
« prouver » et « preuve », et elle signifie « essayer de prouver sa
valeur » ou « donner une preuve de sa valeur » !
L’épreuve est donc un test, une sorte d’examen, qui a pour fonc-
tion de révéler le héros à lui-même, c’est-à-dire de lui donner
l’occasion de prouver sa valeur. Ce n’est pas en restant chez soi
devant sa télévision que l’on peut devenir un héros ! L’épreuve
provoque le dépassement de soi chez le candidat à l’héroïsme. Si
ce dernier relève le défi, il prend alors conscience de ses qualités
héroïques et se renforce intérieurement (il transcende ses peurs,
par exemple.) Ainsi, toute aventure héroïque (ou chemin menant
vers un haut idéal), comprend de grandes batailles où le héros se
confronte au mal.
C’est la confrontation au mal qui crée le héros.
De même, un mythe ou une aventure héroïque comprend tou-

jours une part de mystère qui apparaît sous la forme d’un monde
inconnu (le monde spirituel ou le monde féerique, par exemple) et
d’êtres extraordinaires (anges, démons, sorcières, fées, dragons,
vampires, etc.).
Enfin, le mythe contient certains personnages qui lui sont indis-
pensables et qui montrent certaines facettes du futur héros :
1. Le Héros : au début de l’histoire, il est souvent ignorant et n’a

apparemment rien de remarquable. On se demande : « Pourquoi
lui ? » Et, lui aussi, d’ailleurs ! Au fil de son entraînement et
des épreuves rencontrées, il se transforme et devient le héros
de l’aventure. Le mythe montre alors que n’importe qui, ou
presque, peut devenir un héros, à condition d’accepter de s’en-
gager totalement pour son idéal et de se transcender. Héros est
un mot grec qui signifie « celui qui protège et sert ». En réalité,
23
le héros est celui qui veut bien donner sa vie pour ses amis, car
c’est un serviteur du bien.
Généralement, il sert le futur, c’est-à-dire qu’il œuvre afin
qu’un bon futur advienne pour l’humanité. Il ne combat pas
pour lui-même, mais pour des valeurs impersonnelles ou
transcendantes.
2. L’Héroïne ou la Princesse : en tant qu’héroïne, elle

expérimente un parcours plus ou moins semblable à celui
du héros. D’autres fois, ce personnage est remplacé par la
Princesse. Dans ce cas, elle est souvent prisonnière et le héros
doit venir la délivrer. À la fin de l’histoire, le héros épouse
la princesse. Dans ce cas, la princesse représente l’Âme
céleste (ou Moi supérieur) du héros, dont il se rapproche
au fil de l’histoire et de ses transcendances. Le mariage du
héros avec la princesse est symbolique : il évoque l’union
entre le « Je » (ou Moi inférieur) et l’Âme céleste (ou Moi
supérieur), c’est-à-dire l’Illumination ou le plein éveil, d’un
point de vue spirituel.
Ensuite, il est souvent dit : « Ils vécurent heureux et eurent
beaucoup d’enfants. » C’est-à-dire, une fois que le héros est
uni à son Âme céleste, il vit dans la plénitude (qui est le vrai
bonheur) et devient un créateur inspiré (les « enfants », dans
ce cas, signifient les œuvres créatrices du héros).
3. Le Guide ou le Mentor : c’est le Sage qui prépare le futur

héros pour sa quête et qui le conseille en cours de route, si
besoin est. C’est son entraîneur, son coach, sa « maman », son
consolateur, etc. Il peut désigner un être réel, comme le maître
spirituel, ou un être invisible comme l’Ange gardien ou l’Âme
céleste.
Il aide le héros à se révéler, à se dépasser. Et surtout à s’entraî-
ner, afin d’être prêt le jour « J » lorsqu’il devra affronter des
24
forces obscures qui « voudront sa peau » ! Il est aussi le modèle

du futur héros. C’est un superhéros !
4. Le Messager ou l’Allié : c’est un personnage qui annonce les

changements ou transformations et souligne leur nécessité. Il
motive le héros à partir en quête d’aventure, ou le relance lors-
qu’il désespère un peu. C’est son meilleur ami, par exemple. Il
peut être un individu réel ou un symbole, un signe, ou encore
un être imaginaire. Parfois, il revêt l’apparence de l’esprit de
l’humour !
5. Le Gardien du Seuil : c’est un personnage-clé dont le rôle

est d’empêcher le héros d’entrer dans l’autre monde, le monde
invisible (féerique ou spirituel), ou le monde de l’aventure. Il
représente souvent la première rencontre avec le mal pour le
futur héros. Parfois, c’est un ami du futur héros, avant qu’il
n’entre dans le monde de l’aventure. Ce Gardien cherche à
décourager le futur héros.
Dans certains cas, le héros le « retourne » et s’en fait un allié.
C’est toujours une étape essentielle à franchir, et après laquelle
le futur héros n’est plus tout à fait le même.
6. Le Méchant et les Forces des Ténèbres : ces forces créent

les épreuves pour le héros. Elles représentent certaines énergies
subconscientes qui demandent à être domptées ou maîtrisées
par le futur héros. Généralement, le héros rencontre plusieurs
personnages ou monstres au service du mal, qu’il doit affronter
de manière progressive. L’apogée de l’aventure se situe lorsque
le héros, qui s’est alors considérablement renforcé, rencontre un
personnage maléfique qui cristallise le mal absolu. Le Méchant
est donc le chef des forces ténébreuses, et il doit être suffisam-
ment impressionnant pour paraître plus fort que le héros. Plus
le Méchant est crédible et plus le héros le sera également. Ce
25
dernier devra le vaincre dans un combat où sa vie sera mise en

danger.
Les forces des ténèbres symbolisent le mal en soi (défauts,
faiblesses, croyances négatives, limites, peurs, vices, etc.), le
karma non réglé, que le héros doit transformer en bien, c’est-à-
dire en sagesse, amour et liberté.
7. Le Personnage Protéiforme : c’est un personnage chan-

geant qui, bien souvent, oscille d’un camp à l’autre, suscitant
la confusion. Un jour il se range aux côtés du héros, comme un
Allié, et le jour suivant il le trahit. On ne peut jamais prévoir
ce qu’il va faire. Il suscite le doute et la méfiance. Parfois, il se
rédempte avec panache et devient le meilleur allié du héros. Il
apporte toujours la surprise.
Dans notre récit initiatique Cyberespace (thriller ésotérique et

technologique), nous y trouvons une mythologie moderne avec
tous ces personnages : le Héros (Michaël), l’Héroïne (Sofia), le
Guide (le « prêtre » Jean), le Messager (Nathan), le Gardien du
Seuil (Stan Craddock), les Forces des Ténèbres (Harry Fox et
Jack Power) et le Personnage Protéiforme (Caitlin).
De même dans notre thriller fantastique Kaya Dove 1 – Messagère
du Futur (thriller pour jeunes adultes), nous reconnaîtrons : l’Hé-
roïne (Kaya Dove), le Guide (Manikaël), la Princesse (Amber),
les Messagers (Jessie & David), les Alliés (Adrien & Mitch),
les Forces des Ténèbres (Darker & Graf), les Personnages
Protéiformes (Hécate & Ishtara).
Lorsque tous les personnages sont en place, l’aventure peut commencer.

En effet, chaque personnage représente des fonctions en l’être
humain. L’ensemble de l’histoire souligne la révélation d’un être
– le héros ou l’héroïne – qui exprime ce qui existe de plus beau et
de plus grand en l’être humain.
26
Nous pourrions résumer cela ainsi :
Vois grand ! Puis deviens ce que tu as vu !

Et pour atteindre cet idéal, laisse mourir ce qui n’est plus toi,
Et révèle ce qui est le vrai toi !
L’intérêt de ce genre d’histoire racontant un mythe moderne,

c’est-à-dire adapté à notre temps (en tenant compte de l’évolution
de l’être humain), est qu’il donne des pistes pour se révéler et
donner du sens à sa vie.
Un jeune peut facilement prendre le héros ou l’héroïne pour
modèle et s’en faire une référence pour devenir adulte, en se
modelant sur le bien qu’il perçoit chez son héros. Il peut éga-
lement découvrir le fonctionnement du bien et du mal, afin de
cultiver son discernement.
Ainsi, un roman écrit selon les codes de la mythologie et adapté
pour l’humain de notre époque, peut non seulement remplir com-
plètement son rôle de support de divertissement, mais également
servir d’outil éducatif pour les jeunes, ainsi que pour les moins
jeunes auxquels il apportera un regain d’espérance et de courage.
Un roman de ce type remplit donc une double fonction : celle du
divertissement et celle de la mythologie éducative.
Pour terminer ce chapitre, nous vous proposons un quatrain poé-

tique de Céline Lassalle qui a pour but de vous offrir une synthèse
inspirée des idées maîtresses de ce chapitre.
Chacun de nos chapitres se terminera ainsi…
27
Chapitre
Dans une société où sévit l’absence de grandeur et d’essentiel,

Le retour des Superhéros résonne tel un hymne à l’espérance,
Dont le mythe, construit dans l’esprit d’un renouveau culturel,
Révèle à l’Humain la voie de son éveil, en jeux de transcendance.

Chapitre
Du mythe antique
au mythe
postmoderne
N ous venons de voir qu’un mythe doit contenir certains per-

sonnages incontournables. Il en va de même pour les contes.
Mais, lorsque l’auteur a créé ses personnages, comment doit-il
constituer son mythe ?
Avant de pénétrer dans les arcanes de la création d’un mythe
postmoderne, étudions en premier lieu la constitution des mythes
antiques.
Il est important de se souvenir que les mythes originels de toutes
les civilisations du passé étaient, tout d’abord, racontés oralement.
Les conteurs d’un lointain passé disposaient tous d’une excellente
mémoire, difficile à imaginer pour nos contemporains.
Ce n’était qu’après de longues périodes de temps que les récits
oraux devenaient des légendes ou des mythes écrits.
L’autre chose essentielle à saisir également est que les histoires

racontées, jusqu’au Moyen Âge, se déroulaient dans les deux
mondes (monde visible ou matériel, et monde invisible ou spirituel).
29
De nos jours, en général, notre pensée matérialiste ne peut conce-

voir que notre monde sensible. Et même dans les récits fantas-
tiques ou de science-fiction, la plupart du temps, les auteurs maté-
rialisent leur histoire : par exemple, les elfes deviennent des êtres
humains bien incarnés, avec simplement des oreilles plus lon-
gues ; les extraterrestres se promènent également dans des corps
physiques, de même que les Anges. Les auteurs de notre temps
éprouvent de grandes difficultés à représenter le monde invisible
et ses êtres : soit ils rejettent ce monde et tous ses peuples, soit ils
« humanisent » et matérialisent les êtres que leur conscience ne
peut concevoir réellement.
Depuis quelque temps, les récits de fantasy ont la cote, ce qui
montre la soif d’évasion et d’imaginaire des jeunes et des moins
jeunes. À l’arrière-plan de cette soif, se trouve une quête du
monde invisible et de ses êtres. Mais, les auteurs de ce genre,
bien que souvent très imaginatifs, décrivent des mondes soi-
disant complètement différents du nôtre, tout en nous montrant
des personnages étonnamment matérialistes et bien de notre
temps.
C’est d’ailleurs un véritable défi pour l’auteur postmoderne de
s’arracher à ses habitudes et ses croyances de notre époque, pour
concevoir une histoire résolument originale et attractive.
Revenons aux récits antiques. Ils se déroulaient toujours dans

les deux mondes à la fois. Cela signifie que l’auteur mélangeait
les deux mondes, variant de l’un à l’autre : son héros pouvait
très bien vivre une expérience dans le monde sensible, et le cha-
pitre suivant il expérimentait une situation dans l’autre monde
(monde invisible, ou monde astral ou au-delà, peu importe la
terminologie).
Nous trouvons cette manière d’écrire jusqu’au Moyen Âge,
avec les romans du Graal, par exemple. Le lecteur non averti,
ne connaissant pas ce type de narration, sera bien incapable de
30
Chapitre Du mythe antique au mythe postmoderne
saisir ce que vit le héros de ce genre d’histoire. En effet, certaines

scènes, qui semblent se passer dans le monde « réel » ou sen-
sible, se déroulent, en réalité, dans le monde spirituel (au-delà des
sens). Bien évidemment, rien n’indique que c’est le cas.
Pour un néophyte, il est impossible de faire la différence entre les
scènes se passant dans le monde matériel et celles expérimentées
dans le monde invisible.
Dans l’antiquité, les auteurs combinaient les deux mondes dans
leurs écrits, car leurs lecteurs pouvaient également franchir le
seuil du monde des apparences (ils étaient clairvoyants).
C’est la raison pour laquelle nous découvrons toutes sortes d’êtres
bizarres ou d’animaux fabuleux : en général, cela signifie que
nous sommes dans l’autre monde (monde spirituel ou invisible),
car il y existe nombre d’êtres impossibles à rencontrer dans notre
monde visible.
Par exemple, le héros du récit doit surmonter une terrible épreuve
en combattant le dragon qui terrorise un village. Armé de sa fidèle
épée et d’une bonne dose de magie, il va combattre le monstre ; et
après une lutte acharnée, le chevalier terrasse le dragon et délivre
le peuple reconnaissant.
En réalité, cette aventure s’est déroulée dans le monde astral ou
invisible, où les dragons existent. Et les villageois « voyaient » le
dragon en question, bien qu’il fût invisible, parce qu’ils étaient
clairvoyants. Le héros s’est rendu dans le monde astral où se
situait la bête, et il l’a affrontée avec sa force intérieure et sa pen-
sée, symbolisées par son épée.
Chaque élément du mythe est un symbole qui permet au lecteur
de « décoder » ce qui se passe vraiment dans l’histoire, et s’il
assiste à une scène se déroulant dans le monde visible ou dans le
monde spirituel.
Une autre chose encore qui nous paraît capitale est que tous les
mythes révèlent les aventures d’un héros qui a réellement existé.
31
Dans les temps antiques, les romans n’existaient pas. Toutes les
légendes, les mythes, les grands textes sacrés, tous ces écrits se
basaient sur des faits réels.
Ce qui nous les rend fantastiques ou imaginaires, c’est bien sou-
vent parce qu’avec notre pensée matérialiste nous ne pouvons pas
saisir la réalité d’un héros capable d’agir dans les deux mondes
à la fois.
Quand nous lisons la Bible, nous y trouvons toutes sortes d’his-
toires qui font sourire l’intellectuel ou le scientifique de notre
temps, parce que, du haut de notre savoir incroyable, nous pre-
nons les Anciens pour des enfants qui racontaient des récits à dor-
mir debout. Nous les assimilons à nos contes, à nos romans ou à
nos films fantastiques.
En réalité, notre savoir est très limité, beaucoup plus que celui des
Anciens. Leurs histoires, leurs textes sacrés, se lisent à plusieurs
niveaux (ils disposent de plusieurs « niveaux » de lecture), et ils
nous renseignent, aussi bien sur la manière de vivre au mieux
dans une civilisation, que sur l’évolution de l’être humain et de
ses rapports avec les entités du monde spirituel.
Les Anciens disposaient d’une riche représentation symbolique
qui permettait, en quelques pages, de transmettre toutes sortes de
connaissances accessibles aux seuls initiés sachant déchiffrer ces
textes.
Aujourd’hui, les universitaires croient que ces auteurs étaient très
immatures, par rapport à eux, et qu’ils cultivaient un lien étrange
avec les forces de la Nature. Par exemple, ils imaginent que les
auteurs antiques ont inventé toutes sortes de petits êtres dans la
Nature pour se rassurer et avoir moins peur des forces physiques
de la Nature.
Bien souvent, en lisant les interprétations, tout à fait fantaisistes,
de ces grands intellectuels de notre temps, nous percevons un
orgueil et une critique négative, soulignant leur manque d’ouver-
ture totale à ce qui est différent d’eux !
32
Voici quelques exemples de symboles, avec leur interprétation,

fréquemment trouvés dans les mythes (ou les contes) :
L’Épée : elle représente plusieurs forces héroïques, toujours

essentielles dans l’aventure, mais à manier depuis l’intérieur.
Il s’agit notamment des forces de pensée pour le discernement
(séparation du bien et du mal pour prendre une décision juste),
de courage, de liberté (et vérité), de radicalité et de justice. Elle
symbolise également le Verbe qui « incarne » la Vérité.
Le Cheval (ou fidèle destrier) : il représente pour nous,

héros modernes, la nécessaire utilisation de la pensée (réflexion,
recul, questionnement), de façon à maîtriser les parts dites infé-
rieures ou « animales » en nous, qui nous dévient de notre che-
min, si nous ne tenons pas fermement les rênes de notre desti-
née. De nos jours, cet animal a été remplacé par la voiture (ou
autres véhicules que nous utilisons).
Par extension, c’est notre « véhicule » social, c’est-à-dire l’en-
semble des forces qui nous mènent vers notre but, en maîtrisant (ou
pas) notre pensée. Aujourd’hui, l’animal est devenu « machine » et
notre pensée s’est fortement matérialisée, c’est-à-dire que nous ne
nous intéressons qu’à ce qui est visible ou matériel.
La Lance : elle représente le principe d’individualisation, la

conscience de soi (grâce à l’alignement de notre pensée sur nos
actes), la sincérité, la maîtrise des impulsions volontaires et la guéri-
son (ou compassion) en découlant, la quête de l’idéal et son applica-
tion, ainsi que la flamme de l’Esprit. Elle souligne notre alignement
(entre le ciel et la terre) ou encore notre droiture. Lorsque la Lance
est brisée, elle révèle notre culpabilité et notre reniement de soi.
Le Bouclier : il concerne davantage l’aptitude à protéger

le bien cher à notre cœur, notamment grâce au lien avec notre
33
vérité intérieure et le travail consciencieux avec les Vertus

(cf. Vers une nouvelle Éthique, ouvrage coécrit avec Céline
Lassalle). Nous nous sentons confiants et « armés » face à cer-
taines influences immorales, pouvant nous faire perdre de vue
notre Idéal ; cette confiance, devient assurance et affirmation
de soi respectueuse au sein de nos relations, permettant une
ouverture plus vulnérable.
La Coupe : bien que les héros du passé ne la portaient pas

sur eux lors de leurs chevauchées à l’instar des autres outils
susmentionnés, il n’en reste pas moins qu’elle représentait ce
pour quoi ils se battaient (la fameuse « Coupe du Graal »). Elle
représente principalement l’amour fraternel et la communauté
(les chevaliers servaient et protégeaient les valeurs de leur
communauté ou royaume). Elle est aussi le symbole de notre
Cœur spirituel, où siègent notre flamme sacrée et nos forces
de vie éternelle. Plus le héros grandit, plus cet élixir de vie et
d’amour s’active dans la Coupe de son cœur, et plus ses bien-
faits se déversent sur sa communauté, le monde et la terre. Ce
que contient la Coupe est pur don de soi.
En dehors de leur contenu riche en symboles et en images spiri-

tuelles comprenant plusieurs niveaux de « lecture », les mythes
sont constitués par une trame invariable.
En effet, le mythe antique raconte le récit des aventures d’un
héros (Persée, Hercule, Thésée, Ulysse, Jason, etc.). Celui-ci se
sent « appelé » et il découvre sa mission.
Ensuite, il s’entraîne afin d’être prêt le jour de son épreuve. Puis,
il rencontre le mal et le combat pour la première fois. Au cours
du déroulement de ses aventures, le héros combat plusieurs fois
le mal (représenté par toutes sortes d’êtres du monde invisible).
Au final, il réussit sa mission et revient vers sa communauté en
apportant quelque chose de précieux, ou selon, c’est parfois une
34
princesse qu’il a sauvée et qu’il épouse. Et il ne sera plus jamais

le même.
Ce processus de l’aventure est toujours identique, au point que
le mythologue américain, Joseph Campbell, l’a défini en tant
que « monomythe » (cf. son ouvrage le plus connu Le Héros aux
mille et un Visages, éditions Oxus). Voici comment il résume le
monomythe dans l’ouvrage cité ci-dessus : « Un héros s’aventure
à quitter le monde du quotidien pour un territoire aux prodiges
surnaturels : il y rencontre des forces fabuleuses et y remporte
une victoire décisive. Le héros revient de cette mystérieuse aven-
ture avec la faculté de conférer des pouvoirs à ses proches. »
Joseph Campbell a étudié les mythes de nombreuses civilisations

et il a découvert (ou plutôt redécouvert, puisque cette connais-
sance permettait aux auteurs antiques de conter leurs récits) qu’il
existait une narration archétypale. Chaque héros de chaque civi-
lisation expérimentait le même genre d’histoire, avec les mêmes
étapes : seul le contexte et les détails différaient.
C’est le voyage du héros… et il révèle toujours l’évolution spiri-
tuelle de l’être humain, c’est-à-dire la révélation de son potentiel
divin.
Devenir un héros ou une héroïne :

trois actes et douze étapes
Pour créer un mythe, il ne suffit pas de réunir les sept catégo-

ries de personnages présentés au chapitre précédent. En effet, une
véritable aventure héroïque est constituée de certaines étapes pro-
gressives, qui sont essentielles à la pleine délivrance du message
spirituel du mythe.
Joseph Campbell a été le premier à mettre en évidence le fait que
tous les mythes disposent d’une trame commune. Le monomythe
35
est l’histoire de base que nous retrouvons en filigrane dans tous

les mythes de toutes les époques et de toutes les civilisations.
Ainsi, un héros doit impérativement passer par trois Actes et
douze étapes.
Les histoires mythiques sont toutes différentes les unes des autres,
mais elles contiennent toutes les mêmes étapes à franchir au fil de
trois Actes :
1. Un héros est celui qui s’aventure hors du monde ordinaire ou maté-

rialiste (dont il se détache : ce qui constitue le premier Acte) ;
2. il pénètre dans un monde surnaturel, le monde de l’Aventure,
où de nombreuses épreuves l’attendent et auxquelles il fait face
victorieusement (c’est l’initiation ou l’aventure en elle-même :
ce qui constitue le deuxième Acte) ;
3. le héros revient de son aventure, doté de capacités et de pou-
voirs, dont il fait don à sa communauté (c’est le retour ou le don
de soi : ce qui constitue le troisième Acte).
Au cours de ses recherches sur la mythologie comparée, Joseph

Campbell a défini dix-sept étapes à franchir au cours du voyage
du héros en trois Actes.
Sur la base des travaux de Campbell1, Christopher Vogler, un
analyste de scénarios d’Hollywood, a mis au point un guide du
scénario en simplifiant le parcours du héros en douze étapes au
lieu de dix-sept. Son but était de permettre aux scénaristes hol-
lywoodiens de créer le scénario idéal, porteur de toutes les valeurs
humaines héroïques2. L’un des plus célèbres metteurs en scène
et scénaristes ayant la connaissance de cette méthode, et l’appli-
quant dans ses films, n’est autre que Georges Lucas, le « père » de
Star Wars, qui est un passionné de mythologie !
1. cf. Joseph Campbell Le Héros aux mille et un visages, chez Oxus
2. cf. Christopher Vogler Le Guide du Scénariste, chez Dixit – Paris
36
Voici les trois Actes du Voyage du Héros selon Vogler et Campbell :
Christopher Vogler Joseph Campbell
Premier Acte :
le départ, le détachement du monde ordinaire, l’engagement
1. Le monde ordinaire 1. L’appel de l’aventure

2. L’appel de l’aventure 2. Le refus de l’appel
3. Le refus de l’appel 3. L’aide surnaturelle
4. La rencontre avec le Mentor 4. Le passage du premier seuil
5. Le passage du premier seuil 5. Le ventre de la baleine
Deuxième Acte :
l’aventure, les épreuves, la descente aux enfers, l’initiation
6. Épreuves, alliés et ennemis 6. Le chemin des épreuves

7. L’approche du coeur 7. La rencontre
de la caverne avec la Déesse
8. L’épreuve suprême 8. La femme tentatrice
9. La récompense 9. La réunion au Père
10. Apothéose
11. Le don suprême
Troisième Acte : le retour, le don de soi
10. Le chemin du retour 12. Le refus du retour

11. La résurrection 13. La fuite magique
12. Le retour avec l’élixir 14. Délivrance venue
de l’extérieur
15. Passage du seuil au retour
16. Maître des deux mondes
17. Libre devant la vie
37
J’ai démontré, dans mon ouvrage Le Sentier du Graal, que l’évo-

lution spirituelle de l’être humain se déroule en douze étapes et
autant de degrés initiatiques (voir également mon autre ouvrage
La Vie Spirituelle, même éditeur). Le nombre 12 symbolise la plé-
nitude (les douze signes du Zodiaque) et l’ensemble des possibili-
tés de l’esprit humain incarné. C’est aussi le nombre de l’espace,
en complément du nombre sept qui représente le temps.
L’apprenti héros doit expérimenter trois Actes et douze étapes

pour réaliser sa mission.
Si vous voulez devenir un héros ou une héroïne, afin d’accom-

plir votre destinée et accéder à la plénitude (ou simplement pour
manifester un grand projet qui vous tient à cœur – cf. le cha-
pitre 4), voici les douze degrés à gravir :
Acte 1 – L’Engagement
1. L’appel de l’aventure (depuis le monde ordinaire ou maté-
rialiste vers le monde extraordinaire de l’aventure). C’est la
découverte de votre mission. Suite à une expérience particu-
lière (accident, rencontre fortuite, expérience spirituelle, mala-
die, etc.), vous avez été inspiré, et vous souhaitez vous engager
dans une certaine aventure.
2. Le refus de l’appel (ou du changement) puis la réponse.

Prenant conscience du but que vous souhaitez atteindre, vos
peurs se lèvent et vous refusez d’aller plus avant. Vous devez
en savoir davantage sur votre mission pour vous engager. Vous
devez passer par la « mort » d’une certaine dose de naïveté et
d’ignorance en vous. Vous devenez alors un « orphelin », d’un
point de vue symbolique et spirituel, c’est-à-dire un individu
qui se « réveille », découvrant qu’il vit dans l’illusion d’une
38
existence qui ne lui correspond pas : l’appel de l’aventure est

une opportunité d’en sortir et de devenir vous-même. Alors,
vous répondez « Oui » à l’appel ! Vous êtes devenu un apprenti
héros.
3. L’entraînement et l’engagement (et la rencontre avec un

guide ou un mentor, ou encore votre Ange ou votre Âme
céleste) et le franchissement du premier seuil. Vous décidez de
vous préparer à cheminer vers votre but : vous entrez dans une
période d’entraînement (pour maîtriser vos peurs, par exemple,
et acquérir de nouvelles capacités). Vous rencontrez une per-
sonne de bon conseil, ou vous vivez une expérience spirituelle
qui vous encourage. Vous décidez de vous engager totalement.
Notez bien qu’il ne peut exister d’engagement sincère sans un
entraînement approfondi
Acte 2 – Les Épreuves et les Défis,

le Cœur de l’Aventure
4. Le « miroir » négatif ou l’épreuve du seuil (ou les confron-
tations avec le karma non réglé.) Vous vous êtes lancé dans
l’aventure, plein d’enthousiasme et d’aspiration, mais les pre-
mières difficultés apparaissent : un « miroir » négatif de vous-
même vous est renvoyé, comme pour vous décourager (des
proches se moquent de vous ou vous critiquent sévèrement, par
exemple). Vous êtes face à vos limites et vos croyances néga-
tives : vous devez les dépasser.
5. La providence et ses bienfaits ou les merveilles et le choix

ultime (lâcher le monde extérieur). Vous vivez de belles expé-
riences spirituelles, et cela vous motive à lâcher complètement
le monde extérieur ou ordinaire, pour vous consacrer à votre
39
mission (ou projet). La providence descend et vous aide à

résoudre des difficultés rencontrées à l’étape précédente (vous
trouvez, du jour au lendemain, l’argent dont vous aviez impé-
rativement besoin, par exemple).
6. L’épreuve de la solitude et ses tentations affectives ou la

traversée du désert. Vous expérimentez une période difficile, où
vous faites face à des épreuves délicates qui vous demandent
de faire appel à toutes vos ressources intérieures et notamment
à beaucoup de présence d’esprit (un homme peut rencontrer
une femme tentatrice qui l’éloignera de son but ou même le lui
fera abandonner, par exemple, ou vice versa). De ce fait, vous
découvrez en vous une source d’amour intarissable, et vous
gagnez en force intérieure et en confiance en vous.
7. La fraternité ou le portail du Soleil (le franchissement du

deuxième seuil). Vous êtes face à la responsabilité de votre
karma que vous acceptez de régler définitivement. Vous matez
le dragon après un rude combat (celui-ci symbolise les forces
animales et instinctives qui vous empêchaient de poursuivre
votre évolution ou la progression vers votre but). À ce stade,
votre projet pourrait devenir collectif : vous pourriez être amené
à faire partie d’un groupe créatif.
8. La victoire (la mort d’une part de l’égo). C’est la victoire finale

vis-à-vis du mal auquel vous étiez confronté, et vous goûtez
enfin à la félicité. Vous avez atteint votre but ou réalisé votre
mission (projet). Vous êtes pleinement devenu un héros ou une
héroïne. Vous en avez acquis l’expérience dans le monde réel.
40
Acte 3 – Le Retour ou le Don de Soi

9. La transformation ultime ou la « récompense ». Vous expé-
rimentez la plénitude, mais vous éprouvez une ultime confron-
tation au mal (passage de l’individuel au collectif). C’est la
scène où le mal, qui a été terrassé et semblait vaincu, se relève
soudainement et vous saute dessus ! Vous donnez le meilleur
de vous-même dans cet ultime affrontement, et vous accédez à
un niveau supérieur de conscience, grâce à ce dépassement de
soi. Puis, vous décidez de revenir vers votre communauté pour
partager ce que vous avez conquis de haute lutte.
10. Le don à sa communauté ou le retour. Vous exprimez

l’amour fraternel en distribuant vos bienfaits autour de vous, au
sein de votre communauté, afin de la faire profiter de vos pro-
grès et découvertes. Vous témoignez de votre voyage héroïque,
afin d’encourager ceux qui sont prêts à se lancer à leur tour
dans l’aventure.
11. La créativité guérisseuse (la maîtrise des deux mondes). La

résistance du monde ordinaire matérialiste vis-à-vis de votre
créativité inspirée vous fait vivre une sorte de « résurrection »
qui vous amène au franchissement d’un troisième seuil. Votre
créativité est porteuse de forces de guérison, et vous êtes devenu
un guide pour autrui. Quelle que soit votre discipline artistique
préférée ou votre créativité au sens large, elle est imprégnée de
forces de guérison.
12. Le bâtisseur du futur (le don de la Coupe du Graal). Vous

contribuez à faire évoluer la société dans laquelle vous vivez
en la menant vers un futur glorieux. Vous préparez le futur…
41
Les douze étapes ci-dessus sont le résultat d’une synthèse entre

mes propres recherches (cf. L’Aventure Héroïque, coécrit avec
Céline Lassalle, où vous trouverez les douze étapes décrites en
détail, ainsi que mon thriller initiatique Cyberespace, qui com-
prend douze chapitres en analogie avec les douze étapes ci-des-
sus), et celles de Joseph Campbell et Christopher Vogler.
Ces douze étapes sont un résumé des degrés initiatiques de l’évo-
lution spirituelle (démontré par mes propres recherches), associées
aux étapes du parcours héroïque. En réalité, tous les mythes racon-
taient l’histoire d’un héros, qui, d’humain apparemment « ordi-
naire », devenait grâce au voyage du héros, un être surhumain ou
un demi-dieu, à savoir un individu en avance sur son temps.
Bien sûr, nous ne devenons pas un héros ou une héroïne du jour

au lendemain ! En revanche, chacun à sa mesure et à son rythme
peut s’engager sur ce chemin et y franchir des degrés au prorata
de ses efforts.
Notre société a besoin de héros et d’héroïnes, en d’autres termes :
des individus qui savent ce qu’ils ont à faire sur cette Terre, et qui
n’ont pas peur de le réaliser quoi qu’il leur en coûte. C’est ainsi
que l’être humain révèle tout le potentiel créateur dont il dispose
au plus profond de son cœur.
À l’image de Perceval et de Blanchefleur/Kondwuiramur, dans la

légende du Graal, vous accéderez à la plénitude intérieure, c’est-
à-dire au vrai bonheur.
Mythologie antique et postmoderne
Dans l’antiquité, la société s’organisait pour se mettre au service

des individus. Elle était créée et dirigée par un Initié, c’est-à-dire
un guide ou un mentor du peuple, dont la sagesse lui permet-
42
tait de gouverner de manière juste. Il demeurait en lien avec le

monde spirituel, et principalement avec l’Archange qui guidait
son peuple dans l’invisible. Les mythes étaient enseignés pour
montrer le fonctionnement de la société de cette époque, com-
ment il était possible d’y évoluer et s’y épanouir, et d’y trouver sa
place. Les jeunes expérimentaient un rite de passage, afin d’entrer
sereinement dans l’âge adulte.
Le jeune découvrait sa vocation à l’adolescence, ce qui l’aidait
également à trouver sa place dans la société.
De nos jours, la société s’organise de manière à ce que l’individu

se mette à son service. C’est donc l’opposé de l’antiquité. Ceci est
dangereux, car personne ne semble savoir réellement « qui » est
derrière ce système, ni « qui » dirige vraiment la société postmo-
derne. Vu ses résultats en tout domaine (destruction de la Nature,
réchauffement climatique à cause du consumérisme et d’expé-
riences scientifiques dangereuses et irresponsables, terrorisme,
etc.), il est certain que ce n’est pas un Initié ni un collège de sages
qui la conduit… mais plutôt un ensemble de crétins… ou de gens
particulièrement mal intentionnés vis-à-vis des êtres humains !
La société domine l’individu et le pousse vers l’individualisme,
en essayant de le cloisonner chez lui, par exemple, grâce aux nou-
velles technologies de l’information, alors qu’il ne sait rien de
lui-même et qu’il demeure coupé de sa nature spirituelle.
La société est incapable de fournir des réponses satisfaisantes aux
questions ontologiques ou existentielles : c’est à se demander si
ce n’est pas fait exprès !
En effet, toutes les civilisations qui nous ont précédés ont apporté
des réponses à ces questions fondamentales, et bien davantage,
afin que l’individu puisse se connaître un minimum. De plus, ses
facultés lui offraient l’avantage d’accéder au monde spirituel et
d’y trouver également des réponses et des conseils éclairés.
43
Aujourd’hui, ni la science ni la psychologie ne sont capables de

répondre aux questions essentielles de l’être humain, qui reste
dans le flou le plus total !
Bien sûr, ce flou le déstabilise et l’insécurise… et le rend de plus
en plus dépendant, et en quête de prise en charge par la société.
D’où la question insinuée ci-dessus : est-ce voulu ? Si la société
infantilise tellement l’individu, c’est bien que ceux qui la dirigent,
dans l’ombre, y ont quelque chose à gagner !
L’être humain contemporain se trouve dans une situation très incon-
fortable : il est de plus en plus individualiste, donc à la fois coupé
de sa réalité spirituelle et d’autrui (et de la réalité), et perdu dans
une société qui l’oblige à être quelqu’un d’autre que lui-même !
Bien évidemment, personne n’est contraint de s’y soumettre !
mais, il faut beaucoup d’énergie pour s’extraire de la société
actuelle, de notre monde « ordinaire » que nous appelons la
matrice, tant elle fait semblant de prendre soin de ses « enfants »
(les gens infantilisés), en les nourrissant, les sécurisant (même si
c’est une fausse sécurité !) et les divertissant tout en les privant
de liberté.
En lisant ces lignes, le lecteur pourrait croire que nous regrettons
le passé ! Il n’en est rien. C’est simplement un constat.
De plus, contrairement à ce qu’il pourrait croire, le statut de l’in-
dividu du passé ne conviendrait pas à l’être humain contempo-
rain… car il a évolué entre-temps.
Alors, quel serait le rapport idéal entre l’individu et la société

pour notre temps ? se demande, à juste raison, le lecteur.
Ce qui était positif, dans l’antiquité, c’est que la société était au
service de l’individu.
Ce devrait toujours être le cas… sinon, c’est la porte ouverte à ce
qu’un groupe de gens dirige la société, dans l’ombre, tout en obli-
geant les humains à servir la société (en fait, eux-mêmes !). C’est,
44
par exemple, ce que nous voyons avec l’illusion de la démocra-

tie ! Ceci s’appelle (en réalité) de l’esclavage !
En revanche, il n’est plus possible de nos jours que les indivi-
dus obtiennent un lien facile avec le monde spirituel. De plus, il
ne serait pas « normal » que l’individu obéisse aveuglément au
monde spirituel.
Pour notre temps, il est nécessaire, tout d’abord, que l’individu
se réveille de la torpeur, ou somnolence dans laquelle la société
l’a plongé depuis sa plus tendre enfance, et qu’il fasse l’effort de
se détacher de cette société, qu’il devienne donc un « orphelin »,
et apprenne à se connaître et à prendre ses propres décisions sans
aucune influence extérieure (développement du libre arbitre).
Pourquoi est-il un orphelin ?

Non pas parce qu’il se détache de la matrice (la société
« fausse maman » !), mais plutôt parce qu’il découvre qu’il
est coupé du monde suprasensible, et de sa nature spirituelle,
et que ceci n’est pas normal. Alors, il entreprend une quête
spirituelle, au sens propre, c’est-à-dire un questionnement
ontologique, afin de découvrir qui il est véritablement et ce
qu’il a à manifester sur cette terre (ceci inclut l’apprentis-
sage de l’accès au monde spirituel, librement et en pleine
conscience, grâce à la méditation) : il apprend à devenir un
héros. C’est la transformation de l’orphelin, naïf et ignorant,
en un héros sage et confiant, qui constitue le voyage du héros.
En apprenant à se connaître, notre apprenti héros s’individua-
lise : il passe ainsi de l’individualisme à l’individualisation
(cf. notre ouvrage Le Nouveau Tarot de l’Individualisation).
Alors que l’individualisme se développe subconsciemment,
à cause de mauvaises habitudes transmises par la télévision,
Internet et l’éducation, l’Individualisation est une méthode
45
de travail sur soi, pratiquée consciemment et librement,

afin de découvrir qui l’on est vraiment et ce que l’on veut
véritablement.
Si nous devions résumer la société idéale du futur, elle serait tou-

jours au service de l’individu, lui permettant de se révéler dès
son plus jeune âge, sans chercher à l’influencer d’une quelconque
manière (donc sans publicité ni médias envahissants et le mani-
pulant) ; et l’individu, de son côté, apprendrait à s’individualiser
pour découvrir sa « vocation » (sans qu’elle n’apparaisse à l’ado-
lescence, comme par « magie », ce qui est très rare de nos jours),
grâce au travail sur soi : ceci l’amènerait à forger sa destinée
consciemment et par ses propres efforts. Il accéderait au monde
spirituel, à son Ange et à son Âme céleste (ou Moi supérieur),
dans le but de progresser en sagesse et en amour, en devenant
toujours plus éthique dans sa vie.
Il créerait son propre travail, résultat de ses recherches sur lui-
même, et offrirait la créativité qui en résulterait à l’humanité, afin
de contribuer à son évolution, dans un bien-être commun et par
un souci fraternel.
Une telle société et une telle humanité ne sont pas utopiques : si
l’être humain ne se laissait plus faire par la société tyrannique
actuelle, et s’il acceptait un changement de vie (en abandonnant
le consumérisme et l’attitude ridicule du consommateur esclave
du Marché), impliquant les responsabilités qui le constituent,
alors son mode de vie se transformerait, et les solutions à tous
les problèmes actuels fleuriraient. Le « si » du début de la phrase
ci-dessus est celui du libre arbitre. Sans libre arbitre cette société
du futur est impossible. En revanche, avec le développement du
libre arbitre, elle est réalisable rapidement.
46
Vous comprenez mieux maintenant pourquoi la société propose à

l’individu la sécurité plutôt que la liberté, n’est-ce pas ?
Sans la liberté (ou le libre arbitre) rien n’est possible !
À qui profite le crime ?
Pour terminer ce chapitre… votre quatrain synthèse…
47
Chapitre
Universel est le voyage, unique est son Héros,

Orphelin libéré, par choix, de notre sociétal enfer,
Franchit les seuils, avérant les mythes nouveaux,
Surhumain sage, géniteur de notre futur de lumière !

Chapitre
Qu’est-ce
que l’Héroïsme ?
Qu’est-ce que l’héroïsme ?
Le mot « héros » vient du grec « herôs » qui signifie « homme

élevé au rang de demi-dieu », et encore « homme d’un courage et
d’un mérite supérieur ».
Il semble être apparu pour la première fois chez le poète et auteur
de récits épiques Homère (VIIIe ou IXe siècle avant J-C.), rendu
célèbre par L’Iliade et L’Odyssée.
L’héroïsme représente le mode de vie du héros, où le courage, la

bravoure, ou la vaillance motive son existence.
L’héroïsme n’est pas un rêve qui peut demeurer dans la tête d’un
intellectuel, mais au contraire, le résultat d’une vie où les défis
sont relevés de manière volontaire, en cultivant un libre arbitre
joyeux.
49
Qu’entendait-on par « demi-dieu »

dans la Grèce antique ?
Un héros était qualifié de « demi-dieu », lorsqu’il disposait
de pouvoirs spirituels. Ces pouvoirs spirituels, le héros les
avait acquis grâce à son évolution spirituelle, c’est-à-dire
par l’élévation de son esprit individuel, lors d’une pratique
initiatique.
Un héros ou un demi-dieu est un individu en avance sur
les hommes de son temps. Il a évolué plus vite que la
moyenne des hommes ordinaires, et il est devenu un homme
extraordinaire.
Ainsi, un homme extraordinaire qui est plus fort, plus intelli-
gent, plus évolué, plus sage, et doté de pouvoirs magiques, est
ce que l’on appelle un héros, ou un demi-dieu, ou encore un
homme d’un courage et d’un mérite supérieurs à la moyenne
des humains qui le côtoient.
Dans la Grèce antique, ou dans les autres civilisations du
passé, il n’existe donc que très peu de héros.
Nous verrons plus loin qu’il n’en est plus de même de nos
jours…
Tout d’abord, il nous faut explorer ce qu’est le courage, puisque

c’est la qualité fondamentale des héros.
Le courage :
son origine et sa nature
Ce qui caractérise, en priorité, le héros dans le subconscient de

tout être humain, c’est son courage.
Les mots « courage » et « cœur » disposent de la même racine
étymologique : le courage est une faculté du cœur humain.
50
Chapitre Qu’est-ce que l’Héroïsme
Avoir du cœur ou avoir du courage : c’est la même chose !
Le courage est-il l’apanage unique des héros ?
Fréquemment, les psychologues affirment que « oui » ! Selon

eux, le courage ne peut se révéler que dans des circonstances
exceptionnelles : le militaire au combat, le pompier face au
feu, ou la mère qui sauve son enfant d’un accident horrible,
en héritant d’une force surhumaine dans l’instant !
Heureusement, ils se trompent !
Pourquoi se trompent-ils ? À qui profite le « crime » ? Comme
dirait ce bon vieux Sherlock Holmes !
Si l’être humain est persuadé, à cause des psychologues,
qu’il ne dispose pas du courage de manière innée, il aura
plus facilement tendance à se sentir faible.
Faut-il y voir une conspiration qui pousse l’individu à
demeurer faible ?
Il suffit d’ajouter à notre liste des suspects le « Journal de
20 heures », décrit par certains professeurs en communica-
tion comme une machine à générer l’impuissance chez les
téléspectateurs ! En effet, si l’on vous « matraque » chaque
jour d’infos sur toutes sortes de catastrophes pour lesquelles
vous ne pouvez rien faire, à la longue vous vous sentirez
impuissant ! Beaucoup d’observateurs et de philosophes s’en
sont aperçus. Ils recommandent de se débarrasser de l’outil
de manipulation n° 1 de notre société : la télévision !
Nous pourrions ajouter beaucoup d’autres outils manipulateurs
de notre société ayant pour but d’affaiblir l’humain, mais nous
en resterons là pour cette fois, et nous renvoyons le lecteur à ses
propres investigations (ou à notre site www.pierre-lassalle.org).
Ainsi, il existe de nombreux moyens pour faire croire à l’in-
dividu de notre temps qu’il est faible, et que le courage est
51
réservé à des gens exceptionnels : militaires, pompiers, etc.

Pourtant, c’est faux ! C’est même un mensonge !
L’humanité évolue. Bien sûr, si vous subissez des manipulations

de toutes sortes sans réagir, et ce depuis votre enfance, vous ne
verrez que la négativité des gens, et ceci vous rendra de plus en
plus méfiant. De nos jours, la plupart des gens voient la vie en
noir. Ils sont toujours persuadés que demain sera pire, et ils ont
continuellement la critique négative à la bouche. Ils se méfient
de tout et de tout le monde. Ils perçoivent constamment ce qui
est mal ou négatif en premier lieu.
Faites l’essai : face à une situation, ou après avoir rencontré
quelqu’un, qu’est-ce qui vous vient en premier ? Est-ce le bien
de la situation (la leçon que vous en tirez), ou de la personne
rencontrée (qualité perçue chez elle) ? Ou est-ce un avis négatif
ou une mauvaise critique ?
Si c’est le négatif qui « parle » le premier, alors sachez que vous
avez été manipulé et que vous êtes conditionné ! Ce n’est peut-
être pas encore si grave que cela… mais, il faut vous réveiller
et arrêter de vous laisser faire : en d’autres termes, cesser de
donner votre pouvoir décisionnel à des autorités qui ne veulent
pas forcément votre bien.
Plus vous êtes jeune et plus vous aurez la force, la souplesse
d’esprit, et les ressources mentales nécessaires pour vivre et
penser différemment, sans avoir besoin de vous soumettre.
Les jeunes sont une cible de choix pour les « seigneurs du
Marché » : ils sont extrêmement manipulés par la société, la
publicité, la technologie et les médias officiels… et comme
ils sont encore très naïfs, ils se font – malheureusement – trop
facilement avoir par ceux qui veulent obtenir certaines choses
d’eux.
Même si aujourd’hui la religion dispose de moins de puissance et
d’arguments pour manipuler les jeunes, elle le fait tout de même
52
encore de manière conséquente. Mais que dire de la science, et

surtout de la technologie, qui disposent d’une influence gigan-
tesque sur la jeunesse ! C’est un véritable lavage de cerveau en
permanence ! Le but est que le jeune devienne un consomma-
teur aux réflexes conditionnés.
Il est certain que vous n’aurez nul besoin de courage pour deve-
nir un consommateur. Ce sont uniquement les instincts et les
désirs animaux qui sont titillés chez le consommateur, qui perd
ainsi un peu de son humanité !
Pourquoi se laisse-t-il traiter de « consommateur » ? Parce qu’il
veut être comme « tout le monde », car il n’a pas le courage
d’être lui-même et de se différencier de la masse. Aïe, la peur de
la solitude ! Et l’insécurité qui l’accompagne !
Alors, justement, d’où vient le courage, puisqu’il s’avère essen-

tiel dans ce contexte ?
À l’origine, nous le trouvons en Grèce antique, quelques siècles
avant notre ère.
Nous avons vu plus haut que c’est le poète grec Homère qui
raconta les aventures des premiers héros. Il révéla que les peuples
de cette région du monde disposaient chacun d’un homme supé-
rieur, capable de grandes actions et d’une dimension morale et
guerrière plus élevée que les autres. Il devenait le leader de son
peuple et, en quelque sorte, son conducteur.
Persée, Hercule, Ulysse, Achille, Orphée, Jason, Thésée et
quelques autres étaient des héros, ou encore des « demi-dieux »,
ce qui signifiait des êtres humains s’étant élevés, de par leurs
mérites, à un rang supérieur à l’homme ordinaire.
À cette époque préchristique, les héros, ces hommes d’un grand
courage, étaient des exceptions. Ils ont créé la « trace » et ont
préparé le terrain pour les humains du futur. C’est ce que nous
appelons des « modèles ». Nous y reviendrons au Chapitre 6.
53
En ce temps antique, seuls des hommes d’exception portaient le

courage en eux.
Que s’est-il passé pour que tout être humain

accueille le courage dans son cœur ?
Cet exploit a pu se réaliser grâce aux peuples Nordiques. En

effet, les peuples Nordiques développèrent une manière par-
ticulière d’évoluer, au travers de laquelle ils se confrontaient
aux forces de la Nature, à ses éléments. Pour devenir adultes,
et même davantage encore pour devenir des guerriers ou les
chefs de leur peuple, les Nordiques (Vikings, par exemple)
subissaient des épreuves terribles où ils se confrontaient à la
Nature déchaînée !
À la différence des anciens Grecs, cette fois-ci il ne s’agissait
pas seulement d’un être particulier qui montrait du courage,
mais de la majorité des membres des peuples Nordiques.
Ainsi, en l’espace de quelques siècles, ces peuples acquirent
le courage, puis celui-ci se répandit au sein de l’humanité
tout entière.
Il est important de comprendre que nous sommes tous interdé-

pendants. Bien que chaque être humain soit totalement différent
de ses frères et sœurs, nous sommes tous inter-reliés. Lorsque des
Initiés, comme les Héros grecs, descendent sur la Terre, afin de
vivre une Vertu ou une qualité au maximum de leurs possibilités,
ceci donne des fruits pour l’humanité dans son ensemble. Ensuite,
lorsque des peuples entiers révèlent le courage dans leur mode de
vie, ceci finit par « inonder » l’humanité de cette nouvelle force,
qui entre dans le cœur humain.
Depuis le Moyen Âge, tout être humain qui s’incarne porte le
courage dans son cœur, grâce à ces valeureux précurseurs.
54
Il en va ainsi de toutes les Vertus ou qualités majeures : dans un

premier temps, des précurseurs les vivent dans la plus grande per-
fection possible… puis, un jour toute l’humanité peut en profiter,
car elles se sont intégrées au bagage humain.
Il en a été également ainsi avec la compassion, que le Bouddha Gautama
a vécue de manière parfaite, afin qu’elle s’intègre dans l’humanité.
De nos jours, dire de quelqu’un qu’il ne possède pas le courage en

lui est un mensonge… et c’est grave !
Bien sûr, le courage est plus ou moins bien développé chez cha-
cun. Mais, il suffit d’y faire appel, et, avec un peu d’entraînement,
il se révèle et nous permet de combattre nos peurs et les épreuves
de notre existence.
Et c’est aussi le courage qui nous permet de devenir adultes…
Qu’est-ce que l’adultat ?
Dans notre société consumériste, les « barrières » entre les âges ou

les générations tombent comme des mouches ! En effet, pour des
raisons mercantiles faciles à deviner, les « marchands du temple »
s’intéressent autant aux enfants qu’aux adultes : les enfants doivent
devenir des ados, voire des mini-adultes très, très vite, afin de
consommer (des produits « conçus pour eux » sont fabriqués pour
tenter les parents naïfs !), et les ados sont considérés déjà adultes…
Quant aux adultes, ils sont vus, en priorité, comme des consomma-
teurs, c’est-à-dire des « enfants » qui ne grandiront jamais ! Il faut
demeurer « jeune » toute sa vie, car la mode et la consommation
s’adressent avant tout à l’individu « jeune » !
Qu’est-ce qu’un « consommateur » ?

