Vous êtes sur la page 1sur 43

COURS DE COMPTABILITE

Kangatlam Alexis

Introduction
La comptabilité inadéquate est l’une des causes principales de la faillite des
petites organisations (groupement, coopératives, entreprises classiques…)
dans les pays du tiers monde. Si les gestionnaires se soucient souvent peu du
suivi de leurs activités, il ne faut pas qu’il soit surpris de constater qu’ils ne
peuvent plus faire face à leurs engagements financiers. Ces lacunes
s’expliquent souvent par la négligence ou encore par un manque
d’information. Il existe en comptabilité, des outils simples adaptés qui peuvent
aider les gestionnaires à bien gérer leurs organisations.
La comptabilité est une technique qui permet d’analyser, d’enregistrer les
opérations économiques de l’organisation, à éclairer le gestionnaire dans sa
prise de décision.
La gestion d’une entreprise conduit à faire des choix, à prendre des décisions
dans le but de réaliser des objectifs dont le principal est la réalisation d’un
profit. La gestion de l’entreprise suppose donc des décisions courantes qui
engagent l’entreprise sur le court terme et des décisions stratégiques qui
l’engagent sur le long terme. La gestion doit être efficiente, en d’autres termes,
elle doit prendre en compte des contraintes économiques et juridiques et
s’appuyer sur des outils d’aide à la décision telle que la comptabilité. La
comptabilité est un système d’organisation de l’information financière
permettant de saisir, de classer, enregistrer des données de base chiffrées et
présenter des états reflétant, à leur date d’arrêté, une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat d’une entité (entreprise,
association, administration etc.).
Les états financiers (Bilan, compte d’exploitation, Tableau de financement des
ressources et des emplois), selon le système comptable OHADA sont rendus
obligatoire en tout ou en partie selon la taille des entreprises appréciée selon
des critères de chiffre d’affaires. Toute entreprise est, sauf exception liée à sa
taille, soumise au système normal de présentation des états financiers et de
tenue des comptes. Un système allégé est prévu pour les entreprises dont le
chiffre d’affaires n’excède pas cent millions (100.000.000) de francs CFA. Les
très petites entreprises sont assujetties, sauf utilisation de l’un des deux systèmes
ci-dessus à un système minimal de trésorerie.
La comptabilité répond aujourd’hui à six finalités principales, à savoir :
 mesurer la richesse créée par l’entreprise et contrôler son partage ;
 fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires ;
 fournir un outil d’aide à la décision ;
 fournir une base pour le diagnostic économique et financier ;

1
 fournir une base pour la synthèse et la prévision macro-économique ; 9 
fournir un instrument de régulation sociale.
Dans le cadre de ce cours, nous aborderons les points ci-dessous :
- Elaboration du bilan initial et des états financiers en fin d’exercice ;
- La tenue du livre de caisse et de banque ;
- L’enregistrement, le classement et le contrôle des faits comptables ;
- La rentabilité : détermination à partir du compte de résultat
d’exploitation et de l’analyse des couts.

Plan du cours
Chapitre 1 : Générale sur la comptabilité générale et la comptabilité
analytique
Chapitre 2 : Elaboration des états financiers
Chapitre 3 : L’enregistrement, le classement et le contrôle des faits
comptables
Chapitre 4 : La rentabilité d’une coopérative agricole

2
Chapitre 1 : La comptabilité
Une organisation réalise des activités à caractère non lucratif et/ou lucratif en
ce sens qu’elle réunit des ressources (cotisations, subventions, personnel, etc.)
en vue de la réalisation des activités en direction des populations cibles. A ce
titre, une organisation peut être considérée comme une unité de décision
économique qui utilise et rémunère le travail, offre des services/activités pour
sa cible.
Sous l’angle juridique, les entreprises empruntent plusieurs formes
d’organisations dont les principales sont les entreprises classiques, ONG, les
GIC, les associations, les syndicats et les sociétés coopératives. Une
organisation peut être reconnue en tant que personne physique ou personne
morale. C’est donc une institution dotée d’un patrimoine propre et réunissant
des personnes à intérêts divergents qui sont liées par des contrats ou
conventions.
Dans ce cadre, il y a lieu de bien gérer les contrats relatifs aux échanges
économiques, d’évaluer l’état des biens et des dettes à un instant donné, de
rendre compte aux différentes parties prenantes et de protéger les biens mis
ensemble ou reçus à titre de dons, subventions ou legs.
Pour faire une analyse interne de l’activité d’une OSC, il convient de
regrouper les activités selon les fonctions ou du point de vue financier.
Le regroupement selon les fonctions est vue comme un ensemble d’activités
organisées en différentes fonctions. Une fonction est définie comme un groupe
d’activités homogènes centrées sur le savoir faire ou sur une ressource
particulière.
Selon l’approche financière, les opérations de l’organisation peuvent être
regroupées en trois sous-ensembles liés à la trésorerie. Ce sont les opérations
d’exploitation qui correspondent aux activités courantes et répétitives
effectuées quotidiennement. Ce sont aussi les opérations d’investissement et
les opérations de financement qui concernent les infrastructures nécessaires à
la réalisation d’opérations matérielles (acquisition, construction, etc.) et
financières (capitalisation, emprunt, etc.).

Compte tenue de ces différentes analyses, la gestion peut être définie comme
un ensemble de décisions/techniques qui permettent de bien utiliser/organiser
les ressources disponibles pour obtenir le meilleur résultat, la meilleure
satisfaction.
La finalité de toute comptabilité est de mettre à la disposition des responsables
des organisations et de leurs partenaires (l’Etat, les fournisseurs, les prêteurs, les
clients, le banquier) toutes les informations nécessaires à la prise de décisions.
Pour qu’une décision soit efficiente, l’information comptable reçue doit être
juste c’est à dire exacte, conforme à la réalité et aux principes conventionnels.

3
Toutefois, lorsqu’une comptabilité n’a pas été tenue dans cet esprit, on dit
qu’elle est inadéquate, dont pas fiable.
Pour réussir sa mission le service comptable devra adopter une organisation
qui lui facilite l’atteinte de ses objectifs.
Cette organisation passe par :
- La distinction des différents types de pièces comptables ;
- La tenue des pièces comptables ;
- Le classement des pièces comptables ;
- La création et la mise en place d’un plan comptable adapté.

1. Origine de la comptabilité à parties doubles et la comptabilité de


gestion

Il existe de remarquables ouvrages historiques sur l'évolution de la


comptabilité depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. Ils se fondent entre autres
sur de nombreuses traces de comptabilités tenues chez les Sumériens, les
Egyptiens, les Grecs, les Romains par des propriétaires terriens, des
marchands, des administrateurs des temples, des banquiers et plus près de
nous par les commerçants de la fin du Moyen Age et de la Renaissance.
Les premiers, bien que parfois handicapés par des mathématiques peu
développées (les Egyptiens) et par un système de numération peu adapté
à la visualisation des calculs, établissaient ou faisaient établir des comptes
déjà assez sophistiqués pour tenir des inventaires d'objets, en termes
physiques ou monétaires, suivre des comptes bancaires (l'équivalent du
virement existait dans l'antiquité), suivre des paiements de salaires, et
surtout tenir des comptes de caisse de type recettes-dépenses. Il s'agissait
d'une comptabilité à partie simple, une inscription dans un compte ne se
traduisant pas par une autre dans un autre compte.
Lorsqu'un tiers devait de l'argent au marchand, on inscrivait la somme dans
une colonne
"doit". lorsque c'était l'inverse dans une colonne "avoir". C'est là l'origine des
colonnes débit
et crédit des comptes d'une comptabilité et celle de l'inversion
sémantique.
Peu à peu l'idée vint aux commerçants et à leurs comptables de tenir des
comptes de valeurs,
d'abord des stocks puis des autres biens mobiliers et immobiliers.
Nous passerons sur les multiples errements et tâtonnements qui aboutirent au
schéma définitif de la comptabilité en partie doubles et notamment à
l'invention d'un compte "de Pertes et Profits" qui seule permettait de constater

4
l'écart entre une sortie de stock au coût d'achat et une rentrée en caisse
incluant un bénéfice.

La comptabilité de gestion à usage interne n'a commencé à apparaître qu'à


la fin du XIXème siècle où quelques entreprises industrielles ont commencé à
calculer les coûts de produits pour définir leur politique de prix. Mais ce n'est
qu'à partir de 1930, surtout aux
Etats-Unis que la comptabilité analytique s'est vraiment développée.

L'Europe, qui connaissait ces outils mais les utilisaient peu ou mal ne
commença à s'y intéresser que dans les années 50 sous l'effet de missions
d'information aux Etats-Unis, de l'émergence d'une plus forte concurrence sur
les marchés, due notamment à l'ouverture progressive des frontières. Axées
tout d'abord vers la connaissance des prix de revient complets des produits
par la méthode des sections homogènes, inventée en 1928 par un militaire et
promue par le plan comptable de 1947, les entreprises se tournèrent à partir
de 1960 vers des systèmes destinés au contrôle à court terme, de type gestion
budgétaire. Parallèlement des méthodes de comptabilité en coûts partiels
("directs" ou "variables") apparurent pour parer aux difficultés d'usage des
coûts complets dans une optique de contrôle et d'aide à la décision.

Comme pour la comptabilité générale, les plans comptables successifs et la


diffusion des concepts théoriques ont abouti actuellement à une certaine
stabilisation du vocabulaire et à l'émergence d'un langage commun qui
constituent un progrès indéniable par rapport
à la confusion qui semblait régner auparavant dans les entreprises quand il
s'agissait de définir des notions telles que coût de production, coûts directs,
marge, etc. Mais la comptabilité analytique n'étant pas obligatoire, une assez
grande multiplicité de méthodes subsiste toutefois, adaptées à des besoins et
des structures spécifiques.

