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Extrait 42267210
Extrait 42267210
Problématiques communes
des réseaux électriques :
ingénierie
Réf. Internet : 42267
III
Cet ouvrage fait par tie de
Réseaux électriques et applications
(Réf. Internet ti302)
composé de :
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Réseaux électriques et applications
(Réf. Internet ti302)
Alain DOULET
Directeur Prospective à la Direction Réseau et patrimoine d'ERDF, Ancien
Directeur réseau d'ERDF (EDF Réseau Distribution)
Jean-Paul HORSON
Ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs Electriciens de
Grenoble, Ancien Attaché auprès du Directeur technique Electricité d'EDF-
Distribution
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Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
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Problématiques communes des réseaux électriques :
ingénierie
(Réf. Internet 42267)
SOMMAIRE
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Référence Internet
D4755
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Il est nécessaire, en revanche, d’utiliser des parafoudres dès que l’on veut
réduire l’isolement des matériels, renforcer leur protection vis-à-vis des surten-
sions ou améliorer la qualité du service. Ces dispositifs présentent de meilleu-
res caractéristiques de protection, moyennant toutefois un coût plus élevé. Il
existe deux types principaux de parafoudres :
– l’un, dont la partie active est constituée d’éclateurs et de varistances au car-
bure de silicium (SiC), est appelé dans la suite du texte parafoudre au carbure
de silicium et à éclateurs ;
– l’autre, dont la partie active est constituée uniquement de varistances à base
d’oxyde de zinc (ZnO), est dénommé parafoudre à oxyde de zinc.
Ce dernier, apparu au début des années soixante-dix, est devenu très sédui-
sant, dans un premier temps, en haute tension, puis, assez rapidement, en
moyenne tension. Sauf très rares exceptions, le marché des parafoudres n’est
aujourd’hui plus constitué que des parafoudres à oxyde de zinc.
Ces parafoudres sont, en effet, plus compacts, de conception plus simple,
offrent des caractéristiques techniques supérieures et permettent d’envisager de
nouvelles applications. Leur coût est maintenant très compétitif. Enfin, signalons
que les progrès technologiques dans le domaine des isolations externes, associés
aux nouvelles perspectives de mise en œuvre des varistances ZnO, ont permis,
dès le début des années quatre-vingt, le développement d’une nouvelle généra-
tion de parafoudres, visant à mieux exploiter les avantages de la technologie ZnO.
Il s’agit des parafoudres à oxyde de zinc à enveloppe en matériau synthétique.
Malgré ses défauts et, surtout, à cause de son faible prix, l’écla-
1.2 Avantages et inconvénients teur demeure, sur les réseaux de distribution et de transport
d’électricité (jusqu’à 225 kV), un dispositif de protection simple
Le principal avantage de l’éclateur est son faible prix. Il est aussi et efficace, surtout lorsque la qualité de service n’est pas un cri-
très robuste et très facilement réglable de sorte que ses caractéris- tère déterminant. En tout état de cause, l’éclateur reste un excel-
tiques peuvent être ajustées suivant sa fonction. lent moyen de protection des isolations dans l’air, les niveaux
d’isolement du matériel à protéger subissant les mêmes fluctua-
Malheureusement, ces avantages ne vont pas sans de nombreux tions que les niveaux de protection des éclateurs. En revanche, il
inconvénients. est moins bien adapté à la protection des autres matériels de
– Une fois amorcé entre les deux électrodes, l’arc ne se désa- poste tels que les transformateurs, les câbles, les traversées, l’ap-
morce pas spontanément. Le défaut artificiel ainsi créé doit être éli- pareillage électrique sous enveloppe métallique, pour lesquels la
miné par l’action des protections et du ou des disjoncteurs asso- coordination d’isolement est un paramètre fondamental. On est
alors amené à le remplacer par des parafoudres.
ciés. De ce fait, l’éclateur ne doit surtout pas fonctionner lors de
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Ferrure de fixation
Déconnecteur
Borne de raccordement
à la terre Temps
Figure 1 – Parafoudre HTA au carbure de silicium et à éclateurs : Figure 2 – Parafoudre HTA au carbure de silicium et à éclateurs :
constitution principe de fonctionnement
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Tension ou courant
II
Chambre en céramique Surtension écrêtée
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1. Procédure préalable Le tracé soumis à la demande de DUP est une bande d’une cen-
taine de mètres de large.
à la construction
d’une ligne aérienne 1.2 La Déclaration d’utilité publique
1.1 L’étude d’impact La procédure de Déclaration d’utilité publique comprend une ins-
truction administrative, adressée au Ministère de l’industrie pour les
La procédure préalable à la construction d’une ligne aérienne lignes THT et aux préfets pour les lignes HT.
consiste à étudier, sous le contrôle des autorités administratives, L’organisation de la procédure est confiée à la DRIRE qui consulte
les paramètres environnementaux susceptibles d’être affectés par les services administratifs et les maires concernés par le projet.
la construction d’une ligne.
Un arrêté préfectoral autorise la mise à l’enquête publique. Cet
L’étude d’impact débute par l’envoi, par EDF, d’un dossier de jus- arrêté fixe la date d’ouverture, la durée de l’enquête (en principe un
tification économique de la ligne en projet accompagné d’une pro- mois) et indique les lieux, jours et heures où le public peut consulter
position d’aire d’étude, à la DIGEC (Direction du gaz, de l’électricité le dossier, formuler ses observations et rencontrer le commissaire
et du charbon du Ministère de l’industrie) pour les lignes à très haute enquêteur désigné par le tribunal administratif.
tension (THT) et à la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de
la recherche et de l’environnement) pour les lignes haute tension. À l’issue de l’enquête, le commissaire enquêteur rédige, séparé-
ment, un rapport et ses conclusions. Le rapport relate le déroulement
Si le projet est accepté, une première concertation est lancée sous de l’enquête et analyse les observations et les contre-propositions
l’égide du préfet, en présence des élus, des administrations, des res- du public. Les conclusions contiennent sa prise de position person-
ponsables départementaux et régionaux, dans le but de s’assurer nelle avec un avis favorable, favorable avec réserves ou non favo-
que l’aire d’étude proposée est suffisamment large pour qu’aucun rable au projet.
des tracés raisonnablement envisageables ne puisse être exclu par
un choix trop restreint. Elle aboutit à une aire d’étude définitive. Le dossier complet de l’enquête est adressé au préfet, puis à EDF
qui répond aux observations.
Puis, EDF réalise une étude de l’état initial de l’environnement
sur l’aire déterminée lors de la concertation. Cette étude a pour Le préfet effectue une synthèse entre les résultats de l’enquête
objet l’analyse de tous les thèmes susceptibles d’être affectés par administrative et de l’enquête publique. Il est compétent pour pro-
la ligne, c’est-à-dire principalement l’agriculture, les milieux natu- noncer la DUP pour une ligne HT ; il transmet au Ministère de l’indus-
rels, le paysage, l’habitat, l’urbanisme, les infrastructures, le patri- trie avec son avis pour les lignes THT.
moine historique, le tourisme, etc.
Cette analyse est complétée systématiquement par une étude
sur le terrain auprès des représentants locaux et des services admi- 1.3 Mise au point du tracé de détail
nistratifs pour collecter les informations manquantes, en particulier
le recensement des projets programmés.
et conventions de passage
Une carte de synthèse est élaborée pour permettre à EDF de
dégager un certain nombre de cheminements possibles qui seront Le tracé résultant de la DUP est le tracé de principe qui laisse à
proposés, à ce stade, sous forme de fuseaux. EDF la possibilité de prendre en compte des contraintes localisées
Sur cette base, les préfets de départements réalisent une large (limites de parcelles, chemins, proximités d’habitations, etc.). Ce
concertation auprès des administrations et des élus locaux, dont tracé doit donc être affiné afin de prendre en compte tous les détails
l’objet est d’affiner le recensement des contraintes, d’évaluer techniques de l’ouvrage. Les études sur le terrain et les informations
l’impact sur l’environnement et la faisabilité de chacun des chemi- recueillies auprès des administrations, maires et habitants, abou-
nements proposés, d’éliminer les cheminements dont l’impact sur tissent au projet détaillé de construction.
l’environnement est jugé le plus important et d’examiner les mesures Sous l’égide du préfet, un double contrôle sur la réalisation de
de réduction et de compensation pour les cheminements qui sub- l’ouvrage s’exerce :
sistent. — la DRIRE procède à l’instruction du projet d’exécution afin
Un compromis sur un unique fuseau de passage (la bande de d’assurer le respect des réglementations techniques auxquelles
moindre impact), est recherché. Après décision du préfet, le choix l’ouvrage est assujetti ; ce contrôle aboutit à l’autorisation d’exécu-
du tracé dans ce fuseau sera soumis à l’administration pour la tion ;
Déclaration d’utilité publique (DUP) de la ligne. En cas de désaccord — la DDE (Direction départementale de l’équipement) procède à
entre les parties, le préfet peut demander une contre-expertise à un l’instruction de la demande de permis de construire ; ce contrôle
autre cabinet d’étude d’impact, aux frais d’EDF, ou un arbitrage de aboutit au permis de construire.
la DIGEC. (0) Au cours de ces deux procédures, les services administratifs et
les maires sont à nouveau consultés sur le dossier comportant la
localisation précise de la ligne électrique et ses caractéristiques tech-
Sigles utilisés niques.
Dès que la répartition des pylônes de la ligne est exactement
Sigle Définition
connue, il est proposé aux propriétaires de signer avec EDF une
DDE Direction départementale de l’équipement convention assortie d’une indemnité destinée à réparer le préjudice
DIGEC Direction du gaz, de l’électricité et du charbon résultant des servitudes liées à la présence de l’ouvrage.
du Ministère de l’industrie Lorsqu’EDF possède toutes les autorisations administratives, la
DRIRE Direction régionale de l’industrie, de la recherche construction peut démarrer.
et de l’environnement
DUP Déclaration d’utilité publique
EVELINE Évaluation visuelle et esthétique des lignes
GPS Global Positioning System
MNT Modèle numérique du terrain
THT Très haute tension
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Condensateurs de puissance
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— la régulation de la tension ;
— le filtrage des fréquences harmoniques ;
— le circuit bouchon des réseaux ;
— le démarrage des moteurs monophasés ;
— la protection des moteurs électriques ;
— le stockage de l’énergie électrique.
■ Cinq types de condensateurs permettent de satisfaire aux besoins des utilisa-
teurs ; on distingue :
— les condensateurs mixtes : ils sont constitués par une feuille de papier et
deux feuilles de plastique imprégnées par un diélectrique liquide non chloré ;
— les condensateurs tout film : ils sont constitués par deux ou trois feuilles de
plastique imprégnées par un diélectrique liquide non chloré ;
— les condensateurs tout film métallisé : ils sont constitués par une feuille de
plastique métallisée et non imprégnée ;
— les condensateurs tout film métallisé et imprégné : ils sont constitués par
une feuille de plastique métallisée ; les bobines ainsi constituées sont impré-
gnées par un diélectrique liquide ou gazeux ;
— les condensateurs électrolytiques.
Ces derniers, dont l’emploi se limite au démarrage des moteurs monophasés,
appartiennent plutôt au domaine de l’électronique [32]. Par contre, les autres
types de condensateurs sont très répandus sur les réseaux à haute tension
(HTA et HTB) et à basse tension (BT).
On traitera en détail, dans cet article, des condensateurs destinés à fournir
l’énergie réactive aux réseaux électriques ou aux installations industrielles.
■ On utilise la terminologie définie par la norme CEI 871-1, dont on rappelle
ci-après les principaux termes.
— Élément de condensateur (ou élément) : dispositif constitué essentiel-
lement par deux électrodes séparées par un diélectrique.
— Condensateur unitaire (ou unité) : ensemble d’un ou de plusieurs éléments
de condensateur placés dans une même enveloppe et reliés à des bornes de
sortie.
— Batterie de condensateurs (ou batterie) : ensemble de condensateurs uni-
taires raccordés de façon à agir conjointement.
— Condensateur : le terme condensateur est employé lorsqu’il n’est pas
nécessaire de préciser s’il s’agit d’un condensateur unitaire ou d’une batterie de
condensateurs.
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ϕ le déphasage entre v et i (compté positivement si le courant surdimensionnement des réseaux. L’ampleur du phénomène est
est en retard sur la tension). telle que, dans bien des cas, le réseau ainsi constitué deviendrait
● La puissance apparente, fournie par la source de production inexploitable.
S = UI
La solution consiste à produire de la puissance réactive au
impose les dimensions du générateur et du réseau de transport ou
voisinage des lieux de consommation. C’est le rôle des conden-
de distribution.
sateurs de puissance. Placés près des éléments inductifs, ces
● Seule la puissance active, reçue par la charge, se transforme en condensateurs leur fournissent directement de la puissance
énergie mécanique, thermique, lumineuse, etc. C’est la puissance réactive ; celle-ci n’a plus à circuler sur le réseau d’alimentation ;
utile qui transite par la charge et qui est : on limite ainsi les instabilités et les surdimensionnements des
P = U I cos ϕ = S cos ϕ réseaux.
QL = Lω I 2
La puissance réactive produite par une capacité C soumise à une
tension U est égale à :
QC = C ω U 2
avec ω = 2 π f (ω étant la pulsation du réseau en radians par seconde
et f la fréquence en hertz).
Comme pour la puissance active, on peut établir, aux nœuds du
réseau ou sur tout trajet du courant, des bilans équilibrés de
puissance réactive. Le bilan global est le suivant : Figure 1 – Circuit sans compensation : schéma unifilaire
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2.2 Puissance et pertes diélectriques Par ailleurs, le condensateur est parcouru par un courant I qui
n’est pas tout à fait en quadrature de phase avec la tension U.
