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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

PROVINCE DU NORD-KIVU

UNIVERSITE CATHALIQUE DU GRABEN (UCG)

BP 29 BUTEMBO

FACULTE DE MEDECINE VETEREINAIRE

COURS DE MEDECINE TRADITIONNELLE

PROMOTION D1

Dr MOISE KALUME 

ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019


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ETHNOMEDECINEAIRE VETERINAIRE

INTRODUCTION.

Une littérature abondante concernant l’Afrique est consacré aux coutumes,


aux organisations politiques et aux modes de vie.

On peut constater que la place réserver à l’élevage des animaux


domestiques est très remarquable mais peu d’indications sont fournit concernant l’art
de la médecine vétérinaire traditionnelle alors que cette dernière est un sujet qui touche
tout le monde concernant la santé animale et humaine.

Les plantes médicinale font partie de la pluparts des cultures Africaines


mais les connaissances traditionnelles sont en train de disparaitre rapidement.

La médecine moderne a presque toutes les réponses aux problèmes de santé


mais elle n’est pas toujours accessible à tous et elle est souvent trop chers de plus
certaines régions ont des difficultés de s’approvisionner à fournitures médicales.

Toutes ces raisons montrent l’importance de la médecine traditionnelle.

O.1 l’ethnomédecine Définition et contextes de l’ethnomédecine.

Qu’est-ce que la médecine traditionnelle ?

La médecine traditionnelle ou ethnomédecine ou pharmacopée


traditionnelle est un sujet très complexe et il n’existe pas une définition claire du
terme ethnomédecine.

Il s’agit de l’ensemble des méthodes et des techniques utilisant les plantes,


les organes des animaux, les rites ou le fétichisme, pour traiter les maladies.
2

Ces méthodes sont basées sur l’expérience personnelle ou sur des


connaissances, des compétences et pratiques transmises oralement depuis plusieurs
générations bien que les études scientifiques confirment l’efficacité de certains
remèdes traditionnels, les gens les utilisent surtout à cause de leurs observations ou
leurs expériences personnelles. Ceci constitue le point commun entre toutes les
différentes méthodes de traitement par cette médecine traditionnelle.

L’ethnomédecine est à la fois un art et une science issue de la pratique et


de culture d’une société.

C’est un art parce qu’elle est le parage d’un doigté (ou savoir faire)

On ne peut pas s’improviser guérisseur.

C’est une science car elle nécessite un savoir c'est-à-dire une connaissance
suffisante des maladies et des plantes médicinales ainsi que les recettes contres ces
maladies. Elle constitue des produits crée, voulu et accepter par la population locale.

La caractéristique essentielle de l’ethnomédecine est qu’elle est non écrite


et se transmet d’une génération à l’autre a travers les pratiques quotidiennes au sein
d’une société et elle demeure un patrimoine soit de la famille soit d’un groupe social
qui peut être une ethnie, un village ou une communauté.

L’ethnomédecine peut donc être définie par les caractéristiques suivantes :

 Accessibilité : ce sont des savoirs transmis oralement de


génération à génération à certaines catégories d’individus initier qui sont les
tradipraticiens de santé ou des herboristes ; c’est la caractéristique principale.
 Médicaments facile à préparer et administrer.
 Bon marché : faible cout ou gratuit.
 Intègre à la culture traditionnelle des utilisateurs.

Pour mieux comprendre le terme médecine traditionnelle, trois groupes


differents de cette science ont étés définis :

 La médecine populaire.
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Dès l’enfance les gens utilisent certaines plantes pour soigner


les maladies avec succès, ce traitements sont gratuit, utiliser par le
malade lui-même ou les membres de sa famille. Les résultats du
traitement sont échangés librement sans secret entre les membres de la
famille ou les personnes différentes.
Certaines plantes médicinales comme l’aie, oignon et le céleri sont
régulièrement utilisés, d’autres plantes par contre ont un usage strictement
médicinal, exemple :
 En cas de crampe abdominal chez le bébé on donne deux à trois
gouttes de l’extrait des feuilles de Tetradenia riparia ( mutuvya)
 En cas de fièvre on utilise l’extrait des feuilles de Vernonia
amygdalina (appelé feuille amer ou muviriri)
 Pour traiter les vers intestinaux plusieurs plantes sont utilisées :
Exemples :
 Allimu sativum , le PA est l’allicine qui est un oxydant de sulfure
d’allyle instable bien connu pour ses propriétés vermifuge et il est du groupe
d’ail.
 Cassia occidentalis : il contient des nombreux PA dont l’aloé qui
a un rôle laxatif et purgatif.
Capsicum fritescens : (piment aragé ou kayisonga) qui contient un
PA vanillamide qui est un acide non saturé à 10 carbones. En dehors de son
utilisation comme stimulant, laxatif et rubéfiant.
 Citrus limon : très riche en acide citrique et en acide ascorbique ou
vitamine C, contenant aussi de la pectine et dela flavonoïde. Il est utilisé
comme antihelminthique par son action hémostatique de la pectine mais aussi
comme anti infectieux et tonique par l’action de l’acide ascorbique.

 La médecine de guérisseurs traditionnels. 


Pour des cas particuliers de santé où on ne connait pas le
remède le malade recherche de l’aide auprès des guérisseurs ou
tradipraticiens qui sont des spécialistes bien connus dans le traitement de
4

certaines maladies grâce à l’usage des plantes, des parties d’animaux, des
minéraux ou d’autres méthodes basée aussi bien sur les fondements
socioculturels et religieux que sur les connaissances, le comportement et
les croyances liés aux bien-être physique, mentale et social.
Ex : Certains guérisseurs sont spécialisés dans le traitement des
maladies mentales, d’autres dans le massage.
Cependant le drame est que certains guérisseurs fondent leurs
diagnostics et traitements sur les problèmes sociaux et religieux c’est-à dire les
conflits entre l’homme et les démons qui sont considérer comme étant à
l’origine des maladies. Ils fondent leurs méthodes de diagnostic sur l’hypothèse
que la plupart des maladies si non toutes ont des causes surnaturelles il est donc
nécessaire de faire appel à des puissances surnaturelles pour les prévenir ou le
guérir, leurs traitements implique donc une démarche sociale et religieuse suivie
des rites Africaines. Ce pourquoi dans les milieux chrétiens des tels guérisseurs
sont considérer avec crainte ou méfiance mais il ya des guérisseurs comme les
sages femmes et les herboristes qui sont bien intégrés dans la communauté
chrétienne, contrairement à la médecine populaire qui est gratuite, le traitement
de guérisseurs est secret et ne se discute pas librement mais peut être transmis
de génération à génération au sein de la famille du guérisseur. Le guérisseur est
rémunérer pour son travail, le prix est préalablement fixé et dépend du statut
social du patient. Il est souvent payé en nature (poule, chèvre …)

 Systèmes conceptuels de la médecine traditionnelle.

