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Exclusif-Sénégal-Monde: Moussa SARR, ce

crack sénégalais qui sublime les think tank


de l’Hexagone
Moussa Sarr affectueusement surnommé Kaltz, n’est ni martien, ni jupitérien encore moins
galiléen. Natif de la Gueule Tapée de Dakar, il est un pur produit de l’école publique
sénégalaise. Avant de s'installer au Canada où il est à la tête de LabeChine, ce brillant sujet, peu
connu chez lui, a conseillé plusieurs firmes internationales et incubateurs d'intelligence
politique et économique en Europe. Portrait d'une éminence grise anonyme et "fertile" qui
déteste le bling bling ostentatoire. Exclusif

C’est l’histoire d’un doué, qui étale sa trajectoire particulière. Moussa SARR, l’enfant de la Gueule Tapée, devenu
l’homme qui murmure dans l’oreille des grands décideurs de ce monde. Ayant achevé ses études secondaires au lycée
Van Vollenhoven de Dakar, Sarr, le baccalauréat en poche, « Kaltz » s’envole pour la France où il obtient un Diplôme
Universitaire de Technologies en relations publiques (DUT), suivi d’une Maîtrise en Sciences et Techniques de la
communication de l’Université de Grenoble.

Il débute sa carrière professionnelle en France dans le milieu des médias et de la publicité, suite à l’agrégation en
sciences sociales à l’Institut d’études politiques (IEP) de Lyon en 1991. Pour la petite histoire, Moussa Sarr a été
présentateur de plusieurs émissions à Radio France et au service marketing du Figaro, le célèbre quotidien français.

Pionnier du marketing social au pays natal

Nostalgique de son pays, il retourne au Sénégal de 1991 à 1994 où il y laissera une belle empreinte en matière de
communication publicitaire. Il aura été l’un des tous premiers à y donner des cours en marketing social.

Piqué par le virus des études, Docteur Moussa Sarr arrive au Canada en 1994. Il y refait tout d’abord une maitrise en
communication publique à L’Université Laval à Québec. Puis il enchaine dans son écosystème académique, deux
stages doctoraux, le premier en anthropologie de la santé et le second en sociologie. Ce dernier stage le conduira
finalement à obtenir en 2004 un Doctorat en sociologie (communautique et intelligence collective).

Un As du Digital Divide

Toujours assoiffé de savoir et de connaissances, c’est dans la foulée, que le Dr Sarr déposera ses baluchons au pays de
l’Oncle Sam, aux États-Unis en 2004, où il effectue un premier séminaire doctoral dans le domaine du Digital
Divide. Malgré un cursus exceptionnel et une contribution de haut niveau tant dans le domaine académique qu’au
niveau de la vie scientifique et social au profit de la communauté universitaire, l’Université Laval ne lui attribue pas la
place de Professeur, à laquelle il pouvait légitimement prétendre.

Pourtant, le recteur l’a souvent nommé comme un contributeur exemplaire de la vie universitaire avec des projets
comme la Chaire Publique de l’AELIES, Espace Recherche de CHYZ FM et Les Hivers de l’AELIES. Toutefois,
l’université Laval n’était pas une finalité en soi, c’est ainsi qu’il a eu à utiliser ses compétences de réseauteur pour se
faire une place au Soleil en retournant sur le marché du travail québécois.

En 1999, il est le Directeur Général Associé de SCB-RD, une société de Greenfield Park spécialisée en marketing et
communication; cette séquence est suivie, entre 2000 et 2001, du mandat d’élaboration de la stratégie intégrée de
communication pour le Service des communications de l’Université Laval. L’année suivante, il est le Président du
Consortium Interdépartemental pour la Recherche Étudiante en Sociologie (CIPRÉS).

Grosse recrue chez Joli-coeur Lacasse

De 2002 à 2005, Il est le Directeur de la gestion stratégique du changement chez Joli-cœur Lacasse, l’un des plus
grands cabinets d’avocats de Québec où il introduit la première stratégie de communication centrée sur la
collectivisation des connaissances et leur capitalisation au profit de l’organisation. Cette incursion dans la gestion des
connaissances et l’ingénierie des processus des communications avancées lui permette d’intégrer le CEFRIO (Centre
facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations, à l’aide des technologies de l’information et de la
communication) où il travaille entre autres à l’amélioration du transfert des connaissances par l’intégration des
techniques numériques.

En 2005, Docteur Sarr se rend à son bureau de comté pour réclamer l’intervention de son député de circonscription
dans une démarche personnelle qu’il menait à cette époque. En discutant avec lui, ce dernier vit avec intérêt un
rapprochement avec le chercheur dont les études qu’il menait sur l’analyse wébérienne et l’organisation politique
semblaient être une capacité de réponse aux problèmes auxquels il était confronté au parlement canadien. C’est ainsi
qu’il reconnaît immédiatement son potentiel et lui demande d’intégrer son équipe en tant que conseiller politique.
Intéressé par ce nouveau défi, le chercheur accepte.