C’est un être « bizarre », une sorte d’androïde sans aucun élément
de pensée, qui obéit au doigt et à l’œil de la société consumé-
55
riste, achetant pour consommer et consommant pour acheter de

nouveau. Le plus important, c’est qu’il achète et consomme… du
moment que c’est « tendance » !
En observant l’individu moyen fonctionner dans cette société, il
y a de quoi se demander : « Est-il vraiment adulte ?! »
Et l’adultat, qu’est-ce que c’est ? Est-ce une question d’âge ?

En réalité, d’un point de vue spirituel, un individu peut être
considéré comme un être spirituel incarné à partir de l’âge de
21 ans, puisque c’est à cet âge que l’esprit humain, ou le « Je »,
descend véritablement dans l’incarnation pour se lier à son
corps physique.
Jusqu’à cet âge, nous ne pouvons pas considérer que nous avons
à faire à un individu « complet », ou vraiment incarné : c’est
encore un « enfant » d’un point de vue spirituel.
En général, les filles ont un esprit qui s’incarne légèrement
plus tôt que les garçons : vers 18/19 ans pour elles, au lieu de
21/22 ans pour eux.
Ensuite, à partir de 21 ans, en moyenne, un individu ne peut plus
être considéré comme un « enfant », même pour ses parents.
Nous pourrions en déduire qu’entre les âges de 18/19 ans et
25/26 ans, nous sommes face à un « jeune adulte » (une classe
d’âge à part, reconnue depuis quelques années dans le milieu de
l’édition : livres et cinéma, notamment).
Qu’est-ce qu’un « jeune adulte » ?

C’est un jeune qui apprend à devenir adulte.
Et pourquoi jusqu’à 25/26 ans ? Parce que c’est aux alentours de
cet âge que l’être humain est totalement « terminé » (voire deux
à trois ans plus tard, au maximum, concernant les derniers os du
squelette, ceux du coccyx) : son cerveau arrive à pleine maturité
vers 26 ans, et l’âge du début de l’adultat pour notre temps se
situe, spirituellement parlant, aux alentours de 27 ans.
56
Les astrologues ont également remarqué tous les transits impor-

tants qui se réalisent entre 26/27 ans et 29/30 ans. C’est le pas-
sage, naturel, du jeune adulte à l’adulte.
Pour plus de renseignements sur cette tranche d’âge, nous ren-
voyons le lecteur à notre ouvrage Maîtrisez votre Destinée (voir
également les articles de Lucie Delalain pour les jeunes, sur le
site www.pierre-lassalle.org).
En résumé
Avant 21 ans, l’être incarné peut être considéré comme

un « enfant », ce qui signifie qu’il n’est pas encore totale-
ment incarné, et qu’il est donc dépendant de ses parents et
éducateurs.
Ensuite, à partir de 21 ans (en moyenne), nous sommes face
à un individu qui ne peut plus être considéré comme un
« enfant », mais plutôt comme un « jeune adulte », à savoir
un être qui veut passer de l’enfance (au sens large expliqué
plus haut) à l’adultat.
Pour ce faire, il lui faut se détacher de ses parents (ce qui
ne signifie pas les rejeter), savoir s’individualiser, ou encore
apprendre à déterminer quelle est sa propre vision de la
vie. Il est probable, en effet, que sa vision de la vie soit très
empreinte de celle de ses parents, ou en réaction totale vis-à-
vis de celle-ci (rébellion), ce qui revient au même.
Le jeune adulte doit découvrir ce qu’il veut faire de sa vie,
en dehors de toute influence extérieure (cf. notre ouvrage Le
Nouveau Tarot de l’Individualisation). Et le courage lui sera
d’un grand secours !
Et que doit encore conquérir le jeune adulte pour devenir plei-

nement adulte, en dehors de se débarrasser des influences exté-
57
rieures (pas seulement celles de ses parents, mais aussi celles de

ses éducateurs, et encore davantage celles venant des manipula-
tions de la société consumériste) ?
En somme : Qu’est-ce que l’adultat ?
L’adultat consiste en la capacité d’un individu à faire ses

propres choix, sans aucune influence extérieure, et à les
assumer quelles qu’en soient les conséquences, c’est-à-dire
à s’en sentir responsable.
C’est ce que nous appelons également : développer son
libre arbitre. Et ceci demande du courage dans notre société.
En effet, dans l’expression « libre arbitre », nous avons le
mot libre : il fait référence à la liberté, à savoir le fait de
conquérir sa vie ou sa destinée, en dehors de toute influence
extérieure, sans rien qui nous enchaîne ou nous attache à
qui que ce soit, ou à quoi que ce soit. C’est difficile, mais
réalisable ! Il s’agit de ne plus adhérer systématiquement à
des idées ou des comportements vis-à-vis de certaines per-
sonnes, ou de rejeter tout en bloc par rébellion. Le jeune doit
découvrir le délicat chemin du « juste milieu », qui se situe
entre le « moi aussi » de l’adhérence naïve – dite « com-
muniste » : « On est tous pareils ! » – et le « non pas moi »
de la rébellion et de l’isolement. Dans le juste milieu entre
ces deux attitudes infantiles dont le jeune doit se débarrasser,
il lui faut découvrir le « Moi, Je », c’est-à-dire ses propres
choix, individuels, qui le définissent en tant qu’adulte.
De nos jours, les gens sont tellement encouragés à chercher la

prise en charge dans tous les domaines de leur vie, qu’ils se
laissent tenter, et ils abandonnent ainsi leur libre arbitre – ou
leur pouvoir de décision et de choix aux autorités factices de ce
58
monde. Or, quand une personne abandonne son pouvoir de déci-

sion et de choix à quelqu’un d’autre, elle ne peut plus en assumer
les conséquences, ni s’en sentir responsable : elle projette cette
capacité sur la personne à qui elle a donné ce pouvoir. Cette
personne devient son « sauveur ». Un sauveur est quelqu’un qui
est censé faire les choses qui vous incombent, à votre place ! Et
aussi prendre les responsabilités qui en découlent. Et aussi assu-
mer les conséquences de vos erreurs, à votre place ! De sauveur,
cet individu peut devenir votre « bouc émissaire », celui sur
lequel vous projetterez tout ce qui vous déplaît dans votre vie.
Aïe ! C’est immoral ! Ce serait plus simple de devenir adulte,
n’est-ce pas ?!
Dans notre société, la plupart des gens abandonnent régulière-

ment leur pouvoir décisionnel aux médias, à leur patron, à leur
gouvernement, à une personne de leur famille, à un leader dans
leur travail, etc.
Ils n’utilisent plus leur libre arbitre !
Ceci est extrêmement grave : sans libre arbitre, il nous est impos-
sible d’être créateurs et de révéler l’esprit que nous sommes !
Nous devenons faibles, lâches, menteurs, hypocrites et incapables
de manifester nos buts. Nous ne faisons que rêver, mais nous
n’agissons plus… sauf sur « ordre » de notre sauveur, afin qu’il
continue à assumer nos responsabilités à notre place.
Abandonner son libre arbitre, même à la personne

la plus adorable qui soit, c’est perdre son humanité
un peu plus chaque jour !
À qui profite ce crime ? À ceux qui nous dirigent et qui veulent

que nous soyons les plus faibles et manipulables possible !
Voilà pourquoi, et ce, quel que soit notre âge, nous ne deviendrons
jamais adultes si nous refusons de cultiver notre libre arbitre.
59
En revanche, tout individu qui développe son libre arbitre peut deve-
nir adulte vers le milieu de la vingtaine et réaliser ses buts… car
chacun à quelque chose de spécifique à manifester sur cette Terre.
Personne ne peut interpréter votre rôle à votre place : si vous refu-

sez de grandir et de devenir responsable, alors que faites-vous sur
cette Terre ?
Ah, vous êtes un consommateur !?
Mais, le rôle du consommateur n’a jamais été prévu par Dieu !
C’est juste un rôle de « poule mouillée » qui a abandonné son
esprit en cours de route, quelqu’un qui fait semblant d’être là,
mais qui s’enregistre aux « abonnés absents » !
L’humanité est dans une phase critique de son existence et elle a

besoin que chaque être humain joue son rôle pleinement, en utili-
sant son libre arbitre, afin de franchir un seuil.
Pour ce faire, il a besoin de courage… Et c’est maintenant !
L’héroïsme,
c’est juste pour se divertir...
ou ça existe pour de vrai ?
Depuis environ deux décennies, avec le déploiement d’Internet et

de toutes sortes de jeux télévisuels, le divertissement est devenu
un phénomène mondial.
Des études confirment que l’industrie du divertissement domine
largement toutes les autres depuis quelque temps. La publicité s’est
hissée à ses côtés pour dominer l’empire matérialiste occidental qui
apporte la becquée à tous les consommateurs en demande !
Nous pourrions nous poser la question suivante : « Mais qu’est-ce
que l’être humain est en train de fuir ? » En effet, se plonger
constamment dans le divertissement, surtout dans sa partie la
60
plus « lourde » et bas de gamme, revient à ne vivre que pour des

choses et des buts inintéressants, voire débilitants.
Est-ce bien raisonnable, Docteur ?
Malgré tout, il est possible de voir le côté positif de cette industrie.

Même si la majeure partie du divertissement vise à occuper Madame
et Monsieur « Toulemonde » avec des émissions, jeux, films et séries
télé consternants, il existe, parallèlement, du divertissement « haut
de gamme », créé par des artistes inspirés. C’est celui-ci qui nous
intéresse et que nous allons explorer dans cet ouvrage.
Vers les années 1999-2000, et de plus en plus dans celles qui sui-
virent, l’héroïsme est revenu sur le devant de la scène. Il n’était pas
inconnu dans les comics, depuis les années 40-50 du siècle dernier,
principalement aux États-Unis, ainsi qu’avec quelques apparitions
dans des séries télé et films, mais il demeurait un genre mineur.
Puis, tout à coup, des sagas comme celles des X-Men de Bryan
Singer, ou de Spider-man de Sam Raimi – sur le grand écran tout
d’abord – ont réveillé l’intérêt du public pour ce genre.
La suite est explosive ! Les héros se sont saisis de la première
place, aussi bien sur le grand écran qu’à la télé, et les comics
se sont renouvelés avec dans leur sillage les jeux vidéo et des
romans. La science-fiction, le fantastique ou la fantasy ont été
envahis par des héros, certains déjà connus depuis longtemps, et
d’autres naissant pour la circonstance.
Essayons d’y voir plus clair…

Nous pouvons considérer que l’héroïsme a vécu trois grandes
phases dans son histoire :
1. L’émergence des Héros grecs préchristiques, qui préparaient

l’incarnation du courage en l’homme. Cela donne toutes sortes
de récits légendaires, ayant généralement une base de vérité,
appelés les mythes.
61
2. Les efforts des peuples Nordiques pour vivre héroïquement,

afin que le courage devienne leur première force et leur mode
de vie. Nous en bénéficions tous aujourd’hui.
3. Les héros fictifs. L’arrivée des premiers romans vers la fin du

Moyen Âge, racontant les aventures des Chevaliers du Roi
Arthur et la Quête du Graal – sortes de mythes ou légendes
avec des fondements de vérité – annoncent le remplacement
des héros de chair et de sang par les héros de papier ! Et cela se
poursuit jusqu’à notre temps, avec les héros que l’on retrouve
toujours dans les romans, mais aussi dans les comics ou bandes
dessinées, les films, séries télé et jeux vidéo.
De réels qu’ils étaient, les héros sont devenus des personnages

fictifs qui nous font rêver, mais qui nous semblent d’un autre
monde ou d’un autre temps.
Pourtant, quel engouement !
Pourquoi un tel succès ?
Pourquoi les jeunes ont-ils un tel besoin d’héroïsme ?
Notre première hypothèse est la suivante : une société qui

n’a aucun but, en dehors de la consommation (!), qui ne dispose
d’aucun idéal ni de code éthique, est vouée à la disparition et à
l’autodestruction.
Bien sûr, personne ne nous enseigne ce fait. Pourtant, il est aisé
d’étudier les anciennes civilisations pour prendre conscience qu’elles
disposaient toutes de ce qui nous manque cruellement aujourd’hui.
Elles possédaient des mythes, à savoir des récits légendaires ou
héroïques, qui contaient les aventures d’êtres extraordinaires, de
modèles, qui montraient aux jeunes pourquoi et comment évoluer
dans l’incarnation.
L’être humain de ces sociétés antiques disposait d’un mode d’em-
ploi de la vie.
62
Lorsqu’il devenait un « jeune adulte », comme nous l’appelons,

il expérimentait un rite de passage pour lui apprendre à révéler,
à faire sortir de lui, le courage et les autres qualités dont il avait
besoin pour devenir un adulte, puis prendre la place qui lui reve-
nait dans la société qui l’avait vu naître.
Aujourd’hui, ceci n’existe plus !
Nous avons la consommation, la technologie, le confort, des
moyens de déplacements rapides, des moyens de communica-
tion encore plus rapides… mais, il nous manque l’essentiel : les
réponses aux questions existentielles !
Ni la science, ni la technologie ni la psychologie ne peut répondre
à ces questions, ni toutes celles qui permettraient aux jeunes de
trouver leur place dans cette société matérialiste.
En réalité, nous possédons tout… sauf l’essentiel !
Nous avons sous la main tout ce qui est périssable, futile et pro-
fane… et sans intérêt !
Mais, nous n’avons rien de ce qui est éternel, essentiel et sacré…
Nous avons l’objet, mais nous avons perdu le sujet.
Nous connaissons notre corps physique, grâce à la science…
mais, nous ne connaissons pas l’occupant de ce corps : notre
esprit individuel !
Alors, l’être humain, et principalement le jeune adulte, cherche
des réponses ailleurs, en dehors de ceux qui sont inaptes à lui
répondre : et une nouvelle mythologie apparaît !
Toutes les histoires héroïques qui naissent depuis quelque temps
dans les films, séries télé, comics, romans ou jeux vidéo, existent
pour combler un vide, pour faire cesser un manque : le manque de
sacré, de spiritualité – en tant que connaissance de l’esprit, d’un
point de vue pratique ou « expérientiel », qui n’a rien à voir avec
la religion, sans réponse face aux questions existentielles, car elle
n’a que des croyances à proposer, ce qui est nettement insuffi-
sant pour notre temps ! – le manque d’aventure, d’héroïsme, en
somme : le manque de sens à notre vie !
63
L’héroïsme, sous toutes ses formes, nous présente une nouvelle

mythologie adaptée à notre époque.
Les grosses différences par rapport aux mythologies du passé
sont les suivantes :
aa Les histoires racontées de nos jours sont toujours fictives,
avec des héros imaginaires, alors que dans le passé les mythes et
légendes se basaient sur des récits racontant la vie d’êtres réels
(même s’il pouvait s’y mêler quelques éléments romancés ou
enjolivés).
aa Les histoires racontées de nos jours sont créées par toutes
sortes de gens qui n’ont pas la connaissance de l’évolution
humaine. Ceci vaut pour la plupart, bien que le mythologue
américain Joseph Campbell ait décrit précisément les bases du
mythe, et que certains créateurs, dont Georges Lucas parmi les
plus célèbres, écrivent leurs histoires en en tenant compte, ce
qui apporte force et crédibilité à leurs personnages et à leurs
sagas.
Il existe donc tous les niveaux de valeur possibles, aussi bien dans
les films, les séries télé, les romans, les comics et les jeux vidéo.
Nous y trouvons des auteurs inspirés qui rédigent leurs récits
selon la connaissance du mythe décrite par Joseph Campbell…
jusqu’aux imitateurs pillant un bout de ceci et un autre de cela,
dans le seul but de gagner quelques miettes, et sans se soucier de
qui lira ou verra leur « œuvre ». C’est à chacun de réaliser un tri…
Nous y reviendrons.
aa Bien que les histoires racontées de nos jours soient fictives, il
est possible, en découvrant les plus inspirées, grâce à son discer-
nement, de prendre pour modèle son héros ou son héroïne favo-
ri(te), et d’expérimenter, dans le monde, les valeurs héroïques !
Pour donner du sens à sa vie…
C’est le thème majeur de cet ouvrage sur lequel nous revien-
drons largement !
64
En résumé, l’héroïsme n’est pas uniquement un moyen de se

divertir. En effet, bien que vous puissiez vous satisfaire du diver-
tissement, il serait dommage d’en rester là !
L’héroïsme est la nouvelle mythologie de notre temps.
Bien sûr, il faut faire le tri, car nous y trouvons le meilleur comme
le pire, avec un bon nombre sans intérêt.
Nous aiderons le lecteur à développer son discernement.
Mais, la bonne nouvelle est qu’avec l’héroïsme vous avez, sous
le nez, un véritable mode d’emploi de la vie, pour lui donner du
sens, et vous révéler !
C’est plus compliqué aujourd’hui que dans les civilisations pas-
sées, mais ceci est dû au fonctionnement de l’homme moderne : il
doit développer son libre arbitre et son discernement, à savoir une
solide pensée reposant sur la liberté.
Ensuite, la voie royale s’offre à lui : il peut devenir le héros de sa
destinée, en prenant pour exemple des modèles qui lui montrent
la grandeur de l’être humain.
En définitive, il en est ainsi de nos héros modernes : ils nous
montrent toutes les plus belles valeurs que nous portons en nous
et qui ne demandent qu’à se révéler.
La suite de cet ouvrage va vous l’apprendre !...
65
Chapitre
Pour une vie réussie, les valeurs hissées haut,

Par l’expérience de la force de cœur supérieure,
Voient naître les libres et joyeux précurseurs,
Adultes émérites, signant leur destinée de Héros.

Chapitre
Douze étapes
pour conquérir
sa destinée
M aintenant que nous avons vu les bases de l’héroïsme tel

que nous le concevons, il est temps de prendre contact
avec notre méthode : celle des douze étapes qui permettent de
conquérir sa destinée, ou encore l’Aventure Héroïque. En effet,
nous avons vu au chapitre 2 que tout mythe est constitué de douze
étapes : c’est le voyage du héros. Ces douze étapes représentent le
développement de l’esprit humain au travers d’épreuves et de défis
qui le font grandir et se révéler pleinement. Nous avons démon-
tré, dans notre ouvrage Le Sentier du Graal, que l’on retrouve ces
douze étapes initiatiques sous la forme des grandes scènes de la
Quête du Graal, telle que racontée dans les romans de Chrétien de
Troyes ou de Wolfram von Eschenbach (XII/XIIIe siècles). Nous
en avions alors proposé douze grandes images riches en symboles
ésotériques et signifiant l’évolution spirituelle de l’être humain.
En parallèle à cette évolution de l’esprit en douze étapes qui couvre,

généralement, plusieurs vies, il est possible de concevoir que toute
réalisation humaine entreprend ce même chemin symbolique.
67
Et si tout accomplissement humain se déroulait en douze étapes ?

En fait, la réponse est « oui ! », car c’est le mystère du fonctionne-
ment de l’être humain qui se révèle au travers de ces douze étapes,
et, en même temps, ce sont les secrets des Lois de la Manifestation.
En effet, lorsqu’un être humain se lance dans un projet, ou veut
atteindre un but, sa progression, son cheminement vers le résultat
espéré, traverse forcément douze étapes qui sont en analogie avec
celles de tout mythe : en somme, toute réalisation humaine se tra-
duit par un certain chemin à parcourir, un voyage du héros.
Que l’individu veuille aboutir à un but de moindre importance ou
manifester un grand idéal avec des amis ou des collaborateurs…
ou encore, qu’il se lance dans une évolution spirituelle, les étapes
seront toujours les mêmes, bien que leurs formes soient toujours
différentes, ainsi que leur niveau d’excellence.
Ainsi, il est possible de conquérir sa destinée au cours de chaque
projet, grâce à une méthode que nous appelons l’Aventure Héroïque
et que nous avons mis au point, en l’adaptant pour notre temps (cf.
notre ouvrage L’Aventure Héroïque, coécrit avec Céline Lassalle).
Pourquoi cette expression « aventure héroïque » ?

Ne s’agit-il pas d’un pléonasme ?
Étymologiquement, « aventure » signifie ce qui doit arriver (ou

advenir), c’est donc un mot qui fait référence au futur. Pour nous,
l’aventure consiste à dévoiler le futur ou « ce qui doit advenir ».
Quant à l’héroïsme, nous avons déjà vu qu’il souligne un certain
état d’esprit qui nous entraîne vers l’aventure et nous permet de
la vivre.
Ce que nous appelons l’Aventure Héroïque est une méthode

universelle qui repose sur le fonctionnement spirituel de l’être
humain contemporain.
68
Chapitre Douze étapes pour conquérir sa destinée
Cette méthode fonctionne d’après une sagesse ou connaissance

profonde de l’être humain (son potentiel, ses diverses capacités,
la manière dont il peut se révéler, les obstacles qu’il ne peut évi-
ter, les victoires essentielles qu’il doit obtenir, les dépassements
de soi à accomplir, etc.) et les Lois de la Manifestation.
Aucun livre de médecine ou de psychologie ne vous apprendra le
fonctionnement spirituel de l’être humain, à savoir ce qu’il peut réa-
liser et/ou créer en tant qu’esprit sur cette Terre et pour notre temps.
Mais, imaginons que vous soyez capable de connaître ce fonc-
tionnement spirituel de l’être humain, vous sauriez inévitable-
ment comment atteindre tous vos buts ou réaliser tous vos pro-
jets, car vous seriez pleinement conscient de tous les pièges de la
nature humaine, comment les surmonter, et comment faire preuve
de toutes les qualités et capacités humaines.
Imaginons que vous ayez accès à de grands sages qui vous livrent
ces secrets ou à la compréhension profonde des mythes : soit vous
les conserveriez jalousement pour vous seul, soit vous créeriez
une méthode pour la partager avec autrui… une méthode que
vous pourriez appeler « l’Aventure Héroïque », par exemple !
Nous avons déjà décrit cette méthode avec beaucoup de préci-

sions et d’exemples pratiques dans notre ouvrage L’Aventure
Héroïque (coécrit avec Céline Lassalle). Nous en resterons donc
aux grandes lignes, dans ce présent ouvrage, car nous avons beau-
coup d’autres sujets à vous présenter.
Malgré tout, l’Aventure Héroïque demeure l’une des méthodes
indispensables, pratiquée par tout vrai héros.
Voyons maintenant les principaux éléments de cette méthode en

douze étapes, issue d’un savoir initiatique, et partiellement redé-
couverte par le mythologue américain Joseph Campbell, au siècle
dernier (cf. ses ouvrages réédités aux Éditions Oxus, dont Le
Héros aux Mille et Un Visages, déjà cité).
69
Si nous vous disons que, lorsqu’un individu veut réaliser tel pro-
jet, il se heurtera à tel défi ou telle épreuve, ce n’est pas parce que
tel est notre point de vue ou notre expérience (nous ne prenons
pas notre cas pour une généralité, comme le font les charlatans !),
mais uniquement parce qu’un individu dans cette situation atti-
rera à lui immanquablement ce type de défi ou d’épreuve, qu’il le
veuille ou non, car c’est le jeu de la vie. Ou si vous préférez, c’est
ainsi que l’être humain a été créé.
Et c’est ce « jeu de la vie » qui, lorsque ses grandes lignes sont
décryptées, peut devenir une méthode de réalisation de soi et
d’accomplissement dans tous les domaines de notre existence.
L’Aventure Héroïque est ce genre de méthode pour jouer avec la
vie, grâce à la connaissance de ses grandes règles.
L’Aventure Héroïque est également et surtout le déchiffrement
des Lois de la Manifestation.
Avant de vous donner les grandes lignes de « la » méthode, il est
nécessaire que nous présentions l’état d’esprit avec lequel elle
doit être pratiquée. En effet, que vous connaissiez une excellente
méthode pour atteindre tel ou tel but (par exemple, vous êtes un
sportif de haut niveau et vous savez très bien vous entraîner), ne
suffit pas pour aboutir réellement à ce but (si vous vous entraî-
nez avec ardeur, mais que vous vous croyez incapable de gagner,
alors votre « excellente méthode » ne vous servira à rien, car vos
croyances négatives réduiront vos efforts à néant !).
Quel est l’état d’esprit

à acquérir pour pratiquer l’Aven-
ture Héroïque ?
Tout d’abord, vous devez avoir l’intime conviction que jusqu’à pré-
sent vous avez vécu dans le monde ordinaire, comme un être humain
ordinaire. Ceci n’est pas péjoratif en soi, c’est une simple constatation.
70
Nous sommes éduqués pour être des messieurs ou mesdames

« tout-le-monde », c’est-à-dire des gens « normaux », avec toute
la monotonie et le conformisme qui se cachent derrière le mot
« normal » !
Les grands systèmes médiatiques ont été inventés pour manipuler

les masses et leur inculquer une sorte de savoir-vivre au rabais, cette
fameuse « normalité » qui est la référence… ce « prêt-à-penser »
qu’avale l’individu « normal » sans jamais se poser de questions !
C’est un grand lavage de cerveau que les médias officiels et la
société, et ceux qui nous dirigent, exercent sur l’individu moyen.
Leur but est que vous deveniez un « consommateur », c’est-à-dire
un « moins qu’humain » qui ne se pose jamais de questions, et se
contente de consommer !
Va-t-il se révolter ?
Non, certainement pas, … tant qu’il reçoit sa dose de nourriture
(travail), de sécurité (assurances et divers systèmes emprisonnant)
et de loisirs pour occuper son temps (et l’empêcher de penser) !
Ne nous excitons pas : ce n’est même pas une conspiration ! Pas
besoin des petits hommes verts ou gris ou reptiliens pour manipu-
ler l’être humain !
Ce dernier se laisse tellement faire ! Il est tellement naïf !
Mais, personne n’est obligé de rester naïf toute sa vie !
L’heure du réveil a sonné ! Debout, être humain !
La vie humaine n’est pas ce que l’on nous fait croire !
Aujourd’hui, les gens vivent dans une grande insécurité, savam-
ment orchestrée et entretenue par les pouvoirs en place, et ils s’en
remettent à ceux qui sont censés les protéger, afin de veiller sur les
signes extérieurs de leur « normalité » consommatrice (maison et
tout ce qu’elle contient, voiture, famille, argent, technologie, etc.).
Coincé entre un travail banal, voire sans intérêt, et des loisirs abê-
tissants, notre consommateur « normal » passe son temps à sur-
71
vivre, en rêvant à ce que sa vie pourrait devenir s’il avait un peu

de courage…
Bien évidemment, si vous lui parlez d’Aventure Héroïque, cela
le fera sourire ou fuir… Il pensera que vous êtes un grand naïf et
qu’il est bien connu que l’héroïsme c’est juste un rêve, bon pour
le divertissement… d’ailleurs tous ses médias favoris le répètent
régulièrement !
Pourtant, le grand naïf c’est lui !
L’individu « normal » est un gouffre de candeur, dans laquelle il
se noie constamment, s’empêchant de se révéler et de saisir toutes
les opportunités qui passent – pourtant – à portée de ses mains.
Quel gâchis !
Comprendre que nous vivons dans un monde ordinaire, où nous

sommes constamment manipulés par la publicité, les sondages,
les statistiques et en définitive les grands médias officiels, est le
premier pas pour sortir de l’esclavage de la normalité.
Certains se diront que la normalité n’est pas si mauvaise…
Pour nous, la normalité c’est la mort !
C’est la mort de la créativité véritable de l’être humain, la mort
de tout ce qui fait son originalité ou sa différence (être « normal »
c’est être comme « tout-le-monde », c’est-à-dire « personne » !),
c’est le reniement de tout ce qui fait son génie et sa spiritualité :
être « normal » c’est se comporter comme un animal « pensant »
et rien de plus ! C’est renier son humanité et la remplacer par le
« consommateur » qui passe sa vie à détruire tout en regardant
ailleurs (vous avez dit « la télé ») !
Rien d’étonnant à ce que les jeunes se révoltent contre cet état
d’esprit inhumain !
Ce qui est anormal n’est pas d’être « normal »,

Mais de trouver normal de le rester !
72
À l’opposé de ce constat, que chacun peut faire avec un peu de

sincérité, il y a l’état d’esprit héroïque…
En quoi consiste
l’état d’esprit héroïque ?
A contrario du monde ordinaire, il existe un monde extraordi-

naire, que nous appelons en langage héroïque, « le monde de
l’aventure ».
Au lieu de subir, de se soumettre (la soumission signifie être « sous
sa mission » !), et d’avaler tout le processus de lavage de cerveau de
la société consumériste, que nous appelons également la matrice, le
futur héros se pose des questions. En effet, se poser des questions,
c’est le propre de l’homme et le début de la liberté !... Et la preuve
que nous sommes bien pourvus d’un esprit qui fonctionne !
Or, que font les individus « normaux » ou les consommateurs ?
Ils abandonnent lâchement leur liberté au profit de leur sécurité :
ils laissent les autres, leurs « dirigeants », penser à leur place, et
quêtent la prise en charge des administrations, qui les nourrissent
et achètent ainsi leur liberté. Ils cherchent des sauveurs auxquels
ils remettent leur pouvoir décisionnel : ils abandonnent leur libre
arbitre et placent leur vie entre les mains de forces obscures !
L’apprenti héros n’accepte pas cela.

Il ne veut pas vendre sa liberté au plus offrant : il sait bien que la
promesse de la sécurité est un leurre, voire un mensonge.
Ainsi, le futur héros apprend à penser par lui-même. Sur chaque
sujet qui l’intéresse, il se forge sa propre opinion : Dieu lui a
offert la pensée, alors il pense ! Il ne supporte plus que quiconque
régente son existence sans même lui demander son avis.
Ainsi, il s’individualise, il s’autonomise, il se différencie, et il
apprend à se connaître.
73
« Au secours ! crient les « poules mouillées » Mais, c’est effroyable,

s‘il continue il va sortir du troupeau !!! Et il va se retrouver tout seul ! »
Eh oui, c’est le but !
Le futur héros veut « sortir du troupeau », c’est-à-dire s’extraire
du monde ordinaire et de la normalité, afin de devenir lui-même.
Il s’agit, en effet, d’une extraction !
Et ce n’est pas par rébellion ou rejet ni individualisme : c’est sim-
plement pour révéler l’être humain qu’il est vraiment, afin d’of-
frir ses capacités au sein de l’humanité, et contribuer ainsi à son
évolution globale.
L’apprenti héros accepte de se révéler par compassion, par empa-
thie, pour ses frères et sœurs.
Nous vous proposons un petit jeu :

Tracez deux colonnes. Dans celle de gauche, écrivez ce que
vous apporte la matrice (le monde ordinaire des gens normaux) :
nourriture, confort et sécurité. Vous voyez autre chose ?
Dans celle de droite, écrivez toutes les qualités et capaci-
tés que vous pourriez révéler, si vous lâchiez cette matrice :
liberté, vérité, amour véritable, fraternité, réalisation des
projets qui vous tiennent à cœur, manifestation de votre
plus grand idéal, force intérieure, assurance (ou sécurité
intérieure), joie, plénitude, empathie, créativité inspirée,
sagesse, conscience de l’être unique que vous êtes vraiment,
conscience d’où vous venez, connaissance de votre avenir
(ou votre but de vie), etc.
Alors, laquelle a gagné ?
Et, puisque vous cherchez la sécurité, voyons en quoi le monde de

l’aventure pourrait vous l’apporter, sans que vous ayez à compter
sur qui que ce soit.
74
Prenons l’exemple des maladies. La majorité des gens est très

insécurisée en ce qui concerne ce sujet. Il est vrai qu’au cours
des trente ou quarante dernières années, le nombre des maladies
a plus que doublé !
Pourquoi ?
Tout simplement parce que les gens normaux ne font pas ce qu’ils
ont à faire (reniement de soi). Or, quand une personne n’accom-
plit pas ce qu’elle est venue faire sur cette Terre, elle est « sous
sa mission » (refus d’être soi), c’est-à-dire qu’elle survit plutôt
qu’elle ne vît. Cela conditionne toute son existence. En consé-
quence, son énergie vitale est comme « endormie » et donc affai-
blie. Ceci n’est malheureusement pas sans causer des dommages.
En effet, si votre énergie vitale n’est pas employée correctement,
ou si elle est utilisée simplement pour une vie normale qui ne vous
convient pas, votre esprit s’endort et votre force intérieure dimi-
nue : ceci a pour conséquence que votre système immunitaire s’af-
faiblit… et c’est la porte ouverte à toutes les maladies auto-im-
munes qui sont devenues très nombreuses ces dernières décennies.
Ne vous obligez pas à survivre…

Choisissez plutôt la vraie vie !
En revanche, lorsqu’une personne cultive un état d’esprit héroïque,

qu’elle réalise pleinement ce qu’elle a à faire, et apprend à don-
ner le meilleur d’elle-même, elle déploie ainsi toute son énergie
vitale, qui de ce fait rayonne, et va nourrir son corps et tout son
être… Elle ne risque plus de tomber malade, car son niveau éner-
gétique interne se situe bien au-dessus du seuil des maladies.
Retenons qu’en pratiquant l’Aventure Héroïque, on se renforce à

tous les niveaux de son être, y compris physiquement.
En revanche, il n’est pas sans danger de vivre une existence
normale en refusant d’être soi-même, et en s’obligeant à être
75
quelqu’un d’autre que soi, sous le fallacieux prétexte de ne pas

vouloir surprendre ou gêner son entourage, par exemple.
Si les gens de votre entourage vous aiment, ils apprécieront votre
évolution… sans compter que vous leur montrez que c’est pos-
sible, et cela les encourage à faire de même.
Il est capital de se révéler, de s’individualiser (cf. Le Nouveau

Tarot de l’Individualisation, de Pierre Lassalle, même éditeur),
afin de faire ses choix, seul, en adulte mature et responsable.
C’est le travail que réalise un apprenti héros. Il veut donner du
sens à sa vie. Et c’est ainsi qu’il devient vraiment adulte, comme
nous l’avons déjà vu.
Vous êtes un individu unique : libérez-vous !
Le futur héros fait le tri entre ses rêves ou fantasmes qu’il doit
impérativement abandonner, et ses idéaux qui méritent son atten-
tion et ses efforts.
Le rêve ou le fantasme affaiblit l’être humain

et le rend immoral.
L’idéal renforce l’être humain et le rend plus vertueux.
Quel serait le leitmotiv du futur héros ? L’état d’esprit héroïque

peut se résumer dans cette phrase : « Souviens-toi de ton Futur ! »
Cette phrase, incompréhensible pour l’individu normal qui rai-

sonne en matérialiste, résonne comme une révélation pour le
futur héros !
Contrairement au penseur matérialiste, l’apprenti héros, qui dis-
pose d’une pensée vivante, sait que l’évolution existe et que son
futur sera meilleur et plus grand que son présent. Il sait aussi qu’il
lui faut préparer son futur dès aujourd’hui. Enfin, il sait égale-
ment qu’il chemine à la rencontre de son futur.
76
En effet, le futur n’est pas « là-bas » ou « au loin », nous fuyant

puisque nous reproduisons constamment notre passé !
Non ! Le futur vient à notre rencontre ! Il existe déjà, et c’est à
nous de décider si nous voulons aller à sa rencontre ou si nous
préférons l’ignorer en reproduisant sans cesse notre passé.
Le futur n’est pas encore manifesté (pas encore « descendu » sur
Terre), mais il préexiste dans le monde spirituel ou invisible, et il
correspond aux choix et aux défis que nous avons faits avant de
nous incarner.
Et c’est notre responsabilité de le faire « descendre » plus vite,
ou moins vite, ou pas du tout ! L’apprenti héros sait cela… Alors,
il veut « se souvenir » de son futur, car il sait que là réside son
espérance de devenir un véritable héros.
« Futur, mon ami, révèle-toi à moi,

afin que je devienne le héros promis. »
Le héros en devenir a également compris qu’en travaillant intérieu-

rement et extérieurement à faire « descendre » un bon futur sur la
Terre, il contribue à la transformation de l’humanité. En effet, si
l’apprenti héros se transcende en devenant un héros, alors il colla-
bore à la mutation de la société et à l’évolution de la race humaine !
Voilà le grand but : chaque apprenti héros doit savoir que la mis-
sion basique de tout être humain consiste à contribuer à l’évolu-
tion de l’humanité, chacun avec ses moyens : nous sommes tous
là pour cela !
Ensemble, bâtissons le futur !
Ensuite, c’est à chacun d’apporter sa part, avec ses moyens ou

capacités.
Ainsi, il n’y a rien de plus triste que de voir des gens normaux,
n’apportant rien ou presque à l’humanité, voire pire, puisqu’ils
77
rigidifient la société en refusant de réaliser ce pour quoi ils se

sont incarnés. Seuls les lâches et les paresseux adorent cette idée
de « phase plateau » où plus rien ne bouge ! En réalité, soit nous
avançons, soit nous reculons !
Si les gens normaux refusent d’avancer, cela signifie qu’ils
reculent ou régressent, et l’humanité avec eux.
Cela expliquerait-il la destruction actuelle de la Nature, par
exemple ?
Cultiver le “tout est possible !”
L’état d’esprit héroïque consiste, en résumé, à cultiver l’art du

« tout est possible ! ».
Les bien-pensants et autres rabat-joie nous diront que c’est
impossible, puisque même les scientifiques enseignent qu’il y a
des limites à tout.
Eh bien, faites sauter ce dogme !
Une limite est une croyance négative : toute limite, dans quelque
domaine que ce soit, est « dépassable » (saviez-vous que ce mot
n’existe même pas ?! Eh bien nous le créons, car nous aimons
dépasser nos limites !).
L’Aventure Héroïque est justement une méthode qui apprend au
futur héros à dépasser ses limites.
Nous avons tous des croyances qui viennent de ce que l’on nous
a appris dans notre enfance. Selon qui furent nos parents et nos
éducateurs, nous avons avalé à la louche les croyances de notre
entourage (en plus de celles résultant de notre propre vécu).
Cependant, une bonne part des croyances dont nous avons été
emplis, ou de celles que nous avons expérimentées, ne sont pas
positives. Elles viennent alors affaiblir, d’une manière plus ou
moins conséquente, la dose de confiance innée que nous avions
dans l’enfance.
78
En effet, sachez que pendant notre enfance, nous avons une

confiance innée dans la bonté de l’être humain et dans son poten-
tiel infini de réalisation de soi. L’enfant se ressent facilement
invincible, mais malheureusement, cette invincibilité héroïque est
vite ternie par toutes les croyances négatives dont il est saturé par
son entourage familial et éducatif.
Une fois adulte, il est donc nécessaire de nous déconditionner,

afin de découvrir nos véritables capacités, notre potentiel de bien
et de créativité. Si nous ne nous individualisons jamais, alors nous
ne saurons pas vraiment de quoi nous sommes capables. Nous
demeurerons avec nos croyances négatives, nos limitations, nos
suppositions illusoires, etc.
Mais nous ne serons jamais nous-mêmes ! Ne vous étonnez pas de
manquer de confiance en vous ou de toujours douter de vos capa-
cités à réaliser de grands projets : ce sont vos croyances négatives
et vos conditionnements qui « dirigent » votre destinée… et non
vous !
Alors, faites sauter vos limites !
L’Aventure Héroïque :
une méthode en 3 Actes et 12 étapes
L’Aventure Héroïque, c’est un peu comme une pièce de théâtre

ou un film de cinéma : nous y retrouvons un déroulement, des
moments-clés, avec des Actes et certaines étapes incontournables.
En réalité, toute Aventure Héroïque est composée de 3 Actes, qui
se subdivisent en 12 étapes.
Ces 12 étapes suivent le processus initiatique de l’évolution de

l’être humain, ou celui du « monomythe » révélé par le mytho-
logue américain Joseph Campbell.
79
Les 3 Actes et les 12 étapes :

Acte 1 : L’Engagement
aa Première étape : L’Appel de l’Aventure (découverte de sa
mission)
aa Deuxième étape : Le Refus de l’Appel (ou du changement) et la
Réponse
aa Troisième étape : L’Entraînement et l’Engagement (et la
mythologie individuelle)
Acte 2 : Le Cœur de l’Aventure et ses défis ou épreuves

aa Quatrième étape : Le Miroir négatif (l’épreuve du seuil)
aa Cinquième étape : La Providence et ses bienfaits
aa Sixième étape : La Solitude et ses tentations affectives
aa Septième étape : La Fraternité
aa Huitième étape : La Victoire
Acte 3 : Le Retour ou le Don de soi

aa Neuvième étape : La Transformation ultime
aa Dixième étape : Le Don à sa communauté
aa Onzième étape : La Créativité guérisseuse
aa Douzième étape : Le Bâtisseur du futur
Afin de vous aider à saisir ce qu’est notre méthode, voici quelques

éléments de son fonctionnement…
L’Acte 1 : une ouverture à la vraie nouveauté

Tout d’abord voyons ce qu’est l’Acte 1. Il commence par l’Appel
de l’Aventure, à savoir un événement ou un puissant vécu inté-
rieur, qui montre à l’individu qu’il a quelque chose d’important
et de nouveau à réaliser pour s’aligner sur ce qu’il est venu vivre
sur cette Terre, et que cela va lui demander des changements dans
sa vie. Cet événement peut être un accident, une rencontre mar-
quante, une expérience spirituelle, etc.
80
Ce qui est très important à comprendre sur l’Acte 1, c’est le pas-

sage qu’il nous faut effectuer entre le monde ordinaire et le monde
extraordinaire, ou monde de l’aventure.
C’est-à-dire que, lorsque nous sommes appelés à vivre une aven-
ture, une « Mission » dans le langage héroïque, nous expérimen-
tons forcément une « chute ». Nous passons d’un état d’innocence
(ou de naïveté ou encore d’inconscience) à un état d’orphelin qui
nous met face à la peur de la solitude.
Nous expérimentons forcément la fin d’une forme de naïveté, et
ceci veut dire aussi que l’égo (le faux moi en nous) va forcément
y perdre quelques plumes !
En premier lieu, dépoussiérons le concept de « vie ordinaire ».