Il s’agit des systèmes appelés holistiques qui sont basés non


seulement sur l’observation et l’expérience mais aussi sur les théories bien
documentés dans une culture donnée concernant les causes des maladies. C’est
l’exemple des Ayurveda en Inde, Haruspecie en Chine et dans les pays arabes.

Quant on parle de la médecine d’un pays ou d’une région on fait


allusion directement à l’usage des plantes ou à l’inventaire de spécimens
botanique utiliser par le peuple de ce pays dans le traitement des maladies.
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Selon OMS l’ethnomédecine est l’ensemble de toutes les


connaissances et pratiques explicable ou non aux quelles on recourt pour
diagnostiquer, prévenir et guérir ou éliminer une maladie mentale, sociale en
s’appuient sur l’expérience vécu et sur l’observation transmise de génération à
génération oralement ou par écrits.
L’ethnomédecine englobe l’usage des plantes médicinales (ou
phytothérapie) sur un territoire ou une région donnée mais aussi certaines
pratiques ou mœurs socio- culturelles au sein d’un groupe social pour la
guérison des maladies.
Elle se situe donc au carrefour entre l’éthologie, la biologie, la
pharmacologie, la chimie et la botanique.
Elle offre la possibilité d’avoir accès aux soins dans un pays en
utilisant les ressources locales. L’ethnomédecine vétérinaire (ethno vêt) est le
nom donné aux méthodes, compétences, pratiques et croyances utilisés par les
éleveurs ou les vétérinaires pour traiter les problèmes de santé animale, son
objectif est d’aider les agents de l’élevage et les leaders paysans à intégrer et
promouvoir l’usage des pratiques d’ethnomédecine vétérinaire dans le soins de
santé animale pour la lutte contre les maladies des animaux.
Les pratiques ethno vêt jouent un rôle important pour la simple
raison qu’elles sont facilement accessible, bon marché et efficace surtout dans
les zones rurales ou les services vétérinaires sont inexistant, irrégulier et
couteux.
La pharmacopée : Elle est composée essentiellement des plantes
médicinales mais aussi de composant tel que la terre (Ex : la terre rouge
administrer aux porcelets de 3semaines d’âge) et les minéraux ainsi que les
parties animales.
La partie de la planté récoltée et extraite a des faits thérapeutique est
appelée drogue végétale.
On doit préciser son moment de récolte, son mode de traitement et
son état (frais ou sec).
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Le PA ou constituants issus des végétaux sont de nature diverses ils


sont soit des alcaloïdes (substances organiques azotée comme la quinine
extraite du quinquina et la morphine extraite du pavot soit des hétérosides
(substances formées d’une partie sucrée et d’une partie non sucrée appelée
génine ou aglucone comme la digitaline extraite de la digitale.

0.2 HISTORIQUE DE L’ETHNOMEDECINE.


L’émergence d’une passée (la haute Egypte et la Mésopotamie)
montre que la thérapeutique traditionnelle des animaux trouve ses premières
traces à l’aire Néolithique (entre 5000 à 2500 AV JC) période qui coïncide
avec la domestication des animaux.

On peut donc supposer que l’attention donnée à l’élevage des


animaux implique aussi les pratiques de surveillance de la santé animale.
En effet, l’éleveur très attaché à ces animaux n’est jamais resté
indifférent à leur santé, il se sert des drogues végétales et minérales pour lutter
contre les maladies des animaux. Cependant, peu des choses sont connues sur
l’importance accordée aux soins des animaux qui leurs étés prodigués.
Il est probable que la conception de la magie, la divination et le sacré
pourrait avoir occupé le terrain avant l’ère chrétienne puis que les maladies
étaient attribuées aux dieux et les phénomènes naturels présidés dans les
relations entre l’homme et la bête.
Cette conception de la maladie des animaux est tout en fin
différentes de la conception naturaliste de l’école de l’hypocrate, ce dernier
philosophe (entre 408 à 377 AV JC) développe l’idée que les maladies résultent
des causes naturelle mais n’ont pas de la volonté de Dieu.
A l’époque d’hypocrate les maladies était alors considérée comme le
désordre des liquides de l’organisme ou de déséquilibre mental, physique, et
social de l’organisme.
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Cette conception à était plus tard adoptée dans le traité de médecine


par Hérophile (335à280 AV J.C) où l’auteur discute la structure normale du
corps animal et sa relation avec les maladies.
La même théorie à était reprise par ERASISTRATE (310 à 250AV
J.C) qui rapporte des observations importantes concernant les effets des
maladies sur les organismes.
Cette dernière conception est acceptée actuellement à pathologie.
Au moyen âge on observe surtout des textes anciens comme
l’impose certains auteurs dans le développement médical, il y a retour aux
pratiques moustiques basée sur les croyances surnaturelles, les êtres imaginaires
(les démons) qui ont étés accrédités par l’église et ou définissait la maladie
comme étant possession des démons et que les épidémies sont considérer
comme une punition de Dieu.
La théorie régnante est celle du vitalisme selon la quelle ‘‘le corps
inerte peut être maintenu en activité par l’âme’’ c’est le principe de
l’immortalité de l’âme.
L’intérêt pour les pratiques ethno vêt a augmenté parce que cette
science est sujet aux problèmes de résistance par le fait qu’on observe moins
d’effets secondaires préjudiciable à l’environnement lorsqu’on compare aux
médicaments moderne.
Jusqu’à 1989 l’ethno vêt été pratiqué par les individus n’ayant pas de
coordination.
Ce vers les années 1990 que fut crée le conseil d’ethnomédecine
vétérinaire dans presque touts les pays Africains avec comme objectif de
regrouper tous les tradipraticiens vétérinaires et permettre aux membres du
conseil d’échanger les idées et de travailler en synergie par exemple en créant
des jardins botaniques et en effectuant les recherches sur différentes plantes.
Selon l’O.M.S au moins 80% de la population à pays en voie de
développement dépendent des pratiques indigènes pour le contrôle et traitement
des maladies chez l’homme et les animaux, en outre beaucoup des médicaments
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modernes (plus de 60%) sont entièrement d’origine végétale et 20% le sont a


partie.
1
EX : le des médicaments vendus aux USA proviens des plantes.
4
Actuellement les travaux scientifiques tendent à revalorisé cette
science, à l’Est de la RDC la plus part des travaux disponible sur l’ethno vêt
émane de la thèse du Dr KASONIA d’heureuse mémoire et de la plateforme
KAGALA BUSH au Sud-Kivu.
C’est une association des tradipraticiens de la province du Sud-Kivu.
La revalorisation de l’ethno vêt, son intégration dans les soins de
santé animale exige des travaux par concertation entre vétérinaire et éleveurs.
Cependant les tradipraticiens sont toujours méfiants vis-à-vis des
intellectuelles et ne livre que difficilement le secret.
La diffusion très limitée des produits vétérinaires moderne, leur cout
élevé, la méconnaissance par l’éleveur de leurs efficacités sont autant des
facteurs qui militent travers le développement de l’ethno vêt.