L’angle de pertes δ correspondant (figure 5), est le complé-
Un condensateur est caractérisé, d’une façon générale, par les mentaire de l’angle ϕ, existant entre la tension et le courant. La puis-
valeurs de sa capacité, de sa tangente de l’angle de pertes (tan δ ) sance perdue P p (en W), dissipée sous forme de chaleur, est liée à
et de sa puissance réactive Q. Ainsi, un condensateur monophasé Q (en kvar) par :
de capacité C (exprimé en µF) alimenté sous une tension U (V) est Pp = Q tan δ
parcouru par un courant d’intensité I(A) telle que :
tan δ (W/kvar) est appelée facteur de pertes ; on dit aussi pertes
I = 10–6 C ω U diélectriques.
avec : C = ε r ε 0 / d
où ε r et ε 0 sont respectivement la permittivité relative moyenne
des isolants et la permittivité absolue du vide, la surface des
armatures (électrodes) et d l’épaisseur des isolants.
Le condensateur délivre une puissance réactive Q (exprimée
en kvar) :
–6 2 3 –9 2
Q = 2π10 C f U / 10 = 2π10 C f U
–9 2
= 2π10 ε r ε 0 f U / d
–9 2
= 2π10 ε r ε 0 f E d
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Transformateurs de mesure
Généralités. Théorie. Fonctionnement
par Jean-Pierre DUPRAZ
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électronique et de ses Applications (ENSEA)
et de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE)
Responsable du Groupe de Recherches en Électronique
de la Direction Technique Haute Tension GEC ALSTHOM
Division Transport et Distribution d’Énergie
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La gamme A correspond aux matériels à moyenne tension (MT), Le courant et la tension sont présents durant les phases de ferme-
les gammes B et C aux matériels à haute (HT) et très haute (THT) ture F, et nuls dans les phases d’ouverture O.
tensions. Durant la totalité de ce cycle, les transformateurs de mesure
Les technologies des transformateurs de mesure varient évidem- doivent assurer correctement leur fonction, c’est-à-dire donner au
ment en fonction de la gamme de tension. secondaire une image fidèle de la grandeur primaire mesurée, cela
Nota : dans cet article, on traitera essentiellement les transformateurs de mesure desti- dans la limite des erreurs dont les définitions sont données dans
nés aux réseaux à moyenne et haute tensions. le paragraphe 1.3.
En basse tension, l’éventail des techniques utilisables est très important et ces tech-
niques n’ont, de plus, aucune spécificité ; nous ne ferons mention de la basse tension que
dans le cas particulier des transformateurs à effet Hall [D 4 724], en raison de leur intérêt
pour la mesure du courant continu. 1.3 Définition des erreurs
1.2.2 Grandeurs normales des courants 1.3.1 Rapport de transformation théorique
et tensions en régime permanent
C’est le rapport entre les valeurs efficaces des grandeurs primaires
■ Grandeurs secondaires : et secondaires assignées. Dans l’article, il sera noté K n ; on a :
— les courants secondaires assignés sont de 1, 2 ou 5 A ; — pour un transformateur de courant :
— les tensions secondaires assignées sont généralement :
----I
Ip
100 110 Kn = (1)
---------- V ; 100 V ; ---------- V ; 110 V s assignés
3 3
— pour un transformateur de tension :
■ Grandeurs primaires : on ne retiendra que les ordres de grandeur.
------U -
Up
Par exemple, en France, pour le réseau 420 kV, le courant assigné Kn = (2)
est, en valeur efficace, typiquement de 3 000 A. s assignés
T
1 1
ε c = 100 ------ ----- ( Kn ip – is ) 2 d t (5)
Ip T 0
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Les erreurs de rapport et de phase [relations (3), (4), (5), (6) et (7)]
s’expriment alors simplement, si elles sont faibles, par :
10,8 ⋅ 10 3 10,8 ⋅ 10 3
ε ψ = -------------------------- lm ( ε ) = -------------------------- ψ (11)
π π
1.4 Précision
1.4.1 Charge de précision
C’est la valeur de la charge sur laquelle sont fondées des condi-
tions de précision. Elle est généralement caractérisée par la puis-
sance apparente assignée Sn absorbée au secondaire, à un facteur
de puissance cos ϕ donné.
Pour l’essai de réponse transitoire des transformateurs de tension,
par exemple, la norme CEI 186 propose deux schémas de charge
(figure 2).
Les puissances consommées par les dispositifs branchés aux
secondaires des réducteurs de mesure varient, selon leur techno-
logie, d’une valeur inférieure ou égale à 1 VA pour les relais statiques
à 20 VA pour une protection de distance électromécanique.
Il convient de tenir compte de la résistance des câbles secondaires
de liaison, particulièrement pour les transformateurs de courant. Figure 2 – Charges normalisées pour l’essai des transformateurs
de tension en régime transitoire
(0)
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εK εψ
(%) [minute (d’angle)]
Classe
I / In I /I n
0,01 0,05 0,2 1 1,2 0,01 0,05 0,2 1 1,2
0,2S ± 0,75 ± 0,35 ± 0,2 ± 0,2 ± 0,2 ± 30 ± 15 ± 10 ± 10 ± 10
0,5S ± 1,5 ± 0,75 ± 0,5 ± 0,5 ± 0,5 ± 90 ± 45 ± 30 ± 30 ± 30
(0)
Tableau 6 – Limites de l’erreur pour les transformateurs
Tableau 3 – Limites de l’erreur de tension. Classe protection
pour les transformateurs de courant.
Classe protection εK εψ
Classe pour 0,05 U / U n b (1) pour 0,05 U / U n b (1)
εK εψ
(%) [minute (d’angle)] (%) [minute (d’angle)]
Classe (1) 3P 3 120
I / In
I / In = 1 6P 6 240
1 a
(1) b facteur de tension assigné (§ 1.4.2).
5 Pa ±1 ± 5 ± 60
10 Pa ±3 ± 10
Dans le cas des transformateurs destinés à la protection, l’indice
(1) a facteur limite de précision (§ 1.4.2). de classe est suivi de la lettre P et, s’il s’agit de transformateurs de
courant, cette lettre est à son tour suivie du facteur limite de
précision ; ce facteur est le rapport entre la valeur la plus élevée du
(0)
courant primaire pour laquelle le transformateur doit satisfaire aux
Tableau 4 – Limites de l’erreur pour les transformateurs prescriptions concernant l’erreur composée et le courant primaire
de courant TPX, TPY, TPZ assigné. Les valeurs normales du facteur limite de précision, selon
la CEI, sont :
à la condition 5 - 10 - 15 - 20 - 30
au courant primaire assigné
limite de précision
Exemple : un appareil de classe 5 P 20 est destiné à la protection ;
Classe
εK εψ Erreur instantanée son erreur de rapport doit être inférieure à 5 % pour toute valeur du
maximale courant comprise entre une et 20 fois le courant nominal.
(%) [minute (d’angle)] (%)
Pour les transformateurs de tension, on définit le facteur de
TPX ± 0,5 ± 30 5 tension assigné, rapport entre la plus haute tension pour laquelle
la classe de précision est requise et la tension primaire assignée.
TPY ±1 ± 60 7,5 Les valeurs typiques sont 1,5 à 1,9, selon les réseaux, pour les trans-
TPZ 1 180 ± 18 10 formateurs destinés à la protection, et 1,2 pour les transformateurs
destinés à la mesure.
(0)
1.4.3 Régimes transitoires
Tableau 5 – Limites de l’erreur
pour les transformateurs de tension. Classe mesure
Le comportement des réducteurs de mesure en régime transitoire
fait généralement l’objet de clauses particulières incluses dans les
εK εψ
spécifications techniques.
Classe pour 0,8 < U /U n < 1,2 pour 0,8 < U /U n < 1,2 Elles visent à s’assurer que les régimes transitoires propres aux
(%) [minute (d’angle)] réducteurs, et excités lors des variations brusques des grandeurs de
ligne, s’amortissent suffisamment rapidement pour ne pas perturber
0,1 ± 0,1 ± 5
le fonctionnement des équipements destinés à la protection du
0,2 ± 0,2 ± 10 réseau.
0,5 ± 0,5 ± 20 Le cas des transformateurs de courant est particulièrement délicat
et la CEI (publication 185) a défini des classes spéciales (TPS, TPX,
1 ±1 ± 40 TPY, TPZ) pour les appareils devant avoir une précision imposée en
3 ±3 présence de régimes transitoires primaires particuliers [tableau 4
et § 2.1.3.1].
(0)
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Transformateurs de mesure
Technologie. Dimensionnement. Essais
par Jean-Pierre DUPRAZ
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électronique et de ses Applications (ENSEA)
et de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE)
Responsable du Groupe de Recherches en Électronique
de la Direction Technique Haute Tension
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Transformateurs de mesure
Transformateurs spéciaux. Évolution
par Jean-Pierre DUPRAZ
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électronique et de ses Applications (ENSEA)
et de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE)
Responsable du Groupe de Recherches en Électronique
de la Direction Technique Haute Tension GEC ALSTHOM
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et les sujets traités ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra
assez souvent se reporter aux autres articles.
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2. Transformateurs
électroniques
2.1 Transformateurs de courant
Les transformateurs électroniques de courant ont un intérêt en
haute tension (HT), où ils allient les qualités de mesure des trans-
formateurs magnétiques aux propriétés d’isolement des fibres
optiques. Une configuration typique est représentée sur la figure 5.
On distingue un équipement de mesure, au potentiel de la ligne, une
liaison à fibre optique, assurant l’isolement, et un équipement de
réception, au potentiel de la terre.
Le courant primaire I p est mesuré au moyen d’un transformateur
de courant, n’ayant pas à assurer de fonction d’isolement, et dont
le secondaire débite sur un shunt de mesure. La tension ainsi
recueillie est alors conditionnée, puis convertie en signal numérique
parallèle. Celui-ci est ensuite sérialisé, codé, puis converti en impul-
sions lumineuses, transmises, via une fibre optique, généralement
multimode, à l’équipement de réception. Après conversion
optique-électrique, le signal est alors décodé. Il peut être exploité
directement sous forme numérique ou bien, après conversion, sous
forme analogique.
L’équipement électronique situé au niveau de la ligne doit être
alimenté en énergie. Parmi les diverses solutions possibles, les
plus intéressantes sont celles indiquées ci-après.
Figure 4 – Transformateur de tension pour mesure ■ Alimentation à partir du courant de la ligne : elle est réalisée au
en courant continu : schéma de principe moyen d’un transformateur de courant auxiliaire et d’un ensemble
électronique de régulation. Il est ainsi possible de disposer d’une
puissance de plusieurs watts, autorisant l’emploi d’équipements
relativement performants. Notons que le courant capacitif d’une
ligne suffit en général au bon fonctionnement du système.
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Lignes aériennes
Présentation et calcul des lignes
par André CHANAL
Licencié ès sciences
Diplômé d’études supérieures de physique
Ingénieur de l’École supérieure d’électricité
Ingénieur en chef honoraire d’électricité de France
Direction de la production et du transport
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1re catégorie BTA 50 < U < 500 120 < U < 750
Basse tension
BTB 500 < U < 1 000 750 < U < 1 500
e
2 catégorie HTA 1 000 < U < 50 000 1 500 < U < 75 000
Haute tension
3e catégorie HTB U > 50 000 U > 75 000
La tension de construction est, dans certains cas, différente de la des matériaux constituant le câble et les manchons serait compro-
tension nominale de service si, par suite de l’évolution des consom- mise.
mations ou des productions, la ligne doit pouvoir fonctionner ulté-
rieurement à une tension supérieure à celle prévue initialement. ■ Il résulte des considérations précédentes que la puissance élec-
trique pouvant être transportée dans une ligne aérienne dépend de
Des tensions nominales supérieures à 500 kV sont utilisées dans la saison et des conditions climatiques des régions traversées. Cette
quelques pays étrangers (735 kV au Canada, 800 kV aux États-Unis, sujétion complique, bien évidemment, la tâche des exploitants de
1 100 kV en Russie). L’interconnexion générale de l’Europe de réseaux.
l’Ouest est actuellement réalisée par un réseau à 400 kV, quelques
interconnexions plus locales étant assurées en 225 kV.
Des liaisons en courant continu existent également pour trans- 1.2.2 Résistance mécanique
porter de l’énergie sur de longues distances (par exemple, aux
États-Unis pour acheminer l’énergie de la rivière Columbia vers la
région de San Francisco) ou pour réaliser des liaisons sous-marines La résistance mécanique des câbles est fonction de leur constitu-
(liaison France-Angleterre ou liaisons scandinaves). Les lignes tion (câbles bimétalliques almélec – acier ou aluminium-acier,
aériennes à courant continu sont en général équipées de deux câbles homogènes en almélec, etc.) et de leur section.
phases de polarités opposées (par exemple ± 250 kV) et de conduc-
teurs en faisceau. Les décisions futures dépendront beaucoup du ■ Le choix du câble devant équiper une ligne aérienne, parmi
prix des stations de conversion d’extrémités [2]. ceux pouvant transporter la puissance électrique demandée, est
fonction de diverses considérations intervenant dans la tension
mécanique maximale qu’il devra supporter :
— l’environnement climatique : vitesse des vents dominants,
1.2 Choix des conducteurs surcharge de givre ou de neige ;
— le profil en long de la ligne, notamment la nécessité de
construire des grandes portées ;
— les conditions de pose choisies par le maître d’œuvre, caracté-
De nombreux critères interviennent dans le choix des conduc- risées par la tension ou le paramètre de réglage à 15 °C sans vent
teurs d’une ligne aérienne. Les plus importants sont examinés ci- (cf. [D 4 429] qui déterminent, en fait, l’architecture de la ligne (lon-
après. gueur des portées, hauteur des supports, efforts appliqués aux pylô-
nes d’angle et d’arrêt) ; les lignes établies sur des poteaux en béton
ou en bois, sont, dans le cas général, moins tendues que les lignes
haute tension équipées de pylônes métalliques.