En effet, la vie ordinaire d’une personne qui a passé toute son
existence sans jamais se poser de question ontologique, et celle
d’une personne qui défend l’écologie, mange bio, et s’intéresse à
la psychologie, voire à une certaine forme de spiritualité « zen »,
peut différer grandement ! Pourtant, d’un point de vue héroïque,
ce ne sont que des vies ordinaires, … sauf que l’une d’elle est
plus sophistiquée ou plus subtile, ou encore plus riche que l’autre.
Malgré tout, les différences que nous pourrions trouver entre ces
deux vies ordinaires seraient finalement très « ordinaires ».
En vérité, votre vie ordinaire est en rapport avec tout ce que vous

connaissez. Ou si vous préférez, votre vie ordinaire est le résul-
tat de toutes vos croyances, limites, conditionnements, rêves, en
somme, tout ce qui fait ce que vous êtes jusqu’à aujourd’hui.
Vous n’avez pas forcément la même vie ordinaire que votre voi-
sin. Peut-être même que vous serez parfaitement d’accord pour
dire que votre voisin mène une vie tout à fait ordinaire… alors
qu’il n’en est pas de même pour vous ! Oups !
En réalité, si nous sommes aptes à nous élever à un niveau héroïque
ou spirituel, nous nous apercevrons que chacune de ces deux per-
81
sonnes a une vie tout aussi ordinaire que son voisin, sauf qu’il
existe des différences dans le mode de vie extérieur, dû au niveau
social, à l’intelligence, etc., qui peut faire croire le contraire.
Soyons bien clairs : soit vous avez un mode de vie héroïque, soit
vous avez un mode de vie ordinaire.
Si vous vivez selon les standards de notre société consumériste
(travail pour gagner de l’argent, afin de nourrir votre famille, vie
familiale classique, loisirs et vacances pour compenser la mono-
tonie du travail, informations sur ce qui se passe dans le monde
grâce aux grands médias, jeux vidéo en famille, usage quotidien
du téléphone portable et des réseaux sociaux, etc.), alors votre vie
est ordinaire, quoi que vous en pensiez. Et pour bien commen-
cer l’Aventure Héroïque, il vaut mieux ne pas se voiler la face et
demeurer sincère avec soi-même !...
En réalité, entrer dans le monde extraordinaire de l’aventure signi-

fie que vous allez entreprendre quelque chose de nouveau, c’est-
à-dire quelque chose que vous n’aviez jamais fait auparavant.
C’est simple, mais difficile à vraiment comprendre et, encore plus
à appliquer !
En général, lorsque les gens entendent cela, ils vous répondent qu’ils
vont faire quelque chose de nouveau… dans leur travail actuel !!!
Non, ceci n’est pas nouveau !
« Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres », a
dit le Christ !
Et combien Il a raison.
Mais les gens ordinaires ne peuvent, souvent, même pas conce-

voir de réaliser quelque chose de réellement NOUVEAU !
Aujourd’hui, le mot « nouveau » est certainement le plus utilisé
dans notre société… mais ce n’est pas parce que nous écrivons
ce mot partout, ni que nous le crions sur tous les toits, que nous
agissons vraiment de manière nouvelle.
82
Généralement, ce que les gens ordinaires appellent « nouveau »

réside dans le fait d’ajouter un « petit quelque chose » à ce qu’ils
connaissent déjà, ou encore de réaliser la même chose dans un
endroit différent (déménagement, par exemple) : ceci s’appelle
du recyclage ! Ce n’est pas de la vraie nouveauté !
Nous sommes dans une société championne du recyclage et de
l’imitation. Mais, il n’y a ni nouveauté ni créativité dans le fait
d’imiter, ou même de recycler (c’est-à-dire apporter de petits
ajouts) ce qui existe déjà.
La vraie nouveauté implique une réelle créativité qui ne soit pas

imitative, mais issue d’un esprit créatif.
Il ne faut pas confondre la créativité, impliquant toujours la nou-
veauté, avec la récupération ou la réutilisation de quelque chose
d’ancien ou qui préexistait totalement, c’est-à-dire du recyclage !
En résumé
Entrer dans le monde extraordinaire de l’aventure signi-

fie toujours réaliser quelque chose de nouveau, un vrai
changement dans notre vie, c’est-à-dire que nous n’avons
jamais fait jusqu’à présent : c’est là qu’est le vrai défi, et
c’est le relever qui nous fera grandir et évoluer. Sinon,
ce n’est pas de l’Aventure Héroïque, c’est juste « faire
semblant », et c’est donc insincère (certains préféreront
« mensonger » ?!).
L’Aventure Héroïque, ne consiste pas simplement à apporter un

peu de « piment » à sa routine quotidienne, car ceci est à la por-
tée de n’importe qui !
Et justement, la véritable Aventure Héroïque n’est pas à la por-
tée de tout le monde !
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Entrer dans le monde de l’aventure consiste à lâcher votre rou-

tine, ce qui est connu, pour pénétrer dans un monde inconnu (bien
sûr, il ne s’agit pas de changer complètement de vie, mais il y
aura forcément un changement dans une partie de votre vie, et la
découverte de quelque chose de totalement nouveau, bien sou-
vent que vous n’aviez même jamais imaginé auparavant ! C’est
donc très loin de la routine et du connu !).
L’Appel de l’aventure entraîne forcément un vrai changement, plus ou

moins important dans votre vie, selon la Mission qui vous a été confiée.
S’il n’y a pas ce changement, c’est que vous êtes dans le Refus du
changement ou le Refus de l’Appel : donc il n’y a pas d’Aventure
Héroïque !
C’est ce que nous appelons le passage de « l’état d’innocence

ou de naïveté » à « l’état d’orphelin » : vous lâchez un certain
état paradisiaque (empli par vos rêves et sécurisé par tout le
« connu »), qui était votre vie ordinaire ou quotidienne, vos habi-
tudes, bien au chaud dans votre entourage.
Tout à coup, vous vous apercevez que vous n’êtes pas comme
« tout-le-monde » et cela vous fait peur ! Vous avez l’impres-
sion que vous allez perdre votre entourage, qu’ils vont vous croire
« fou » ! Vous vous sentez incompris, même parmi vos amis !
Vous avez peur de la solitude…
Vous êtes devenus un « orphelin », du point de vue héroïque, et
vous êtes en train de découvrir votre unicité. Vous êtes en train
d’acquérir davantage de maturité.
L’Appel de l’aventure se produit : « On me propose quelque chose

que je n’ai jamais fait. Est-ce que je vais faire sauter mes habi-
tudes, ou est-ce que je vais être lâche et rester dans mes habitu-
des et donc dans le Refus de l’Appel (ou Refus du changement) ?
Non ! Je me confronte à ce qui m’est proposé et j’accepte les
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choses nouvelles. Je suis déstabilisé, perturbé, je suis dans tous

mes états, je me sens mal. C’est épouvantable, c’est terrible, mais
je prends sur moi et je me confronte à ces défis qui me sont pro-
posés. Je fais face à la nouveauté et je surmonte mes peurs. Cela
veut dire : je réponds présent, je réponds oui ! »
À ce moment-là, vous avez dépassé le Refus de l’Appel ou le
Refus du changement. Vous avez dit « oui » à la vie et à l’aventure
et « non » au reniement de soi, à la lâcheté et à la culpabilité !
Et ce n’est qu’à ce moment-là, quand vous avez répondu présent,
c’est-à-dire que vous avez accepté de changer réellement certaines
choses dans votre vie, que vous avez accepté de casser réellement
vos habitudes, de relever les défis et de changer vos automatismes,
que vous pouvez vraiment commencer à vous « entraîner ».
Petit à petit, en nous entraînant, nous allons progresser vers l’En-

gagement : un Engagement en pleine connaissance de cause…
car il n’est possible de s’engager que si nous connaissons notre
but et les moyens dont nous disposons pour l’atteindre. C’est ce
que l’Acte 1 nous permet de découvrir.
Le but de l’Aventure Héroïque, c’est de découvrir de nouvelles

forces en soi, de progresser, d’évoluer, de se transformer, de donner
le meilleur de soi, et de contribuer à l’évolution de l’humanité. Afin
d’y arriver, cela vous demandera de lâcher des bouts d’égo, quelques
défauts, quelques vieilles habitudes, quelques aspects immoraux, etc.
Sinon, si vous êtes si « parfait », comment se fait-il que vous ayez
une vie si ordinaire ?!
On ne termine jamais une Aventure Héroïque dans le même état
ni avec le même niveau de conscience qu’à son début.
Prenons un exemple dans la littérature…

Dans Les Pierres Elfiques de Shannara (1982), tome 2 de la tri-
logie best-seller romancée Shannara, de l’auteur Terry Brooks,
85
les étapes que traverse le héros Wil Ohmsford sont très limpides.
Avec son exemple, pour l’Acte 1, nous retrouvons :
aa L’appel avec l’arrivée du mage Allanon chez Wil.
aa Le refus et la réponse quand il doute de lui, et le miroir élo-
quent de son oncle Flick ; mais, bien sûr, il choisit de se lancer
dans l’aventure !
aa L’entraînement, depuis le départ de chez lui, car il apprend
beaucoup de connaissances, il rencontre tous les êtres essentiels à
sa mission, dont la princesse Amberle, et surtout il utilise pour la
première fois les pierres elfiques contre un démon.
aa L’engagement, où est élaboré son plan de mission auprès du
roi des elfes, et il promet alors à Allanon de réussir sa mission, car
c’est sa responsabilité.
L’Acte 2 : le combat vers la Victoire

Alors, nous allons vraiment commencer notre Mission et for-
cément nous allons devoir faire face à des « Miroirs Négatifs »
(obstacles, défis, épreuves, personnes s’opposant à nous et nous
critiquant, etc.) qui correspondent – d’une certaine manière – à
l’opposé de ce que nous voulons développer. L’opposé de ce que
nous voulons révéler.
C’est cette confrontation qui va nous permettre de grandir, car
grâce à elle nous allons pouvoir nous dépasser, nous transcender,
et transformer certains aspects négatifs de nous-mêmes (défauts,
limites, croyances négatives, faiblesses morales, etc.).
C’est maintenant, grâce à cet Acte 2, que nous allons pouvoir faire
nos preuves, c’est-à-dire découvrir quelles sont les forces réelles
sur lesquelles nous pouvons nous appuyer dans l’adversité.
C’est l’Acte 2 qui forge le héros et le révèle à lui-même. L’individu
passe d’apprenti à héros en titre !
Amis « poules mouillées », passez votre chemin, car nous ne vou-
drions pas que vous souffriez inutilement en lisant ces lignes !
86
L’Acte 2 permet au futur héros d’accomplir des choses dont il ne

se serait pas senti capable peu de temps auparavant. Il découvre en
lui de nouvelles forces et apprend à se transcender sur le terrain.
Il a alors besoin d’humour : avez-vous déjà vu un héros sans
humour ? Oui ? Alors, ce n’était pas un héros !
Une vie sans humour est une voie sans issue : Elle n’est qu’illusion !
Vous devrez faire face à toutes sortes de tentations, dont la plus

connue est bien sûr celle de l’affectif : l’homme rencontre sa
« femme fatale » qui va le séduire et l’écarter de sa Mission (elle
prend la place de la Mission dans le cœur du futur héros !) ; la
femme rencontre son « homme fatal » qui va la placer sur un tel
piédestal qu’elle va tout oublier, persuadée qu’elle vient de ren-
contrer son âme-sœur ! Encore une fois, l’homme va prendre la
place de la Mission dans le cœur de la future héroïne.
Si vous expérimentez des dépassements de soi ou des transcen-
dances et que vous résistez aux tentations diverses, alors vous
atteindrez la fin de l’Acte 2 qui se manifestera par une grande
Victoire… sur vous-même principalement.
La fin de l’Acte 2, correspond à une Victoire individuelle.
Poursuivons notre exemple de Wil Ohmsford, avec l’Acte 2, qui

est parfaitement clair :
aa Le miroir négatif, puisqu’il doute de lui et des pierres, car
elles ne fonctionnent pas face au Faucheur sur la passerelle. Il se
remet en question grâce à Amberle.
aa La providence, grâce à l’aide – bienvenue – de Perk, un
jeune elfe et futur Cavalier du ciel, accompagné de son grand
oiseau Genewen.
aa Les tentations et la solitude dans le Pays sauvage, avec la
proposition insistante d’Eretria, où il se fait voler les pierres
elfiques par Cephelo ; alors il doit abandonner une Amberle bles-
sée, afin de les récupérer.
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aa La fraternité avec le retour d’Eretria, qui l’aide cette fois, et

escorté du vieillard Hebel, ensemble, ils retrouvent Amberle ; et
tous se libèrent des sorcières.
aa La victoire après l’intense combat de Wil contre le Faucheur
dans la caverne du Feu de Sang.
L’Acte 3 : le Retour ou le Don de soi

En simplifiant, nous pouvons dire que le passage de l’Acte 2 à
l’Acte 3 est celui de l’individuel au collectif, ou du « moi » au
« nous », ou encore, de l’individualité à la fraternité.
C’est un peu le même processus qui est censé se produire au début
de la quarantaine (cf. notre ouvrage Maîtrisez votre Destinée).
C’est l’âge où nous découvrons qu’il est temps de penser aux
autres et d’œuvrer avec eux, plutôt que pour soi seul.
Bien sûr, il s’agit des « vrais » autres (hormis la famille et les amis).
Il faut apprendre à donner à ceux qui ne sont ni de notre famille,
ni de notre cercle amical : c’est le vrai Don de soi, inconditionnel.
Beaucoup de gens n’arrivent jamais à franchir ce cap correcte-
ment et continuent jusqu’à la fin de leur vie à donner… à eux-
mêmes uniquement (ou à leur famille et leurs amis, que nous
considérons comme faisant partie d’eux-mêmes).
Les gens immatures n’arriveront jamais jusqu’à l’Acte 3, et ne
donneront jamais d’eux-mêmes, quel que soit leur âge.
Nous pouvons dire que l’Acte 2 consacre la Victoire individuelle,

tandis que l’Acte 3 doit apporter la Victoire collective ou frater-
nelle : « Ce que j’ai conquis grâce à mes transcendances, n’est
pas que pour moi. J’en donne les fruits à l’humanité, car mon but
est de collaborer à son évolution. »
Vous avez déjà tous vu cela au moins une fois, dans un bon film
héroïque : le héros a accompli des prouesses et il est prêt à donner
sa vie pour sa Communauté, et grâce à lui, celle-ci progresse ou
est sauvée.
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C’est l’Acte 3 : le Don de soi par amour pour sa Communauté

ou pour l’humanité. Il s’agit d’une haute valeur morale difficile à
acquérir, car elle doit se mériter. Beaucoup de gens prétendent la
vivre, mais peu en sont réellement capables.
Lorsque nous allons jusqu’à l’Acte 3, dans l’accomplissement de
notre Mission, nous touchons à quelque chose de sublime : le
noyau de l’être spirituel que nous sommes, avec tout son potentiel
créateur, toute sa grandeur… quelque essence de notre divinité…
Dans l’expérience de Wil, l’Acte 3 est moins développé, il s’agit

surtout d’évocations :
aa Le retour et le don quand il ramène Amberle à Aborlon, et
qu’elle est la source qui sauve l’Ellcrys ; sa mission est accomplie.
aa La créativité guérisseuse, car avec sa compagne il aide à
guérir autrui, n’hésitant pas à voyager loin pour cela.
aa Bâtir le futur, par l’héritage magique qu’ils transmettent à
leurs enfants, appelant vers d’autres aventures.
Notez que la série télé Les Chroniques de Shannara (créée par

Alfred Gough et Miles Millar en 2016, déjà showrunners de
Smalville entre 2001 et 2011) reprend la trame de ce roman de
Terry Brooks, avec quelques différences toutefois…
C’est pour cela qu’il faut connaître, et surtout pratiquer l’Aventure

Héroïque : pour expérimenter ce chemin de l’excellence, qui mène vers
la découverte du meilleur en l’être humain, c’est-à-dire sa partie divine.
Grâce à cette expérience, vous conquerrez votre destinée et
apprendrez à maîtriser les Lois de la Manifestation.
Pour tout savoir sur la méthode de l’Aventure Héroïque, nous
vous recommandons la lecture et mieux encore la mise en pra-
tique du livre L’Aventure Héroïque (coécrit avec Céline Lassalle).
89
Chapitre
Sur la scène héroïque aux trois Actes universels,

Le Douze révèle les seuils aux bâtisseurs du futur,
Que soient manifestés tous leurs idéaux essentiels,
Excellences fraternelles nées de la divine aventure.

Chapitre
Les
Superhéros
E xplorons davantage notre hypothèse qui propose que les his-

toires des superhéros de notre temps doivent être considérées
comme des mythes postmodernes.
Cela induit qu’il existe des auteurs capables d’être suffisam-
ment inspirés pour écrire des récits dignes des grands mythes de
l’antiquité.
Bien sûr, il y en a peu par rapport à la masse énorme d’écrivains,
de scénaristes et autres auteurs de ce genre d’aventures.
Une écrasante proportion de romans, de comics, de films ou de
séries télé appartient seulement à ce que l’on appelle de nos jours
le divertissement ou la pop culture.
Le divertissement qui s’est considérablement développé dans
notre société postmoderne depuis deux ou trois décennies, et au
sein duquel la branche de l’héroïsme se taille la part du lion depuis
une quinzaine d’années, a pour unique but de pousser les gens à
consommer, avec l’aide de la publicité envahissante et menson-
gère, et de les occuper en les abêtissant, afin qu’ils oublient qu’ils
ont une vie inintéressante et sans aucun sens !
91
Nous pourrions facilement démontrer que cette industrie du

divertissement veut empêcher l’être humain de penser par lui-
même, afin qu’il demeure un « moins qu’humain », c’est-à-dire
un consommateur.
Nous pourrions alors nous lamenter sur cette société qui mani-
pule l’individu, afin qu’il demeure faible, lâche et servile, tout
en s’éclatant devant son écran (télé, ordinateur et Internet, smart-
phone ou tablette), tout en se laissant déshumaniser.
Nous pourrions enfin, face à cette société inhumaine que nous appe-
lons la matrice, baisser les bras et sombrer dans la désespérance.
Mais, nous ne leur ferons pas cette « joie » !
En effet, malgré tout, au sein de cette entreprise du divertissement
bas de gamme et formaté pour « monsieur-tout-le-monde », il
émerge des créateurs originaux et inspirés (souvent subconsciem-
ment) qui œuvrent pour le bien de l’humanité, souvent même sans
le savoir !
Alors, réjouissons-nous !
Oui, malgré le fait que peut-être 95% de la production divertis-
sante est juste bonne pour de la consommation de masse, ceux
qui ont créé « ça » ne peuvent empêcher de laisser éclore égale-
ment une créativité inspirée, porteuse de messages, d’auteurs de
grande valeur dont les récits vont droit au cœur, et qui montrent
que l’être humain, le vrai, non pas le consommateur déchu (!),
n’a pas encore dit son dernier mot ! Le futur est encore possible !
Ouf !
Il suffit de se rappeler, par exemple, de l’excellent film de

science-fiction Elysium (2013), de Neill Blomkamp, avec le bril-
lant acteur Matt Damon dans le rôle principal, qui nous dépeint
une société où l’écrasante majorité de la population est au chô-
mage ou vit d’expédients, tandis que l’élite habite une sorte de
station spatiale, sorte de mini-paradis, où les nantis sont quasi-
ment immortels !
92
Chapitre Les Superhéros
Or, à plusieurs reprises, au sein même des dirigeants de la matrice

moderne, a filtré que l’un de leurs buts est une future société
« 20/80 », où seulement 20% de la population travaillera, tandis
que les 80% restant seront au chômage (cf. également la série
française Trepalium, sur ce thème, créée par Antarès Bassis &
Sophie Hiet en 2016). Et, afin que restent tranquilles tous ces
frustrés et laissés-pour-compte de cette civilisation injuste, il fau-
dra les gaver de divertissements bas de gamme et abrutissants.
Le lecteur trouvera certainement cette affirmation exagérée, pour-
tant, depuis les années 1970 ou 80, lorsque cette information a
filtré, la société s’est bien dirigée – soudainement ! – vers une
multiplication des divertissements pour occuper le quidam, afin
qu’il regarde ailleurs.
Et, pendant ce temps, le chômage n’a cessé de grimper, ainsi que
la pauvreté : les États-Unis en sont la criante et triste preuve (cf.
Mad in Usa ou les Ravages du modèle américain par Michel
Desmurget, en 2008. Cet auteur, chercheur à l’Inserm, a vécu aux
États-Unis et dénonce ce système. À lire pour tous ceux qui idéa-
lisent encore les États-Unis !).
Ce premier exemple montre bien que des œuvres de fiction
peuvent nous offrir des messages, plus ou moins prophétiques, à
réfléchir, en plus d’un divertissement haut de gamme.
C’est, bien évidemment, cette catégorie d’œuvres qui nous inté-
resse dans le cadre de cet ouvrage. Il va de soi que les récits de ce
type peuvent être considérés comme des mythes postmodernes,
parce qu’ils transmettent des messages sur notre société et ses
dérives. Mais, ce n’est pas la seule raison qui peut nous permettre
de cataloguer un film, ou une œuvre de fiction sur un autre sup-
port, en tant que mythe.
Il est important de bien comprendre que les mythes « à l’antique »,
qui révélaient le rôle d’une civilisation, comment y devenir adulte
et s’y réaliser pleinement quel que soit son âge, n’existent plus
aujourd’hui.
93
En revanche, au travers de multiples œuvres de fictions d’auteurs

inspirés, il est possible de découvrir certains aspects du mythe
transposé pour notre temps.
Seuls les grands récits se basant sur le monomythe révélé
par Joseph Campbell, ou repris et adapté pour le cinéma par
Christopher Vogler, qui travaille chez Disney, peuvent conduire
à la création d’un mythe postmoderne à la manière de ceux de
l’antiquité… cependant, ils demeurent très rares.
En effet, les histoires fictives qui racontent l’évolution et le voyage
d’un héros, avec toutes les étapes que nous avons précédemment
décrites, ne sont pas courantes, bien que nous puissions encore en
trouver quelques-unes.
Rappelons ce que ces récits doivent contenir pour mériter le

« titre » de voyage du héros :
Pour être complètes, ces histoires doivent raconter l’aventure d’un
jeune homme ou d’une jeune fille, qui, suite à des circonstances
incroyables ou extraordinaires, se voit confier une mission qui lui
paraît, de prime abord, impossible. Le futur héros peut alors se dire :
« C’est gentil d’avoir pensé à moi, mais vous avez dû vous tromper
de personne… parce que, justement, je ne suis personne ! »
Il est essentiel d’assister aux doutes du futur héros, car son éducation
dans le monde ordinaire ne l’a pas préparé à ce qu’il doit vivre. Notre
société en est un exemple flagrant : elle ne répond pas aux questions
existentielles, n’enseigne même pas aux jeunes comment devenir
adultes, ni aux adultes à cultiver la sagesse dont ils pourraient, arrivés
en fin de vie, faire profiter les jeunes (la société les met à la retraite !
Preuve d’un système débile et manquant, justement, de sagesse !).
En résumé, la société de notre temps ne nous apprend rien de ce
que l’individu devrait impérativement connaître pour maîtriser sa
destinée :
aa Où nous apprend-on à vivre de belles relations amoureuses ?
(La psychologie en est totalement incapable, car ignorante du
94
fonctionnement humain, puisqu’elle confond la sexualité avec

l’amour !)
aa Où nous apprend-on à atteindre nos buts en maîtrisant les
Lois de la manifestation ?
aa Où nous apprend-on à libérer pleinement notre créativité et à
réaliser notre idéal en donnant du sens à notre existence ?
Nulle part, dans le monde ordinaire, matérialiste et consumériste.

On nous apprend à devenir un bon « petit soldat » de la société
consumériste, qui mène une vie familiale monotone, avec un travail
obligatoire et sans intérêt, dans l’unique but de consommer et se
divertir, tout en faisant attention aux terroristes et aux pandémies !
De nombreux romans et films de science-fiction ont décrit ce type
de civilisation où l’individu est manipulé, tout en ayant l’impres-
sion qu’il est « heureux » d’être comme « tout-le-monde », dans
un monde profane sans odeur ni saveur, contrôlé par une techno-
logie omniprésente : « Ah, mais, oui, c’est pour votre sécurité ! »
Faut-il être idiot pour avaler cela ! Ou s’être totalement laissé
dépersonnaliser et déshumaniser. L’être humain normal n’est
alors plus vraiment humain : il est devenu un consommateur, un
« moins qu’humain » !
Revenons à notre apprenti héros, dont la première tâche consiste

justement à se détacher de la matrice, c’est-à-dire ce monde ordi-
naire qui l’emprisonne, afin d’entamer son voyage héroïque où il
va se révéler à lui-même.
Après quelques hésitations ou refus, souvent générés par ses
peurs, il se lance dans cette aventure, car il y ressent un « appel »
tellement vibrant qu’il a l’impression qu’il ne peut pas y résister.
Ensuite, il rencontre son mentor ou son guide qui va lui apprendre
tout ce dont il a besoin pour réussir sa quête. Grâce à cette aide,
il va pouvoir acquérir de nouvelles forces et capacités, décou-
vrir son véritable potentiel, et devenir apte à franchir les épreuves
95
qui l’attendent. La série télé Les Chroniques de Shannara (2016)

d’Alfred Gough et Miles Millar, adaptée du roman best-seller de
Terry Brooks Les pierres elfiques de Shannara (1982), montre
bien ces étapes que le jeune Wil expérimente (vues au chapitre
précédent). Vous trouverez également ces étapes dans le nouvel
épisode de Star Wars – Le Réveil de la Force (2015), avec son
héroïne Rey qui expérimente le voyage du héros de belle manière.
Son réalisateur, le surdoué J.J. Abrams, connaît certainement la
manière de raconter ce type d’histoire, selon Joseph Campbell
et Christopher Vogler (conseiller chez Disney !). D’ailleurs, la
superbe scène finale, entre le mentor Luke Skywalker (le mar-
cheur du ciel = l’Ange ?!) et la future disciple Rey en témoigne !
Une fois que l’apprenti héros se lance dans sa quête, après avoir
acquis plus de force et de maturité, il se confronte à des puissances
maléfiques ou démoniaques qu’il doit combattre. Ces ennemis
représentent certaines zones subconscientes que l’apprenti héros
doit apprendre à maîtriser en lui. Personne ne naît parfait !
Nous avons tous une part de nous qui se cache sous la surface de
notre conscience et qui cherche à nous dévier du chemin que nous
choisissons : c’est ce que nous appelons « l’égo » ou le faux moi
ou encore l’usurpateur, car il veut saisir les rênes de notre desti-
née. Or, un apprenti héros n’est pas une « poule mouillée » ! Dans
sa quête, il doit prendre conscience de ces forces négatives, afin
de les transformer en bien : c’est une évolution de l’esprit pour un
progrès sans fin vers la Lumière, l’Amour et la Vérité qui libère.
C’est un résumé de l’évolution spirituelle.
Qu’est-ce que l’évolution spirituelle ?
C’est un voyage héroïque, un long processus au travers

duquel l’esprit humain apprend qui il est, ce qu’il peut faire
96
sur cette terre, découvrant qu’il est un être unique avec une
mission précise, et qu’il fait partie intégrante de l’huma-
nité et de la nature : son évolution ou sa progression en tant
qu’esprit contribue à l’évolution globale de la nature et de
l’humanité, car nous sommes tous interdépendants.
Cette évolution spirituelle ou cette quête héroïque, telle
qu’elle peut être vécue aujourd’hui en Occident, n’a rien à
voir avec une quelconque religion (ni même avec la psycho-
logie qui, parfois, essaie de la « singer » !).
En effet, une religion repose sur des dogmes, c’est-à-dire des
croyances que ses fidèles doivent accepter et pratiquer telles
quelles.
En revanche, l’évolution spirituelle ou le voyage du héros,
est une quête ne dépendant d’aucune croyance ni d’aucun
dogme : l’apprenti héros y découvre ce qu’il est en bien, et ce
qu’il doit transformer en lui par la pratique, par l’expérience
libre et engagée, sur un chemin d’amour et d’espérance.
Dans le cadre d’une voie spirituelle authentique, comme dans
le voyage héroïque, l’apprenti n’a besoin d’aucune croyance,
ni de dogme à avaler sans réfléchir.
Dans ce genre de quête, l’aspirant à l’héroïsme développe sa
pensée et son libre arbitre, afin de prendre ses décisions par
lui-même, sans l’influence de qui que ce soit.
Alors que la société actuelle, la matrice, fonctionne comme une secte,

en cherchant constamment à manipuler « ses » consommateurs, en les
influençant, par l’intermédiaire de la publicité et des grands médias
officiels, qui rabâchent toujours les mêmes choses pour faire peur, et
obliger les gens à certains actes sans leur laisser la possibilité d’y réflé-
chir, la quête héroïque ou spirituelle repose quant à elle entièrement sur
le libre arbitre de l’individu, c’est-à-dire sur ses propres choix.
En effet, l’aventure héroïque ne peut réussir que si l’aspirant ou
apprenti héros décide de chaque étape par lui-même, en pleine
97
conscience, sans aucune influence extérieure. Si ce n’était pas le

cas, alors l’aventure ne se produirait pas.
Que le lecteur comprenne bien que c’est la volonté libre de l’as-
pirant qui déclenche le sentier spirituel ou le voyage du héros, sur
lequel notre apprenti va cheminer.
Nous attirons ce que nous pensons, comme toutes les traditions
l’ont démontré. Si vous voulez évoluer, grandir en amour et en
sagesse, et donner de vous-même, alors c’est parce que vous vous
y serez engagé librement que cela provoquera des défis et des
épreuves qui vous permettront de grandir et d’évoluer.
En réalité, ce principe de l’évolution ou de la quête du héros est
éminemment sage : c’est la rencontre de votre potentiel intérieur,
en tant qu’esprit, avec le monde spirituel (votre Ange gardien, et
éventuellement une autre entité spirituelle, plus votre Âme céleste
ou Moi supérieur, ainsi que votre mentor ou guide), et tout cela
mis en forme par des forces karmiques ou universelles, à l’œuvre
dans les deux mondes.
Dans cette rencontre entre le visible et l’invisible se trace un sen-
tier d’évolution qui est le vôtre, et qui est parfaitement adapté à
vous, parce que c’est « vous » qui l’avez choisi avec votre libre
arbitre. Tant que vous ne l’avez pas choisi, rien ne se produit.
C’est vous qui en provoquez la naissance !
C’est la raison pour laquelle de nombreuses traditions spirituelles
traduisent cela par cette sentence : « Quand l’élève est prêt, le
maître apparaît ! ».
Cela signifie que, lorsque vous êtes prêt et que vous le demandez,
vous entrez sur un sentier spirituel, ou vous entamez un voyage
héroïque parce que « vous » le décidez de par l’expression de
votre libre arbitre. Et comme tout cela est sage, vous n’expéri-
menterez pas le chemin de votre voisin, mais celui qui vous est
propre, celui qui est pleinement adapté à qui vous êtes de toute
éternité.
Il existe autant de chemins que d’aspirants !
98
Bien sûr, nous savons bien que ce qui vient d’être écrit ci-dessus
ne peut être pleinement saisi et apprécié que par les individus qui
pratiquent déjà ce type de travail intérieur. Si ce n’est pas encore
le cas, alors vous douterez forcément de ce qui vient d’être expli-
qué ici. Mais, peut-être pouvez-vous, au moins, vous demander :
« Qui doute en moi ? » et « À qui cela profite-t-il ? ».
« Si tout repose sur notre libre arbitre et nos choix conscients,
alors à quoi peut bien servir le guide ou le mentor ? se demande
le lecteur. Est-il vraiment nécessaire ? »
Dans une société comme la nôtre, où nous sommes constamment
manipulés, nous comprenons que le lecteur soit devenu méfiant
(la matrice l’y encourage énormément ! Pourquoi ? Car plus les
gens sont méfiants, et moins ils seront solidaires : ceci revient
donc à les isoler et à les affaiblir !). C’est très dommage, mais
c’est un constat que chacun peut faire, surtout dans les grandes
villes occidentales.
Il en résulte que beaucoup d’Occidentaux qui veulent bien s’in-
téresser à l’évolution de l’esprit ou au voyage héroïque, se disent
qu’ils n’ont besoin de personne (ni guide, ni mentor), et qu’ils
peuvent évoluer seuls !
C’est l’illusion de l’individualisme et de la méfiance !
Faisons preuve d’un peu de bon sens…

Le guide ou le mentor est autant nécessaire que lorsque vous vou-
lez apprendre à conduire et que vous avez besoin d’un moniteur
pour vous l’enseigner.
L’accès au monde spirituel (ou monde invisible), dans lequel
l’apprenti héros expérimente en grande partie sa quête, ses
épreuves, ses combats et ses victoires, est dangereux car, dans la
société ordinaire, personne ne nous explique comment y pénétrer.
Ni la science, qui ne s’y intéresse pas, ni la psychologie, qui ne
le connaît pas, ne peut rien pour l’apprenti héros. Or, il ne peut
99
exister de quête véritable sans franchissement du seuil. Le seuil

est l’entrée se situant entre le monde visible (le seul dont nous
sommes conscients à notre époque), et le monde invisible (qui
comprend de multiples niveaux). Pour franchir ce seuil, l’apprenti
héros a besoin d’un expert, d’un guide ou mentor, qui l’entraînera
à le franchir en toute sécurité.
Le rôle du guide ou mentor n’a rien à voir avec l’enseignement de
dogmes ou de croyances, mais plutôt avec des méthodes précises
et des enseignements sur le monde invisible, et comment y accé-
der de manière juste et en sécurité.
Ainsi, la rencontre du guide ou mentor est indispensable, car l’ap-
prenti héros a besoin d’être instruit dans l’art d’accéder au monde
extraordinaire de l’aventure (ou monde invisible).
Mais, quel est le véritable travail du guide ou mentor ?
Il ne dira pas à l’aspirant ce qu’il doit faire dans son évolution, car
il ne va nullement le prendre en charge, ni le porter sur son dos,
et encore moins le sauver : le voyage héroïque n’est ni la matrice,
ni une religion.
Retenez que l’être humain ordinaire ou normal cherche un sau-

veur, car il ne veut pas être responsable de sa vie ou de sa destinée.
L’apprenti héros apprend à se sauver lui-même. Il expérimente
l’Acte 1 du voyage héroïque. C’est avec l’Acte 2 qu’il arrive à se
sauver et devient un réel héros.
Et le guide ou mentor, ou encore le superhéros, contribue à sauver
l’humanité, mais pas un individu en particulier. C’est le résultat
de l’Acte 3.
Le travail d’un guide ou superhéros consiste à donner des méthodes

pratiques à l’apprenti, afin qu’il apprenne à méditer (notez bien
que les vraies méthodes de méditation, celles qui « marchent »
vraiment, celles qui sont initiatiques, ne se trouvent pas dans les
livres : elles sont enseignées oralement !), car c’est le premier but
100
de la méditation : permettre l’accès conscient au monde spirituel,

c’est-à-dire le monde invisible de l’esprit. La méditation n’a pas
pour but de se relaxer ou d’être mieux dans sa peau, ni de mieux
respirer. Elle peut certes apporter ces avantages au pratiquant, de
surcroît, mais ce ne sont que de minuscules privilèges par rapport
à ce qu’elle offre à l’apprenti héros !
Que signifie « se sauver soi-même » ?
Cela consiste à vaincre ses faiblesses et à révéler son poten-

tiel de bien dans le monde.
Chercher un sauveur, a contrario, veut dire refuser d’être soi-
même, de donner à autrui (sauf à sa famille et ses proches,
éventuellement), d’être responsable de ses actes, d’assumer
sa destinée, et toujours chercher à se faire prendre en charge,
etc. En définitive, c’est renier son humanité et abandonner son
pouvoir décisionnel à autrui ou à un pouvoir extérieur à soi !
Dans l’antiquité, l’être humain était guidé par les dieux, c’est-
à-dire par des entités spirituelles (Anges, Archanges). Depuis la
Renaissance, après des étapes que nous ne mentionnerons pas
cette fois, l’être humain « antique » a subi une profonde trans-
formation et l’homme « moderne » est né. Nous en voyons la
trace dans l’histoire avec cette époque de la Renaissance (XVe et
XVIe siècles) qui vit la naissance de ce nouvel être.
D’un point de vue spirituel, cela signifie que, depuis cette période,
l’être humain n’est plus guidé directement par le monde spirituel.
C’est son libre arbitre qui doit le guider. Et pour cela, l’individu doit le
cultiver intensément. Il doit apprendre à décider seul de ses actions, et
les assumer ensuite, ce qui lui permettra de s’en ressentir responsable.
Nous avons affaire à un véritable être humain de notre temps,
lorsque nous avons sous les yeux un individu qui prend ses déci-
101
sions sans aucune influence extérieure, qui en assume les consé-

quences, qui se sent responsable de ses actions, qui réfléchit avant
d’agir, car il veut agir le bien dans le monde, qui se soucie d’au-
trui et de la nature, et qui fait preuve de créativité dans sa vie à
différents niveaux.
Un tel individu se retrouve forcément, tôt ou tard, dans un chemi-
nement spirituel ou un voyage héroïque, car il est le prototype de
l’être humain évolué de notre temps.
C’est quelqu’un qui se sauve lui-même.
Un tel individu deviendra un apprenti héros et il rencontrera un
guide ou un mentor, c’est-à-dire un superhéros, qui lui donnera
des méthodes pour accéder au monde spirituel et vivre sa quête.
Bien évidemment, un superhéros n’enseignera jamais depuis son
propre vécu : ce sont les charlatans qui font cela ! C’est le genre :
« Faites comme moi ! ».
Or il existe autant de chemins que d’aspirants, avons-nous écrit
plus haut !
Ne suivez jamais quelqu’un qui vous propose de « faire comme
lui », parce que vous n’êtes pas « lui » !
Un véritable superhéros ou guide ou mentor, vous donnera les
moyens de vivre « votre » quête et non la sienne : sa sagesse ou
sa connaissance n’est pas individuelle mais universelle ! C’est la
raison pour laquelle il n’enseigne jamais depuis son propre vécu,
mais, connaissant les lois de l’évolution universelle, il enseigne
selon le fonctionnement de l’être humain. Les méthodes ou ensei-
gnements qu’il dispense sont universels et ne reflètent pas sa
propre évolution. En réalité, ce qu’il transmet est le résultat de
son accès au monde spirituel, et de la maîtrise de cet accès, où il
est allé puiser les connaissances universelles concernant l’évolu-
tion actuelle de l’être humain.
Ensuite, son travail consiste à mettre en forme ce qu’il est allé
chercher « là-haut », afin qu’il s’adapte à tous les aspirants poten-
tiels qui lui seront envoyés.
102
Au final, ce qu’il donnera à chaque apprenti héros se colorera de

la nature même de l’aspirant et de son type de quête.
Bien sûr, il existe de grandes forces que tout aspirant ou apprenti
héros rencontre, comme l’Amour, la Lumière, la Force, la
Vérité et la Liberté, mais chaque aspirant les expérimentera à
sa manière.
C’est ce paradoxe qu’il faut saisir : l’évolution est universelle
ou collective, mais chaque apprenti héros parcourt le chemin de
manière très individualisée. Chacun dispose d’un sentier par-
faitement adapté à lui-même, et pourtant les étapes du voyage
héroïque sont les mêmes pour tous.
L’expert ou le superhéros saura reconnaître, avec précision, où
vous en êtes, grâce à ses connaissances universelles, bien que
votre évolution ne ressemble à aucune autre.
Il pourra également vous connaître bien mieux que vous-même,
tout en ne sachant pas ce que vous allez faire prochainement, car
ceci dépend de votre libre arbitre, donc de vos propres choix.
Les gens prévisibles sont ceux qui n’utilisent pas leur libre arbitre.
Pour ceux qui utilisent leur libre arbitre, qui avancent sur leur
chemin spirituel, il est possible de savoir où ils en sont et quelle
sera leur prochaine étape, mais nul ne peut prédire leurs pro-
chains choix.
En définitive, un guide ou un superhéros est une sorte de grand
frère ou de conseiller qui connaît bien le chemin dans son inté-
gralité, pour l’avoir lui-même parcouru.
Il ne pourra pas faire le travail à votre place, mais il vous en
donnera les moyens concrets. Ensuite, selon ce que vous expé-
rimenterez, il pourra vous conseiller pour vous empêcher de
perdre du temps dans des voies de garage, mais il ne pourra pas
vous « sauver » des épreuves qui vous attendent !
C’est une collaboration fraternelle qui devrait s’instaurer
entre l’apprenti héros et son mentor et dont la fondation est la
confiance.
103
Les superhéros
et le principe du “miroir”
Les superhéros sont apparus dans les comics aux États-Unis dans
les années 30/40, dans des temps troublés où les populations man-
quaient d’espérance.
L’espérance a été le premier « fruit » apporté par les super
héros comme Superman (né en 1932 sous la plume de l’écrivain
américain Jerry Siegel et du dessinateur Joe Shuster. Ce super
héros contribuera largement au développement du comic book),
ou Wonder Woman (née en 1941, créée par William Moulton
Marston), ou encore Batman (né en 1939, créé par Bob Kane et
Bill Finger). Tous les trois appartiennent à l’univers créatif de DC
Comics.
Superman est certainement le superhéros le plus connu dans

le monde, car il est demeuré populaire depuis plus de quatre-
vingts ans ! Il est le modèle des superhéros qui font rêver, avec
tous ses superpouvoirs : il représente bien le sauveur.
Sa mission originelle sécrète un caractère spirituel et universel :
Superman est le fils envoyé sur Terre par son père pour sauver
l’humanité, en utilisant le potentiel surhumain offert par le Soleil.
Or, le Christ, Dieu le Fils, a été envoyé par le Père sur la Terre
pour sauver l’humanité, et lui permettre de continuer son évo-
lution. Le Christ est venu du Soleil où Il « résidait » avant Son
Incarnation.
Étrange coïncidence, n’est-ce pas ?!
Nous faisons référence ici non pas au côté religieux du Christ, mais
à sa dimension universelle et cosmique, qui n’a rien à voir avec une
religion : c’est Dieu qui s’est auto défié en s’incarnant dans le corps
d’un homme, afin de mieux comprendre Sa Création !
Le Christ transcende toutes les religions et toutes les formes de
spiritualité.
104
Il est le modèle de tous et il n’appartient à personne.

Il est l’archétype de tous les superhéros : c’est ce que Superman
montre, que ses auteurs en soient conscients ou non !
Et Superman se révèle dans toute sa grandeur de superhéros dans
le magnifique film du metteur en scène inspiré Zack Snyder inti-
tulé Batman V Superman – L’Aube de la Justice (2016). En effet,
dans ce film Superman évoque le Christ, Dieu le Fils, Lui-même,
aux côtés de Batman symbolisant l’être humain luttant pour évo-
luer, et Wonder Woman représentant les anciens dieux et déesses
(les Anges) venant prêter main-forte à l’humain dans son combat
contre les forces du mal !
Un film qui a beaucoup fait réagir, ce qui est normal, vu le puis-
sant message qu’il véhicule : levons-nous et combattons les
forces ténébreuses qui nous mènent en esclavage, à cause de la
science athée (excellente prestation de l’acteur Jesse Eisenberg en
Lex Luthor, le scientifique quelque peu « ado » attardé et rebelle,
qui apporte la destruction dans le monde… comme les scienti-
fiques l’ont fait avec la bombe atomique et autres inventions ter-
rifiantes !). Et le sacrifice final de Superman mérite une analyse
minutieuse, afin d’en comprendre tous les rouages…
Rappelez-vous que tous les superpouvoirs de Superman, ou des

autres superhéros, sont ceux que le Christ a montrés à Ses dis-
ciples après Sa Résurrection (nous y reviendrons au chapitre 8).
Le rôle de Superman est de témoigner de la grandeur de l’être
humain et de montrer le Bien absolu et les idéaux auxquels tout
humain devrait aspirer. Tous ceux qui soulignent des défauts ou des
erreurs commises par celui qui est également appelé « l’homme
d’acier » n’ont rien compris au personnage, comme le souligne le
scénariste américain de comics Joe Kelly : « … à mon avis, on a le
droit d’avoir UN personnage qui nous serve d’étoile polaire. Qui
représente le bien. Celui vers lequel on aspire. (…). Batman peut
refléter la société et ses travers, la colère des uns et des autres. Mais
105
Superman peut être meilleur que ça, être au-dessus de la mêlée !

(…). Superman représente un idéal de bien et je ne crois pas qu’on
ait le droit d’abandonner cet idéal… Il n’y a rien de naïf ou de bête
à ça, on a besoin d’avoir des idéaux et des modèles qui les repré-
sentent ! Encore une fois, il s’agit d’UN seul personnage qui repré-
sente l’espoir dans sa forme la plus pure. » (cf. son interview com-
plète dans le magazine Comic Box N°98 – janvier-février 2016).
Qu’est-ce que le principe du « miroir » ?

Ce que nous appelons « miroir » est une méthode ayant pour but
de nous aider à interpréter les messages de la vie, au travers de
toutes les situations que nous expérimentons.
La plupart du temps, lorsqu’une personne vit une situation dra-
matique, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle a l’impres-
sion que c’est injuste, qu’elle n’a pas mérité cela, etc.
Lorsque vous disposez de certaines connaissances universelles,
vous savez que le hasard n’existe pas : il n’est qu’un mot pour
masquer notre ignorance !
Et justement, raisonner selon le principe du « miroir » nous per-
met de nous débarrasser de notre ignorance et de saisir les mes-
sages de la vie.
En effet, le hasard n’existant pas, cela signifie que tout ce qui
nous arrive a sa raison d’être. Et mieux encore : tout ce qui nous
arrive est bienveillant.
Attention ! Que le lecteur comprenne bien : le mot « bienveil-
lant » est très précis, d’un point de vue spirituel. Il ne signifie
pas l’arrivée de quelque chose de sympathique ou de plaisant. Il
signifie précisément « vouloir le bien », c’est-à-dire une volonté
dont le but est le vrai bien.
D’un point de vue universel, l’être humain interprète les situa-
tions de sa vie selon deux critères :
1. Elles sont « sympas », car il considère que ce qu’il a vécu était
satisfaisant et plaisant.
106
2. Elles ne sont « pas sympas », car il considère que la situation a

été déplaisante, qu’elle lui a procuré de la souffrance.
L’être humain ordinaire fonctionne ainsi.

C’est le principe très limitatif du « j’aime » ou « j’aime pas », que
vous voyez dans tous les magazines officiels, ou encore le style
« je suis pour » ou « je suis contre ».
Ce principe réducteur et duel « positif-négatif » empêche d’ac-
céder à la vérité, et c’est la raison pour laquelle les gens y sont
« enfermés » par ceux qui dirigent la matrice.
Un apprenti héros doit faire mieux que de penser de manière

duelle.
Il doit s’élever au-dessus de cette dualité sentimentale « j’aime »
ou « j’aime pas », afin de rencontrer la bienveillance, cette force
qui veille à ce que le vrai bien puisse advenir (sens du mot
« aventure »).
La bienveillance ne s’occupe ni des émotions ni des sentiments.
Elle œuvre pour le Bien absolu, celui qui se situe au-dessus de la
dualité énoncée.
En effet, vous pouvez vivre une situation difficile que vous allez
juger éprouvante, et la mettre illico dans la case « j’aime pas » ou
négative. Et puis, quelque mois après, grâce aux leçons tirées de
cette expérience, tout d’abord déplaisante, vous allez réussir un
projet. Alors, finalement : expérience négative ou positive ?
Une autre fois, vous allez vivre une situation que vous allez
cataloguer positive ou « j’aime », avec un compagnon ou une
compagne incroyable. Et puis, quelques mois après, ce même
partenaire si formidable va vous trahir et vous voler ! Alors, fina-
lement : expérience positive ou négative ?
Vous n’arriverez jamais à saisir les messages de la vie en rai-
sonnant dans la dualité « positif-négatif » : il vous faut passer à
l’étage supérieur, à savoir la « pensée trinitaire ».
107
Imaginez un triangle équilatéral. Au sommet, vous écrivez « bien-

veillance » ; en bas à gauche, vous notez « positif », et en bas à
droite, vous notez « négatif ».
C’est la base du principe du « miroir » et de ce que nous appelons
la pensée trinitaire (ou en forme de triangle).
Tout ce qui vous arrive, en lien avec votre karma, votre destinée,
ou appelez cela comme vous voulez, est bienveillant : en effet,
les situations ou épreuves de votre vie ont pour but de vous faire
grandir en sagesse et amour, vous faire évoluer, vous aider à vous
révéler dans la lumière, etc.
Mais, la bienveillance en question est universelle et transcendante
à vos moyens habituels de réflexion et de fonctionnement.
Votre éducation et la société par la suite vous apprennent à voir
le monde et votre vie selon la ligne de flottaison « positif-néga-
tif »… et vous ne pensez jamais à lever la tête. Avec notre société
matérialiste, nous avons plutôt tendance à toujours regarder vers
le sol !
Mais, si vous vous mettez à considérer la position de la bien-
veillance tout là-haut, alors tout change : votre vision de la vie
s’agrandit, vous prenez de la hauteur, vous dédramatisez plus
facilement, et vous commencez à jouer avec la vie.
Dans chaque situation, vous lui demandez : « Quel est ton mes-
sage dans cette situation ? ». Et vous regardez depuis le point de
vue de la bienveillance.
Et la vie vous répondra…
De ce point de vue, que nous montrent les superhéros ?

