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Connaissances de Base en Zootechnie 2016
Connaissances de Base en Zootechnie 2016
Introduction
Dans l’exercice de son métier, le conseiller agropastoral, entre autres identifie les
besoins d’apports techniques généraux ou spécifiques et apporte des conseils techniques en
productions végétales, animales ou halieutiques. Travaillant avec les exploitants
agropastoraux sur les végétaux et les animaux et le sol, il doit posséder des connaissances
scientifiques et techniques générales en biologie végétale et animale, en Agronomie et en
Zootechnie. Au cours de sa formation le conseiller agropastoral doit donc non seulement
acquérir ces connaissances, mais aussi il doit pouvoir les mettre en œuvre afin d’expliquer et
de justifier les techniques qu’il conseillera aux exploitants d’appliquer. Autrement dit, au
terme de sa formation il doit être capable de mobiliser les connaissances de base en
zootechnie dans une perspective de conseil aux producteurs.
Les épithéliums sont formés de cellules placées les unes à côté des autres et se reposant
sur une membrane basale ou sur un tissu conjonctif. Ils ne sont pas parcourus par des
vaisseaux sanguins, qui se trouvent plutôt dans la membrane basale. On y note la présence
de quelques nerfs.
Ils protègent certains organes. On en rencontre au niveau des parois intestinales, des
vaisseaux, de l’utérus, de la bouche, de la vessie, etc.
Les glandes élaborent des secrétions. On peut citer les testicules, le pancréas, la
thyroïde, la mamelle, les glandes sudoripares, la glande uropygienne, les glandes sébacées,
les glandes salivaires, les glandes lacrymales, etc.
Cellules à forme irrégulière, non accolées les unes aux autres. Ces cellules sont, soit
fixes comme les fibrocytes, soit mobiles comme les cellules sanguines.
Une substance fondamentale qui peut être du collagène, de la mucine ou des sels de
calcium.
Il forme les tendons, les ligaments et les aponévroses (membranes entourant les muscles).
Le tissu adipeux est constitué de grosses cellules contenant chacune une grosse
goutte de lipides repoussant le noyau de la cellule à la périphérie ; le tissu adipeux joue le
rôle de réservoir de substances nutritive et de protection de certains organes du corps.
Il est formé de cellules arrondies avec des prolongements (les chondroblastes) logées
dans des cavités creusées dans une substance fondamentale solide (les chondroplastes). On
en trouve dans les os (cartilage hyalin des têtes des os) et au niveau des pièces de l’appareil
respiratoire.
Il est formé d’une substance fondamentale de nature protéique (l’osséine) et des sels
minéraux. On y distingue 3 types :
Le sang est constitué de deux parties qui sont le plasma et les éléments figurés.
Le sérum est le plasma débarrassé du fibrinogène ; c’est le liquide qu’on recueille après la
coagulation du sang entier.
a. Les globules rouges ou hématies sont fabriqués dans la moelle osseuse rouge
contenue dans les os plats tels que les côtes, le sternum, etc. ils transportent les gaz
de respiration dans l’organisme animal.
b. Les plaquettes sanguines ou thrombocytes sont également fabriquées par la moelle
osseuse rouge. Elles participent à la formation et à la précipitation du caillot sanguin,
donc à la cicatrisation des blessures.
c. Les globules blancs ou leucocytes
Suivant la division du noyau ou non les globules blancs sont classés en :
Les différentes variétés de leucocytes sont dans des proportions presque constantes pour
chaque espèce animale ; ces différentes proportions constituent la formule leucocytaire.
Les neutrophiles sont des cellules à noyau découpé et au cytoplasme très peu coloré
par les colorants habituels. Ils sont formés dans moelle osseuse. Ils interviennent dans la
défense de l’organisme en phagocytant les corps étrangers de petites dimensions dans
l’organisme animal; c’est pourquoi on les appelle les microphages. Morts, ils forment le pus.
Les basophiles sont des cellules rares, à noyau incisé et au cytoplasme ayant une
forte affinité pour les colorants basiques (bleus) comme la thionine. Ils sont aussi produits
par la moelle osseuse.
Les lymphocytes sont de petits leucocytes produits par les organes lymphopoiétiques
(follicules clos, rate, ganglions lymphatiques, etc.).Ils produisent des anticorps.
Les monocytes sont des cellules à noyau ovalaire ou réniforme, et au cytoplasme peu
coloré par les colorants habituels. Ils sont produits par le système réticulo-endothélial. Ils
phagocytent aussi bien les corps de petites tailles que les corps de grandes tailles étrangers
dans l’organisme. Ce sont les macrophages.
La lymphe est une partie du plasma qui a transsudé à travers les capillaires et va
baigner les cellules, leur apportant les nutriments. Au niveau de l’intestin grêle la lymphe se
charge des nutriments, de l’eau et des sels minéraux qui par la suite vont passer dans le
sang.
Il forme les muscles à contraction lente et involontaire. On en trouve au niveau des viscères,
de l’appareil urogénital, de l’appareil respiratoire, etc.
Il forme les muscles squelettiques caractérisés par leurs contractions volontaires. La fibre
musculaire est plus longue et ses extrémités se terminent soit dans le muscle, soit se
mettent en rapport avec un tendon ; elle est entourée d’une membrane appelée
sarcolemme. Elle renferme :
Tous les segments sont situés au même niveau, ce qui confère au muscle un aspect
strié. Au cours de la contraction musculaire la longueur des bandes A est presque constante,
alors que celle des bandes I se raccourcisse. Les bandes I sont donc responsables de la
contraction musculaire.
Les fibres musculaires sont groupées en de nombreux sous-ensembles appelés
faisceaux musculaires. Entre ces faisceaux se trouvent du tissu conjonctif qui les maintient
en place, et un important réseau de capillaires et quelques nerfs.
Il est formé d’un vaste syncytium (masse de cytoplasme à plusieurs noyaux) résultant
de l’anastomose en réseau des fibres musculaires parallèles à l’axe de la cavité du cœur. Les
noyaux sont situés au centre et les myofibrilles vont d’une extrémité à l’autre du myocarde.
Dans les mailles du réseau on trouve du tissu conjonctif, des nerfs, des vaisseaux sanguins et
lymphatiques. Ces myofibrilles sont douées de contractions autonomes. Dans l’épaisseur du
myocarde on trouve un tissu spécial appelé tissu nodal qui assure l’excitation du cœur.
Ils sont formés de cellules et de fibres nerveuses et d’un tissu de remplissage appelé
tissu glial ou névroglie.
Elles se rencontrent dans la substance grise du système nerveux central et dans les
ganglions nerveux. Une cellule nerveuse comprend :
Les dendrites qui sont les prolongements ramifiés parfois multiples ; elles
transportent l’information centripète.
L’axone qui est un prolongement unique de diamètre presque constant se terminant
au niveau des synapses. Il transporte l’information centrifuge. (Les synapses sont des
points de contact entre 2 cellules nerveuses).
Le corps cellulaire dont la taille dépend du territoire qu’il innerve. Il est formé de :
1 noyau
1 chondriome
Des blocs de Nissl contenant l’ARN
Des neurofibrilles qui sont de petites fibres se prolongeant dans l’axone et les
dendrites.
Le corps cellulaire est un centre trophique, car les organes qu’il innerve dégénèrent
quand il est détruit.
La cellule nerveuse est très pauvre en chromatine : elle ne peut pas se diviser.
Les axones se fusionnent en dehors des centres nerveux pour former des nerfs. Les nerfs
peuvent être entourées de :
On distingue donc :
On en trouve dans :
Le nerf est nourri par la lymphe ; le nerf est la voie d’accès au cerveau.
1.2- ÉTUDE DES APPAREILS
Les différents tissus d’un organisme animal s’associent et forment alors des parties
bien circonscrites et remplissant une ou plusieurs fonctions physiologiques spécifiques. Ces
parties sont appelées organes.
Il est formé des organes passifs (os réunis par les articulations) et des organes actifs
(les muscles)
Les os longs
La diaphyse ou corps de l’os est formée du tissu osseux haversien ; elle est creusée
en son centre d’un canal médullaire.
La métaphyse est la zone de cartilage de conjugaison qui assure la croissance de l’os
en longueur (jeune os). Dans les vieux os elle est réduite à la ligne de soudure
épiphyso-diaphysaire.
L épiphyse est l’extrémité osseuse ; elle est formée d’os spongieux.
Le périoste : c’est une membrane fibreuse recouvrant l’os sauf au niveau du cartilage
articulaire. Il donne le tissu osseux périostique qui est colonisé par les ostéoblastes
pour former du tissu osseux haversien. Il assure donc la croissance de l’os en
épaisseur.
Le cartilage articulaire ou d’encroutement : c’est un cartilage hyalin qui recouvre les
surfaces articulaires dont le glissement est facilité par la synovie.
LES OS COURTS
Exemple : les vertèbres
LES OS PLATS
Exemple : l’omoplate
1.2.1.2 L’OSSIFICATION
L’ossification primaire
Ossification secondaire
L’ostéoclasie : c’est la destruction d’un os par des cellules spéciales (ostéoclastes) qui
secrètent des substances dissolvant les sels de calcium
Ostéolyse : c’est la destruction pathologique des os par des humeurs ostéolytiques.
Chez l’adulte les 2 vitesses sont presque égales, alors que chez les vieux animaux les os
sont plus détruits que construits.
Les os représentent 7 à 8,5% du poids vif d’un animal. L’ensemble des os d’un corps est
organisé en une charpente osseuse ou squelette.
1.2.1.4 Le squelette
a. La tête
On distingue 2 zones : le crâne et la face dont les nombreux os plats sont assemblés
par les sutures.
Le sternum est une pièce cartilagineuse formée d’articles appelés sternèbres qui sont
des noyaux osseux.
Les côtes : leur nombre est variable, 13 paires chez les Bovins ; 13-15 chez le porc ; 7-
10 chez la volaille ; 18 chez le cheval ; 13 chez les ovins.
On distingue : les côtes sternales qui s’articulent directement avec le sternum (vraies côtes)
Les côtes asternales qui sont prolongées par un cartilage costal ; l’ensemble de ce
cartilage forme hypocondre (fausses côtes)
c. La colonne vertébrale
Cervicales(1) 7 7 7 7 7 14-23
Lombaires 5 6 6 6 6-7 14
Sacrées 5 5 5 5 4-5 14
Coccygiennes 4 17-24 18-24 17-23 21-23 6-7
d. Les membres
On y distingue les membres antérieurs qui sont les équivalents des membres supérieurs
de l’homme et les membres postérieurs qui correspondent aux membres inférieurs de
l’homme.
C’est la partie relativement fixe qui unit le membre au corps. Elle est formée d’un seul os,
l’omoplate ou scapulum. C’est un os plat, large, triangulaire. Sa face externe porte une crête
qui la sépare en 2 parties : fosses sous et sus-épineuse sa face interne est appelée fosse
sous-scapulaire. L’omoplate s’articule avec l’humérus par la cavité peu profonde. Il est
prolongé à la partie supérieure par le cartilage de prolongement.
Chez certaines espèces comme l’homme l’omoplate est reliée au sternum par un os
appelé la clavicule ; chez le bovin il subsiste encore un rudiment de clavicule dans le muscle
mastéido-huméral. Chez les oiseaux les 2 clavicules se soudent pour former la fourchette.
Le bras
Il est formé par un seul os tordu autour de son grand axe, l’humérus.