1.2.1 Échauffement des conducteurs.
Intensité de courant admissible ■ En terrain vallonné, sans difficultés particulières, les paramètres
de réglage, pour les câbles usuels, sont déduits de l’expérience et
conduisent à la fois à utiliser au mieux la résistance mécanique des
■ L’intensité de courant admissible dans les conducteurs est câbles et à réduire le nombre ou la hauteur des supports.
déterminée en évaluant leur température en fonction des conditions En terrain accidenté ou dans les zones où les surcharges de givre
climatiques et en respectant une valeur limite à ne pas dépasser ou de neige sont importantes, le maître d’œuvre doit souvent
(cf. [D 4 421] § 2.1). utiliser des câbles très résistants et les paramètres de réglage
● Les conducteurs s’échauffent principalement par effet Joule et
doivent être adaptés au profil du terrain.
se refroidissent par convection naturelle en air calme ou convection ■ Les réglementations nationales fixent généralement les condi-
forcée sous le vent. Leur température est fonction de l’intensité du tions dans lesquelles la résistance mécanique des ouvrages doit
courant circulant dans la ligne, de la température ambiante et des être vérifiée par le calcul. En France, l’arrêté interministériel du
conditions de refroidissement. 2 avril 1991, dit Arrêté technique, prescrit toutes les conditions pou-
● Les conducteurs, par ailleurs, soumis à des températures éle- vant intervenir dans la sécurité des personnes. Le maître d’œuvre
vées et à des échauffements répétés doivent conserver approxima- peut, en outre, tenir compte des phénomènes locaux qui peuvent
tivement leurs caractéristiques initiales, mécaniques et électriques, provoquer des contraintes plus sévères que les hypothèses de cal-
pendant la durée de vie de l’ouvrage. Leur température maximale cul réglementaires. Les vérifications permettent de justifier le choix
ne doit pas dépasser une valeur limite, au-delà de laquelle la tenue d’un câble dans son utilisation particulière ou, plus globalement, de
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Lignes aériennes
Dimensionnement
par André CHANAL
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1.2.1 Température de répartition Exemple : pour une zone à vent normal, on prend :
— 480 Pa, pour les calculs mécaniques ;
On appelle température de répartition celle choisie pour détermi- — 240 Pa, pour déterminer l’inclinaison maximale des câbles.
ner les distances minimales entre les conducteurs sous tension et le
sol ou les constructions. Les différents pressions de vent sont indiquées dans le tableau 3.
Cette température (tableau 2), en l’absence de surcharge de givre
ou de neige, correspond à la flèche maximale. Elle est toujours La zone à vent fort (ZVF) correspond à la vallée du Rhône en
supérieure ou égale à la température maximale de fonctionnement aval de Montélimar, à la région de Perpignan et à la partie sep-
retenue pour calculer l’intensité maximale du courant admissible tentrionale de la Corse. Les pressions de la zone ZVF doivent
dans les conducteurs. également être appliquées dans les façades maritimes de
Certaines marges de sécurité sont, en effet, réservées : l’océan Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord et dans
— sur les lignes à 400 kV, pour ménager des possibilités ultérieu- certaines zones montagneuses très ventées.
res de fonctionnement avec des courants plus importants qu’actuel-
lement ;
— sur les lignes à 20 kV et à 90 kV, car la température maximale 1.2.3 Givre
de fonctionnement correspond à un régime pouvant être permanent.
À partir du paramètre de réglage à 15 °C sans vent (§ 1.2.2), le Trois surcharges de givre ou de neige sont retenues pour les
maître d’œuvre détermine le paramètre de répartition, pour le can- lignes HTB :
ton de ligne considéré (cf. [D 4 429]). Il peut ainsi tracer la chaînette — givre léger ………………………épaisseur du manchon de 2 cm ;
correspondante sur le profil en long et connaître la position la plus —givre moyen ……………………épaisseur du manchon de 4 cm ;
basse des conducteurs. —givre lourd ……………………...épaisseur du manchon de 6 cm.
Dans les zones de givre moyen ou lourd, la position la plus basse
La position la plus basse des conducteurs ne sera réellement des câbles givrés peut être inférieure à la position correspondant à
conservée pendant la durée de vie de l’ouvrage que si la com- la température de répartition. Les vérifications complémentaires
pensation de l’allongement inélastique des câbles est faite sont précisées dans le paragraphe 1.4.
correctement au moment du déroulage [D 4 422].
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Pour ne pas alourdir le texte, toutes les distances prescrites par la 1.3.2 Hauteurs au–dessus des sols habituellement
réglementation en vigueur, qui évolue d’ailleurs avec les besoins, ne enneigés de plus de 3 m, des pistes de ski
sont pas reprises dans le paragraphe : par exemple, les distances et des remontées mécaniques
aux silos agricoles, les distances aux arbres, les dispositions parti-
culières en cas d’arrosage par jet canon, etc. On se borne à indiquer ■ Sols enneigés de plus de 3 m
les distances les plus usuelles et à démontrer leur cohérence. Deux vérifications doivent être effectuées, en considérant :
— le sol sans neige : distances du tableau 4 ;
— le sol recouvert de neige : distances du tableau 5, la tempéra-
1.3.1 Hauteurs au–dessus des sols : cas général ture des conducteurs étant prise égale à 30 °C.
■ Pistes de ski et aires de rassemblement de skieurs
Les distances minimales à respecter sont données dans le
Les hauteurs minimales données dans le tableau 5 doivent être
tableau 4 et doivent être vérifiées pour la température de répartition
respectées au-dessus de la neige en l’absence de givre sur les
sans vent (tableau 2).
conducteurs, la température de ceux-ci étant de 30 °C.
■ Sont à considérer comme terrains ordinaires les sols non suscep-
■ Téléphériques et remonte-pentes (voisinage ou croisement
tibles d’être cultivés, sur lesquels la présence de personnes est
avec une ligne électrique)
exceptionnelle, comme les zones de haute montagne, les garrigues
du Midi, etc. Les distances minimales prescrites sont définies par rapport à la
surface délimitant les installations fixes d’un téléphérique ou d’un
■ Un terrain en friche, situé dans une zone de culture, doit être
remonte-pente et à celles définies par le gabarit cinématique de ces
considéré comme un terrain agricole.
engins et de leurs accessoires (arrêté du 24 décembre 1969). Ces
distances à respecter sont données dans le tableau 5.
Pour des raisons évidentes de sécurité, le croisement inférieur
Dans le cas de terrain présentant des pentes importantes, la des téléphériques est fortement déconseillé ; néanmoins, si ce type
distance au sol doit également être vérifiée sous balancement de franchissement ne peut être évité, la vérification des distances se
des conducteurs à + 15 °C et sous le vent réduit de 240 Pa dans fera, en l’absence de vent, pour des températures des conducteurs
le cas normal et de 360 Pa dans les zones à vent fort (tableau 3). de – 20 °C et, pour les lignes à 20 kV, de – 10 °C.
Tableau 5 – Distances minimales (en mètres) aux sols enneigés et remontées mécaniques
Portée usuelle
Nature du surplomb Arrêté technique Grande portée
20 kV 63 ou 90 kV 225 kV 400 kV
SOLS ENNEIGÉS DE PLUS DE 3 m
Sol enneigé b + t1 3,50 3,50 4,00 4,50 0, 6 f + t 1
(hauteur au-dessus de la neige) avec b = 3
PISTES DE SKI ET AIRES DE RASSEMBLEMENT DE SKIEURS
Sol enneigé Pas de prescriptions particulières. 5,00 6,00 7,00 8,00 1, 5 + 0 , 6 f + t 3
(hauteur au-dessus de la neige) On prendra :
b + t3
avec b = 4,50
TÉLÉPHÉRIQUES ET REMONTE–PENTES
Croisement supérieur 3,00 4,00 4,50 5,50
(température de répartition ; vent nul)
Croisement inférieur b + t2
(– 20 °C ; vent nul ; givre nul)
avec b = 3
Voisinage latéral 3,00 4,00 4,50 5,50
(+ 15 °C ; vent, quelle que soit
la zone, de 300 Pa)
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1.3.3 Hauteurs au–dessus des voies de circulation 1.3.5 Hauteurs au–dessus des cours d’eau
et des plans d’eau
Les distances minimales à respecter sont données dans le
Les distances minimales, données dans le tableau 7, doivent être
tableau 6. Elles seront vérifiées pour la température de répartition
respectées, pour les températures de répartition, en l’absence de
sans vent (tableau 2).
givre et de vent (tableau 3).
Les hauteurs à respecter au–dessus des cours d’eau et plans
1.3.4 Hauteurs au–dessus des chemins de fer d’eau sont fonction de la hauteur autorisée des mâts des bateaux de
commerce et du tirant d’air autorisé des bateaux de plaisance, qui
et autres voies rigides pour véhicules guidés sont fixés par arrêté préfectoral.
Les distances applicables aux grandes portées doivent être choi-
Les distances minimales à respecter sont données dans le sies lorsqu’elles sont supérieures aux distances indiquées pour les
tableau, également pour la température de répartition sans vent portées usuelles.
(tableau 2). Les lignes électriques ne doivent pas être implantées dans les
Les traversées de chemins de fer et autres voies pour véhicules zones spécialement aménagées pour la mise à l’eau des voiliers ou
guidés équipées de lignes de contact sont également considérées dans les zones permettant cette opération par leurs dispositions
comme des traversées de lignes aériennes et les distances ne doi- naturelles. S’il n’est pas possible d’éviter le surplomb de ces zones,
vent pas être inférieures à celles prescrites pour ce type de traversée la hauteur minimale au-dessus du sol, dans ce cas, devra être égale
(§ 1.3.7). à celle prévue au-dessus du plan d’eau, majorée de 1 m.
Tableau 7 – Distances minimales (en mètres) aux cours d’eau et aux plans d’eau
Portée usuelle
Nature du surplomb Arrêté technique Grande portée
20 kV 63 ou 90 kV 225 kV 400 kV
COURS D’EAU NON NAVIGABLES NI FLOTTABLES
Hauteur au-dessus des plus hautes eaux (PHE) b + t1 3,00 3,50 4,00 4,50 0, 6 f + t 1
avec b = 3
Hauteur sur le niveau d’étiage b + t1 6,00 6,50 7,00 7,50 3 + 0, 6 f + t 1
avec b = 6
COURS D’EAU NAVIGABLES ET FLOTTABLES SANS NAVIGATION DE PLAISANCE À VOILE
Hauteur au-dessus des plus hautes eaux naviga- h + 1 + t2 h+1 h+2 h + 2,50 h + 3,50 h – 2 + 0, 6 f + t 2
bles (PHEN), h étant la hauteur maximale autorisée
des mâts des bateaux de commerce > b + t 2 (1) > 8, 00 > 9, 00 > 9, 50 > 10, 50 > 5 + 0, 6 f + t 2
avec b = 8
COURS D’EAU NAVIGABLES ET FLOTTABLES ET PLANS D’EAU AVEC NAVIGATION DE PLAISANCE À VOILE
Hauteur au-dessus des plus hautes eaux naviga- h ′ + 1 + t2 h′+ 1 h′+ 2 h ′ + 2, 50 h ′ + 3, 50 h ′ – 2 + 0, 6 f + t 2
bles (PHEN), h’ étant la hauteur autorisée du tirant
d’air des bateaux de plaisance > b + t 2 (1) > 9, 00 > 10, 00 > 10, 50 > 11, 50 > 6 + 0, 6 f + t 2
avec b = 9
(1) hauteur minimale au-dessus des plus hautes eaux navigables
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1.3.6 Distances minimales aux maisons La distance de base b est donnée, en conservant les mêmes nota-
et aux immeubles tions que pour le tableau 8 :
— Arrêté technique :
La vérification doit être faite dans les conditions suivantes : 2x
b = 1 + ------- ( 0, 5 f – 1 )
— température de répartition, en l’absence de vent et de givre P
(tableau 2) ; — Électricité de France :
— température de + 15 °C et sous le vent réduit exerçant sur la
2x
surface diamétrale des câbles une pression de 240 Pa dans le cas b = 1 + ------- ( 0, 6 f – 1 )
normal et de 360 Pa dans les zones à vent fort (tableau 3) ;
P
— pour les portées de plus de 400 m, à la température de + 15 °C Lorsque les deux lignes voisines sont des lignes d’énergie électri-
et sous le vent extrême suivant : que, cette distance de base est déterminée par rapport à chacune
• dans les zones urbanisées : 480 Pa dans le cas normal et des deux lignes et la plus grande valeur obtenue est retenue.
640 Pa dans les zones à vent fort ; Elle ne peut être inférieure à 1 m.
• dans les zones non urbanisées : 800 Pa dans le cas normal et La distance de tension est :
1 080 Pa dans les zones à vent fort. t3 = 0,0075 U
Les valeurs de pression du vent sont différentes pour les zones — pour les traversées de lignes BT–HTA–PTT ou de câbles de garde,
urbanisées et les zones non urbanisées, car la vitesse du vent, au on prend pour U la plus haute tension des deux lignes qui se croisent ;
niveau du sol, est notablement diminuée par la densité des — pour les traversées de conducteurs de lignes HTB, on prend :
constructions. • si les signes sont de tensions différentes (U1 > U2) :
Les distances minimales à respecter sont indiquées dans le U = U1 + 0,4 U2
tableau 8.