La diffusion des méthodes d'analyse de coûts est très différenciée selon la taille
des entreprises. Si les grandes et moyennes entreprises ont presque toutes
actuellement une comptabilité analytique et un système de contrôle de
gestion, il n'en va pas de même des petites qui pour la plupart ne connaissent
encore leurs coûts que de manière approximative.
Les principes de la comptabilité
Par opposition aux "règles comptables" qui apportent des solutions précises à
des questions
d'étendue limitée (quels comptes, quelle méthode d'évaluation utiliser ?
comment amortir, c'est à dire répartir dans le temps tel élément ? etc.), les

5
principes et les conventions comptables, très généralement communes aux
comptabilités des différents pays, apportent des réponses générales à des
problèmes larges. Nous en distinguerons trois types :
• les principes liés au temps,
• les principes liés à l'impératif de lisibilité par des tiers,
• les principes d'évaluation en valeur monétaire.

1. Les principes liés au temps.


Trois principes viennent préciser les modalités de ce découpage : ce sont les
principes de "sé-
paration ou d'indépendance des exercices", de "continuité d'exploitation",
"d'intangibilité du
bilan d'ouverture".

1.1. Le principe de séparation ou d'indépendance des exercices


Selon ce principe, c'est la date d'engagement des dépenses et des recettes
qui constitue la référence pour le rattachement des opérations à chaque
exercice afin de calculer le résultat : Les autres opérations de rattachement
à l'exercice que sont les autres types de régularisation, la prise en compte de
l'amortissement des immobilisations et le mécanisme des provisions.

1.2. Le principe de continuité d'exploitation


Le Code de commerce précise que pour l'établissement de ses comptes
annuels, le commer-
çant est supposé poursuivre indéfiniment ses activités. Ce principe, qui justifie
le report de
certains produits et charges sur les exercices ultérieurs, implique par ailleurs
que l'évaluation
du patrimoine par la comptabilité ne se fait pas en valeur de liquidation (sauf
cessation d'activité programmée), même si en réalité l'entreprise est dans
une situation qui laisse présager un dépôt de bilan assez proche.

1.3. Le principe d'intangibilité du bilan d'ouverture


Selon ce principe, le bilan d'ouverture d'un exercice est identique à celui de
clôture de l'exercice précédent : le temps, bien que découpé en tranches
annuelles est continu et si l'on s'aperçoit que des charges ou des produits ont
été oubliés lors d'exercices précédents, il faudra effectivement les prendre
en compte dans le compte de résultat de l'exercice en cours au lieu de se
contenter de corriger son bilan d'ouverture.

2. Les principes liés à l'impératif de lisibilité par des tiers


Les documents comptables sont essentiellement destinés à des lecteurs
externes à l'entreprise qui doivent pouvoir compter sur une certaine stabilité
des définitions et des méthodes, sur un niveau de détail suffisant de

6
l'information et sur l'existence d'informations adaptées à une bonne
compréhension des comptes.

2.1. Le principe de permanence des méthodes


Le principe de permanence des méthodes permet la comparabilité des
comptes dans le temps : les méthodes d'évaluation et de présentation des
comptes doivent être maintenues d'un exercice à l'autre. Mais si des
modifications ont dû, pour des raisons exceptionnelles, être apportées dans
les méthodes, procédures et règles appliquées par l'entreprise, elles doivent
être explicitées dans l'annexe.

2.2. Le principe de non-compensation


Ce principe interdit d'opérer des compensations entre les postes de l'actif et
ceux du passif ou entre les postes de charges et ceux de produits, et exige
une évaluation séparée des divers éléments.
Ainsi par exemple, l'entreprise peut à la fois être débitrice auprès d'un tiers au
titre d'un achat et se trouver sa créancière au titre d'une vente (ou encore
du montant d'une avance ou d'un acompte). Ces deux soldes créditeur et
débiteur ne peuvent être confondus, car une créance peut être affectée
d'un risque d'impayé.

2.3. Le principe de sincérité


Le principe de sincérité exige que les documents comptables révèlent aux
tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations
susceptibles d'avoir une influence sur leurs évaluations et leurs décisions. Les
informations comptables doivent donner à leurs utilisateurs une description
adéquate, loyale, claire, précise et complète des opérations, évènements et
situations".

3. Les principes d'évaluation


3.1. Le principe de la valorisation au coût historique
La valorisation des éléments du patrimoine d'une entreprise pose a priori un
problème délicat lié au fait que la notion de valeur a de multiples aspects. Il
peut s'agir en effet notamment :
• de la valeur d'usage d'un bien, représentation chiffrée des services futurs
attendus par un utilisateur déterminé,
• de la valeur de réalisation ou valeur vénale qui, dans certains cas, peut
être une valeur de liquidation lorsqu'on se trouve dans une situation de vente
forcée (mais on se place par principe, en comptabilité, dans l'hypothèse
d'une continuité de l'exploitation),
• de la valeur de remplacement,
• du coût "historique", coût d'acquisition ou de production.

7
3.2. La règle de prudence - les provisions pour dépréciation
Valoriser un bien ou un service à un niveau différent de ce qui a été employé
pour l'obtenir (achat ou production) implique l'introduction d'un résultat
anticipé correspondant à une vente ultérieure.
A propos de ce problème d'anticipation, la comptabilité suit la règle de
prudence :
• La comptabilité anticipe toute perte probable, dès que cette perte est
envisagée.
• Elle ne tient pas compte de profits, même probables, avant qu'ils ne soient
réalisés
Ainsi, par prudence, on évalue généralement les biens autres que les
immobilisations amortissables au niveau le plus faible du coût historique
d'achat ou de production ou de la valeur de réalisation.
Mais la valeur de réalisation peut évoluer fréquemment. Un deuxième
principe consiste alors à toujours garder trace du coût historique, donnée
intangible, et de le corriger le cas échéant : cette correction se nomme
provision pour dépréciation.
Les provisions pour dépréciation s'appliquent ainsi :
• aux stocks (y compris travaux en cours et produits semi-ouvrés),
• aux créances,
• aux titres de placement et de participation,
• au fonds de commerce.

4. Les stocks
C'est l'évaluation des stocks qui prête généralement le plus à discussion. Elle
résulte d'un dénombrement physique par catégorie d'articles, très difficile à
contrôler, et d'une valorisation déterminée par comparaison entre le coût
d'entrée en stock des articles considérés et leur valeur vénale.
Le coût d'entrée en stock est égale au coût d'acquisition ou de production.
Pour les objets qui ne sont pas interchangeables, qui sont individuellement
identifiés et par
exemple affectés à des projets spécifiques, le coût d'entrée est déterminé
sans ambiguïté.
Mais pour les articles interchangeables non unitairement identifiables après
leur entrée en magasin, le coût d'entrée est déterminé à partir du total formé
par :
- le coût des stocks à l'arrêté du précédent exercice,
- le coût d'entrée des biens acquis ou produits lors de l'exercice.

Le PCG stipule que ce total est réparti entre les articles consommés et les
existants par application de la méthode premier entré/premier sorti ou une
méthode de coût moyen pondéré.

8
5. Le plan comptable OHADA
Le Système comptable OHADA retient une codification décimale des
comptes avec neuf classes ayant les codes 1 à 9. Les huit premières classes
sont réservées à la comptabilité générale tandis que la comptabilité des
engagements et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se partagent
la dernière classe.
Cette codification procède d'une classification à structure décimale
permettant :
− de subdiviser tout compte ;
− de regrouper par grandes familles les opérations de nature relativement
homogènes ;
− d'accéder à des niveaux plus ou moins détaillés d'analyse des opérations ;
− de faciliter le développement des applications informatiques afférentes au
traitement automatisé des comptes et opérations ;
− et de servir les postes et rubriques entrant dans la confection des
documents de synthèse normalisés.
Le premier et le dernier chiffre du code d'un compte peuvent avoir une
signification particulière. Rôle du premier chiffre Le numéro de chacune des
classes 1 à 9 constitue le premier chiffre des numéros de la classe considérée.
Les chiffres occupant les autres positions au sein de la codification
caractérisent, de la gauche vers la droite, les niveaux d'affinement plus
développés relatifs aux comptes principaux, sous-comptes et comptes
divisionnaires. Le numéro d'un compte divisionnaire commence toujours par
celui du compte ou sous-compte dont il constitue une subdivision. Rôle de
toute terminaison sauf le 9 dans les comptes à deux chiffres Dans les comptes
à deux chiffres, les terminaisons autres que le 9 servent au regroupement en
fonction des catégories d'opérations. Rôle de la terminaison 9 dans les
comptes à deux chiffres Dans les comptes de bilan, la terminaison 9 dans les
comptes à deux chiffres a pour rôle d'identifier les dépréciations
provisionnées des classes correspondantes (exemples : 19 - Provisions
financières pour risques et charges, 39 - Dépréciations des stocks).

9
Chapitre 2 : élaboration des états financiers

La situation financière d’une organisation intéresse non seulement les


dirigeants, mais également les partenaires financiers, les créanciers, l’Etat…
La comptabilité propose ainsi une synthèse de la situation patrimoniale de
l’organisation en regroupant l’ensemble des éléments qui la compose au
sein d’un tableau unique : le bilan.
De manière simple, le bilan est la photographie de la richesse de
l’organisation à un instant donné. Il se présente en deux colonnes. La
première colonne (à droite) est appelée "ACTIF". Elle illustre sous quelle forme
se décompose la richesse de l’organisation. La deuxième colonne (à
gauche) est appelée "PASSIF". Elle montre comment a été constituée la
richesse de l’organisation ou tout simplement d’où provient la richesse de
l’organisation.
Présentation du bilan (voir ci-après)
BILAN AU …. / … / ….