L’avant-bras
Il est formé de 2 os soudés, le radius et le cubitus .le cubitus est situé en arrière, il est
très atrophié sauf dans sa partie supérieure qui forme l’olécrane. Le radius s’articule à son
extrémité supérieure avec l’humérus, et son extrémité inférieure avec les os du carpe.
La main
Le carpe qui est formée par une double rangée d’os courts (7 à 8 os) suivant les
espèces.
Le métacarpe ou os canon est un os long qui s’articule supérieurement avec le carpe
et inférieurement avec la première phalange ; il est formé de 2 os soudés chez le
bovin, de 4 os chez le porcin.
Les doigts : ils diffèrent d’une espèce à l’autre. Chaque doigt est composé de trois
os (les phalanges) ; la 3e phalange est de forme variable : elle est étalée chez le
cheval, en griffe chez le chien et le chat.
Entre le métacarpe et les 1ères phalanges en arrière se trouvent de petits os appelés les
grands sésamoïdes, et entre les 2e et 3e phalanges se trouvent les petits sésamoïdes.
La ceinture pelvienne
C’est la partie relativement fixe qui unit le membre postérieur au corps. Elle comporte
de chaque côté une portion dorsale et antérieure(ou ilion) appuyée sur le sacrum, une partie
ventrale et antérieure appelée pubis et une portion ventrale et postérieure ou ischion. Ces 3
portions sont soudées et forment le coxal. Les coxaux se réunissent par la symphyse
pelvienne pour former la ceinture pelvienne. La symphyse est cartilagineuse chez les jeunes
animaux. Au point de soudure des 3 os coxaux vers l’extérieur se creuse la cavité destinée à
recevoir la tête du fémur.
La cuisse
Elle est formée d’un seul os, le fémur. La tête du fémur est bien distincte du reste de
l’os grâce au col du fémur. A l’extérieur on remarque les 2 points d’insertion(les
trochanters) des muscles qui font tourner la cuisse (propulseurs). A l’extrémité inférieure on
trouve :
- Une cavité articulaire ou pivote l’os suivant un seul plan, c’est la trochlée.
- condyles répondant au tibia
La jambe
Le péroné est situé du coté externe au tibia, il est généralement atrophié. Il est à
l’état de vestige chez beaucoup d’espèces ; chez l’homme, le chien et le porc il est
entier.
Le pied
Il est formé du tarse, métatarse et des doigts. Il est comparable dans sa constitution à la
main décrite plus haut.
Les os sont réunis par des éléments fibro-élastiques assurant une mobilité plus ou
moins grande à l’articulation ainsi formée. Suivant l’ampleur des mouvements on
distingue : les articulations mobiles ou diarthroses, les articulations fixes ou synarthroses et
les articulations semi-mobiles ou amphiarthroses.
Les diarthroses
- La mobilité
- La cavité articulaire
- La présence de la synovie
- Des surfaces articulaires lisses pourvues d’un cartilage d’encroutement :
Les amphiarthroses
On distingue les muscles lisses non soumis au contrôle de la volonté, et les muscles
striés ou muscles de la vie de l’animal.
Les muscles s’appuient sur le squelette et permettent les mouvements de l’animal. Ils
constituent l’essentiel de la viande ; l’aptitude d’un animal au travail ou à la production de la
viande est en relation directe avec le développement de la musculature.
Le tissu musculaire représente environ 40% du poids vif d’un animal et est la partie la
partie la plus vendue.
Le muscle strié est composé de : 75% d’eau, 20% de protides, 5% glucides, lipides et
matières minérales.
1.2.2 L’APPAREIL DIGESTIF
1.2.2.1 Morphologie
L’appareil digestif est composé de 2 parties : le tube digestif et les glandes annexes.
A. Le tube digestif
a) La bouche
Les lèvres.
La lèvre supérieure est appelée mufle chez le bovin, groin chez le porc, la truffe chez
le chien, le bec chez la volaille.
Le palais
C’est le plafond de la cavité buccale, il la sépare des cavités nasales ; il est strié
transversalement. Son extrémité antérieure présente, chez les ruminants un bourrelet
incisif qui est un épaississement de la muqueuse remplaçant les incisives supérieures.
Le voile du palais
La langue
Les dents
Ce sont des organes calcifiés et durs implantés dans des alvéoles creusées dans les
os maxillaires. On y distingue 3 types :
Cheval I : 6/6 C : 0/0 M : 8/6 I : 6/6 C {Mf :0/0
:2/ 2
M : 12/12
M=40
F=36
b) Le pharynx
On y distingue 2 parties : la partie supérieure comprend les 4/5 de son étendue ; Elle
correspond au pharynx nasal (respiration) et la partie inférieure ou pharynx buccal
(digestion).
On y remarque 7 ouvertures :
Au dessus
En dessous
c) L’œsophage
C’est le conduit cylindrique dilatable qui va du pharynx à l’estomac; dans la cage
thoracique il est maintenu par un repli de la plèvre. Il s’ouvre au niveau de l’estomac par le
cardia. Chez les oiseaux, il présente une dilatation spéciale, le jabot qui constitue un
réservoir d’attente pour les aliments.
d) L’estomac
Les monogastriques (chat, chien, homme, lapin, cheval, porc, poule) ont un estomac
formée d’une seule poche. C’est un réservoir de capacité variable selon les espèces et l’âge :
18 litres chez le cheval, 5-10 litres chez le porc, etc.
On distingue 4 régions :
Le cul-de-sac gauche ou tombe les aliments. La muqueuse blanche n’a pas de glandes
digestives.
Le cul-de-sac droit, sa muqueuse est rose ; elle est garnie de glandes digestives
(gastriques) qui produisent le suc gastrique.
La région œsophagienne où se trouve le cardia.
La région pylorique est pourvue en glandes produisant du mucus alcalin destiné à
neutraliser le bol alimentaire (chyme) venant de l’estomac.
Les polygastriques (ovin, caprin, bovin, chameau, buffle, antilope, girafe, gazelle,
antilope, etc.)
Ils ont un seul estomac, mais celui-ci est divisé en 3 à 4 poches qui sont la panse, le
bonnet, le feuillet et la caillète.
Elle occupe la partie gauche de l’abdomen. C’est un grand réservoir pouvant contenir
jusqu’à 300 litres chez le gros bétail; elle repose sur la paroi abdominale. Ses parois latérales
sont parcourues par 2 scissures la divisant en 2 sacs dont un droit ou ventral et un gauche
ou dorsal.
Un orifice d’entrée, étroit mais très extensible relié à l’œsophage : c’est le cardia,
situé au plafond du rumen.
Un orifice de sortie, entre la panse et le bonnet : col de la panse ; il permet des
échanges facile entre le rumen et le réseau.
une tunique musculaire qui est l’essentiel de sa masse ; les contractions de ce muscle
assurent le brassage des aliments.
une muqueuse tapissant l’intérieur; elle est garnie de nombreuses papilles de plus
ou moins 1 cm de long chez les bovins. Ces papilles augmentent la surface de contact
avec les aliments.
Cette paroi est riche en vaisseaux sanguins et participe à l’absorption des nutriments.
Le réseau ou bonnet ou réticulum.
Il est le plus petit des réservoirs gastriques ; il est disposé en avant de la panse contre
le diaphragme. Sa paroi intérieure est tapissée d’alvéoles ressemblant à des rayons
d’abeilles. Ces alvéoles augmentent la surface de contact de contact avec les aliments.
C’est à ce niveau que s’arrêtent les corps étrangers ingérés accidentellement par
l’animal; ils peuvent alors s’enfoncer dans le tissu du réseau et léser le muscle cardiaque;
l’animal meurt alors de suite d’une péricardite.
Le réseau ne laisse passer que les aliments finement divisés, les autres sont
maintenus dans la panse pour être ruminés et fermentés par les microorganismes.
Ces 2 orifices sont réunis par la gouttière œsophagienne ; c’est une sorte de
gouttière ouverte vers le bas et semblant prolongée l’œsophage jusque dans le feuillet. En se
refermant cette gouttière permet le passage des aliments liquides directement de
l’œsophage au feuillet, surtout chez le jeune polygastrique. Elle se referme
exceptionnellement chez les ruminants adultes.
Il est plus volumineux que le réseau. Sa paroi intérieure est tapissée de très
nombreuses lamelles disposées longitudinalement, semblables aux feuillets d’un livre d’où
son nom. Ces lamelles ne laissent passer que des aliments finement divisés ; l’absorption
d’eau est très importante.
La caillète ou abomasum
Elle a la forme de la poire étirée. C’est le seul réservoir possédant des glandes
digestives. C’est l’estomac proprement dit des ruminants ; elle sécrète le suc gastrique et la
présure chez les jeunes. Sa muqueuse intérieure est garnie de nombreux replis qui dans
l’ouverture feuillet-caillète sont disposés de façon à empêcher le reflux des aliments. Cette
muqueuse est rougeâtre, mince et munie de glandes digestives; elle est recouverte d’un
mucus acide. L’absorption d’eau est très intense.
e) L’intestin
C’est un très long tube circonvolutionné s’étendant du pylore à l’anus. Son diamètre
change au cours de son trajet ce qui permet de distinguer l’intestin grêle et le gros intestin.
L’intestin grêle
Son diamètre dépend de l’espèce, environ 40m chez le bovin, 18 m chez le porc, 4m
chez le cheval. On y distingue :
Le gros intestin.
Son développement est aussi en rapport avec le régime alimentaire de l’animal : 3m chez
le cheval, 0,8-1m chez le porc, 8-10m chez le bovin. Il comprend 3 parties :
Le cæcum : c’est une poche cylindrique de capacité variable selon les espèces : 1m
chez le cheval ; 0,3-0,4m chez le porc, 8 cm chez la poule, 5-6 litres chez le bovin.
Le colon : c’est la partie la plus longue : 3-4m chez le cheval ; 8-10m chez le bovin, 3 à
4m chez le porc.
On y distingue 2 parties : le colon replié qui est enroulé sur lui-même entre les 2
lames du grand mésentère (colon spiral) et le colon flottant beaucoup plus petit qui lui fait
suite.
Le rectum : c’est la partie terminale reliée à l’anus qui est fermé par un sphincter.
Chez les oiseaux il n’y a pas de distinction entre l’intestin grêle et le colon. Les 2 cæcums
(longs de 8 cm chez la poule) s’ouvrent dans le cloaque ; la première anse intestinale
entoure le pancréas. Le pigeon n’a pas de cæcum. Chez le chien le cæcum est très petit et
forme l’appendice.
Chez les ruminants l’essentiel de la digestion semble se passer dans l’estomac, on dit
alors qu’ils ont une digestion surtout gastrique ; chez les monogastriques, la digestion est
intestinale, l’intestin étant l’endroit le plus développé chez ceux-ci.
b) Le foie
c) Le pancréas : c’est une glande mixte d’aspect globuleux, jaunâtre, situé au plafond de
la cavité abdominale entre les 2 reins (sauf chez les oiseaux). IL secrète la trypsine qui
est déversée dans le duodénum par le canal de WIRSUNG et l’insuline par les ilots de
Langerhans.
Chez le bovin :
Les lèvres et la mâchoire inférieure sont peu mobiles ; la langue attire les herbes qui
sont ensuite coincées entre les incisives de la mâchoire inférieure et le bourrelet de
la mâchoire supérieure; elles sont alors beaucoup plus arrachées que coupées d’un
coup de tête généralement à au moins 2 cm du sol.