CHAP I. SEMIOLOGIE VETERINAIRE TRADITIONNELLE.

I.1 PERCEPTION DE LA SANTE ET DE LA MALADIE.

De nombreuses cultures ont une perception holistique de la santé et de la


vitalité selon laquelle tous les êtres vivants et non vivants sont reliés les uns aux autres.

Dans cette perception holistique cinq éléments jouent un rôle important :

 Les dieux et les esprits ;


 Les esprits supra humains et ancestraux ;
 L’humanité ;
 Les formes biologiques : les hommes, les animaux et les plantes.
 Les phénomènes naturels : climat, t°, pluviométrie, le vent etc.

Ces éléments ou force jouent un rôle dans l’apparition de la maladie et


dans les pratiques de guérison traditionnelle Africains.
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A part ces éléments ils existent des forces de vie essentielles qui
proviennent de dieux et qui possède un contrôle suprême tel que cela est divulgué par
certains prêtres et pasteurs.

Ces forces proviennent d’un Dieu unique qui est au-dessus de tout
élément.

La santé est considérée comme étant l’absence de la maladie qui est une
intervention des esprits du mal.

La maladie étant le résultat d’un trouble de l’équilibre physiologique


provoqué par les forces naturelles et surnaturelle.

Les mauvais actes effectués par les humains provoquent une rupture de
relation entre les humains et les êtres inertes ainsi que les esprits d’où présence de la
maladie.

II.2 Diagnostic de la maladie.

Les guérisseurs traditionnels ayant une approche holistique de la


perception de la maladie recherchent la cause de la maladie dans les déséquilibres de la
relation entre l’animal et son environnement social, naturel et spirituel.

Le diagnostic se fait souvent en utilisant les organes de sens : gout, toucher,


l’odorat, l’ouïe et la vue. On fait souvent appel à des méthodes supranaturelles comme
la consultation des esprits ou la divination.

On se sert parfois d’animaux précis (ex : le mouton ou la poule) pour établir


le diagnostic de la maladie dans un troupeau.

Les signes généraux de santé et de la maladie sont décrits de la manière


suivante :

a. Signes généraux de bonne santé.

- Pelage lisse, brouillant avec une peau lisse ;


- Les yeux vifs et limpides ;
- Narines et naseaux froid et humide,
- Respiration pas trop rapide ni trop lente ni trop brouillant ;
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- Mouvement normaux sans boiterie, raideur, ni réticence à la


marche ;
- Animal éveillé, conscient de ce qui se passe autour de lui ;
- Bon appétit, Ex : une vache qui fait jusqu’à 8h par jour pour
manger et brouter.
- Rumination pendant la période de répos ;
- Pas de grands changements de production du lait sauf en cas de
changement d’alimentation ;
- Apparence et couleur normale du lait ;
- Couleur, consistance et quantité normale des fèces et des urines ;
- Période régulière de chaleur pour les femelles  adultes non
pleines.

b. Signes généraux des maladies.

 Pelage raide (piqueté) ;


 Gonflement anormal sur le corps ;
 Les yeux rouges, ternes et larmoyants ;
 Narines et museaux secs ;
 Respiration bouillante, rapide avec une toux ;
 Raideur, réticence à la marche ;
 Manque d’énergie, léthargie, absences des réactions aux sons
aiguent ou aux mouvements rapides ;
 Refus de manger ou de boire ;
 Pas de rumination normale ;
 La température du corps élevée ou basse ;
 Chute rapide de la production de lait ;
 Diarrhée ou constipation, mauvaise odeur, changement de
consistance ou de couleur des fèces ou des urines : présence du sang ;
 Absence de période de chaleur normale chez les femelles non
pleines ;
 Toux persistante, hoquet, tremblement, respiration pénible ou
autres comportement inhabituel ;
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 L’animal est surexcité, signes de certaines maladies comme la


rage.

I.3 LE TRAITEMENT PAR LA PHARMACOPEE ETHNO VET.

La pratique des traitements traditionnels repose sur trois éléments


importants :

 L’application des produits naturelles (les plantes médicinales et


les produits dérivés, la terre et les minéraux comestible, les parties d’animaux,
les produits d’origine animales etc.
 L’appel à des forces spirituelles ;
 Manipulation et chirurgie.

Les produits naturels utilisés sont :

1°Les plantes médicinales et produits dérivés.

Les plantes médicinales constituent les éléments les plus couramment


utilisés dans la préparation des médicaments ethno vêt.

Elles méritent alors une étude particulière. Le plus souvent on utilise la


plante entière (feuilles, écorce, les fruits, les fleurs, les grains ou graines).

Pourquoi on doit utiliser la plante entière ?

R/ A la différence des médicaments classiques qui ont une action


spécifique liée au PA isolé, la plante agit grâce à la multiplicité de ses constituants.

Ces derniers se potentialise pour agir en synergie, de ce fait la plante


possède toujours plusieurs propriétés ou effets thérapeutiques.

Il existe donc 2 raisons principales pour lesquelles il est préférable


d’utiliser la plante entière plutôt que le PA isolé (usage allopathique).

 La première raison est que, un constituant est rarement


responsable à lui seul d’une activité donnée.

L’effet thérapeutique de la plante est le résultat de l’effet de l’ensemble de


ses composés actifs.
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EX :

- L’aubépine est une plante cardiorégulatrice, hypotensive, et anti


spasmodique mais aucun de ses constituants isolés de l’aubépine ne possède ces
propriétés.
- L’Artichaut est une plante diurétique et cholagogue (favorise la
sécrétion biliaire).
Elle contient les acides maliques, succiniques et citriques mais
aucun de ces acides ne possède les propriétés diurétique et cholagogue globales
observées par l’extrait de l’artichaut.
C’est seulement lors que l’ensemble de ses principes actifs est
associé qu’on obtient alors les effets recherchés.
Ce phénomène a été vérifié pour un grand nombre des plantes dont
l’activité est prouvée au laboratoire mais pour lequel il n’a pas été possible
d’isoler et de mettre en évidence les principes actifs. De là découle les notions
de potentialisation et de synergie c.à.d. que tel ou tel constituant de la plante a
des effets augmentés ou diminués par la présence des autres constituants même
si ils sont présent à l’état des traces.
En fin certaines plantes n’ont pas fait l’objet d’étude précise de leurs
composants faute d’intérêts ou des moyens seuls leurs activités globales a étés
mise en évidence soit empiriquement, cliniquement ou pharmaco logiquement.
 La deuxième raison d’utiliser la plante entière est que le principe
actif isolé de la plante nécessite pour son utilisation une posologie plus
importante car il y’a absence de potentialisation et de synergie des autres
constituants de la plante qui pouvait agir soit sur l’absorption, la distribution,
l’interaction etc. de ces principes actifs isolés.

Cette posologie top élevée est à l’origine de la puissance d’action


rechercher mais par contre d’effet secondaires bien connus.

