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Les Maladies Psychiatriques Et Les Troubles Du Comportement
Les Maladies Psychiatriques Et Les Troubles Du Comportement
Un trouble psychique, qui peut être également désigné sous les termes de trouble psychiatrique ou
encore de trouble mental, désigne un ensemble d’affections et troubles d’origines très différentes
entraînant des difficultés dans la vie d’un individu, des souffrances et des troubles du comportement.
Les troubles psychiques touchent toutes les populations, sans distinction de sexe ou d’âge. Ces
troubles peuvent être chroniques ou permanents.
La dépression, les addictions et les troubles liés à la consommation de drogues ou d’alcool, l’anxiété
et les phobies, les troubles de comportement alimentaires, les troubles schizophréniques, bipolaires
ou borderlines sont des exemples de troubles psychique.
La santé mentale, composante essentielle de la santé est un état de bien-être, une aptitude de
l’esprit à fonctionner normalement et répondre de manière appropriée aux stimuli de
l’environnement. On parle alors de troubles mentaux lorsque cet état de bien-être est perturbé par
des affections psychiatriques. L’individu est alors dans l’incapacité de s’adapter aux situations
difficiles voire douloureuses et de maintenir son équilibre psychique.
Les troubles psychiques peuvent se manifester de nombreuses façons et à des âges différents.
Dans la majorité des cas, c’est à l’adolescence, entre 15 et 20 ans que ces troubles se manifestent, de
façon le plus souvent aiguë.
Parfois entre 20 et 30 ans, au moment d’entrer dans la vie active, un trouble du comportement
apparaît, venant bouleverser la vie de la personne.
L’apparition des troubles peut être progressive. Des changements d’attitude, des propos bizarres, un
retrait du groupe familial, l’éloignement des amis, la perte d’intérêt pour les activités habituelles.
D’abord, on ne comprend pas ou on ne veut pas comprendre – on donne à ces comportements une
cause extérieure : crise d’adolescence, chagrin amoureux, échec scolaire, peur des examens, ou prise
de drogues.
Il arrive aussi que le début des troubles soit brutal, (c’est notamment le cas au cours des
schizophrénies) et entraîne un risque réel pour la personne et pour son entourage : tentative de
suicide, extrême agitation, violence, fugues.
L’alcool, la drogue
Un psychiatre à qui l’on demandait « mais pourquoi se drogue-t -il ? » répondait : mais … parce qu’il
souffre.
L’argent
Pour les personnes atteintes de troubles psychiques, la gestion de l’argent est souvent
problématique.
Par manque d’anticipation, la très grande majorité de ces personnes est incapable de gérer ses
ressources : découvert chronique qui peut atteindre des sommes très importantes, peut-être un
interdit bancaire, endettement auprès des amis ou relations…
Si la situation dure, il faudra admettre que la personne concernée n’est pas capable de gérer et
qu’elle doit faire éventuellement l’objet d’une protection juridique.
Pour prendre une telle décision, il est préférable de demander conseil auprès des professionnels :
services sociaux et/ou juridiques ainsi qu’auprès d’une délégation de l’Unafam dans les régions
La crise
La « crise » est le point culminant de la maladie psychique. La crise peut se manifester par une
tentative de suicide.
La crise aboutit souvent à une hospitalisation. Cette hospitalisation, même si vous la vivez comme un
nouvel « enfermement » peut permettre au malade de franchir une étape vers la stabilisation.
La personnalité Borderline est aussi connue sous le nom d’« état limite » ou « état
frontière ». L’appréhension de cette maladie est complexe car il est difficile de savoir s’il s’agit d’une
maladie psychique à part entière ou d’un trouble de la personnalité. Parfois elle n’est que la
première manifestation d’un trouble psychotique.
L’impulsivité se manifeste sous toutes ses formes : sexualité, alimentation, addictions. La mauvaise
organisation de la personnalité associée aux symptômes précédents entraîne agressivité,
automutilation tentatives de suicide.
L’alternance de périodes pathologiques et de stabilité est rapide et déconcertante pour son
environnement. Le malade n’est pas en rupture avec la réalité comme dans d’autres troubles
psychiques mais il est gravement inadapté à la réalité.
Les troubles commencent souvent à l’adolescence pour continuer à l’âge adulte. Au cours de certains
épisodes, l’intensité des troubles associés à certains symptômes peut évoquer une pathologie
psychotique ou un trouble bipolaire. Il est à ces moments possible de penser que la personne va
basculer dans une pathologie bien définie, mais l’évolution avec des hauts et des bas voire des
périodes de normalité fait rejeter cette possibilité.
La quête affective démesurée du « borderline » entraîne des conflits avec l’entourage qui ne sait
jamais où il en est. Il s’agit de la caractéristique principale de ce trouble de la personnalité. L’état
limite entre le normal et le pathologique est épuisant pour le malade et ses proches.
C’est l’association des symptômes décrits qui fait évoquer le diagnostic, mais les symptômes sont
parfois déroutants et changeants. Il faut du temps avant de pouvoir confirmer un diagnostic.