La mâchoire supérieure n’a pas aussi d’incisives. Les lèvres minces et très mobiles
happent les herbes qui sont alors coupées ras qu’après le passage des bovins.
Chez le porcin
Les 2 mâchoires portent des incisives coupantes ; la bouche est largement fendue en
arrière ; la puissance et la structure particulière de son groin lui permettent de fouir le sol et
d’y prélever sa nourriture.
Les aliments sont pris par le bec et par un mouvement de la tête lancés dans le fond
de la gorge par inertie. (Schémas des appareils digestifs)
Les mouvements des mâchoires, assure le broyage des aliments : ces mouvements
sont verticaux (écartement et rapprochement de la mâchoire inférieure), latéraux
(déduction), la propulsion et la rétro pulsion. La mastication diffère selon les espèces.
La 2ème mastication est dite mérycique ou rumination. Les aliments accumulés dans la
panse sont ramenés dans la bouche où ils sont soumis à un second broyage et à une seconde
insalivation avant de retourner dans la panse où ils sont subir la fermentation ; elle est plus
lente : environ 60 mouvements de la mâchoire par minute.
Elle facilite l’action des microorganismes du rumen, la digestion de tous les composés
alimentaires en brisant les membranes cellulaires et en provoquant une abondante
sécrétion de salive. C’est un acte mi-reflexe, mi-volontaire.
On y distingue 4 phases :
- La ration contienne des aliments grossiers qui agissent par leur rugosité sur les
alvéoles du réseau
- L’animal soit au repos : 80-90%du temps de la rumination se passe quand l’animal est
couché.
- L’animal soit en bonne santé ; mais certaines maladies chroniques ne l’arrêtent pas.
La salivation est très abondante chez les ruminants (50 à 60 kg de salive par jour pour
une vache) soit 10 à 20 kg de salive par kg de matière sèche ingérée.
Chez les bovins elle est aqueuse, alcaline, riche en phosphates et bicarbonates ; ces sels
basiques détruisent les acides issus de la digestion microbienne. Il faut donc provoquer et
entretenir la sécrétion de la salive ; car en son absence le contenu du rumen devient
visqueux, peu fluide ; il emprisonne alors les gaz de la fermentation qui moussent et ferment
le cardia : on parle alors de la météorisation (indigestion spumeuse ou écumeuse)
Pratiquement on doit distribuer les aliments grossiers (paille, grain) aux ruminants
devant brouter des herbes très tendres ou des aliments concentrés finement broyés.
Chez la volaille les aliments sont envoyés tels quels dans le jabot qui assure leur
ramollissement et régularise leur transit dans l’estomac. Le broyage des aliments se fait dans
le gésier en présence des graviers ingérés par l’oiseau.
Dans l’estomac les aliments sont brassés par des mouvements réguliers de contraction
des muscles gastriques.
La région gauche ou les aliments s’entassent par ordre de leur arrivée et leur densité ;
elle n’a pas de glandes digestives et est peu mobile.
La région de droite : c’est la partie riche en glandes digestives ; elle est le siège des
mouvements de brassage des aliments avec le suc gastrique.
Chez les nouveaux nés des ruminants la panse n’est pas encore fonctionnelle. Les
aliments liquides (eau et lait) provoquent la fermeture de la gouttière œsophagienne. Celle-
ci se ferme et se raccourcit et met en liaison directe le cardia et le feuillet puis la caillète.
Chez le veau de plus d’un an seul le lait provoque cette fermeture ; chez le bovin adulte elle
est déclenchée sous certaines conditions comme une soif intense ou l’ingestion de solutions
salines.
C’est pourquoi certains produits vétérinaires qui ne doivent pas passer par le rumen
sont dilués dans des solutions salines et administrés aux bovins après 24h de diète hydrique.
Quand la digestion stomacale est assez avancée le pylore s’ouvre et les aliments passent
dans l’intestin évacués par des contractions de l’estomac.
Elle est particulière aux herbivores et surtout aux ruminants : dans le rumen et le réseau,
dans les cæcums et gros intestin des herbivores non ruminants vivent en symbiose avec
l’animal des microorganismes. Dans cette symbiose :
Les aliments broyés, gonflés d’eau et de salive, homogénéisés par les brassages
stomacaux, en partie dégradés par les microorganismes sont soumis à l’action des diastases
sécrétés par les glandes digestives.
La bile
C’est un liquide jaune verdâtre : elle ne contient pas d’enzyme, mais participe à la
digestion en :
- Émulsifiant les matières grasses et en stabilisant les émulsions et en activant la lipase
pancréatique.
- Éliminant certaines substances de l’organisme contre le cholestérol, et certaines
substances anormalement présentes contre les médicaments et produits toxiques.
- Neutralisant le chyme gastrique et en stimulant les mouvements péristaltiques de
l’intestin.
Le suc intestinal.
Il est constitué du suc duodénal et intestinal proprement dit. Il est composé de :
- L’érepsine (peptidase) qui transforme les dipeptides en acides aminés absorbables par le
sang.
- La maltase, invertase, lactase, etc.qui achèvent la dégradation des glucides en oses
(sucres simples) absorbables par le sang.
- La lipase qui achève l’action du suc pancréatique sur les lipides.
Les minéraux insolubles comme la silice sont excrétés ; les sels d’acides faibles sont
attaqués par l’acide chlorhydrique pour donner des chlorures solubles.
Les sels solubles de sodium et potassium passent dans le sang sans modification.
La digestion des aliments simples ou des microorganismes aboutit à des nutriments qui
sont :
Chez les monogastriques seuls les sucres à 6 atomes de carbone (galactose, lévulose,
glucose…) sont absorbés au niveau de l’intestin grêle.
e) L’amidon
Chez les ruminants l’amidon est dégradé à 70-90% par les microorganismes du rumen
qui l’utilisent comme source d’énergie.
f) La cellulose
g) Les lipides
Chez les non ruminants la matière grasse est émulsifiée par la bile et transformée en
glucose et AG par le suc pancréatique et intestinal en présence de l’eau.
Chez les herbivores et les ruminants en particulier, la microflore utilise les protides et les
matières azotées non protidiques. Une partie de ces substances azotées est donc dégradée
par la microflore jusqu’ ‘au stade ammoniac. Cet ammoniac est utilisé par les
microorganismes pour élaborer leurs propres protéines, s’il ya suffisamment d’énergie.
L’excès d’ammoniac est absorbé par la muqueuse du rumen et repris par le foie qu’il le
transforme en urée ; s’il y a trop d’ammoniac à éliminer, le foie peut se fatiguer ce qui
entraine l’intoxication de l’animal ; il est donc la nécessaire de bien équilibrer la ration en
énergie et en matières azotées.
i) Les nutriments
Les nutriments comme les acides aminés, les sucres simples, les vitamines sont absorbés
tels quels le tube digestif des monogastriques. Chez les polygastriques les acides aminés les
sont transformés en ammoniac par les microorganismes du rumen.
La muqueuse de l’intestin grêle absorbe tous les nutriments et son rôle est essentiel
chez les monogastriques
La muqueuse de la panse est perméable à l’ammoniac et aux acides gras volatils.
La muqueuse du feuillet absorbe beaucoup l’eau, les matières minérales et les acides
gras volatils.
La muqueuse du côlon absorbe surtout l’eau et les sels minéraux et aussi les acides
gras volatils provenant du cæcum.
- le glucose est la principale source d’énergie chez les monogastriques. Il est stocké dans le
foie sous forme de glycogène. il sert aussi à synthèse d’acides gras, et du glycérol, de la
matière grasse du lait, de la graisse, et des glucides comme le lactose du lait.
- Les acides gras volatils constituent la source d’énergie essentielle des polygastriques. Ils
sont transformés par le foie en glycogène et glucose, donc en énergie ; ils entrent dans la
synthèse d’acides gras et glycérol, matière grasse du lait et graisse.
- Les nutriments plastiques (acides aminés, minéraux, eau) entrent dans la construction de
la matière vivante (protéine, liquide organique, sécrétion organique, squelette).
1.2.3 - LES APPAREILS DE FONCTION DE REPRODUCTION
Chez les animaux les gamètes mâles et les gamètes femelles sont produits par des
individus distincts. On dit que les animaux sont des espèces gonochoriques.
L’appareil reproducteur mâle est formé de l’appareil génital et des glandes annexes.
Deux glandes génitales ou testicules situées à l’intérieur des bourses dans la région
inguinale.
Voies génitales : épididymes, canaux déférents, vésicules séminales et canaux
éjaculateurs.
L’urètre qui reçoit les secrétions des glandes annexes vésicules séminales, prostates,
glandes de Cowper
La verge formée de l’union de l’urètre et du corps caverneux. La partie libre de la
verge est logée dans un repli de la peau appelé fourreau.
a) Les testicules
Le testicule est une glande qui produit des spermatozoïdes et secrète des hormones
nécessaires de la reproduction.
Après la mise-bas, ils semblent encore remonter le trajet inguinal pour redescendre
définitivement quelques mois après la parturition.
C’est un tube pelotonné sur lui-même situé au bord extérieur du testicule. Il comporte
une queue renflée et une tête qui fait suite au canalicule séminifère. Il conduit les
spermatozoïdes vers les canaux déférents.
Ce sont de petits canaux à paroi épaisse. Ils remontent le trajet inguinal, pénètrent dans
la cavité abdominale et rejoignent le bord supérieur de la vessie où ils présentent un
renflement, le renflement pelvien. C’est à ce niveau que s’ouvrent les goulots des vésicules
séminales. L’ensemble de cette structure forme le canal éjaculateur qui s’ouvre dans
l’urètre.
- Le pénis ou la verge
C’est l’organe copulateur du mâle. Il est logé dans un repli de la peau de la paroi
abdominale, le fourreau. Il se prolonge en arrière dans la cavité générale par un « S » pénien
qui permet son allongement lors de l’accouplement. Il est terminé par un appendice
vermiforme chez le bélier et le bouc.
- Le corps caverneux
C’est une longue tige érectile qui s’étend de l’arcade ischiale à la tête de la verge. Il est
creusé à sa face inferieure d’une gouttière où se loge le canal de l’urètre. Cette gouttière est
fermée par un muscle (le muscle bulbo-caverneux).
Le corps caverneux comprend une membrane fibreuse émettant des diverticules qui se
ramifient et s’anastomosent pour former des aréoles en communication directe avec des
vaisseaux sanguins. C’est l’engorgement de ces aréoles par le sang qui provoque l’érection.
L’extrémité de la verge ou gland est constituée par un renflement du tissu spongieux qui
entoure la portion extra pelvienne de l’urètre.
A. L’appareil génital
2 ovaires
2 pavillons (ou trompe de Fallope) suivis
2 oviductes débouchant
2 cornes utérines qui se rejoignent pour former
L’utérus ou matrice faisant suite à
Le col de l’utérus
Le vagin faisant suite au col de l’utérus et se terminant par la vulve qui est également
un conduit urinaire et dont les 2 lèvres apparaissent à l’extérieur.
a) Les ovaires
Ils sont situés dans la cavité abdominale, en arrière des reins ; leurs formes et
dimensions sont variables selon les espèces. Ce sont des glandes qui produisent des ovules
(cellules reproductrices femelles) et sécrètent des hormones nécessaires de la reproduction.
d) La vulve
B. L’appareil lactifère
a) La mamelle
Elle est située dans la zone inguinale qui est la région du haut de la cuisse et bas du
ventre. Elle est divisée en quartiers indépendants séparés par le tissu conjonctif. Chaque
quartier renferme une glande en grappes (4 quartiers chez la vache, 2 chez les ovins et
caprins, 10-16 chez la truie). À chaque quartier correspond un trayon (mesurant 5-10 cm de
long et 2-3 cm de diamètre chez la vache)
Un lobule est formé d’une multitude de petites sphères sécrétrices de lait ou acini.