Par contre en utilisant la plante entière l’action se trouve modulée, plus


douce et plus profonde et les effets secondaires liés à la puissance du PA isolé sont
moindre mais il faut bien avoir en esprit que si le médecin voulait obtenir avec
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l’écorce de saule blanc ( une plante qui renferme de l’acide acétyl salicylique) la
même action qu’un comprimé d’aspirine (dont le nom chimique est l’acide acétyl
salicylique) il sera obligé de prescrire des grandes quantités de cette écorce et les effets
secondaires serait alors du même ordre que ceux du comprimé.

C’est pourquoi les médecins phytothérapeute utilisent plusieurs plantes


pour des modalités d’association en effet synergique et la grande force de la
phytothérapie clinique permet d’utiliser les plantes à des doses modérés intégrer dans
une stratégie thérapeutique très précise.

2° La terre et minéraux comestibles.

Les préparations ethno vêt contiennent souvent de la terre comestible et


surtout celle qui provient de termitières ou fourmilière on y ajoute des calcaires dans
les décoctions et concoctions (décoction des plusieurs éléments).

3° Parties d’animaux et produits d’origine animales.

Les parties d’animaux et les produits d’origine animale comme les œufs, la
peau, le lait, les os et même les excréments sont les ingrédients courant des
médicaments ethno vêt. 

4° Autres ingrédients.

Le miel, les beures végétaux, les sels et les huiles sont utilisés pour leurs
propriétés curatives et comme conservateurs.

5° Les forces spirituelles en ethnovet :

Elles sont évoquées par les prières au cours des rituels.

Ces derniers jouent un rôle important dans l’interaction entre les éleveurs
et leurs animaux.

Pour assurer la croissance du troupeau par exemple à terme du nombre


élevé d’animaux d’élevage est soumis à des rituels stricts on évoque les dieux par la
danse ou sacrifice d’un animal et on verse le sang dans les étables pour les protégés
contre les mauvais sorts ou contre les prédateurs.
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On peut écrire une phrase du coran sur une ardoise que l’on lave à suite
dans une calebasse on utilise ces liquides pour  asperger l’animal malade puis l’animal
guérit.

Les rituels les incarnations (lancement des paroles lors d’un traitement) et
les prières sont parfois liées à des plantes ou à des ingrédients précis.

La récolte ou l’utilisation de certaines plantes médicinales s’accompagne


des rituels ou des pratiques particulières. On peut récolter ou traiter la plante un jour
précis (dimanche) ou à l’aube ou très tôt le matin. Cette dernière pratique peut se
justifier à ce sens que le PA de certaines plantes est abondant à des moments précis de
la journée ou à une saison précise.

On peut récolter la plante avant et après le guérisseur ne parle à personne


avant de terminer la tâche. On suit des rituels précis lors de la chasse, la cueillette et
lors de la pêche. On respecte certaines conditions par exemple ne pas rencontrer une
femme par exemple lors qu’on pratique une cérémonie d’initiation ou de sacrifice ou
alors on se met nu quand on prépare certains médicaments.

Avantages de l’ethnovet.

- Accessibilité facile.
- Facile à préparer et à administrer.
- Bon marché et souvent gratuit.
- Intégrer a la culture des utilisateurs.
- Respecte l’environnement.

Inconvénients de l’ethnovet.

 Risque d’erreurs de diagnostic ;


 Dosage imprécis.
 Niveau d’hygiène médiocre,
 Mystère recouvrant les pratiques de guérison ;
 Absence des documents écrits ;
 Certains traitements risquent d’être inefficaces ou dangereux.
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CHAP II. RECOLTE (OU RAMASSAGE) DES PLANTES


MEDICINALES.

La principale difficulté dans la prescription d’un traitement phytothérapeute


réside dans le choix de la bonne plante.

En effet il existe plusieurs variétés pour certaines plantes médicinales qui ne


possèdent une même composition. En outre certaines propriétés des plantes sont plus
marqués (ou plus active) que d’autres.

Tenant compte de ses indications il est alors possible d’établir une carte
des propriétés et des effets de chaque plante médicinale.

Le médecin phytothérapeute devras donc trouver les plantes


correspondantes le mieux à la maladie sur le plan curatif, mais aussi dans le cadre
d’une approche de terrain le prescripteur devra trouver la plante ou les associations
des plantes qui vont être à mesure de traiter la maladie.

Connaitre les plantes se d’abord les différencier sans erreur selon leurs
aspects physique puis savoir les cueillir dans des lieux propices au bon moment de
développement de leurs PA est une réussite dans la préparation des médicaments
ethnovet.

EX : La lavande qui pousse en plaine possède des propriétés toniques alors
que celles qui poussent à une altitude supérieure à 800 m à des propriétés sédatives.

Les plantes sauvages doivent pousser dans les lieux éloignés de toute
pollution.

Les plantes cultivées doivent être cultivé biologiquement.

II.1 MOMENT DE RECOLTE DES PLANTES.

Les plantes ethnovet doivent être ramassées comme bien attendu à un


moment précis de la journée selon une méthode prescrite. Il faut donc avoir des
connaissances sur l’influence de changement saisonnier, sur le début de la floraison et
son apogée ainsi que sur la période où la plante a son plus fort potentiel curatif.

En général le meilleur moment de récolte est :


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 A début de floraison pour les fleurs ;


 Avant et pendant la floraison pour les feuilles ;
 Avant la floraison, au début et pendant la période sèche pour la
récolte des organes souterrains (Bulbe, rhizome et racine tubéreuse).

Il faut faire attention pour ne pas détruire la plante mère en veillant par
exemple à couper les plantes ligneuses à deux centimètre au-dessus de la base pour
permettre la formation d’une nouvelle pousse.

Les fruits sont récoltés à maturité de la plante ; il est conseiller de faire des
récoltes au cours d’une matinée chaude et ensoleillée et il ne faut jamais couper les
plantes lorsque le temps est humide (pendant la pluie ou présence des rosées) cela
risquerait d’en changer les caractéristiques et le rendre moins efficace. Les organes de
reproduction nécessitent des méthodes spéciales de récolte. Les feuilles tendres et les
rameaux florifères se récoltent à la main, les graines au moment de la maturité des
fruits.

NB : Plusieurs plantes sont en train de disparaitre pour des raisons liées à la
démographie élevée, à la déforestation, aux méthodes de récolte non durable et aux
problèmes environnementaux (surtout la pollution) C’est pourquoi il est important de
récolter les plantes ethnovet avec beaucoup de soins et d’une manière durable.

II.2. COMMENT UTILISER LES PLANTES MEDICINALES.

Les plantes médicinales doivent êtres manipuler avec beaucoup de


précaution après leur récolte afin d’éviter que les ingrédients et les composant
chimiques actifs qui exercent une action thérapeutique ne disparaissent.