Leurs actions, leurs comportements, leurs superpouvoirs, sont des
« signes », des symboles, c’est-à-dire des messages révélant le
fonctionnement de l’être humain.
Les superhéros nous montrent des qualités, des capacités, des ver-
tus, qui demeurent en chaque être humain et que nous devrions
avoir envie de réveiller pour les manifester dans notre vie.
108
En étudiant les superhéros, au travers des comics, des films, des

romans ou des séries télé, il est possible de les voir agir toute la
grandeur de l’humain.
Les « meilleurs » des superhéros, c’est-à-dire ceux qui ont été créés,
ou qui sont recréés pour les plus anciens, sont ceux qui émanent
d’auteurs inspirés délivrant un message pour l’humanité de notre
temps… tout comme les auteurs antiques avec les mythes.
Nous l’avons déjà esquissé avec Superman qui a eu comme modèle
le plus grand qui soit : le Christ, Dieu qui s’est fait homme !
Superman est un superhéros très populaire, une figure centrale
et incontournable de la culture populaire. Parfois, certains le
trouvent difficilement atteignable, car il est extraterrestre et dis-
pose de nombreux superpouvoirs.
Les fans de superhéros préfèrent souvent Batman, car lui est
humain, il n’a aucun superpouvoir, et il est donc plus aisé de
s’identifier à lui. C’est compréhensible. Malgré tout, nous pour-
rions imaginer que Batman représente une première étape qui doit
nous conduire un jour vers Superman, qui symbolise, en quelque
sorte, un niveau supérieur de réalisation de l’humain, symbolisé
par le déploiement de tous les superpouvoirs.
Du côté féminin, nous avons Wonder Woman qui, comme son
nom l’indique, représente l’idéal de la femme. Cette superhéroïne,
bien que n’étant pas extraterrestre, dispose quasiment des mêmes
superpouvoirs que Superman : c’est normal, car nous pouvons
accéder au plus haut niveau de l’évolution humaine que l’on soit
un homme ou une femme.
Wonder Woman dispose d’une particularité fascinante avec son
lasso « spécial » qui lui permet, lorsqu’elle en entoure quelqu’un,
de lui faire dire toute la vérité. C’est un superpouvoir qui fait
d’elle une sorte de Déesse de la Vérité, comme Athéna, à laquelle
elle ressemble beaucoup.
Cette superhéroïne s’adresse aux jeunes femmes de la trentaine
et plus.
109
Nous trouvons également son complémentaire, pour les plus

jeunes, avec Supergirl (née en 1958, créée par Otto Binder et Curt
Swan).
Cette jeune fille est la cousine de Superman. Comme son nom
l’indique, c’est une « girl », c’est-à-dire une fille : elle s’adresse
donc aux jeunes adultes de la vingtaine et aux jeunes filles. En
général, elle se situe au début de la vingtaine (comme dans la
série Supergirl de CBS en 2015, dont la saison 2 sera diffusée par
The CW).
Elle vit, généralement, le passage d’une jeune à l’âge adulte.
Dans les comics les plus récents (la série New 52 de DC Comics),
on trouve un arc narratif intéressant où Supergirl, n’arrivant pas
à maîtriser ses crises de colère, devient une Red Lantern. Petit à
petit, grâce à un mentor qui a perçu en elle sa compassion et sa
force intérieure pouvant tout transformer, elle chemine et apprend
à se maîtriser. Au final, alors qu’il semble impossible de quit-
ter les rangs des Red Lantern, Kara/Supergirl y arrive, car son
amour-compassion lui a permis de transformer son agressivité.
Cela correspond tout à fait à une phase de la jeunesse, sans avoir
besoin de la super force de Supergirl, où la maîtrise de soi est
essentielle pour un jeune devenant adulte. Cette histoire est cap-
tivante et bien adaptée pour les jeunes adultes, avec de belles
valeurs.
Notez que Superman, sa cousine Supergirl et son amie Wonder
Woman appartiennent tous les trois à la même catégorie de super
héros : ceux qui disposent de tous les superpouvoirs !
N’oublions pas Power Girl qui est une sorte de clone de Supergirl
et qui vient d’un univers parallèle Terre 2. Elle dispose des mêmes
superpouvoirs que son modèle originel !
Nous avons vu également que Batman n’en a aucun, tout comme

Arrow de la série de The CW (ou Green Arrow dans les comics)
ou Black Widow (la Veuve Noire) et Daredevil de chez Marvel.
110
Beaucoup d’autres superhéros n’en ont qu’un, mais généralement

spectaculaire : le Flash des comics (ou de la série télé de The
CW), Spider-man, la Sorcière Rouge (Scarlet Witch), Buffy ou
Jessica Jones (deux, en fait), par exemple.
Certains en ont un seul, mais il leur permet beaucoup de choses,
presque autant que les superhéros qui en ont plusieurs : c’est le cas
de Green Lantern, avec sa bague « magique », ou de Witchblade,
avec son gant tout aussi magique !
Notez l’intérêt de Green Lantern dont la bague contient une puis-
sante énergie volontaire « magique » que l’élu devenu un Green
Lantern doit apprendre à maîtriser avec sa pensée créatrice. Or,
l’association de la pensée créatrice avec la volonté maîtrisée est
la base de l’évolution spirituelle à l’occidentale de notre temps !
Notez également que, tout comme chez Witchblade ou encore
Stargirl (ceinture et bâton cosmiques), ce sont des objets magiques
qui leur donnent des superpouvoirs.
D’un point de vue spirituel et héroïque, nous considérons qu’un

superhéros qui ne dispose d’aucun superpouvoir, mais qui réalise
de grandes choses, montre un certain niveau d’évolution de l’être
humain. Nous pensons à Batman qui révèle le meilleur de l’hu-
main, comme, par exemple, dans l’époustouflante trilogie ciné
de Christopher Nolan (notamment le troisième opus The Dark
Knight Rises, où le superhéros déchu se recrée entièrement par sa
force intérieure, en s’extrayant du puits qui le retenait prisonnier,
et devient ainsi encore plus fort ! Difficile de faire mieux !).
Un superhéros qui dispose d’un seul superpouvoir (voire deux),
montre un certain point de vue sur l’évolution, à la fois un peu plus
réducteur qu’un Batman, qui est davantage un « généraliste » de
l’évolution ; en même temps, ce superhéros pousse une qualité ou
une capacité à son meilleur, au niveau le plus élevé, pour en faire
un superpouvoir. Nous pensons alors à Flash. Nous dirons qu'il
est moins fort que Batman sur l’ensemble de ses capacités ; en
111
revanche, en se connaissant bien il devient quasiment invincible

dans un certain domaine : celui de son superpouvoir qui, dans son
cas, est la super vitesse.
Certains superhéros, tout en n’ayant qu’un seul superpouvoir,
fonctionnent en équipe, comme les X-Men, révélant la fraternité
du futur.
Ceux dont le superpouvoir donne accès à une multitude de capa-
cités comme Green Lantern, montrent le développement à l’infini
d’un certain potentiel de l’humain (comme la pensée créatrice du
futur).
Enfin, il nous reste la catégorie des superhéros qui disposent de
tous les superpouvoirs (ou quasiment), et qui sont les plus rares,
tels Superman, Wonder Woman ou Supergirl. Ces superhéros
nous révèlent le plus haut niveau d’évolution possible pour l’être
humain. Nous pouvons même imaginer l’être humain du futur,
devenu plus qu’humain, un être angélique du Nouveau Monde ?!
Dans notre roman, Kaya Dove 1 – Messagère du Futur, nous
avons voulu présenter une superhéroïne qui développe quasiment
tous les superpouvoirs, hérités de son mentor Manikaël, afin de
montrer l’être humain du futur.
Dans ce récit héroïque, les superpouvoirs de Kaya Dove ne sont
pas dus au fait qu’elle soit extraterrestre, ni à un accident scien-
tifique : ils sont le résultat de son évolution dans un monde futur
(dans presque mille ans !).
Et que dire de certains superhéros qui accomplissent leurs mis-

sions grâce à la technologie, tel Iron Man ou le Cyborg, de chez
Marvel, par exemple. Si nous prenons Iron Man, c’est un être
humain qui, bien que relativement ordinaire dans son compor-
tement, vit intérieurement une quête du bien qui l’amène à se
transcender. Cela montre le meilleur de la science, où le scien-
tifique est prêt à payer de sa personne pour se mettre au service
de l’humanité, après diverses phases où il renonce, petit à petit, à
112
sa personnalité superficielle pour devenir un superhéros. Nous en

trouvons un autre exemple, chez DC Comics, avec Atom.
Il est essentiel de voir les superhéros en tant que facettes de
l’être humain, « miroirs » de toutes les possibilités de réalisation
humaine pour notre temps et pour le futur.
Le modèle
Les enfants imitent les adultes. En effet, pour les petits, le princi-
pal moyen d’apprentissage est l’imitation.
L’enfant se modèle, en priorité, sur ses parents, d’où la grande
responsabilité de ceux-ci dans l’éducation de leur progéniture !
Mais, il se modèle également sur ses éducateurs, et principale-
ment sur celui (ou ceux) qui lui fera la plus grande impression.
Étant donné que l’enfant perçoit le monde comme étant bienveil-
lant, et qu’il est incapable de savoir ce qui est bien ou mal, il se
modèlera aussi bien sur des parents moraux que sur des procréa-
teurs immoraux.
C’est entre 7 et 14 ans, que l’enfant commence à saisir les notions
du bien et du mal en se modelant sur un personnage qui représente
pour lui l’autorité, un enseignant, par exemple (que cet individu soit
moral ou immoral – cf. notre ouvrage Maîtrisez votre Destinée).
Ensuite, son caractère se forme sur ces bases héritées dans sa
petite enfance en imitant son entourage.
Puis, l’imitation s’arrête.
Ou du moins, elle devrait s’arrêter. C’est justement le passage de
l’adolescence qui doit se charger de cet arrêt de l’imitation. L’ado
devient un rebelle et il ne veut plus imiter personne, car il a soif
de liberté, soif de créer sa propre vie. Mais, à notre époque, ceci
se passe rarement bien… Et il est difficile pour un adolescent de
devenir un adulte, d’où l’importance de découvrir le principe du
modèle.
113
En effet, alors qu’il est tout à fait naturel et bienveillant qu’un

enfant imite pour apprendre la vie, il est, en revanche, tout à fait
malsain qu’un adulte en imite un autre (ou le copie). Entre les
deux, c’est ici qu’intervient le modèle.
Malgré tout, à l’âge adulte, il existe un processus subconscient,

dont le fonctionnement est mal perçu par la science ou la psycho-
logie, mais très bien connu dans les enseignements spirituels, et
qui s’appelle : l’identification.
Pour un adulte, le meilleur moyen d’apprendre et d’évoluer, est
par le processus de l’identification.
Le principe de l’identification constitue la base de l’évolution spi-
rituelle ou du parcours du héros. Il est nécessaire à l’évolution et
tout aussi capital pour l’adolescent, afin qu’il devienne adulte.
Nous pourrions même affirmer que seuls les adolescents qui ont
su s’identifier à un modèle sont devenus de véritables adultes.
Bien évidemment, ce processus est subconscient.
Mais, si nous nous rappelons notre jeunesse, et la manière dont
nous sommes devenus adultes, nous trouverons certainement
une personne qui a joué un rôle capital. Il est possible que nous
ayons rencontré cette personne ou, bien au contraire, que c’était
un modèle inconnu directement, voire un grand être ne vivant pas
à notre époque.
Nous pouvons en déduire alors :
Si l’identification est indispensable pour devenir un véritable

adulte, est-ce que les superhéros pourraient jouer ce rôle de
modèles ?
Oui. C’est, en effet, le rôle majeur des superhéros !
De tout temps, les mythes ont présenté des superhéros qui
accomplissaient une destinée extraordinaire, c’est-à-dire en
114
dehors du monde ordinaire. Ils inspiraient les jeunes de leur

époque qui se modelaient sur eux. Aujourd’hui, il n’existe
plus de mythes « officiels ».
En revanche, nous trouvons des romans, des comics, des
films et des séries télé qui racontent les vies et missions de
superhéros.
Peuvent-ils aider les jeunes à passer à l’âge adulte ? Oui.
Peuvent-ils inspirer des adultes, en les aidant à se transcender ?
Oui.
Comment trouver son modèle ?

Devant la pléthore actuelle de superhéros ayant envahi l’industrie
du divertissement, il apparaît essentiel d’avoir un minimum de
discernement pour réaliser le bon choix.
Le lecteur pourrait facilement croire que les jeunes sont particuliè-
rement désavantagés sur ce point, puisqu’il est vrai que le discer-
nement ne se développe normalement qu’à partir de la trentaine.
En réalité, c’est plutôt le contraire qui est vrai : étant donné que le
principe même de l’identification est subconscient, nous pensons
que les jeunes peuvent trouver leur modèle assez aisément, car ils
se sentiront irrésistiblement attirés par un superhéros en particu-
lier, sans que leur tête n’intellectualise trop (comme c’est le cas
pour les adultes).
Bien sûr, la société actuelle a créé quantité de faux modèles, avec
toutes les « stars » du divertissement qui ne valent pas le quart de
l’intérêt qui leur est porté !
Ces faux modèles sont de véritables pièges ambulants !
Mais, une fois que le jeune aura compris qu’il doit trouver son
modèle parmi les superhéros, et non parmi les chanteurs, sportifs
ou acteurs de sa vie quotidienne, il ne mettra pas longtemps à le
dénicher de son repaire.
Afin d’y arriver, il est quasi certain que le jeune doit faire
confiance à son subconscient, et à son Ange qui veille sur lui et
115
fera tout pour le conduire vers la rencontre d’un superhéros qui

lui convient au mieux.
Pour découvrir son modèle de superhéros, voici les quelques
« critères » que nous pouvons donner :
aa Choisir un superhéros du même sexe que soi, car cela facilite
l’identification ;
aa Choisir un superhéros qui nous touche tout particulièrement
depuis qu’on l’a découvert ;
aa Choisir un superhéros parce que son « univers » (le cadre de
sa vie dans lequel il évolue) nous captive, ou que son superpou-
voir est un véritable « rêve » pour soi ;
aa Choisir un superhéros qui nous « ressemble » d’une manière
ou une autre (qualité, capacité, centre d’intérêt, âge, style de vie,
entourage ressemblant, un costume qui nous attire, etc.).
Pour le reste de l’identification au modèle, nous vous invitons au

chapitre suivant, où nous vous en présentons tous les aspects.
Le phénomène “cosplay”
Le phénomène du « cosplay » est presque aussi vieux que les super

héros eux-mêmes. Mais il a fallu attendre l’année 1984 pour qu’il
prenne de l’importance et trouve son nom qui vient de la contrac-
tion de deux mots anglais : « costume » et « play ». Le terme a été
inventé par un journaliste japonais, Nobuyuki Takahashi.
Cela peut se traduire ainsi : « jouer à porter le costume de son
superhéros favori ».
Depuis, grâce notamment à Internet, le phénomène cosplay s’est
répandu dans le monde, surtout au Japon et aux États-Unis, ainsi
que dans certains pays d’Europe, dont la France.
116
En quoi cela consiste-t-il ?

Il s’agit d’acheter ou de se confectionner un costume qui res-
semble le plus possible à celui de son superhéros favori.
Depuis quelques années, le cosplay s’est considérablement
développé, en parallèle avec l’expansion de l’héroïsme.
Aujourd’hui des photographes professionnels shootent des
top-modèles en tenue de Wonder Woman, ou Supergirl, ou
encore Black Widow.
C’est devenu un phénomène de société !
Nous y voyons une riche créativité avec des mondes de
science-fiction ou de fantasy, associée à la beauté et à
l’héroïsme.
Et ceci nous ramène au besoin d’identification dont nous par-
lions plus haut. En effet, lorsque nous nous identifions à un
superhéros, nous cherchons des moyens pour lui ressembler.
Or, porter des vêtements ou une tenue qui correspond à la
sienne peut accentuer ce principe de l’identification.
Bien évidemment, dans le monde du cosplay nous ne sommes pas

certains que leurs pratiquants en soient conscients. Mais, ce serait
bien qu’ils en prennent conscience et qu’ils ne vivent pas seule-
ment leur passion pour un superhéros de manière divertissante,
mais également pour accentuer une identification qu’ils cherchent
encore subconsciemment.
Ainsi, le phénomène cosplay peut devenir une bonne habitude ou
une méthode, pour mieux s’identifier à son superhéros favori, en
enfilant une tenue qui nous le rappelle et en jouant une scène de sa
« vie », comme vous le verrez dans le prochain chapitre…
117
Chapitre
Ils appellent ! Miroirs d’éveil pour tout aspirant et son devenir,

Les Superhéros, modèles aux maints visages et divins potentiels,
Lui révèlent son voyage des possibles, guidé par le mentor fraternel,
Qu’en libre guerrier vive, et voie le monde extraordinaire advenir !

Chapitre
Vivre
avec son Modèle
N ous avons compris au chapitre précédent, l’importance de

l’identification au modèle, les superhéros étant les meilleurs
modèles qui soient pour évoluer !
Entrons maintenant dans la réalité pratique et ludique de cette
identification, telle qu’elle peut se vivre aujourd’hui.
Le modèle et son contexte
Si notre choix se porte sur un superhéros en particulier, dans le but

de le prendre pour modèle, c’est parce que nous aimons l’attitude
dont il fait preuve, et ceci nous attire. Cette attitude est la nature
même de ce héros, mais elle dépend également de son contexte
de vie, ainsi que des situations qui influencent son mode de pen-
sée, jusqu’à former son caractère, ses choix et ses actions. De ce
fait, afin d’apprendre du héros ou de l’héroïne que nous avons
choisi(e), son entourage et son contexte de vie sont à prendre en
compte dans notre analyse et observation.
119
Un superhéros est indissociable de son mode de vie : ainsi, pour

bien le comprendre dans un premier temps, il ne faut pas sépa-
rer les deux, ni même changer l’univers dans lequel il vit. Sinon,
nous laissons le lecteur se rendre compte par lui-même : si vous
transportez Thor dans le vaisseau spatial de Battlestar Galactica,
Lara Croft en mission chez le Dr Who, Spartacus à la place de
Néo de Matrix, Tris/Béatrice Prior dans Fringe, Sarah d’Orphan
Black en Wonder Woman, que deviennent-ils ?! C’est une perte
incroyable de repères !
Une situation dans un vaisseau spatial ne présente pas les mêmes
contraintes ni les mêmes conditions qu’une autre dans le domaine
de l’espionnage, ou d’une aventure amoureuse, ou d’une histoire
au IIIe siècle, ou encore d’une entreprise scientifique. Les héros
n’auraient pas vécu les mêmes épreuves, impliquant telle et telle
obligation, avec telle solution à leur disposition. Leurs décisions
et leurs actions auraient été nettement différentes, n’ayant pas
vécu le même passé, avec les mêmes leçons tirées, les réussites
ou les échecs qui influencent leurs attitudes.
Alors, même si des ressemblances humaines permettent certaines
similitudes dans les comportements, outre la différence des his-
toires, nous ne vous recommandons pas de séparer votre modèle
de son mode de vie particulier.
C’est l’ensemble de votre héros incluant son univers qui présente
une facette de vous-même, une facette de l’être humain : dans un
premier temps, il est donc important de l’étudier tel quel, comme
une unité.
Dans un deuxième temps, une fois que vous le connaîtrez suf-
fisamment bien, vous pourrez le sortir de son contexte, afin de
savoir ce qu’il ferait ou non dans telle ou telle nouvelle situa-
tion. Et si les deux éléments – identité du superhéros et nouveau
contexte – sont trop différents et ne peuvent coïncider correcte-
ment, vous vous chercherez tout simplement un autre héros pour
correspondre à ce nouvel univers.
120
Chapitre Vivre avec son modèle
Notez qu’un superhéros peut représenter une ou deux facettes de

vous-même, selon son histoire, mais si vous reconnaissez disposer
vous-même de plus d’une ou deux facettes de l’humain – quatre
ou cinq qualités majeures, par exemple, voire davantage – il n’est
en rien interdit d’avoir plusieurs modèles, et donc plusieurs uni-
vers pour vous façonner, autant que vous le souhaitez ! C’est ce
que nous verrons plus loin.
Le sentier de votre superhéros n’est pas qu’une simple histoire :

c’est avant tout un symbole d’espérance et une voie à suivre.
Vous avez de l’admiration pour ce héros ?
Alors respectez le chemin qu’il vous montre,
car il est capable de vous mener là où vous voulez aller.
Exploration
et observation du modèle
Vous vous demandez quel superhéros choisir pour modèle ? Ce

doit être une blague, car vous le connaissez déjà ! À moins de
n’avoir absolument aucun divertissement dans votre vie, sinon
vous avez forcément déjà fait votre choix !
C’est celui qui vous aimante, celui sur lequel vous revenez régu-
lièrement, car c’est votre héros ou votre histoire de prédilection…
Mais, ce n’est pas comme s’il s’agissait d’être amoureux, et que
cet état doive être réciproque ! Ici, vous êtes attiré par cette his-
toire, et vous allez forcément en vouloir davantage ; par exemple,
vous espérez vivement qu’il existe différentes versions de ce
héros et/ou son histoire, et vous cherchez : le film, le livre, le
cd, les images, les jeux, etc. ; vous allez même regarder ou relire
plusieurs fois les mêmes passages, 2, 3, 10 fois, ou encore porter
des habits ou des objets en correspondance !! N’est-ce pas ? Ne
cherchez pas plus loin, c’est bien celui-là !
121
Vous en avez plusieurs, dites-vous ?! Eh bien, d’ici la fin du cha-

pitre, vous devriez en savoir suffisamment pour choisir celui qui
vous convient le mieux actuellement. Tout en sachant qu’en avoir
plusieurs n’est pas incompatible avec tout ce qui sera abordé dans
ces pages, ce n’est pas un problème en soi.
Vous avez choisi votre superhéros, ou votre superhéroïne, ce per-

sonnage qui vous stimule, vous fascine, et vous lui vouez beau-
coup d’admiration. Nous sommes d’accord, vous êtes un peu
exalté, mais ravi et fier de votre modèle ! Et vous voulez en savoir
plus sur lui, ce qui vous amène à rechercher plus d’informations.
Et, presque naturellement, vous allez commencer à l’observer.
Nous pouvons dire « naturellement », car en vous intéressant
à lui, vous cherchez à assimiler ce qu’il représente, et en vous
remémorant le personnage, vous absorbez qui il est, sans être for-
cément conscient de ce que vous cherchez en lui.
De façon consciente, nous appellerons cela la phase de l’explora-
tion à l’observation.
L’exploration consiste à rassembler un maximum d’informa-

tions sur le superhéros, à enquêter pour tout savoir de lui : vous
entrez dans une inspection de chaque partie de ce qu’il est, de son
histoire, de son univers.
L’observation de votre héros revient à comprendre son compor-
tement : pourquoi réagit-il ainsi ? Comment en est-il arrivé là ?
Quels sont ses points forts ?...
En enquêtant plus en profondeur sur votre personnage, vous vous
rendez mieux compte des forces principales qui ressortent chez
lui, et celles qui vous attirent plus particulièrement. Pour analyser
le personnage, vous aurez forcément des questions, tout autant
que vous trouverez des réponses. Ceci dit, plus vous affinerez la
précision de vos réponses, mieux vous le comprendrez et plus
vous entrerez en adéquation avec lui.
122
Tout cela est un jeu de questions et de précisions, pour une étude

complète de votre superhéros !
Vous pouvez procéder de différentes manières : en partant d’une
vue globale de l’histoire, qui en donne généralement l’ambiance,
ou en partant du vécu passé de votre personnage, ou d’une situa-
tion en particulier, un moment impressionnant ou épique, etc.
Nous pouvons prendre l’exemple de la force, car dans les quali-

ficatifs des héros, il est inévitable que « la force » vienne en tête
de liste des superpouvoirs ! « Que la force soit avec toi » ! (cf.
Star Wars).
Pourtant, les raisons qui nous amènent à dire : « J’adore ce héros
parce qu’il est fort », peuvent être très différentes à chacun. Et
c’est justement dans l’étude de votre modèle, avec une bonne
dose de questionnements, que vous pourrez définir pourquoi ce
personnage est fort.
Par exemple :
aa D’où vient sa force ?
aa Où la puise-t-il en lui ?
aa Comment qualifier sa force ?
aa Comment se démarque-t-elle dans son comportement ?
aa Où et quand ressort-elle le plus ?
aa Quel est l’aspect majeur qui définit cette force ?
Nous arrivons alors à des interprétations possibles sur la force,

comme dans les exemples suivants :
Nous avons des superhéros tels Batman ou Daredevil qui sont
très forts ! La force de Batman vient notamment d’un grand
entraînement, une grande et persévérante préparation. Celle de
Daredevil pourrait venir de la grande stabilité et de l’assiduité
qu’il a acquise.
La force est encore différente chez Constantine, qui la tient de sa
magie occulte et de son aplomb légendaire !
123
Il pourrait y avoir encore celle de Spider-man, qui la puise dans sa

foi et ses certitudes face à ses responsabilités.
Et c’est encore autre chez Flash dont l’enthousiasme, l’optimisme
et la confiance envers ses partenaires lui assurent sa force.
Dans les personnages féminins, nous avons Jessica Jones et
Supergirl qui démontrent une force physique due à leur super-
pouvoir. Cependant, même si elles ne possédaient pas cette super
force, elles pourraient tout de même toujours être qualifiées par
la force, car celle-ci n’est pas uniquement physique. La force de
Supergirl provient de son énergie inépuisable et de sa détermi-
nation, car elle ne s’arrête jamais tant qu’elle n’a pas terminé :
sa super-force en est l’extériorisation. Quant à Jessica Jones, sa
compassion et son empathie lui donnent bien plus de force qu’elle
ne veut le laisser paraître.
Soulignons le cas des héroïnes comme Danaerys Thargaryen
(Game of Thrones) ou Katniss Everdeen (Hunger Games), qui a
priori ne sont pas particulièrement fortes à la base ; pour autant,
elles le sont bel et bien ! En effet, une jeune femme capable d’en-
traîner avec elle des centaines, voire des milliers de personnes
est forcément puissante ! Cette force est due, au minimum, à leur
grande détermination et à leur puissante aura de leader !
Ainsi, vous pouvez détailler les capacités de votre modèle en par-

tant d’une vue globale sur l’ambiance, l’histoire, le personnage
et les principales qualités, remarquables chez lui. Vous pouvez
préciser toutes celles que vous lui trouvez.
Mais attention, il s’agit de votre propre interprétation et non de
celle du voisin ou de votre ami. Discuter à plusieurs d’un héros et
en avoir différents avis est réjouissant, essentiel pour l’enrichis-
sement, et stimulant pour pratiquer l’héroïsme. Mais pour l’étude
de votre modèle, seul compte votre propre observation, et ce, sans
point de vue extérieur. Le regard des autres sur le personnage sera
forcément différent – de peu à très différent ! – de votre propre
124
impression, vos propres ressentis. Alors il est important que vous

ayez votre avis individuel, qu’il soit bien assuré en vous, avant
d’inclure celui des autres.
L’identification ne fonctionne que par rapport à vos propres res-
sentis, à votre vécu : chacun est différent.
Au cours de cette première approche, vous êtes toujours dans un

état d’émerveillement, d’admiration pour votre modèle, et même
davantage qu’avant vos toutes premières réflexions, car vous le
connaissez désormais un peu mieux. Vous vous rendez compte
à quel point – incontestablement – ce personnage est extraordi-
naire ! Vous pesez les qualités dont il fait preuve et qu’il a déve-
loppées, et vous respectez cela. Votre admiration peut être plus
forte encore, grâce à ce respect. Vous pesez la valeur de ce qu’il
représente, et ceci vous donne encore plus envie de le prendre
pour modèle, puisque maintenant vous voyez davantage ce qui
vous a aimanté chez ce superhéros. Bref : « Il est vraiment vrai-
ment génial ! »
Afin d’aller plus loin dans votre exploration, il est important de

détailler plusieurs situations passées du héros, vécues au sein de
son univers, ainsi que des situations précises, tel qu’évoqué plus
haut. Cela vous permettra d’entrer davantage dans la compréhen-
sion du personnage.
Pour y arriver, il vous faut préciser certains points d’interrogation
sur son attitude, ce qui vous interpelle, voire des aspects incom-
pris sur son comportement, son caractère.
Ou alors, dans l’idée que vous pouvez tout à fait comprendre
et envisager une telle réaction chez lui, mais il vous faut en
connaître la raison. Ainsi, une fois que vous avez nommé les dif-
férents points d’interpellations, vous recherchez dans son passé
les épreuves qu’il a traversées, ou les conditions qu’il a vécues,
les rencontres bonnes et mauvaises qu’il a faites, les éléments,
125
lois et limites physiques ou psychiques qu’il a rencontrées. Vous

ressortez tout ce qui pourrait expliquer cette attitude-là.
Prenons quelques exemples :
Pourquoi la Veuve Noire déteste-t-elle avoir des dettes et

rendre des comptes à quelqu’un ? Pourquoi Jon Snow (Game
of Thrones) préfère-t-il revenir au mur par allégeance, plu-
tôt que de partir vivre avec sa petite amie Ingrid ? Pourquoi
Witchblade exige-t-elle d’obtenir toutes les réponses sur tout ?
Ah oui, c’est vrai, elle a toujours vécu dans une ambiance
de flics ! Pourquoi d’Artagnan n’accepte-t-il pas de tuer
un prisonnier alors que son roi Louis XIII le lui demande ?
Pourquoi Nikita s’interdit-elle d’avoir des relations amicales
ou amoureuses ? Ben, c’est interdit dans l’espionnage, et
s’attacher à une personne est synonyme de mise en danger
pour elle. Pourquoi Ichabod Crane, de Sleepy Hollow n’ar-
rive-t-il pas à s’adapter à la modernité du XXIe siècle ? En
plus d’être très attaché à son passé, il ne voit absolument
aucun intérêt à s’installer dans ce nouveau mode de vie, si
absurde ! Pourquoi Charlie Matheson de Révolution est-elle
surprotectrice avec son frère ? Ou encore, pourquoi préfère-
t-elle être avec son oncle plutôt que sa mère ?
L’avantage avec un modèle pris dans la catégorie des super

héros, c’est que vous êtes certain de trouver des réponses à vos
recherches, car si l’auteur n’expliquait pas les attitudes de ses
personnages, ce serait un gros manquement de sa part ! Ce serait
même un moyen vous révélant que vous avez affaire à un auteur
peu inspiré.
C’est l’une des différences, comparé à un modèle choisi parmi
des personnages illustres ayant réellement existé, où la recons-
126
truction de sa vie peut, parfois, être incomplète, voire mystérieuse

ou erronée. Avec le choix d’un superhéros, vous ne devriez pas
rencontrer ce problème, à partir du moment où l’auteur a suf-
fisamment développé son personnage principal (parfois, il faut
faire preuve d’un peu de patience, car tout ne peut pas être révélé
d’un coup !).
L’autre avantage, c’est justement qu’à notre époque, avec le déve-
loppement du divertissement, une seule histoire comprend géné-
ralement plusieurs tomes, voire plusieurs interprétations, créant
autour du personnage tout un contexte qui lui est propre, et dans
lequel il est facile de se plonger.
De grandes légendes mythiques peuvent également refaire sur-
face, ou des héros célèbres qui ont déjà attiré bien des foules,
reviennent régulièrement, tels des Hercule, Persée, Athéna,
Artémis, Ulysse, Atalante, Achille, etc. Leurs mythes sont moder-
nisés, actualisés par de bons scénarios, entretenant l’essence de ce
qu’ils représentent.
Bien sûr, il est nécessaire de faire un tri, car certains rajouts
s’éloignent trop des valeurs du personnage. C’est ce qui arrive
parfois aussi, avec des superhéros connus depuis longtemps, et
dont certains récits dévient du personnage pour en présenter une
version négative ou maléfique, assez « tendance » ces derniers
temps, mais qui dénigre les belles valeurs originelles du super
héros en question.
Ne vous laissez pas séduire par ce côté « obscur » que certains
scénaristes ne maîtrisent pas du tout, mais qui dévalorise certains
superhéros ne méritant pas ce traitement, tel Superman trans-
formé en « monstre » Doomsday ! Dans ces types d’histoires,
c’est juste une question de combler un trou, vendre, faire « durer
le plaisir », mais on n’y trouve plus un sens approprié et sincère
au sujet du superhéros, comme certains reboot au cinéma avec
par exemple Spider-man, alors que la trilogie de Sam Raimi était
excellente ! Parfois, tout est inversé et diffamatoire, ou encore
127
ridicule ; il arrive même que cette version ne colle tellement pas

avec le personnage, que l’on n’y croit pas du tout ! Dans un tel
cas, vous pouvez boycotter catégoriquement certains passages,
qu’ils soient courts ou longs.
Pour continuer dans la connaissance et la proximité avec votre

modèle, vous pouvez faire des recherches plus approfondies sur
l’univers dans lequel il évolue. Cela vous renseigne davantage
sur les conditions, les règles et les contraintes de son milieu de
vie. C’est surtout très profitable s’il s’agit d’un secteur ou d’une
époque que vous-même ne connaissez pas bien. Il peut s’agir
d’espace-temporel, d’espionnage, d’informatique, de féerique, de
militaire, de mystique et d’ésotérique, de vampirisme, de super-
pouvoirs, de médecines, de vaisseau spatial, de samouraïs, de
combats et d’armes, de virtuel, de politique et de justice, d’histo-
rique, de mythologique, de royauté, de peuples, de pays, de cli-
mat, de magie, de matrice, de prison ou d’esclavage, etc.
Vous pouvez persévérer sur ce type de recherches, car c’est très
intéressant d’acquérir certaines connaissances, aussi bien sur
les sciences occultes que sur le fonctionnement véridique de la
société : cela permet de mieux saisir le message que veut faire
passer l’auteur au travers de son récit. Ou au contraire, cela per-
met de vous rendre compte qu’il a fait une erreur ! Oups ! Dans
ce cas, vous pouvez passer à autre chose sans vous attarder, ou
rectifier ce passage d’après vos connaissances, s’il est très impor-
tant pour vous.
Ensuite, vous pouvez également cibler une scène particulière

dans l’aventure de votre superhéros, et vous replacez tous les élé-
ments qui la composent :
1. D’une part, le personnage dans son état d’être du moment,
incluant donc ses événements récents, avec des questions du
style : A-t-il obtenu une réussite ? A-t-il perdu quelqu’un ?
128
Est-il en danger, lui ou un de ses alliés ? A-t-il été blessé ?

A-t-il eu une information inattendue ? Ou regrette-il quelque
chose ? Etc.
2. D’autre part, son passé et ses conditions de vie, que vous avez
déjà recherchés, et les personnes qui lui font face (amis ou
alliés, ennemis, amoureux(se), traîtres…). En replaçant ainsi
le contexte, son entourage, ses émotions, vous en arrivez à
apprendre ce que votre héros pense, ce qu’il ressent et pour-
quoi. Vous pouvez alors comprendre et suivre les choix ou les
gestes qu’il fait à cet instant précis.
aa Que vit Thomas face à Teresa dans Le Labyrinthe – La

Terre Brûlée ?
aa Que se passe-t-il pour Skye/Daisy à l’intérieur du Temple
quand ils sont face à l’obélisque dans l’épisode 10 de la saison
2 des Agents du S.H.I.E.L.D. ?
aa Que ressent Finn de Star Wars VII – Le Réveil de la Force
quand il choisit de rester combattre plutôt que de fuir le plus
loin possible ?
aa Que pense Clary Fray concernant son ami Simon dans la
saison 1 de Shadowhunters, dans l’épisode 8 ?
aa Que vit Arrow envers et avec le Capitaine Quentin Lance à
la fin de l’épisode 4 de la Saison 4 ?
aa Que traverse Amberle Elessedil à l’épreuve de l’Ellcrys
dans l’épisode 4 de la saison 1 de la série Les Chroniques de
Shannara ?
Une fois que vous y êtes, vous n’êtes plus uniquement dans l’ad-
miration de votre héros : votre ressenti est plus profond. Vous
le comprenez vraiment, ses choix et ses dilemmes, ses réussites
et ses souffrances. Entre deux êtres humains, cette expérience
s’appellerait de l’empathie ; mais ici, nous appellerons cela sim-
plement de l’appréciation. Vous comprenez suffisamment votre
129
superhéros, pour savoir qui il est, ce qu’il fait et où il va. Vous

pouvez estimer tout cela en vous, avec profondeur, et vous appré-
ciez ce qu’il évoque.
C’est alors que vous entrez dans une acceptation profonde que
ce héros, ou cette héroïne, vous modèle. Vous comprenez mieux
pourquoi vous l’avez choisi, et vous accueillez davantage la voie
qui s’ouvre à vous, la voie qu’il vous propose. Si ce héros est
pleinement adapté pour vous en tant que modèle, vous ressentez
la motivation à entrer dans ce qu’il vous tend, tel un « miroir »
d’une part de vous-même.
Vous conservez votre émerveillement. Moins émotionnelle, votre
admiration est toujours présente, comme une certaine intrigue de
fond à l’égard de ce personnage : « Mais, tout de même…, com-
ment fait-il ? »
De l’adaptation à la métamorphose
Suite au temps passé à l’exploration de votre héros, aux scènes

dans lesquelles vous vous êtes immergé, vous entrez de plus en
plus en adéquation avec le personnage, et vous vous l’appropriez.
Vous vous identifiez à lui.
Après avoir analysé une scène en détail, afin de comprendre ses
choix et ses gestes, vous n’êtes plus très loin de plonger dans la
scène, en vous mettant à la place de votre superhéros. Ne nous
dites pas que vous ne l’avez jamais fait !!? C’est bien le but du
divertissement.
Et de notre côté, nous en arrivons au but de cet ouvrage : nous
mettre à la place des superhéros et superhéroïnes pour
transformer notre vie.
Le côté fan et extraverti de l’émerveillement du début s’est
transformé progressivement en assimilation profonde, grâce aux
recherches réalisées. Et maintenant vous êtes prêt à entrer dans
130
le personnage, à vivre ce qu’il propose pour apprendre de son

expérience.
Se mettre à la place de votre modèle, ne signifie pas uniquement
rêver, vous imaginer faire comme lui et être victorieux, etc. Bien
sûr vous allez le faire, mais ici, il s’agit surtout de vous impli-
quer ! Ce n’est pas juste dans la tête, c’est volontaire.
En replaçant tout le contexte déjà détaillé de la situation, vous
vous mettez à la place de votre personnage, et, d’une part, vous
reproduisez ses attitudes et actions, et d’autre part, vous vous
demandez comment vous auriez véritablement réagi à sa place…
Eh oui :
aa Quelle aurait été votre réaction ?
aa Quels auraient été vos pensées, vos sentiments ?
aa Qu’auriez-vous décidé et fait à sa place ? Et pourquoi ?
aa Dans quelles conditions auriez-vous pu faire cela ?
aa Et sous quelles conditions n’auriez-vous pas pu ?
aa Qu’auriez-vous refusé ou accepté ?
aa Quelles sont vos limites ?
aa Si vous aviez pu faire autrement qu’auriez-vous fait ? Etc.
Qu’auriez-vous fait à la place de Spider-man face à l’homme de sable ?

Qu’auriez-vous fait à la place de Clarke dans The 100 vis-à-vis de
son ami dans l’épisode 8 de la saison 2 ?
Et pour Jace Wayland de Shadowhunters, qu’auriez-vous fait à sa
place face à son père dans l’épisode 11 de la saison 1 ?
Qu’auriez-vous fait à la place de Nikita dans la saison 3, avec
Michael à la fin de l’épisode 7 ?
Comment auriez-vous réagi aux portes du Paradis à la place de
Marco Polo, dans la Saison 1, épisode 5 ?
Qu’auriez-vous fait à la place d’Evey Hammond face à ses peurs
dans V for Vendetta ?
Et à la place de Captain America face à son ami retrouvé Bucky
Barnes, transformé en ennemi, le Soldat de l’Hiver ?
131
Comment auriez-vous vécu votre captivité devant Kylo Ren, à

la place de Rey, ainsi que leur combat plus loin dans le film Star
Wars VII ?
Et qu’auriez-vous fait à la place de Riley Blue et Will Gorski à la
fin du dernier épisode de la saison 1 de Sense8 ?
Oui, bien sûr, vous vous dites que vous ne vous retrouverez cer-
tainement jamais dans des situations telles que celles que vivent
les superhéros, car dans le domaine du divertissement il faut du
sensationnel et de l’explosif ! Mais, le fait de plonger dans les
expériences extraordinaires des superhéros, vous fait vivre, de
manière symbolique ou analogique, des situations qui sont por-
teuses de forces, de qualités ou de capacités que vous n’auriez
jamais rencontrées sans cela.
Et ces expériences révèlent des forces spécifiques en vous, des
potentiels à explorer et à révéler !
Elles apportent de la connaissance sur vous-même ! Soulevant le
voile sur des forces et faiblesses, que vous auriez toujours igno-
rées. Vous mettez le doigt sur les dépassements que vous pouvez
vivre.
Cela marque également la différence, en termes de comporte-
ments, entre votre modèle et vous : vous savez ce qu’il vous reste
à développer, ou ce qu’il vous manque, en fonction du but de
transformation de soi que vous voulez atteindre. Bien sûr, vous
ne le ferez pas exactement comme votre modèle, mais les qualités
et capacités que vous aurez cernées grâce à lui, pourront se déve-
lopper en vous et dans votre vie réellement.
Votre discernement moral, ou éthique, ou vertueux, augmente

progressivement, grâce aux choix des personnages, au travers
d’un récit révélant toute la complexité de la nature humaine.
Bien entendu, vous pouvez assimiler des comportements visant
la moralité.
132
Ces expériences amplifient aussi le discernement sur vous-

même : ce qui vous semble juste ou non, vos refus ou accords, ce
que vous-même vous accepteriez ou non, et au nom de quoi, ce
que vous seriez prêt à faire ou non, et dans telles ou telles condi-
tions, ce que vous ne pourriez pas ou refuseriez catégoriquement.
Jusqu’où seriez-vous prêt à aller ?
Dans certains cas, vous pouvez tout à fait réaliser ce type d’ap-
propriation uniquement avec l’univers, sans un personnage en
particulier, vu que parfois ils sont nombreux, ou qu’ils meurent
très vite ! Donc, sans vous attacher à un héros en particulier, vous
vous placez dans l’univers que l’auteur propose, en revivant le
contexte sous différentes facettes, juste histoire d’en apprendre
plus sur vos réactions, de mieux discerner, ou encore d’avoir
d’autres points de vue humains.
Par exemple, des univers tels : Lost, Heroes, Game of Thrones,
Sense8, Terminator, Endgame, où sans vous focaliser sur un
personnage spécifiquement, vous pouvez vous placer dans le
contexte de l’histoire et vous questionner sur vos propres réac-
tions, impressions dues à ce mode de vie.
Ensuite, pour parachever l’accomplissement grâce à votre super

héros, nous arrivons à la phase la plus délicate de ce procédé : il
s’agit d’adapter votre modèle à votre propre vie, vous, votre réa-
lité… Vous faites le rapprochement avec vous, votre propre être,
et ce que vous voulez atteindre.
Au sujet du but à atteindre, nous ne parlons pas ici de projets
concrets (à ce sujet, vous pouvez lire plus en détail L’Aventure
Héroïque de Céline & Pierre Lassalle, ou relire le chapitre 4 de
cet ouvrage). Avec le processus du modèle, il est principalement
question de : qualités, forces, valeurs, états d’être, état d’es-
prit, états d’âme, vision de la vie, pensées, sentiments, volon-
tés, comportements, attitudes… En bref, nous parlons de l’être
133
humain et de ce qui se passe à l’intérieur de lui, comment il vit

les événements.
Tout le matériel, le concret qui concerne votre vie habituelle, où et
comment vous vivez, votre métier, n’est pas utilisé directement.
Vos choix de manifestations, suite aux transformations que vous
travaillez grâce au modèle, vous appartiennent complètement, et
c’est sans lien direct avec votre superhéros.
Par exemple : vous n’allez pas devenir un professeur parce que
vous travaillez à un potentiel d’X-Men, ni partir à la découverte
de pays inconnus pour vous, parce que vous êtes un conquérant
des Vikings, ni soulever des militants contre les magouilles du
gouvernement, parce que vous êtes devenu un Gardane de Lorien
Legacies, les aventures contées par Pittacus Lore.
Votre superhéros vous montre l’attitude à conquérir, et une voie qui

définit comment y arriver. Et c’est cette voie qui vous correspond.
C’est cette voie qui est l’élément de ressemblance avec votre modèle.
Cependant, votre manière d’atteindre vos buts sera différente de
ce que vous a appris votre superhéros, car vous ne vivez pas dans
le même monde que lui… et vous n’êtes pas lui ! Mais, c’est
le modèle que vous avez choisi, et qui imprègne votre vie de sa
« marque » ! Donc c’est bel et bien l’expérience du modèle telle
qu’elle nous intéresse.
Le rapprochement entre vous et votre modèle, peut se réaliser
grâce à une vue globale sur ses/vos qualités, son/votre caractère,
ses/vos faiblesses, son/votre vécu, ses/vos habitudes, ses/vos
expressions verbales, son/votre âge, etc. C’est la partie la plus
évidente, car ces ressemblances-ci peuvent être tout à fait vraies,
et parfois comiques ! Votre entourage peut même vous le signaler
avant même que vous ne le remarquiez !
Vous pouvez, bien entendu, adapter une scène précise et bien

ciblée à votre vie, selon ce qui vous intéresse en priorité. Dans
134
ce cas, l’idée est de décomposer la scène de tous ses éléments et

aspects, puis d’y transposer ceux de votre propre vie. Vous allez
devoir utiliser : votre étude préalablement faite, vos connais-
sances ou votre culture pour réaliser une interprétation selon
votre but, et enfin, vous-même, ou ce que vous connaissez de
vous actuellement.
Afin de connaître ce que tous les composants de cette scène
symbolisent, vous analysez les différents personnages présents,
ami, ennemi, allié, traître, figurant, amoureux, etc., incluant leurs
caractéristiques majeures. Quelles sont leurs natures : humain,
inhumain, lien de parenté, animal, démon, mixte, robotique,
angélique… ? Et quels sont leurs comportements, leurs buts : des-
tructeur, protecteur, marchandage, folie, passionné, ruse, fidèle,
paniqué, inconscient du tort accompli, etc. ? Et vous incluez les
objets de prédilection : armes, vêtements spéciaux, animaux de
compagnie, nature particulière, superpouvoirs, symboles, lan-
gage, toutes les « extensions » ou outils particuliers dont les per-
sonnages se servent, et de même, vous analysez leurs caractéris-
tiques, ce qu’ils représentent.
Puis vous devez leur donner une signification en rapport avec
vous et votre vie.
Dans cette scène, vous devenez votre modèle.
Les objets ou toutes les autres extensions de votre modèle
deviennent des parts de vous : ils symbolisent vos forces, ou vos
habitudes, vos qualités acquises ou en cours, des traits de caractère
que vous maîtrisez ou pas complètement, voire très difficilement.
Ce sont des états de votre nature actuelle, ou en train d’émerger.
Les autres personnages, avec leurs propres outils, sont égale-
ment des parts en vous, mais qui ne sont pas complètement vous
non plus ! Certains personnifient vos défauts, vos faiblesses,
vos erreurs, vos anciennes attitudes passées, votre égo. D’autres
représentent vos idéaux, votre but, vos forces à venir, un reflet
meilleur de vous-même, de votre futur, votre Moi Supérieur, ou
135
votre Ange, des personnes chères à votre cœur. D’autres repré-

sentent des attitudes versatiles, ou inapprivoisées, des parts en
voie de rédemption, ou que vous devez tolérer pour le moment.
Il arrive que ces personnages soient réellement des êtres de votre
entourage, des amis, des alliés, des adversaires, ou encore des
rencontres à venir. Mais, il ne vaut mieux pas trop s’y attacher, car
le reste du scénario peut ne pas correspondre à la suite de vos rela-
tions. Par exemple, vous pourriez facilement avoir envie d’adapter
le partenaire de votre superhéros à votre compagnon-compagne,
mais dans ce cas, choisissez votre modèle en conséquence, sinon
cela peut, parfois, être problématique ! Imaginez que dans le récit
de votre modèle, la relation avec son partenaire tourne mal, une
mort, une maladie incurable ou encore une trahison, etc., vous
vous sentirez désespéré, ne sachant pas comment continuer. Si
votre souhait est de suivre un modèle de couple, sachez à l’avance
une grande partie ou la totalité de leur histoire, qui vous intéresse,
afin d’être sûr que cela corresponde à ce que vous cherchez.
En dehors de ce choix, il vaut mieux que cela soit une situation