EXERCICE N
ACTIF EXERCICE N-1
Brut Amort/Prov Net

ACTIF IMMOBILISÉ

Immobilisations incorporelles

Frais d'établissement

Brevets, licences, logiciels

Immobilisations corporelles

Terrains

Bâtiments

Installations et agencements

Matériels

Matériel de transport

Avances versés sur immobilisations

Immobilisations financières

Titres de participations

TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ (I)

ACTIF CIRCULANT

Stocks et en-cours (matières premières, autres


approvisionnements, produits fabriqués)

Fournisseurs, avances versées

Clients

Autres créances

TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)

10
TRÉSORERIE-ACTIF

Titres de placement

Banques et caisse

TOTAL TRÉSORERIE-ACTIF (III)

TOTAL GENERAL (I+II+III)

EXERCICE N
PASSIF EXERCICE N-1
Brut Amort/Prov Net

CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILÉES

Fonds propres (fonds associatifs)

Réserves

Report à nouveau

Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte-)

Subventions d'investissement

Provisions réglementées et fonds assimilées

TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)

Dettes financières et ressources assimilées

Emprunts et dettes

TOTAL DETTES FINANCIÈRES (II)

PASSIF CIRCULANT

Clients (avances reçues) et fournisseurs

Dettes fiscales et sociales

Autres dettes

Banques (dettes et découverts)

TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)

TOTAL GENERAL (I+II+III)

Objectifs pédagogiques
Les participants seront capables :
- De faire l’inventaire des biens et des dettes d’une organisation en vue
d’élaborer son bilan initial ;
- D’établir un tableau représentatif de la situation patrimoniale de
l’organisation

11
- D’identifier les différents postes du passif de l’organisation ;
- D’identifier les différents postes de l’actif de l’organisation ;
- D’élaborer un tableau représentant le bilan initial d’une organisation

Etablir le bilan initial consiste à décrire la situation de départ d’une


organisation. Pour ce faire, il faut dresser un inventaire des biens et dettes et
construire un tableau représentatif du patrimoine de l’entreprise.

INVENTAIRE DES BIENS ET DES DETTES

Il convient d’abord de distinguer les biens et les dettes de l’organisation de


ceux de chaque membre. Cette distinction permet d’élaborer la situation
réelle de l’organisation. Pour répondre à cette première préoccupation, il faut
s’interroger sur chacun des éléments de la liste des biens et des dettes et les
classer en deux catégories :
- Les biens et les dettes de l’organisation ;
- les biens et les dettes des membres de l’organisation.

Exemple :
La coopérative des artisans de Limani n’a jamais tenu de comptabilité. Elle
remet à un comptable ses documents au 31/12/2017. Il y ressort des
informations suivantes en francs CFA.

- 4 tables évalués à ………………………………………………….. 16 000


- 6 Chaises (dont 2 appartenant à un membre) ………………… 12 000
- Part sociales……………………………………………………….. 1 600 000
- 1 comptoir…………………………………………………………. 12 000
- 3 étagères …………………………………………………………. 30 000
- 1 terrain…………………………………………………………….. 80 000
- 1 bâtiment ………………………………………………………….. 1 200 000
- des marchandises…………………………………………………. 700 000
- Des matières premières………………………………………….. 160 000
- 4 mobylettes…………………………………………………. 400 000
- 1 voiture (appartenant au gérant) …………………………… 240 000
- Dettes envers les fournisseurs………………………………… 587 600
- Créance envers les clients……………………………………… 40 000
- Subvention pour achat de mobylette………………………… 400 000
- Disponibles en caisse ……………………………………… 8 000
- Disponible en banque……………………………………………. 33 600

Le tableau suivant illustre la distinction entre les éléments du patrimoine de


d’organisation et celui des membres.
Désignations coopérative Membre
- 4 tables évalués à 16 000
- 6 Chaises (dont 2 appartenant à un membre) 8 000 4 000
12
- Part sociales 1 600 000
- 1 comptoir 12 000
- 3 étagères 30 000
- 1 terrain 80 000
- 1 bâtiment 1 200 000
- des marchandises 700 000
- Des matières premières 160 000
- 4 mobylettes 400 000
- 1 voiture (appartenant au gérant) 240 000 240 000
- Dettes envers les fournisseurs 587 600
- Créance envers les clients 40 000
- Subvention pour achat de mobylette 400 000
- Disponibles en caisse 8 000
- Disponible en banque 33 600

Le patrimoine (biens et dettes) de la coopérative des artisans de


Limani étant déterminé, il est possible d’établir le bilan initial. En
quelque sorte, le bilan initial est une photo du patrimoine de la
coopérative à sa création.

PRESENTATION DU BILAN INITIAL


Pour dresser le bilan initial, il s’agira d’inscrire sur un tableau représentatif d’une
part des biens et d’autre part les dettes d’une organisation d’une organisation
à un moment donné, à une date précise.
Deux questions préalables doivent être posées lors de l’élaboration de ce
tableau :
- D’où vient la richesse ? (dettes)
- ou se trouve la richesse (bien)

D’où vient la richesse


La richesse peut provenir :
 La cotisation des membres ou des associés ;
 Les dons et subvention ;
 Les sommes apportées par celui qui crée l’organisation ou par
l’ensemble des personnes associées
 Des prêts obtenus auprès des banques ou de l’Etat
 Les crédits accordés par les fournisseurs
Ces richesses peuvent se diviser selon sa provenance :

- Les capitaux propres

Il s’agit de toutes les richesses qui appartiennent à l’organisation. Par


exemple. Pour les coopératives, il s’agit des parts sociales, des réserves et des
rapports à nouveau.

- Les capitaux étrangers

13
Il s’agit de tout ce que l’organisation doit aux autres : prêt obtenu, crédit
fournisseurs.
Où se trouve la richesse ?
La richesse peut être constitué au départ par :
 Le terrain acheté ;
 Les bâtiments construits, achetés ou en construction ;
 Les meubles et les matériels ;
 Les marchandises,
 les matières premières ;
 l’argent que l’on a en caisse ou en banque.

Les richesses peuvent se regrouper sous quatre rubriques.

- Les biens durables

Il s’agit des biens utilisables plusieurs fois sans qu’ils ne se détruisent. Ces biens
peuvent être vendus à tout moment par l’organisation. Il s’agit par exemple
des terrains, des bâtiments, des meubles et du matériel.

- Les stocks

Il s’agit d’une quantité de biens qui peuvent être vendus, transformés ou


consommés. Il s’agit par exemple des marchandises, des matières premières,
les produits finis.

- Les sommes dues par les clients

Il s’agit de toutes les sommes d’argent que les clients doivent à l’organisation
et qu’ils n’ont pas encore payées.

- L’argent

Il s’agit de l’argent liquide dont dispose l’organisation dans son compte


banque ou dans sa caisse.

A partir de ces informations, il est possible de faire une sorte de la situation.


Cette photo est aussi appelé « Bilan ». Elle comprend deux parties et répond
aux deux questions de départ. D’où vient la richesse de l’organisation ? Où est
la richesse de l’organisation ?

14
Présentation du bilan
Actif (ou se trouve la richesse ?) Passif (d’où vient la richesse ?)
Biens durables Capitaux propres
Terrain Capital social
Bâtiments Revenus
Matériels Report à nouveau
Mobiliers
Capitaux étrangers
Stocks Prêts obtenus
Marchandises Crédit fournisseurs
Matières premières
Résultat

Clients (sommes dues)

L’argent
Banque
Caisse

La colonne « ou se trouve la richesse de l’organisation » est aussi appelée


« ACTIF ». Les quatre rubriques qui constituent l’ACTIF sont classées selon un
ordre précis. On va de ce qui est moins facilement transformable en argent
(bien durables) à ce qui est plus facilement en argent (Banque et caisse). Cet
ordre de classement s’appelle l’ordre de liquidité croissante.

La colonne « ou se trouvent la richesse de l’entreprise » est aussi appelée


PASSIF. Les rubriques qui la composent sont classées selon un ordre précis. On
va de ce qui n’est pas remboursables (capitaux propres) à ce qui est
remboursable (dettes fournisseurs). Cet ordre de classement s’appelle l’ordre
d’exigibilité Croissante.

Si on prend l’exemple de la coopérative de LIMANI, le bilan initial est le suivant :


Actif (ou se trouve la richesse ?) Passif (d’où vient la richesse ?)
Intitulés Montant Intitulés Montant
Biens durable 1 746 Capitaux propres 1 600
000 000
Terrains 80 000 Capital social 1 600
000
Bâtiments 1 200
000
Tables 16 000 Capitaux 987 600
étrangers
Etagères 30 000 Subventions 400 000
Chaises 8 000 Dettes fournisseurs 587 000
Comptoir 12 000
Mobylettes 400 000 Résultat 100 000

Stocks 860 000


Marchandises 700 000

15
Matières premières 160 000

Valeur réalisables 40 000


Clients 40 000

Valeur disponibles 41 600


Banque 33 600
Caisse 8 000
Total 2 687 Total 2 687
600 600

Il est important de noter que le total de la colonne « Où est la richesse » est


égal au total de la colonne « d’où vient la richesse ». Cette égalité doit toujours
exister, puisque la photo présente la même richesse en précisant seulement
d’où elle est.

OU EST LA RICHESSE =D’OU VIENT LA RICHESSE

En faisant un tableau provisoire, on s’aperçoit que le total de l’actif est


supérieur au total du passif composé des capitaux propres et des capitaux
étrangers de 100 000FCFA. Cette différence représente le résultat dégagé par
les activités de l’organisation avant qu’il n’ait commencé à tenir une
comptabilité. On doit donc compléter le tableau en inscrivant 100 000 sur la
ligne de résultat.