Il ne faut pas directement les exposer aux rayons du soleil, ce qui les
dessécherait rapidement et détruirait le composant actif. Il est donc recommandé de
sécher les plantes médicinales à l’abri des rayons solaires (pour les PA thermolabile
et ou photosensibles.

La phytothérapie à profite du progrès de la technologie pour développer


différentes formes galéniques les plus appropriées, plus stables et plus efficaces.
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De même un dosage précis du produit est tout à fait possible avec les
différentes préparations comme les huiles essentielles, les poudres, les nébulisant
(médicament destinés à être utilisé par gouttelettes, les teintures, les extraits…

La posologie peut alors être soigneusement adaptée en fonction du malade,


de la toxicité de la plante et du problème à traiter.

La phytothérapie met à la disposition des tradipraticiens un nombre très


élevé de forme galéniques dont il pourra être utile de définir après l’étude de
différentes méthodes d’extraction.

Bref : le produit est utilisé en fonction du patient, de la toxicité de la plante


et de la maladie à traiter.

II.3. METHODES D’EXTRACTION DES PA.

II.3.1. Conditions d’extraction et impactes thérapeutiques.

1°Choix de la forme galénique.

Le profil chimique étant propre à chaque forme galénique, les applications


thérapeutiques qui en découlent doivent êtres différentes. Le choix de la forme
galénique est donc essentiel et il est indispensable de ne pas conclure trop vite à une
similitude entre les propriétés d’une plante entière et celle d’une de ses préparations
particulières.

2° Choix du solvant.

Il est à noter que la quantité de PA extrait par un solvant est fonction de la


plante médicinale.

Des différences quantitatives peuvent aussi être liées au type du solvant


d’extraction. Ainsi, l’alcool permet en général d’obtenir une meilleure stabilité des
solutions extractives par rapport aux solutions aqueuses mais il peut présenter des
inconvénients pour l’utilisation en pédiatrie ou un certain nombre des risques
d’interaction médicamenteuse. En outre, la nature du solvant influence beaucoup sur la
biodisponibilité de constituants actifs au sein de l’organisme en jouant sur le tropisme
des molécules par rapport à leurs cellules cibles.
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EX : Le solvant glycériné et huileux permettent une biodisponibilité très


élevée dans l’organisme.

3° Choix de la température.

La température du solvant entre également en ligne de compte à ce sens


qu’une température d’extraction trop élevée peut entrainer une destruction des PA
thermolabiles.

Techniques d’extraction.

IL n y a pas de solvant type pour une extraction donnée mais la nature du


solvant conditionne l’efficacité de l’extrait. La méthode d’extraction doit donc être
choisit avec précaution afin d’obtenir les constituants recherchés dans les produits
finit. L’utilisation de l’eau suivi plus tard de l’éthanol comme solvant est généralement
adapté car la plus part des molécules chimique pharmacologiquement active s’y
dissolvent très bien.

Les principales techniques d’extraction sont les suivantes :

a. La décoction.
C’est une solution obtenue en faisant bouillir l’eau contenant
la plante médicinale. C’est l’une des préparations les plus fréquemment
utilisées par les tradipraticiens. On met dans l’eau un ou plusieurs
matériaux végétaux coupés en petits morceaux, on fait en suite bouillir
pendant 15 à 30min. La décoction est surtout employée pour les écorces,
les tiges et les racines mais aussi pour les feuilles.
b. La macération.
Elle consiste à mettre une plante dans un solvant froid (l’eau,
vin, alcool, huile, glycérine…) pendant une période plus au moins
longue (de quelques heures à quelques semaines) afin d’en retirer les PA
solubles.
La technique est réalisée à la température ambiante et à l’abri de la
lumière le plus souvent la solution est régulièrement agitée à un intervalle de
19

temps déterminé, en suite elle est filtrée et les résidus sont pressés pour en
extraire la dernière goutte.
c. L’infusion.
C’est une solution résultante de l’action dissolvante de l’eau
bouillante sur la plante. Les infusions se font comme la préparation du
thé, on verse de l’eau bouillante dans un récipient contenant la plante ou
poudre ou coupée en petit morceaux.

On couvre les récipients pendant 10 à 20min selon la nature de la plante


utilisée (des feuilles ou écorces) pour permettre l’extraction des composants
médicinaux. Après ce temps on filtre la solution employée pour les feuilles et fleurs.

d. La percolation ou lixiviation.
L’extraction est obtenu par passage lent et régulier d’un
solvant au travers une poudre de la plante placée dans un percolateur.
Les quantités de la plantes et du solvant, la durée et le début de
l’écoulement des liquides, la température et l’agitation, la granulométrie de la
poudre des plantes, les types d’appareils utilisés sont autant des paramètres
permettant d’influencer sur l’extraction. En générale éthanol est le solvant
adapté à la température ambiante pendant plusieurs heures à semaines.

Dans les conditions expérimentales.

Les dispositifs d’extractions les plus couramment utilisés actuellement par


l’industrie font appel à des extractions de type soxhlet ou Kanagawa.

Des telles conditions d’extraction limitent le volume de solvant employé


par un système d’épuisement du PA en continue. Ces techniques sont utilisables pour
les produits d’extraction qui ne sont pas détruit par la chaleur car elle utilise une forte
t° pour l’extraction.

Certaines méthodes d’extraction en contre-courant consistent à faire passer


en sens inverse la plante à extraire et le solvant d’épuisement. Des telles méthodes sont
bien connues dans les principes de distillation de la plante. Néanmoins, ces techniques
20

sont plus adaptées à la séparation des constituants purifiés qu’à l’obtention d’un extrait
de plante approprient parlée.

D’autres appareils reposent sur l’utilisation d’un vis sans fin transportant la
plante arrosée en continue par un solvant plus aunions enrichit en concentration.

Selon le solvant utilisés, une gamme des PA, généralement de même


polarité est extraite mais ne présente qu’une fraction de profil chimique de la drogue
initiale.

Le choix du solvant est sous la dépendance des nombreux paramètres à


savoirs : la capacité d’extraction, la stabilité, la réactivité, la viscosité, la tension, la t°
d’ébullition, le point d’inflammation et le degré d’inflammation, le point d’explosion,
la présence éventuelle des résidus ultérieurs et le prix de revient.

On peut donc schématiquement classer les solvants par polarité croissante


et présenter alors les classes des PA ou substance potentiellement extractible par ce
solvant de la manière suivante :

- Ether de pétrole, hexane et cyclohexane : pour l’extraction des


carbures, lipides stérides, essences, cires, le citrines, caroténoïdes, bases
lactones, terpènes peu oxygénés, pigments divers, résines, oléorésines, les
aglycones (flavonoïdes).
- Acétone d’éthyle, méthanol, alcool de titre variable, l’eau par
ordre de polarité croissante : pour l’extraction de terpenoides, stéroïdes, phénol,
lactone, les hétérosides, aglycones, les alcaloïdes, les saponosides, les tanins ,
acide organique, acides aminés et les sels minéraux.
- Eau froide : pour l’extraction des protéines, acide aminés, sels
minéraux.
- Eau bouillante pour l’extraction de l’amidon et la pectine.