• si les lignes sont de même tension :
Nota :
Les distances du tableau 8 peuvent être réduites pour les constructions ou parties de U = 1,25 U1
constructions non susceptibles d’être escaladées (paratonnerres, mâts, antennes, ensei-
gnes, etc.), lorsque ces constructions atteignent un niveau de plus de 3 mètres.
La distance minimale D ne peut en aucun cas être inférieure à 2 m.
Les distances à respecter sont égales :
— pour les surplombs à b + t3 avec un minimum de 2 mètres ;
— pour le voisinage latéral à b + t1.
On prend b = 1 mètre. Pour les lignes à 225 kV et à 400 kV, il est prudent d’augmenter
notablement cette distance. 1.4 Distances aux obstacles dans le cas
de givre ou de neige
1.3.7 Hauteurs au-dessus des traversées
de lignes aériennes Des vérifications doivent être faites dans les zones de givre
moyen ou lourd (§ 1.2.3), les câbles pouvant se trouver au-dessous
Les lignes aériennes comprennent les lignes d’énergie électrique, de la position correspondant à la température de répartition. Les
les lignes de télécommunication et les caténaires. Les distances vérifications conventionnelles se réfèrent aux distances de base et
minimales doivent être respectées en l’absence de givre : de tension de l’Arrêté technique.
— pour toutes les températures que peuvent prendre simultané- ■ On envisage trois possibilités de surcharge.
ment les deux lignes, températures comprises entre les températu- ● Surcharge uniforme : le manchon de givre ou de neige recou-
res de répartition et la température la plus basse de la région ; vre l’ensemble des portées du canton de réglage.
— en tenant compte, si nécessaire, du balancement des câbles ● Surcharge dissymétrique : on se place dans l’hypothèse d’une
sous le vent réduit (§ 1.2.2). surcharge affectant la portée considérée et toutes celles situées du
Les distances minimales D des conducteurs, par rapport aux même côté que la précédente, les portées situées de l’autre côté
éléments des lignes aériennes de toute nature établies sur supports étant supposées totalement déchargées, dans le cas de givre
indépendants, sont égales à : moyen, ou partiellement déchargées, dans le cas de givre lourd ou
de surcharge plus importante (par exemple, manchon de N cm d’un
D = b + t3 côté et (N – 4) cm de l’autre côté).
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et article indique les caractéristiques des câbles nus pour la construction des
C lignes aériennes : conducteurs et câbles de garde.
Au cours des dernières décennies, aucune évolution importante n’est apparue
dans le choix des métaux conducteurs. Sont utilisés presque exclusivement :
— l’aluminium écroui, de grande pureté, dans des câbles bimétalliques alumi-
nium-acier ;
— un alliage d’aluminium, l’almélec, qui possède une résistance mécanique à la
traction notablement plus importante que celle de l’aluminium et permet, de ce
fait, de réaliser des câbles homogènes constitués uniquement de fils d’almélec.
Cependant, dans le but d’accroître la capacité de transport de certaines lignes
existantes sans modifier notablement l’environnement, des métaux conducteurs
pouvant supporter des températures de fonctionnement plus élevées que
celles de l’aluminium ou de l’almélec ont été étudiés. Les conducteurs installés
dans différents pays paraissent avoir un comportement acceptable et permet-
Parution : février 2003
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1.1 Métaux utilisés et constitution Les alliages d’aluminium utilisés pour les conducteurs AAAC (all-
des conducteurs aluminium alloy conductor) de lignes aériennes contiennent de
faibles additions de magnésium et de silicium et sont appelés
Les conducteurs nus, utilisés pour la construction des lignes « almélec ».
aériennes, sont des câbles constitués de fils ronds ou exceptionnel- La métallurgie de ces alliages permet, dans certaines limites, une
lement de fils trapézoïdaux ou profilés en forme de Z. adaptation des caractéristiques électriques et mécaniques aux utili-
Pour réaliser ces câbles, les métaux conducteurs de faible résisti- sations envisagées. Les deux caractéristiques précédentes varient
vité sont peu nombreux. Seuls sont utilisés actuellement l’alumi- dans le même sens : si on diminue la résistivité, on diminue égale-
nium dans sa forme écroui dur, de grande pureté d’une part, et un ment la résistance mécanique et inversement.
alliage d’aluminium, l’almélec, d’autre part. Les caractéristiques de Les lignes sont construites, en France, avec un alliage type 6101
ces métaux ont peu évolué au cours des dernières décennies et leur ou 6201 (norme NF EN 50183) qui a une contrainte à la rupture en
température maximale de fonctionnement ne peut dépasser 100 °C. traction de 320 MPa environ et une résistivité encore acceptable de
Cependant, certains métaux conducteurs, par exemple l’aluminium 3,26.10–8 Ω.m, bien que notablement supérieure à celle de l’alumi-
recuit, ou certains alliages devraient permettre des températures de nium. La contrainte à la rupture permet de réaliser des câbles homo-
fonctionnement plus élevées, de l’ordre de 200 °C, et sont actuelle- gènes constitués uniquement de fils en almélec, pouvant supporter,
ment testés (§ 1.4). en plaine, des surcharges légères de givre (voir article sur le dimen-
Depuis plusieurs années, le cuivre n’est plus utilisé en raison de sionnement des lignes aériennes [D 4 421], § 3.3.3).
sa masse et de son coût. Cependant, des conducteurs en cuivre
équipent encore des lignes anciennes. Exemple : le câble homogène en almélec de 570 mm2 peut sup-
porter un paramètre de réglage de 2 200 m, à 45 °C sans vent, et une
portée équivalente du canton de réglage de 1 500 m avec une sur-
1.1.1 Aluminium : câbles aluminium-acier (ACSR) charge légère de givre.
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Module d’élasticité ........................................... (MPa) câble : 105 000 câble : 60 000 câble : 60 000 câble : 185 000
fil : 120 000 fil : 65 000 fil : 200 000
Coefficient de dilatation linéique .............. (10–6 K–1) 17 23 23 11,5
(1) pour mémoire.
(2) acier à très haute résistance mécanique ; contrainte minimale à 1 % d’allongement.
(0)
Tableau 2 – Caractéristiques des câbles homogènes en alliage d’aluminium les plus utilisés
Section Composition Diamètre Charge Résistance Masse Module Coefficient
extérieur de rupture linéique linéique d’élasticité de dilatation
Diamètre assignée électrique sans graisse linéaire
Désignation
Nombre nominal à 20 °C
de fils des fils
(mm2) (mm) (mm) (daN) (Ω/km) (kg/km) (MPa) (10–6 K–1)
Aster 34,4 34,36 7 2,5 7,5 1 175 0,958 94 62 000 23
Aster 54,6 54,55 7 3,15 9,45 1 775 0,603 149 62 000 23
Aster 75,5 75,54 19 2,25 11,25 2 455 0,438 208 60 000 23
Aster 148 148,01 19 3,15 15,75 4 810 0,224 407 60 000 23
Aster 228 227,83 37 2,8 19,6 7 405 0,146 627 57 000 23
Aster 288 288,34 37 3,15 22,05 9 370 0,115 794 57 000 23
Aster 366 366,22 37 3,55 24,85 11 535 0,0905 1 009 57 000 23
Aster 570 570,22 61 3,45 31,05 18 530 0,0583 1 574 54 000 23
Aster 1 144 1 143,51 91 4,0 44 36 020 0,0292 3 164 52 500 23
Aster 1 600 1 595,93 127 4,0 52 50 270 0,0206 4 425 50 500 23
(0)
Tableau 3 – Caractéristiques des câbles équibrins en alliage d’aluminium-acier les plus utilisés
Section nominale Composition Diamètre Charge Résistance Masse Module Coefficient
extérieur de rupture linéique linéique d’élasticité de
des fils des fils Nombre de fils Diamètre assignée électrique sans dilatation
Désignation en alliage d’acier nominal à 20 °C graisse linéaire
d’aluminium des fils
alliage acier
(mm2) (mm2) d’aluminium (mm) (mm) (daN) (Ω/km) (kg/km) (MPa) (10–6 K–1)
Phlox 37,7 28,27 9,42 9 3 2 8,3 2 285 1,176 152 93 000 17,0
Phlox 59,7 37,70 21,99 12 7 2 10,0 4 415 0,882 276 108 000 15,3
Pastel 147,1 119,28 27,83 30 7 2,25 15,75 7 910 0,279 547 84 000 18,1
Pastel 288 233,80 54,55 30 7 3,15 22,05 15 130 0,142 1 070 84 000 18,0
Pastel 299 206,17 93,27 42 19 2,5 25,2 19 850 0,162 1 320 96 500 16,3
1.2 Conducteurs usuels Lorsque tous les brins ont le même diamètre, le câble est dit
« équibrin » (figures 1a et 1c, tableau 3), les couches successives
Les conducteurs usuels sont des câbles normalement formés de comportant respectivement un brin (central), six brins, douze brins,
couches successives de brins ronds à sens d’enroulement alternés, dix-huit brins, etc., le nombre de brins de la couche i étant égal au
de façon à limiter le plus possible les réactions de torsion (tableau 2). nombre de brins de la couche (i–1)+6. (0)
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2. Principaux types
On peut distinguer deux types principaux d’isolateurs : les isola-
teurs de type rigide et les éléments de chaîne.
2.1 Isolateur de type rigide b en deux pièce avec fixation sur tige
(séries HT 20 et HT 22 en verre trempé)
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Les essences de bois utilisées sont presque toujours des résineux 1.1.3 Caractéristiques mécaniques
que l’on imprègne de produits antiseptiques pour les protéger con-
tre les attaques biologiques par insectes et champignons. Le poteau en bois est, en France, utilisé surtout pour les lignes BT
Pour plus de précision, on peut se reporter à la norme NF C 67-100. et HTA. Pour les tensions électriques plus élevées, le poteau en bois
Cette norme fixe les conditions relatives au bois (pin, sapin, épicéa, est utilisé en portique, notamment en secteur givrable.
douglas ou mélèze), les modes de traitement des poteaux et leurs Les poteaux simple (S), désignés par leur effort nominal en tête
conditions de réception. (exprimé en daN),
S 100 ; S 140 ; S 190 ; S 225
1.1.1 Procédés de traitement sont employés couramment ; exceptionnellement, on utilise les
poteaux
Les procédés d’injection, sélectionnés dans une longue liste, ont
S 325 ; S 430 ; S 550
donné dans le passé des résultats plus ou moins valables. Les trai-
tements à la créosote assurent une durée de vie moyenne de 35 à L’effort de déformation permanente ne dépasse pas 110 daN pour
40 ans et ceux aux sels complexes sont actuellement utilisés de un poteau S 325. Au-delà, on a recours aux assemblages de poteaux
façon générale. (jumelés, contrefichés, haubanés), si les sujétions d’encombrement
Les prescriptions de sécurité (UTE C 18-510) interdisent de mon- le permettent (§ 6).
ter sur tout support sans s’être assuré au préalable de son bon état.
En ce qui concerne les supports en bois, l’examen de l’aspect exté-
On rappelle que l’effort nominal en tête est l’effort appliqué à
rieur ne suffit pas, car ils peuvent se détériorer de l’intérieur. Deux
0,25 m du sommet du support, dans la direction soumise à
techniques sont employées pour évaluer l’état du poteau :
l’effort le plus élevé.
— l’une, traditionnelle, consiste à sonder la surface du poteau au
marteau pour s’assurer qu’il ne sonne pas creux ;
— l’autre, plus récente mais aussi plus objective, mesure l’effort La norme NF C 67-100 donne, également, des précisions sur le
de pénétration dans le bois de 2 aiguilles de faible diamètre ainsi calcul de l’effort nominal. On admet comme contrainte de rupture à
que la résistivité du bois à l’extrémité de ces aiguilles qui jouent un la flexion 55 MPa.
rôle d’électrodes. Plus la résistivité est faible plus le taux d’humidité De plus, à chaque type de poteau correspond un effort de défor-
est fort : ce qui illustre la présence de pourriture. mation permanente, qui est l’effort à ne pas dépasser sans risque de
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ne fondation est un ouvrage enterré dont le rôle est d’ancrer dans le sol
U la superstructure, constituée dans le cas d’une ligne aérienne, de diffé-
rents supports complétés par les câbles et tout le matériel complémentaire.
Le lecteur pourra utilement se reporter à l’article « Fondations pour pylônes
et mats » [C 2 682] du traité Construction.
Cet article fait partie d’une série sur le matériel des lignes aériennes :
— [D 4 422] - Lignes aériennes : matériels. Conducteurs et câbles de garde ;
— [D 4 423] - Lignes aériennes : matériels. Isolateurs ;
— [D 4 428] - Lignes aériennes : matériels. Accessoires.
Parution : février 2004
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1. Catégories
Longrines
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des conducteurs
Conducteur Manchon
en Al d'aluminium
Les conducteurs aériens ne sont jamais réunis par soudure ou
épissure. Les dispositifs de jonction doivent avoir une résistance
mécanique au moins égale à 95 % de la charge de rupture assignée Figure 1 – Manchon de jonction comprimé en aluminium-acier
du conducteur sur lequel ils sont montés. Ils doivent en outre con-
duire le courant sans présenter d’échauffements prohibitifs. La
norme NF C 66-800 d’août 1978 (Raccords pour lignes aériennes.
Raccords de jonction, de dérivation et d’extrémité) et la norme
NF EN 61-284 de mai 2000 (Lignes aériennes. Exigences et essais
pour le matériel d’équipement) fixent les caractéristiques que doi-
vent présenter les raccords.
Les modèles les plus utilisés sont les manchons du type com- 1.2 Dérivations
primé.