Les acini débouchent dans des canaux galactophores de diamètre de plus en plus grands qui
aboutissent au sinus galactophore qui fait suite au canal du trayon fermé à son extrémité par
un sphincter.
La sécrétion lactée est déclenchée et maintenue après la mise bas par une hormone
secrétée par l’hypophyse : la prolactine. Elle agit après la préparation de l’organisme par
deux hormones, la folliculine et la progestérone secrétées respectivement par le follicule de
Degraaf et le corps jaune.
Dans l’intervalle entre deux traites (ou deux tétées) le lait fabriqué remplit les acini
qui se dilatent, puis s’écoule dans les canaux lactifères qui se dilatent à leur tour ; enfin il
gagne le sinus galactophore dilatable. La dilatation des canaux galactophores favorise la
sécrétion du lait qui est arrêtée quand la pression à l’intérieur de la mamelle devient trop
forte. Une mamelle qui n’est pas élastique arrête vite son activité et la production du lait.
La sécrétion continue du lait provoque dans la mamelle une pression dite « pression
intra mammaire » alors que le sphincter du trayon se contracte et évite l’écoulement du lait.
L’animal peut être mis en reproduction quand il pèse les deux tiers de son poids
adulte. Chez les races précoces on conseille de laisser passer les premières (ou les deux
premières) chaleurs chez les femelles avant leur mise en reproduction, pour que leur
organisme puisse supporter sans dommage les gestations.
Le cycle permanent :
Les cycles se succèdent sans arrêt toute l’année : cas de la vache et de la truie ;
Le cycle saisonnier :
L’activité sexuelle ne se manifeste qu’à certaines époques de l’année. S’il y a un seul
cycle dans l’année, on parle des espèces mono-œstriennes (cas de la chienne). S’il y a
plusieurs cycles successifs, on dit que ces espèces sont poly-œstriennes (jument, brebis et
chèvre)
NB : Beaucoup de chèvres, brebis et juments d’Afrique on un cycle sexuel continue. Cycle
sexuel continue chez le mâle.
d) La fécondation
e) Placenta et placentation
Le placenta
C’est un organe transitoire qui préside à la nutrition du fœtus au cours de sa vie intra-
utérine. Il est expulsé en masse après la mise-bas, en même temps que les enveloppes
fœtales. Le fœtus est entouré de plusieurs enveloppes.
NB : Moins le nombre de couches histologiques placentaires est important, plus l’écoulement
sanguin après l’expulsion du placenta est abondant; et plus facilement les anticorps
maternels passent au fœtus. Dans les espèces à placentation de type épithélio et syndesmo
chorial, ces anticorps sont plutôt contenus dans le lait de premiers jours : le colostrum.
Le cordon ombilical
C’est une sorte de tige gélatineuse arrondie, blanchâtre, luisante, de longueur variable. Il est
formé :
D’une gaine (ou paroi) constituée par les cellules de l’amnios. Cette gaine se confond
du coté fœtal avec la peau de l’abdomen et du coté placentaire avec l’amnios. La
gaine contient :
Des veines qui amènent la nourriture et l’oxygène prélevé et transformées par le
placenta dans le sang maternel.
Les artères qui ramènent les déchets (l’urée, le gaz carbonique) au placenta,
lequel les déversent dans la circulation générale maternelle.
f) La gestation
Elle débute avec la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde dans la partie
supérieure de la trompe ; elle est définitive quand le placenta est constitué. Elle peut être
simple ou unipare, gémellaire ou pluripare. Les jumeaux peuvent provenir d’un même œuf,
ce qui signifie qu’ils sont univitellins ou de plusieurs ovules fécondés, ce qui signifie qu’ils
sont bivitellins.
Le fœtus se développe dans l’une des deux cornes de l’utérus en cas d’une gestation
simple ; s’il y a plusieurs fœtus, ils sont répartis en nombre égal dans les deux cornes. Au fur
et à mesure de la croissance du fœtus, l’utérus avance dans la cavité abdominale où les
cornes s’étalent sur les parois, ce qui comprime les autres organes de la cavité abdominale, il
s’ensuit des troubles digestifs, respiratoires surtout dans la deuxième moitié de la gestation.
Durée moyenne de
Espèces
gestation
Ânesse 12 mois Durée moyenne de
Espèces
Jument 11 mois couvaison
Vache 9 mois Poule 21 jours
Chèvre et 5 mois Cane commune 28 jours
2)
brebis Cane de Barbarie 35 jours
Truie 114 jours Pigeon 18 jours
Chienne 63 jours Autruche 40 jours
Chatte 54 jours Dinde 28 jours
Lapine 30 jours 2) Les signes de la gestation
3) La parturition
Le cordon ombilical se rompt chez le veau, chez le poulain quand la jument se lève, chez
les autres espèces, il est coupé par les dents des mères.
4) Modifications post-partum
Dans les jours qui suivent la mise bas, on peut noter des sécrétions indolores de
couleur brunâtre ou jaunâtre formées d’un mélange de débris épithéliaux et d’exsudat : ce
sont les lochies.
Il comprend :
Deux testicules logés dans la cavité abdominale au pôle antérieur des reins, de part
et d’autre de l’aorte ; ils sont gris brins au repos, blanchâtre et très volumineux au
cours de la reproduction. Une caractéristique essentielle de fonction de reproduction
chez les oiseaux est qu’il s’agit d’une activité cyclique caractérisée par une phase
d’activité et une phase de repos. Il a été démontré qu’un testicule en activité est
nettement plus volumineux et plus lourd qu’un testicule au repos.
Deux canaux déférents qui amènent les spermatozoïdes dans la partie supérieure du
cloaque.
Une papille au niveau du cloaque, pourvue d’une fente particulièrement développée
chez le canard, et qui représente l’organe copulateur : la papille spermatique.
Il se compose de :
Un ovaire. Seul l’ovaire gauche est développé et fonctionnel. Chez la poule adulte
l’ovaire droit est invisible; il est très rudimentaire et a d’ailleurs la valeur potentielle
d’un testicule. L’ovaire gauche a la forme d’une grappe constituée d’un grand
nombre d’ovules et est suspendue à un mince pédicule de la cavité abdominale. Ces
ovules sont à différents stades de maturation et sont contenus dans de fines
membranes reliées entre elles.
Un oviducte : à l’unique ovaire fonctionnel (l’ovaire gauche) correspond un seul
oviducte fonctionnel, l’oviducte gauche. C’est un long tube sinueux comprenant deux
portions :
Une partie dilatée : le pavillon ou infundibulum, riche en fibres musculaires lisses
ce qui lui permet de se rapprocher de la grappe ovarienne pour recueillir le
follicule mûr (vitellus ou jaune).
Une partie glandulaire ou magnum : elle mesure environ 35 cm chez la poule.
Elle est riche en cellules secrétant de l’albumine. A ce niveau, le vitellus s’entoure
de l’albumen (blanc de l’œuf) qui se dépose en couches concentriques. A un
moment la couche de l’albumen en contact avec le vitellus tourne sur elle-même,
ce qui provoque la torsion des fibres protéiques aux deux pôles de l’œuf. Il en
résulte la formation des « chalazes ». La durée de transit de l’œuf y est d’environ
3 heures ;
L’isthme : il secrète la membrane coquillière. Celle-ci est formée de deux feuillets qui
se séparent au gros bout de l’œuf pour former la chambre à air. La durée de transit
de l’œuf y est d’environ 5 heures.
L’utérus ou glande coquillière : c’est le lieu où se forme la coquille. Celle-ci est
formée de deux couches internes faites de grains de calcite et d’une couche externe
de nature protéique. La coquille est percée de nombreux pores plus concentrés au
niveau du gros bout de l’œuf. La durée de transit de l’œuf y est d’environ 5 heures.
La formation d’un œuf dure environ 24heures ; l’œuf est alors expulsé par le cloaque.
Cette expulsion ou oviposition est assurée par la contraction des muscles de l’abdomen
coïncidant avec la dilatation du vagin, tout ceci sous la dépendance des hormones et d’une
luminosité normale.
Remarque : comment expliquer qu’un coq ponde ou la poule peut changer de sexe.
1.2.3.6 Gamétogenèse
Les spermatozoïdes sont produits par vagues successives à partir des spermatogonies de
sorte que biologiquement, tous les spermatozoïdes ont le même âge au moment où ils sont
émis. Le passage du stade spermatogonie au stade spermatozoïde varie selon les espèces.
C’est pourquoi l’action de certains facteurs du milieu peut se manifester avec du retard sur
le sperme. Ce retard est d’environ deux mois chez le bélier et le bouc.
La tête est occupée par un noyau haploïde au-dessus duquel se trouve l’acrosome. La
partie tout à fait apicale est enveloppée d’une structure particulière appelée coiffe
céphalique
Le col : c’est une bande cytoplasmique qui réunit la tête à la queue ou flagelle
La queue : c’est le flagelle qui assure le déplacement du spermatozoïde
Les follicules ovariens sont tous constitués à la naissance ; un certain nombre d’entre
eux évolueront au cours du cycle œstral, à partir de la puberté.
L’élément de base est une ovogonie qui est une cellule dérivant de l’épithélium
germinatif. L’ovogonie se transforme en ovocyte de premier ordre (ovocyte I).L’ovocyte I
augmente de volume à mesure qu’évolue le follicule cavitaire et dans le follicule de Degraaf
il représente une grande cellule à gros noyau et à cytoplasme riche en matière de réserve.
L’ovocyte I subit une méiose peu avant l’ovulation et donne un ovocyte II et une
petite cellule polaire qui va disparaitre.
Il est composé de deux catégories d’organes : les organes centraux et les organes
périphériques reliés par les nerfs.
Ils forment le système nerveux central. Ils sont logés dans le crâne et le canal
rachidien. Il s’agit de l’encéphale et de la moelle épinière.
a) L’encéphale
Il est logé dans la boîte crânienne ; il est composé d’une masse de fibres nerveuses
blanches en son centre et de la substance grise à sa périphérie. Il comprend :
b) La moelle épinière
Elle occupe le canal rachidien. Elle a l’aspect d’un cordon blanc ; la substance
nerveuse blanche est à l’extérieur et la substance grise à l’intérieur de la moelle épinière.
Elle présente un renflement au niveau du cou et un autre au niveau des reins. Le centre de la
moelle épinière est creusé d’un fin conduit appelé canal de l’épendyme qui communique
avec le 4e ventricule de l’encéphale.
c) Les méninges
Ce sont les trois enveloppes qui entourent les centres nerveux et leurs protègent. On y
distingue de l’extérieur vers l’intérieur :
ils transmettent aux centres nerveux les impressions recueillies à la périphérie (nerfs
centripètes ou sensitifs) ;
ils transportent à la périphérie les excitations motrices et les sécrétions élaborées
dans les centres nerveux (nerfs centrifuges ou moteurs)
Beaucoup de nerfs visibles sont mixtes et possèdent à la fois des fibres motrices et des
fibres sensitives. Aux nerfs sont associés en des points variables des renflements plus ou
moins volumineux appelés ganglions nerveux.
