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SOMMAIRE

1 Les coûts de construction et de maintenance ........................................ 3

2 Les garanties sur les chapes d’étanchéité .............................................. 3


2.1 Principes généraux...............................................................................................................3
2.2 La responsabilité décennale.................................................................................................3
2.3 Garantie particulière et contractuelle....................................................................................4
2.4 La durée de vie.....................................................................................................................4
2.5 Point de départ des responsabilités .....................................................................................4

3 La gestion prévisionnelle et préventive................................................... 5


3.1 Les enjeux de la surveillance ...............................................................................................5
3.2 L’initiation de la surveillance.................................................................................................5
3.2.1 La qualité des travaux initiaux ............................................................................................................................ 5
3.2.2 L’inspection détaillée initiale ............................................................................................................................... 6
3.3 Le scénario de surveillance et de maintenance....................................................................6
3.3.1 Cas courants ....................................................................................................................................................... 6
3.3.2 Cas particuliers ................................................................................................................................................... 6
3.3.3 Carnet de route ................................................................................................................................................... 7
1 Les coûts de construction et de maintenance
Parmi les équipements des ponts, le poste « chape d’étanchéité » est l’un des plus importants en
terme de coût tant à l’investissement qu’à l’entretien.
Les travaux d’étanchéité des ponts route représentent environ 2% du coût total de la construction
d’un pont. Ce montant est variable de 1 à 3.5% en fonction de l’importance de l’ouvrage (plus
l’ouvrage est petit plus le coût en % est grand) et du type d’étanchéité (Voir fascicule 67, titre I, § 1.2
du rapport de présentation). C’est, en importance, le second poste « équipements » après celui des
dispositifs de retenue et/ou garde-corps.
Par contre, en entretien, c’est l’un des plus importants pour l’entretien des ponts et le plus élevé pour
les équipements. Il représente un ratio que certaines études faites par le SETRA et par R/CA pour le
réseau autoroutier évaluent entre 15 et 25% des crédits consacrés à l’entretien des ponts routiers en
France.
Une explication est que l’on ne peut pas réparer l’étanchéité sans intervenir sur l’enrobé et vice
versa : ce poste intègre donc de facto la réparation des couches de roulement sur les ponts.
Les informations dont on dispose pour la France sont similaires aux données dont on a pu avoir
connaissance dans des pays voisins.

2 Les garanties sur les chapes d’étanchéité

2.1 Principes généraux


Avant d’aborder le cas spécifique de la garantie sur les étanchéités des ponts, il convient de faire un
petit rappel des différentes garanties prévues par la loi (articles 1792 et 2270 du Code Civil) pour les
travaux dans le domaine du bâtiment et du génie civil. Elles sont au nombre de 5 :
 Garantie de parfait achèvement des travaux, d’une durée de 1 an.
 Garantie sur les menues parties d’ouvrages : d’une durée de 2 ans.
 Garantie contractuelle de durée variable.
 Responsabilité décennale de 10 ans.
 La garantie contre le dol1, d’une durée de 30 ans.
La garantie sur les menues parties d’ouvrages ne s’appliquant pas au cas du génie civil et la
garantie contre le dol étant un cas très particulier, nous ne nous intéresserons qu’à la responsabilité
décennale et à la garantie contractuelle.

2.2 La responsabilité décennale


Juridiquement, elle suppose que l’ouvrage est rendu impropre à sa destination.
Dans le cadre de l’étanchéité, son application est assez problématique même si strictement rien ne
s’y oppose. En effet, la mise en jeu de cette responsabilité risque de ne pas aboutir (on connaît
beaucoup d’ouvrages dont l’étanchéité est défectueuse ce qui n’empêche pas l’usage du pont!).

1
Du latin Dolus : ruse. Manœuvre frauduleuse

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Ceci a été un argument avancé par les rédacteurs du fascicule 67 titre I du CCTG (1) pour
l’introduction d’une garantie particulière et contractuelle au cas des étanchéités des ponts afin que
les gestionnaires ne soient pas désarmés en face d’un problème d’étanchéité quelques années
après la mise en service d’un pont. Elle est détaillée dans le paragraphe suivant.

2.3 Garantie particulière et contractuelle


Elle n’est rien d’autre qu’une extension de la garantie de parfait achèvement des travaux. Les
rédacteurs du fascicule 67 titre I du CCTG (1) ont, en effet, considéré que la défaillance d’une
étanchéité était, en général, visible par ses conséquences dans un laps de temps relativement court
et que l’extension de la garantie de parfait achèvement des travaux pouvait être un outil de gestion
bien adapté.
Par contre, pour permettre son application, il faut savoir qu’elle doit être inscrite dans chaque
marché car elle ne découle pas d’un texte d’ordre général.
Pour les étanchéités des ponts, l’annexe 1 du fascicule 67 titre I du CCTG (1) conseille de fixer
cette garantie particulière et contractuelle à une durée de 5 ans et donne les clauses types à
reprendre dans le CCAP au chapitre des garanties particulières.
Elle n’est pas contradictoire avec la responsabilité décennale mais elle permet, en cas de non
possibilité de faire appel à celle-ci, de disposer d’une voie de recours.

2.4 La durée de vie


Il ne faut pas confondre garantie et durée de vie espérée. Les textes européens relatifs à la durabilité
précise clairement cette distinction (2).
La durée de vie pour un produit est la « période durant laquelle les performances d’un produit seront
maintenues à un niveau assurant la conformité aux exigences essentielles d’un ouvrage
correctement conçu et exécuté (c’est-à-dire que les caractéristiques essentielles d’un produit sont au
moins égales à des valeurs minimales admissibles sans nécessiter de frais importants de réparation
ou de remplacement). La durée de vie d’un produit dépend de sa durabilité inhérente et d’un
entretien normal. »
« Une distinction claire doit être effectuée entre la durée de vie présumée raisonnable du point de
vue économique d’un produit, qui est à la base de l’évaluation de la durabilité dans les spécifications
techniques, et la durée de vie réelle d’un produit dans un ouvrage. Cette dernière dépend d’un
certain nombre de facteurs que le producteur ne maîtrise pas, comme la conception, le lieu
d’utilisation (exposition), l’installation, l’utilisation et l’entretien. La durée de vie présumée ne peut
donc pas être interprétée comme une garantie donnée par le producteur. »
La durée de vie prévisible retenue dans les documents de normalisation européenne pour le produit
« Etanchéité des ponts route » est de 25 ans alors que la durée de vie prévisible retenue pour
un pont est de 100 ans.

2.5 Point de départ des responsabilités


On distinguera deux cas de figures :
a) Dans le cas de marché séparé portant uniquement sur l'étanchéité, c’est la réception de
l’étanchéité qui constitue le point de départ, en principe, des responsabilités ci-dessus. Cette
situation peut, notamment, se rencontrer lors de réfection d’une chape d’étanchéité.
b) Dans le cas où l'étanchéité est sous-traitée, il est procédé à une réception des travaux
d’étanchéité sous forme d’une levée d’un point d’arrêt qui est à prévoir à ce stade. Ceci peut
permettre de répartir, ultérieurement, les responsabilités des dégradations avant la mise en œuvre
des couches de la chaussée.
Le point de départ des responsabilités sera alors la réception de l’ouvrage sur lequel l’étanchéité a
été mise en œuvre (3).

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