2.Le compte d’exploitation


L’activité quotidienne d’une organisation se traduit par la consommation des
biens ou des services et la génération des ressources liées. Leur confrontation
aboutit à l’émergence d’un bénéfice ou d’une perte. Les biens ou des
services consommés sont appelés "CHARGES" et les ressources sont appelés
"PRODUITS".
La comptabilité permet d’expliquer l’obtention du résultat en mettant en
parallèle les charges et les produits liés à l’activité d’une période donnée
dans un tableau synthétique appelé "Compte d’exploitation".
Présentation du compte d’exploitation
Exercice (voir ci-après)
Exercice : bilan et compte d’exploitation
Le GIC des producteurs de WAFANGO a une expérience de plusieurs années dans la
production agricole, l’élevage et le stockage. Le GIC compte 14 membres, tous sont
des paysans dynamiques. Chaque membre élève des bœufs, des moutons, des
chèvres ; cultive du maïs, du mil, des arachides et du haricot. Le GIC a un moulin
communautaire, un magasin de stockage et un champ en commun d’une superficie
d’un hectare. Le champ a été acheté en janvier 2005 grâce à un crédit de 100 000 F
obtenu au CEC (Club d’Epargne et de Crédit) de ZAMAÏ.

16
L’année dernière (2006), le GIC a cultivé des arachides sur un demi-hectare et du
maïs sur l’autre moitié. Dans leurs cahiers de comptabilités du champ, on relève les
informations financières suivantes :

Eléments Montant

Préparation du champ de maïs 2 250

Achat de semence de maïs 5 000

Achat d'engrais 6 500


Achat de produit de traitement de semence de maïs 1 000

Main d'œuvre de labour du champ de maïs 8 000


Main d'œuvre des travaux de semis de maïs 3 000
Main d'œuvre des travaux de remplacement des
manquant de maïs 1 500
Main d'œuvre des travaux d'épandage de la fumure
minérale 2 500

Main d'œuvre des travaux d'entretien du champ de maïs 12 000


Main d'œuvre de récolte de maïs 7 000
Achat de sacs vides pour maïs 4 000
Egrainage/battage de maïs 5 750

Mise en sac du maïs 1 650


Préparation du champ d'arachide 3 100
Achat de semence d'arachide 14 800

Achat de produit de traitement de semence d'arachide 2 000


Main d'œuvre de labour du champ d'arachide 8 000
Main d'œuvre des travaux de semis d'arachide 6 500

Main d'œuvre des travaux d'entretien du champ


d'arachide 12 200

Main d'œuvre de récolte (arrachage) d'arachide 2 700


Achat de sacs vides pour arachide 10 000

Battage (enlever les gousses) des arachides 8 000


Décorticage des arachides 15 000
Mise en sac des arachides 2 200

Total 144 650

17
Le GIC a vendu ses récoltes d’arachide au mois de juin 2006 et le maïs au mois de
juillet 2006. Les ventes ont rapporté comme suit :
- Vente de 13 sacs d’arachide au prix de 27 000 F le sac.
- Vente de 15 sacs de maïs au prix de 14 000 F le sac.

Au mois d’avril 2006, le GIC a également vendu 32 bottes de feuilles d’arachide


sèches à 250 F la botte. Il a vendu à ses membres les 14 sacs de tourteaux au prix de
5000 F le sac de tourteaux.
Le bilan du champ au 31 décembre 2005 se présente comme suit :

GIC DES PRODUCTEURS DE WAFANGO

BILAN AU 31/12/2005

ACTIF (où est la richesse?) PASSIF (d'où vient la richesse?)


Eléments Montant Eléments Montant

Part sociale au CEC 10 000 Fonds propres 168 000


Champ 100 000 Réserves 192 680
Pousse-pousse 45 000 Amortissement pousse-pousse 9 000
Stock de tourteaux Sodecoton 70 000 Crédit au CEC 50 000
Dettes chez les membres 188 000 Résultat de 2005 42 570
Argent en caisse 16 500

Argent déposé au CEC 32 750

TOTAL 462 250 TOTAL 462 250

Autres informations :

Le GIC a remboursé le reste du crédit au CEC de 50 000 F le 22 décembre 2006. Il a


payé au CEC des intérêts de 12% par an.
Le pousse-pousse qui a été acheté en janvier 2005 à 45 000 F sera amorti en 5 ans.
Au 31 décembre 2006, l’argent du GIC en caisse est de 20 400 F et le dépôt au CEC
est de 467 200 F. Les dettes de 188 000 F chez les membres ne sont toujours pas
remboursées.
Travail à faire :

18
Présenter le compte d’exploitation et le bilan du champ du GIC au 31 décembre
2006.

2. L’ELABORATION ET LE SUIVI DE L’EXECUTION DU BUDGET

Le budget est la traduction en argent des activités planifiées d’une organisation


pour une période de temps bien déterminée.

Le budget représente les sommes d’argent que l’organisation planifie de réunir


et de dépenser dans un but précis et sur une période de temps donné.

1- Les différents types de budget

Pour les projets de développement


On a :
 Le Budget des Investissements
 Le Budget de Fonctionnement

Le Budget des investissements : c’est l’ensemble des dépenses que


l’organisation envisage engager pendant une période donnée pour la mise en
place des infrastructures et l’achat des équipements..

Exemple de dépenses d’infrastructures :

- Le terrain ;
- Les constructions des bâtiments, des locaux.
Exemple de dépenses d’équipement :
- les véhicules ;
- le mobilier et le matériel de bureau ;
- le matériel informatique ;
- etc.
Ces investissements peuvent être effectués grâce aux subventions des bailleurs
de fonds ou par l’utilisation des réserves (fonds de renouvellement
d’immobilisations « amortissements »).

Le Budget de fonctionnement (budget des charges et produits) est celui des


dépenses prévisibles pour les activités. Il indique également l’origine des fonds
qui seront nécessaires pour la couverture de ces dépenses.

2- Les éléments à prendre en considération lors de l’élaboration du budget

- L’enveloppe financière des bailleurs de fonds disponible et les objectifs


réalistes d’autofinancement ;
- Le programme prévisionnel détaillé des activités ;
- Le budget de la période précédente
19
- la fiche d’estimation des coûts.

3- La Présentation du budget

Quelques conseils pratiques lors de la budgétisation

 Pour les investissements :

Rechercher toujours les devis, de factures proforma

 Pour le fonctionnement :

- Toujours analyser les activités ;


- Pour les activités répétitives, tenir compte du niveau de réalisation des
dépenses de l’exercice précédent ;
- Eviter d’inclure dans le budget les activités non prévues au programme
d’activités.

Postes budgétaires Budget annuel Budget annuel Variation Explication


exercice N exercice N-1 Montant % des écarts

I) Dépenses
-
-
-
- _________ _________
Total des dépenses

II) Recettes

-
-
Total des recettes ___________ ___________

Illustration

La planification opérationnelle de l’ONG « Pain Pour Tous » adoptée par son


Conseil d’Administration pour l’année 2007 se présentait ainsi qu’il suit :

20
Désignations Rappel Accroissements

Budget Budget
2007 2006 Montant % Observations

A Dépenses

A.1. Investissements
- Véhicule e Pick-up Land Cruiser 4 x 0 0
2 0 0
- Ordinateur complet de bureau 500 000 0 500 000

Total (1) 500 000 0 500 000

A.2. Activités
- Identification des agriculteurs 250 000 50 000
sinistrés 200 000 400
- Evaluation des sinistres et 1 600 000 600 000
élaboration
D’un plan d’assistance 1 000 000 167
- Mise en place des brigades rurales 1 000 000 1 000 000
D’intervention rapide 0 0

- Identification et formation des 1 000 000 1 000 000


leaders
Villageois 0 0
- Entretien et maintenance du 1 600 000 1 400 000
véhicule 200 000 14

- Suivi des maraîchers 2 000 000 2 000 000 0 0


- Appui aux matrones et secouristes 400 000 600 000 -200 000 -33
- Entretien des pistes rurales 2 000 000 2 500 000 -500 000 -20

Total Activités (2) 9 850 000 9 150 000 700 000


Total des dépenses (1+2) 10 350 000 9 150 000 1 200 000

B – Recettes

B.1. Contributions Union Européenne 10 000 000 8 000 000 2 000 000 25

21
B.2. CONTRIBUTIONS FAO 0 0 0 0

B.3. Recettes Locales 350 000 1 150 000 -800 000 -70

Total des recettes 10 350 000 9 150 000 1 200 000

4- Exécution et contrôle budgétaire

Trois temps marquent l’exécution budgétaire dans une organisation :

- Engagement des dépenses et la réalisation des recettes ;


- Rapprochement budget-réalisation ;
- Définition des mesures de réajustement.

Engagement des dépenses et réalisation des recettes

- Dépenses engagées que si elles sont prévues ;


- Respect de la procédure pour dépenses (proposition visa, deux personnes
dont les responsable du service concerné et le coordinateur) ;
- Pièces comprenant
* factures ;
* bordereau d’imputation comptable.
- Suivre les rentrées de recettes (subventions, contribution locales).

Rapprochement budget – réalisation

Afin de faciliter l’analyse et la prise des décisions, il est conseillé que le tableau de
contrôle budgétaire soit présenté périodiquement pour permettre de corriger à
temps les erreurs qui pourraient se dégager.
Voici quelques questions qui doivent être posées lors du suivi de l’exécution du
budget.