Après extraction le solvant est ensuite décanter, centrifuger et filtrer


avant de réaliser une distillation destinée à obtenir l’extrait à la concentration
voulue.
21

La solution est ensuite sécher par nébulisation afin de recueillir un


extrait sec dépourvu de toute trace de solvant utilisé. Des techniques plus modernes
d’extractions se développent faisant appel à l’état supercritique comme solvant.

Avant de commencer l’extraction, il est le plus souvent recommandé


d’extraire le jus de la plante dans un mortier pour certaines plantes.

L’extraction obtenu par les différentes techniques d’extraction est


appelé drogue.

L’inconvénient majeur de l’ensemble des formes extractives liquides est


le manque d’instabilité de la solution au cours du temps : ces constituants actifs
sont soumis à un risque élevé d’hydrolyse ou d’alcoolyse par le solvant résiduel.

Pour maintenir pendant une longue durée la stabilité des formes


extractives liquides, il est nécessaire de le transformer sous une forme galénique
appropriée.

QUELQUES FORMES GALENIQUES A BASE DES PLANTES.

1° les extraits.

Sont des préparations liquides (ex : extraits fluide et teintures) de


consistance semi-solide (extrait sec) obtenus à partir des drogues végétales ou des
matières animales généralement à l’état sec.

 Les extraits titrés.


Sont ajuster au moyen d’une substance inerte ou en
mélangeant des lots d’extraits avec une tolérance acceptable en une
teneur donnée en constituant ayant une activité thérapeutique connue.
 Les extraits quantifiés. 
Sont quant à eux ajuster à une fourchette définie des
constituants en mélangeant de lot d’extraits. Les autres extraits sont
définis par leurs procédés d’extraction (état de la drogue végétale,
solvant, condition d’extraction) et leur spécification.

EX : Définition d’après la pharmacopée Européenne.


22

L’extraction est réalisée par un solvant approprié à partir d’un ou plusieurs


lots de drogues qui peuvent avoir suivi préalablement différents traitements comme
l’inactivation des enzymes, le broyage, les dégraissage.

La consistance peut être modifié en condition de travailler à une


température et pression réduite.

Certains excipients, stabilisants et conservateurs de même que les huiles


essentielles obtenus au cours de l’extraction peuvent être ajouté aux extraits. Dans le
cadre de la production d’extraits titrés et quantifiés de procédures spécifiques de
purification permettant d’augmenter les proportions par rapport aux valeurs attendues.
On parle alors d’extraits purifiés, les essaies portant sur la qualité microbiologiques, la
recherche des métaux lourds, les aflatoxines et les pesticides sont obtenus par les
extraits purifiés et le dosage est réalisé par après.

- Les mentions suivantes doivent figurer sur l’étiquette :


- Drogue employé à l’état sec ou frais ;
- Nature de l’extrait (liquide, mou, sec et teinture)
- Teneur en marqueur pour l’extrait quantifié.
- Rapport entre la quantité de matière  première et l’extrait natif
(DER)
- Nature du ou des solvants utilisés ;
- Mention éventuelle (extrait purifié) ;
- Nom et quantité de l’expient stabilisant et conservateur utilisé ;
- Le pourcentage du résidu sec.

Les extraits sont obtenus en évaporant une solution aqueuse, alcoolique ou


éthérée d’une substance végétale. Selon le solvant de cette évaporation, on distingue
les extraits fluides, mous, fermes et secs.
23

a. Extraits fluides.

Ce sont des préparations liquides qui sont ajusté de façon à


répondre aux exigences de la teneur en solvant et dans les cas approprié.
On utilise l’extraction par l’éthanol de titre adéquat ou par l’eau, une
filtration des extraits est possible. Les essaies concerne la densité, la
teneur en éthanol et les résidus éventuels de méthanol. Ces extraits
subissent divers traitements de purification en fin de concentrer le PA.

On parle alors de l’extrait enrichit ou raffiné.

b. Extraits mous ou fermes.

Sont des préparations semi-solide obtenus par évaporation


partielle ou totale du solvant ayant servi à leurs extraction.

c. Extraits secs.

Sont des préparations solides obtenus par évaporation total du


solvant ayant servis à leurs extraction et ont généralement une perte à la
dessiccation ou une teneur en eau qui est au maximum de 5%m/m (5gPA
100gmV).

2° Les teintures.

On obtient une teinture en mélangeant de l’eau (70à80%) ou de l’alcool (20


à 30%) et les ingrédients végétaux. On laisse macérer pendant un à plusieurs jours de
façon à extraire le PA souhaiter en suite on filtre la teinture qui est à usage interne ou
externe.

Selon la pharmacopée les teintures sont des préparations liquides obtenus


soit a partir d’une partie des plantes et dix parties de solvant d’extraction soit dix
parties des plantes et 5 parties de solvant. On note teinture1/10 ou 1/5.

Les teintures sont préparées par action de l’éthanol :

- Soit par macération ;


- Soit par percolation.

Sur l’étiquette on doit mentionner ce qui suit :


24

 La nature de la plante utilisée;


 La teneur en éthanol (% v/v) pour l’extraction et pour la teinture
finale.
 La teneur en constituants actif.

3° Les poudres.

Les poudres végétales sont obtenus par pulvérisation de la plante sèche.

Mode de préparation

On fait sécher la plante ( les écorces ou les racines ou les feuilles) à une
température bien définie ou sur une cryodessiccation (lyophilisation) des plantes
découpées ensuite on la pile dans un mortier pour la rendre à poudre il se pait que la
pulvérisation aboutissent à un produit final hétérogène à raison d’éléments plus au
moins résistants ( les résidus) d’où la nécessité de réaliser un tamisage pour rendre la
poudre plus fine et homogène.

La pharmacopée fournie une classification granulométrique des poudres par


tamisage et indique le numéro de tamis permettant le passage de 97% d’une poudre
donnée.

Selon le numéro des tamis employé il existe les poudres grossières, demi-
fines, fines, très fines, extra fines et micro fines.

Utilisation : La poudre peut être donnée directement aux animaux malades


ou bien on la mélange à du sel (cas du bloc à lécher) ou alors on l’utilise pour préparer
les extraits par décoction, macération ; percolation ou cataplasme.

Les poudres peuvent être absorbés tel quel est ou s/f des paquets, sachet,
capsules et gélules.

Paquets.
La poudre est enveloppée dans une feuille de papier
soigneusement plié pour obtenir un paquet appelé également prise ou
dose.
25

Les sachets.
Sont des petits sacs plats préfabriqués à papier blanc fermé.
La poudre est emprisonnée entre deux feuilles plastifiées doublés
d’aluminium.
Les capsules.
Sont des préparations de consistances solides contenues dans
une enveloppe dure ou molle. Cette enveloppe ne doit pas être attaquable
par le PA qu’elle renferme.