On distingue :
Les nerfs crâniens qui se détachent de l’encéphale : ce sont entre autres les nerfs
olfactifs, optiques, acoustiques, etc.
Les nerfs rachidiens se détachant de la moelle épinière et sortant des vertèbres par
les trous de conjugaison : ce sont les nerfs cervicaux et dorsaux, lombaires, sacrées,
coccygiens… ils se rencontrent tous en dehors de la dure-mère pour former un
renflement bien marqué appelé ganglion spinal.
Les nerfs du système nerveux végétatif : ils sont réservés aux organes de la vie
végétative, mais ils communiquent avec le système nerveux cérébrospinal. Le
système nerveux végétatif est composé de deux parties :
Le système nerveux sympathique qui exerce une action fonctionnelle d’excitation de
l’organisme et de son activité reflexe ayant pour centre nerveux la partie moyenne
de la moelle épinière ;
le système nerveux parasympathique qui joue un rôle dans la mise au repos de
l’organisme ayant pour centre nerveux la partie centrale est dans l’isthme de
l’encéphale et dans la moelle lombo-sacrée.
- un récepteur impressionné par des stimuli divers que lui envoient les corps
extérieurs : ondes lumineuses, odeur, son,…
- un percepteur qui reçoit l’impression, l’analyse et la transforme en une sensation :
c’est le cerveau.
- des transmetteurs qui relient les récepteurs aux percepteurs : les nerfs sensoriels.
A. Le goût.
L’appareil de réception du goût est la muqueuse de la langue. Les nerfs sensoriels du
goût prennent leur naissance au niveau des bourgeons gustatifs situés dans les
papilles linguales. Ils se réunissent à certains nerfs crâniens pour gagner les centres
gustatifs cérébraux.
B. L’odorat
Les odeurs sont perçues par la muqueuse olfactive reliée à l’écorce cérébrale par le
nerf olfactif.
C. L’ouïe
L’organe de réception est l’oreille. Elle est composée de trois parties : l’oreille
externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.
L’oreille externe
Elle comprend un pavillon ou conque qui reçoit les impressions et les dirige vers le
conduit auditif externe. La peau de ce conduit est tapissée de glandes sudoripares sécrétant
le cérumen.
L’oreille moyenne
C’est une cavité remplie d’air creusée dans l’épaisseur de l’os temporal ; elle est
séparée de l’oreille externe par une fine membrane (le tympan). Entre la membrane du
tympan et l’orifice qui fait communiquer les oreilles moyenne et interne se trouve une
chaine de trois petits os : le marteau, l’étrier et l’enclume. La paroi de l’oreille moyenne est
recouverte d’une très fine muqueuse : la muqueuse tympanique. Entre l’oreille moyenne et
le pharynx il existe un conduit servant à récolter les secrétions de la muqueuse tympanique,
mais aussi à permettre à l’air atmosphérique d’arriver dans la caisse du tympan : c’est la
trompe d’Eustache.
L’oreille interne
Elle est constituée d’un ensemble complexe de cavités osseuses formant un véritable
labyrinthe. Chaque labyrinthe est formé d’un vestibule, des canaux semi-circulaires et d’un
limaçon. L’intérieur de l’oreille interne est remplie de deux liquides (l’endolymphe et
périlymphe) qui reçoivent les vibrations transmises aux osselets par le tympan et les
transmettent aux cellules auditives.
D. La vue
L’organe de réception de la vue est l’œil. Il est logé dans une cavité creusée dans les
os de la face (l’orbite). Du fait de l’emplacement de leurs yeux, certains animaux (porc) ont
une vue panoramique (les champs de visions de leurs 2 yeux se recouvrent) alors que
d’autres (volaille, bovin, cheval,…) ont une vue monoculaire, leurs yeux placés latéralement.
L’œil est protégé par les paupières ; il est mu par les muscles ; il est lubrifié par
l’appareil lacrymal. L’œil est formé des membranes et des milieux.
A l’œil est annexée la glande lacrymale secrétant les larmes. Elle est placée au dessus du
globe oculaire dans l’orbite et s’ouvre à la face intérieure de la paupière supérieure par une
douzaine de petits canaux. Des voies lacrymales collectent les surplus de larmes à partir de
l’angle nasal pour les évacuer vers la cavité nasale.
Coupe de l’œil
E. Le tact ou toucher
L’appareil de réception du tact est la peau. La peau est formée de trois couches :
l’épiderme, le derme et l’hypoderme.
L’épiderme
C’est un épithélium stratifié propre, divisé en deux parties : la plus externe est
constituée de cellules mortes et kératinisées, c’est la couche cornée ; la couche interne est
vivante, c’est le corps de Malpighi.
A chaque poil est annexé une petite glande pilo-sébacée qui lubrifie toute les parties
du poil ; un muscle érecteur qui assure l’expulsion du sébum de la glande sébacée et le
redressement du poil par sa contraction. L’ensemble des poils concourt à l’isolement
thermique du corps de l’animal.
Le derme
C’est une couche de tissu conjonctif lâche. C’est le tissu de stockage de la graisse et
des corps liposolubles. Il est richement vascularisé et assure la nutrition de l’épiderme.
Rôle de la peau.
Remarque : chez les oiseaux, la peau est recouverte de plumes élaborées par l’épiderme.
Il existe deux sortes de plumes :
Les plumes tectrices : ce sont les plumes les plus développées. Les grandes
plumes de la queue et les ailes sont appelées rémiges.
Les duvets : ce sont des petites plumes souvent peu colorées se trouvant entre les
tectrices.
La crête, les oreillons, les barbillons sont des structures élaborées par l’épiderme.
Les glandes cutanées
- Les glandes sudoripares : elles sont plus ou moins nombreuses suivant les
espèces et réparties sur toute la surface du corps ou concentrées en certaines
parties du corps (glandes du mufle du bovin, du groin du porc, de la truffe du
chien, des coussinets plantaires du chat et du chien, etc.)
- Les glandes sébacées : elles sont réparties sur toute la surface corporelle, mais
sont plus concentrées à certains points comme la paupière. Elle protège la peau
contre le dessèchement, la pénétration des microbes et l’humidité.
Le nerf conduit activement l’influx nerveux grâce à son métabolisme propre. L’influx
nerveux est une suite d’échange électrique parcourant le nerf. Pour qu’un influx nerveux soit
induit, il faut un stimulus de départ. Ce stimulus est de nature diverse et doit avoir au départ
une intensité minimale ou seuil d’excitation ou encore rhéobase.
Le réflexe est une réaction d‘origine nerveuse involontaire d’un organe à une
stimulation. Il n’est pas soumis à la conscience. La plupart des réactions chez les animaux
sont des reflexes, leur conscience étant assez fruste. L’ensemble des éléments intervenant
dans un réflexe dessinent un arc dit arc- réflexe. Il comprend :
Il existe des
1.2.5.1 Anatomie
- 2 cavités nasales
- 1 pharynx
- 1 larynx
- la trachée et des bronches
- 2 poumons
A. Les cavités nasales
On y distingue :
- Les naseaux
Ce sont les orifices extérieurs du nez. La peau à ce niveau est recouverte de fins poils
et des tentacules. Les deux ailes du nez sont cartilagineuses.
Ce sont les conduits allant des naseaux à l’os ethmoïde et séparés l’un de l’autre par
la cloison médiane du nez.
- Les sinus
B. Le pharynx
C. Le larynx
C’est un court canal compris entre le pharynx et la trachée. Il est suspendu à la base
du crane par l’os hyoïde ; il est cartilagineux ; sa cavité intérieure montre vers le milieu de la
longueur un espace étroit ou glotte comprise entre deux replis élastiques ou cordes vocales.
D. La trachée
C’est un large conduit formé d’une succession d’articles cartilagineux réunis par des
ligaments.
E. Les bronches
On distingue deux poumons dont un droit et un gauche. Chaque poumon est divisé
en lobes par des échancrures profondes. Chaque lobe à son tour se divise en lobules
pulmonaires séparés les uns des autres par des tissus conjonctifs plus ou moins abondants
selon les espèces animales. Chaque lobule reçoit une petite ramification bronchique qui
continue à se diviser à l’intérieur de ces lobules et se termine en cul-de-sac dans les alvéoles
pulmonaires.
Les poumons sont logés dans la cage thoracique. Elle est délimitée par les côtes, le
sternum, les vertèbres et le diaphragme. Elle est tapissée intérieurement d’une séreuse
appelée plèvre.
Le poumon est l’organe où se passent les échanges gazeux entre le sang et l’air.
- L’espèce :
10 à 30 mouvements par minute chez le bovin
8 à12 mouvements par minute chez le cheval
12 à 20 mouvements par minute chez le mouton
- L’âge :
veau à la naissance : 56 mouvements par minute
Veau d’un an : 27 mouvements par minute
- L’activité musculaire :
cheval au repos : 10 mouvements par minute
cheval au galop : 65 mouvements par minute
- La température extérieure, surtout pour les animaux ne transpirent pas.
Il y a plus d’oxygène absorbé que de gaz carbonique rejeté, car une partie de l’oxygène
inspiré est utilisé pour l’oxydation de l'hydrogène et sans qu’il y ait dégagement de gaz
carbonique.
L’hémoglobine :
Les mouvements respiratoires sont des réflexes dont le centre nerveux est le bulbe
rachidien.
Remarque : les poumons du fœtus ne sont pas fonctionnels. Ils entrent en fonctionnement à
la naissance, après l’arrêt de la circulation placentaire. L’enrichissement du sang en gaz
carbonique induit la première respiration.
1.2.6.1 Anatomie
Le sang circule dans un système clos composé du cœur, des artères et des veines.
A. Le cœur
Le cœur est l’organe central de l’appareil circulatoire ; il agit comme une pompe et
envoie le sang dans tout l’organisme.
B. La circulation du sang
Le sang quitte le ventricule gauche, entre dans l’aorte et se repartit dans tout
l’organisme par les artères et les capillaires. Il est ensuite repris par des veines débouchant
finalement dans la veine cave qui s’ouvre dans l’oreillette droite. Un réseau veineux
particulier (le système-porte) collecte le sang chargé de nutriments provenant de la
digestion des aliments au niveau des intestins, gagne le foie, d’où le sang rejoint le cœur à
l’oreillette droite.
b) La petite circulation
Le sang chargé du gaz carbonique arrive à l’oreillette droite par les veines caves,
passe dans le ventricule droit qui l’envoie aux poumons; ces derniers le débarrassent du gaz
carbonique et le chargent d’oxygène, puis le renvoie à l’oreillette gauche par les veines
pulmonaires ; et le cycle est bouclé.
Les parois des capillaires sont si minces que le plasma et les globules blancs peuvent
les traverser et venir au contact des cellules de l’organisme.
Elles commencent par celles des oreillettes (ou systoles auriculaires) suivies de leurs
relâchements (diastoles auriculaires) : sous la pression des oreillettes les valvules auriculo-
ventriculaires s’ouvrent et le sang passe dans les ventricules. Les ventricules se contractent à
leur tour, les valvules auriculo-ventriculaires se referment, la pression augmente dans les
ventricules et va finir par dépasser la pression artérielle. Le sang passe alors dans l’aorte et
l’artère pulmonaire et les ventricules se relâchent (diastole). La pression ventriculaire
continue de décroître, les valvules artérielles se referment, et quand la pression devient
suffisamment basse dans les ventricules les valvules auriculo-ventriculaires s’ouvrent et les
oreillettes se vident dans les ventricules et le cycle recommence.