Pour chaque activité :


- Quel est le résultat attendu ?
- Qu’est ce qui matérialise ce résultat : la preuve ?
- Est-ce que les délais sont respectés ?
- Quel est le niveau de réalisation actuel ?
- Et à quel coût ?

Le résultat attendu fait référence ici à la réalisation des activités planifiées. Exemple :
Une salle de classe, un manuel de formation…

22
La preuve c’est l’élément matériel, l’élément palpable (photo de la salle de classe),
les pièces justificatives des dépenses.
Respect des délais : la date limite pour la réalisation de l’activité ou la tâche ;
Niveau actuel de réalisation : ou niveau d’avancement des travaux ;
Niveau de coût : Qu’est ce qui était prévu être dépensé à ce stade d’avancement ?

Présentation du tableau de suivi budgétaire

Charges et recette par Prévisions Réalisations Ecarts


nature semestrielles semestriels
Annuelles Semestrielles
(a) (c) (d)
(b)

Présentation du tableau de contrôle budgétaire

Charges par nature ou Budget Dépenses Solde Observations


recette par nature réalisées Budgétaire

Le tableau de suivi budgétaire permet de déterminer les soldes à un stade ou période


précis.
Le tableau de contrôle budgétaire détermine les écarts et permet de cerner les
principaux risques de déviation par rapport aux prévisions et d’en analyser les causes.
Le calcul des écarts porte sur les dépenses et les recettes. Il se fait sur chaque ligne
budgétaire.
Le calcul des écarts se fait de la manière suivante :

ECART PREVISION REALISATION

23
= -

N.B : Les écarts ne se calculent que sur les prévisions et réalisations de même période
:
- Prévisions mensuelles – Réalisations mensuelles
- Prévisions trimestrielles – Réalisations trimestrielles
- Prévisions semestrielles – Réalisations semestrielles
- Prévisions annuelles – Réalisations annuelles.

L’analyse des écarts peut permettre de faire les constats suivants :

 Certaines opérations n’ont pas été comptabilisées ou elles ont connues


des erreurs d’imputation ;
 Des dépassements budgétaires sur une ligne ;
 Des sous consommations budgétaires sur une ligne ;
 Les recettes d’autofinancement n’entrent pas au rythme prévu ;
 Les subventions promises n’ont pas été reçues des bailleurs de fonds.

Application
A la fin du deuxième trimestre, l’organisation Pain Pour Tous a élaboré le tableau de
contrôle budgétaire ci-après à partir des éléments fournis par la comptabilité.

Prévisions 2007 Réalisations Ecarts


Charges par nature ou Annuelle 2ème Annuelle 2ème Soldes Ecart
recette par nature semestre semestre annuels semestriel
(a) (b) (c) (d) (e) = (a- (f) = (b-d)
c)
- Ordinateur complet de
bureau 500 000 500 000 600 000 600 000 -100 000 -100 000
Total (1) 500 000 500 000 600 000 600 000 -100 000 -100 000

A.2. Activités
- Identification des
agriculteurs sinistrés 250 000 62 500 145 000 70 000 105 000 -7 500
- Evaluation des sinistres
et
élaboration d’un plan 1 600 000 400 000 770 000 330 000 830 000 70 000

24
d’assistance

- Mise en place des


brigades
rurales d’intervention
rapide 1 000 000 250 000 507 500 271 500 492 500 -21 500
- Identification et
formation
des leaders villageois 1 000 000 250 000 459 500 350 600 540 500 -100 600
- Entretien et
maintenance du
véhicule 1 600 000 400 000 399 000 399 000 1 201 000 1 000

- Suivi des maraîchers 2 000 000 500 000 1 105 000 605 000 895 000 -105 000
- Appui aux matrones et
secouristes 400 000 100 000 350 000 147 000 50 000 -47 000
- Entretien des pistes
rurales 2 000 000 500 000 450 000 450 000 1 550 000 50 000
Total Activités (2) 9 850 000 2 462 500 4 186 000 2 623 100 5 664 000 -160 600
Total des dépenses
(1+2) 10 350 000 2 962 500 4 786 000 3 223 100 5 564 000 -260 600

B - Recettes

B.1. Contributions
CORDAID 10 000 000 2 900 000 4 700 000 3 200 000 5 300 000 -300 000

B.2. CONTRIBUTIONS FAO 0

B.3. Recettes Locales 350 000 62 500 86 000 23 100 264 000 39 400

Total des recettes 10 350 000 2 962 500 4 786 000 3 223 100 5 564 000 -260 600

25
Chapitre 3 : Enregistrement, classement et contrôle des faits comptables

Objectifs pédagogiques
Le participant sera capable :
- Définir le journal
- D’enregistrer les opérations dans le journal
- De tirer le solde d’un compte
- D’enregistrer les opérations de débit et de crédit d’un compte
- D’élaborer le bilan final à partir de la balance des comptes
- D’élaborer le compte d’exploitation à partir de la balance
- De distinguer les différents types de balance

ENREGISTREMENT DES FAITS COMPTABLE : « LE JOURNAL »


A fur et à mesure que les faits comptables se produisent, le comptable
en a connaissance par des documents. Il les transcrit sur-le- champ, au
jour le jour, dans leur ordre chronologique, sur un document, en principe, un
registre appelé « le journal »
Pour chaque opération, le journal indique la date de l’opération, le nom du
compte débité et son numéro, le nom du compte crédité et son numéro, le
montant concernant chaque compte et le libellé indiquant la référence
précise des données de base.
Il permet de vérifier pour chaque opération le principe de la partie double.
C’est un document obligatoire pour tous les commerçants. Il doit être tenu
sans blanc, ni altération d’aucune sorte. Il doit être coté, paraphé, numéroté
de façon continue et conservé pendant une durée de 10 ans.

Le tracé du journal
Il existe de nombreux tracés de journal, mais le journal classique qui est
présenté ci-dessous peut comporter quelques variantes.

N° Sommes
Débi Créd Intitulés et libellés
comptes Débit Crédit
t it

Exemple La coopérative des artisans de LIMANI a effectué les opérations


suivantes au cours du mois de décembre N :
05-12 Ventes de marchandises contre espèce : 2 000 000 F, coût d’achat 1 700
000 F ;
07-12 Achat de marchandises, moitié au comptant en espèces et le reste à
crédit: 500 000 F

26
Travail demandé : Enregistrer ces opérations dans le journal classique de
l’entreprise.

2. Prescriptions légales quant à la tenue du journal


Le plan comptable OHADA prescrit que tout commerçant a le devoir de tenir
un journal et qu’il soit paraphé. Ce journal peut être unique ou un ensemble
de journaux auxiliaires en fonction des besoins de l’entreprise (art.19, al.2). Ces
exigences très strictes résultent du fait que le journal est un moyen de preuve
que les commerçants utilisent. Il doit cependant avoir un caractère
d’authenticité suffisant, c'est-à-dire tenu à jour, contenir toutes les opérations
du commerce jour par jour, qu’il ne présente pas d’altérations, que
l’opération considérée y soit clairement traduite sans équivoque possible.
Il fait alors foi entre commerçants, jusqu’à preuve de contraire. Il fait aussi et
surtout foi contre le commerçant, ce qui explique son caractère obligatoire.

LE CLASSEMENT DES FAITS COMPTABLES : LE GRAND- LIVRE


L’enregistrement des faits au journal est le travail fondamental de la
comptabilité. Parmi les écritures portées au journal au cours d’un mois par
exemple figurent de très nombreux achats, des ventes encore plus
nombreuses et des paiements des frais de toute sorte. Les augmentations et
les diminutions de caisse, de banque, de clients et de fournisseurs, se sont
produites de centaines, voire même des milliers de fois.
Il est nécessaire de regrouper ces renseignements de façon à pouvoir
connaître d’abord pour un mois donné, ensuite pour tout l’exercice, le total
des achats, des ventes, des frais pour chaque catégorie des frais, des
variations de caisse de banque, de créances, de dettes etc. le tout dans
l’intention de dresser finalement un bilan et le compte de résultat.
Il est dès lors nécessaire de procéder à un classement matériel de tous les
débits et de tous les crédits inscrits au journal selon les comptes d’actif et de
passif qui ont été les sujets des variations, et aussi selon les comptes de charges
et de produits qui représentent les causes du résultat. Tout ceci se matérialise
27
dans un tableau appelé le « compte » c’est donc l’ensemble des comptes
utilisés par une entreprise (compte de bilan et compte de résultat) qui est
qualifié de « grand-livre ». Il convient de préciser que malgré son nom, le grand
livre n’est pas un livre grand. Dans les comptabilités modernes, il revêt le plus
souvent, différents formes :
- le grand livre relié à feuille cousues, chaque compte occupant une ou
plusieurs pages ;
-le grand livre tenu sur fiche, chaque compte est établi sur une fiche (Bristol) ;
- le grand livre sur état informatique (listing sur papier zoné).
Le classement des comptes dans le grand-livre peut être de plusieurs formes.
Mais, il est préférable de les placer dans l’ordre où ils doivent se trouver inscrits
dans la balance. Ceci permet de vérifier plus aisément si les comptes similaires
sont proches les uns des autres et facilite le contrôle et les recherches au
grand-livre sans avoir à consulter un quelconque répertoire.

Exemple Reprendre les données de l’exemple d’application ci-dessus et


présenter le grand livre.

LE CONTROLE DES FAITS COMPTABLES : LA BALANCE DES COMPTES

La balance des comptes est un tableau présentant à une date


déterminée le répertoire de tous les comptes d’une organisation disposés
suivant un ordre bien précis. Il est présenté dans un document récapitulatif
faisant apparaître à la clôture de chaque période et pour chaque compte :
- le solde débiteur ou créditeur à l’ouverture de la période ;
- les mouvements débiteurs et créditeurs de la période
- le solde débiteur ou créditeur à la fin de la période.