Elle doit se ramollir, se rompre et se dissoudre dans le TD à moins de


30min.

On peut ajouter dans leurs compositions des opacifiants (qui rendent


opaque l’enveloppe) des colorants et des conservateurs.

On distingue alors deux types de capsules :

 Les capsules à enveloppe dure ou gélules.


La fabrication est exclusivement industrielle et elle se fait à deux
étapes :
- L’élaboration de la masse capsulaire qui est composé des produits
végétaux et l’eau auxquels on ajoute le colorant, les opacifiant et les
conservateurs.
Ces composants sont dissouts à chaud dans l’eau et on obtient
une masse élastique et visqueuse que l’on utilise dans des différentes
formes ou moule pour donner les capsules.
- Le remplissage de la capsule par la poudre végétale.

A l’officine : le remplissage peut se faire par les préparateurs une fois la


poudre simple ou composée préparée on mesure son volume à l’aide d’une éprouvette
graduée et on détermine la taille de gélule à utiliser.

Dans l’industrie : la machine va ouvrir la gélule vide, elle présente ensuite


le corps sur un plateau puis un piston ou un vice va répartir la poudre dans le corps,
26

une règle va arroser la poudre et la machine reclasse la coiffe très rapidement sur le
corps.

Le rendement peut atteindre 180 000 gélules/h.

 Les capsules à enveloppe molle.


Elles comportent une enveloppe plus épaisse que celle de la gélule.
Les liquides peuvent être introduits directement dans le capsule mais le plus
souvent les solides sont dissous pour obtenir une patte plus au moins homogène
avec la capsule. Leurs fabrication se fait à deux étapes :
On prépare la masse capsulaire qui est composée de l’eau et des
produits végétaux contenant la glycérine qui apporte de la souplesse à la
capsule.
Deux films de masse capsulaire arrivent au contact l’un de l’autre
simultanément. La poudre médicamenteuse est injecter dans l’espace entre les
films pour les écarter puis les deux faces se soudent et la fermeture se fait à
même temps.

4° Les huiles essentielles.

L’obtention d’une huile essentielle peut se réaliser soit par entrainement à la


vapeur d’eau suivie d’une rectification à partir des plantes sèches ou fraiche soit à
l’aide des moyens mécaniques sans chauffage.

Les monographies auront les mentions suivantes :

- Description de l’odeur et la saveur ;


- Huile grasse ou huile essentielle ;
- Résidus d’évaporation et le degré de solubilité du solvant.

NB : les huiles essentielles sont tirées des plantes aromatiques par
distillation à la vapeur d’eau.

Il est à noter que toutes les plantes ne donnent pas des essences et certaines
en fournissent très peu.

5° Le cataplasme.
27

En ajoutant une bonne quantité d’eau bouillante à une plante sous forme de
poudre on obtient une patte appelée cataplasme que l’on applique sur des zones
affectées (les plaies, gales ou les boutons) pour calmer les irritations ou pour faire
sortir les pus pour expulser les toxines et d’autres particules.

6° Pommades & crèmes.

On obtient une pommade en mélangeant les poudres fines des plantes ou


alors l’extraits végétaux avec de la beure ou de l’huile de cuisine (huile de palme) on
l’applique alors sur les parties affectées.

7° Extrait froid.

Il est à noter que la chaleur détruit certains ingrédients actifs de la plante.

La macération par un solvant froid des feuilles ou des racines permet


d’obtenir une forme galénique ayant exactement la totalité de constituants de la plante.

Après filtration l’extrait peut être administré directement aux animaux.

8° Fumigation.

On jette les matériaux végétaux secs ou mouillés dans le feu de façon à ce


que la fumée enveloppe l’animal et cette méthode sert à lutter contre les ectoparasites
comme les moustiques, mouches…

METHODES DE STOCKAGE DES PLANTES MEDICINALES ET


PREPARATION ETHNOVET.

La conservation se fait selon l’utilisation en fonction de la méthode


d’extraction en fin que les plantes gardent leurs facultés thérapeutique, la conservation
est importante et doit protéger la plante ou ses extraits contre les effets de l’oxydation
pour les préparations à base des plantes fraiche, une chaleur supérieur à 100° pour en
améliorer la conservation détruit certains éléments indispensable comme les vitamines
et les enzymes par les médicaments ethnovet les principales méthodes de conservation
consiste à les stocker s/f sèche ou liquide.

En effet lors que toutes les étapes relative à la récolte et au traitement ont
étés bien suivit et que les produits sont conservés correctement les médicaments à
28

l’état sec garderons leurs propriété thérapeutique pendant des nombreuses années pour
les plantes sèches destinées à la décoction, macération, infusion ou percolation, une
conservation supérieure à 1an fait perdre plus de 50% du PA lors de l’application de la
méthode d’extraction.

Les extraits aqueux se détériorent en général plus rapidement mais les


teintures à base d’alcool se conservent pendant au moins 6mois.

- Forme sèche.

Le mieux est de conserver les médicaments ethnovet sous


forme des poudres, les matériaux sèches peuvent êtres stocker tel quel est
sans traitement complémentaire ou bien alors ils sont réduits à poudre
placée dans un tissu propre et sec ou dans un récipient munis d’un
couvercle ils gardent leurs propriétés thérapeutiques pendant environs
2ans. On peut aussi mélanger les poudres avec du miel pour augmenter
la période de conservation. Le miel est utilisé dans ce cas comme
conservateur, le choix du récipient de conservation jouent aussi un rôle
très important et dépend du contexte culturel ainsi on se sert le plus
souvent des calebasses, des peaux à terre, des bambous, des boites et
bouteilles à plastique des peaux d’animaux, de casseroles à aluminium
des sacs à polyéthylène et à papier. L’objectif est d’empêcher
l’oxydation du matériel végétal par la fermeture du récipient.

- Forme liquide.

Les préparations ethnovets obtenus par décoction se conserve


quelques mois pour garder les liquides pendant une période prolongée, il est
très important de :

 Faire bouillir les ingrédients médicinaux et pasteuriser les


récipients.
 Utiliser les récipients propres munis d’un bon couvercle.
 Suspendre les récipients au-dessus du sol dans un endroit sec pour
empêcher l’humidité.
29

 Ajouter de préférence le conservateur.

NB : Il faut donc conserver des médicaments ethnovets dans un lieu sec, ne
pas le laisser à même le sol mais les accrocher ou les mettre sur les étagères.

Les conservateurs permettent de garder plus longtemps les médicaments


ethnovet et certains d’entre - eux ont aussi des propriétés médicinales.

Ils jouent le rôle d’un additif c.à.d. une substance inerte qui vise à rentre
stérile l’extrait de la plante et qui aide à la conservation et à l’administration.

Les conservateurs fréquemment utilisé sont :

 Poivre de paradis : Il permet de stimuler l’activité du médicament


ethnovet tout en servant de conservateur.
 Huile de la beure ;
 Gingembre ;
 Le miel ;
 Huiles végétales…

METHODES D’ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS


ETHNOVET.