passagère, et ne pas trop focaliser sur une seule personne. Dans
tous les cas, ces personnages, incluant ou non des personnes
réelles de votre vie, reflètent toujours des parts en vous.
Enfin, vous recomposez la chronologie de la scène, en voyant le
déroulé progressif de chaque élément ou/et personnage. Le com-
portement de votre modèle jusqu’à l’accomplissement de sa réus-
site, vous tracez l’ordre de vos solutions pour que vous y parve-
niez également. Vous n’avez plus qu’à rassembler vos éléments
et agir la progression, avec un rapport intérieur-extérieur entre ce
que vous ressentez ou vivez et ce que vous agissez ou exprimez.
Prenons un exemple :
Chloé est une femme qui souhaiterait collaborer avec autrui. Mais
voilà, son impulsivité prend toujours le dessus, et cela sème plus
136
de zizanie qu’autre chose entre elle et ses amis ! Elle s’est alors
particulièrement intéressée à la superhéroïne Kaya Dove, dans
la scène du combat en plein vol avec Graf, dans le roman Kaya
Dove 1 – Messagère du Futur, chapitre 12.
Nous avons donc Chloé qui s’identifie à Kaya, sa superhéroïne.
Nous avons Graf, le démon-vampire, qui n’a rien d’humain, qui se
croit même supérieur à tous ces pitoyables bipèdes ; il ne s’intéresse
à cette race docile que pour l’asservir et se nourrir. Il s’agit, à n’en
point douter, d’une part égotique de Chloé, qui se croit tout permis,
sous le prétexte d’être meilleure, écrasant les autres au besoin. Et si
cette part égotique ne peut pas manipuler l’esprit de Chloé comme
elle l’entend, tel Graf qui a cherché à convertir Kaya, alors « tuer »
sa conscience est la solution. Et justement, Graf possède une dague
spéciale, qui tuerait Kaya définitivement – c’est une dague noire
rituélique – et qui peut aussi bien tuer Kaya que Graf… D’ailleurs,
Kaya la retourne finalement contre le démon…
Et puis nous avons les trois amis, alliés de Kaya la superhéroïne :
David, Jessie et Amber. Ils symbolisent les amis et collègues de
Chloé, qu’elle veut vraiment aider, et avec qui elle veut travailler
en harmonie. Mais au lieu de cela, ils sont jetés dans le vide, par sa
faute ! Ah, c’est bien le résultat de son impulsivité ! L’enthousiasme
de Chloé explose, elle fonce, se débarrasse des sujets et des gens
encombrants qui ralentissent le travail, et au final, elle se retrouve
toute seule à tout gérer ! Mais ils sont trois, et très différents les
uns des autres, peut-être qu’ils préciseraient des valeurs que Chloé
souhaite apporter dans son approche à autrui… Elle pense qu’Am-
ber serait son humour et son espérance, David serait son savoir et
son intelligence, quand à Jessie, il serait son amour des hommes ?
Euh…, il pourrait être plutôt son cœur sincère et aimant.
Hormis la dague du mal, il n’y a pas d’objet ou de symbole uti-
lisé. En revanche, toute la scène se passe dans les airs, incluant
le superpouvoir de voler. Cela pourrait figurer le céleste, ou la
pensée, ou une prise de recul, de hauteur sur l’extérieur, sur ce
137
qui se passe. La pensée convient à Chloé, car si Kaya use surtout

de coups de poing et de coups de pied avec force et rapidité : il
doit sûrement y avoir une correspondance entre sa propre pensée
et ses gestes, sa volonté qui s’ensuit…
Dans la scène choisie, Kaya est très rapide, elle concentre sa
force dans ses coups de poing et coups de pied, manque de perdre
conscience dans le combat, mais retourne la dague contre Graf et la
lui plante en pleine poitrine. Elle vole alors au secours de ses amis,
qu’elle accompagne un à un jusqu’à terre : Amber, Jessie puis David.
Chloé comprend que son impulsivité est une fuite pour ne pas être
avec les autres, et cela cache son orgueil, dirigeant son compor-
tement dans ses gestes intempestifs qui deviennent méprisants et
irrespectueux envers autrui. Si elle suit l’exemple de Kaya : grâce
à un recul de sa pensée claire et réfléchie (super vol), elle peut être
plus rapide (accélération du combat) que sa volonté, et avant que
celle-ci n’agisse, elle repère son orgueil et mépris, les repousse par
une volonté motivée et précise (coups de poing, pied, et vitesse),
sans perdre sa concentration (ne pas perdre conscience). Chloé
ne se laisse plus déborder par son égo ou son impulsivité qui lui
ferme son cœur (dague). Là, son propre cœur reste ouvert, elle
peut alors apporter ses valeurs (les amis) dans ses gestes et ses
actions (depuis les airs jusqu’à la terre), son humour, son amour
et ses connaissances et encore davantage, pour aider, soutenir ou
collaborer avec son entourage, en toute harmonie. Victoire !
Voici l’adaptation que Chloé s’est créée pour elle-même avec
cette scène.
Si la scène que vous travaillez est complexe à cause des éléments

qui la composent, ou si elle est un peu longue, vous pouvez tout à
fait écrire les différentes parties et la chronologie qui la constitue.
Vous y verrez plus clairement le fil conducteur, et il sera nette-
ment plus simple ensuite de transposer les éléments ou étapes de
votre propre vie que vous souhaitez éclairer.
138
Il peut être aussi nécessaire de relire, revoir plusieurs fois la scène,

afin de bien vous en imprégner, et d’être sûr de vous.
Dans cette appropriation du modèle au travers de scènes particu-

lières, dans le but de s’améliorer, nous recommandons aussi bien
des phases intérieures, telles que réflexions, imaginations, médi-
tations, que des phases extérieures, telles que des manifestations
dans les secteurs que vous souhaitez.
1. Dans les phases intérieures, vous pouvez reconstituer la

scène et vous vous imaginez à la place de votre modèle, agis-
sant ce qu’il ou elle réalise.
Puis, vous recommencez, en remplaçant tous les éléments de
l’histoire par vos propres éléments, et vous agissez de nouveau
comme votre modèle.
Concernant cette seconde version, vous pouvez en faire une
méditation. Nous tenons à accentuer l’importance de cette
phase de pratique méditative, surtout si nous voulons vraiment
nous débarrasser d’un mauvais comportement qui colle à la
peau, ou en développer un nouveau pas encore tout à fait saisi.
Pour notre exemple avec Chloé : elle peut se concentrer sur le
combat de Kaya et Graf, puis elle peut accentuer le sauvetage
de ses amis, en réfléchissant et méditant au « Comment puis-je
manifester mes valeurs vers autrui et mon but ? ».
C’est une grande aide précédant la concrétisation dans votre
vie. L’intensité du vécu intérieur donne de la force et de l’as-
surance dans le changement. Il faut bien vous concentrer sur la
part en vous qui vous dérange, et sur le bien que vous voulez
révéler. Quant à la scène de votre modèle, elle est le support et
la réalisation de votre victoire.
2. Dans les phases extérieures, vous pouvez vous mettre « dans

la peau » du personnage, grâce au style vestimentaire, aux
139
objets, qui lui correspondent ou encore à la musique, etc. Vous

pouvez aussi vous mettre au cosplay, avec photos ou vidéos.
Et il existe également des jeux de rôles grandeur nature. Le
plus poussé, sera d’apprendre une technique propre à votre
héros : une manière de combattre, par exemple, ou de manier
ses outils, un style d’écriture, etc.
Ce genre de mises en scène, en plus de vous divertir, vous permet
de vous sentir à l’aise dans ce personnage et de vous l’approprier
totalement.
De manière plus « sérieuse », vous aurez forcément un comporte-
ment nouveau dans votre vie : vous devenez différent ! Concernant
la manière que vous choisirez de le montrer, le manifester, l’expri-
mer, par vos gestes, vos paroles, votre écriture, dans un ou plu-
sieurs secteurs de votre vie, travail, relations, créativité, habitat…,
cela dépendra de vous, de vos choix et de votre but initial.
Vous pouvez choisir aussi un déroulé en plusieurs étapes dans l’his-

toire du héros, et l’adapter à votre vie. Et, libre à vous, bien entendu,
de prendre un scénario en entier, s’il forme un ensemble complet,
mais s’il n’est pas trop long tout de même, car cela mettra à l’épreuve
votre persévérance, votre patience, ainsi que votre mémoire !
Dans ce jeu des étapes, vous aurez obligatoirement besoin d’un
carnet de notes et d’un stylo. Et quant au but que vous visez, il
doit être bien clair pour vous !
Et vous allez tout simplement lister les différentes étapes que le
héros traverse. Vous pouvez vous aider des étapes des mythes et
de l’Aventure héroïque, afin de bien discerner la structuration
choisie par l’auteur, puis vous notez les grandes phases évolutives
que vous remarquez chez votre modèle. Cela vous donne une vue
d’ensemble : c’est le chemin sur lequel vous allez vous aventurer.
Ensuite, grâce à l’étude de base et au processus par rapport à une

scène, vous allez vous concentrer sur le début du voyage du héros.
140
Vous faites le lien avec votre vie actuelle, votre contexte présent,
afin de vous repérer dans ce commencement. Il se peut que vous
ayez déjà entamé la première phase de votre modèle.
Et vous vous concentrez aussi sur la fin : sans besoin d’une inter-
prétation en profondeur, vous devez viser et bien comprendre
votre but final. Vous devez ressentir que vous l’atteindrez ! C’est
très important, sinon inutile de commencer votre aventure.
À partir de là, vous progressez étape par étape, scène après scène,
telles que vous les avez précisées.
Vous analysez la première scène, comme vu plus haut, voire la seconde
(mais pas plus avant), selon où vous vous êtes situé dans ce début
d’aventure. Vous vous l’appropriez et vous la vivez complètement.
Quand vous avez l’impression que la fin de cette étape approche,
vous vous intéressez à la suivante. Vous vous plongez dedans,
relisant ou visionnant de nouveau la scène ; vous la décomposez
et l’adaptez à vous, d’après ce que vous venez de traverser.
Et ainsi de suite, vous avancez phase après phase, en ajustant les
étapes de votre superhéros à votre vécu actuel, les scènes prenant
au fur et à mesure un autre sens.
Enfin vous arrivez à la dernière phase : votre accomplissement est
réussi !
Vous vous demandez sûrement quelle sera la durée de chaque

étape, et de l’ensemble de l’aventure. Eh bien, il n’y a aucune
règle ! Le temps vécu dans une seule phase peut être de quelques
jours à plusieurs mois ; tout dépend de vous, de votre but, mais
aussi de l’importance dans l’intégration du bien, ainsi que vos
difficultés, vos refus ou votre souplesse à la remise en question.
Ceci dit, vous n’avez pas besoin d’aller trop vite, de tout inter-
préter tout de suite à l’avance, car de toute façon, vous ne savez
pas encore ce que vous allez traverser ! Alors allez-y progressive-
ment, et surtout qualitativement, tout en vous amusant ! Vous ne
remarquerez même pas le temps qui passe !
141
Prenons un exemple :
Aaron est un jeune homme qui a de l’ambition pour sa carrière
sportive. Pour réussir dans son domaine, on lui a toujours inculqué
la compétition, la loi de la jungle, où seul le plus fort peut gagner,
où « l’homme est un loup pour l’homme », alors ne lui faites jamais
confiance, puisqu’il ne fera que des manigances pour vous écraser.
Cependant Aaron veut croire à d’autres moyens de réussite, en plus
il s’est mis à la méditation et essaie d’avoir une régularité dans cette
pratique. Alors il est tiraillé par toutes sortes de points de vue, et
d’influences contraires qui sèment le trouble dans sa tête et sa vie.
Pour avoir un point de vue complètement différent de ce qu’il connaît,
il choisit le modèle de Matt Murdock alias Daredevil, et principalement
dans la saison 2, où justice & moralité sont un vrai dilemme pour le héros.
Bien que toute la saison traite de ce sujet, Aaron choisit de se
concentrer sur lui, à partir du moment où les perturbations fortes
se déclenchent, donc avec l’arrivée d’Elektra Natchios.
1. Alors que tout va au mieux avec ses amis et son travail, enfin
au vu de la vie que Daredevil mène, elle fait irruption dans sa
vie, pour y semer la pagaille ! Mais Matt fait son choix, et la
suit dans ses enquêtes. (Phase 1)
2. À partir de ce moment-là, l’absence de Matt dans le procès, la
déception de son meilleur ami Foggi Nelson, jusqu’au premier
différent avec Karen Page, révèlent les conséquences faisant
suite à sa décision. (Phase 2)
3. Il ne renonce pas pour autant à sa double vie, alors l’éloigne-
ment avec ses amis continue son œuvre, et bien que toutes
les situations lui échappent complètement, il donne sa pleine
confiance à Elektra. (Phase 3)
4. Mais les ruptures se produisent inévitablement, Daredevil perd
définitivement ses amis, le cabinet Nelson & Murdock ferme,
et il découvre le vrai visage d’Elektra. (Phase 4)
5. Il fait alors cavalier seul dans plusieurs étapes, menant les
enquêtes à sa façon, voulant se prouver qu’il peut sauver sa
142
ville avec son code éthique, jusqu’au moment où il retrouve le

Punisher. (Phase 5)
6. Toujours plus résolu dans sa foi en la moralité humaine,
Daredevil aide son ex-mentor Stick, en cherchant à faire bas-
culer Elektra de l’influence de leurs ennemis, La Main, avec à
leur tête Nobu. (Phase 6)
7. Enfin l’ultime combat arrive où Daredevil, déterminé à respec-
ter son code éthique de ne point tuer, délivre les gens en danger
par sa faute, et associé à Elektra, ils affrontent leurs ennemis.
Elektra protège Matt et ce dernier neutralise Nobu sans le tuer.
(Phase 7) Que Daredevil, malgré ce qu’il traverse, arrive à
maintenir les opinions en lesquelles il place sa justice, et à les
agir, voilà qui motive Aaron !
Alors, tout en associant la symbolique des personnages à des parts

en lui, et des personnes de sa vie, Aaron observe les différentes
phases qu’il va rencontrer. Au travers de toutes ces épreuves, Aaron
se rend bien compte qu’il perdra tous ses repères, ne pourra plus
faire de compromis, et ne pourra certainement pas être en accord
avec toutes les personnes de son entourage (phases 2, voire 3).
Il devra confirmer ses choix, ce qui pourra l’éloigner d’attitudes
passées, mais sûrement aussi de gens qu’il aime (phase 3). Puis,
il vivra une grosse crise, un choc entre différentes parties de lui
(phase 4), suite à laquelle il cheminera dans une solitude, extrait
de toutes influences, afin de trouver à qui ou quoi il veut être fidèle
(phase 5). Il vivra son carrefour de basculement pour assumer la
solution et attitude qu’il aura trouvée (phase 6). Mais au final,
il devrait manifester sa réussite sportive, sans renier sa moralité
tout en associant dans sa vie, son sport, ses relations et sa pratique
méditative (phase 7).
Voici les hypothèses émises par Aaron, afin de se préparer, mais
cela reste des hypothèses ! En réalité, il ignore complètement
comment les événements vont se présenter à lui. Mais grâce à
143
Daredevil, il a sa « feuille de route » ! Et à chaque phase, il devra

se pencher plus en détail sur les différents passages vécus par
Daredevil, afin de faire le lien avec sa vie présente, comprendre
les personnages et les solutions, qui sont-ils pour lui ? Etc.
Il est à noter que selon les phases, un personnage peut avoir dif-
férentes correspondances pour Aaron. Par exemple le personnage
d’Elektra, très versatile dans cette histoire, pourra représenter plu-
sieurs parts d’Aaron, ou personnes réelles sur la totalité de son aven-
ture. Cela ne fait aucun doute pour Aaron, qu’au début elle repré-
sente plusieurs influences extérieures dans son éducation sportive.
Puis, en cours de route, il se rentra compte qu’elle est surtout une
part de lui qui adhère à ses influences, il y croit vraiment, et ne peut
s’en débarrasser, car cela fait partie de lui. Et il prendra conscience
que s’il le voulait vraiment, il pourrait retourner cette part vers la
raison du bien, à la phase 6. Quand il y sera parvenu, cette part se
sacrifiera complètement aux valeurs qui lui sont chères, à la phase
7, et Aaron ne souffrira plus de telles influences, elles auront dis-
paru, dans ses doutes et ses attitudes. Alors cette nouvelle part en
lui, pourrait être remplacée et symbolisée par le visage de Karen
Page, vers qui Daredevil se tourne à la fin.
Mais laissons Aaron vivre sa propre histoire…
Dans toute cette aventure, il se pourra tout à fait que vous rencon-
triez des similitudes entre le contexte extérieur du héros et le vôtre.
Ce sont des surprises étonnantes et passagères, qui peuvent vous
permettre de vous situer dans les différentes phases. Vous pourrez
rencontrer plus de gens violents que d’habitudes, un commerçant
vous rendra un service inhabituel, un inconnu vous courra après pour
vous donner quelque chose, ou, vous ferez un acte différent envers
une personne, ou bizarrement des chats vous tourneront autour, ou
vous verrez sans cesse le même message apparaître, ou vous gagne-
rez un prix particulier, etc. Tout ceci vous signalera, par exemple :
« Oui, effectivement, vous en êtes bien là ! », ou cela marquera la fin
144
d’une étape, « Vous l’avez bien vécue, alors passez à la suivante ! »,

ou « Non, vous n’avez pas réussi, il faut persévérer ! ».
Pour autant, ne cherchez pas à vivre des ressemblances mar-
quantes ; mais il est certain qu’en étant bien impliqué dans votre
aventure, des choses anodines voire parfois majeures se passeront,
et vous saurez à quoi elles correspondent. Le hasard n’existe pas !
Vous pouvez parfaitement associer l’Aventure héroïque (cha-

pitre 4) et la traversée de l’aventure avec votre modèle. Nous
le recommandons fortement si vous choisissez un long déroulé,
voire l’histoire complète de votre superhéros, puisque l’associa-
tion des deux crée un canevas bien adapté à votre personne, vous
guidant au fur et à mesure avec plusieurs repères précis.
Nous le conseillons aussi, si vous voulez vivre une aventure impa-
rable, avec un but précis ou un projet : dans ce cas, vous êtes très
engagé, et le double canevas vous permet de rester bien concentré
sur votre but, sans trop vous perdre.
Et si jamais vous aviez l’impression d’être « perdu », si vous

aviez un doute sur votre situation, nous vous conseillons d’uti-
liser Le Tarot des Héros (même auteur, même éditeur) : c’est un
tarot de connaissance et de révélation de soi, sans divination, sage
et ludique. Il pourra assurément vous être d’une grande aide ! Il
est parfaitement adapté à la quête héroïque… Et d’ailleurs, même
si vous n’êtes pas « perdu » dans votre aventure, vous pouvez
avantageusement l’utiliser : il vous donnera un autre point de vue,
vous apportant des précisions tout du long.
Voilà comment vous pouvez fort bien vous perfectionner et

gagner en expérience, grâce à votre superhéros favori, sans
pour autant être déjà un superhéros vous-même dans votre vie.
Ce n’est pas parce que les récits sont de l’invention, qu’ils ne
sont pas pour autant riches de potentiels à vivre !
145
Un scénario bien mené, est bien réel dans la vie qu’il véhicule et l’ex-
périence qu’il apporte chez celui qui le pratique en profondeur, par-
fois même davantage que dans la vie quotidienne. En effet, beaucoup
de gens se contentent d’une vie quotidienne banale et sans intérêt…
alors que le vécu d’une aventure héroïque apporte des expériences
enrichissantes qui, en quelques mois, vous en donnent davantage que
tous les « monsieur-tout-le-monde » ne vivront jamais !
Maintenant, vous êtes tout à fait accompli, à l’image de votre

superhéros ou de votre superhéroïne, vous avez été modelé,
sculpté, formé, moulé selon son empreinte, et vous êtes mécon-
naissable ! Vos proches, vous le diront !
Vous avez atteint ce que vous vouliez, … enfin … jusqu’à la pro-
chaine aventure !
Univers & modèles multiples
Une fois que vous êtes à l’aise avec votre héros, vous pouvez vous
amuser à le téléporter dans d’autres univers, qui ne seraient pas de
son domaine à la base. Et vous essayez d’envisager comment il
se comporterait, et par conséquent, comment vous, vous agiriez.
Ceci permet d’utiliser uniquement l’univers. Par exemple, quand
il y a trop de personnages, ou qu’ils sont nombreux à mourir,
ce n’est pas évident de s’identifier à l’un d’eux ; en revanche le
contexte du récit est enrichissant. Alors vous pouvez utiliser uni-
quement celui-ci, en y ajoutant votre modèle préféré.
Si les deux n’étaient vraiment pas compatibles, alors vous cher-
chez tout simplement un nouveau modèle évoluant dans l’univers
qu’il vous intéresse d’étudier.
Ainsi vous pouvez avoir plusieurs références et superhéros cor-
respondant au développement de qualités, au dépassement des
limites, etc., de façon très différente.
146
Certains héros développent un même idéal, mais leurs traver-

sées ne sont absolument pas comparables. Et vous, vous pouvez
vivre les deux ! Il est possible de découvrir ainsi la richesse d’une
seule et même qualité, et d’approfondir l’amélioration de soi pour
celle-ci.
Et vous découvrez bien sûr que vous êtes une source inépuisable
de potentiels et de transformation de soi. Non seulement vous
vous découvrez des aptitudes nouvelles et des ressources que
vous n’envisagiez pas, et en plus, vous découvrez qu’une seule
d’entre elle, est perfectible à l’infini !
Vous n’en avez pas fini de vous accomplir en puissance !
Synthèse des avantages de tout ce processus de jeu avec votre

modèle :
aa Vous vous divertissez
aa Vous progressez dans la connaissance de vous-même
aa Vous pouvez mieux discerner le bien du mal, ou le mal du bien
aa Vous vous déniaisez sur la vie, la vision « binaire » ou duelle
aa Vous gagnez en optimisme d’avoir un but et de l’atteindre
aa Vous apprenez là où vous n’avez pas d’expérience
aa Vous êtes plus rapide et concentré
aa Vous vous transformez, vous vous dépassez et avez des victoires
aa Vous grandissez plus vite
aa Vous vous accomplissez et vous êtes meilleur, empli d’espérance
Et maintenant, il vous reste à devenir le superhéros de votre des-

tinée, en déployant plusieurs univers adaptés à vos différents sec-
teurs de vie.
C’est le sujet du prochain chapitre…
147
Chapitre
Ta vie n’est pas fantaisie, mais sujet idéal de ma vraie connaissance !

Ta vie n’est pas facétie, mais scénario fécond à mes libres expériences !
O Superhéros, je t’ouvre l’univers de ma vie, sur toi modelant mon Esprit
En jeux choisis, où tu inspires mes renaissances à la réalité de forces inouïes !

Chapitre
Les Univers
héroïques
Différentes sortes de personnages
Lorsque nous choisissons un modèle de superhéros, c’est-à-dire

un personnage en voie de le devenir au travers du voyage du
héros, il faut être attentif dans notre choix.
En effet, choisir un personnage issu d’un roman diffère d’en choi-
sir un issu d’un film ou d’une série télé.
Lorsqu’un romancier décrit ses personnages, il le fait à l’aide des
mots et sa description est plus ou moins complète, car c’est au
lecteur qu’incombe la tâche de s’en faire une image précise. Dans
ce cas, c’est au lecteur de faire l’effort, avec son imagination, afin
de créer le personnage intérieurement.
En revanche, lors d’un film ou d’une série télé, le spectateur ne peut
pas créer le personnage intérieurement avec sa pensée créatrice,
puisqu’il voit directement comment celui-ci se présente sur l’écran.
C’est très différent. Et même s’il est toujours possible pour un spec-
tateur de recréer intérieurement le personnage « à sa sauce », c’est
beaucoup plus délicat et difficile que dans le cas d’un roman.
149
Et, en ce qui concerne le personnage d’un comics ou d’une BD ?

Nous nous trouvons dans ce cas aussi face à une image. Cependant,
ce n’est pas celle d’un film ou d’une série télé, car elle n’est ni en
mouvement ni en trois dimensions ! Selon les capacités du dessi-
nateur et du coloriste, c’en est même parfois très loin !
Malgré tout, le lecteur est face à une situation où le personnage
lui est présenté en images, sous l’aspect de dessins colorisés, ce
qui en facilite la construction intérieure. Il dispose d’une marge
de création intérieure légèrement supérieure au film ou à la série
télé, mais moindre que dans le cas d’un personnage de roman.
Ainsi, il est facile d’en tirer les leçons suivantes :
aa Le personnage de roman est le plus difficile à créer intérieu-
rement, mais le lecteur est presque totalement libre de sa création
et de son modèle
aa Le personnage de comics est à un état intermédiaire où la
marge de création est nettement plus faible, mais pas inexistante
aa Enfin, le personnage de film ou de série télé est presque tota-
lement défini et la marge de création est quasiment nulle.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie que si vous choisissez un personnage de film ou

de série télé, il serait bien de savoir si l’acteur ou l’actrice qui
le joue est conscient du potentiel de modèle de son person-
nage auprès des jeunes.
Par exemple, nous avions lu des interviews de Laura
Vandervoort à l’époque où elle interprétait Supergirl dans
la série télé Smallville (créée par Alfred Gough et Miles
Millar), où elle confiait qu’elle se sentait responsable de
son rôle face aux jeunes filles, qui adoraient ce personnage
qui leur servait de modèle. L’actrice gardait cela à l’esprit
en jouant son rôle.
150
Chapitre Les univers héroïques
De même la nouvelle actrice, Melissa Benoist, qui joue

Supergirl actuellement dans la série de CBS (reprise par The
CW pour la deuxième saison) a récemment déclaré qu’elle
se sentait une responsabilité vis-à-vis des jeunes en jouant ce
personnage, et qu’elle en appréciait beaucoup le côté lumi-
neux et plein d’espérance.
Et nous pouvons être également rassuré du côté de la jeune
actrice Daisy Ridley, qui interprète le personnage de Rey
dans le film Star Wars VII – Le Réveil de la Force (2015),
du très inspiré J. J. Abrams, lorsqu’elle déclare : « J’espère
que Rey exprimera un message positif, notamment en ce qui
concerne les jeunes spectatrices. Rey apprend à être forte
et à bien réfléchir avant d’agir, afin de pouvoir protéger
ceux qui en ont besoin. Elle prend conscience de la manière
dont ses décisions peuvent affecter les autres. Je crois que
le message qu’elle pourrait relayer aux jeunes filles serait :
apprenez, prenez confiance en vous pour évoluer, et n’ayez
pas peur des opportunités qui vous sont offertes et qui pour-
raient changer votre vie. Lancez-vous avec courage, et en
évaluant intelligemment les risques. Apprenez le plus pos-
sible de chaque expérience et appréciez ce que chaque jour
vous apportera. N’oubliez jamais d’exprimer votre recon-
naissance aux gens qui vous entourent et qui vous permettent
de ne jamais vous sentir complètement seule dans la vie. »
(Magazine L’Écran Fantastique Hors-Série N°20 « Spécial
Star Wars » - décembre 2015).
Nous pouvons remarquer également d’autres différences entre les

supports images en mouvements (films et séries télé) et ceux qui
reposent davantage sur l’écrit et/ou le dessin (romans et comics).
Par exemple, il est courant dans un film ou une série télé de voir
les personnages partager un repas, ou aller dormir, ou même
prendre une douche. Ce genre de situations ne se trouve pas
151
dans les comics ni dans les romans, car elle serait trop banale et
inintéressante. Bon, d’accord, dans un comics vous pouvez voir
Witchblade prendre sa douche ! On en voit tout de suite l’intérêt !
En revanche, dans un film ou une série télé, où les images
entraînent davantage leurs spectateurs dans une immersion quasi
totale, il peut être nécessaire, parfois, de ralentir le mouvement,
de faire baisser la pression, ou de préparer un cliffhanger, etc.
Il faut bien comprendre que, lorsque vous lisez un roman ou un
comics, c’est vous-même qui choisissez le rythme de la lecture :
vous pouvez lire tout d’un coup ou en plusieurs fois.
Dans le cas d’un film vu au cinéma, et même une série télé vue
chez vous, il est beaucoup plus difficile d’arrêter l’image et d’aller
vous promener ailleurs pendant un certain nombre de minutes ou
d’heures ! Donc, il est nécessaire d’établir des pauses (d’ailleurs
la publicité en a volé quelques-unes aussi !), pendant lesquelles
le spectateur peut souffler et se remettre à respirer normalement,
et qui permettent ensuite de relancer d’autant plus l’intrigue et
l’action. En revanche, seul un romancier qui n’a rien à raconter
vous décrira le repas de votre héros favori ! Bon, d’accord, il est
vrai qu’il y a des exceptions, mais elles sont beaucoup plus rares
qu’au cinéma, par exemple.
Apprendre à vivre héroïquement
Maintenant que vous avez compris l’importance du modèle

héroïque, et la manière de le faire vivre en vous et dans votre vie,
afin de transformer celle-ci, nous allons explorer les différents
univers héroïques possibles.
Tout d’abord, rappelez-vous bien notre idée de base : l’industrie
du divertissement de notre temps propose des récits héroïques
(nous laissons de côté toutes les autres histoires non héroïques)
sous différents supports : romans, comics, films et séries télé.
152
Parmi ce foisonnement de créativité, et bien que 90 ou 95% soient

de piètre qualité, il existe ce que nous appelons des mythes postmo-
dernes qui sont dignes d’intérêt.
Ces mythes postmodernes sont apparus sous la plume d’auteurs
inspirés, et ils ressemblent aux mythes antiques.
Au XXe siècle, un grand mythologue américain Joseph Campbell,
étudiant et comparant des mythes du monde entier, a mis à jour une
trame commune qu’il a baptisé le « monomythe ». Nous y avons
déjà fait référence.
Cela signifie que tout mythe authentique raconte le même genre d’his-
toire, c’est-à-dire l’évolution d’un esprit humain qui est jeune et inex-
périmenté au début de sa quête, puis qui, grâce à l’aide d’un mentor
ou d’un guide (que nous avons appelé un superhéros), se renforce, se
développe intérieurement et extérieurement, afin de devenir un modèle
pour son peuple. Il accomplit alors une mission extraordinaire, traver-
sant toutes sortes d’aventures, risquant sa vie, au nom de la Vérité, de
la Beauté, de l’Amour et de l’Espérance. Au cours de sa quête, bap-
tisée généralement le « voyage du héros » ou l’Aventure héroïque,
il acquiert tous les atouts qu’un être humain peut découvrir en lui :
il devient un être humain pleinement réalisé, que nous appelons tout
d’abord un héros (fin de l’Acte 2), puis un superhéros (fin de l’Acte 3).
Dans ce type de mythe complet, les jeunes peuvent se modeler
sur cet exemple pour devenir des adultes, et les adultes peuvent
s’inspirer de son aventure pour donner le meilleur d’eux-mêmes et
accomplir des projets.
Ainsi, le mythe antique est en quelque sorte le « mètre étalon »
d’une civilisation ou d’un peuple.
De nos jours, ce genre de mythe éducatif n’existe plus.
Notre société est pauvre et ignare d’enseignements essentiels sur
l’être humain.
Elle ne connaît que le corps physique de l’humain et rien d’autre.
Elle ne peut plus répondre aux questions existentielles, ni à rien du
fonctionnement réel et intérieur de l’être humain de notre temps.
153
Aujourd’hui, l’individu avance en aveugle dans le monde sans

connaître qui il est, ni ce qu’il fait sur cette Terre ! Il y a de quoi
être insécurisé !
Et soudain, récemment (à l’échelle de l’évolution de l’humanité),
quelque chose a surgi ! L’espérance est revenue…
Dans ce monde un peu fou où le seul but semble être la consom-
mation (vous avez le droit d’en rire… ou d’en pleurer !), le phé-
nomène de l’héroïsme a émergé.
Tout d’abord au siècle dernier en tant que divertissement appor-
tant une certaine espérance… puis comme un raz de marée depuis
le début du XXIe siècle !
D’où vient cet engouement ?
Il vient d’un besoin essentiel de l’esprit humain : « Qui suis-je ? »

Les jeunes veulent savoir pourquoi ils sont là et ce qu’ils ont
à faire sur cette Terre. Ils veulent découvrir leur identité de
bien. Et rien dans leurs études ne les a préparés à cela !
Heureusement, nous avons montré que l’univers des super–
héros peut y pallier, tout au moins en partie.
Non seulement l’univers des superhéros peut s’avérer, par-
fois, éducatif voire révélateur sur le fonctionnement caché
de notre société, mais souvent il met en évidence les belles
valeurs humaines.
En effet, il est essentiel pour chaque individu de connaître la
grandeur de l’être humain, son potentiel infini, plutôt que de
s’entendre répéter constamment, tel un lavage de cerveau,
qu’il n’est qu’un consommateur !
Non, l’être humain ne descend pas du singe (cela n’a d’ailleurs

jamais été prouvé ! Et pour cause, puisque c’est un mensonge
appuyé par un autre lavage de cerveau !).
154
Non, toutes les motivations de l’être humain ne lui viennent pas de

sa libido (jamais prouvé non plus, puisqu’également mensonger !).
Non, la sexualité n’est pas de l’amour !
Cette société manipule beaucoup l’être humain, et c’est à chacun

d’en prendre conscience et de choisir librement de ne plus se lais-
ser faire.
Choisir d’être humain et de voir grand, plutôt que de se laisser
aller à demeurer un consommateur et de vivre « petit ».
Pour que l’être humain reste « petit », les gens qui dirigent cette
société lui ont inventé une « vie quotidienne » !
Cette vie quotidienne, dont tout le monde parle constamment, est
emplie de plein de choses toutes plus inutiles les unes que les autres.
Voyons quelques exemples :
aa Vous devez manger trois fois par jour (pourquoi pas deux ou
une ?!)
aa Vous devez regarder la télé… surtout les infos, car ne pas s’in-
téresser à ce qui se passe dans le monde est égoïste (comme on
vous l’a rabâché des milliers de fois ! Vous avez dit « lavage de
cervelle » ?!)
aa Vous devez lire des journaux, baptisés « quotidiens », pour
remplir votre vie quotidienne (avez-vous du temps à perdre ?!)
aa Vous devez suivre les modes (vêtements, matériels hifi, vidéo,
cuisine, etc.)
aa Vous devez avoir un animal de compagnie
aa Vous devez faire du sport
aa Vous devez faire partie d’une association caritative ou écologique
aa Vous devez avoir un loisir… qui vous prenne un maximum de
temps !
aa Vous devez utiliser votre téléphone portable au moins deux
heures par jour (vous savez, le hochet de l’adulte !)
aa Vous devez fréquenter les réseaux sociaux (afin de perdre la
notion de relation réelle et la remplacer par la relation virtuelle ?)
155
Et nous en passons… car il existe toutes sortes d’activités de la vie

quotidienne que les gens se sentent « obligés » d’accomplir chaque
jour ou presque, afin de ne pas être différents de leur voisin et mon-
trés du doigt (ah, peur de la solitude, quand tu nous tiens !).
La vie quotidienne a été inventée pour occuper votre temps…
tout votre temps, c’est-à-dire celui qui vous reste en dehors de
votre travail !
Pourquoi ?
Afin que vous ne pensiez plus à rien d’important… et surtout

que vous ne remettiez jamais en question le système, c’est-
à-dire la société qui vous a créé cette vie quotidienne… pour
se protéger de vous !
Heureusement, vous n’êtes pas obligés d’avoir une vie quoti-
dienne comme tout le monde ! Avec un peu de courage et de
détermination, vous pouvez vous créer la vie que vous voulez.
Bien sûr, il est plus facile de se laisser aller et de vivre comme
tout le monde !
Mais, ce comportement est indigne de l’être humain que
vous êtes !
Allez, on se bouge !
Au précédent chapitre, nous vous avons montré comment il est

possible de se modeler intérieurement, afin de devenir un héros et
de l’appliquer à sa vie.
Il est capital, pour les jeunes, de mettre en pratique ces révélations.
Mais, les adultes peuvent également mettre de l’héroïsme dans
leur vie. C’est même chaleureusement recommandé !
Pour cela, il faut également vous débarrasser des croyances de ce type :
aa Les héros c’est bon pour les enfants ! Les Français si adultes
et si intelligents ont tendance à raconter partout que l’héroïsme,
156
c’est juste bon pour les « grands enfants » que sont les Américains !
Ceci est puéril, car ils s’arrêtent à l’apparence du phénomène, ce
qui n’est pas une preuve d’intelligence ni de maturité !
Il est vrai et dommage que, très souvent, les critiques de cinéma ou
de séries télé soient incapables de percevoir les véritables dimen-
sions mythiques et spirituelles ou héroïques de ces œuvres (sur-
tout quand elles sont réussies et inspirées !). Ils banalisent tout,
se copient les uns les autres, et dès qu’un superhéros surgit, ils se
mettent à rire parce qu’il a un costume ridicule (selon eux !). En réa-
lité, ils sont ignorants du symbolisme véhiculé par ce genre de récit
et donc incapables de comprendre ce que les histoires héroïques
inspirées peuvent apporter aux jeunes et aux moins jeunes.
Ne vous laissez pas influencer par ces critiques négatives écrites
par des gens qui sont beaucoup plus immatures que ceux qu’ils
critiquent !
aa Les héros c’est juste bon pour le divertissement, mais l’hé-
roïsme est impossible dans la vraie vie ! Hé oui, tout le monde sait
que les héros ce sont les militaires ou les pompiers !
Bien qu’il soit tout à fait possible que certains métiers prédis-
posent à l’héroïsme, de notre point de vue, c’est autre chose. En
effet, l’héroïsme n’est pas lié à une profession, mais à un mode
de vie que vous avez choisi et au sein duquel vous souhaitez
vous révéler en tant qu’humain. Mettre de l’héroïsme dans sa vie,
c’est un choix libre qui a pour but de faire de votre existence
une œuvre d’art, c’est-à-dire une destinée que vous allez forger
avec vos propres efforts, en refusant la facilité si présente de nos
jours (cf. tous les systèmes de prise en charge pour encourager la
paresse !) ; le but étant de donner le meilleur de vous-même et de
contribuer à révéler la grandeur de l’être humain.
Qui a dit que nous étions sur cette Terre pour nous laisser aller et
ne vivre que des situations ou rencontres quotidiennes, banales,
superficielles, virtuelles et monotones ? Certainement pas des
gens qui veulent du bien à l’humanité !
157
Il est important de prendre conscience que le phénomène de l’hé-

roïsme « appartient » avant tout à l’industrie du divertissement,
dont le principal but est de gagner de l’argent. Son deuxième but,
ou plutôt celui des gens qui dirigent cette société et qui ont permis
le développement de l’industrie du divertissement, est d’occuper
les gens avec de l’amusement bas de gamme, les empêchant de
penser ou de réfléchir sur les sujets essentiels de la vie. Et les fai-
sant oublier leur misère morale…
Ainsi, tiraillés de partout, n’ayant jamais de temps pour eux, les
messieurs et mesdames « tout-le-monde » de cette société consu-
mériste ne font que suivre le mouvement sans jamais se poser de
question.
Est-ce bien raisonnable, Docteur ?
Nous ne sommes pas des animaux, n’est-ce pas ?!
En résumé, le but de la vague de l’héroïsme qui déferle sur le
monde depuis une quinzaine d’années n’est pas pour le bien de
l’être humain !
Alors, il est essentiel de rester prudent et de ne pas tout avaler
sans se poser de question !
Il y a beaucoup de choses inintéressantes dans ce domaine, et
seule une petite partie peut servir à montrer l’évolution de l’être
humain. C’est cette partie-là dont nous parlons dans cet ouvrage.
Mais, ceci ne justifie pas l’ensemble du phénomène !
Les médias officiels vous mèneront toujours vers le bas de
gamme : c’est leur rôle !
Ne les suivez pas !
Faites-vous votre propre opinion, basée sur vos propres
expériences.
Le paradoxe de cette société est celui-ci :

1. D’une part, elle est très mal adaptée à l’être humain (c’est un
euphémisme !), elle le manipule, lui lave constamment la cer-
velle, afin qu’il ne pense jamais par lui-même, elle l’insécu-
158
rise et le rend impuissant (par l’intermédiaire d’infos catastro-

phiques : menaces de terrorisme, de pandémies, par exemple),
elle détruit toutes les belles valeurs humaines, les ridiculisant le
plus souvent, inversant les valeurs, etc.
2. D’autre part, elle ne peut pas tout contrôler et elle laisse passer
la créativité inspirée d’un petit nombre d’individus qui repré-
sentent la vraie culture humaine : alors il faut chercher, faire
des efforts, car tout est encore possible… mais plus rien n’est
facile d’accès (de moins en moins !).
Comme tout est encore possible, il faut se donner les moyens de

chercher la qualité, tout en repoussant gentiment mais fermement
la quantité bas de gamme que la société veut nous voir avaler sans
rechigner !
Il est tout à fait possible de nos jours de vous créer une vie géniale,
riche, qualitative, éthique et créative, dans le domaine qui vous
convient le mieux…
Mais, ceci vous demandera beaucoup plus d’efforts, de persévérance,
de défis, voire d’épreuves à surmonter, que de vivre comme tout le
monde et avaler la « soupe ordinaire » que l’on vous proposera.
Laissez l’ordinaire, le monotone, le basique et le quantitatif pour
les lâches et les paresseux que cela « intéresse » !
Choisissez l’extraordinaire, l’aventure, la prise de risques, l’élé-
vation au-dessus de votre condition de départ, la transcendance, le
qualitatif, les vertus, l’éthique, l’espérance, l’amour et la liberté,
en somme, tout ce qui fait la grandeur de l’humain !
Ne vivez pas au rabais ! Ne soyez pas un « gagne-petit » !
Ne vous vendez pas au plus offrant, telle une marchandise !
L’être humain n’est pas à vendre !