Propriété de la balance
Elle possède les principes arithmétiques simples. Ainsi :
- Pour les soldes à l’ouverture de la période, la somme des débits est égale à
la somme des crédits ;
- Pour les mouvements de période, le total des mouvements débits doit être
égal au total des mouvements crédits ;
- A la fin de la période, le total des soldes débiteurs doit être égal au total des
soldes créditeurs.

La balance est un instrument de contrôle qui permet de s’assurer que pour


tout débit enregistré, un crédit du montant identique doit être constaté :
c’est le principe de la partie double.

Le tracé de la balance
Le système comptable prévoit l’utilisation de trois types de balance. Il s’agit de
la balance à 4 colonnes, de la balance à 6 colonnes et la balance à 8
colonnes.
Ces différentes balances se présente ainsi qui suit :
28
- La balance à 4 colonnes

Sommes Solde
N°cpte Intitulés D C D sC

- La balance à 6 colonnes

Somme Mouveme Soldes de


N°cpte Intitulés Ds C Dnt C clôture
D C

- Balance à 8 colonnes

Variation Soldes
Somme Mouveme nette de
N°cpt Intitulés Ds C nts
D C D C clôture
D C
e

NB : les comptes peuvent être inscrits dans la balance de deux manières :


- soit en respectant l’ordre du plan comptable ;
- soit en appliquant le classement des comptes d’actif, du passif, des charges,
des produits, des pertes et profits.
Exemple d’application
Les renseignements ci-dessous sont extraits de la comptabilité de la
Coopérative des Artisans de LIMANI au 31 décembre N :
- Capital 3 000 000 - Fournisseurs 2 260 000
- Bâtiments 1 000 000 - Caisse 510 000
- Emprunt 1 000 000 - Clients 830 000
- Matériels 750 000 - Banque 400 000
- Marchandises 2 700 000 - CCP 70 000

Les opérations suivantes effectuées par la Coopérative des Artisans de LIMANI


au 1er Janvier N+1 vous sont communiquées.
01/01- Payé en espèce les frais de téléphone 10 000F ;
02/01- Vente à crédit au client DINGA des marchandises pour une valeur de
420 000F ; ces marchandises avaient coûté 400 000F ;
05/01- Réglé par chèque bancaire les intérêts bancaire 10 000F, du papier et
des crayons pour 3 500F
29
7/01- Achat de marchandises à 310 000F : la moitié payable
immédiatement et le reste à crédit ;
15/01- Payé en espèce diverses réparations pour 5 000F ;
20/01- Réglé par chèque bancaire un fournisseur 300 000F ;
31/01- Réception d’un avis de débit de la banque pour frais divers 1500F.
Travail demandé :

1- Présenter le bilan de la Coopérative des Artisans de LIMANI au 1er Janvier


N+1 ;
2- Enregistrer ces opérations du mois de juillet dans le journal classique de la
Coopérative des Artisans de LIMANI ;
3- Présenter la balance à 6 colonnes.
Solution
1- présentation du bilan d’ouverture de la Coopérative des Artisans de LIMANI
au 01/01/2018

2- Enregistrement des opérations dans le journal classique

30
3- Présentation de la balance à 6 colonnes

31
Chapitre 4 : La rentabilité des coopératives

Objectif pédagogique
Le participant sera capable :
- de définir les charges d’une organisation ;
- de citer quelques types de charges ;
- de définir les produits d’une organisation ;
- de citer quelques types de produits,
- de définir le compte d’exploitation ;
- de présenter le compte d’exploitation ;
- D’établir un compte d’exploitation ;
- de dégager le résultat de l’exploitation.
Pour être en mesure d’établir un compte d’exploitation, il faut connaitre les
notions de charges et de produits

Les Charges
Les charges sont les dépenses nécessaires pour assurer l’exploitation d’une
organisation. Elles interviennent pour établir le résultat d’exploitation d’une
organisation. Ce sont les emplois définitifs ou des consommations de biens et
de services pour une période bien déterminée.

Les différents types de charge


- les matières et fournitures consommées pour la production des biens ou des
services de l’organisation ;
- les fournitures de bureau ;
- le salaire des employés
- le transport ;
- les déplacements,
- les jetons de présence ;
- Les impôts et taxes ;
- les intérêts payés sur les emprunts ;
- l’entretien ;
- les frais de poste ;
- les assurances ;
- l’amortissement ;
- etc….

Les produits
Les produits sont des revenus provenant des activités habituelles de
l’organisation.
Les différents types de produits sont :
- subvention d’exploitation,
- produits de ventes des biens et service
- produit de location (maison, équipements, machines…….)
- intérêt sur compte clients,
- intérêt bancaires ou autres intérêts reçus
32
- revente d’emballage (sacs, caisses vides, ….)
- ristournes, bonification
- etc…

Le compte d’exploitation
Le compte d’exploitation est un tableau établi pour une période donnée,
récapitulant d’une part les charges et d’autre part les produits, en vue de
dégager le résultat.

Présentation du compte d’exploitation.


Charges Montant Produits Montant
Stocks vendus XXXXX Ventes de marchandises XXXXX
Matières et fournitures XXXXX Produits divers XXXXX
Transports XXXXX Production vendue XXXXX
Services consommés XXXXX Production stockée XXXXX
Charges et prêts divers XXXXX Auto consommation XXXXX
Frais de personnel XXXXX Produits et profits divers XXXXX
Impôts et taxes XXXXX Subvention d’exploitation XXXXX
Intérêt payés XXXXX Intérêts reçus XXXXX
amortissements XXXXX XXXXX
Résultat XXXXX XXXXX
Total des charges XXXXX Total des produits XXXXX

Exemple
La coopérative des artisanats de LIMANI pour la période du 01/01/2017 ai 31/12/2017
a réalisé les opérations suivantes :
Ventes de marchandise 5 600 000
Coûts d’achat des marchandises 4 000 000
Fournitures consommées 150 000
Loyer des locaux 100 000
Frais de personnel 500 000
impôts et taxes 150 000
Produits divers 60 000

Voici son compte d’exploitation au 31/12/2017.


Compte d’exploitation de la coopérative des artisanats de LIMANI du
01/01/2017 ai 31/12/2017

Charges Montant Produits Montant


achat des marchandises 4 000 000 Ventes de 5 600 000
marchandises
Fournitures consommées 150 000 Produits divers 60 000
Loyer des locaux 100 000
Frais de personnel 500 000
impôts et taxes 150 000
Résultat (profit) 760 000

33
Total des charges 5 660 000 Total des produits 5 660 000

A la lecture de ce tableau, on peut constater qu’après avoir distingué d’une part les
charges et d’autre part les produits, on détermine le résultat d’exploitation. Il
représente la différence entre les produits et les charges. Il est dit :
- bénéficiaire si les produits sont supérieurs aux charges ;
- perte si les produits sont inférieurs aux charges ;
- Nul les produits sont égaux aux charges.

LA DETERMINATION DU RESULTAT A PARTIR DE L’ANALYSE DES COUTS

Le prix de revient. Il est indispensable pour toute unité de production de


déterminer les éléments qui constituent ses coûts et prix de revient. Ces coûts
ainsi calculés permettront aux gestionnaires de l’organisation d’évaluer la
rentabilité de l’activité. Pour calculer le prix de revient, il faut déterminer les
coûts.

LES COUTS DE PRODUCTION

Pour déterminer le coût de production d’un bien ou d’un service, il faut


calculer les différentes charges supportées pour le fabriquer. Il faut distinguer
le coût d’achat des matières premières achetées et le coût de fabrication.

Le coût d’achat

C’est le coût avant leur entrée dans la chaine de production, de toutes les
matières premières utilisées. Il est égal au prix d’achat des fournitures,
augmenté des frais accessoires d’achat (frais de transport, de douanes, de
transit, de magasinage…).

Exemple
Pour un menuisier, il faudra déterminer la quantité de bois nécessaires pour
produire ou fabriquer un meuble, le prix payé par unité de bois, les frais de
transport et la manutention.
Le coût de fabrication
Ce sont les frais engagés directement ou indirectement dans le processus de
fabrication. Ces frais se divisent en charges directes et indirectes.

- les charges directes


C’est le prix du travail nécessaire pour fabriquer un produit. Ceci implique
 le calcul du temps nécessaire pour la fabrication ;
 le prix payé ;
 etc…
Exemple : le salaire de l’ouvrier qui participe directement à la production.

- Les charges indirectes

34
Ce sont des charges qui ne sont pas rattachées directement à la production,
mais qui sont nécessaires à la bonne marche de l’organisation. Il s’agit de
l’impôt payé à l’Etat, du salaire du gestionnaire, de la location ou de
l’amortissement des locaux et des outils, les frais d’entretien, etc…

Ces charges peuvent encore être appelées frais généraux de la fabrication.

Voici un Exemple de calcule des frais généraux.


Un artisan additionne tous ses dépenses de frais généraux pour une année. Il
arrive à 77 000FCFA. Il comptabilise toutes les ventes de la même année et
obtient 770 000FCFA. Il cherche quel pourcentage ses dépenses de frais
généraux représentent par rapport au chiffre de ses ventes. Soit 77 000/770
000=0,1 X100 = 10%
A partir de ce calcul, il sait que pour toute production, les frais généraux
représentent 10% du total des ventes. Ainsi, l’artisan augmentera de 10% ses
charges de fabrication pour couvrir ces frais.