1° A per os.

L’administration à per os est adapter chez les animaux pour les


médicaments sous forme liquide, on utilise une bouteille et il faut maintenir la
mâchoire supérieure de l’animal puis introduire la bouteille par côté de la bouche.

Pour que l’animal garde la bouche ouverte il faut glisser deux doigts par le
côté opposé et appuyer sur la langue. Chez les carnivores on utilise d’autres
instruments que la bouteille qui permet de mobiliser la langue tout en versant
doucement les liquides. Il faut faire les pauses pour permettre à l’animal de dégluti
mais sans retirer l’instrument.

2° Bloc de sels et minéraux à lécher.


30

Les poudres végétales sont souvent mélanger dans les minéraux sous forme
de blocs de sels dont la fabrication est donnée dans les cours d’alimentation des
animaux. Les proportions diffèrent selon les blocs.

3° Les baies.

Une méthode très rependue d’administration des préparations ethnovet


consiste à laver l’animal avec le produit de la décoction, macération infusion ou
percolation. On l’utilise dans le traitement contre les ectoparasites.

4° La fumigation.

C’est une pratique extrêmement courante de l’ethnovet, on fait bruler les


poudre sèche dans un pot en argile ou sur le sol et la fumée enveloppe l’animal ou le
troupeau dans l’objectif de tué les mouches, moustiques ou même les tiques.

5° L’injection.

L’ethnovet utilise peu d’injection seul quelques guérisseurs expérimentés


font des injections intra musculaire.

6° Application topique.

Les pattes servent généralement pour soigner les lésions de la peau et les
maladies des yeux. Elles peuvent aussi être utilisé contre les ectoparasites.

Comment valider les pratiques et médicaments ethnovet ?

Les pratiques ethnovet sont transmise oralement des générations à


générations, l’absence de documentation empêche le savoir depuis combien de temps
un remède donné est utiliser avec efficacité.

Ces médicaments nécessite donc de recherches de laboratoire suivie par les


essaies sur le terrain pour évaluer leurs efficacité et toxicité.

Le plus souvent les éleveurs ou tradipraticiens se base sur les critères


suivants pour valider la sécurité et l’efficacité des médicaments ethnovets :

Preuve basé sur l’usage historique.


C’est l’usage historique d’un traitement qui sert de critère
pour déterminer s’il est efficace ou non. Dans la plus part des cas les
31

vétérinaires traditionnels s’efforcent de savoir le nombre d’éleveurs qui


utilisent la plante parce que plus il y a des usages plus le traitement est
crédible.
Essaies effectués par les éleveurs ou les scientifiques.
Les éleveurs font des essaies par tâtonnement pour le
traitement contre une maladie lors que les médicaments disponibles sont
inefficaces. Ces essaies permettent de déterminer la sécurité du
médicament lors qu’il y a des doutes.
Automédication des animaux domestiques ou sauvage.
Les tradipraticiens apprennent souvent l’avertis médicinale
d’une plante en regardant la conservation de cette plante par les animaux
eux – mêmes et en évaluant la disparition d’un signe quelconque de la
maladie après la consommation. Les animaux savent souvent les plantes
possédant telle ou telle propriétés contre un problème de la santé ils
pratiquent ainsi l’automédication.
Doctrine de signature.

C’est une ancienne philosophie selon laquelle les plantes évoquant


les parties d’un corps humains ou animal auraient des propriétés thérapeutiques
de ces parties.

EX : Les plantes portant beaucoup des fruits pourraient agir sur la
fertilité de même que les plantes secrétant les substances laiteuses
amélioreraient la production de lait, aussi les plantes produisant des liquides
rouge serait bénéfique pour le sang.

CONCLUSION.

Au cours de dernières décennies les études ont étés réaliser sur l’ethnovet et
les chercheurs ont étés surpris de constaté que des nombreux remèdes utilisés en
Afrique l’était aussi en Amérique et en Asie. Parfois une plante médicinale servait
pour des traitements des maladies différentes.
32

Cette situation était normale vue la multiplicité des constituants de la


plantes et donc de ces multiples actions, ce pour quoi la manipulation et l’utilisation de
la plante doivent se faire avec prudence.

L’art du médecin phytothérapeute consiste à trouver la bonne plante qui


correspond le mieux à la pathologie du patient.

L’extraction et l’adaptation de la forme galénique suivie de l’adaptation de


préparation constitue les techniques qui permettent de maintenir les propriétés de
remèdes ethnovets dans des propriétés adéquates. C’est pourquoi un objectif prioritaire
dans la recherche d’ethnovet serait d’œuvrer pour l’établissement des critères de
qualité pour les pharmaciens distributeurs des plantes médicinales.
33

INTRODUCTION..................................................................................................................................1
O.1 l’ethnomédecine Définition et contextes de l’ethnomédecine......................................................1
CHAP I. SEMIOLOGIE VETERINAIRE TRADITIONNELLE...........................................................8
a. Signes généraux de bonne santé.............................................................................................9
b. Signes généraux des maladies...............................................................................................10
I.3 LE TRAITEMENT PAR LA PHARMACOPEE ETHNO VET.................................................11
CHAP II. RECOLTE (OU RAMASSAGE) DES PLANTES MEDICINALES..................................15
II.1 MOMENT DE RECOLTE DES PLANTES..............................................................................15
II.2. COMMENT UTILISER LES PLANTES MEDICINALES......................................................16
II.3. METHODES D’EXTRACTION DES PA................................................................................17
II.3.1. Conditions d’extraction et impactes thérapeutiques..........................................................17
QUELQUES FORMES GALENIQUES A BASE DES PLANTES.................................................21
1° les extraits................................................................................................................................21
 Les extraits titrés...................................................................................................................21
 Les extraits quantifiés...........................................................................................................21
a. Extraits fluides..........................................................................................................................23
b. Extraits mous ou fermes.......................................................................................................23
c. Extraits secs..........................................................................................................................23
2° Les teintures............................................................................................................................23
3° Les poudres..............................................................................................................................24
5° Le cataplasme..........................................................................................................................26
6° Pommades & crèmes................................................................................................................27
7° Extrait froid..............................................................................................................................27
8° Fumigation...............................................................................................................................27
METHODES DE STOCKAGE DES PLANTES MEDICINALES ET PREPARATIN ETHNOVET.
.........................................................................................................................................................27
- Forme sèche..........................................................................................................................28
- Forme liquide.......................................................................................................................28

Lie prolongée, il est très important de :........................................................................................28


METHODES D’ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS ETHNOVET.................................29
1° A per os....................................................................................................................................29
3° Les baies..................................................................................................................................30
4° La fumigation...........................................................................................................................30
34

5° L’injection.................................................................................................................................30
6° Application topique..................................................................................................................30
CONCLUSION....................................................................................................................................31

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