En effet, en 2006 dans l’ouvrage intitulé : La discrimination en emploi : quels moyens faut-il prendre? Monsieur Sarr
publiait déjà un article intitulé : L’immigration au cœur du renforcement du capital intellectuel québécois. Dans cette
dernière publication, qui s’est imposé comme un livre de chevet, dans les cercles des initiés , il met clairement en
évidence les problématiques auxquelles doivent faire face les immigrants du Québec et déjà en 2006 les données
démontraient que la situation s’aggravait d’année en année particulièrement auprès de la population immigrante
féminine.

Homme clé du gouvernement fédéral d’Ottawa en 2007

Il intègre ainsi le gouvernement fédéral à Ottawa en 2007 en tant qu’adjoint parlementaire du député de Louis-Hébert.
Une fois encore ses talents lui permettent rapidement de se démarquer. Poursuivant son ascension dans la sphère
politique canadienne, il devient, en 2008, Conseiller parlementaire du député de Roberval-Lac Saint-Jean, sur la base
d’une recommandation du bureau du Premier Ministre.

En 2009, il devient l’Adjoint spécial principal du ministre d’État du Développement économique du Canada pour les
régions du Québec; en 2010-2012 il officie au parlement et au Cabinet canadien comme adjoint spécial principal du
Ministre des Transports, Infrastructures et Collectivités du gouvernement du Canada. En 2012, le conseiller du
Cabinet, membre de l’équipe Enjeux du bureau du PM, se voit contraint de quitter ses responsabilités au gouvernement
pour prendre soin de sa famille. La même année, il retourne à la recherche expérimentale qui a été toujours son
domaine de prédilection (sociologue de l’action), il fonde, avec les partenaires de SU Recherche et Développement, le
premier Living Lab accrédité de l’Est du Québec. C’est ainsi qu’il eut l’honneur de représenter le Canada dans ce
cénacle en tant que membre exécutif non européen d’ENOLL (European Network of Living Lab).

Moussa SARR en mode de villégiature au Canada

Open Living lab days en poche

L’année 2016, avec le concours de Communautique (Monique Chartrand) et l’exceptionnelle collaboration de


Tourisme Montréal, il a présenté un dossier de très haut niveau aux instances d’ENOLL à Istanbul pour l’obtention des
Open living lab days à Montréal. Ce qui a été non seulement accepté mais souligné comme une contribution
exceptionnelle par les instances de l’organisation internationale. Il a d’ailleurs collaboré à une publication de classe
mondiale sur la méthodologie des laboratoires vivants. Une publication financée et co-publiée par la Banque mondiale
(Citizen Driven Innovation).

Aujourd’hui, le Dr Sarr est un expert reconnu internationalement dans les domaines de la gestion des politiques
publiques et le développement de la médiation et de l’entreprenariat citoyen. Il donne des ateliers et des conférences à
travers le monde en particulier sur les thématiques des laboratoires vivants. Beaucoup le présentent comme l’un des
sujets les plus brillants de l’Hexagone, issu de la communauté sénégalaise et africaine. Sa carrière est à la fois
exceptionnelle et exemplaire. Mais au-delà de cet aspect, ce qui fascine le plus, c’est qu’il a été l’un des pionniers
québécois à se pencher sur la problématique de la valorisation du potentiel et des talents issus de l’immigration.
Le Dr. Sarr est aujourd’hui Directeur de recherche, développement et stratégies chez Communautique (organisme
communautaire dont la mission est de soutenir la participation citoyenne en favorisant la maîtrise de l’information,
l’appropriation des technologies de l’information et des communications et la contribution à leur développement.)

La phrase lancée par le chef de l’Etat Macky Sall, se plaignant de ne disposer que de deux heures de sommeil par jour
à cause d’un volume de temps de travail relativement élevé, est un aveu de taille qui sacralise la fonction et la notion
du travail, soubassement pour toute nation aspirant à l’émergence. Le crack Moussa SARR fait partie des gens qui se
lèvent tôt et qui carburent à longueur de journée. Sous un froid de canard pour changer le monde. Au seul prix de
porter au firmament le drapeau de son pays natal, le Sénégal

Par Ndiapaly GUEYE * en collaboration avec Confidentiel Afrique

Ndiapaly GUEYE, est diplômé de la Defense Language Institute (DLI) et de la Defense Information School
(DINFOS) aux Etats-Unis d’Amérique, Journaliste-Spécialiste en Relations publiques.

Actuel secrétaire général du Front pour l’Ouverture, l’Unité et la Défense de la République (FOUDR), ancien
présentateur de l’émission radiophonique « Armée-Nation » à la RTS.

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