LES COUTS DE DISTRIBUTION


Il s’agit des frais engagés pour la présentation, la promotion, et la vente des
produits.
Il y a deux types de frais de distribution.
 Les frais directs
 Les frais indirects

Les charges directes de distribution


Ce sont des frais engagés au moment de la vente du bien ou du service, soit
aussi pour le conditionnement, soit pour la livraison (transport sur vente).

Les charges indirectes de distribution


Ce sont des frais engagé pour la promotion du produit (frais de publicité…). Ils
constituent les frais généraux de distribution.
En résume, le coût de revient est égal au coût de production +le coût de
distribution.

LE RESULTAT

Après avoir calculé le prix de revient, le gestionnaire doit déterminer le gain ou


la perte subie sur le bien ou le service considéré. C’est la différence entre le
prix de vente et le cout de revient qui constitue le résultat.
- Lorsque cette différence est positive, on dit que le résultat est bénéficiaire,
- lorsque la différence est négative, on dit que le résultat est déficitaire (perte).

L’analyse de la rentabilité d’une entreprise


Définition de la rentabilité

35
Capacité d´un capital à procurer des revenus, soit par placement (dans une
logique strictement financière), soit par investissement (en participant à un système
productif dont on attend un bénéfice).
La rentabilité peut être analysée dans une logique financière (mesurable par le ratio
: résultat net/capitaux propres), économique (mesurable par le ratio : excédent brut
d´exploitation/actif économique), commerciale (mesurable par le ratio : résultat
d´exploitation/chiffre d´affaires hors taxe).
les ratios servant à analyser la rentabilité
Les principaux ratios financiers calculés depuis un compte de résultat sont le ratio
d’activité, le taux de rentabilité net, le taux de marge commerciale, le ratio de
productivité et le ratio de répartition de la valeur ajoutée
1. Ratio d’activité (taux de croissance de l’activité)= ( Chiffre d’affaires hors taxes
de l’année N – Chiffre d’affaires hors taxes de l’année N-1 ) / Chiffre d’affaires hors
taxes de l’année N-1
les ratios servant à analyser la rentabilité
Si ce ration est négatif, il exprime une baisse du chiffre d’affaires qui devra être
justifiée. Positif, il indique une progression de l’activité. La progression des résultats
effectivement réalisés en conséquence devra également être étudiée.
2. Le taux de rentabilité net
Le taux de rentabilité net, exprimé en pourcentage, mesure la rentabilité de
l’entreprise en fonction de son chiffre d’affaires. Il met en évidence la profitabilité
d’une entreprise.
Taux de rentabilité net = résultat net / chiffre d’affaires
les ratios servant à analyser la rentabilité
Le résultat donné doit être le plus important possible. Par exemple, un taux de 20%
signifie que pour 1000 000 F CFA de chiffre d’affaires généré, l’entreprise génère un
bénéfice net de 200 000F CFA.
3. Le taux de marge commerciale
Le ratio de taux de marge commerciale, exprimé en pourcentage, est très
important pour le chef d’entreprise. Il peut notamment l’utiliser pour fixer ses prix de
vente, réaliser ses devis ou calculer son seuil de rentabilité. Le calcul d’un taux de
marge commerciale est assez simple en pratique.
Taux de marge commerciale = Marge commerciale / Chiffre d’affaires HT
Ce ratio permet de se situer par rapport à ses concurrents. Une baisse récurrente
d’un taux de marge dans le temps doit alerter le chef d’entreprise et le conduire
à mettre en place des actions correctives
Le calcul du seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité est égal aux coûts fixes divisés par le taux de Marge sur coûts
variables
Pour un chiffre d’affaire de 20000 et un montant de charges variables de 9000, le
taux de marge sur coûts variables est égal à : ((20000 – 9000) / 20000) * 100 = 55%.
36
Donc le seuil de rentabilité serait, pour un montant de charges fixes égal à 2000 de :
(2000/0.55) = 3636.37. Ce qui signifie que pour que l’entreprise couvre l’ensemble de
ces charges, elle doit réalisée un chiffre d’affaire égal à 3636.37.
Pour réaliser des bénéfices l’entreprise doit dépasser ce seuil, c’est-à-dire elle doit
faire un chiffre d’affaire supérieur à 3636.37 (exprimé en unité monétaire).
4. Le ratio de productivité
Le ratio de productivité, exprimé en unité monétaire, mesure les performances du
personnel. Il indique le chiffre d’affaires (ou toute autre indicateur adéquat comme
la valeur ajoutée ou l’EBE par exemple) que produit un salarié.
Ratio de productivité = Chiffre d’affaires (ou valeur ajoutée, ou excédent brut
d’exploitation ) / Nombre de salariés
L’intérêt de ce ratio vaut pour toutes les entreprises, quel que soit leur secteur
d’activité (entreprises de services, de production ou de négoce). Il permet de se
situer par rapport à ses concurrents.
5. Le ratio de répartition de la valeur ajoutée
Le ratio de répartition de la valeur ajoutée permet de mesurer la part de celle-ci qui
est attribuée à chaque partie prenante de l’entreprise : l’État, les prêteurs, les
salariés et l’entreprise elle-même.
Voici comment calculer la part de valeur ajoutée revenant à l’État :
Valeur ajoutée revenant à l’Etat = Impôts et taxes / Valeur ajoutée
Aux prêteurs :
Valeur ajoutée revenant aux prêteurs = Charges financières / Valeur ajoutée
Et aux salariés :
Valeur ajoutée revenant aux salariés = Charges de personnel / Valeur ajoutée
D’autres types de rations peuvent être calculer. Il s’agit de:
La capacité de remboursement
Comme son nom l’indique, ce ratio permet de déterminer la capacité dans laquelle
une entreprise est en mesure rembourser ses dettes et donc de s’endetter de
manière supplémentaire.
Capacité de remboursement = Endettement net / Capacité d’autofinancement
En général, on estime que le résultat donné par ce ratio doit être inférieur ou égal à
4.
Le ratio de rentabilité des capitaux propres
Le ratio de rentabilité des capitaux propres mesure la richesse créé par l’entreprise
du fait de ses ressources internes (on parle de rentabilité des capitaux apportés ou
de « Return on Equity » ROE).
Rentabilité des capitaux propres = Résultat net / Capitaux propres
L’enjeu est ici que le résultat soit le plus important possible.

37
Les ratios permettant d’analyser l’équilibre financier de l’entreprise (rentabilité
financière)
1. Le ratio d’indépendance financière
Le ratio d’indépendance financière met en avant l’état de l’endettement financier
de l’entreprise par rapport à ses fonds propres. Voici comment il se calcule :
Ratio d’indépendance financière = Capitaux propres / Capitaux permanents
(Les capitaux permanents correspondent aux capitaux propres, aux provisions à
long terme et aux dettes financières)
Un ratio trop faible risque de compliquer les possibilités de trouver des financements
externes car il indique que l’entreprise est dépendante des entités qui la financent
et ne dispose que de très peu de marge de manœuvre générée par ses fonds
propres.
2. Le ratio de liquidité générale
Le ratio de liquidité générale mesure la capacité d’une entreprise à acquitter ses
dettes à court terme.
Ratio de liquidité générale = Actif circulant / Passif circulant
(L’actif circulant correspond aux stocks et aux créances clients. Le passif circulant
comprend les dettes fournisseurs, les dettes fiscales ainsi que les dettes sociales)
Lorsqu’il est supérieur à 1, l’actif circulant permet de financer au moins le passif
circulant. L’entreprise peut alors être considérée comme « solvable » à court terme.
Le ratio de vétusté
Le ratio de vétusté, exprimé en pourcentage, mesure le niveau d’usure de l’appareil
de production d’une entreprise.
Ratio de vétusté = Immobilisations corporelles nettes / Immobilisations corporelles
brutes
Au plus il s’approche de 1, au plus il indique que l’outil est production est récent.
Dans le cas contraire, il indique un vieillissement.
L’analyse financière
Pour survivre et être compétitive, une entreprise ne doit pas seulement être
performante dans l’exercice de son métier, elle doit être financièrement solide. Il
faut donc conduire une analyse financière pour apprécier cette solidité financière.
« L’analyse financière consiste en un ensemble d’outils et de méthodes permettant
de porter une appréciation sur la situation financière et les performances d’une
entreprise » (Cohen, 1990).
L’analyse financière
Pour l’analyse financière les questions suivantes sont très importantes:
l’entreprise n’est elle pas trop endettée?
L’outil permanant de production est il convenablement financé?