Le manchon comprimé (figure 1) est formé d’un tube rond de
métal (en général en alliage d’aluminium pour la jonction de l’alumi-
nium ou de l’alliage d’aluminium, en acier pour la jonction en acier), Les dérivations sont fréquemment réalisées à l’aide de raccords
que l’on comprime par petites passes successives, se recouvrant en deux parties. La première est un manchon comprimé ou serti sur
d’un tiers de leur longueur, à l’aide d’une presse hydraulique. le câble principal. Ce manchon comprend une plage de dérivation
sur laquelle vient se fixer, par boulonnage, la deuxième partie qui
Exemple : ce manchon est utilisé pour tous les types de câbles. Il comprend également une plage de dérivation et un manchon en
est d’un emploi généralisé pour les conducteurs des lignes HTA et bout comprimé ou serti sur le conducteur dérivé.
HTB.
Pour les lignes de faible section ou pour des branchements provi-
Le manchon de type fils en hélice (ou fils préformés) est employé, soires, les raccords sont fréquemment des raccords à serrage direct,
surtout aux États-Unis, pour la jonction des câbles homogènes ou par boulons ou étriers, du câble principal et du câble dérivé. Ces rac-
comportant une âme d’acier de section relativement petite par rap- cords doivent être manœuvrables à distance (travaux sous tension).
port à la partie conductrice. Ce manchon est formé de plusieurs fils
Les raccords à anneau comportent un anneau de serrage pouvant
en alliage d’aluminium, préformés en hélice de diamètre légère-
être manœuvré à distance par une perche isolante.
ment inférieur au diamètre du conducteur. Un manchon comprend
en général une dizaine de fils qui se posent à la main sans nécessiter
de machine ou d’outils spéciaux.
Le manchon étiré est également formé d’un tube rond de métal
recuit que l’on étire sur chacune des extrémités à raccorder au
moyen d’une sorte de filière. Pour les câbles bimétalliques (alumi-
2. Dispositifs d’ancrage
nium-acier ou almélec-acier) les jonctions sont réalisées séparé-
ment sur l’acier et sur la section conductrice.
Les ancrages sont réalisés soit à l’aide de manchons comprimés,
Exemple : ce manchon est employé pour les câbles de faibles sec- étirés ou sertis, fonctionnant sur le même principe que les man-
tions. Il n’est plus installé que très rarement sur le réseau HT. chons de jonction et comportant une plage de raccordement par
boulons (figure 2), soit à l’aide de pinces d’ancrage dans lesquelles
Les manchons du type torsadé ou à coincement conique ne sont
le conducteur est maintenu sur une grande longueur par serrage.
plus utilisés.
Cette technique permet de ne pas couper le conducteur au droit de
l’ancrage. Par contre, du fait du principe même de cette pince, on ne
Il faut noter ici que le bon comportement dans le temps d’un peut atteindre que 90 % environ de la charge de rupture d’un câble
manchon dépend essentiellement de sa bonne mise en œuvre : homogène et que 80 % de la charge de rupture d’un câble avec âme
le conducteur sur lequel il est placé doit être soigneusement d’acier, cette dernière valeur diminuant lorsque le pourcentage
nettoyé et brossé sous pâte de contact, en particulier lors de la d’acier augmente dans le conducteur.
confection de manchons sur des conducteurs vieillis, le net-
toyage de la couche extérieure peut s’avérer insuffisant. En France, les câbles de garde avec circuit de télécommuni-
On préconise alors l’emploi, lors d’une réparation, d’un man- cation incorporé peuvent être aussi accrochés aux supports à l’aide
chon de jonction plus long que le manchon pour câble neuf de manchons de type fils en hélice (ou manchons dits
(manchon dit « allongé ») ou pour certains conducteurs homo- « préformés »).
gènes d’un manchon constitué d’un insert supplémentaire ins-
tallé sur les couches internes du conducteur (manchon dit
« étagé »). La bonne mise en œuvre d’un manchon dépend éga- Comme pour les manchons de jonction, le bon comportement
lement du suivi rigoureux des instructions de réalisation ou des dans le temps d’un manchon d’ancrage dépend essentiellement
notices de montage généralement fournies avec le manchon. de sa bonne mise en œuvre.
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Lignes aériennes
Construction
par Robert de FORGES de PARNY
Ingénieur de l’École Supérieure en Électrotechnique et en Électronique
Directeur délégué du Service Ingénierie Méditerranée (SIM) à Électricité de France
et Jean-Pierre LEVÊQUE
Ingénieur de l’École Spéciale des Travaux Publics (ESTP)
Chef de Division Opérationnel de la branche Réseaux
du Service Ingénierie Méditerranée (SIM) à Électricité de France
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— des fiches communales, remises à chaque maire dont la concernés est favorable, la procédure s’accompagne d’une demande
commune est intéressée par la bande de moindre impact, et de déclaration d’utilité publique (DUP). Elle comprend alors
comportant : (tableau 2), outre l’instruction administrative (consultation des ser-
• une carte au 25 000e montrant le territoire concerné de sa vices et des maires concernés), une procédure dite d’instruction
commune où sont reportées les contraintes locales au passage de mixte, pour les tensions égales ou supérieures à 150 kV, qui vise à
la ligne, recueillir l’avis des autorités militaires sur l’installation de tous les
• un questionnaire, non exhaustif, sur les projets d’urbanisme ouvrages susceptibles de présenter un intérêt pour la Défense
d’intérêt communal et d’intérêt particulier, sur les secteurs nationale.
agricoles les plus sensibles, les moyens de culture, etc. Suite à cette instruction mixte, la déclaration d’utilité publique
Notons bien que, lors de ces réunions, seul le projet de bande de est prononcée par le ministre chargé de l’électricité.
moindre impact est présenté : il n’est toujours pas question du tracé Lors de la phase d’instruction administrative, la consultation des
de la ligne qui, à ce stade, est encore de la responsabilité du maître directions départementales de l’équipement (DDE) fait apparaître les
d’œuvre délégué par EDF. cas d’incompatibilité du projet de ligne avec les plans d’occupation
Cependant, les observations des autorités régionales et des des sols rendus publics ou approuvés. Une procédure spécifique
services, les réponses des maires et de nouvelles études sur le terrain destinée à rendre compatibles le projet de lignes et les plans d’occu-
permettent de compléter l’état initial, de préciser les limites de la pation des sols s’ajoute à la procédure générale : dans chaque
bande de moindre impact. Il est alors possible de définir le tracé de commune concernée, une nouvelle enquête publique porte alors sur
meilleur compromis parmi toutes les variantes possibles. le projet de modification des plans d’occupation des sols. Ce projet
est ensuite soumis pour avis, par le préfet, aux différents services
Ensuite intervient la confection du dossier de l’étude d’impact, et organismes intéressés (tableau 2) et enfin au conseil municipal.
relative au tracé proposé, qui est soumis à l’enquête publique. La déclaration d’utilité publique doit être alors cosignée par les
ministres chargés de l’électricité et de l’urbanisme.
1.1.2 Enquête publique
L’enquête, ouverte par arrêté ministériel ou préfectoral, est menée 1.2 Études techniques
par un commissaire enquêteur (ou une commission d’enquête)
désigné par le Président du tribunal administratif mandaté par le 1.2.1 Mise au point du tracé de détail
préfet. Cette enquête doit permettre au public et notamment aux pro-
priétaires concernés de faire l’ensemble de ses observations sur le Le tracé résultant des procédures précédentes est le tracé de prin-
projet. cipe qui laisse au maître d’œuvre la possibilité de prendre en compte
À l’issue de l’enquête, le rapport et les conclusions du commissaire des contraintes localisées (limites de parcelles, chemins, proximité
enquêteur sont tenus à la disposition du public et communiqués aux d’habitations, etc.). C’est pourquoi ce tracé doit être affiné afin que
ministres, aux préfets et à Électricité de France. soient déterminés tous les détails techniques de l’ouvrage et sa loca-
lisation par un balisage sommaire sur le terrain. Les études sur le
terrain et les informations recueillies auprès des administrations, des
1.1.3 Procédure avec déclaration d’utilité publique maires, des chambres d’agriculture, des propriétaires et des exploi-
tants aboutissent au projet détaillé de construction, qui comporte
La procédure est conduite sous l’autorité du (des) ministre(s) ou notamment les emplacements des pylônes, matérialisés par des
préfet(s) qui, par délégation, en confie l’organisation au(x) direc- points alignés sur une carte au 25 000e (figure 1).
teur(s) régional(aux) de l’industrie, de la recherche et de l’environ- (0)
nement (DRIRE). En dehors des cas où l’avis de tous les propriétaires
Tableau 2 – Exemple de liste des organismes destinataires lors d’une procédure avec demande de DUP
(déposée le 28 septembre 1988 pour une ligne de 90 kV entre Entrevaux et Guillaumes)
Date réponse Accord Observations
Organismes
(1) (1) (1)
Direction départementale de l’équipement
Direction départementale de l’agriculture et de la forêt
Office national des forêts (Nice)
Service départemental de l’architecture
Direction départementale d’incendies et de secours
Groupe gazier méditerranée de Gaz de France
Délégation régionale à l’architecture et à l’environnement
Parc national du Mercantour
4e Région aérienne
3e Région maritime
5e Région militaire
Service technique des bases aériennes
Direction opérationnelle des télécommunications
Direction opérationnelle des télécommunications du réseau national
Télédiffusion de France
Chambre d’agriculture
Mairies de : Entrevaux (Alpes-de-Haute-Provence)
La Croix-sur-Roudoule (Alpes-Maritimes)
Guillaumes (Alpes-Maritimes)
(1) En cours d’élaboration.
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Le profil en long (figure 4) est le document topographique le plus Après avoir effectué des répartitions provisoires des supports sur
important, puisqu’il sert de base à la détermination de l’emplace- le profil en long (figure 5), le maître d’œuvre calcule les portées
ment et de la hauteur des supports des câbles. Il est dessiné à équivalentes appelées portées moyennes ( article Dimensionnement
l’échelle 1/500 pour les hauteurs et 1/2 500 pour les longueurs. Le [D 4 421] ) des différents cantons de pose. La répartition optimale est
profil du tracé de la ligne est complété par une bande planimétrique obtenue lorsque le rapport entre le paramètre de base a BC (para-
de 120 m de large destinée à faciliter la figuration de tous les mètres à 15 oC) des conducteurs et la portée équivalente P moy est
éléments susceptibles d’intervenir dans le choix des implantations voisin de 4 :
de pylônes.
a BC = 4 P moy
Pour aboutir à ces documents nécessaires à l’étude complète de
la ligne, il y a lieu de réaliser une restitution graphique soit par des Le paramètre de base du câble de garde a BG est fonction de
méthodes topographiques classiques (à partir de relevés de terrain), celui du conducteur a BC soit en première approximation :
soit par des procédés photogrammétriques (à partir de photos
aériennes). a BC
a BG = -------------
Nota : pour plus de renseignements sur ces procédés, le lecteur se reportera à l’article 0,85
Topographie. Géodésie. Topométrie [C 5 010] dans le traité Construction et à l’article
Photogrammétrie industrielle [R 1 380] dans le traité Mesures et Contrôle. La vérification des distances des câbles au sol et aux obstacles
sur le profil en long doit être effectuée pour les conditions les plus
défavorables et en tenant compte de l’inclinaison du plan des
1.2.3 Recherche de la répartition des supports conducteurs sous vent réduit à 15 oC (vent de 240 Pa en général et
de 360 Pa dans les zones soumises aux vents forts comme le mistral,
Pour étudier l’implantation des supports, le maître d’œuvre fait la tramontane, etc.).
le choix d’un paramètre de répartition correspondant au paramètre Le maître d’ouvrage doit vérifier, également sur le profil en long,
(article Dimensionnement [D 4 421] ) des câbles pour des tempéra- les distances entre les conducteurs et entre les conducteurs et le
tures maximales atteintes en exploitation de 65 oC (pour les lignes câble de garde, afin d’éviter tout incident électrique pouvant
HT à 63 ou 90 kV), 75 oC (pour les lignes THT à 225 kV) et 90 oC (pour provenir :
les lignes THT à 400 kV).
— du balancement des câbles ;
Il existe toujours des points d’implantation obligés (sommets, — du mouvement relatif des câbles suite à des décharges brutales
angles, points singuliers) et il est recommandé d’effectuer la réparti- de neige collante ou de givre.
tion à partir de l’un de ces points en utilisant au mieux le profil du
terrain tout en respectant les distances minimales des conducteurs
inférieurs au sol ou aux obstacles dans des zones particulières 1.2.4 Localisation des supports
(routes, voies ferrées, chemins, terrains de culture, etc.). Ces dis-
tances sont précisées par l’Arrêté Technique du 2 avril 1991 et par Après avoir consulté les services, les maires et les autorités
les directives éditées par EDF. militaires (§ 1.1.3) et après avoir pris en compte les remarques
Cette répartition s’effectue en déplaçant sur le profil en long la formulées par le public, le directeur de la DRIRE signe l’approbation
chaînette du paramètre de répartition tracée sur une plaque en de tracé. Cette décision permet aux géomètres d’établir le balisage
matière transparente. définitif du tracé théorique matérialisé par des piquets rouges.
Il est inutile de chercher à réaliser des portées de longueurs En respectant les tolérances de tracé fixées par le cahier des
uniformes. Cette sujétion ne présente un intérêt que dans les zones charges, des piquets bleus sont ensuite plantés pour matérialiser
suburbaines où, quelquefois, il y a lieu d’assurer une homogénéité l’emplacement réel des axes des supports, qui tient compte des
en rapport avec l’infrastructure. contraintes locales sur le terrain.