Il n’a pas pour but que de prendre.
Il s’est incarné pour aimer et donner,
Afin d’exprimer et rayonner sa divinité.
159
Les univers héroïques
Nous avons vu, au chapitre précédent, que le meilleur moyen, afin

d’entamer un voyage du héros ou une Aventure héroïque était de
s’identifier à un superhéros.
En effet, en le suivant dans sa quête et en s’identifiant à lui, il est
possible de faire émerger de soi des qualités et capacités qui aideront
les jeunes à devenir adultes, et les adultes à accomplir leur destinée.
Mais, principalement pour les adultes, il est possible également
de s’y prendre un peu différemment.
Ce que nous allons vous proposer maintenant peut très bien venir
après une phase où vous avez interprété un ou plusieurs super
héros (comme montré au chapitre précédent).
En effet, l’identification à un ou plusieurs superhéros vous fami-
liarisera avec la méthode.
Ensuite, vous pourrez vous y prendre autrement…
Par exemple, Norbert aimerait changer de métier. Il en a assez

d’exercer un métier qu’il a choisi très jeune, pour faire plaisir à
ses parents, en étant un gentil garçon qui gagne plein de « fric » !
Aujourd’hui, il étouffe dans son travail qui est devenu quelque
chose d’obligatoire et de frustrant, où il ne se révèle pas. Son
corps commence à lui montrer que rien ne va plus : il souffre de
difficultés respiratoires, car il étouffe littéralement dans sa pra-
tique quotidienne d’un métier inintéressant… même s’il gagne
beaucoup d’argent et qu’il roule dans une grosse « bagnole » !
Il a quelques amis qu’il a rencontrés récemment et qui lui ont
montré qu’il est possible de créer son propre travail, d’y gagner
suffisamment d’argent, tout en vivant épanoui et heureux d’ap-
porter quelque chose de bien à autrui, en contribuant à l’évolution
de la société humaine.
Ce qui lui semblait être un rêve il y a encore peu de temps, lui
apparaît, tout à coup, un but atteignable !
160
En revanche, dès qu’il s’imagine arrêter son travail, il ressent une

peur le tétanisant !
Ses amis l’encouragent à la pratique de l’héroïsme, afin qu’il défi-
nisse des étapes pour progresser vers son but. Petit à petit, Norbert
se met à l’Aventure héroïque (la méthode, voir chapitre 4), et, en
lisant le roman Kaya Dove 1 – Messagère du Futur, il choisit de
s’identifier à Jessie, l’ami fidèle de la superhéroïne Kaya.
Norbert se dit que Jessie a vécu une épreuve terrible, qu’il a fait
preuve d’une belle résilience, et que cela peut correspondre à son
propre changement de vie qu’il a en projet.
Parallèlement, suite aux conseils de ses nouveaux amis, Norbert
se choisit un nom de héros.
« Pourquoi se trouver un nom de héros ? s’était-il demandé.
N’est-ce pas ridicule ? », lui avait susurré son égo immature qui
se croit si intelligent.
Puis, Norbert a compris qu’un nom de héros, bien choisi, correspond
à une phase de vie, ainsi qu’au but que nous décidons d’atteindre.
Chaque nom est une force, comme le montre la Numérologie, et
souligne certains potentiels.
Alors, Norbert a plongé : il a déterminé son nom de héros (que
nous ne pouvons vous révéler, car c’est un secret !).
Ensuite, il a créé sa « mythologie individuelle ».
Toujours sur les conseils de ses nouveaux amis, qui pratiquent tous
des aventures héroïques, Norbert, devenu apprenti héros depuis qu’il
porte un nom « spécial » pour son aventure, a acheté un beau cahier
sur lequel il consigne les différentes étapes de son expérience héroïque.
Qu’est-ce qu’une « mythologie individuelle » ?
L’aventure d’un apprenti héros pour devenir un héros suit

une trame, une histoire avec ses rebondissements, ses défis,
ses dépassements de soi, etc.
161
L’ensemble de l’histoire qui se déroule pour l’apprenti héros

est « sa » mythologie, c’est-à-dire une association de faits
cohérents, liés entre eux par une sorte de « fil rouge » recon-
naissable par l’apprenti héros.
De plus, une mythologie individuelle comporte certains
éléments indispensables qui doivent être identifiés par l’ap-
prenti héros.
Norbert a compris qu’il fallait déterminer, en premier lieu, un but

précis (pour lui c’est un changement de métier, afin de créer son
propre travail en accord avec l’adulte qu’il est devenu). Ensuite,
il choisit un nom de héros, à savoir un nom qui signifie les forces
qu’il déploiera pour atteindre son but.
Enfin, il ajoute les autres éléments de sa mythologie individuelle :
1. Ses Alliés : il note les noms de ses amis qui lui ont donné
de bons conseils, et dont il aura certainement encore besoin.
Mais, attention ! Ils ne sont pas là pour le « porter » dans son
aventure, mais simplement pour l’encourager et lui donner de
bons conseils : Norbert a bien compris que c’est à lui de faire le
« job » ! Ses Alliés représentent également des valeurs du bien
qu’il a déjà manifesté et sur lesquelles il peut s’appuyer. En plus
de ses amis « terrestres », Norbert peut découvrir également des
« amis célestes » (Ange, par exemple) ou au sein de la Nature…
2. Ses Ennemis : il note les faiblesses qu’il doit transformer et

les croyances dont il doit se débarrasser, ainsi que les peurs
qu’il a identifiées.
Il sait également qu’il rencontrera certainement des gens qui
essaieront de le décourager dans son entreprise. Il a appris
que dans tout changement de vie important, il y a toujours des
proches qui vont croire qu’ils vont être abandonnés, et qui réa-
giront instinctivement en essayant de le décourager… et qu’il
162
faut demeurer « zen » et tranquille, afin de faire respecter ses

choix, sans rejeter les proches qui paniquent !
3. Ses nouvelles Forces : il note tout ce dont il aura besoin en

tant que qualités qui lui manquent, ou qui sont encore insuffi-
samment développées pour atteindre son but.
Il liste tout cela en adulte, sans se lamenter ni se dénigrer : il
s’agit juste d’un état des lieux actuel, et qui est appelé à pro-
gresser, au fur et à mesure de ses efforts librement consentis
pour se transformer : Norbert a bien compris que « Si tu veux
que ta vie change, commence par changer toi-même ! »
4. Ses Obstacles : il note tous les obstacles ou éventuelles

épreuves à venir, dont il a conscience actuellement, en lien avec
ses faiblesses (sur lesquelles il travaille !). Notez que les fai-
blesses sont des traits de caractères et de comportements (des
peurs, par exemple), tandis que les obstacles sont des situations
concrètes de blocages qui sont, en quelque sorte, la manifesta-
tion des peurs (ou d’autres faiblesses)
5. Ses Outils ou ses Armes : il note tout ce dont il aura besoin

comme nouvelles connaissances ou capacités, lui permettant de
vaincre les obstacles qui pourraient se dresser sur son chemin.
Une « arme », en langage héroïque, représente un atout qui
permet de vaincre un obstacle : c’est une « clé » pour entrer
quelque part, c’est-à-dire quelqu’un dont on a fait la connais-
sance et qui va nous permettre d’accéder à une étape de notre
voyage héroïque (sans lui, nous serions restés à la porte, devant
notre obstacle), par exemple. Cela peut aussi être une capacité
que nous allons apprendre pour franchir un obstacle.
Enfin, il se donne une durée maximale pour atteindre son but, tout
en demeurant souple et ouvert à tout ce qui pourrait se produire,
163
en tant que « signe » ou indice lui montrant qu’il peut rallonger

ce temps.
Une fois tout ceci bien clair en son esprit, il passe à l’entraînement.
Il pratique deux sortes d’entraînements :
1. Un entraînement tel que vu au chapitre précédent, en se basant

sur le personnage de Jessie (pour notre exemple) dans le roman
de Kaya Dove, afin d’acquérir une meilleure résilience, ou
capacité à rebondir et à vivre un gros changement de vie.
2. Un entraînement que nous avons baptisé « entraînement imagi-

naire » : il repose sur le principe suivant : lorsque nous imagi-
nons, avec suffisamment de précisions, une scène que nous réa-
lisons à la perfection, même si c’est uniquement à l’intérieur de
nous (dans notre tête), cela vaut, en tant qu’expérience, comme
si nous l’avions réussie à 50% !
Nous avions créé cette méthode il y a longtemps, alors que nous

étions un sportif de haut niveau, avant qu’elle ne se généralise
dans de nombreux sports (nous avons été plusieurs à décou-
vrir cette méthode).
Ainsi, quand vous imaginez précisément une scène, dans

votre pensée, et que vous la vivez intérieurement à la per-
fection, le jour où vous devrez la réaliser « pour de vrai »,
vous disposerez d’une certaine expérience vous facilitant lar-
gement sa réussite !
Norbert va donc pratiquer cette méthode chaque fois qu’il
aura quelque chose de nouveau à réaliser, et dont l’aspect
« inconnu » lui procure beaucoup d’angoisse ! La pratique de
l’entraînement imaginaire l’amène, petit à petit, à mieux se
maîtriser et à diminuer considérablement la peur de l’inconnu !
164
En poursuivant sa pratique, Norbert s’aperçoit que sa vision de

la vie change nettement : lui qui était quelque peu « poule mouil-
lée », dès qu’un obstacle se dressait sur sa route, il remarque,
au bout d’un certain temps de pratique héroïque, qu’il se met à
apprécier les obstacles et défis de sa vie.
Il prend alors conscience que la vie est un jeu !
Il se rend également compte qu’il vit un changement de valeurs.
Beaucoup de choses qui lui paraissaient essentielles dans sa vie

n’ont plus la même importance : la dernière voiture à la mode, les
derniers vêtements classe qu’il lui fallait, les journaux et maga-
zines qu’il lisait… tout ceci n’a plus d’importance à ses yeux ! Il
trouve même tout cela futile, et découvre qu’il est en train de réor-
ganiser son emploi du temps… et d’en gagner ! Il s’agite beau-
coup moins, se débarrasse de sa vie quotidienne, et la remplace
par une vie plus simple, mais beaucoup plus riche qualitativement
parlant.
Ses relations changent également : il ne veut plus de relations
superficielles, ni de temps perdus sur les réseaux sociaux, mais
plutôt de vraies relations, où il rencontre les gens face à face.
Un jour, il se surprend même à déposer délicatement son télé-
phone portable sur le sol, puis à le considérer comme un objet
inutile… alors, il éclate de rire et saute à pieds joints sur ce hochet
de l’adulte immature, afin de le réduire en bouillie ! Et encore du
temps de gagné !
Lentement mais sûrement, avec une nouvelle organisation de sa

vie, Norbert change… TOUT !
C’est alors que ses Alliés, à savoir ses amis en langage héroïque,
lui expliquent le principe des « univers ».
Norbert est fasciné… d’autant plus qu’il prend conscience d’être
déjà sur cette voie !
165
Que sont les “univers héroïques” ?
À partir du moment où vous mettez en place un grand changement

dans votre vie, pourquoi ne pas « réécrire » votre existence en entier ?!
Bien sûr, il est capital d’y aller à votre rythme, sans précipitation.
Par exemple, si Norbert avait décidé d’arrêter son travail du jour au
lendemain, parce qu’il ne lui convenait plus, mais sans avoir rien
d’autre sous la main, cela aurait été puéril et quelque peu orgueilleux.
Même s’il existe toujours des dépassements de soi et des prises de
risques dans la démarche héroïque, ce n’est pas n’importe quoi, et
il n’y a pas de place pour les « coups de tête » !
Puisque vous avez pris conscience que la société faisait tout pour
vous empêcher de penser… alors, maintenant, vous pensez ! Et
vous réfléchissez avant d’agir !
Le voyage du héros est un cheminement qui peut prendre du
temps. Il comprend douze étapes et il n’est pas possible d’en sau-
ter certaines (surtout celles qui ne nous plaisent pas ! Oups !).
Vous pouvez imaginer que Norbert, ayant mis en route son

voyage héroïque, a décidé de le pratiquer tout en continuant son
travail. Puis, alors que ses désirs et besoins évoluent, et surtout
diminuent, il constate qu’il a besoin de moins d’argent : alors, il
diminue ses heures de travail… ceci lui permettant de s’impliquer
davantage dans son voyage héroïque. Et ainsi de suite…
En pratiquant ce type d’aventure, vous constaterez quasiment
toujours que vos désirs et besoins diminueront et que vous gagne-
rez du temps, car votre vie quotidienne diminuera en importance
et en durée…
Tout ce processus est progressif. Il ne sert à rien de forcer les choses…
C’est la raison pour laquelle Norbert est prêt pour les « univers
héroïques »… et que vous le serez quand ce sera également le
moment pour vous…
166
La notion d’univers héroïques repose sur le principe que nous

avons tous plusieurs secteurs de vie : le travail, les relations ami-
cales, les relations familiales, la relation amoureuse, les loisirs,
l’évolution, le monde spirituel, l’intérêt pour autrui, l’argent, les
buts essentiels pour vous, les recherches, la créativité, les voyages,
les enfants, l’éthique, le conseil, le don de soi, la transformation
de soi, l’organisation de son emploi du temps, les projets, le futur,
etc.
Vous pouvez considérer que chaque domaine de votre vie, que
vous devez lister, est un univers en soi.
Peut-être constaterez-vous que vous en avez peu… et qu’ils sont
tous conditionnés par ce que les gens doivent faire pour vivre
dans cette société consumériste !
Il s’avérera nécessaire de vous individualiser (cf. notre ouvrage

Le Nouveau Tarot de l’Individualisation), afin de décider de ce
que vous voulez « vous » dans chacun de vos secteurs de vie… et
d’en créer certains qui n’existaient pas encore !
Enfin, les connaissant mieux, après vous être individualisé, vous
créerez la « vraie » liste de vos secteurs de vie. Vous pouvez
occuper une partie de votre cahier de mission, ou votre Aventure
héroïque, pour définir vos différents secteurs de vie qui sont
autant d’univers, en devenir d’être héroïques.
Bien sûr, chaque secteur de votre vie évoluera, au fur et à mesure
que vous vous individualiserez : vous en serez davantage conscient
et vous saurez mieux ce que vous voulez y vivre vraiment, sans
aucune influence extérieure, tout en respectant les gens que vous
côtoierez dans chacun de ces domaines de vie.
Et de nouveaux secteurs apparaîtront de temps en temps…
Puis, le vrai travail des univers héroïques commence…
Il s’agit que chaque secteur de votre vie devienne un petit uni-
vers, dans lequel vous allez vous conduire en apprenti héros (pour
débuter !).
167
Cela consiste à vous individualiser, comme nous l’avons men-

tionné ci-dessus. Mais, cela signifie également que vous allez
vous donner un but précis pour chacun de vos univers.
Bien évidemment, étant donné que la mesure et l’équilibre en
toute chose sont préférables, vous n’avez pas besoin de les com-
mencer tous ensemble.
Mais, soyez bien conscient de ceux qui sont en cours de change-
ment ou en progression. Cela nécessite donc de bien noter vos
buts et vos progrès pour chacun, ainsi que ce que vous y vivez en
essentiel.
Vous pouvez, par exemple, décider de développer telle qualité

pour tel secteur de vie, car vous vous êtes aperçu qu’elle vous
manquait pour atteindre le but que vous avez assigné à ce secteur
de vie, ou univers.
Il est essentiel que tout ceci vous amuse et demeure créatif.
C’est jouer avec la vie.
C’est faire en sorte que, de plus en plus, votre existence devienne
un véritable jeu ou une aventure dont vous êtes le héros, et que
vous ressentiez, petit à petit, que vous apprenez à maîtriser votre
destinée… et que c’est « votre » vie et non celle du voisin !
Comme le lecteur peut certainement s’en rendre compte, il
n’existe aucune limite à ce processus : vous pouvez créer autant
de secteurs de vie que vous le souhaitez et y établir vos univers
héroïques comme bon vous semble.
Les règles du jeu sont simples, et nous pouvons les résumer ainsi :
aa Chaque secteur doit être défini par vous seul précisément
aa Chaque secteur de vie doit avoir son but précis, avec une
limite de temps pour l’accomplir
aa Chaque secteur de vie doit être suffisamment individualisé
(cf. notre ouvrage déjà cité)
aa Chaque secteur de vie contient à la fois des Alliés et des
Ennemis (au sens large) que vous devez avoir identifiés
168
aa Chaque secteur de vie dispose de son « chapitre », dans lequel

vous notez tout ce qui vous paraît important (victoires, prises de
conscience, progrès à réaliser, défis, épreuves, faiblesses à trans-
former, etc.)
aa Pensez à lire vos notes et à faire des bilans réguliers pour
mesurer vos progrès
aa Et amusez-vous !
En pratiquant ainsi, vous découvrez le vrai jeu avec la vie, très

loin de la vie quotidienne banale qui vous plombe et vous tire
vers le bas !
La vraie vie est passionnante et sans limite !
Bien entendu, en pratiquant les univers héroïques, vous vous aper-

cevrez parfois que certains fonctionnent ou devraient fonctionner
ensemble. Vous pouvez alors les regrouper autour d’un but com-
mun, où chacun jouera son rôle pour accomplir cette mission.
D’autres fois, vous découvrirez que vous laissez de côté certains
secteurs de vie, afin de concentrer votre énergie vers d’autres qui
nécessitent davantage votre attention, car ils sont proches de l’ac-
complissement final de leur mission.
Ressentez-vous bien libre dans vos aventures : vous êtes le seul
maître à bord de votre destinée ! C’est à vous de la mener où bon
vous semble, sans aucune influence extérieure.
Bien sûr, que cela ne vous empêche nullement de partager ce que
vous vivez ! Faites simple et montrez à votre entourage les étapes
par lesquelles vous êtes passé. Rien ne se construit en un jour…
mais, si vous y êtes arrivé, alors d’autres peuvent le faire aussi.
Partagez vos victoires, et soyez porteur d’espérance pour autrui…
C’est le plus beau service que vous pouvez rendre à votre pro-
chain, dans cette société plutôt désespérante !
Et, un jour, vous partagerez un univers avec un compagnon ou une
compagne… ou vous réaliserez un projet héroïque en groupe !
169
« Mais, qu’est devenu Norbert ? » se demande le lecteur.

Il est vrai qu’il y a mis du temps, car ce n’est pas un jeune, mais il
est à un âge où les changements de vie peuvent encore se réaliser
de manière radicale (dans la quarantaine, par exemple).
Il a repris goût à la vie, car il s’amuse, il joue avec elle.
Ses relations sont différentes, beaucoup plus sincères et directes :
ce sont des êtres qu’il rencontre, en face-à-face, et avec lesquels
les partages sont plus profonds, plus vrais. Norbert ne veut plus
parler de la pluie et du beau temps, car il y a tellement de sujets
importants à explorer ensemble !
Étape par étape, il a réussi à changer de travail. Aujourd’hui, il
œuvre dans le conseil et dans le solidaire. D’ailleurs il n’a plus
l’impression de travailler, ni d’avoir de loisirs.
Vous savez, avant il travaillait, et quand il en avait marre, il se
jetait dans les loisirs.
Depuis, il a compris que les loisirs ont été inventés pour permettre
aux gens de supporter un métier qu’ils n’apprécient guère. Mais,
aujourd’hui, Norbert adore son travail, alors il se moque des
loisirs.
Il vit, c’est tout. Il fait ce qu’il aime et rencontre des gens qui
deviennent des partenaires, des amis, bref, des individus avec les-
quels il commence à construire un avenir meilleur.
Avant, Norbert ne savait pas ce qu’était vraiment la vie, sinon
quelque chose de contraignant et pénible. Maintenant, il sait ce
qu’est vraiment la vie : c’est de l’Amour avec un grand « A », et
c’est plein d’espérance, de créativité et de fraternité !
Aujourd’hui, il sait ce qu’est un être humain : c’est un superhéros,
un dieu en devenir !
170
Chapitre
En créateur confiant, l’apprenti-héros active les miroirs de sa conscience,

Selon le choix de son Superhéros, en écho et modèle de ses forces d’Esprit,
Allié révélateur de ses transformations et nouveaux buts accomplis,
Que naisse l’aventurier unique, en ses univers de vie emplis d’essence.

Chapitre
Les
Superpouvoirs
Q u’est-ce qui nous attire chez les superhéros ? Leurs

superpouvoirs !
C’est grâce à leurs superpouvoirs que nous les distinguons les uns
des autres, que nous les choisissons et qu’ils nous émerveillent.
Le superpouvoir fait le superhéros.
Bien sûr, il existe de nombreuses exceptions, comme nous l’avons
déjà vu, avec Batman, Arrow, Daredevil et beaucoup d’autres…
Qu’est-ce qui nous attire chez eux ? Leur courage ! Et le courage,
n’est-il pas un superpouvoir ? Non, pas vraiment, puisque tout le
monde peut l’exprimer.
Mais des superhéros du genre Batman, montre un courage tel-
lement hors norme, que nous avons l’impression que c’est un
superpouvoir !
Notre but, au cours de ce chapitre, est de vous montrer l’origine

(étonnante !) des superpouvoirs, ainsi que la manière dont nous
pouvons les développer.
172
Chapitre Les superpouvoirs
Eh oui, chacun peut révéler un ou plusieurs superpouvoirs s’il le

souhaite.
Ce que nous allons découvrir

est la chose suivante :
Un superpouvoir est le reflet ou le « miroir » d’une capacité

humaine, voire surhumaine, que notre évolution nous per-
mettra, tôt ou tard, de pratiquer dans notre vie.
En effet, il est impossible pour l’être humain d’inventer
quelque chose qui n’existe pas « quelque part » !
Voyons cette règle de plus près : Tout ce que nous sommes
capable d’imaginer existe forcément concrètement
quelque part (en incluant également le futur).
Cette règle n’a pas été édictée par l’auteur de ces lignes, ce
n’est ni son point de vue ni son expérience qui la lui fait
écrire : c’est une règle universelle qui se moque bien que
vous y croyez ou pas. En effet, l’être humain est ainsi fait :
il n’est en mesure d’imaginer que ce qui existe quelque part,
c’est-à-dire actuellement dans ce monde, ou dans le passé,
ou encore dans le futur, ou bien dans un autre monde.
Cela signifie qu’en ce qui concerne les superpouvoirs des
superhéros, même s’ils paraissent ne pas exister dans notre
monde et notre temps, ils existeront dans le futur, ou bien ils
existent déjà dans un autre monde !
C’est ce que nous allons explorer.
Rappelez-vous bien que ce que nous vous présentons repose tou-

jours sur des expériences universelles, acquises dans le monde spi-
rituel d’où nous sommes tous issus, et non sur nos propres points
de vue ou notre « petit cas ». Seuls les charlatans parlent de leur
vécu comme d’une vérité. En réalité, ce qui arrive à quelqu’un
173
peut très bien ne jamais arriver à d’autres ! Prendre son cas pour
une généralité est dangereux.
L’enseignement de l’auteur ne repose donc ni sur sa propre vie ni
son propre vécu : il transmet des connaissances universelles sai-
sies dans le monde spirituel et qui sont valables pour tous.
Ainsi, nous ne défendons pas notre point de vue, et que le lecteur
soit d’accord avec nous ou pas, ne nous importe pas.
Nous lui proposons simplement de faire preuve d’ouverture d’es-
prit, afin de se donner une opportunité et une chance d’accéder à
des connaissances qu’il ne trouvera ni dans les médias officiels,
ni dans la majorité des livres dont les auteurs défendent leur point
de vue et parlent de leur vécu.
Ceci étant précisé, entrons dans le vif de notre passionnant sujet.
Lorsque nous accédons à la connaissance du fonctionnement de

l’être humain, tant passé que futur, nous découvrons qu’il dispose
d’un incroyable potentiel : la grandeur de l’être humain est sans
limite, et nous avons été créés pour les dépasser toutes !
Dans notre société actuelle, l’humain est sans cesse rabaissé et
dénigré : à chacun de faire son choix, mais il est dangereux de
croire tout ce que les médias officiels et la science, tout aussi offi-
cielle, veulent nous faire avaler. Il existe beaucoup de manipula-
tions derrière ce dénigrement du potentiel humain.
Mais, chacun peut croire ce qu’il veut…
L’être humain a été créé il y a bien longtemps par un super Dieu

trinitaire un peu « casse-cou » et appréciant la prise de risques.
Les anciens sages Égyptiens l’appelaient Hérou ! Ce mot pourrait
très bien être la source de notre mot « héros », après un séjour
chez les Grecs qui ont beaucoup hérité des Égyptiens.
Ce super Dieu, très créateur, appelé Hérou est donc notre « père »
véritable, et nous le considérons en tant que super modèle des
superhéros !
174
Il est tellement « grand » dans Ses Idées et projets qu’Il décida

un jour de descendre sur la Terre, afin de s’unir à un être humain.
Je ne sais pas s’il est possible d’imaginer un super Dieu trinitaire,
ayant créé notre système d’évolution avec tout ce qu’il contient,
et qui, soudain, s’incarne dans un être humain !
C’est un peu, et toutes proportions gardées, comme si nous choi-
sissions de nous incarner dans une fourmi pour mieux connaître
ce peuple.
Il y a deux mille ans, ce super Dieu s’est donc incarné dans le
corps de l’homme Jésus !
C’est un véritable exploit, et il nous faudrait un livre entier pour expli-
quer comment « cela » a été réalisé ! (Pour le lecteur intéressé, cf.
L’Expérience du Christ, ainsi que Initiés & Mystères, même auteur).
En s’incarnant dans le corps d’un humain, l’un de Ses buts, si

nous l’osons, était de montrer à l’humanité le potentiel et la gran-
deur de l’être humain.
Il l’a même dit : « Ce que j’ai fait, vous pourrez le faire aussi, et
même davantage. »
Bien qu’Il ne soit resté que moins de deux ans et demi sur la
Terre, il nous a laissé le témoignage de sa vie extraordinaire : avec
Lui, il n’y a pas eu de « vie quotidienne » ni de vie ordinaire, mais
rien que de l’extraordinaire, du très grand… et avec de nombreux
superpouvoirs !
Eh oui, Il nous a montré jusqu’où l’être humain pourrait se révéler
à l’avenir. Et dans ce qu’Il a révélé, il y avait des superpouvoirs.
Dans l’histoire, il a été appelé le Christ !
Le Christ ne devrait faire référence à aucune religion, car Il est
Dieu et Il les transcende toutes !
Dans notre expérience du Christ, Il est un super Dieu trinitaire,
qui aime prendre des risques, Il est immensément créateur, et prêt
à tout pour nous donner envie de devenir des superhéros ! Nous
L’avons entendu !
175
Voici quelques-uns des superpouvoirs qu’Il a montrés à ses proches :

aa Le super vol (l’Ascension)
aa La guidance spirituelle (Son enseignement)
aa Le Verbe qui guérit (Ses guérisons « miraculeuses »)
aa La maîtrise des éléments (notamment l’eau, avec la marche
sur l’eau), la super élasticité, le fait de ne peser presque rien
aa Commander aux démons (nombreux exemples dans les
Évangiles)
aa La téléportation (Il apparaissait et disparaissait en un instant ;
Il passait au travers des portes et des murs), et la super vitesse
aa L’Invisibilité (Il apparaissait soudainement et disparaissait
pour le regard de certains, tandis que d’autres le voyaient encore
= invisibilité sélective)
aa Le don de prophétie (tout ce qu’Il a raconté sur le futur de
l’humanité, dont une partie est déjà arrivée)
aa L’Intuition véritable, qui consiste à manifester un ensemble
d’actes, seul ou avec l’aide subconsciente d’autres personnes
aa L’Inspiration ou la clairaudience
aa La clairvoyance, la vision au travers des murs
aa La télépathie, etc.
Tous ces superpouvoirs, nous les retrouvons chez nos superhéros,

car ils représentent le futur de l’être humain, c’est-à-dire le plein
déploiement de ces capacités, que le Christ ou Hérou a montré à
Ses proches, il y a deux mille ans.
À cette époque, Il a voulu révéler la grandeur de l’Humain.
De nos jours, l’être humain, bien que matérialiste et souvent
athée, cherche à mieux comprendre qui il est vraiment et ce qu’il
a à faire sur cette Terre.
Sa révolte contre Dieu est saine, tant qu’il cherche quels sont sa
vraie nature et son vrai potentiel : il cherche à s’individualiser et
refuse toute influence extérieure. C’est d’ailleurs la raison pour
laquelle l’être humain de notre temps a perdu la clairvoyance.
176
Le monde spirituel a lâché l’être humain pour qu’il découvre par

lui-même son potentiel divin.
Depuis la Renaissance (XV et XVIe siècles), il en est ainsi : le
nouvel homme se cherche…
Aujourd’hui, le XXIe siècle demeurera le moment où une nou-
velle Renaissance sera apparue et où les nouveaux êtres humains
auront retrouvé le chemin du monde spirituel : le XXIe siècle est
le temps de la Nouvelle Alliance avec Hérou !
Nous redevenons clairvoyants, mais d’une manière totalement
différente du passé, et de nouveaux superpouvoirs apparaissent.
C’est le message des superhéros : Voici l’Homme Nouveau en
marche pour créer un Nouveau Monde, devenu suffisamment
adulte pour expérimenter la Nouvelle Alliance avec le Christ
Hérou et ses amis, qui nous attendent dans le monde invisible.
Que nous enseignent les superpouvoirs, montrés pour la première

fois dans l’histoire par le Christ Hérou ?
Les superpouvoirs symbolisent tout le potentiel humain,

toute sa grandeur, lorsqu’il devient à la ressemblance
de son Créateur !
Si vous avez quelques notions d’astrologie ou de numérologie, vous

savez que chaque Signe du Zodiaque, de même que chaque Nombre,
nous renseigne analogiquement sur un potentiel de l’être humain.
Or, si nous poussons les facultés de chaque Signe astrologique et
de chaque Nombre en numérologie, nous découvrons un ou plu-
sieurs superpouvoirs.
Ceux montrés par le Christ Hérou.
Ceux vécus par Superman, Supergirl ou Wonder Woman, par
exemple.
Explorons cette idée…
177
Étant donné que l’auteur de ces lignes est également astrologue

et numérologue, ce sera aisé pour lui de vous renseigner sur cette
vision des superpouvoirs.
Tout d’abord, rappelons une correspondance entre les Signes du
zodiaque et les Nombres de la numérologie.
A Bélier et le Nombre 8 G Balance et le Nombre 6

B Taureau et le Nombre 6 H Scorpion et les Nombres 8 et 22
C Gémeaux et le Nombre 5 I Sagittaire et le Nombre 3
D Cancer et le Nombre 2 J Capricorne et le Nombre 4
E Lion et le Nombre 1 K Verseau et les Nombres 9 et 11
F Vierge et le Nombre 5 L Poissons et les Nombres 7 et 33
Les superpouvoirs des superhéros
Sans plus attendre, nous vous proposons des correspondances

entre les superpouvoirs et les Signes du zodiaque et Nombres de
la numérologie. Vous y retrouverez tous ceux que le Christ Hérou
a révélés, ainsi que tous ceux des superhéros…
aa Bélier, Nombre 8 : la super force, générer des boules de feu

& de lumière, guidance spirituelle
aa Taureau, Nombre 6 : le Verbe qui guérit, la clairaudience, la

clairsentience (ou Intuition véritable), le lasso-vérité de Wonder Woman
aa Gémeaux, Nombre 5 : la super vitesse, la super suggestion

(Kaya Dove), le voyage mental
aa Cancer, Nombre 2 : la maîtrise de l’élément eau (marcher

sur l’eau, geler l’eau), maîtrise des émotions, indestructibilité
(carapace), pouvoir lunaire (puissance de manifestation)
178
aa Lion, Nombre 1 : la clairvoyance, la maîtrise de l’élément feu,

invulnérabilité, télékinésie, la vision laser ou thermique (voir à travers
les murs, purifier, etc.), pouvoir solaire (grande créativité inspirée)
aa Vierge, Nombre 5 : la maîtrise de l’élément terre et des

êtres élémentaires (Nature et technologie), métamorphe, poly-
morphe (caméléon)
aa Balance, Nombre 6 : la télépathie, l’empathie (voire

plus poussée : l’Inspiration), maîtrise du climat (super souffle),
« lire » en autrui
aa Scorpion, Nombres 8 & 22 : la clairvoyance, invulnéra-

bilité, commander aux démons (et les vaincre), ressusciter, nycta-
lope (voir dans le noir), régénération
aa Sagittaire, Nombre 3 : la téléportation dans l’espace, les

boucliers énergétiques (protection), le voyage mental, guidance
spirituelle
aa Capricorne, Nombre 4 : la téléportation dans le temps, la

télékinésie, la prudence (vertu), la maîtrise de l’élément terre,
bâtisseur du futur, super mémoire, changer d’âge (apparence),
pouvoir des étoiles (puissant lien inspiré avec les entités du
monde spirituel)
aa Verseau, Nombres 9 & 11 : le super vol, la télépathie, le

don de prophétie, la maîtrise de l’élément air, pensée ultra rapide
et super organisée
aa Poissons, Nombres 7 & 33 : l’invisibilité, le don de guéri-

son/régénération, l’empathie (voire plus poussée : l’Inspiration),
la super élasticité
179
Nous pouvons considérer les superpouvoirs selon deux points de

vue :
1. Selon ce qu’il est possible d’accomplir pour un être humain de
notre temps.
2. Selon ce qu’il sera possible d’accomplir pour un être du futur.
Nous tenons à préciser d’emblée que le but de l’être que nous
sommes n’est pas l’humain. Le stade humain que nous expé-
rimentons actuellement, et pleinement depuis cinq millions
d’années environ, n’est pas notre but, c’est une étape. D’ici
quelques siècles ou quelques milliers d’années, nous devien-
drons un autre être, que nous pouvons appeler « angélique »,
à condition de ne pas lui coller toutes les « bondieuseries »
habituelles !
L’être humain du futur sera un nouvel être disposant de tous les
superpouvoirs : non, dans le futur nous ne nous déplacerons pas
dans des vaisseaux spatiaux à l’autre bout de la galaxie (pour-
tant nous adorons Star Wars et Star Trek !), car nous serons
capables de voler et de nous téléporter ! C’est encore mieux,
n’est-ce pas ?!
Tout d’abord, voyons les superpouvoirs selon ce qu’il est possible

de réaliser pour un être humain de notre temps.
aa Bélier et Nombre 8 :

La super force dont il est question est une force intérieure que l’on
développe grâce à la méditation (nous parlons ici de la « vraie »
méditation que l’on ne trouve pas dans les livres et qui est ensei-
gnée oralement). Cette force intérieure nous rend beaucoup plus
persévérants, endurants, capables de transformer toute faiblesse
en force, et de faire preuve d’un super courage inaccessible à la
majorité des gens.
La capacité de générer des boules de feu et de lumière correspond
à des formes-pensées belles et pures, que nous pouvons projeter
180
dans la matière pour la modeler : ce sont les Lois de la manifesta-

tion qui nous permettent alors d’atteindre n’importe quel but, ou
de réaliser n’importe quel projet.
La forme de guidance spirituelle correspond à une capacité volon-
taire à enseigner par l’exemple, à l’Occidentale, en étant un pion-
nier dans un domaine particulier.
aa Taureau et Nombre 6 :

Ce Signe correspond au cou et par conséquent à la voix : l’évolu-
tion spirituelle transforme la voix, lui donne de la profondeur, de
la puissance et des vertus guérisseuses.
La clairaudience est une qualité d’écoute intérieure très dévelop-
pée, qui permet d’entendre dans le monde spirituel.
La clairsentience ou Intuition véritable, est une capacité très éle-
vée, difficile à expliquer avec des mots, mais qui correspond à
une spiritualisation profonde de la volonté, permettant de trans-
former l’action en œuvre divine.
Le lasso de vérité de Wonder Woman correspond à la vertu de Sincérité.
Dons liés à l’art (parole, chant, peinture, sculpture).
aa Gémeaux et Nombre 5 :

La super vitesse atteignable pour notre temps correspond à une
capacité de concentration extrême, où la conscience est très
« éveillée » facilitant toute action : vu de l’extérieur, ceci donne
l’impression que les choses sont réalisées tranquillement, alors
qu’en vérité, l’action est réalisée très rapidement et sans nulle
erreur ni perte de temps d’aucune sorte.
La super suggestion (cf. notre roman Kaya Dove – Messagère
du Futur) est le résultat d’une grande éthique et d’une grande
sincérité qui fait que toute personne, face à vous, se confiera et/ou
vous dira la vérité. Cela ressemble au lasso de vérité de Wonder
Woman, la différence étant qu’ici le superpouvoir est plutôt du
domaine de la pensée (le lasso de vérité est davantage volontaire).
181
Le voyage mental consiste à se déplacer dans le monde spirituel

en tant qu’esprit.
aa Cancer et Nombre 2 :

La maîtrise de l’élément eau consiste essentiellement, pour notre
temps, en la maîtrise des émotions.
L’indestructibilité est la capacité à se protéger (notamment grâce
à tout ce qui touche à l’argent, métal lunaire), et à ressentir une
grande stabilité (super confiance en soi).
Le pouvoir lunaire est une puissance qui permet la manifestation
de toute chose, dans n’importe quel domaine. (Pour le lecteur
intéressé, cf. Artémis & Apollon, même éditeur).
aa Lion et Nombre 1 :

La clairvoyance pour notre temps, est la capacité de voir dans le
monde spirituel, en pleine conscience (faculté solaire de tête, rien à
voir avec le channeling ou la médiumnité, ni la voyance du ventre,
antique et retardataire !). Cette vision nouvelle apporte d’autres
facultés possibles en lien avec le monde spirituel et la Nature.
L’invulnérabilité ainsi que la maîtrise de l’élément feu résultent
d’une grande ouverture du Cœur spirituel, qui génère également
de grandes capacités créatrices et une bonne connaissance de soi.
Ces diverses facultés sont parfois regroupées sous l’appellation de
« pouvoir solaire ». Essentiel à notre époque ! (cf. Artémis & Apollon).
aa Vierge et Nombre 5 :

La maîtrise de l’élément terre dont il est question ici correspond
à une certaine capacité de s’organiser, s’ancrer, se stabiliser, ainsi
qu’un lien tout particulier avec les forces et les êtres de la Nature.
Cette maîtrise permet également un certain contrôle de la techno-
logie et de ses appareils.
L’aspect métamorphe fait référence à une grande capacité d’adap-
tation et un certain domptage de sa nature animale.
182
Le côté « caméléon » est une faculté de discrétion, de secret et

d’écoute, ainsi qu’une capacité d’imprégnation profonde d’un
milieu pour mieux le connaître.
aa Balance et Nombre 6 :

La télépathie pour notre temps est une faculté d’écoute, et la
capacité de se mettre à la place d’autrui (rejoignant l’empathie),
qui permet un puissant lien entre deux êtres (humains, humain et
entité spirituelle, humain et être de la Nature). Cette faculté per-
met également le conseil, voire la guérison d’autrui.
Télépathie, empathie et « lire » en autrui se rejoignent dans le sens
« d’entrer » en l’autre, et découvrir de quoi il a besoin et comment l’aider.
L’Inspiration est un niveau supérieur de ces facultés, que l’on
peut appréhender dans la pratique d’un art ou d’une forme de
créativité originale.
aa Scorpion et Nombres 8 et 22 :

La clairvoyance, que nous avons déjà vue, s’associe ici à la quête
des mystères et de la sagesse.
L’invulnérabilité ressemble également à celle du Lion.
La faculté de commander aux démons et de les vaincre concerne
davantage le futur, car elle demande la maîtrise d’autres superpo-
uvoirs, mais pour notre temps elle permet de transformer le mal
en bien en soi, et d’y encourager autrui.
La nyctalopie (voir la nuit) concerne plutôt le futur.
La régénération ultra rapide, grâce à une grande puissance men-
tale ou intérieure (riche vie intérieure).
aa Sagittaire et Nombre 3 :

La téléportation dans l’espace, bien que concernant surtout le
futur, représente une capacité de se déplacer mentalement, grâce
à la méditation, pour « accompagner » quelqu’un ou pratiquer une
forme de guérison.
183
La faculté de créer des boucliers énergétiques concerne certains médi-

tants, capables de projeter leur énergie pour protéger une personne ou
un groupe (cela demande beaucoup de pureté et de concentration).
Nous avons déjà vu le voyage mental.
Quant à la guidance spirituelle, elle résulte d’un accès, bien maî-
trisé et en pleine conscience, au monde spirituel, afin d’y recueil-
lir la sagesse et toute vérité universelle pouvant aider et guider un
individu, pour jouer un rôle de mentor. Bien que possible à notre
époque, elle est très rare.
aa Capricorne et Nombre 4 :

La téléportation dans le temps, bien que concernant surtout le futur,
demeure possible de nos jours, à condition d’accéder à un certain
niveau de conscience. Il s’agit de s’élever consciemment jusqu’au
monde causal (impossible sans une grande maîtrise de la médita-
tion), dans lequel il est possible de se déplacer dans le temps.
La télékinésie actuelle se pratique dans cette faculté à faire bouger les
choses, les situations et les gens, quand tout semble bloqué et inerte.
Elle demande une grande souplesse d’esprit et la faculté de gagner
facilement le monde de la solution et de la nouveauté, afin d’être
capable d’injecter du « neuf » dans une situation pour la transformer.
La Vertu de Prudence est une faculté qui permet de savoir à
l’avance quel chemin prendre quand plusieurs s’offrent à nous.
Le bâtisseur du futur maîtrise la Prudence, et il est capable d’ap-
porter du « neuf » et de s’ouvrir au futur.
Le pouvoir des étoiles regroupe les facultés ci-dessus dans une belle
capacité à demeurer connecté avec le monde spirituel en permanence.
aa Verseau et Nombres 9 et 11 :

La capacité de voler, pour notre temps, est une belle faculté de la
pensée nous permettant de prendre de la hauteur à chaque fois que
c’est nécessaire, de faire bouger les points de vue, de toujours trou-
ver une solution quand la situation paraît bloquée. Cela représente
184
une très grande souplesse d’esprit, une grande capacité de synthèse,

et une ouverture permanente au monde spirituel et à l’inspiration.
C’est également relié à la maîtrise de l’élément air, ainsi qu’à la
télépathie que nous avons déjà vue.
La pensée ultra rapide et super organisée en découle également.
Le don de prophétie concerne davantage le futur, mais peut se
révéler dans certains cas où l’individu peut « capter » une vision
ou une connaissance reliée avec le futur.
aa Poissons et Nombres 7 et 33 :

Le don d’invisibilité, bien que futuriste, concerne la faculté de
s’effacer consciemment (abnégation), afin de laisser autrui s’ex-
primer, de ne pas être intrusif, tout en développant une qualité
d’écoute hors norme (requiert une grande force intérieure).
Le don de guérison et de régénération (cicatrisation jusqu’à trois
ou quatre fois plus rapide que la norme !), permet d’aider autrui
dans un état de dévouement, rejoignant le don d’invisibilité.
Nous avons déjà vu l’empathie et l’Inspiration.
Quant à la super élasticité, qui concerne surtout le futur, elle repré-
sente un bel esprit de synthèse, capable d’associer toutes sortes de
connaissances, afin de développer une grande créativité inspirée,
et accéder ainsi à des révélations.
Faculté d’inspiration poétique.
Maintenant, le lecteur se demande certainement : « Comment

puis-je déterminer quels superpouvoirs me sont accessibles ? »
Vous dites cela au pluriel !? Gourmand !
Si vous avez des notions d’astrologie ou si vous connaissez un

astrologue, voici comment vous y prendre :
1. Les principaux superpouvoirs qui vous sont les plus aisément acces-
sibles sont ceux reliés à votre Signe solaire : si vous êtes né sous le
Signe du Lion, alors lisez ce que nous avons indiqué pour le Lion.
185
Cela ne signifie pas que vous les avez forcément tous (bien
qu’il ne faille pas se donner de limite !), mais qu’il est fort pro-
bable que vous en ayez déjà pratiqué un ou deux (sans même
vous en rendre compte ? Possible !).
Ce qui est certain, c’est que ce sont les superpouvoirs à explo-
rer en priorité. Bah, vous attendez quoi ?!
2. Ensuite, si vous avez déjà pratiqué les superpouvoirs de votre

Signe solaire, et si vous souhaitez aller plus loin… c’est pos-
sible ! Pour ce faire, il faut lire la liste des superpouvoirs liés
avec le signe de votre Ascendant.
Si vous ne connaissez pas votre Ascendant, demandez-le à un
astrologue (votre heure de naissance est essentielle, en plus de
la date et du lieu).
Alors que votre Signe solaire souligne votre nature de base,
c’est-à-dire le potentiel avec lequel vous avez choisi de vous
incarner, votre Ascendant représente davantage une étape
future, à savoir un potentiel à développer. Le Signe de votre
Ascendant indique votre identité profonde qui demande à être
révélée. Dans la majorité des cas, ceci vous demandera de pra-
tiquer une démarche spirituelle, afin d’exprimer le potentiel
enclos dans votre Signe Ascendant… À moins que vous n’ayez
eu une puissante vocation à l’adolescence, ou encore un don
artistique, par exemple.
En résumé, le Signe de votre Ascendant demande beaucoup plus
d’efforts pour être manifesté. Les superpouvoirs qu’il contient sont
également plus difficiles d’accès. Il est donc préférable d’avoir
précédemment développé ceux de votre Signe solaire, avant de
vous lancer dans l’expression de ceux de votre Signe Ascendant.
3. Enfin, il existe une troisième catégorie de superpouvoirs qui

demeurent bien cachés, mais qui peuvent être développés dans
certaines conditions : ce sont ceux en lien avec le Signe de
186
votre Nœud Nord. Si vous ne savez pas ce que c’est, demandez

à votre astrologue qui vous le précisera et vous indiquera dans
quel Signe il se situe. C’est le potentiel le plus élevé qui n’est
accessible qu’après une longue démarche spirituelle et beau-
coup de transformations effectuées sur soi. C’est un niveau
demandant au minimum deux ou trois Initiations !
N.B. : Nous mettons en garde le lecteur sur les illusions qui

pourraient facilement se glisser dans cette recherche ! L’égo aura
très envie de collectionner tous les superpouvoirs pour épater la
galerie ! Les indications ésotériques données ci-dessus ont sur-
tout pour but de témoigner de la grandeur de l’être humain. Mais,
révéler cette grandeur demande forcément beaucoup d’efforts,
une belle éthique et le sens des responsabilités.
Quant aux correspondances avec la Numérologie, nous ne les
donnerons pas ici, car elles sont complexes. Nous pouvons juste
mentionner que les superpouvoirs se voient, en Numérologie, par
l’intermédiaire des Nombres 7, 8, 9, 11 et 22.
Pour en savoir plus sur l’Astrologie ou la Numérologie, cf. nos
ouvrages Astrologie Sophianique et Numérologie Sophianique,
chez le même éditeur.
Les superpouvoirs
et l’être du futur
Rassurez-vous, nous n’allons pas en rester là !

Nous avons mentionné plus haut qu’un jour l’être humain devien-
dra « autre chose », et qu’il pourra ainsi développer tous les super-
pouvoirs montrés par le Christ Hérou !
Eh oui, l’humain n’est pas notre but !
Cela fait des millions d’années que nous explorons le stade
« humain » avec tout son potentiel et toutes ses limites.
187
Même s’il ne fait aucun doute que l’être humain a évolué depuis
qu’il est à ce stade de son évolution, c’est-à-dire depuis environ
cinq millions d’années, malgré tout, il semble tourner en rond
depuis un certain temps.
Nous pouvons même dire qu’il paraît se contenter d’une voie de
garage depuis quelques siècles !
Il est vrai et certain que la venue du Christ Hérou il y a deux mille
ans a boosté l’être humain… ou tout au moins ceux qui ont bien
voulu expérimenter ce qu’Il a déposé dans le cœur humain.
Et, justement, ce que notre super Dieu trinitaire, aimant la prise de
risques, nous a confié nécessite maintenant de franchir un seuil.
Il ne nous a pas créés pour que nous demeurions un humain pour
l’éternité. D’ailleurs, ce que l’humanité traverse depuis quelque
temps, et qui met son avenir en danger, comme chacun peut s’en
rendre compte, montre bien qu’il est temps de passer à autre
chose. L’état de crise doit être surmonté.

L’humanité, de même que l’esprit macrocosmique de notre
planète, traversent ce que nous appelons une « crise initia-
tique ». Ceci veut dire que, si nous nous représentions aussi
bien l’humanité que l’esprit de notre planète comme un
simple être humain, eh bien, cet individu traverserait une
grave crise existentielle.
Cela se traduirait pour lui en tant que phase éprouvante, où à
certains moments il se sentirait proche de l’auto destruction,
et à d’autres moments il vivrait des états euphoriques ! Il se
rendrait bien compte que quelque chose ne va plus et qu’il
est temps de passer à autre chose… mais il n’en aurait pas le
courage… tout en se demandant si ce n’est pas une histoire
qu’il se raconte.
188
Dans ses meilleurs instants de lucidité, il se dirait : « Il est temps de

vivre une transformation radicale et de changer de vie. La société
actuelle ne me convient plus. Je dois en créer une nouvelle ! »
D’ici peu, à l’échelle de l’évolution de l’humanité, l’être humain

va se transformer, il va quitter le « stade humain » et devenir une
autre sorte d’être : le stade « angélique » ou suprahumain.
Il est proposé à l’humain actuel de franchir une grande marche dans son
évolution, aussi, il est probable qu’il passera par un état de transition.
Depuis un certain temps, des Initiés y travaillent, afin de faciliter
ce passage pour l’humanité.
Nous devons mentionner, au moins, Sri Aurobindo et sa parèdre
Mère, qui ont beaucoup œuvré dans ce sens (pour le lecteur inté-
ressé par l’avenir de l’humanité, lire leurs ouvrages, afin d’en
connaître davantage).
Entre l’humain et le suprahumain ou « être supramental » comme
l’appelle Sri Aurobindo, il y aura un être de transition : cet être de
transition est celui qui utilisera les superpouvoirs comme nous les
avons décrits plus haut.
Nous pourrions appeler cet être de transition : le « héros ».
Ensuite viendra l’être suprahumain ou supramental, que nous
appellerons également le superhéros !
Le lecteur aimerait-il connaître de quelle façon cet être « angé-

lique » du futur maniera les superpouvoirs ?
Il est vrai que, pour s’en faire une idée, il peut lire notre roman
Kaya Dove 1 - Messagère du Futur (qui présente un superhéros et
une superhéroïne du futur) …
Mais, ne le faisons pas plus attendre…
aa Bélier et Nombre 8 : il disposera d’une véritable super

force, comme celle de Superman. Il pourra façonner le feu et la
lumière. Ce sera également un maître spirituel.
189
aa Taureau et Nombre 6 : la puissance de son Verbe pourra

générer une guérison instantanée, et même annuler un karma. Ses
capacités intuitives pourront modeler son environnement à son
gré. Il deviendra un artiste sophianique et fera de la Terre une
œuvre d’art !
aa Gémeaux et Nombre 5 : il se déplacera à très grande

vitesse… partout !
aa Cancer et Nombre 2 : il maîtrisera l’eau, ainsi que tous

les autres éléments et aura remplacé toutes ses émotions par des
Vertus. Il sera un maître de la manifestation et réalisera tous ses
buts.
aa Lion et Nombre 1 : sa puissance créatrice sera sans limite.

Il bougera les objets à distance par la puissance de sa pensée
associée à sa volonté. Sa vision lui permettra de voir tout, et par-
tout (dans l’infiniment petit, comme dans l’infiniment grand, et
dans les autres mondes et univers existant, ayant existé ou qui
existeront).
aa Vierge et Nombre 5 : il communiera avec les êtres de la

Nature et œuvrera avec eux, apportant la conscience à la Nature.
aa Balance et Nombre 6 : il maîtrisera le climat à volonté

(apportant le beau temps ou la pluie à sa guise et avec justesse).
Il « lira » facilement dans le cœur de son prochain : ce sera un
être d’un Amour inclusif et inconditionnel difficile à imaginer
(sa force d’Amour guérira et transformera le mal en bien, par
exemple).
aa Scorpion et Nombres 8 et 22 : il sera invulnérable et

immortel, et sa vision pénétrera partout, y compris dans les
190
ténèbres, où il pourra contraindre les forces démoniaques à lui

obéir.
aa Sagittaire et Nombre 3 : il se téléportera dans l’espace,

partout où il le souhaitera (il n’aura donc plus besoin d’aucun
véhicule !).
aa Capricorne et Nombre 4 : il se téléportera (ou voyagera)

dans le temps, car plus aucune limite ne pourra le retenir « prison-
nier » où que ce soit. Il travaillera à modeler la Terre et le futur. Il
œuvrera avec des dieux.
aa Verseau et Nombres 9 et 11 : il volera dans les airs à sa

convenance, et il verra le futur de l’humanité
aa Poissons et Nombres 7 et 33 : il pourra se rendre invi-

sible sélectivement à souhait (dans un groupe certaines personnes
le verront et d’autres non !). Son corps sera élastique : il pourra
agrandir son bras autant qu’il le voudra, par exemple. Il sera
devenu un dieu !
En bref, nous serons tous devenus comme Superman, Supergirl

ou Wonder Woman !
Si vous voulez réfléchir ou méditer sur ces superpouvoirs, nous
vous proposons dans l’ultime chapitre « L’Épilogue Pratique »
une liste de quatrains pour tous les superpouvoirs présentés
ci-dessus, écrits par Céline Lassalle, suite à un défi proposé par
Lucie Delalain.
Tous les superpouvoirs, que nous montrent les superhéros,

existent déjà en potentiel en l’être humain. Bien sûr, il est facile
de comprendre que pour en manifester certains, il nous faudra un
191
nouveau corps et un monde différent, plus éthérique ou moins

dense.
Mais, nous allons vers ce futur… nous allons vers ce Nouveau
Monde !
Nous savons qu’il existe déjà potentiellement, car nous en avons
eu la vision !
C’est notre futur !
Alors, si vous le voulez vraiment… à vous de le choisir !
Rejoignez-nous et, ensemble, bâtissons le Futur !
192
Chapitre
Le futur est au rendez-vous, appelle et sublime notre choix présent,

En chrysalide héroïque où notre super Dieu nous inspire de Sa vie,
D’initier par les Superpouvoirs l’émergence du Nouvel Adam,
Créateur au divin ressemblant, Héros sans limite allié de l’Esprit.