L’évolution de la pathologie dépend beaucoup de la participation du patient aux soins et de
l’acceptation de ses troubles de la personnalité.
Les thérapies sont essentiellement psychothérapiques ou de remédiation cognitive, le traitement est
donc nécessairement long Les neuroleptiques serviront uniquement d’appoint lors des crises aiguës
ou en lors de passage de forte anxiété, d’état dépressif ou d’addiction.
La personnalité borderline s’intègre dans les troubles graves de la personnalité.
Les schizophrénies
Aujourd’hui on parle des schizophrénies plutôt que de la schizophrénie car, selon le caractère et
l’environnement des personnes, les symptômes de la maladie seront très différents.
Ces troubles sont communs aux différentes formes de schizophrénies et rendent compte de
l’incohérence des comportements et des conduites.
La difficulté à communiquer : la personne ne trouve plus ses mots, donne des réponses évasives,
cesse progressivement d’avoir des relations.
La perte du plaisir : la personne abandonne progressivement de ses activités, elle ne voit plus
personne.
L’apathie ou perte d’énergie : la personne néglige son hygiène et son apparence personnelle, elle n’a
plus d’envie, et délaisse ses centres d’intérêt, elle ne fait plus rien
Les hallucinations sont le plus souvent auditives : la personne entend des voix qui lui suggèrent des
actions, ou l’insultent. Elle est souvent terrorisée par ces voix.
Les hallucinations peuvent aussi être visuelles ou tactiles, délires ou erreurs de jugement logique.
Les idées délirantes sont présentes dans une grande majorité des cas : la personne imagine qu’un
passant qui la regarde est là pour l’espionner, elle croit que son téléphone est sur écoute, elle pense
que la télévision lui envoie des messages, ou que les autres lisent dans ses pensées, elle peut être
convaincue d’avoir des pouvoirs surnaturels.
La personne répète des phrases sans suite, elle peut inventer des mots.
Tous ces symptômes ne sont pas permanents ou présents en même temps, et pendant l’évolution de
la maladie. Ils varient selon le niveau de prise de conscience par la personne de leur présence, des
thérapies (et de la continuité du traitement) et enfin en fonction de la qualité de l’accompagnement
familial et social qui sont proposés.
La caractéristique de ces maladies est le déni de la maladie par le patient : le patient affirme et pense
profondément qu’il n’est pas malade. Il affirme souvent que son entourage est malade mais pas lui. Il
ne demande rien. Ce déni rend le traitement difficile.
Les troubles bipolaires comportent généralement deux phases : la phase maniaque et la phase
dépressive.
Autrefois appelé psychose maniaco-dépressive, le trouble bipolaire fait partie des troubles de
l’humeur auxquels appartient également la dépression récurrente (ou trouble unipolaire).
Entre les deux pôles, la personne qui souffre de maladie bipolaire, retrouve un état normal dans la
vie quotidienne
Le Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) est un trouble de l’anxiété. Les obsessions sont des
pensées ou des images qui surgissent à répétition et qui sont difficiles à chasser de l’esprit. Ces
obsessions sont dérangeantes, parfois effroyables ou désagréables. Elles peuvent générer beaucoup
de détresse, de peur, de malaise ou de dégoût.
Pour essayer de réprimer ou de se débarrasser des obsessions, la personne atteinte se sent obligée
d’accomplir des gestes répétitifs, des rituels, appelés compulsions. Les compulsions sont une
tentative de contrôler les obsessions par la pratique de vérifications ou rituels.
Certaines personnes sont aux prises avec tellement de compulsions qu’elles ne peuvent pas quitter
leur domicile, pour une quelconque activité professionnelle ou de loisir. Elles cachent parfois leurs
symptômes et cela les amène à s’isoler.
Peur de faire du mal aux autres à cause d’un manque d’attention (peur de causer un
accident de voiture ou autre) /Rituels de répétition, vérifier que rien de terrible n’est arrivé)
Crainte d’attraper une maladie grave, (comme le cancer ou le SIDA / Prendre toutes mesure
pour supprimer le contact avec des éléments contaminants)
Souci exagéré d’une partie de son corps (peur que son nez soit déformé, que sa peau soit
imparfaite /Vérifier dans le miroir)
Peur d’être responsable d’une catastrophe /Vérifier que les portes sont verrouillées, les
appareils électriques débranchés
Peur de jeter un objet dont on pourrait avoir besoin / Ramasser et entreposer des objets ou
des papiers inutiles
La personne qui souffre de TOC a conscience de l’absurdité de ses pensées et/ou de son
comportement, mais, sans aide, elle ne parvient pas à s’arrêter. Ces idées et ces comportements sont
incontrôlables.
L’autisme
Chez l’enfant, l’autisme se manifeste très tôt, avant l’âge de 3 ans. Il se caractérise par
une asociabilité, repli de l’enfant sur lui-même, il ne pose pas de questions, n’échange pas d’idées, a
des difficultés d’élocution et des mouvements inhabituels et répétitifs l’empêchant de se concentrer
(agite les mains, claque des doigts, tape les mains, fait des grimaces…).
En France, il y a environ 430 000 cas dont 25% sont des enfants.
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