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Lignes aériennes
Entretien
par Robert de FORGES de PARNY
Ingénieur de l’École Supérieure en Électrotechnique et en Électronique
Directeur délégué du Service Ingénierie Méditerranée (SIM) à Électricité de France
et Jean-Pierre LEVÊQUE
Ingénieur de l’École Spéciale des Travaux Publics (ESTP)
Chef de Division Opérationnel de la branche Réseaux
du Service Ingénierie Méditerranée (SIM) à Électricité de France
1. Généralités................................................................................................. D 4 430 - 2
2. Visites.......................................................................................................... — 2
3. Travaux d’entretien ................................................................................. — 3
3.1 Élagage ......................................................................................................... — 3
3.2 Peinture ........................................................................................................ — 3
3.3 Entretien des lignes ..................................................................................... — 4
3.4 Lutte contre la pollution .............................................................................. — 4
4. Travaux sous tension (TST) ................................................................... — 5
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 4 431
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Lignes aériennes.
Paramètres électriques
1. Généralités................................................................................................. D 4 435 - 2
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D4435
δx
C ij V i δVc
∑
------------
Qj =
= [ Z ′][ I ]
c
i=1
[ V c ] = [ λ′ ] [ Q c ]
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D4439
Par ailleurs, à la suite des travaux de Laplace, nous savons que la circulation
de courants dans des conducteurs parallèles induit dans ces conducteurs des
forces électromagnétiques proportionnelles au produit des courants
circulant dans les deux conducteurs.
En cas de court-circuit dans une configuration de ligne ou de poste en
conducteurs souples, on mesure alors des surtensions mécaniques (traction et
flexion) appelées efforts électrodynamiques au niveau des supports et des
isolateurs d’ancrage. On observe également des mouvements de conducteurs
très importants.
Ces efforts pouvant être considérables, il est indispensable de les prendre en
compte dès la conception d’un nouvel ouvrage.
Ce sont ces deux phénomènes qui sont étudiés dans cet article.
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sant l’amplitude des phénomènes couronne. Dans leur ordre de mise en évi-
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D4440
— la perturbation des images de télévision par les ondes réfléchies sur les
lignes (échos) ;
— e bruit acoustique directement rayonné par les conducteurs ; ce problème
a été traité dans l’article D 566 « Bruit des matériels électriques ».
En outre, certains pays (Brésil, États-Unis, Chine, Japon, Russie) développent,
à côté des transports en courant alternatif triphasé, des liaisons à courant con-
tinu à très haute tension, ce qui entraîne la nécessité d’étudier également les
phénomènes associés à l’effet couronne en tension continue.
1. Aspect physique rière eux un nuage d’ions positifs, beaucoup moins mobiles ; tout se
passe comme si le conducteur était prolongé par une pointe posi-
du phénomène tive, qui permet ensuite la formation d’une nouvelle avalanche un
peu en avant de la précédente. Ce processus d’ionisation se propage
en tension alternative autour du conducteur nettement plus loin que les avalanches de
polarité négative, et est appelé streamer (la traduction française qui
paraît s’imposer actuellement est dard).
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Historique
Dès les débuts de l’électrotechnique des hautes tensions, l’attention des plusieurs sous-conducteurs de rayon moindre, groupés en « faisceau ». Les
ingénieurs et des chercheurs fut attirée par le curieux phénomène désigné tentatives pour utiliser des conducteurs de fort diamètre (de l’ordre de
par « Effet couronne » ou « Corona ». 50 mm) se heurtèrent rapidement à des poids excessifs, à une mauvaise utili-
On peut considérer que le véritable pionnier de l’étude scientifique de sation de la section (effet de Peau ) et à des difficultés de pose. Aussi y eut-
l’effet couronne est un chercheur américain, R.W. Peek, qui, vers 1920, établit il plusieurs tentatives pour mettre au point des conducteurs creux, remplis de
une loi empirique exprimant le seuil d’apparition de la lueur, en terme de polythène, ou comportant des entretoises internes. Dans certains de ces
champ électrique superficiel. Cette loi célèbre est toujours en usage types de conducteurs, la couche superficielle était constituée de méplats
aujourd’hui. Mais si la curiosité scientifique fut sans doute la motivation ori- emboîtés les uns dans les autres, mais ces conducteurs s’avérèrent très fragi-
ginale des chercheurs, les premiers transports d’énergie à haute tension les. Finalement, on s’orienta vers l’emploi de faisceaux, cette solution techni-
montrèrent rapidement que l’effet couronne était une source de pertes, et ce que étant aujourd’hui universellement utilisée sur les lignes de tension
furent alors des préoccupations d’ordre économique qui incitèrent à poursui- supérieure ou égale à 380 kV.
vre les recherches et à approfondir les mécanismes physiques mis en jeu. De Des mesures correctes du champ perturbateur nécessitèrent de nom-
1920 jusqu’à l’immédiat avant-guerre, de nombreuses théories virent le jour, breuses études et mises au point. Il existait vers 1950 une grande diversité
pour expliquer la formation des pertes : il est alors reconnu que l’ionisation d’appareils de mesure des champs, se différenciant par leur bande passante,
génère des charges d’espace, et que c’est leur mouvement autour des con- leurs caractéristiques de détection (c’est-à-dire mesurant la valeur efficace du
ducteurs qui est responsable de ces pertes. On peut citer, pour cette époque, signal, ou sa valeur de crête, ou de quasi-crête) ; on se rendit rapidement
les travaux de Ryan et Henline (1924), de Hesselmeyer et Kostko (1925), de compte que la comparaison des mesures effectuées dans les divers pays par-
Holm (1927). La très grande variété de formules donnant les pertes, propo- ticipant aux études nécessitait une unification des caractéristiques. Ce travail
sées par ces auteurs et d’autres, montre à quel point le problème est délicat. de normalisation fut réalisé au sein d’un Comité International, le CISPR,
C’est à cette même période que l’on mit en évidence le fait que la gaine comité aujourd’hui intégré à la Commission Électrotechnique Internationale.
lumineuse des fils fins évoluait en décharges discrètes lorsque le diamètre du Néanmoins, les Américains préfèrent toujours utiliser l’appareil conforme à la
conducteur utilisé croissait. Ce fut le mérite de Trichel (1938), puis plus tard de norme américaine « ANSI », mais le facteur de correction entre les deux est
Loeb, Raether et d’autres, d’analyser les caractéristiques et les mécanismes maintenant bien connu. Il est clair qu’à côté de tout ce travail expérimental, il
de formation de ces décharges, plus communément appelées « aigrettes » était nécessaire de mener des recherches théoriques, en vue d’une compré-
dans le langage des spécialistes. Ces chercheurs montrèrent très clairement hension approfondie de la physique des phénomènes : par une évolution
que le phénomène fondamental générant l’effet couronne est l’« avalanche toute naturelle des esprits, celles-ci ont porté d’abord sur l’étude de l’aigrette
électronique ». individuelle et de son champ électromagnétique local. Mais, très rapidement,
Ce n’est qu’à partir de 1945 que l’on a commencé à se préoccuper d’une a été mise en évidence l’importance de la propagation des hautes fréquences
autre conséquence de l’effet couronne, liée à la formation des aigrettes : les le long d’une ligne, ce qui a conduit à l’étude théorique des champs guidés,
perturbations radioélectriques. Les aigrettes, qui sont d’un point de vue de leur propagation et de leur atténuation. Ces travaux ont abouti à la mise au
électrique des impulsions de courant très brèves, génèrent au voisinage point de méthodes de calcul des perturbations extrêmement élaborées,
d’une ligne à haute tension un champ électromagnétique à haute fréquence ; d’ailleurs encore poursuivies et affinées jusque vers les années 1980. La mise
à l’écoute d’une émission de radiodiffusion, ce champ est capable de grave- au point par EDF du code de calcul ANALIG permet désormais la prévision,
ment perturber le signal utile, en y superposant des parasites qui se manifes- avec une grande précision, non seulement du niveau perturbateur, mais aussi
tent par un crépitement quasi permanent. de son atténuation transversale.
Le décalage de près de 25 ans entre l’étude de ces deux aspects de l’effet En ce qui concerne la théorie des pertes, celle-ci avait peu progressé pen-
couronne – pertes et perturbations – n’a rien d’étonnant, car si les considéra- dant de longues années, jusqu’à l’apparition des grands ordinateurs ; cette
tions énergétiques apparurent très vite, le phénomène perturbateur ne deve- lacune a été comblée par le code de calcul EFCOR.
nait vraiment gênant qu’aux tensions supérieures à 220 kV. C’est donc Les recherches se sont maintenant quelque peu ralenties, tout au moins en
l’introduction du transport de l’énergie électrique à 380 kV et au-dessus qui France, après une trentaine d’années d’intense activité, de 1945 à 1975 envi-
suscita d’actives recherches dans ce domaine. ron. Ces recherches étaient liées au développement des réseaux à 400 kV,
Pour réduire le champ superficiel d’un conducteur équipant une ligne de puis à la préparation technique en vue de l’éventuel emploi de tensions com-
tension donnée, s’offrent deux possibilités : accroître son rayon, ou utiliser prises entre 750 et 1 000 kV.
cas des conducteurs industriels, par des irrégularités de surface tel- lumineux dont le sommet plus brillant est posé sur la pointe. Le
les que le toronnage, les éraflures, les dépôts de poussière végétale, mécanisme de ces impulsions est du type avalanches négatives
de pollution industrielle, voire de petits insectes. Toutes ces aspéri- (figure 1).
tés de natures diverses créent un renforcement local du champ élec-
trique, et ont pour conséquence une réduction du niveau de la b) Zone de conductivité d’Hermstein : c’est un mode d’émission
tension d’apparition des aigrettes. en polarité positive qui a la propriété d’être continu. Il a lieu généra-
Il existe un grand nombre de modes d’émission de charges dus à lement, en tension alternative, immédiatement au-dessus du seuil
l’ionisation des gaz, pouvant prendre l’aspect d’émission continue positif. Sa participation est importante dans la formation des pertes
ou d’émission impulsionnelle, et constituant autant de variétés couronne mais négligeable dans la formation des perturbations
d’aigrettes. radioélectriques.
En ce qui concerne l’étude des pertes et des perturbations,
c) Grandes aigrettes positives : le mode d’émission impulsionnel
3 modes d’émission principaux sont à retenir.
apparaît au-delà de la zone continue d’Hermstein, pour des champs
a) Petites aigrettes négatives (impulsions de Trichel) : en général, positifs un peu supérieurs. Le courant d’émission prend la forme
le champ critique est légèrement plus faible en polarité négative d’une série irrégulière d’impulsions de grande amplitude
qu’en polarité positive. Lorsque ce champ critique négatif est atteint ( > 100 mA) . Visuellement, elles se présentent comme des aigrettes
au sommet d’une aspérité du conducteur, l’observation à l’oscillo- très lumineuses, dont la base est attachée à une aspérité du câble, et
graphe montre l’apparition de trains d’impulsions, avec des fré- qui se propagent de façon arborescente à des distances de plusieurs
quences de relaxation pouvant aller de 1 kHz à 100 kHz. centimètres. Leur mécanisme de formation est du type streamer
Les impulsions sont d’autant plus petites et plus serrées que la (figure 2). Ce sont ces grandes aigrettes positives qui sont responsa-
pointe est fine ; leur amplitude est relativement faible (de l’ordre du bles des perturbations radioélectriques. Elles s’accompagnent éga-
milliampère) mais elles sont caractérisées par des fronts de montée lement, du point de vue acoustique d’un claquement sec dont la
très raides, de l’ordre de la dizaine de nanosecondes. A ces impul- multiplication engendre le bruit d’abeilles bien connu au voisinage
sions, dites impulsions de Trichel, correspond visuellement un cône des lignes à haute tension.
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a impulsions de Trichel (aigrettes négatives) b train d'impulsions (vitesse de balayage : c détail d'une impulsion (vitesse de balayage :
à la surface d'un conducteur toronné 0,2 ms/carreau) 50 ns/carreau)
a impulsions de prédécharge (aigrettes positives) b train d'impulsions (vitesse de balayage : c détail d'une impulsion (vitesse de balayage :
à la surface d'un conducteur toronné 0,2 ms/carreau) 200 ns/carreau)
1.2 Mécanisme de formation Tant que le nombre de points générateurs d’ions est faible, le
champ principal dû aux charges portées par le conducteur n’est pra-
des pertes couronne tiquement pas perturbé. On dit qu’on est en régime de pertes
localisées ; le calcul du mouvement individuel et de la perte d’éner-
gie des charges d’espace est alors possible ; par contre, la quantité
de charges émises est extrêmement fluctuante et dépend considéra-
Quel que soit le mode d’émission, le phénomène fondamental blement de l’état de surface du conducteur, de sorte qu’un calcul
est toujours la dissociation des atomes en électrons et en ions exact des pertes est quasi impossible et illusoire. Les pertes sont
positifs. Les charges de signe opposé à celui du conducteur sont d’ailleurs, dans cette zone de fonctionnement, assez faibles pour
instantanément attirées vers celui-ci et neutralisées, alors que que leur influence économique soit négligeable.
les charges de même signe sont entraînées vers l’extérieur par Lorsque la tension appliquée s’accroît ou lorsque pluie, brouillard
le champ électrique. Comme les électrons s’attachent très rapi- ou neige multiplient les aspérités du conducteur en déposant sur sa
dement à des atomes neutres pour former des ions négatifs, surface des gouttes d’eau, le nombre d’aigrettes augmente. La
tout se passe, du point de vue de l’électrotechnicien, comme si charge d’espace créée devient suffisamment dense pour réagir de
le conducteur émettait, sous l’effet du phénomène d’ionisation, façon sensible sur le champ superficiel. Il se produit alors une sorte
des ions lourds de même polarité que lui. de phénomène de régulation, par lequel le champ électrique super-
La migration de ces ions dans le champ électrique est la cause ficiel ne peut pas dépasser une certaine valeur critique, légèrement
physique des pertes couronne, l’énergie étant dissipée par frot- supérieure au seuil d’ionisation ; en effet, toute tendance au dépas-
tement des ions contre les molécules neutres de l’air. Le mouve- sement a immédiatement pour conséquence la génération de nou-
ment des ions appelle dans les conducteurs, par induction veaux ions qui tendent à leur tour à limiter la croissance du champ.