Chapitre
L’Héroïsme
et la Jeunesse
Pour une Nouvelle
Culture Occidentale
Précisions :
À vous, chers lecteurs et amis jeunes : dans toutes les lignes qui
suivront, et qui vous sont plus particulièrement adressées, chacun
de vous pourra clairement entendre et saisir les appels que nous
lui lançons ; nous avons choisi d’opter parfois pour le « tu » en
nous adressant directement à « toi ».
Nous remercions nos lecteurs de comprendre cette démarche de proxi-
mité et d’interpellation la plus simple qui soit pour notre jeunesse.
N ous entendons et lisons partout que la jeunesse c’est l’ave-

nir. Et que c’est important de prendre soin de la jeunesse…
C’est vrai. Mais alors, pourquoi la société occidentale actuelle
fait tout le contraire ?
Nous vivons dans une société qui a tué toutes les idéologies, qui
a piétiné le sens même de l’existence, et qui prône, pour unique
raison d’être ici-bas, la consommation !
Honte à l’être humain de laisser faire une telle abomination !
194
Chapitre L'héroïsme et la jeunesse
Pourquoi tant de jeunes se suicident-ils ?

Par exemple, en France, chez les adolescents, le suicide est la
deuxième cause majeure de mortalité (après les accidents de la
route), et chez les jeunes adultes, il en est la première cause !
Ce rejet de la société actuelle n’est, bien évidemment, pas pris
en compte par les dirigeants de notre monde… sinon, il y aurait
largement de quoi se remettre en question !
Si cette société n’est pas adaptée pour les jeunes, alors com-
ment pourrait-elle espérer un avenir ?
Quelle est la cause véritable du suicide chez les jeunes ?
C’est la misère de cette vie qui leur est proposée : cette exis-
tence n’a aucun sens profond ou élevé ou encore sacré, elle ne
propose aucun idéal pour lequel se motiver et combattre, elle
ne recèle aucune créativité ni prise de risque ! Cette société est
« morte », sans saveur, ni surprise, ni victoire !
Si le seul but dans la vie est de trouver un travail qui rapporte
le plus d’argent possible pour « faire vivre sa famille » et pas-
ser son temps à consommer… alors, une telle vie n’a rien à
donner !
Au lieu du suicide,
nous vous offrons une alternative : l’héroïsme !
Et l’idéal qui le sous-tend : la liberté !
Ne te laisse pas faire !

Ne te laisse pas manipuler par les lâches, les « poules mouil-
lées » qui rentrent trop facilement dans le rang, en refusant la
vie qui leur est offerte !
Deviens toi-même !
Si la société actuelle ne te montre aucun idéal, ce n’est pas
une raison pour croire qu’ils ont disparu : c’est simplement
une manipulation pour te rendre faible !
195
Pourquoi ? Parce qu’un individu sans idéal demeure faible,

sans but, sans motivation, comme si son « moteur » (en fait
sa volonté) était grippé !
Dans toutes les civilisations du passé il existait des rites de pas-

sage pour aider les jeunes à devenir des adultes. Aujourd’hui
cela a disparu. En revanche, l’héroïsme, tel que nous l’enten-
dons peut très bien y remédier.
L’être humain a toujours appris à reproduire l’extérieur, ce qu’il
voit, ce qu’il entend : il regarde le fonctionnement, puis il le
reproduit, jusqu’à le comprendre parfaitement. Ensuite il peut
inventer, être créatif, et sortir des sentiers battus. C’est ainsi
qu’il a toujours évolué depuis sa petite enfance.
L’enfant grandit de la sorte avec sa famille proche et quelques
autres personnes importantes pour lui. L’adolescent en fait tout
autant, sauf qu’étant plus rebelle, il va rejeter ses premiers
modèles, pour en prendre d’autres, forcément des mieux, des
plus classes, des plus « cool » ! Plus tard, ce principe d’appren-
tissage, de modèles, se poursuit encore, car le fait de devenir
adulte, ne veut pas dire que l’on n’a plus rien à connaître !
Ce fonctionnement est assez inconscient, à la base, presque ins-
tinctif : une manière de s’adapter à l’entourage, de connaître de
nouvelles choses, d’obtenir ce que l’on veut par simple identi-
fication… Les sens captent ce qui se passe à l’extérieur, notre
mémoire enregistre et se cale dessus, s’il s’agit de quelque chose
qui nous plaît, que nous voulons avoir, ou que nous voulons être.
Et nous allons chercher à reproduire ce que nous avons capté.
Même si ce comportement est très fort chez l’enfant et l’ado-
lescent, il ne disparaît pas pour autant à la majorité ! Il reste
toujours présent, plus ou moins consciemment, jusqu’à la fin de
la vie.
Alors, même si à notre époque, nous n’avons plus les rites de
passage à l’âge adulte, ce fonctionnement d’apprentissage natu-
196
rel peut être avantageusement orienté vers des modèles d’ex-

cellence. Notamment à partir de l’adolescence, où le jeune
cherche d’autres repères que tout ce qui est ultra-connu, ringard
et plat, c’est le moment pour lui de se trouver des exemples
forts, intenses, et dynamiques ! Et le modèle qu’il choisira, sera
un héros ou une héroïne, qui lui correspond totalement. (cf.
Chapitre 6 pour le choix du modèle.)
L’héroïsme peut te donner non seulement un exemple, mais aussi,

une force de transcendance, une motivation enflammée à te créer
une belle vie et à aider ton prochain. Ce que tu vois chez ton
modèle, tu veux le vivre comme lui ! Cela te montre que c’est
possible, que tu peux y arriver ! Alors cela te donne de l’espé-
rance, de la force et du courage pour te lancer. Ce que tu peux
voir chez tes héros préférés te donne aussi un but, un idéal, une
noble cause, un rêve à réaliser ; ou alors, grâce à eux, tu vas avoir
envie d’en trouver Un Grand, et de découvrir pourquoi tu veux te
battre pour lui ! Et alors, ce but va te donner encore plus de force,
de courage, d’envie de défendre cette cause. Ta détermination va
faire un bond en avant, et tu rechercheras toujours à lui donner
vie. Ton courage sera mis à l’épreuve, et comme tout héros, tu
apprendras à te transcender pour ce rêve ou cet idéal.
Ainsi commence l’aventure, un mode de vie héroïque : avec un
modèle et un idéal.
Et l’aventure ne doit plus jamais s’arrêter !
Une autre chose essentielle, pour les jeunes, est l’apprentissage

moral, c’est-à-dire devenir capable de discerner le bien du mal. Et
l’héroïsme peut aussi jouer un rôle important en ce sens.
Les nouveaux repères que t’apportent ton héros, ses principes,
mais aussi son comportement face à ses ennemis, vont t’aider
à accroître ton discernement : ce qui est bien et ce qui est mal,
ainsi que les limites qui peuvent être franchies selon tel ou tel
197
contexte, ou celles qui, au contraire, ne doivent pas être fran-

chies, et pourquoi. Tout ceci va prendre un sens pour toi.
Tout n’est pas seulement noir ou blanc, et l’être humain est
complexe, sans pour autant être gris. La vie est compliquée, et
l’être humain porte en lui un subtil mélange de forces du bien
et de tentations ténébreuses. Cependant, nul besoin pour lui de
rester dans ce mélange, dans des compromis « gris », sous les
dangereux prétextes que toute expérience est bonne à vivre, ou
que ce qui semble mal, n’est finalement pas si grave !
À l’occasion de toutes sortes de situations difficiles, ton héros
te montre les notions du bien et du mal, ainsi que sa capacité de
choisir entre les entre-deux. Car le héros, en effet, te révèle qu’il
a toujours le choix. Eh oui : le pouvoir de décision est immense
en l’être humain ! Tu peux apprendre et peser ce pouvoir du
choix. Pourquoi fait-il ce choix ? Est-ce le cœur, la raison, ou
une pulsion inconsciente qui le guide ?
Grâce à l’héroïsme, le jeune peut apprendre à faire des choix,

aussi bien sur des décisions justes et morales, que sur des consé-
quences vécues, qu’il ne subit plus, et dont, petit à petit, il va se
sentir responsable.
Le libre arbitre naît avec la manifestation de ce pouvoir de déci-
sion. Et il s’épanouit uniquement dans un milieu où les autori-
tés, les points de vue des autres et influences extérieures sont
maintenus à distance : c’est une cohabitation incompatible. Pour
autant, ceci n’amène pas davantage de rébellion, au contraire !
Aucun de nous ne peut entretenir son libre arbitre sans se sen-
tir différent, voire hors-norme par rapport à ce qui existe déjà :
bien vivre cette situation de la différenciation n’est possible
qu’en gagnant confiance et assurance en soi-même. Et cette cer-
titude, en soi, en ses choix et en ses souhaits, jusqu’à pouvoir les
exprimer, les affirmer dans ses paroles et gestes, ne peut advenir
qu’avec le courage ! Ceci dit, cette certitude – gagnée grâce à
198
notre libre arbitre – donne un aplomb suffisant pour ne pas se

sentir tout le temps en réaction ou sur les nerfs, face à chaque
personne qui voudrait nous faire changer d’avis ! La rébellion
n’est présente qu’en termes de réactivité, parce que notre propre
assurance est encore instable et fragile. Comme on perd un équi-
libre, ne sachant plus où est quoi, ni qui est qui, le réflexe est de
réagir « agressivement ».
Cette réaction agressive est en réalité une protection que l’on se
fabrique, pour ne pas finir mélangé aux autres ou à la masse, aux
médias, et autres influences de la société, et afin de sauvegarder
sa différence.
Avec le libre arbitre et nos décisions propres, on peut faire la
part des choses entre ce qui provient de soi, et ce qui provient
de l’extérieur. La part en soi nous appartient et reste en soi, nous
permettant d’accueillir les points de vue des autres, de faire du
tri par rapport à ce qui vient de l’extérieur, de s’affirmer sans
émotivité, ainsi que de garder une souplesse dans les cas où l’on
veut changer de point de vue.
Ce libre arbitre, et cette assurance conquise de haute lutte, te
conduisent dans des terrains de responsabilité. Toute décision
qui provient de toi-même, incite à en comprendre les consé-
quences et résultats engendrés. C’est de cette manière que le
discernement et le choix du bien prennent toute leur importance.
En effet, même si la responsabilité est plus souvent associée à
la lourdeur et au « je-m’en-foutisme » dans l’esprit de la ving-
taine et avant cet âge, il est également excitant de se sentir créa-
teur d’événements, de se transcender dans le but que le meilleur
advienne, d’être en l’instant incertain de savoir si « l’a-t-on bien
fait », « l’a-t-on réussi » ?
Le pouvoir de décision, amène cette réjouissance, cette exci-
tation de se sentir impliqué dans quelque chose qui a de l’im-
portance à nos yeux. Là, nous pouvons nous engager dans un
domaine.
199
Tu peux t’engager dans un projet, sans ressentir la pesante et

grave responsabilité, mais au contraire en expérimentant la joie !
Avec également, il faut l’admettre, un peu de peur ou de trac, une
peur d’échouer, de rater… Mais sans ce trac, tu ne t’appliquerais
pas suffisamment bien afin de donner le Meilleur de Toi ! C’est
donc dans ces moments précis que tu te sens responsable et créa-
teur, car tout provient de tes engagements envers ce que tu aimes,
et du courage que tu as eu de t’y lancer.
L’idéal chevaleresque
Cet apprentissage du libre arbitre et donc de l’adultat, que l’hé-

roïsme favorise grandement, peut conduire le jeune vers l’idéal
chevaleresque. C’est ce que nous lui souhaitons…
Qu’est-ce que l’idéal chevaleresque ?
L’idéal chevaleresque est avant tout un état d’esprit, qui

prend sa source dans les temps renommés de la Chevalerie
au Moyen Âge. Les valeurs mutuelles du Chevalier et de
la Dame, dont les codes étaient très respectueux, courtois,
vertueux, représentent encore aujourd’hui de hautes valeurs
éthiques et transcendantes. Ceci commence par un état d’es-
prit, une certaine vision de la vie, un regard que l’on pose sur
elle et sur autrui.
Mais il s’agit surtout d’un comportement envers les autres.
Cette attitude relationnelle est un idéal à atteindre, d’une
noblesse peu connue, car elle a pour but de tourner les mots,
les phrases, les gestes et défis, au service de l’élévation de
l’autre personne, et forcément, au-delà de son propre inté-
rêt personnel. Le plaisir pour soi-même est mis de côté –
200
incluant même le risque d’être cruellement déçu – et la plus

grande réjouissance est de donner des opportunités, et pro-
curer à son partenaire le plaisir de se révéler. La joie ressen-
tie, ainsi que l’amour et la fierté pour l’autre en sont décu-
plés, en comparaison au plaisir gagné pour soi, qui n’est que
passager !
C’est un état d’esprit réclamant de toujours voir le bien en pre-

mier chez autrui et en la vie, qui donne un souffle de bienveil-
lance à votre comportement relationnel en général. Les attitudes
et motivations des hommes et celles des femmes sont très diffé-
rentes, formant leur code chevaleresque avec des critères assez
distincts. Cela concerne bien sûr les relations entre hommes et
femmes, mais cela peut également changer les comportements
entre hommes, et ceux entre femmes.
Cependant, cet idéal chevaleresque ne peut véritablement être
vécu qu’à partir du moment où les attitudes sont réciproques :
dans ce cas, en effet, il s’agit d’un va-et-vient régulier de jeux
mutuels, de mises au défi, d’humour, que chacun relève avec le
maximum de vaillance pour se dépasser, surpasser les règles, par
amour de l’autre aussi. L’encouragement, l’émerveillement du
résultat et la dignité sont portés sur les ailes de l’espérance, et le
jeu d’aventures continue de façon mutuelle, autant que le sou-
haitent les deux partenaires.
C’est un idéal qui peut être poussé particulièrement dans un
couple homme-femme, pour vivre une relation riche et approfon-
die, bien loin de ce que nous vend la société où les désirs ryth-
ment notre vie, donnant aux relations des synonymes tels que :
intérêt personnel, sexe, superficialité, instant présent, ou encore
fonder une famille et vieillir ensemble avec une grosse retraite !
Cependant, cet idéal peut fort bien être investi dans toutes tes
relations ! Car il n’est pas dit que toutes les relations où il y a
respect, estime, taquinerie, émerveillement, beauté dans les
201
échanges, se terminent toutes avec des rapports sexuels ! Ces der-

niers, tu les réserves à ton couple, mais l’expression de l’amour
peut prendre d’autres formes que celle du couple. Alors, même si
au premier abord, les valeurs chevaleresques peuvent avoir des
airs de séduction, surtout entre une femme et un homme, c’est
une conversation à tenir dès le début : sans attendre, les illusions
tomberont ! Dès que les désirs et vœux sont clairs entre les deux
êtres, tu verras : soit l’autre va voir ailleurs, soit la relation monte
d’un degré en sacré. Ainsi, les bonnes bases sont en place pour
vivre une relation différente de toutes celles qui existent, et toutes
celles que tu as déjà vécues. À partir de là, comme vous fixez
vos propres règles d’un commun accord, toutes les possibilités
s’ouvrent à vous : vous n’avez qu’à choisir !
Ainsi tu peux vivre plusieurs relations qui tendent vers ces valeurs
chevaleresques : des amours, des amitiés variées, des rapports
professionnels, des liens de conseillers, des fraternités ou sorori-
tés, des collaborations artistiques…
Et même si tes relations n’aboutissent pas toutes dans des échanges
profonds et durables, ces valeurs chevaleresques te transmettent
des principes, une guidance éthique qui reste bénéfique pour
toutes les communications, les échanges, et les approches entre
êtres humains.
En plus des valeurs relationnelles que cela apporte, l’idéal che-

valeresque est aussi un état d’esprit différent dans la tête d’un
homme, et dans celle d’une femme ! En tant que tel, il apporte à
l’un et à l’autre des notions sur soi-même, des connaissances sur
la nature du féminin et celle du masculin. Cela précise qui nous
sommes, les qualités que nous portons, nos faiblesses de prédilec-
tion, ainsi que les moyens pour les dépasser. (Pour en savoir plus,
cf. L’Héroïsme de l’Amour de Céline & Pierre Lassalle).
Le chemin du Chevalier, et celui de la Dame, est une quête : vers
le meilleur de chacun d’eux-mêmes, une cause à défendre ou pro-
202
téger, un bien à servir, un amour à honorer, etc. Quoi qu’il en soit,

ce chemin est toujours une quête, dissemblable pour l’homme et
la femme – même si les rôles ne sont plus aussi séparés qu’au
Moyen Âge, et si certains aspects peuvent être vécus par les deux
– et il s’agit toujours d’une aspiration vers le meilleur. Et cet état
d’esprit de quête peut te mener dans des révélations sur toi-même,
dans une manifestation perfectible du bien, dans une extraordi-
naire aventure de toute une vie !
Le top de cet idéal chevaleresque, est le moment où commence

le résultat bienfaiteur de tes (ou d’une) relations approfondies.
Qu’elle soit née d’un couple, une amitié, une collaboration, ou
encore un groupe, la manifestation qui résulte de tes efforts che-
valeresques et de ceux du/de tes partenaire(s) est un véritable
bonheur, une extase de joie et de victoires !
Quand ton couple, ou tes relations vertueuses en arrivent aux
fruits, ils sont forcément profitables à autrui et au monde. Ainsi,
tu as un vécu complet de l’amour, habitant tes relations, et s’ac-
complissant dans tes actions. Ceci amène, sans aucun doute pos-
sible, à la construction d’une société où d’autres valeurs sont
primordiales, puisqu’elles sont insufflées par tes propres collabo-
rations, tes propres éthiques vertueuses, celles que tu as fondées
avec d’autres personnes grâce à l’amour vrai. Il n’y a pas de plus
grand bonheur et accomplissement pour cet idéal !
En tant que jeune, il ne faut pas te laisser avoir par la société,

te laisser entraîner dans les habitudes préétablies, menant dans
les bas-fonds, d’où tu mettrais plusieurs années à te sortir, alors
que nous pourrions très bien construire et bâtir un monde qui res-
semble à nos rêves, d’après nos valeurs, nos idéaux, nos capaci-
tés, nos spécificités et nos relations. Il faut vraiment comprendre
que nous ne sommes pas là pour reproduire la société telle qu’elle
existe, dans tout l’éclat de son horreur ! Non. À partir de nos
203
changements immédiats, nous pouvons réellement créer un

monde meilleur.
Croire que nous sommes seuls, chacun isolé des efforts des autres,
se laissant aller à la désespérance et la fatalité de ce monde, est
autant une illusion que de croire que nous pouvons changer la
société avec les valeurs qu’elles proposent actuellement, en culti-
vant le rêve que nous pourrions les améliorer ! Il est difficile et
long de faire du tri entre ce qui est bien et mal, au sein même de
ce monde, alors autant partir d’une valeur sûre pour les principes
du bien, puis les créer, les adapter à notre époque, tel que nous
l’entendons.
Et justement, l’idéal chevaleresque présente cette source sûre, et
radicalement divergente de ce qui existe déjà ! Il transporte à une
autre époque, sur des fondements de bien – déjà réalisés par des
êtres humains – et qui, tout en étant suffisamment lointains pour
ne pas comporter d’influences du XXIe siècle, en même temps,
ne sont pas à ce point lointains pour empêcher une base similaire
avec nous.
Cette valeur sûre dévoile un idéal de bien, qui n’est en rien imma-
tériel, puisqu’il a déjà été vécu par d’autres. Ceci montre un
exemple et des possibilités pleines d’espérance ! Il nous appar-
tient de transposer ses fondements à notre époque, les adapter
selon nos propres réflexions et expériences – et non celles choi-
sies par le gouvernement ou les médias populaires et la masse qui
suit – afin de créer un monde, un avenir sans nulle comparaison
possible, mais bien plutôt avec la force et valeur de nos choix et
changements.
L’idéal chevaleresque présente une possibilité saine, complète et
réaliste de vivre un monde aux nobles valeurs, générateur de bien
pour la Terre, les autres, une communauté nouvelle. Participer
à ce changement pour un avenir meilleur est un choix majeur et
détonnant par rapport à la société d’aujourd’hui. C’est digne d’un
courage chevaleresque !
204
Les créateurs
d’une nouvelle culture
En 2001, l’éditeur Yves Michel publiait la traduction d’un

ouvrage de deux Américains, Paul Ray & Sherry Anderson, inti-
tulé L’Émergence des Créatifs Culturels. Quelques années plus
tard, le même Yves Michel, un pionnier du changement social
et culturel en France, publiait une étude sur ce même sujet : Les
Créatifs Culturels en France (2007).
Ces études montraient qu’en dehors des deux catégories d’indivi-
dus occidentaux que sont les conservateurs (la droite politique en
France et les républicains aux USA), plutôt religieux ou croyants,
et les progressistes (la gauche politique en France et les démo-
crates aux USA), plutôt scientifiques et athées, il existait et se
développait un troisième mouvement, dont les membres igno-
raient celui-ci, et étaient en quête de nouvelles valeurs (ou plutôt
des valeurs humaines dont on les avait dépouillés !).
Ce mouvement, qui n’a pas vraiment d’existence « officielle »,
mais qui souligne un vœu de changement de société en profondeur,
est mû par l’esprit humain qui en a marre de se faire manipuler.
Comme l’avait démontré le maître soufi Idries Shah (1924-
1996), l’Occident fonctionne comme une secte !
Aujourd’hui, tout est spectacle et manipulation, comme la COP
21 (en 2015 à Paris) l’a bien démontré, une fois de plus !
Il est donc tout à fait normal que des gens se posent des questions
et aspirent à une vie plus humaine et plus vraie.
Mais, devenir un Créatif Culturel est une sorte de parcours
héroïque : c’est le résultat d’une conscience qui mûrit, et qui, un
jour, ne peut plus se contenter de la « soupe populaire », ou du
monde ordinaire tel qu’il nous est vendu, c’est-à-dire ce que les
grands médias « officiels » et la publicité nous font avaler quoti-
diennement, en nous lavant la cervelle avec toutes sortes d’infos
manipulées et de divertissements abrutissants !
205
Heureusement, chacun a le choix de « sortir du rang » !
Et en tant que jeune, tu dois bien comprendre que se baser sur la

société actuelle pour avoir une place est peine perdue ! Tu ne trou-
veras ni place, ni rôle qui te corresponde vraiment, car l’État fait
tout pour anéantir la révélation de soi et l’unicité de l’être humain.
Il faut ressembler à tout le monde, rentrer dans un moule commun,
un programme de vie tellement bien chargé et sur du long terme,
que tu n’as plus aucune possibilité de choisir ce que tu souhaites,
plus de temps de liberté.
Mais le plus important diront-ils, c’est que ce mode de vie basique
est sécurisant : tu ne prends aucun risque, et en même temps, tu
peux y faire plein de choses, ta vie est garantie ! Et quand la société
te donne une place, c’est pour profiter de toi, de ta créativité, ton
invention, voire ton corps !
Alors, soit tu rentres dans le rang, dans une vie classique et bien
(en)cadrée, soit tu n’y arrives pas, et ils vont chercher à te déses-
pérer, jusqu’au suicide, ou soit tu te vends à leur proposition et ils
feront de toi une personne exceptionnelle sur le devant de la scène.
Cependant, il y a une autre solution ! Tu peux construire toi-même ta
place dans le monde. Croire que si la société n’est pas faite pour toi,
c’est parce que tu es nul et mauvais, est une pensée erronée. Ce n’est
pas toi qui as un problème, c’est la société qui a un problème ! Ta place
existe, parce que Tu Existes ! Le monde ne te la donnera pas : c’est à
toi d’exister, et ta place se créera, elle se construira en conséquence.
Les Créatifs Culturels en sont un excellent exemple ! Et n’attends
pas la quarantaine pour vivre ta vie hors des rangs, car c’est bien
plus difficile de changer un mode de vie à cet âge, alors que tu peux
tout créer depuis le début.
Alors voilà : c’est maintenant !
Les Créatifs Culturels appelés aussi Créateurs de Culture, doivent

forcément passer par une phase où ils se ressentent déçus de la
206
société ou matrice dans laquelle ils vivent : c’est l’étape de l’or-

phelin (« tomber de l’arbre »), dans le cadre du « voyage du héros »
ou de « l’aventure héroïque », comme nous l’avons déjà vu.
La déception se produit surtout par rapport à la politique (éven-
tuellement aussi la religion ou la science), c’est-à-dire par rap-
port à tout ce que ces gens considéraient, avant d’être « tombés
de l’arbre », comme des autorités bienfaisantes en lesquelles
ils avaient confiance (des parents, symboliquement parlant, ou
si le lecteur préfère : « papa l’État » et « maman, l’Église » ou
« maman, la Science » !).
Puis, soudain, ils se réveillent et découvrent que ces autorités leur
ont menti, les ont manipulés et menés en bateau (en plus c’était
le Titanic !).
Le premier effet de cet « état d’orphelin » est donc le rejet de la
politique à cause de la découverte que la démocratie, à laquelle ils
croyaient, n’existe pas. Aujourd’hui, seuls les grands naïfs croient
encore à la démocratie, car même en France, nous trouvons de nos
jours quantité de livres qui dénoncent les multiples manipulations
qu’exercent les politiciens sur leur peuple, quel que soit le pays
en question (cf. sur notre site Internet www.pierre-lassalle.org
notre dossier Lumière dans la matrice).
Et nous ne nous référons pas aux « conspirationnistes » qui sont
là pour faire sourire l’intellectuel qui sait très bien que tout cela
est faux ! C’est sûr qu’avec leurs « reptiliens » et autres « petits
gris », ils ne font pas sérieux : mais ils sont là pour « ça » ! Ils sont
manipulés, à leur insu, pour que les gens rejettent instinctivement
toute tentative de remise en question du système dans lequel ils
vivent. « Bah oui, quoi, c’est n’importe quoi ! se dit le grand naïf.
Nos ennemis ce sont les terroristes et les virus ! Tout le monde
sait ça !! »
Laissons les « enfants », à la cervelle bien lavée, à leurs croyances

et cherchons sincèrement la vérité. Eh oui, il faut chercher : une
207
fois que vous avez écarté les conspirationnistes, vous découvrez

alors les vrais chercheurs ou journalistes indépendants qui vous
montrent la réalité de terrain ! Et ce n’est pas beau à voir ! Il y a
de quoi être déçu et « tomber de l’arbre » ! Bouh, me voilà devenu
« orphelin » ! Bienvenue au club des réalistes !
Dans le « voyage du héros » ou « l’aventure héroïque » cela s’ap-

pelle donc : devenir orphelin ! Ce terme veut bien dire : lâcher ses
« parents-autorités », afin de devenir adulte.
Lorsque vous ne croyez plus à la politique, ni à la religion, et que
vous voyez, au moins en partie, les manipulations dont les êtres
humains font l’objet (par l’intermédiaire des grands médias offi-
ciels et de la publicité !), alors vous découvrez que les solutions
ne peuvent venir que depuis la dimension spirituelle… à condi-
tion qu’elle soit agie !
Vous êtes alors mûr pour devenir un Créateur de Culture ou un
Créatif Culturel.
Il ne peut exister de Créateur de Culture sans ouverture spirituelle.

Certains auteurs croient qu’il existe deux catégories de « créatifs
culturels » :
1. Ceux qui préfèrent croire encore aux politiciens et à l’écologie,
mais qui développent des valeurs en commun avec le second
groupe
2. Ceux qui préfèrent se réaliser ou se transformer, spirituelle-
ment parlant, et qui veulent de vrais changements
C’est, en effet ici la grande différence : ceux de la première caté-

gorie attendent une amélioration de la société actuelle ou un
changement dans la continuité de ce qu’ils connaissent. C’est
illusoire !
Ceux de la deuxième catégorie, les seuls et vrais « créatifs cultu-
rels », n’attendent plus rien (ou relativement) de la société actuelle,
208
et surtout pas de la politique (ils ont compris que, de toute façon,

ce ne sont pas les politiciens qui disposent du vrai pouvoir !). Eux
ne veulent pas d’une amélioration de la société actuelle, mais une
véritable transformation. Comme ils ont compris qu’il serait illu-
soire de croire qu’une transformation peut se produire « comme
ça », d’un coup de baguette magique d’un hypothétique « sau-
veur », ils se tournent vers la dimension spirituelle et le travail
intérieur, afin de se transformer. Car pour eux, c’est ainsi : « Si
tu veux transformer la société, commence par te transformer toi-
même (ainsi que ton mode de vie) ! »
En devenant orphelins, ils sont devenus adultes.
Ceux de la première catégorie sont encore des ados rebelles qui
doivent passer par le stade de l’orphelinat pour les rejoindre, d’où
le fait qu’ils rejettent encore l’évolution spirituelle, tout comme
les scientifiques, par exemple, dont l’athéisme est bien un com-
portement d’ado rebelle typique (que le lecteur se donne la joie
d’y réfléchir quelques minutes !).
En étant un jeune de la vingtaine, tu as la chance de pouvoir bâtir

les bonnes bases que tu souhaites pour ta vie, tout de suite, alors
n’attends pas non plus un soi-disant « sauveur », qui viendrait
spécialement pour toi ! « Qui sait ? Après tout, moi je ne suis
pas comme les autres ! Alors on ne sait jamais… ! » Dans cette
catégorie, il n’y a pas d’exception, alors vas-y, lance-toi, et tu
deviendras exceptionnel !
Voici donc les caractéristiques et valeurs des véritables Créateurs

de Culture :
aa Faible dépendance consciente à la société consumériste, et
mise en place d’un mode de vie « bio » et solidaire, de restriction
volontaire.
aa Favoriser le développement individuel et spirituel de l’être
humain qui est un esprit et non un consommateur. Si nous sommes
209
faibles et impuissants, nous ne pouvons rien faire ! Si nous sommes

forts, individualisés, courageux et créatifs : tout devient possible !
aa Replacer l’humain au cœur de la société (il n’est pas là pour
servir la société, c’est la société qui doit être à son service), et
notamment redonner sa vraie place à la femme et aux valeurs
féminines et sacrées.
Nous insistons ici sur le fait que ce ne sont pas que les pro-
blèmes féminins extérieurs et matériels qu’il faut dénoncer ou
combattre, mais leur cause réelle dans le rejet du sacré et du vrai
féminin intérieur !
aa Refuser la dégradation de la Nature, à cause de la science-
sans-dieu, et la surexploitation des ressources naturelles.
aa Rechercher des solutions nouvelles et spirituelles (l’être
humain est un esprit) aux problèmes sociaux (solidarité, penser
globalement et agir localement).
aa Vivre héroïquement, en sachant prendre des risques, et en
apportant la nouveauté dans la majorité des secteurs de sa vie, en
s’individualisant (cet ouvrage en donne les moyens !).
aa Combattre la méfiance générée par les médias officiels (avec
la « terreur-pour-tous » !), et la remplacer par une confiance de
terrain en agissant ensemble pour le bien futur de l’humanité.
Nous mettons en pratique ce nouveau mode de vie depuis un cer-

tain temps déjà !
Nous créons, petit à petit, avec ceux qui le veulent, une Nouvelle
Culture Spirituelle, car issue de l’esprit humain.
C’est le bon moment ! Non seulement parce que la société
humaine va mal, mais aussi grâce à la connaissance du méga
cycle astronomique de Vénus. Ce cycle de 599 ans ponctue les
différentes phases de la civilisation humaine (en fait, il représente
la moitié d’un cycle complet de près de mille deux cents ans !). La
précédente fois où ce cycle a débuté, c’était en 1413, soit au début
de la Renaissance (XV/XVIe siècles).
210
C’est en juin 2012 qu’un nouveau cycle de près de six cents ans
a commencé lors de la conjonction majeure entre Vénus et le
Soleil (l’une des deux plus importantes de ce siècle, avec celle
de 2004 !).
Ainsi, nous sommes au commencement d’une Nouvelle
Renaissance, au cours de laquelle l’être humain dispose de
tout le potentiel nécessaire pour transformer sa société, grâce,
notamment, à un renouvellement de sa Culture (art, spiritualité,
créativité), comme cela s’est déjà produit lors de la précédente
Renaissance il y a six siècles (de même que lors de celle qui se
produisit au IXe siècle, qui vit la véritable naissance de l’Europe !).
C’est la raison pour laquelle il est temps que l’esprit humain se

réveille ! Et qu’il remplace la peur par la fraternité ! Et aucun
« sauveur » ne fera le boulot à sa place !
Réveille-Toi et Lève-Toi,
pour bâtir, ensemble, un autre Futur !
L’artiste, ce créateur du futur
Il y a vingt-cinq ans environ, nous avons créé une nouvelle forme

d’art à l’occasion de la sortie d’un Tarot (première version de
notre Tarot de l’Individualisation) : l’Art Imaginatif.
Aujourd’hui, suite au début d’une nouvelle phase de Renaissance
(depuis 2012), nous souhaitons actualiser cette nouvelle forme
d’art et nous la rebaptisons : l’Art Sophianique.
Cette nouvelle phase de Renaissance durera vraisemblablement
deux siècles.
Pendant ce temps, et dès maintenant, l’être humain dispose
de toutes sortes de facultés et de capacités nouvelles qui ne
demandent qu’à s’exprimer.
211
Bien sûr, à l’opposé de cela, il existe des forces qui ne veulent

pas que l’être humain se révèle et donne naissance à une nouvelle
société !
C’est la raison pour laquelle, à notre époque, l’être humain, et
notamment le jeune, est tellement dénigré, et que la nouvelle
technologie est utilisée à des fins immorales, dans le but d’affai-
blir la pensée de nos contemporains. Cela devient de plus en plus
évident et dangereux, car ce sont les facultés cognitives et créa-
tives de l’individu qui sont en danger.
L’éducation cherche à tuer toute créativité dès le plus jeune âge.
Car c’est justement cette créativité qui donnera un être humain
sensible et courageux, un être complet de la pensée à la volonté,
disposant de ses pleines capacités pour construire un autre futur.
Et une riche créativité naît d’un esprit vif et d’une sensibilité
variée.
Cette sensibilité se forme dès le plus jeune âge et jusqu’à être
un adulte pleinement constitué (vers trente ans) grâce aux décou-
vertes de la vie, du monde. Cela passe par les sens physiques, et
l’enfant, le jeune, doit forcément trouver les mots, les expressions
correspondant à ce que ces découvertes procurent en lui. D’année
en année, il s’éduque et affine ses perceptions. Et les meilleurs
domaines pour développer une sensibilité variée sont l’art, la
nature et les relations !
L’art, souvent accompagné du relationnel et/ou de la nature, selon
la discipline que tu choisis, donne une ambiance de liberté et du
« tout est possible ». L’impossible n’existe pas dans l’art ! Il per-
met de donner libre cours à ton expression, sans limite, et de faire
sortir de toi des valeurs et d’en prendre conscience. Il permet de
déployer de nouvelles capacités chez toi, car en lui-même, l’art
appelle à la nouveauté, à créer toujours quelque chose de diffé-
rent, de jamais vu : en cela, tu dois toujours puiser des nouvelles
forces pour y parvenir. Il permet de développer tes trois outils,
pensée, sentiment et volonté, grâce à la réflexion, la sensibilité,
212
et la manifestation. Et il fait tout autant accroître des valeurs de

vigueur, d’effort, que de beauté, de raffinement.
La pratique d’une à plusieurs disciplines artistiques dans l’en-
fance et/ou la vingtaine, a pu faire émerger chez toi, un art en par-
ticulier, autour duquel tu construis ton travail. Mais, même sans
avoir continué une discipline artistique, le simple fait de t’être
exercé à l’art, a pu développer chez toi une sensibilité, une pensée
créatrice et un état d’esprit constructif, qui animent tout ce que tu
entreprends.
En revanche, danger : si l’éducation ainsi que la technologie,
tuent nos facultés créatives et sensibles, c’est le dénigrement
qui gagne ! La beauté dépérit et la nouveauté disparaît ! Et l’être
humain devient un robot ou un légume !
C’est la Nouvelle Renaissance qui est directement attaquée ! Ne
te laisse pas faire !
Qu’est-ce que l’Art Sophianique ?
C’est un nouvel art adapté à l’être humain de notre temps.

Cela signifie que nous sommes à une époque où il devient
de nouveau possible de se relier au monde spirituel par ses
propres moyens, avec l’aide d’une forme de méditation
appropriée (que nous appelons « méditation créatrice »).
Dans le passé, l’être humain était clairvoyant et il se lais-
sait inspirer certaines pensées et images par des entités spiri-
tuelles. Sa forme d’art correspondait à ce lien favorisé avec
le monde spirituel.
Puis, l’être humain a progressivement perdu cette clair-
voyance atavique. Ce sont les Européens qui l’ont perdue les
derniers.
Puis, autour de la Renaissance, il y a six siècles, un nouvel
être humain est né : fonctionnant principalement depuis sa
213
tête, car son but était de devenir indépendant du monde spi-

rituel, c’est-à-dire un individu expérimentant la liberté. À ce
prix, l’être humain de la Renaissance perdit le lien avec le
monde spirituel.
À partir du XVIIe siècle, nous avons vu apparaître un humain
moderne et un artiste nouveau. Celui-ci était coupé du monde
spirituel et il s’intéressait davantage au monde matériel qu’il
pouvait représenter d’une manière plus parfaite.
Parallèlement, des artistes particulièrement doués conser-
vèrent un certain lien avec le monde spirituel, tout en
fonctionnant en tant qu’homme moderne : par exemple,
Rembrandt (1606-1669), ou les préraphaélites, de même
Gustave Moreau (1826-1898) ou encore William Bouguereau
(1825-1905) sont de ceux-là…
Aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’une Nouvelle Renaissance

où il redevient possible de se relier au monde spirituel, mais
pas selon l’antique manière, en se laissant aller passivement à
recevoir une « inspiration » venant du monde des dieux ! Ce
temps-là et cette façon de se relier aux dieux sont définitivement
révolus depuis la précédente Renaissance, c’est-à-dire depuis le
XVe siècle.
Ainsi, tous les channelers, médiums ou voyants à l’antique (clair-
voyance du ventre), sont appelés « retardataires », car ils dis-
posent encore d’une faculté dépassée et qui n’est plus en accord
avec notre temps ! Nous ne donnons pas ici un jugement de valeur
ni même notre propre opinion : c’est la connaissance du fonction-
nement actuel de l’être humain qui nous permet d’affirmer cela.
Aujourd’hui, avec la Nouvelle Renaissance, il est possible de se

relier consciemment au monde spirituel, grâce à une clairvoyance
de tête, qui se prépare avec un travail en profondeur dans le Cœur
spirituel. Nous avons créé une méditation spécialement adaptée
214
pour ce travail, que nous appelons « méditation créatrice » et qui

n’est enseignée qu’oralement, comme toute méditation véritable.
En pratiquant cette forme de méditation typiquement occiden-
tale – basée sur la concentration, le dynamisme du questionne-
ment intérieur et l’ouverture sincère à la dimension sacrée de
l’invisible – nous accédons à la sagesse du monde spirituel, et
suite à nos libres efforts, nous en recevons des images et des
inspirations.
C’est la raison pour laquelle nous donnons le nom d’Art
Sophianique à ce nouvel art. En effet, en Grec, « sophia » signifie
« sagesse ».
La première définition que nous pouvons offrir de l’Art
Sophianique est celle-ci :
1. L’Art Sophianique a pour mission d’incarner la sagesse

du monde spirituel au travers de différentes disciplines
artistiques.
Par exemple, les couvertures de nos ouvrages sont réalisées par
Lucidaëlle (Lucie Delalain, co-auteur, notamment, de ce cha-
pitre) en pratiquant l’Art Sophianique.
Cela signifie que sur ses tableaux ou illustrations nous perce-
vons les deux mondes : ses œuvres représentent la rencontre
entre le monde invisible (ou monde spirituel) et le monde visible
ou matériel. En quelque sorte, la mission de Lucidaëlle est de
traduire les messages du monde spirituel (sa sagesse) sous une
forme artistique (tableaux ou illustrations). Dans les images
qu’elles nous offrent, il est possible d’y trouver des symboles,
des couleurs, des formes, des personnages qui révèlent tous des
messages de la sagesse du monde spirituel. Nous y trouvons de
la couleur et de la beauté, car l’Art Sophianique veut générer de
l’espérance et rendre le cœur joyeux.
En cela il se démarque d’un art encore trop moderne « psy-
cho-caca », très sombre où l’artiste déverse son subconscient.
215
Sans s’en rendre compte, un tel artiste nous entraîne dans ses
bas-fonds. Nous trouvons que le seul intérêt de ce type d’art est
éventuellement pour son auteur, mais cela n’a rien à voir avec
l’art véritable qui ne doit jamais être égoïste.
L’Art Sophianique est fraternel et porteur de forces de guéri-
son, car l’artiste donne une petite part de son esprit dans son
œuvre. Bien que beau et coloré, cet art n’est en aucun cas
« naïf », c’est-à-dire juste là pour faire beau, bien au contraire,
puisqu’il est « habité » par toute la force transformatrice d’un
travail intérieur et spirituel en amont, ce qui lui octroie ses ver-
tus guérisseuses. Pour la personne qui contemple les œuvres de
Lucidaëlle, les messages peuvent être plus ou moins directs ou
faciles, et parfois ils demandent davantage de contemplation,
voire une méditation pour « entrer » dans le message, afin de
se l’approprier.
Un proverbe chinois dit : « Une image vaut dix mille mots »,
traduisant par-là qu’une image peut contenir beaucoup d’infor-
mations ou de connaissances.
C’est notre but avec l’Art Sophianique et ce sera notre deuxième

définition :
2. L’Art Sophianique donne du sens à ses œuvres, lui

apporte une profondeur qui résulte d’un travail intérieur
de l’artiste.
Cela nous amène à concevoir la pratique de l’Art Sophianique
en trois temps (pour le moins) :
aa Une recherche méditative, grâce à un lien conscient avec
le monde spirituel (nous insistons sur le lien conscient, car
c’est la seule possibilité, de nos jours, de rencontrer des enti-
tés œuvrant pour la Lumière), afin d’être inspiré par une entité
spirituelle porteuse de sagesse et d’un message qu’elle nous
propose de révéler (cela implique un travail intérieur).
216
aa La pratique de notre discipline artistique qui consiste à

manifester ce que nous avons vu ou entendu dans le monde spi-
rituel, en demeurant le plus fidèle possible à l’entité qui nous
a offert son message (cela peut impliquer également un travail
intérieur).
aa La mise à disposition de notre œuvre réalisée dans le monde
(vente, prêt, don, etc.).
En résumé, nous pouvons donner notre troisième définition de

l’Art Sophianique :
3. L’Art Sophianique est un nouvel art qui associe la

méditation (accès conscient au monde spirituel) à une dis-
cipline artistique, dans le but de contribuer à manifester
l’œuvre divine à notre niveau, avec nos moyens.
Bien évidemment, ce nouvel art s’adapte très bien à l’écriture sous

toutes ses formes, dont la poésie, dont nous vous avons déjà donné
plusieurs exemples (cf. site Internet www.pierre-lassalle.org
qui contient même des créations poétiques à « six mains »), ainsi
qu’à toute autre discipline artistique.
Depuis quelques années, des artistes de toutes sortes présentent
des œuvres belles et originales qui peuvent s’inscrire dans notre
nouveau courant. Pour l’instant, ils ne sont peut-être pas encore
pleinement conscients de ce à quoi ils participent, mais il est pro-
bable que ceci viendra.
Pourquoi l’artiste serait-il un créateur du futur ?