Les battements du cœur sont autonomes, le cœur isolé et perfusé avec un sérum
physiologique continue à battre.
d) La tension
Le liquide intracellulaire : 50 %
Le sang
Le sang est formé du plasma (égale partie fluide, liquide transparent) composé de
protéines 6 %, lipides et sels soit 70 % du volume total du sang, et des éléments figurés
environs 30 % : globules blancs, globules rouges et les plaquettes.
Le plasma est incolore, donc ce sont les globules rouges qui sont responsables de la couleur
du sang.
- Il transporte les nutriments du tube digestif aux tissus et l’oxygène des poumons aux
tissus.
- Il véhicule les déchets du métabolisme des tissus vers les organes d’excrétion
- Il véhicule les substances endocrines
- Il assure l’équilibre des liquides corporels et du Ph
- Il intervient dans la régulation thermique du fait de sa haute chaleur spécifique
- Il intervient dans la défense de l’organisme par les anticorps et les macrophages et
microphages.
La lymphe
Elle a les mêmes constituants que le sang sauf qu’elle ne contient pas des globules
rouges. Elle est formée par la diffusion des plasmas et des globules blancs à travers la paroi
des capillaires.
Le liquide synovial
On le trouve dans les articulations : il est visqueux et contient environ 1 % des protéines.
L’eau
De plus l’eau sert de véhicule à tous les principes métaboliques : nutriments, déchets,
hormones, vitamines, etc. La suppression de l’eau conduit plus vite à la mort que la
suppression de la nourriture.
La quantité d’eau bue par jour par un animal varie selon la température, l’aliment
consommé, l’âge, etc.
Dans l’organisme l’eau est retenue dans la cellule par le potassium (eau
intracellulaire) et à l’extérieur de la cellule par le sodium (eau extracellulaire). On la retrouve
aussi dans le tube digestif, les glandes à sécrétion liquide, et l’appareil urinaire.
1.2.7.1 ANATOMIE
2 reins,
2 uretères,
1 vessie et
1 canal de l’urètre.
a) Les reins
Les reins sont situés dans la voûte lombaire de part et d’autre de la ligne médiane ; ils
sont reliés à la cavité abdominale par un tissu conjonctif appelé méso.
Un rein a la forme d’une fève présentant une échancrure du côté intérieur. Cette
échancrure est le hile, lieu où passent les vaisseaux sanguins et les uretères. Chez certains
animaux, il est divisé en lobes distincts dont la corticale, la médullaire et le bassinet.
b) Les uretères
c) La vessie
La filtration
La résorption
Le sang qui va irriguer les tubes contournés est pauvre en eau. La pression
hydrostatique étant faible et la pression osmotique élevée, l’eau, le glucose, les protéines et
certains ions de l’urine glomérulaire sont résorbés au niveau des tubes contournés. L’urine
devient hypertonique par rapport au plasma.
La sécrétion
L’eau
L’urée : sa concentration augmente quand le régime alimentaire est carné ;
La créatine : résulte du métabolisme des matières azotées; elle est en partie excrétée
par les reins.
Acide urique : c’est le produit de la dégradation des nucléoprotéines. Chez les
animaux, il est oxydé et forme l’allantoïde.
Les minéraux :
- Le sodium (Na) est résorbé au niveau des tubes contournés pour l’essentiel
- Le potassium (K) se retrouve en grande quantité dans l’urine des herbivores ;
- Le calcium (Ca) est totalement résorbé au niveau des tubes contournés ;
- Le phosphore (P) est aussi résorbé au niveau des tubes contournés.
C’est toute substance propre ou étrangère à l’organisme qui, après leur filtration au
niveau des glomérules de Malpighi est totalement résorbée tant que sa concentration dans
le filtrat ne dépasse pas une certaine valeur. Si cette valeur est dépassée, la substance se
retrouve dans l’urine (cas du glucose).
Remarque : chez les oiseaux, il n’y a ni vessie, ni urètre. Les uretères débouchent
directement au niveau du cloaque. L’urine est beaucoup plus concentrée, formée surtout
d’urates qui sont les termes ultimes de la dégradation des protéines et nucléoprotéines.
La croissance d’un animal est l’évolution de son poids et de sa taille. Elle résulte de la
multiplication et de la croissance des cellules des différents tissus de l’organisme animal.
Il est établi les lois de croissance des principaux tissus animaux suivantes:
De toutes les définitions proposées dans la littérature, celle que nous retenons dans
le cadre de ce cours est la suivante : un aliment est une substance naturelle ou artificielle,
non toxique qui apporte à l’organisme l’énergie ou la matière dont il besoin.
Sur le plan financier l’alimentation coûte très chère, elle représente au moins 60% du
coût total de production des animaux de boucherie. Les moindres erreurs d’alimentation (les
excès ou les carences) se traduisent toujours par des conséquences graves tels les retards et
troubles de croissance, les intoxications, les chutes de production, la baisse de la fertilité,
etc. La ponte est certainement cassée après un jour de jeûne chez la poule de ponte.
Chez le zébu Gobra du Sénégal l’âge à la première mise bas est de 36 à 48 mois en
élevage traditionnel extensif, et environ 25 mois dans le système intensif ; tandis que le taux
de fécondité passe de 66% dans le système extensif à 85% dans le système intensif.
Au Niger le taux de mortalité chez les veaux de 3 à 11 mois est de 22% dans
l’élevage traditionnel, contre moins de 1% chez les veaux ayant reçu une supplémentation
de ¼ l de lait /jour/tête. Au Cameroun la production laitière des vaches des races locales
peut être doublée par adjonction des concentrés dans la ration dans le système intensif.
L’analyse élémentaire d’un fragment des aliments montre qu’ils sont composés de :
2.3.1 L’eau : la teneur en eau des aliments est variable, jusqu’à 92% du poids de certains
aliments. Cette teneur dépend de l’espèce végétale, de l’âge de la plante, de l’organe
végétal, de la saison. Elle est maximale dans les racines, les tubercules et les jeunes
herbes, et minimale dans les céréales, les grains et les herbes sèches.
2.3.2 La matière sèche : c’est ce qui reste d’un aliment après séchage complet (au
laboratoire). Elle est formée de 2 fractions : la matière organique et de la matière
minérale.
C’est la matière élaborée par un organisme vivant ; elle forme la partie de l’aliment qui
retourne à l’atmosphère lors de la calcination. Elle est composée des protéines, glucides et
lipides.
a) Les protéines.
Une protéine est une grosse molécule (macromolécule) formée par l’enchainement et la
répétition d’un grand nombre d’acides aminés, qui en sont les unités de base.
Un protide est une substance organique azotée comme les acides aminés et les résultats
de leur enchainement.
La quantité des protéines dans les aliments varie d’un aliment à l’autre ; les aliments
d’origine animale et les tourteaux des graines des protéagineuses en sont plus riches que les
céréales, les pailles, les tubercules, les racines… Les protéines sont formées de vingt unités
de base différentes appelées acides aminés. Une douzaine de ces acides aminés ne peuvent
pas être élaborés par l’organisme du porc et doivent lui être apportés par la ration
journalière. C’est pour dire que la qualité des protéines est d’une grande importance en
alimentation du porc. Les protéines animales et du soja, parce que plus riches et plus
équilibrés en acides aminés essentiels sont de haute qualité, donc préférables aux protéines
végétales de moindre qualité.
b) Les glucides.
Les glucides sont des sucres plus ou moins complexes comme le glucose, le saccharose,
l’amidon. Ils fournissent l’énergie à l’organisme, mais peuvent être utilisés dans la synthèse
des protéines et des graisses. La teneur des aliments en glucides varie beaucoup : les
céréales, les tubercules et les graines en sont plus riches que les produits animaux.
c) Les lipides.
Les lipides ou matières grasses ou encore extraits éthérés sont des macromolécules des
substances hydrocarbonées ternaires insolubles dans l’eau, mais soluble dans des solvants
organiques comme l’éther de pétrole, le benzène, le chloroforme, l’alcool etc. ce sont des
esters puisqu’ils résultent de l’enchainement entre des acides (organiques) et des alcools :
Les lipides sont très riches en énergie, mais leur digestion est plus lente. Les aliments
riches en huile fluide produisent un lard mou, alors que ceux à huile concrète produisent un
lard ferme. Plus le lard est ferme plus longtemps il se conserve ; c’est pourquoi on privilégie
en alimentation des porcs les aliments riches en huile concrète comme les tourteaux de
coprah et de palmiste, le manioc et les graisses animales.
d) La cellulose.
La cellulose ou fibre confère à la plante sa forme. Elle est indigeste chez le porc, alors que
les herbivores comme la chèvre, le mouton, le bœuf, en tirent profit. La teneur en fibre des
aliments est très variable : les produits animaux en contiennent très peu ; les jeunes herbes
sont encore bien digestes chez le porc, alors que les fourrages âgés dosant plus de 40% de
cellulose n’ont aucun intérêt dans l’alimentation des monogastriques non herbivores.
2.3.2.2 La matière minérale.
La matière minérale ou cendre est le résidu de calcination d’un aliment ; elle est
formée de sels minéraux. Les végétaux en sont plus pauvres que les farines d’animaux
entiers.
Les vitamines sont des protéines, des lipides ou des glucides particuliers. Les
végétaux verts en sont très riches.
Les analyses plus poussées au laboratoire montrent que les tissus animaux ou
végétaux sont composés d’éléments chimiques simples que sont l’oxygène, l’hydrogène, le
carbone, l’azote, le calcium, le phosphore, le soufre, l’iode, etc.
2.4 Classification des principaux composés organiques des aliments et leurs rôles.
Selon leur abondance dans les aliments les éléments chimiques sont classés en :
Éléments majeurs : ce sont le carbone (C), l’oxygène (O), l’hydrogène (H) et l’azote
(N).
Les oligoéléments qui sont à l’état de trace, sans que leur rôle soit négligeable pour
autant. On peut citer le fer, le cuivre, le cobalt, le zinc, le manganèse, l’iode, etc.
Ces éléments chimiques sont associés en des combinaisons plus ou moins complexes
dans les aliments. On y distingue les combinaisons minérales dont l’eau et les minéraux, et
les combinaisons organiques comprenant les glucides, les lipides, les protides et les
vitamines.
Les vitamines se rattachent soit aux protides, soit aux hydrates de carbone.
Elles sont indispensables à la croissance chez les jeunes pour la formation des tissus
nouveaux (croissance musculaire).
Elles entrent dans la composition des enzymes, des hormones, des vitamines, etc.
a) Les sucres solubles : ils sont assimilables directement ou après une digestion facile. Ce
sont les sucres à 6 atomes de carbone comme le glucose, le galactose et le lévulose, et
les sucres à 12 atomes de carbone tels que le saccharose, le maltose, le lactose.
b) L’amidon et les glucides voisins : leur formule chimique générale est n(C5H10O5).
(300≤n≤500). Ils sont insolubles dans l’eau et leur digestion est un peu plus longue que
celle des sucres du 1er groupe.
c) La cellulose : sa formule est n(C6H10O5), n variant de 10 à 1500. Elle est insoluble dans
l’eau. C’est le premier constituant de la membrane cellulosique des cellules végétales.