électrostatique, un courant qui comporte une composante fon- Dans ce type de fonctionnement, la quantité de charges d’espace
damentale en phase avec la tension ; par cet intermédiaire émises ne dépend plus des caractéristiques propres des sources
s’effectue un transfert d’énergie mécanique en énergie électri- d’ions, mais est directement liée au phénomène d’interaction men-
que, de sorte que l’énergie dissipée est finalement fournie sous tionné. Une description quantitative des mécanismes en jeu, et par
forme électrique. conséquent, un calcul des pertes deviennent alors possibles. Le
régime de formation intense de charges d’espace est appelé régime
des pertes généralisées ; il rend assez bien compte des phénomènes
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Le phénomène fondamental est ici le mode d’émission impul- 1.4 Aspect statistique
sionnelle, au cours duquel les charges libres, ions et électrons,
sont brusquement formées puis violemment entraînées par le Nous avons déjà signalé l’importance de l’état de surface des con-
champ électrique intense au voisinage immédiat du conducteur. ducteurs sur l’intensité de l’effet couronne. La pollution atmosphéri-
La formation et le déplacement de ces charges dans l’espace que, les particules végétales, des insectes qui peuvent se déposer
voisin du conducteur provoquent une modification rapide de la sur les conducteurs, modifient profondément cet état de surface,
distribution des potentiels électrostatiques, d’où résulte l’émis- l’influence du brouillard et de la pluie est encore bien plus impor-
sion d’une onde électromagnétique : ce rayonnement direct, de tante. Même en ne considérant que l’état sec des conducteurs, on a
type sphérique, s’atténue en 1/r 2 et il a été reconnu que sa con- relevé des fluctuations de l’effet couronne, au cours du temps, qui
tribution au champ perturbateur total mesuré en un point voisin faisaient varier la valeur des pertes et du champ perturbateur
de la ligne était faible. Mais le déplacement des charges provo- radioélectrique dans un rapport de 1 à 5, sans qu’il soit possible de
que également un appel de courant dans le conducteur, se maîtriser ce phénomène. Une valeur de pertes, un niveau perturba-
répartissant par moitié de part et d’autre de l’aigrette. Le siège teur ne sauraient donc s’exprimer qu’en termes statistiques, par
de celle-ci peut donc être considéré comme origine de deux exemple, pour un conducteur fonctionnant dans des conditions
impulsions de courant symétriques, se propageant en sens électriques données, par leur valeur la plus probable et par leur
inverses le long du conducteur. Ces impulsions sont représenta- écart-type, ou par la courbe de distribution statistique. L’obtention
bles par leur spectre de Fourier ; les composantes de ce spectre de tels résultats statistiques suppose des mesures de longue durée,
vont avoir des comportements différents, selon leur fréquence. effectuées sur des conducteurs soumis en permanence à une ten-
sion constante. Il est même préférable, pour comparer des conduc-
teurs différents entre eux, dans les mêmes conditions d’environ-
a) Tant que la longueur d’onde associée à une composante spec- nement, de les étudier simultanément. Ces considérations expli-
trale est grande devant les dimensions transversales de la ligne, quent que, dans plusieurs pays, des installations expérimentales
c’est-à-dire tant que l’on peut négliger la propagation transversale importantes aient été réalisées pour étudier l’effet couronne.
des potentiels, on peut considérer qu’à cette composante de courant
est associé un système de deux champs orthogonaux, l’un électri-
que et l’autre magnétique, qui se propagent ensemble le long de la 1.5 Causes de variations d’état de surface
ligne ; ils forment une onde plane guidée, dont le vecteur-énergie de
Poynting est parallèle à la ligne (cf en D 50 Le système d’unités
des conducteurs
MKSA de Giorgi). Compte tenu de l’atténuation, relativement faible,
de cette propagation, la part dominante du champ perturbateur est Les variations de l’état de surface des conducteurs ont plusieurs
due à la superposition des effets de toutes les aigrettes réparties sur causes, dont les principales sont les suivantes.
plusieurs dizaines de kilomètres de part et d’autre du point de
mesure et non à l’effet direct des aigrettes proches. a) Vieillissement : lorsqu’un conducteur est neuf, sa surface porte
des traces de graisse, des petites éraflures dues à une pose plus ou
b) En ce qui concerne les composantes spectrales dont les lon- moins soignée ; une fois mis sous tension permanente, le conduc-
gueurs d’onde se rapprochent des dimensions transversales de la teur se recouvre peu à peu d’une couche noirâtre, poreuse, qui finit
ligne, l’étude théorique des mécanismes de propagation s’appa- par masquer les aspérités d’origine. Cette couche est formée par des
rente aux études de rayonnement des antennes. On peut dire poussières et divers aérosols qui, attirés électrostatiquement par le
qu’une partie de l’énergie est rayonnée directement sous forme conducteur, engendrent une aigrette éphémère et se carbonisent
d’une onde électromagnétique, ce qui a pour conséquence une atté- rapidement. Ce vieillissement, dont la durée est de l’ordre de quel-
nuation plus grande de la composante guidée, et une modification ques mois, entraîne une réduction des pertes qui se stabilisent au
du plan de polarisation du champ perturbateur. Enfin, les compo- tiers environ des pertes à l’état neuf.
santes spectrales très élevées (fréquences de télévision par exem-
ple) sont pratiquement rayonnées en totalité, la part guidée b) Variations saisonnières : celles-ci sont dues aux alternances de
devenant négligeable. pollution des conducteurs et de leur lavage par les pluies. En France,
les pertes sont généralement plus élevées en été et diminuent en
Cette façon de voir est bien confirmée par l’expérience, qui mon- hiver, après les pluies d’automne. (Il semble également que la tem-
tre que les perturbations aux fréquences télévision ne sont jamais pérature ait un effet sur l’émission des charges d’espace, mais cet
propagées par les lignes à très haute tension, et que leur source effet serait lié aux variations de densité de l’air).
n’ont qu’une action locale.
c) État de surface anormal : citons, à titre d’exemple, le cas
extrême suivant : un faisceau de conducteurs présentait, durant
l’hiver et le printemps suivant sa mise en service, des pertes moyen-
nes de l’ordre de 2 kW par kilomètre. Sous l’effet de très fortes cha-
Outre l’effet couronne des conducteurs, il existe d’autres sour- leurs survenant au mois de juillet, la graisse contenue dans le
ces perturbatrices ; elles ont leur siège dans l’appareillage de toronnage des conducteurs s’est liquéfiée, puis s’est répandue à
poste et aux chaînes d’isolateurs réparties tout le long de la leur surface ; un grand nombre d’insectes et de particules végétales
ligne. Ces perturbations sont essentiellement engendrées par sont venus se coller sur cette couche visqueuse, formant autant de
3 types de mécanismes : l’effet de pointe, c’est-à-dire des aigret- sources d’ionisation ; on a alors vu les pertes du faisceau croître
tes qui apparaissent sur des parties d’accessoires métalliques à jusqu’à 24 kW par kilomètre, puis se maintenir à cette valeur pen-
forte courbure, telles que extrémités de cornes de garde, bou- dant plusieurs mois, les pluies étant insuffisantes pour laver cette
lons, goupilles mal protégées ; des micro-claquages partiels se couche.
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1. Généralités................................................................................................. D 4 520 - 2
1.1 Domaines d’utilisation ................................................................................ — 2
1.2 Constitution et règlement ........................................................................... — 2
1.3 Description technique simplifiée................................................................ — 3
2. Matériaux mis en œuvre dans les câbles isolés .............................. — 3
2.1 Âmes conductrices ...................................................................................... — 3
2.2 Matériaux d’isolation principale................................................................. — 4
2.3 Mise en œuvre des isolants synthétiques ................................................. — 5
2.4 Vieillissement des isolations de câbles ..................................................... — 7
3. Description des câbles HTA et HTB .................................................... — 7
3.1 Câbles HTA ................................................................................................... — 7
3.2 Câbles HTB à isolant synthétique............................................................... — 9
3.3 Câbles HTB isolés au papier imprégné...................................................... — 10
3.4 Câbles à isolant gazeux comprimé ............................................................ — 12
4. Principales caractéristiques électriques ........................................... — 13
4.1 Champ électrique......................................................................................... — 13
4.2 Modélisation d’un câble unipolaire............................................................ — 14
4.3 Impédances cycliques ................................................................................. — 14
4.4 Application au calcul des chutes de tension ............................................. — 16
4.5 Dimensionnement de l’écran de mise à la terre ....................................... — 16
4.6 Notion de longueur critique........................................................................ — 17
4.7 Calcul de la puissance active maximale transmissible ............................ — 20
4.8 Contraintes transitoires............................................................................... — 21
4.9 Données numériques .................................................................................. — 21
5. Capacité de transport des câbles........................................................ — 22
5.1 Généralités ................................................................................................... — 22
5.2 Pertes linéiques............................................................................................ — 22
5.3 Transferts thermiques ................................................................................. — 24
5.4 Environnement thermique.......................................................................... — 25
5.5 Détermination de la capacité de transport ................................................ — 26
5.6 Régime de court-circuit ............................................................................... — 30
5.7 Calculs numériques ..................................................................................... — 32
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 4 522
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Les lignes aériennes, en hautes et très hautes tensions, en raison de leur plus
faible coût [rapport de l’ordre de 3 à 5 en haute tension (HT) et de 10 à 20 en
très haute tension (THT)], sont utilisées d’une manière préférentielle.
Les câbles isolés souterrains sont principalement employés, au moins jusqu’à
présent, pour le transport et la distribution de l’énergie électrique dans les zones
fortement urbanisées aux abords ou à l’intérieur des grandes villes, parfois pour
résoudre des problèmes locaux particuliers, techniques ou d’environnement,
pour lesquels la mise en œuvre de lignes aériennes est difficile ou impossible.
Toutefois, les câbles souterrains sont de plus en plus utilisés en moyenne tension
(HTA), même en zone rurale ou semi-rurale. De plus, des progrès récents en HT
faciliteront la mise en souterrain dans un avenir proche.
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1.3.1 Câble Le raccordement des câbles est un sujet important qui sera abordé
au cours des différents paragraphes. Deux types de raccordement
Pour simplifier, on peut considérer, dans une première approche, sont à considérer : les extrémités et les jonctions. On nomme acces-
qu’un câble isolé (figure 1) est un système coaxial constitué d’un soires les dispositifs permettant un raccordement :
conducteur central (âme), en cuivre ou en aluminium, dans lequel — les extrémités permettent de connecter le câble à une ligne
circule le courant et qui est au potentiel, entouré d’une enveloppe aérienne, à un jeu de barre...
isolante (en papier imprégné d’une matière isolante ou en maté- — les jonctions sont utilisées pour le raccordement de deux
riau synthétique). Un écran métallique extérieur joue à la fois le tronçons de câbles entre eux.
rôle d’électrode de référence, de conducteur d’évacuation du cou- Ces deux constituants sont essentiels et leur fiabilité intrinsèque
rant de court-circuit homopolaire, de barrière d’étanchéité et, éven- doit être, au minimum, égale à celle du câble lui-même. Il faut noter
tuellement, de protection mécanique. Cet écran est recouvert que les extrémités sont soumises non seulement à des contraintes
généralement d’une gaine externe en matériau synthétique. thermiques et électriques mais aussi à des contraintes d’environ-
Le câble isolé est donc assimilable électriquement à un conden- nement parfois sévères (dans les zones polluées ou en bord de
sateur cylindrique. Le champ électrique est confiné entre les deux mer). De plus, sur le plan électrique, la distribution du champ élec-
électrodes et c’est l’enveloppe isolante qui supporte la totalité de trique est sensiblement différente de celle du câble, la coaxialité
la contrainte électrique en régime permanent. Son dimensionne- n’étant plus assurée, et les répartiteurs de champ doivent donc être
ment devra donc être particulièrement soigné. Afin que, seule, la dimensionnés pour ce faire.
composante radiale du champ électrique soit dimensionnante, des
écrans en matériaux conducteurs (papiers graphités et métallisés,
dans le cas des câbles isolés au papier imprégné, et matière plas- 1.3.3 Exigences du système de câble
tique conductrice, dans le cas des câbles à isolation synthétique)
sont disposés, d’une part, sur le conducteur central et, d’autre part, Le câble et le système de câble (câble et accessoires) peuvent
sur la partie externe de l’enveloppe isolante. Ces écrans permettent paraître de prime abord des constituants de réseau simples. En effet,
de lisser le plus possible les irrégularités géométriques des ils ne présentent pas de partie tournante, ils sont le plus souvent
conducteurs et d’éviter ainsi des amplifications locales du champ enterrés... Ce serait une erreur de les considérer ainsi.