En Astrologie, nous considérons que la planète Vénus est le calice
contenant les forces de l’amour, de l’art et de la beauté.
La beauté, dans son aspect le plus élevé (sa source), est la mani-
festation de la Félicité de la Mère de la Vie (ou Esprit Saint).
Platon disait aussi que « la beauté est la splendeur du vrai »,
217
ce qui est tout à fait exact, puisque l’Esprit Saint est également
appelé l’Esprit de Vérité.
Nous pourrions en déduire également que la beauté est un vête-
ment pour l’amour (nous y reviendrons).
Quant à l’art, c’est un moyen de montrer la beauté, qui habille
l’amour du monde spirituel, pour que l’être humain puisse se
relier à la dimension céleste.
L’Art Sophianique ne peut exister sans la beauté et l’amour.
Lorsque nous voyons des « œuvres » d’art laides et désespérées, et
même si tous les goûts sont dans la nature (belle excuse, n’est-ce
pas, pour justifier la médiocrité !?), cela ne peut témoigner d’un
art véritable, car la beauté et l’amour y sont absents. Cela peut, au
mieux, montrer un « déversement » du subconscient d’un pseudo
artiste qui pratique ainsi une thérapie, sans le savoir : l’art-thé-
rapie peut rendre des services en aidant les individus psychique-
ment perturbés à trouver une consolation, voire une pacification
de leurs troubles, en s’exprimant par le support d’une discipline
artistique. Il est adapté pour vivre une purification, et créer un
rééquilibrage psycho-émotionnel.
Mais, il ne faut pas confondre l’art-thérapie avec l’art véritable…
et ce que nous appelons l’Art Sophianique est un art voulant
témoigner de la beauté et de l’amour.
L’Amour, dans sa dimension la plus élevée (sa source), vient

du monde divin de la Mère de la Vie (ou Esprit Saint) : il est
pure Intuition et pure Félicité. Il descend, depuis ce monde situé
au-delà de notre système d’évolution (cf. notre ouvrage La Vie
Spirituelle), jusque dans l’Âme triple ou Moi supérieur de l’être
humain. C’est là qu’il nous faut aller chercher l’amour pour l’ex-
primer, soit dans nos relations, soit dans notre art.
Lorsque l’artiste sophianique crée, c’est depuis le tréfonds de son
être. De là, il donne une partie de son esprit dans son art. Mais que
donne-t-il vraiment ? De l’amour !
218
En effet, la pratique de l’Art Sophianique est une méthode pour

faire descendre l’amour de ses hautes sphères célestes jusqu’à
nous, jusque dans la manifestation de notre art.
Ainsi, l’amour descend jusque dans nos mains, et l’Art
Sophianique devient de l’amour manifesté, ou encore une action
créatrice réalisée par amour.
Nous avions déjà vu plus haut la discipline artistique de la pein-
ture… Mais, il en est de même avec la poésie, par exemple. Le poète
s’élève en esprit, grâce à la méditation, à la rencontre du monde
spirituel (en l’occurrence de la Muse Poésie), dont il reçoit les vers
empreints de beauté et d’amour. Ensuite, il les fait descendre et les
malaxe avec sa pensée, tel un joaillier qui parfait sa pierre précieuse.
Enfin, le joyau épouse le papier, s’incarnant pour délivrer son
céleste message.
C’est la grande mission de l’artiste sophianique : apprendre à don-
ner de l’amour à travers sa discipline artistique, car cette force de
toutes les forces, imprègne son œuvre d’une énergie de guérison,
et elle transforme le monde !
L’artiste du futur, qui peut œuvrer dès aujourd’hui, est celui qui,
grâce à la descente de l’amour, transformera la Terre en une œuvre
d’art !
C’est un beau défi héroïque pour la jeunesse…

Et c’est la raison pour laquelle l’artiste est un créateur du futur.
Voulez-vous y participer ?
Aux jeunes : afin de poursuivre la lecture avec différents sujets

abordés pour toi, suis le site de www.pierre-lassalle.org et notam-
ment la rubrique « Jeunesse & Vie ».
219
Chapitre
Liberté ! Courage ! Beauté ! Amour ! Jeunesse je suis, et devant moi une vie d’aventures,
Où choix d’excellence et créations vertueuses embrasent mon être, lumière du Futur.
De mon Cœur j’ouvre les ailes, car mes Superhéros me défient à l’art de ma révélation.
Vois notre flambeau de victoire : Jeunesse en vie, pour une culture où l’Amour est action !
Epilogue Pratique
N ous vous proposons de conclure cet ouvrage par quelques

indications pratiques, si vous souhaitez approfondir votre
lecture et passer à l’action !
Tout d’abord, nous vous présentons ci-dessous la liste des qua-

trains poétiques écrits par Céline Lassalle pour tous les superpo-
uvoirs du Chapitre 8.
Vous pouvez lire attentivement et lentement chacun d’eux, ou com-
mencer par celui qui vous touche le plus, ou encore celui qui cor-
respond à votre signe solaire astrologique, ou celui de votre chemin
de vie numérologique (et d’autres idées qui vous viendront !).
Le but est que le quatrain parle à votre cœur spirituel et qu’il vous
inspire.
Vous pouvez le lire à haute voix, ou simplement à l’intérieur de
vous-même.
Laissez chaque vers résonner en vous, dans un état de profonde
relaxation.
Vous pouvez également méditer sur chaque quatrain ou sur celui
de votre choix.
Il est préférable de méditer (ou réfléchir) sur un seul quatrain pendant
quelques jours, afin de lui laisser le temps d’effectuer son chemin en
vous. Au bout d’un certain temps (souvent trois jours), vous pourriez
obtenir des prises de conscience sur sa signification pour vous.
Amusez-vous avec ces quatrains… et révélez-vous !
221
Téléportation (dans l’espace) :
Impulsion nette et je bondis,

Zéro vertige, impacts assurés ;
Défiant l’espace et bien orienté,
Je porte au loin voyages en génie !
Super Force :
Massives enclumes ne sont que plumes,

Tout ennemi valse et goûte au bitume,
Car musclée de victoires, colossale,
Je suis implacable force, sans égal.
Don de Prophétie :
L’éclair traverse les nues et je vois

En sagesse, la lignée de nos avenirs ;
Je prophétise les mystères à élire,
Apocalypse que justice conçoit.
Invisibilité :
Tous mes sens en retrait du jour,

Mon humble cœur conduit la vision ;
Je vois les secrets, m’efface en retour,
Invisible esprit, fort d’apparitions.
222
Epilogue pratique
Télékinésie :
À l’esprit et magie je donne pouvoir,

J’anime de vie, génère mouvements,
Replace ailleurs matières et tourments,
Libère des formes le bien méritoire.
Super Clairaudience :
Pour la Paix, je lâche et combats

Tout sanglot exilé de ma voix ;
Secrets j’inspire du Verbe au-delà,
Claire est l’écoute où silence est roi.
Super Vitesse :
Je fonce et fuse, présence éclair,

Les ailes au pied, pars et reviens,
Surprends l’instant, super célère,
Active action d’une vie sans frein.
Indestructibilité :
À toute peur j’octroie le trépas,

Libéré, implosant carapaces ;
Ma force vierge en bouclier de foi,
Indestructible, transcende menaces.
223
Super Clairvoyance (clairvoyance solaire) :
M’élève et guide, Céleste lumière,

Éclaire ma tête, épousée du cœur,
Que mon œil par sur-clarté libère,
Outre voiles, les vérités d’ailleurs.
Super Métamorphose (métamorphe) :
Je me revêts du changement,
Métamorphe, je crée mon être,
En corps nouveaux habilement,
Me subtilise pour mieux renaître.
Télépathie :
Des pensées je maîtrise les flux,

Lance et reçois ce qui doit être lu,
Avec sagesse, outre les distances,
Unit les esprits, diffuse l’essence.
Super Vol :
À l’air libéré, j’inspire, lest lâché,

L’esprit ouvert aux galaxies du vrai,
Vole, virevolte, et tout possible naît,
Au blanc sommet des pensées ailées.
224
Epilogue pratique
Super Guérison :
Avec toi, compassion souveraine,

Je guéris les maux de mes Frères,
Soulage du pire, efface leurs peines,
Donne flux de vie, miracles opèrent !
Super Régénération :
Dynamique et perpétuelle,
Puissance active, impulse et répare,
Le corps et ses failles : tout renouvèle !
Pur Esprit de vie : tout régénère !
Téléportation temporelle (voyage dans le temps) :
Péril en mes heures, au présent fou je me rends

En trames d’époques et tictacs de tous temps ;
Pour futurs des passés, pas une minute ne perds,
Par calculs et bonds, mystères d’éons s’éclairent !
Super Pouvoir Solaire (force du Cœur) :
Au feu du Soleil je m’abandonne,

Maîtrise pouvoirs en ma couronne,
Fleur de flamme embaume et se donne,
Et l’Esprit créant, en Étoile rayonne.
225
Créer sa Mythologie Individuelle
Pour commencer votre Aventure, vous devez déterminer les élé-

ments qui constituent votre propre Mythologie (votre histoire ou
votre parcours), celle dont vous êtes le Héros ou l’Héroïne !
La création, et le suivi, de la Mythologie Individuelle est essentielle
pour demeurer conscient de votre Mission et des étapes que vous
traversez.
Soyez vigilant !...
Quelle est votre Mission ?

(résumé de votre Appel de l’Aventure), c’est-à-dire votre But ou
Projet ?
Quel type de Héros ou d’Héroïne

voulez-vous être ?
(Vous pouvez définir un personnage que vous aimez bien, et dans
la peau duquel vous allez « entrer » : un Chevalier courtois, une
Dame vertueuse, un Guerrier ou une Guerrière de la Lumière, un
Magicien ou une Prophétesse, etc.)
Faites preuve d’imagination et trouvez-vous un nom de Héros ou
d’Héroïne ! (Écrivez sa signification selon vous, par exemple en
vous aidant de son étymologie et/ou de la numérologie) :
1. Mon type de Héros (ou d’Héroïne) :
226
Epilogue pratique
2. Mon nom de Héros (ou d’Héroïne) :
Mon Refus de l’Appel

(notez tout ce que vous en avez compris) :
Ma Réponse
(résumez votre victoire sur le Refus de l’Appel) :
227
Mon Entraînement :
1. Qui sont vos Alliés ou vos Amis ? (Les forces positives ou

les valeurs du bien que vous avez identifiées, y compris votre
Superpouvoir qui peut vous aider dans telle ou telle situation,
ainsi que les personnes qui peuvent vous encourager ou vous
conseiller dans votre Mission, ou vous donner « un coup de
main » en cas de besoin, etc. Si vous avez un Mentor ou un
Guide, vous pouvez le nommer ici également.) :
2. Qui sont vos Ennemis ? (La « poule mouillée » intérieure ou

les faiblesses que vous avez identifiées, ainsi que vos croyances
négatives, y compris certaines personnes qui peuvent essayer
de vous décourager ou de vous séduire pour vous détourner de
votre projet, etc.) :
228
Epilogue pratique
3. Que sont vos nouvelles Forces (les qualités que vous devez
développer dans un proche avenir) ?
4. Que sont les Obstacles qui vous semblent probables ? Il

s’agit d’être « prudent », au sens de la Vertu, sans tout voir en
noir ni vous dénigrer. Il faut être réaliste : vous vous heurterez
forcément à des obstacles. Si vous êtes capables de vous y pré-
parer, alors vous les dépasserez le moment venu.
229
5. Que sont vos Outils ou vos Armes, c’est-à-dire les nou-

velles capacités ou connaissances dont vous aurez besoin pour
réaliser votre Mission (ils vous permettront de faire face à vos
Obstacles) ?
Mes conclusions
Où en suis-je dans mon Entraînement, et par rapport à mon
Engagement ? (Notez si vous avez gagné en confiance en vous,
etc.) :
1. Mon Entraînement intérieur (travail intérieur, etc.) :
230
Epilogue pratique
2. Mon Entraînement Imaginaire (résumé de vos expériences) :
3. Mon Entraînement extérieur (démarches diverses) :
4. Les délais pour accomplir ma Mission (avec d’éventuelles

étapes intermédiaires) :
231
Quel Héros ou Héroïne êtes-vous ?
Afin de progresser vers l’Engagement dans son Aventure ou

Mission, il est indispensable que le futur Héros (ou la future
Héroïne) sache lister ses forces.
Nous vous proposons donc de personnifier vos forces (capacités,
qualités, vertus, aptitudes diverses).
Lister vos forces consiste à déterminer tous les atouts dont vous
disposez, afin d’aller vers l’accomplissement de votre Mission.
Ainsi, selon la nature de votre Mission, vous aurez besoin de
telles connaissances, de telles qualités ou vertus, de telle ou telle
capacité ou aptitude, etc.
Il vous faut tout lister, puis rassembler cet ensemble de forces et
le personnifier.
Pour vous faciliter la tâche, nous vous proposons une dizaine de
personnages (cinq pour les femmes et autant pour les hommes),
cette liste n’étant pas exhaustive (faites preuve d’imagination) :
Pour les femmes :

aa messagère (domaines de la communication, artiste, etc.) ;
dame vertueuse (travail sur les Vertus pour les apporter dans le
monde) ; guerrière de la Lumière (transformer concrètement
certains secteurs de sa vie, apporter plus de lumière, sincérité,
vérité, discernement, etc.) ; protectrice du bien (mettre en valeur
le bien chez l’être humain, etc.) ; prêtresse (créatrice, inspiratrice,
« oracle » ou conseillère, etc.).
Pour les hommes :

aa messager (domaines de la communication, artiste, etc.) ; cheva-
lier du Verbe (combattre pour le bien, apporter une meilleure qua-
lité de vie dans le monde, etc.) ; serviteur-bâtisseur du futur (créa-
teur, constructeur, etc.) ; magicien (guérisseur au sens large, actions
pour la nature, etc.) ; prophète (pionnier, inventeur inspiré, etc.).
232
Epilogue pratique
Étape 1 : Lister mes forces
1. Ma Mission est :
2. Les Forces dont j’ai besoin pour réaliser cette Mission

(et dont je dispose déjà, même imparfaitement) :
3. Les Forces que j’aurai à développer en plus :
233
Étape 2 : Personnifier mes Forces
Les Héroïnes :
1. La Messagère : C’est un personnage de nature curieuse et
enthousiaste, qui aime favoriser les échanges et « passer des
messages ». Elle est douée pour jouer aux intermédiaires, créer
des liens, réunir, faire connaître, faire rayonner, diffuser. Il
peut s’agir de réunir des personnes séparées (par la distance,
mais aussi par des différences de points de vue ou simplement
culturelles, etc.), ou encore de promouvoir des événements,
des salons ou des rassemblements, pour faire connaître des
Idéaux essentiels (et chers à son cœur), ou encore créer des
débats pour partager autour de connaissances novatrices (par
des lectures-découvertes de livres alternatifs ou spirituels, par
exemple), ou encore s’investir dans l’expansion d’un art « à
messages » (qu’elle soit artiste ou non), au travers d’exposi-
tions ou de cours destinés à un large public, avec lequel elle
aimera partager son enthousiasme. Elle peut aussi cultiver un
côté plus « solitaire » en s’intéressant notamment à l’écri-
ture, la calligraphie ou/et l’art de la poésie, en tant qu’outils
pour faire passer certaines vérités et les diffuser facilement,
de manière plus ou moins « voilée ». Elle ne manque en géné-
ral pas d’humour, ce qui lui donne un côté « éternelle adoles-
cente », un peu légère, qui peut parfois la discréditer un peu.
Mais l’avantage est que son naturel peut désarmer tous les
grincheux les plus rigides et les rallier à sa cause !
2. La Dame Vertueuse : C’est un personnage en quête de

beauté, d’amour et d’harmonie. Elle cherche à appliquer ces
Idéaux dans son environnement proche (habitat, vêtements,
couleurs, etc.), et surtout elle veut les incarner dans ses rela-
tions (en particulier avec un noble Chevalier !), ainsi que
234
Epilogue pratique
dans sa parole. Pour nourrir son aspiration, elle apprend à se

relier en méditation à des Forces qui lui permettent de faire
descendre en elle la beauté : ce sont les Vertus (cf. Vers une
Nouvelle Éthique de Céline & Pierre Lassalle). Elle s’ap-
plique à purifier son cœur en retournant son sentiment vers la
grâce du Monde spirituel (et de son Âme Céleste) pour que
s’y déversent la délicatesse, la douceur et l’amour vrai ; c’est
ainsi qu’elle peut incarner la véritable Noblesse. Elle pourra
redonner les fruits vertueux de tous ses dépassements dans
les métiers liés notamment avec l’esthétique, la décoration
(intérieure, florale), le conseil, l’éducation, ou encore dans les
milieux artistiques (chant, couture, peinture) ou thérapeutique
(pour soulager les souffrances d’autrui). Elle cherchera tou-
jours l’intimité dans ses démarches, la chaleur d’un échange
doux et sacré, afin de donner l’occasion à l’autre de prendre
conscience de sa beauté intérieure. C’est une « donneuse
d’amour ». Attention toutefois, car sa générosité peut parfois
lui jouer des mauvais tours !
3. La Guerrière de la Lumière : C’est un personnage qui n’a

pas froid aux yeux, qui ose s’engager ; sa nature est ouverte-
ment combative. Son Idéal : que la Vérité règne. Son combat :
donner d’elle-même pour qu’advienne cet Idéal, quoiqu’il lui
en coûte. Cet Idéal sous-entend une grande quête de Sagesse
spirituelle (la Lumière intérieure), une envie constante de
dépasser les limites des apparences, pour ainsi libérer la pen-
sée humaine des ténèbres de l’ignorance matérialiste. Elle n’a
pas peur d’être différente, ni d’être « jugée » comme telle, là
réside sa force : elle sait placer sa force de cœur dans un com-
bat qui la dépasse. C’est une pionnière. Elle cherche le dépas-
sement et transcende sa nature typiquement « sentimentale ».
Elle ne veut pas imiter l’homme, ni dépendre de lui : elle
cherche l’union et veut combattre à ses côtés, mais unique-
235
ment dans un but qui enrichisse la devise que : « Tout est pos-
sible … à qui sait où trouver sa force et où la diriger, pour le
plus grand bien de tous ». Elle dénonce la médiocrité et la tié-
deur. Elle veut incarner que le bien (l’Esprit) est plus fort que
le mal (l’égo, les vices), et que la femme n’est pas une faible
misère qui a toujours besoin d’un sauveur (le mââle !). Ses
modèles (qui la rendent forte et belle) sont les Vertus d’Endu-
rance et de Sincérité. Elle peut parfois être « intimidante », car
elle dispose d’une grande force d’affirmation, mais ce n’est
pas grave, car elle ne cherche ni à plaire ni à séduire ! Par
conséquent, elle donne confiance. Elle est facilement leader
dans un groupe (action solidaire, troupe artistique, sportive,
défense de l’éthique, etc.), mais elle aime aussi les actions en
solo. Sa préférence ira aux actions de couple avec un homme,
où leurs forces pourront se compléter.
4. La Protectrice du Bien : C’est un personnage avenant, bien-

veillant, un peu comme une « maman », à la différence qu’elle
ne l’est pas ! Son côté maternel vient du fait que ce qu’elle veut
c’est avant tout veiller au bien qui sommeille (plus ou moins)
en chacun, afin qu’il ne soit ni oublié, ni sali, ni trahi, ni déni-
gré. Son être est un peu comme un « berceau chaleureux », et sa
présence soulève en l’autre l’envie d’être meilleur, ou tout au
moins davantage lui-même. C’est d’ailleurs là que peut naître
un de ses travers qui serait de devenir la sauveuse de toute
l’humanité ! (Mais ça se soigne !) Elle est douée dans tous les
métiers d’accueil, et aussi partout où il est nécessaire d’insuffler
aux autres de la vie, de la chaleur, de l’espérance, de la sécu-
rité et de la valeur. Elle a elle-même dépassé toutes ses peurs
face à l’autre (et à l’inconnu) et elle est consciente de sa propre
valeur. Elle peut intervenir dans le cadre de désordres relation-
nels (pour des couples, par exemple) car elle sait accueillir et
« élever » autrui (au-delà de l’émotionnel), dans les domaines
236
Epilogue pratique
de l’enfance et de l’adolescence (directement par le conseil, ou

indirectement par le biais de créations ou lectures de contes ou
de mythes héroïques, etc.), et même dans la pré-natalité. Elle
sera aussi douée en tant que « gardienne de l’Idéal » dans des
projets soutenant une cause spirituelle : elle sera présente dans
un groupe par exemple, afin qu’aucun des membres n’oublie
l’Idéal qu’il sert ; ainsi le projet peut naître dans de bonnes
conditions, grâce à cette protectrice du bien !
5. La Prêtresse : Non, ce n’est pas Madame Irma ! Et non,

elle n’a pas perdu la boule ! Elle n’en a tout simplement pas
besoin. Il est vrai qu’elle peut paraître « bizarre » dans notre
monde d’aveugles où le futur est congelé… dans notre passé !
Notre héroïne agit un peu comme une magicienne, car ses actes
sont créateurs : elle est capable de « voir » et de comprendre
les besoins de l’être humain d’un point de vue évolutif (spi-
rituel) et d’« ordonner » à sa volonté de donner forme à ces
besoins… du futur ! Sa volonté est donc davantage fraternelle
qu’individuelle : elle répond aux besoins « impulsés » en elle
par le Monde Spirituel, pour plus qu’elle-même. C’est un être
de service, en plus d’être une visionnaire. Elle peut « lire » dans
les gens ou connaître instantanément ce qu’il serait bon qu’un-
tel fasse dans telle circonstance. Ceci provient de sa pratique
de la méditation créatrice qu’elle s’est appliqué à manifester
jusque dans sa vie quotidienne ; ainsi son être est bien aligné,
et la confiance est absolue entre le Monde Spirituel et elle. Elle
travaille beaucoup avec la Vertu de Prudence. Elle peut donc
souvent recevoir des impulsions spirituelles, cependant elle
ne les applique pas forcément elle-même : cela peut concer-
ner d’autres gens qu’elle guidera en partie dans la réalisation
« voulue ». C’est une semeuse d’impulsions (y compris artis-
tiques), une inspiratrice (notamment pour l’homme), une sorte
d’« oracle ». Elle peut être une bonne conseillère d’orientation
237
par exemple, ou encore une bonne guide (de lieux sacrés où

elle peut être inspirée par exemple, ou en nature où ses impul-
sions volontaires peuvent être dynamisées, etc.), ou encore une
bonne conseillère en tarot (sans divination à l’antique bien sûr).
Les Héros :
1. Le Messager : C’est un personnage qui est à l’aise dans le
domaine de la communication (nouvelles technologies de la
communication). Sa mission sera donc forcément liée avec ce
domaine ou nécessitera des aptitudes dans ce secteur. C’est un
personnage qui peut être un médiateur (il peut même travail-
ler dans les médias). Il peut également être un artiste qui peut
faire passer un message au travers de sa pratique artistique (par
une œuvre ou par des cours, par exemple). Le messager est un
personnage adaptable, qui aime le changement, « mercurien »
(voire « vénusien » pour le type artiste), qui peut apprécier le
travail en équipe, bien qu’il puisse avoir un petit côté rebelle
ou « ado tardif ».
2. Le Chevalier du Verbe : C’est un personnage qui est à l’aise

dans le monde du travail tout en demeurant indépendant, car
il a des idées différentes et/ou il est engagé dans un domaine
où l’éthique est importante. Il a son propre code moral et il
combat pour la justice et une meilleure qualité de vie (intérêt
pour le « bio », l’écologie, le commerce équitable, etc.). Il fait
beaucoup d’efforts pour apporter le bien dans le monde, car il
croit en un monde meilleur. Il est intègre. Le chevalier est un
personnage qui entreprend, qui a des projets, déterminé, « mar-
sien », qui est souvent un leader-né. Il combat pour le bien,
mais parfois aussi pour la veuve et l’orphelin, c’est-à-dire au
bénéfice des plus démunis (il peut aussi être un peu naïf à la
Don Quichotte !).
238
Epilogue pratique
3. Le Serviteur et Bâtisseur du futur : C’est un person-

nage qui est à l’aise dans le domaine de la construction ou
des projets à long terme (souvent à plusieurs). Il peut dispo-
ser d’un bagage scientifique, auquel il souhaite ajouter des
capacités nouvelles et plus spirituelles. Il peut apprécier se
mettre au service du divin, afin de transformer-spiritualiser
la matière. Il cultive l’humilité, la patience, la responsabilité.
Il est digne, profond, « saturnien », il aime bien avoir du
solide sous ses pieds, mais il n’en dispose pas moins d’une
bonne vision d’un futur plus fraternel pour lequel il est prêt
à s’engager.
4. Le Magicien : C’est un personnage qui est à l’aise dans l’oc-

culte, avec tout ce qui est énergie. Il peut se passionner pour les
forces à l’œuvre dans la Nature (les petits êtres de la Nature),
mais aussi pour l’énergie de l’habitat (feng-shui, par exemple).
Il perçoit l’invisible, est très sensible, et peut devenir un guéris-
seur au sens large ou quelqu’un qui perçoit et aide les défunts.
Il est mystérieux, introverti, « lunaire » ou « jupitérien » (selon
son niveau de conscience et ses centres d’intérêt), et semble
disposer d’une certaine « chance » (ou aide providentielle). Il
peut apporter la protection.
5. Le Prophète : C’est un personnage qui est à l’aise dans tous

les secteurs où il y a une prospective, un lien avec le futur,
avec tout ce qui est nouveau voire révolutionnaire. C’est un
pionnier, un inventeur inspiré, un novateur qui va toujours de
l’avant. Il peut être aussi un « courant d’air » ! Il « sentira » vers
où le vent tourne et vers quoi il faut se diriger pour demeurer
dans « l’air du temps » ! C’est un personnage qui agit vite, un
« uranien », toujours ouvert sur la nouveauté ou le changement,
intéressé par la technologie de pointe. Il a besoin d’une mission
qui lui réserve des surprises !
239
Mon Personnage :
Ce qu’il m’apporte :
240
Epilogue pratique
L’évolution par identification

et la maîtrise des images
Qui êtes-vous ?
Vous êtes ce à quoi vous vous identifiez.
Si vous vous identifiez à votre nom et votre rôle social (père, mère,
etc.) ou à votre métier, comme la plupart des Occidentaux, alors vous
êtes ce rôle ou ce métier… ce qui est bien peu de chose, en vérité !
Ou pire encore vous laissez les autres (entourage, amis, famille)
vous donner votre identification ! Cela signifie que vous aban-
donnez votre pouvoir de décision à autrui… et donc votre libre
arbitre ! Ne vous étonnez pas si, par la suite, vous avez l’impres-
sion que vous n’avez pas le choix dans tout ce que vous faites :
normal, puisque ce choix vous l’avez abandonné à autrui !
D’où l’intérêt de la voie spirituelle, qui vous aide à parcourir le
sentier du « Qui suis-je ? », afin de découvrir qui vous êtes de
toute éternité, bien au-delà de n’importe quel rôle social ou de
n’importe quel métier éphémère.
Pour faire court : vous êtes un « Je », c’est-à-dire un esprit immor-
tel, un être spirituel descendu sur la Terre dans un corps physique,
afin d’y accomplir une certaine « Mission » (certains diront un
« but de vie »).
Il est essentiel de découvrir les forces, qualités, vertus, capacités
de l’esprit que vous êtes, qui vous « constituent », afin de vous y
identifier.
Ensuite, vous apprendrez comment cultiver d’autres vertus, capaci-
tés ou forces, pour grandir de plus en plus vers la lumière, l’amour,
la vérité, afin d’élever de plus en plus votre niveau d’identification.
Bien évidemment, vous répéter cent fois par jour : « Je suis la
Lumière » serait utopique et naïf ! La méthode Coué ne fonc-
tionne pas dans le domaine de l’évolution de l’esprit humain.
En revanche, il est capital de définir qui vous êtes vraiment, et
d’établir régulièrement des bilans, afin de « mettre à jour » ce à
241
quoi vous devez vous identifier, pour exister en ce monde en tant

qu’être humain libre et créateur.
Cette pratique peut s’appeler la quête de la conscience de soi, (ou
le développement du libre arbitre) et c’est le travail le plus impor-
tant qu’un être humain puisse accomplir à notre époque.
Or, un excellent moyen pour progresser dans ce sens est le modèle.

En effet, lorsque vous lisez un roman comme Cyberespace ou Kaya
Dove 1 – La Messagère du Futur il est essentiel de vous identifier au
héros (si vous êtes un homme) ou à l’héroïne (si vous êtes une femme).
Il est important de comprendre qu’un héros (ou une héroïne)
est une sorte de Super-Je ou de Super-Esprit, auquel vous pou-
vez vous « connecter » inconsciemment, et qui peut vous aider
à prendre conscience de certaines forces en vous (forces non
encore révélées ou conscientisées, mais que la lecture du roman
peut « réveiller »). Un bon et vrai roman de cette nature réveille
toujours quelque chose de « fort » dans votre cœur.
Alors, il vaut mieux lire et s’identifier au héros ou à l’héroïne le
plus consciemment possible, afin de ne pas rater ce qui se réveille
en soi, et veut émerger par le fait même de cette identification au
héros du roman (c’est le même principe pour un film, sauf que
c’est parfois plus subtil ou « léger », car l’expérience du film dure
moins longtemps que la lecture d’un roman ; ou alors, il faut voir
le film plusieurs fois). Pour tous les détails du travail avec un
modèle, nous vous renvoyons au Chapitre 6.
En résumé
Lorsque vous lisez un roman, vous vous identifiez au héros

(ou à l’héroïne), afin de créer consciemment une sorte de
« lien » entre lui et vous.
242
Epilogue pratique
La guerre des images
Nous vivons dans un monde d’images où toutes ne sont pas bonnes

pour vous (c’est un euphémisme !). Il est donc essentiel de déve-
lopper un bon discernement, afin d’y voir clair et de séparer le
bon grain de l’ivraie ! C’est la fameuse dialectique des Anciens.
Lorsque vous choisissez un roman ou un film, afin de vous identi-
fier au héros ou à l’héroïne, cela signifie que vous avez également
le droit, et même le pouvoir, de « modifier » l’histoire.
La majorité des images qui sont mises dans le monde (celles

qui sont mauvaises pour vous) ont pour but de détruire la
faculté imaginative et créatrice de l’être humain. Plus vous
êtes jeune et plus vous y êtes sensible (la sensibilité est
davantage « protégée » à partir de trente ans en moyenne).
Pour les enfants, les « bombarder » d’images de bas niveau
(pubs, jeux vidéo, dessins animés violents, etc.) n’est pas
sans conséquences : ceci amoindrit leur faculté d’imagina-
tion créatrice. Une fois adultes, ils seront incapables de faire
preuve d’imagination, de créativité, d’inventivité, et s’ils
pratiquent une voie spirituelle, ils ne pourront pas dévelop-
per leur vision dans le monde spirituel : ils n’y verront rien !
Il est donc essentiel de ne pas s’abreuver de n’importe quelles
images !
Une fois votre discernement développé, et votre choix établi, il

vous reste encore une « réaction » possible.
En effet, même si vous faites preuve de discernement, vous pou-
vez toujours vous « faire avoir » sur la marchandise ! Eh oui, vous
pouvez lire un roman qui s’avère décevant, ou voir un film qui se
243
termine en « queue de poisson », voire pire. Vous pouvez alors

vous sentir trompé, manipulé, voire même sali !
Que faire dans ce cas ?
Il s’agit d’utiliser votre pouvoir imaginatif pour changer ce que
vous voulez dans ce roman ou ce film. Recréez-le, modifiez-le à
votre goût, afin qu’il se termine de manière morale et héroïque !
Pour cela, vous pouvez vous aider de nos ouvrages L’Aventure
Héroïque ou Le Tarot des Héros, afin de vous rappeler les codes
éthiques d’une histoire.
Ainsi, en recréant partiellement l’histoire d’un roman ou d’un
film, notamment la fin, vous ne vous laissez pas influencer passi-
vement par ce que l’auteur ou le scénariste a écrit : vous conser-
vez votre pouvoir de décision et d’imagination intact.
Ne vous laissez pas faire !
244
Rejoignez-nous !
L e Kaya Tam Universe est un univers créatif

étendu, issu de la trilogie de romans de Pierre Lassalle inti-
tulée « Kaya Dove » (l’histoire d’une superhéroïne, dotée de
superpouvoirs et venant de mille ans dans le futur pour sauver
l’humanité !).
Le Kaya Tam Universe comprend 3 Univers créatifs

indépendants mais interconnectés :
1. L’Univers Fictif ou Imaginaire comprenant des romans

et nouvelles (par la suite : art books, comics, etc.) racontant des
histoires héroïques de Kaya Dove et de ses amis (et ennemis !).
C’est le pôle Divertissement.
2. L’Univers Non Fictif ou Réaliste comprenant des

ouvrages pratiques, surtout des essais sur l’héroïsme et mon-
trant comment le vivre « pour de vrai », afin de devenir le héros
ou l’héroïne de sa destinée (maîtriser sa destinée et en faire une
œuvre d’art). Différents thèmes y sont abordés : le mode de vie
héroïque (Le Sentier des Superhéros), l’habitat créatif (être soi
chez soi), l’Art de la Nouvelle Renaissance, le féminin sacré, la
245
création d’une nouvelle culture, l’héroïsme de l’amour (ou le

nouvel amour courtois), les lois de la manifestation associées
avec l’héroïsme (L’Aventure Héroïque), etc.
3. L’Univers des Produits dérivés présentant une vaste créativité

dans de nombreux domaines : cartes postales, posters, tableaux,
calligraphies, t-shirts, plateaux, assiettes, CDs musique, agen-
das, clés USB, calendriers, bijoux, photos, etc.
Notre But : Réveiller les consciences et encourager à la création

d’une Nouvelle Culture Occidentale ! Une Nouvelle Renaissance
est en marche, afin de semer les germes d’un futur créatif et fra-
ternel : voulez-vous en être ?
Venez-nous voir à : www.kaya-team-universe.org
246
Présentation
des auteurs
aaPierre Lassalle
Auteur de référence dans plusieurs pays,

Pierre Lassalle né en 1955 près de Paris, a
commencé à écrire à l’âge de 13 ans et ne s’est
jamais arrêté ! Il est l’auteur d’une trentaine
de livres, dont plusieurs best-sellers et tra-
ductions, ayant vendu plus de 350 000 exem-
plaires jusqu’à maintenant. Conférencier
international, il a donné environ 1 200 confé-
rences dans des pays francophones.
Issu d’un milieu très sportif, Pierre Lassalle était un cycliste de haut
niveau pendant sa jeunesse. C’est sa quête d’excellence et de trans-
cendance sur la scène sportive, associée à un goût de l’aventure et
de challenges de toute sorte, qui l’a amené à la voie spirituelle et
l’épanouissement de l’esprit humain au travers de l’héroïsme.
Sa passion pour la connaissance et l’évolution de l’être humain le

conduit à une étude profonde et une pratique intensive de la psy-
chologie, sophrologie, astrologie, numérologie ainsi que de nom-
breux enseignements spirituels tant orientaux qu’occidentaux.
En partageant ses recherches et ses expériences pratiques, son but

premier est d’apporter plus de fraternité et d’espérance dans le
monde. C’est la vraie nature de son travail. Avec ce vœu du cœur, il
crée des activités basées sur l’héroïsme et la mise en pratique d’une
voie spirituelle occidentale selon les enseignements de ses livres.
247
Présentation des auteurs
Engageants, révolutionnaires et héroïques, ses livres (aussi en

co-écriture avec son épouse Céline Lassalle) allient la connais-
sance spirituelle profonde et l’humour avec une grande clarté et
simplicité. Une invitation et un encouragement sincère à adopter
une nouvelle vision de soi-même, à découvrir et développer le
potentiel divin contenu dans son cœur et à l’offrir au monde. Grâce
à ses recherches clairvoyantes, l’auteur nous conduit au-delà des
frontières connues afin d’explorer les nouvelles dimensions et ter-
ritoires infinis de notre monde intérieur : un chemin de liberté et
d’amour.
De nombreuses méthodes pratiques et exercices parsèment ses

livres afin de révéler le vrai Soi. Bien plus que de simples livres,
ce sont des expériences transformatrices de la vie !
Citons pour exemple (aux Éditions Terre de Lumière) :

aa « KayaDove 1 - Messagère du futur » (2016), un thriller
fantastique palpitant, où se côtoient valeurs héroïques, humour,
esprit d’équipe. C’est aussi une œuvre de réflexion avec des révé-
lations sur notre époque et le futur, et des solutions pour bâtir
ensemble un Nouveau Monde.
aa « Le Sentier des Superhéros - Pour une nouvelle
culture occidentale » (2016), explique concrètement comment
les aventures de superhéros peuvent, en tant que mythologie pour
notre temps, aider les jeunes à franchir le seuil de l’adultat, pour
devenir le héros de leur destinée dans la vraie vie.
aa « 365 Pensées d’Éveil – Liberté & Amour » (2015) est un
guide de l’Éveil au quotidien, avec une pensée pour chaque jour
sur le thème de la Liberté et de l’Amour. Toutes les pensées sont
des citations extraites de l’ensemble des livres de Pierre Lassalle.
aa « Astrologie Sophianique » (2015) est un manuel pratique
pour tous ! Des débutants, curieux de découvrir l’art d’Uranie,
aux professionnels en quête de nouvelles méthodes et connais-
248
sances. Pierre Lassalle est un chercheur et découvreur renommé

en astrologie depuis plus de trente ans.
aa « Natura, ou les Secrets du Livre de la Nature »
(2013). Ce livre (avec exercices pratiques) dévoile comment
l’être humain peut s’y prendre pour apporter rédemption et évolu-
tion à la Nature. Collaborer avec la Nature pour créer un Nouveau
Monde ? C’est possible ! Ce livre vous offre les moyens concrets
d’y parvenir.
aa « Artémis et Apollon » (2013). Ce livre (avec exercices pra-
tiques) dévoile l’essentiel de qui sont ces grands dieux et ce qu’ils
vous proposent aujourd’hui : développer vos forces féminine et mas-
culine, afin de mieux les unir et rayonner qui vous êtes avec harmonie.
aa « Numérologie Sophianique » (2012), un ouvrage simple et
pratique avec des méthodes exclusives pour « vivre » les Nombres
en soi, et mieux organiser sa vie, pour la rendre victorieuse.
aa « Le Tarot des Héros » (2012), un livre-tarot, mode d’em-
ploi pour une vie héroïque, qui répond à n’importe quelle ques-
tion, et donne envie aux jeunes (et aux moins jeunes !) de se trans-
cender et d’aimer la vie, (coffret avec 33 cartes couleurs).
aa « Maîtrisez votre Destinée par les cycles de 7 ans » (2012),
qui dévoile les mystères de la destinée humaine et ses cycles de 7 ans :
un véritable mode d’emploi de la vie, outil pratique et pédagogique.
aa « Vers une Nouvelle Éthique – Un mode d’emploi pour une
nouvelle humanité » (2012), pour entrer en relation avec les Vertus
(les Forces qui nous font accomplir des « miracles » !), apprendre à les
cultiver en soi et agir selon un code éthique individualisé, pour le plus
grand bien de tous (avec 12 représentations en couleur des Vertus).
aa « L’Héroïsme de l’Amour – De l’amour courtois à l’Amour
Vertueux » (2012), révèle ce qu’est vraiment l’Amour. Il délivre
tous les secrets pour vivre la victoire de l’amour au sein de la vie de
couple. Un chemin véritablement nouveau pour la pratique du couple
aujourd’hui, parsemé d’aventure, de jeu, d’héroïsme et de Vertus.
249
Présentation des auteurs
aa « La Vie Spirituelle – Lumière sur le sentier spiri-

tuel occidental » (2011), qui réunit toutes les connaissances éso-
tériques nécessaires pour une juste évolution spirituelle à notre
époque, en tant qu’Occidental.
aa « Parler le Langage des Anges » (2011), afin de mieux
connaître la vie de nos amis ailés, et entrer en contact avec eux de
manière juste, au-delà du folklore et des désirs égoïstes.
aa « Le Nouveau Tarot de l’Individualisation » (2011),
pour apprendre à se créer une individualité, à devenir pleinement
soi-même, tout en s’amusant, (coffret avec 33 cartes couleurs).
aa « L’Aventure Héroïque » (2010), un mode d’emploi de
la vie héroïque, où les lois de la manifestation sont maîtrisées,
afin d’atteindre n’importe quel but ou de réaliser n’importe quel
projet.
aa « Cyberespace » (2010), un thriller ésotérique captivant qui
vous entraîne dans un proche futur où des héros et des héroïnes se
voient confier le sort de la destinée humaine.
aa « Les Mystères de la Dame à la Licorne » (2008),
un livre d’art très illustré (en couleur), qui dévoile les mystères
des célèbres tapisseries de la Dame à la Licorne, et qui souligne
l’existence d’un nouveau courant artistique : l’Art Imaginatif.
aa « Le Sentier du Graal », qui explicite tous les mystères
reliés aux romans du Graal et à son héros, Perceval, modèle de
l’aspirant Occidental pour notre temps.
aa « CD de Méditations ». L’auteur a aussi créé plusieurs
méditations guidées qui proposent un travail de méditation spé-
cifique sur un chakra, la création de son sanctuaire intérieur ou la
rencontre avec son « guide intérieur ». La musique réalisée par
250
aa Lucie Delalain
Jeune et talentueuse artiste sous le nom
de Lucidaëlle, auteure et conférencière,
Lucie a collaboré avec Pierre à l’ouvrage
« Le Sentier des Superhéros » (2016).
Elle est la créatrice des univers gra-
phiques et artistiques de ses livres, et
pratique l’Art Sophianique qui a pour but
de réunir les mondes visible et invisible
afin de faire passer des messages où la
sagesse se révèle grâce à l’image.
Elle soutient les jeunes et souhaite leur faire découvrir des clés
favorisant leur révélation. Son vœu le plus cher est de leur appor-
ter l’espérance du « no limit » et de la création d’un noble futur.
Pour découvrir l'artiste Lucidaëlle
Les couvertures des livres sont réalisées par Lucidaëlle (Lucie

Delalain).
Si vous voulez découvrir l’étendue de son œuvre et acquérir cer-
taines de ses reproductions, rendez-vous sur notre site internet :
www.editions-terre-de-lumiere.com/lucidaelle
251
Bibliographie
Aux éditions Terre de Lumière
en livre papier en ebook (disponibles sur notre site)
Collection SPIRITUALITÉ OCCIDENTALE

Parler le Langage des Anges de Céline & Pierre Lassalle
La Vie Spirituelle de Pierre Lassalle
Collection NOUVELLE PSYCHOLOGIE

Maîtrisez votre Destinée de Pierre Lassalle
Vers une Nouvelle Éthique de Céline & Pierre Lassalle
L’Héroïsme de l’Amour de Céline & Pierre Lassalle
L’Aventure Héroïque de Céline & Pierre Lassalle
L’Animal Intérieur de Pierre Lassalle
Collection CONNAISSANCE DE SOI

Astrologie Sophianique de Pierre Lassalle
Numérologie Sophianique de Pierre Lassalle,
en collaboration avec Céline Lassalle
Le Tarot des Héros de Pierre Lassalle
Le Nouveau Tarot de l’Individualisation de Pierre Lassalle,
en collaboration avec Céline Lassalle
Astrologie et Relations Humaines de Pierre Lassalle
Collection NOUVELLE MYTHOLOGIE

Artémis et Apollon de Céline & Pierre Lassalle
Collection NOUVELLE CULTURE

Natura ou les Secrets du Livre de la Nature de Pierre Lassalle
avec la collaboration de Céline Lassalle & Lucidaëlle
Le Sentier des Superhéros de Pierre Lassalle
252
Bibliographie
Collection « HORS COLLECTION »

365 Pensées d’Éveil – Liberté & Amour de Pierre Lassalle
Collection THRILLER FANTASTIQUE

Cyberespace de Pierre Lassalle
KayaDove 1 - Messagère du Futur de Pierre Lassalle
ollection QUÊTE DU GRAAL ET MYSTÈRES CHRISTIQUES

C
Le Sentier du Graal de Pierre Lassalle
Le Graal et l’Éternel Féminin de Pierre Lassalle
Initiés et Mystères de Pierre Lassalle
L’Expérience du Christ de Pierre Lassalle
Chercheur d’Éternité de Pierre Lassalle
Collection ART IMAGINATIF

Les Mystères de la Dame à la Licorne de Pierre Lassalle
POCHES
La Mission Spirituelle de l’Europe de Pierre Lassalle
Parousie, la présence du Christ de Pierre Lassalle
Et aussi… une entrevue pour mieux connaître l’auteur :
Rencontre avec… Pierre Lassalle de Céline Divoor
CALENDRIER COLLECTOR
Calendrier 2014 des œuvres et illustrations de Lucidaëlle
LOGICIEL
« Num-Héros » : logiciel de Numérologie Sophianique, créé par André
Fortier, vous permettra de calculer vos principaux Nombres en un instant !
Disponible sur : http://www.editions-terre-de-lumiere.com/num-heros
CONFÉRENCES ENREGISTRÉES CD et MP3

CD de conférences (et MP3) de Pierre Lassalle et/ou Céline Lassalle pour la sortie
de leurs ouvrages, disponibles sur le site : www.editions-terre-de-lumiere.com
À paraître prochainement, des collections de CD de Méditations guidées

de Céline & Pierre Lassalle.
253
Pour contacter Pierre Lassalle
Courrier : Éditions Terre de Lumière

Pierre Lassalle
C.P. 133
1213 Onex (Genève) – Suisse
E-mail auteur : graalia@editions-terre-de-lumiere.com
Conférences et activités
Pour tout renseignement concernant les conférences et activités
organisées autour des ouvrages de Pierre Lassalle, vous pouvez
écrire à l’adresse suivante :
Martine Vandenbroucque
105, route des Pommiers
Centre UBIDOCA – 6380
74370 Saint-Martin-Bellevue – France
Tél : +33 (0) 5 16 44 09 56
Pour recevoir nos catalogues

Sur simple demande à :
Éditions Terre de Lumière

Z.I. de la Pointe – Bât. B
20 rue Pierre Grange
94120 FONTENAY-SOUS-BOIS – France
Tél : +33 (0) 1 43 96 84 10 - Fax : +33 (0) 1 43 96 84 11
contact@editions-terre-de-lumiere.com
www.editions-terre-de-lumiere.com
Pour accompagner l’univers Réaliste du Sentier des Superhéros,
découvrez l’univers imaginaire de
Messagère du futur
« Que se passerait-il si une superhéroïne, dotée de superpouvoirs, arrivait

de 1000 ans dans le futur à notre époque, pour éviter à l’humanité, aux
mains de forces noires, de sombrer dans l’abîme ? »
Un thriller fantastique palpitant qui peut aussi être abordé comme une
œuvre de réflexion avec des révélations sur notre époque et le futur.
Découvrez le CD musical
de
MusiKaya est née de l’envie de donner des ailes au

thriller fantastique de Pierre Lassalle : KAYA DOVE –
Messagère du Futur. (éd. Terre de Lumière).
Le nom de leur Team est un hommage à KAYA et les
valeurs qu’elle défend pour notre futur avec sa propre
team.
Le concept :
Un chapitre de KAYA DOVE c’est un univers entier !
Et KAYA, la Superhéroïne est leur modèle dans l’aven-
ture artistique de groupe !
S’immerger, créer librement, déployer leurs richesses…
ensemble ! Paroles & poésie, compositions, mélodies &
chants, guitare électrique, piano, illustrations, vidéos, etc.
FLOT BLEU
Bleu, comme les yeux de KAYA. Flot lumineux, tel son
message : engagé, sage et futuriste !
Flot Bleu est un appel au choix : L’appel de KAYA pour
notre humanité du présent !

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Le Sentier des

Dépôt légal : Bibliothèque de Genève (BGE)

Format eBook PDF

Illustration et maquette de couverture : © Lucidaëlle

Recommandation quant au bon usage

Conditions de ventes des eBooks

À Lucidaëlle (Lucie Delalain), jeune et talentueuse artiste qui

Pour Le Sentier des Superhéros, ouvrage que Lucie a coécrit,

À Céline Lassalle, mon épouse, qui a accepté de relever deux

Et elle les a relevés ! Bravo ! Et ils sont très inspirants… Ils

Chapitre 1 - L’Héroïsme : divertissement

ou mythologie pour notre temps ? 15

Chapitre 2 - Du mythe antique

Chapitre 3 - Qu’est-ce que l’Héroïsme ? 49

Chapitre 4 - Douze étapes pour conquérir

Chapitre 5 - Les Superhéros 81

Chapitre 6 - Vivre avec son Modèle 119

Chapitre 7 - Les Univers héroïques 149

Chapitre 8 - Les Superpouvoirs 172

Chapitre 9 - L’Héroïsme et la Jeunesse 194

Epilogue Pratique 221

Le Kaya Team Universe 245

Présentation des auteurs 247

D epuis une quinzaine d’années, l’héroïsme, avec sa cohorte

La société ultralibérale dans laquelle nous sommes immergés,

Notre but est autre : en effet, nous ne souhaitons pas analyser le

Dans cet ouvrage, nous allons montrer que l’héroïsme, apparu

Les aventures des superhéros au cinéma ou dans les autres arts

notre temps. Bien sûr, certaines de ces aventures sont de piètre

Nous montrerons que ce que vivent les superhéros dans leurs

Le lecteur saisira que les superhéros lui montrent ce qu’il y a de

Malheureusement, étant donné que les superhéros ont été « ran-

Ainsi, nous nous orienterons vers deux aspects de l’héroïsme :

Bien sûr, pour accompagner ces révélations, le lecteur disposera

En fait, dans la société ultralibérale, il vous est proposé des diver-

Si vous voulez en être, alors vous apprendrez au fil de ces pages à

Bonne lecture… Que la Lumière soit avec vous !

L e besoin d’héroïsme s’affirme chaque jour davantage, parce

Aujourd’hui, toute série télé de science-fiction ou de fantasy qui

plusieurs) qui évolue, a un but ou un idéal élevé, rencontre toutes

Le retour des Héros

De nos jours, le divertissement est devenu l’industrie la plus ren-

La mythologie est l’étude des mythes. Le mot mythe vient de la

Qu’est-ce qu’un mythe ?

Un mythe est un récit constitué de puissantes images et sym-

c’est-à-dire un initié) qui traverse toutes sortes d’épreuves, à

L’importance des mythes

Tout au long de l’histoire de l’humanité, dans toutes les civilisa-

Les mythes au logis… aujourd’hui

Dans notre société occidentale, il n’existe plus de rite de passage

Dans l’Antiquité, les mythes répondaient à toutes les questions

De nos jours, la sagesse n’existe plus et il n’y a plus de réponse…

Et qu’apporte la science, cette « religion » de notre monde post-

Tout cela est le reflet d’une incroyable ignorance du fonctionnement

Malgré tout, le mythe ne peut définitivement mourir, sinon c’est

Un être humain digne de ce nom ne peut pas se contenter d’un

au sein de la société ! Mais à quoi cela sert-il de « vivre » ainsi ?

Les fonctions du mythe

Voyons de manière plus détaillée quelles sont les fonctions

2. Interpréter le monde et l’ordre cosmique à l’aide de

3. Authentifier et soutenir un ordre moral en accord avec

place dans l’ordre social). Il souligne comment manifester le

4. Soutenir l’individu pour chaque âge de son existence. Aider

Qu’est-ce qu’un mythe ?

Et qu’apporte la science, cette « religion » de notre monde post-

au sein de la société ! Mais à quoi cela sert-il de « vivre » ainsi ?

1. Le Héros : au début de l’histoire, il est souvent ignorant et n’a

2. L’Héroïne ou la Princesse : en tant qu’héroïne, elle

3. Le Guide ou le Mentor : c’est le Sage qui prépare le futur

forces obscures qui « voudront sa peau » ! Il est aussi le modèle

4. Le Messager ou l’Allié : c’est un personnage qui annonce les

5. Le Gardien du Seuil : c’est un personnage-clé dont le rôle

6. Le Méchant et les Forces des Ténèbres : ces forces créent

7. Le Personnage Protéiforme : c’est un personnage chan-

Nous pourrions résumer cela ainsi :

Vois grand ! Puis deviens ce que tu as vu !