Elle est indigeste chez les animaux sans microflore intestinale comme les
monogastriques non herbivores. Sa dégradation dans le rumen des polygastriques donne
entre autres les acides organiques comme l’acide acétique, butyrique, propionique, etc.
qui jouent le même rôle que le glucose dans le sang des monogastriques non herbivores.
d) La lignine qui est un autre constituant de la membrane cellulaire végétale n’a pas aucune
valeur nutritive parce qu’elle est totalement indigeste chez les animaux domestiques.
Les glucides sont des aliments énergétiques, puisque 1g de glucide fournit 4,1 kcal.
L’énergie est nécessaire pour l’accomplissement des diverses fonctions de la cellule
telles que la multiplication et la croissance des cellules, (donc la croissance de
l’animal), le maintien de la température corporelle, les mouvements cellulaires (donc
les contractions musculaires), les sécrétions comme les hormones, les enzymes, le
lait, les sucs digestifs, etc.
Ils entrent dans la synthèse de la matière grasse et du lactose par l’organisme.
Ils participent au métabolisme des lipides en évitant l’accumulation de certains
produits dangereux comme l’acétone dans l’organisme.
La cellulose joue le rôle de lest nécessaire pour le remplissage du tube digestif des
animaux.
Les lipides sont classés d’après le nombre d’atomes de carbone de leur molécule ou
de la présence ou de l’absence de double liaison dans leur molécule.
L’herbe verte, le tourteau de soja et d’arachide sont riches en acides gras insaturés ;
ces aliments produisent une graisse molle chez l’animal qui en est réduit.
Les lipides sont des aliments énergétiques ; 1g de lipides fournit en moyenne 9,3 kcal.
Ils entrent dans la formation des graisses de réserve.
Ils sont nécessaires pour l’action des vitamines liposolubles.
Certains acides gras sont indispensables à l’organisme ; ceux – ci se comportent
comme des vitamines, la vitamine F en particulier. Il s’agit des acides linoléique,
linolénique et arachidonique qu’on en trouve dans le beurre de cacao, le soja, le
palmiste, le lard, etc.
2.5 Les rôles, les signes de carence et les sources des minéraux dans un organisme
animal
2.5.1 Généralités
Suivant leur abondance dans les aliments et dans les organismes animaux les
minéraux sont classés en éléments majeurs (Ca, P, S, K, Mg et Cl), et en éléments mineurs
(Fe, Cu, Co, Zn, Mn, Na, I, Se, etc.)
Les minéraux sont des éléments plastiques ; ils entrent aussi dans des productions et
participent à la régulation des diverses fonctions de l’organisme.
Remarque :
Les rations à base de grains, tourteaux et produits animaux sont en général plus
riches phosphore qu’en calcium. Ces rations seront équilibrées par adjonction des
Compléments Minéraux Vitaminés (CMV) riches en Ca et des herbes surtout des
légumineuses.
Les rations à base de tubercules et racines, foins mal conservés, sont pauvres en P.
L’herbe jeune, les légumineuses, les choux sont riches en P alors que les céréales, les
foins de graminées, les tourteaux et l’herbe jeune sont plus pauvres en Ca.
Le sodium est toujours déficitaire dans les aliments. Les produits animaux en
contiennent en quantités appréciables. Il doit être ajouté à la ration journalière sous formes
de sel de cuisine, Composé Minéral Vitaminé, blocs à lécher, salage des foins.
2.5.3.3 Le potassium
2.5.3.4 Le magnésium
2.5.3.5 Le
Les composés soufrés se rencontrent dans tous les tissus et les secrétions sous forme
d’acides aminés indispensables, de vitamines et d’hormones, etc.
Les graminées sont pauvres en soufre, les légumineuses et les crucifères en sont plus
riches
2.5.3.6 La silice
Ils agissent surtout par leur présence et non par leur quantité.
Chez le porcelet elle détermine la crise de 3 semaines : C’est une anémie par manque
d’hémoglobine qui frappe les porcelets d’environ 3 semaines d’âge et se traduit par des
troubles digestifs (diarrhées), des troubles respiratoires, l’arrêt de croissance et parfois la
mort. A cet âge le lait de la truie est insuffisant pour couvrir les besoins en fer du porcelet et
par ailleurs il correspond au vide immunologique, le porcelet s’étant débarrassé des
anticorps maternels sans en avoir fabriqué les siens propres.
La carence en iode détermine une peau sèche, un poil rare, l’avortement, la mortalité,
des lésions cutanées, etc.
f) Le zinc est un constituant d’enzymes intervenant dans les échanges respiratoires et dans
le métabolisme des protides.
Sa carence se traduit par l’inappétence, la maigreur, l’arrêt de la croissance, la chute de
la production, des boiteries, la déformation des os, le défaut d’aplomb, le plumage anormal,
la parakératose (ou crasse du porc), la pelade, l’irritation et l’ulcère, l’infécondité, la
mortalité
Les aliments des animaux sont très pauvres en zinc : une complémentation des rations
en zinc minéral est indispensable.
Remarque :
2.5.4 Les rôles, les signes de carence et les sources des vitamines dans un organisme
animal.
Les vitamines sont des composés organiques de la famille des glucides, lipides, ou
protides. Elles sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme animal. Elles sont
en général apportées par l’alimentation, sauf celles du groupe B et K qui peuvent être
synthétisées par l’organisme des herbivores. Elles interviennent à de très faibles doses
comme des catalyseurs des réactions biochimiques. Elles ont une action spécifique.
Leur carence provoque des troubles graves appelés avitaminoses qui se traduisent
par des retards et des troubles de croissance, la chute de la production et de la fertilité, etc.
N.B. Les vitamines ne peuvent pas corriger les déséquilibres alimentaires ou améliorer les
conditions générales d’élevage.
Elles sont solubles dans les corps gras ; elles peuvent être stockées par l’organisme animal. Il
s’agit de :
La vitamine A doit être apportée par les aliments de tous les animaux. On en trouve
dans les produits animaux (foies des poissons, lait). Les végétaux verts contiennent des
provitamines (carotène ou cryptoxanthène) que l’organisme animal transforme en vitamine
A.
Les pailles, les tourteaux, les céréales, les sous-produits agricoles, les racines et
tubercules (sauf carottes) sont pauvres en vitamine A, la paille n’en contient pas.
Les animaux constituent d’importantes réserves de vitamine A dans leur foie et les
utilisent en temps de besoin.
Les signes de la carence en vitamine D sont les mêmes que ceux des carences en Ca et P.
c. La vitamine E ou Tocophérol est un anti oxydant qui en fixant l’oxygène préserve la
vitamine A et les acides gras insaturés de l’oxydation qui les transformerait en
produits toxiques (les peroxydes d’acides gras).
La carence en vitamine E provoque la dégénérescence des fibres musculaires
(myopathie) se traduisant par une viande blanche exsudative et la paralysie du train
postérieur chez le mouton, les lésions nerveuses chez la volaille.
Les fourrages verts, les céréales et les huiles de foie de poissons en contiennent en
quantités appréciables.
Elles sont solubles dans l’eau ; elles ne sont pas stockées par l’organisme animal.
Les herbivores synthétisent grâce à leur microflore du rumen et des intestins les
vitamines B et K dont ils ont besoins ; il n’y a pas de problème de vitamine B chez ces
animaux, mais chez les jeunes ou chez les adultes soumis à un traitement aux antibiotiques
ou aux sulfamides la synthèse des vitamines B est perturbée.
Chez les porcs et volailles la carence en vitamine B se traduit par des troubles de
croissance, la chute de l’appétit, l’anémie, des troubles osseux et cutanés, la baisse de la
ponte, une faible éclosabilité, la pérose, la décoloration des plumes et poils, la paralysie,
l’infécondité.
Les levures des brasseries, le lait et ses sous-produits, le poisson et les végétaux sont
riches en vitamines B.
Elle peut remplacer beaucoup d’autres vitamines si celles-ci manquent dans la ration.
c. La vitamine P est anti perméabilité capillaire : elle lutte contre les petites
hémorragies consécutives à des affections comme les entérites, les cystites.
Remarque :
1. Un excès de vitamine A perturbe la synthèse de la vitamine B, C, D3 et conduit à un blocage
de la thyroïde.
2. Certains aliments contiennent des anti-vitamines qui scindent les molécules des vitamines
correspondantes et les rendent ainsi inefficaces.
2.6 LES APPORTS NUTRITIONNELS DES ALIMENTS SIMPLES DES ANIMAUX DOMESTIQUES.
L’énergie potentielle d’un aliment n’est pas entièrement utilisée par un animal pour
son entretien et ses productions. Une partie de cette énergie est perdue sous forme de
fèces, d’urine, d’énergie de digestion des aliments, de chaleur, etc.
Ainsi l’énergie d’un aliment peut être exprimée à 5 niveaux de son utilisation.
1) L’Énergie Brute (EB)
C’est l’énergie contenue dans les nutriments digérés. Elle est égale à l’énergie brute
moins l’énergie des fèces et représente 15 à 50% de l’énergie brute.
C’est l’énergie utilisée pour l’entretien et la production. Elle est égale à l’énergie
métabolisable moins l’énergie de transformation des aliments ou extra chaleur.
C’est l’énergie des réserves corporelles (graisse, glycogène) ou stockée sous forme chimique
(ATP, ADP)
Les nutritionnistes français ont défini un aliment énergétique de référence ; c’est une
orge ayant les caractéristiques chimiques suivantes par kg d’orge:
La valeur fourragère d’un aliment est le nombre d’unités fourragères contenues dans
un kg de cet aliment. Symboliquement elle est VF telle que :
Des tables donnent les valeurs énergétiques des principaux aliments simples des
animaux exprimées en Kcal d’ED, d’EM ou en Unités Fourragères (UF). Pour estimer la valeur
nutritive d’un aliment, il suffit de repérer sur l’une de ces tables un aliment de même famille
botanique et de même origine écologique et y appliquer alors les valeurs lues.
Une unité fourragère (1UF) est la quantité d’énergie nette contenue dans un kg d’aliment.
L’azote est utilisé pour la synthèse des acides aminés servant à l’élaboration des
protéines. Les protéines sont des éléments de construction de l’organisme animal et de ses
productions. L’excès d’acides aminés est utilisé comme source d’énergie ou rentre dans la
fabrication de la graisse.
Chez les animaux les besoins en matières azotées se présentent sous deux aspects,
l’aspect qualitatif et l’aspect quantitatif.
a) Les besoins azotés d’entretiens qui réfèrent à la quantité de matières azotées dont
l’organisme animal a besoin chaque jour pour remplacer les cellules vieilles ou lésées
et pour la synthèse des anticorps, des hormones, des enzymes, des vitamines.
b) Les besoins azotés de croissance pour la multiplication et la croissance des cellules
nouvelles.
c) Les besoins azotés de reproduction et de gestation pour la reproduction et la
croissance des fœtus.
d) Les besoins azotés pour les productions riches protéines comme les œufs, la laine, le
lait.
L’organisme des monogastriques ne peut pas synthétiser certains acides aminés dont
il a besoin. Ces acides aminés (dits essentiels ou indispensables) doivent être apportés par la
ration journalière. L’alimentation des monogastriques doit donc apporter ces acides aminés
essentiels en quantité suffisante.