électrique qui seraient contraignantes pour la durée de vie des
câbles HTA et HTB. Leur mise au point et leur dimensionnement font appel à de
nombreuses disciplines (électricité, chimie, thermique, méca-
nique...). De plus, leur caractère linéaire et les procédés de fabrication
Comme nous le verrons dans les paragraphes suivants, cette associés les rendent sensibles à toute dérive de maîtrise des para-
description est très réductrice puisque les technologies de câbles mètres de fabrication. Ainsi, il est essentiel de pouvoir vérifier :
sont variées et la description de la structure coaxiale, présentée — d’une part, la pertinence du choix des constituants et de leur
ci-dessus, que l’on appelle traditionnellement unipolaire, bien dimensionnement intrinsèque ;
que se généralisant, n’est pas la seule, en particulier pour les — d’autre part, la régularité de leurs performances en fabrica-
câbles BT et HTA. tion industrielle.
Cela explique que de nombreux essais électriques, thermiques,
thermomécaniques, physicochimiques ont été mis au point et
normalisés aux plans national et international. Les essais dits de
courte durée ont été complétés par des essais d’endurance de longue
durée sous des tensions élevées et des contraintes thermoméca-
niques sévères permettant de juger de la fiabilité à long terme des
constituants de la liaison et de leur parfaite compatibilité.
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2.3.1 Extrusion
Figure 2 – Machine à vis sans fin (extrudeuse)
pour isolation des conducteurs
L’isolation des conducteurs est faite au moyen d’extrudeuses ;
ces machines comportent une vis sans fin qui tourne avec un jeu
très faible dans une chambre, en refoulant le mélange isolant dans
une tête ; cette dernière porte un orifice annulaire ménagé entre un
poinçon et une filière (figure 2).
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● Le traitement thermique s’effectue obligatoirement sous pres- 2.4 Vieillissement des isolations de câbles
sion élevée (paramètres habituels : t = 200 à 220 oC, p = 16 à 23 bar).
Pression et température sont liées par la loi empirique de Duperray :
Nota : le lecteur pourra également se reporter à l’article Fonction isolation dans les
p ≈ (t /100)4 matériaux électriques [D 2 302] dans ce traité.
2.3.2.3 Réticulation sans peroxyde Le seul véritable phénomène de vieillissement connu actuellement
est lié à la présence d’arborescences électrochimiques dues à l’action
Dans ce procédé, la réticulation est réalisée soit par l’intermédiaire
combinée de l’eau et du champ électrique dans l’isolation. Plusieurs
des silanes, soit par irradiation.
théories ont été bâties (phénomènes électrochimiques, microfrac-
■ Réticulation par les silanes tures mécaniques...) sans pour autant permettre une explication tota-
lement satisfaisante. Cependant, tous les spécialistes s’accordent
Deux procédures ont été développées.
pour dire que ces arborescences conduisent irrémédiablement au
La réticulation en deux étapes (procédure Sioplas ) consiste claquage de l’isolation principale des câbles. C’est pour cela qu’il
d’abord à greffer sur le PE un dérivé organique du silicium, le vinyl- est recommandé de mettre des barrières d’étanchéité sur les câbles.
triméthoxysilane. Le mélange obtenu (polymère greffé) est extrudé
De nombreux travaux sont en cours pour mettre en évidence
de la même façon qu’un matériau thermoplastique (PVC, PE...), avec
d’autres phénomènes éventuels de vieillissement des câbles à
un mélange maître contenant du polyéthylène, un catalyseur et
isolation extrudée. Pour l’instant, si l’on observe des évolutions de
un antioxydant. Les pontages entre chaînes de PE se font lors d’une
structure morphologique locale du polyéthylène, aucune corré-
opération ultérieure. Le câble est mis sur touret après extrusion et
lation n’a pu être mise en évidence avec des baisses éventuelles de
stocké dans un lieu humide à la pression atmosphérique ou immergé
caractéristiques électriques des câbles.
dans de l’eau chaude à environ 90 oC. La durée de réticulation
dépend de l’épaisseur de l’isolant ; elle est de 1 à 4 h pour les
câbles BT.
La réticulation en une seule étape (procédure Monosil ) est
comparable à la précédente, mais les réactions de greffage et de
3. Description des câbles
pontage sont faites en une seule phase à chaud. HTA et HTB
La réticulation par les silanes est surtout utilisée pour les
câbles BT ; en particulier, la réticulation de conducteurs isolés Le domaine des câbles à moyenne tension (HTA) s’étend de 3 à
(c’est-à-dire conducteurs métalliques munis de leur enveloppe iso- 45 kV. La haute tension (HTB) concerne les tensions de 45 à 180 kV
lante) sectoraux préformés s’effectue sans difficulté. et la très haute tension (THT) celles de 180 à 400 kV. Au-delà, on
La teneur en humidité dans l’isolant (20 à 200 ppm en masse) est entre dans le domaine de l’ultra-haute tension.
inférieure à celle obtenue pour la réticulation par les peroxydes en
phase vapeur, car la réticulation par les silanes s’effectue à une
température (< 100 oC) où l’eau est moins soluble dans le PE.
3.1 Câbles HTA
■ Réticulation par irradiation
Ce procédé consiste, par bombardement d’électrons ou de rayons ■ Les câbles HTA peuvent être à champ non radial (câbles à
γ, à produire des radicaux libres permettant le pontage des chaînes ceinture), c’est-à-dire que l’écran entoure l’ensemble des conduc-
de molécules. Pour la réticulation du PE, on emploie un faisceau teurs. Généralement, les conducteurs isolés sont assemblés sous
d’électrons accélérés d’énergie comprise entre 10 et 15 Mrad (mais une gaine isolante, appelée ceinture, qui sert de support à l’écran
à très fort débit de dose). (figure 3). Ce type de câble est utilisé pour les tensions entre phases
n’excédant pas 15 kV.
L’énergie des accélérateurs actuels ne permet de réticuler que
des épaisseurs faibles, ce qui limite le domaine d’emploi aux ■ Pour les tensions supérieures, les conducteurs isolés comportent
câbles BT et aux câbles téléphoniques. En outre, pour que la réti- leur écran individuel (figure 4). Le câble est à champ radial :
culation soit homogène sur la circonférence du câble, il y a lieu — si le câble ne comporte qu’une phase, il s’agit d’un câble
d’irradier sur deux côtés opposés ou de faire tourner le câble sur unipolaire ;
lui-même.
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variés et soumis à des contraintes parfois très sévères. Il précise quelques règles
de base pour dimensionner une liaison de transport d’énergie, en assurer la main-
tenance et éventuellement la réparation en cas d’avaries. Enfin, il donne quelques
indications sur les perspectives d’évolution possible des câbles d’énergie faisant
appel à l’isolation gazeuse et aux matériaux supraconducteurs.
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1.1 Domaines du transport d’énergie Bien qu’ils soient déjà utilisés pour le transport d’énergie élec-
trique sous HTCA, les câbles à isolation synthétique ne sont pas
électrique en courant continu encore employés pour le transport sous HTCC, pour des raisons à
la fois techniques et industrielles (§ 1.6) ; cependant, des études sont
Les raisons du choix du transport d’énergie électrique sous haute en cours pour en démontrer la faisabilité [22].
tension en courant continu (HTCC) sont nombreuses et le lecteur
pourra utilement se reporter, dans ce traité, à l’article Transport Les trois technologies actuellement utilisées sont les
d’énergie en courant continu à haute tension [57] ; on peut citer entre suivantes [23] :
autres le fait qu’il permet : — câbles à isolation au papier imprégné de matière visqueuse
— l’interconnexion de deux réseaux de même fréquence ou de (câbles dits de type solid ) ;
fréquences différentes et la stabilisation des réseaux ; — câbles à isolation au papier préimprégné à pression interne
— un transport à très longue distance (> 600 km pour les lignes) ; de gaz (câbles à gaz ) ;
à partir de 40 km (cela dépend de la puissance transitée), le transport — câbles isolés au papier imprégné à pression interne d’huile
d’énergie sous HTCC par câbles sous-marins (§ 2) devient intéres- [câbles OF (Oil Filled)].
sant car son coût est plus faible ;
— un contrôle permanent du flux de puissance, entre deux
réseaux alternatifs triphasés connectés ; 1.3 Comportements électrique
— l’injection de puissance importante sous HTCC dans un réseau,
sans accroissement de la puissance de court-circuit.
et thermoélectrique
On peut tenter de répondre à la question « Quand doit-on utiliser
1.3.1 Généralités
respectivement une solution de transport d’énergie sous tension
alternative (HTCA) et une solution sous tension continue (HTCC) ? »,
Par rapport aux câbles alternatifs, les câbles de transport d’énergie
en se référant à la figure 1 [23] où ont été placées les principales
sous HTCC présentent un certain nombre d’avantages :
grandes liaisons. Sur cette figure, on distingue clairement que la zone
dédiée au transport d’énergie sous HTCC est celle qui correspond — pas de pertes capacitives (cela permet leur utilisation à très
aux fortes puissances et/ou grandes distances. haute tension sur de grandes distances) ;
— pas de pertes Joule dans les écrans et les armures ;
— des pertes diélectriques négligeables.
Ainsi, pour une puissance UI donnée, on peut, à technologie égale,
dire, en première approche, que des câbles de dimensions plus
réduites peuvent être utilisés. Ce n’est cependant pas aussi simple
que cela.
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I r
= – ----------------------- ------ exp – αθ ( r 1 ) champ est alors constant dans l’enveloppe isolante et égal au champ
σ 0 ⋅ 2π r r 1
moyen U /(r2 – r1) ;
α∆θ 1
avec : m = ---------------------------
ln ( r 2 ⁄ r 1 ) 0 ⭐ m < 1 : soit ∆ θ < ---- ln ( r 2 ⁄ r 1 ), le câble est très faiblement
●
α
En considérant la constante : chargé ou est à température homogène et, dans ce cas, l’allure du
champ électrique est quasi hyperbolique ; il est maximal au niveau
I exp – αθ ( r 1 ) de l’âme.
C = – ------------------- ---------------------------------------
σ 0 ⋅ 2π ( r1 ) m
On voit donc que la chute de température dans l’isolant est un
E (r ) exp [βE E (r )] = Cr m – 1 (3) facteur dimensionnant des câbles HTCC.
Il faut ajouter à cette équation (3), la condition (4) :
U = – Er
r2
r1
( ) dr (4)
1.3.3 Comportement électrique en régime transitoire
r1 + r2 m–1
E exp β E E = C ------------------ 1.3.3.1 Cas de la sommation
2
Considérons un câble, fonctionnant sous la tension appliquée en
E exp β E E régime permanent | U 0 |, soumis à une sommation de tension
soit : C = ----------------------------------------------
[ ( r1 + r2 ) ⁄ 2 ] m – 1 échelonnée telle que la tension du câble atteigne la valeur US ; la
contrainte électrique ES à l’instant de la sommation est due à 2
La relation (3) s’écrit : composantes :
m–1 — la contrainte Edc qui est égale à la contrainte sous tension
2r continue avant sommation ;
E ( r ) exp β E E ( r ) = E exp β E E ------------------ (5)
r1 + r2 — la contrainte transitoire Etr due à la différence US – U0, à
répartition capacitive. La contrainte totale est donc :
et l’on peut faire le calcul point par point.
US – U0
E S ( r ) = E dc + E tr = E dc ( r ) + -------------------------------
-
r ln ( r 2 ⁄ r 1 )
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CÂBLES SOUS-MARINS
Ile de Gotland 150 kV (2) (4) Papier imprégné
(Suède) 96 de matière visqueuse 90 7 8,4 150
1954 (30 MW)
Détroit de Cook ± 250 kV 39 (609) (3) Câble à pression
(Nouvelle-Zélande) 1965 (600 MW) 516 14,5 42,6 270
interne de gaz
Papier imprégné 625 à 800 16 25 80
Liaison Konti-Skan 250 kV (2) de matière visqueuse
85 (180) (3)
(Suède-Danemark) 1965 (250 MW) Câble à l’huile 310 12,4 33 40
de type plat
SACOI 200 kV (2) Papier imprégné
(Sardagne-Corse-Italie) 121 (413) (3) de matière visqueuse
420 11,8 21 450
1967 (200 MW)
± 260 kV Papier imprégné
II : 1969 (312 MW) 400 18,5 24,5
Vancouver de matière visqueuse
Canada 33 (74) (3) 105
± 280 kV Câble à pression 650
III : 1979 20,5 30,5
(370 MW) interne d’huile (à terre)
Skagerrak ± 250 kV 127 (240) (3) Papier imprégné
(Danemark-Norvège) 1977 (500 MW) 800 16 48 550
de matière visqueuse
Câble à pression
600 14,5 300
Hokkaïdo-Honshu 250 kV interne d’huile
(Japon) (300 MW) 44 (168) (3)
1980 Retour par câble 500 7 300
polyéthylène
IFA 2000 ± 270 kV Papier imprégné
55 (72) (3) 900 16 35 70
(France-Angleterre) 1986 (2 × 1 000 MW) de matière visqueuse
Fenno-Skan ± 400 kV 185 (220) Papier imprégné 1 200 17,5
(Finlande-Danemark) 1989 (500 MW) de matière visqueuse
Konti-Skan 2 ± 285 kV Papier imprégné
(Suède-Danemark) 1988 (300 MW) 87 (749) de matière visqueuse 60
Des travaux importants ont été faits ces dernières années sur la Par contre, si l’on s’affranchit de ces phénomènes, les niveaux de
mesure de ce champ de charges d’espace. La méthode de l’onde tenue intrinsèques sont très élevés et l’on est en droit de penser que
de pression [27], applicable tant sur plaques que sur structures ce type de câble pourra être développé dans l’avenir et d’être
cylindriques et cela hors et sous tension, a permis de mettre en compétitif avec les câbles à isolation classique dans la mesure où
évidence les facteurs d’influence prépondérants : électrodes semi- ils éliminent certains handicaps des câbles au papier.
conductrices, résine de base, additifs...
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