38
Les dépenses d’investissement ont au moins permis le maintien de cet outil?
L’entreprise préserve – t-elle son indépendance financière et a-t-elle gardé la
confiance de ces principaux partenaires (banquiers, clients, fournisseurs)?
Quelles sont les tendances lourdes qui se dégagent de ces trois dernières années?
L’analyse financière
Elle est orientée vers l’établissement d’un diagnostic financier qui peut être mené:
- Soit à usage interne
 suivi des réalisations
 Rapprochement des prévisions et des réalisations
 Préparation des prévisions
- Soit à usage externe
 Des banques (étude des dossiers de crédit)
 Des investisseurs
 Des pouvoirs publics
 Des pouvoirs judiciaires (procédure de redressement judiciaire)
L’analyse financière
Elle peut se réaliser:
 selon un aspect statique (s’appuyant sur le bilan) et/ou
 Selon un aspect dynamique (s’appuyant essentiellement sur le tableau de
financement et les tableaux des flux). Parmi les flux plusieurs approches
s’intéressent particulièrement à ceux qui déterminent les variations de
trésorerie.
L’analyse financière
L’analyse financière est basé sur l’équilibre fondamental suivant:
Fonds de Roulement (FR) = Besoins en Fonds de Roulement(BFR) +Trésorerie Nette
(TN)
L’analyse financière
Quelques ratios issus de l’analyse financière:
 Taux d’endettement = total dettes financières/passif
Ce ratio indique la capacité à résister aux aléas. Un taux d’endettement au-delà de
50 à 60% fragilise l’entreprise et diminue sa capacité de résistance aux événements
défavorables.
 Taux de rentabilité économique brute du capital productif= EBE/Capital
Productif.
Quelques ratios issus de l’analyse financière

39
Taux de rentabilité financière= résultat de l’exercice /capitaux propres
Il mesure le taux de profit dégagé par l’emploi des capitaux propres.
Ratio d’intensité de l’effort d’investissement = investissement au cours de l’exercice/
valeur ajoutée
Etc.
Le bilan
Le bilan reprend les éléments actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise à la date
de clôture.
Que comporte l'actif ?
L'actif recense tous les éléments appartenant à l'entreprise en les classant par ordre
de liquidité croissante :
 Le haut de bilan est composé des immobilisations
 Le bas de bilan comprend les stocks, les créances, et la trésorerie.
Le bilan
Que comporte le passif ?
Le passif recense les capitaux propres et les dettes de l'entreprise :
 Les capitaux propres sont composés du capital des réserves et du résultat de
l'exercice
 Les dettes comprennent : les emprunts, les découverts bancaires, les
fournisseurs et les dettes fiscales et sociales.
Élaboration du bilan
La sortie du bilan est une date essentielle dans la vie d’une entreprise. Bien plus
qu’une obligation fiscale, l’établissement du bilan est l’occasion de faire le point sur
les objectifs fixés, les performances de l’entreprise et sa projection dans l’avenir.
L’élaboration du bilan intéresse tous les acteurs de l’entreprise et non pas seulement
les fonctions comptables et financières. Il est donc souhaitable pour les dirigeants,
les associés de connaître le processus de fabrication de leur bilan.
Les étapes de l’élaboration d’un bilan
1. choix du logiciel
2. Passer les écritures de vente
3. Passer les écritures d’achat
4. Passer les écritures de paie
5. Saisir la TVA
6. Passer les écritures d’emprunt
7. Calculer les amortissements et passer les écritures des amortissements
8. Passer les écritures des stocks

40
9. Passer les écritures des provisions
10. Editer son bilan
Le compte de résultat
Le compte de résultat explique le résultat de l'exercice en détaillant les produits et
charges engagés sur la période.
Que comportent les produits ?
Ils reprennent tous les recettes générées par l'entreprise classées par nature (ventes,
prestations) et par catégorie : produits d'exploitation, financiers et exceptionnels.
Que comportent les charges ?
Elles recensent tous les achats et frais engagés par l'entreprise et classés par nature
(achats marchandises, charges externes, charges du personnel...) et par catégorie :
charges d'exploitation, charges financières et exceptionnelles.
L’élaboration du budget
Un budget peut être considéré comme la feuille de route de l’entreprise. Il fournit un
aperçu des dépenses et des recettes de l’entreprise sur une période de temps à
venir. Un budget approprié comprend des estimations claires de ce que vous
obtiendrez (recettes) et un plan précis de vos dépenses. Un budget bien appliqué
permet d’assurer la rentabilité et l’accomplissement des objectifs de l’entreprise.
L’élaboration du budget d’une entreprise
Établir un budget réaliste d’entreprise est un moyen efficace de maintenir la
rentabilité de l’entreprise. L’élaboration d’un budget comprend une prévision des
recettes et une estimation des couts de l’entreprise, dans le but d’obtenir une
marge bénéficiaire raisonnable.
L’élaboration du budget d’une entreprise
Un budget bien établi est une clé du succès de l’entreprise, car cela permet de
comparer vos dépenses à vos recettes. Si vous n’établissez pas un plan pour vos
dépenses, vous risquez de dépenser plus que vous ne réalisez, ce qui pourrait
entrainer des pertes, une augmentation de la dette et une probable fermeture de
votre entreprise.
L’élaboration du budget d’une entreprise
Selon l’agence Small Business Administration, un budget d’entreprise comporte 3
éléments de base, qui sont le chiffre d’affaires (ou recettes), les couts (dépenses
totales) et les profits . Le chiffre d’affaires représente le montant total généré par
l’entreprise, à partir de toutes les sources. Le budget doit comporter une estimation
ou une prévision du chiffre d’affaires futur de l’entreprise.
Les dépenses totales représentent l’ensemble des couts nécessaire pour la
réalisation des activités de l’entreprise, y compris les couts fixes (tels que le loyer), les
couts variables (tels que les matériels utilisés pour la production) et les couts semi-
variables (tels que les salaires).

41
Le profit est la différence entre les recettes et les dépenses. La réalisation d’un profit
étant l’objectif de l’entreprise, les dépenses doivent être autant que possible
inférieures aux recettes, afin de garantir un retour sur investissement raisonnable.
Estimer les recettes
Pour estimer les recettes d’une entreprise qui est déjà opérationnelle depuis
quelques années, vous devez examiner les recettes des années précédentes et faire
des ajustements pour l’année suivante. S’il s’agit d’une nouvelle entreprise sur le
point de lancer ses activités, vous devez estimer le chiffre d’affaires total, le prix de
vente par produit et faire une étude de marché pour déterminer le montant des
recettes qu’une entreprise de votre taille peut espérer réaliser. Sachez que les
prévisions des recettes sont rarement exactes. L’objectif est de fournir la meilleure
estimation possible en utilisant les connaissances que vous avez.
Soyez toujours conservateur. Cela signifie que pour l’élaboration du budget, vous
devez considérer le volume de ventes et le prix de vente le plus bas possible de la
fourchette de valeurs.
Déterminez les couts fixes
Les couts fixes sont les couts qui ne varient pas au cours de l’année, tels que le loyer,
l’assurance et les taxes foncières. Sommez tous ces couts pour avoir une idée du
total des couts fixes pour l’année suivante.
Si vous avez les données financières des années antérieures, utilisez les couts fixes de
l’année antérieure et ajustez-les en fonction de l’augmentation du loyer,
l’augmentation des factures ou des nouvelles dépenses.
Estimez les couts variables.
Les couts des matières premières et les couts d’inventaire représentent le principal
composant des couts variables.
Les coûts variables évoluent souvent avec le niveau d’activité. Par exemple, si vous
êtes un concessionnaire automobile, les couts variables incluent l’inventaire que
vous achetez et vendez chaque année. Les couts variables varient en fonction de
vos ventes. Voilà pourquoi on les appelle les couts variables. Vous pouvez
déterminer vos couts variables grâce à vos prévisions de recettes. Par exemple, si
vous avez prévu vendre 12 voitures au cours de la première année, vos couts
d’inventaire représentent le cout d’achat des 12 voitures .
Additionner les coûts
Puis faites les ajustements. Une fois que vous avez déterminé le total de chaque type
de cout, sommez-les ensemble. Cette somme représente le total de vos dépenses
pour l’année du budget. Vous pouvez alors vous poser certaines questions.
Faites les ajustements
Les dépenses totales sont-elles inférieures aux recettes ?
Vos dépenses totales vous permettent-elles d’obtenir une marge bénéficiaire
supérieure à celle que vous envisagez ?
Si la réponse aux deux questions est non, vous allez devoir diminuer vos dépenses.
Pour ce faire, revoyez vos dépenses et déterminez celles dont vous pouvez vous en

42
passer. Les couts de main-d’œuvre sont l’une des dépenses les plus flexibles que
vous pouvez diminuer (bien que vous risquez de susciter la colère de vos employés,
si vous diminuez les heures de travail). Vous pouvez aussi penser à louer un espace
de travail dont le loyer est moins élevé, ou réduire les couts de services publics.
Le compte d’exploitation
Le compte de résultat ou compte d’exploitation, est un tableau des comptes
annuels de l’entreprise. Il montre le chiffre d’affaires pour la période concernée ainsi
que la somme des charges, poste par poste. Il formalise le modèle économique de
l’entreprise, valide sa rentabilité et de visualise son résultat (bénéfice ou perte). C’est
un tableau de référence pour permettre à l’administration fiscale de calculer le
montant de l’impôt à payer. En phase de création d’entreprise, le compte de
résultat prévisionnel permet de connaître le montant minimum de chiffre d’affaires à
réaliser pour couvrir toutes les charges, fixer un objectif de rentabilité et de valider
l’opportunité d’atteindre cet objectif.
Le compte d’exploitation
Le compte d’exploitation, aussi nommé compte de résultat, récapitule la somme
des produits et des charges de l’entreprise pour un exercice comptable. Il montre le
chiffre d’affaires annuel hors taxes ainsi que toutes les charges annuelles hors taxes,
poste par poste.
Le compte de résultat visualise :
son résultat d’exploitation de l’entreprise (bénéfice ou perte)
sa rentabilité
son modèle économique
Le compte d’exploitation et les impôts
le résultat de l’entreprise (base imposable). Il est le tableau de référence pour
permettre à l’administration fiscale de calculer l’impôt à payer.
Ne confondez pas le résultat comptable (chiffre d’affaires diminué de toutes les
charges enregistrées dans la comptabilité) et le résultat fiscal (chiffre d’affaires
diminué uniquement des charges déductibles). L’entreprise tient compte du résultat
comptable pour évaluer la rentabilité de son modèle économique. Elle transmet le
résultat fiscal à l’administration pour calculer le montant d’impôt à payer. (La
démarche est réalisée chaque année au moyen de la liasse fiscale .)
Le compte de résultat et les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) sont des agrégats du compte de résultat,
c’est-à-dire que ce sont des indicateurs calculés à partir des données du compte
de résultat.

43

Vous aimerez peut-être aussi