C’est la teneur en azote d’un aliment multipliée par 6,25 puisqu’on a établi que
toutes les matières azotées dosées contiennent environ 16% d’azote. Les matières azotées
totales comprennent les matières azotées non protéiques et les matières protéiques ou
protéines. Au laboratoire on peut doser la Matière Protéique Brute (MPB) d’un aliment ;
seulement, le procédé est long, donc coûteux.
Dans la pratique les valeurs indiquées sur les étiquettes ou sur les bulletins d’analyse
d’aliments comme leurs teneurs en protéines brutes sont en réalité leurs teneurs en MAT.
Ici encore c’est la teneur en MAD d’un aliment qui est portée sur son étiquette et non sa
teneur en MPD.
Chez les ruminants tout l’azote retenu dans un organisme n’est pas toujours
entièrement utilisé pour fabriquer des acides aminés. Il a été démontré en effet que quand
la ration d’un ruminant est déficitaire en énergie par rapport à la quantité d’azote
disponible, le surplus d’azote est repris par le foie et transformé en urée qui passe dans les
urines.
C’est pourquoi les besoins des ruminants sont exprimés en grammes de Protéines
réellement Digestibles au niveau de l’Intestin (PDI). Ces protéines sont la somme de deux
fractions :
Les protéines alimentaires (PDIA) : ce sont les protéines de l’aliment ayant échappé à
la dégradation microbienne dans le rumen
Les protéines microbiennes (PDIM) élaborées à partir de l’ammoniac et des acides
aminés issus de la dégradation des protéines fermentescibles dans le rumen.
L’activité microbienne dans le rumen pouvant être limitée par une carence en
énergie ou en azote un aliment a1 valeur de PDIA et 2 valeurs de PDIM (PDIME et PDIMN)
selon que l’Énergie ou l’azote (N) soit le facteur limitant. Ainsi les besoins azotés des
ruminants et les valeurs azotées de leurs aliments sont exprimées en grammes de PDIE ou
de PDIN
Dans le calcul des besoins des animaux on considère la valeur la plus élevée des 2 ci-
dessus.
MAD
dans le rationnement des porcs.
UF
PDI
dans le rationnement des bovins, ovins et caprins
UF
Les besoins des animaux : plus un animal est jeune plus ce rapport est élevé, la
croissance des os et des muscles exigeant plus de matières azotées que d’énergie.
Quand l’animal est plus âgé son engraissement exige plus d’énergie que de protéines.
Pour les productions riches en protéines, plus elles sont fortes plus les rapports ci-
dessus sont élevés.
MAD PDI
Les rations et les aliments. En comparant les rapports ou d’un aliment au
UF UF
MAD PDI
rapport ou des besoins d’un animal on voit si cet aliment, à lui seul, peut
UF UF
permettre de couvrir les besoins azotés et énergétiques de cet animal, ou s’il
nécessite un complément, ou encore si son rapport particulièrement élevé ou faible
permet son utilisation comme complément à une ration déséquilibrée.
Un maïs dosant 3400 kcals d’ED pour le porc et 9% de MAT peut-il, à lui seul,
permettre de couvrir les besoins azotés et énergétiques d’un porcelet estimés par kg
d’aliment ingéré à 3875 kcals d’ED et 232,5 g de MAT ?
D’après leur teneur en matière sèche les aliments du bétail sont classés en aliments
grossiers et aliments concentrés.
Les aliments grossiers ont une faible concentration en énergie, en matière azotée et
matière minérale. On y distingue les aliments grossiers encombrants et les aliments grossiers
succulents.
Les aliments grossiers encombrants dosent plus de 15% de cellulose et ont soit une
forte teneur en matière sèche comme les fourrages secs, soit une faible teneur en matière
sèche comme les jeunes plantes.
Les aliments grossiers succulents ont une faible teneur en matière sèche et dosent
moins de 15% de cellulose par rapport à la matière sèche. On peut citer les racines, les
tubercules, les choux, etc.
Les aliments concentrés ont une forte concentration en énergie ou en matière azotée
et dosent moins de 15% de cellulose et/ou d’eau. On peut citer entre autres les céréales, les
tourteaux, les levures, les farines d’origine animale, etc.
D’après leur richesse en nutriments les aliments du bétail sont classés en aliments
énergétiques, protidiques, minéraux et vitamines.
Ils apportent surtout l’énergie à l’organisme animal. Ils sont riches en glucides ou en
lipides. Ils dosent environ 1 U.F / kg de MS. Les céréales sont les aliments énergétiques les
plus répandus, ensuite viennent les tubercules et les racines, les graisses et les huiles, les
graminées fourragères.
Ils ont une teneur en MAD ou P.D.I. élevée, supérieure à 25% par rapport à la MS. Il
s’agit des graines des légumineuses protéagineuses, des tourteaux, du lait et ses dérivés, des
farines d’origine animale, etc.
Ils apportent surtout les minéraux à l’organisme des animaux. Il s’agit des calcaires,
des coquillages, des phosphates, des farines des os, du sel de cuisine, des sulfates, etc.
d. Les vitamines
Il s’agit des aliments particulièrement riches en vitamines comme l’huile de foie des
poissons et les vitamines industrielles.
D’après leur origine on distingue les aliments animaux et les aliments végétaux.
Citer les principaux aliments simples du bétail et préciser leurs contraintes d’utilisation.
A. Les céréales.
Les céréales sont les meilleurs aliments énergétiques. Elles sont riches en matière
sèche et leur amidon est très digeste à l’état naturel. Elles sont pauvres en matière azotée,
en calcium, en phosphore et en vitamines, sauf en vitamine A pour le maïs jaune. Il s’agit du
maïs, riz, sorgho, mil, blé, etc.
Une céréale peut constituer la seule source d’énergie de la ration, sans autre
restriction que celle imposée par le respect de l’équilibre général de la ration.
Le maïs.
Le maïs grain sec dose environ 10% de matière azotée totale et 1,15 U.F /kg. Il est
pauvre en cellulose et vitamine, en méthionine, tryptophane et lysine, déséquilibré en
calcium et phosphore. Il peut constituer le seul aliment énergétique de la ration. Il est servi
en grain ou broyé.
Les sorghos.
Les grains de sorgho dosent environ 1,05 U.F. /kg et 11% de protéines brutes. Ils sont
plus déséquilibrés en acides aminés que le maïs. Il faut les servir écrasés pour faciliter
l’action des sucs digestifs, car les petits grains peuvent échapper à la dent de l’animal.
Comme le maïs ils doivent être complétés en vitamines, acides aminés et minéraux.
Les jeunes plants de sorgho verts contiennent un glucoside (la durrhine) qui, sous
l’action d’une diastase (émulsine) de la panse des ruminants se transforme en un poison
violent (le cyanure).
Le riz
Le riz est surtout destiné à la consommation humaine. Il peut être utilisé au même
titre que le maïs s’il est décortiqué. Le riz paddy est très riche en cellulose et en silice. Le riz
poli est plus pauvre en protéines.
Les issues des céréales sont les résidus d’usinage des grains des céréales. Elles sont
plus riches en cellulose et en phosphore que les graines dont elles sont issues. Il s’agit de :
Les remoulages, les farines basses, etc. sont plus riches en cellulose que les graines
entières dont ils sont issus. Ils peuvent former jusqu’à 20% de la ration du porc.
Ce sont des amylacées pauvres en protéines, minéraux et vitamines. Leur amidon est
très digeste à l’état naturel. Il n’ya pas de restriction dans leur utilisation.
Le manioc doit être servi frais et épluché, en tout cas moins de 3 jours après la
récolte pour éviter les fermentations alcooliques. Le manioc amer ne sera servi
qu’après rouissage ou séchage, ou encore la cuisson. Ces procédés détruisent la
substance amère et toxique du manioc amer, qui se transformerait en un poison
violent (les cyanures) dans le tube digestif de l’animal.
La patate fraîche est mal digérée ; cuite elle est comparable au manioc.
La pomme de terre, les ignames, le macabo sont surtout destinés à l’alimentation
humaine.
Elles sont très en énergie, mais leur digestion est plus lente. Les huiles fluides produisent
un lard mou chez les animaux qui en sont réduits ; alors que les huiles concrètes produisent
un lard ferme. Plus le lard est ferme, plus longtemps il se conserve. C’est pourquoi en
alimentation du porc on privilégie les huiles fermes ou les aliments qui en sont riches.
E. Les graines des oléagineux : elles sont riches en matière grasse et en matière sèche.
Leur amidon est peu digeste à l’état naturel ; la cuisson améliore significativement
leur digestibilité.
La graine entière de coton dose environ 20% de protéine brute, 20% de lipides, 20%
de fibre et 10% d’eau. Elle peut renfermer un pigment toxique, le gossypol, qui est détruit
par la chaleur à partir de 60°C pendant 5 mn. Les graines détoxifiées et celles des variétés de
coton « glandless » sont presque inoffensives.
L’amande sèche de la graine d’hévéa dose environ 25% de matière azotée totale et
44% d’huile. Elle contient un glucoside cyanogénétique qui sous l’action d’une enzyme
digestive se transforme en acide cyanhydrique. Elle peut être détoxifiée par un chauffage au
four à 350°C pendant 5 minutes, une ébullition pendant 20 minutes suivie du séchage, un
trempage dans une solution de cendres à 2,5% pendant 24h, ou encore un trempage dans
une solution de cendres chaudes à 1,5% suivi d’un lavage à eau froide. Les graines
détoxifiées peuvent être utilisées au même titre que le tourteau.
La banane est pauvre en matière sèche (20%), en protéine (1%) et en énergie. Elle ne
permet qu’une croissance très faible de l’animal consommateur.
Le potiron et les citrouilles sont surtout des rafraîchissants qui apportent quelques
vitamines.
Les coques des cabosses de cacao peuvent contenir plus de 20% de cellulose, et des
alcaloïdes (caféine et théobromine). Leur utilisation est limitée à 20% dans la ration des
porcs.
C’est un liquide brun sirupeux épais formé de sucres non cristallisés et d’eau obtenu à
l’usinage des plantes saccharifères. Elle renferme 70% de MS, 30% de sucres, 3 à 6% de MAT,
7 à 10% de MM ; elle est pauvre en Ca et P.
Il faut éviter d’y ajouter de l’eau si elle doit être gardée pour longtemps, sinon elle pourra
exploser comme une véritable bombe.
Elle peut former jusqu’à 10% de la ration des monogastriques et 15% chez les ruminants,
suivant le support alimentaire utilisé.
Ils ont une teneur en protéines brutes supérieure à 25% par rapport à la matière
sèche. Il s’agit des tourteaux, des graines des légumineuses oléagineuses (soja, arachide),
des farines animales, du lait et ses dérivés, etc.
A. LES TOURTEAUX
Les tourteaux de coprah et de palmiste ne sont pas en réalité des aliments protidiques.
C. Les levures de brasseries séchées se présentent sous forme d’une poudre brune et
amère ; elles dosent 45% de protéines brutes de haute qualité, et 87 à 90% de
matière sèche. Elles coûtent chères, et sont économiquement utilisées à la dose de 2
à 3% de la ration.
D. Le drèche des brasseries est le reste non solubilisé du malt concassé. Fraîche elle
contient jusqu’à 85% d’eau, ce peut provoquer son altération rapide. Séchée, elle se
conserve mieux et dose alors 26% de matière azotée, 20% de cellulose. Elle peut
être incorporée au taux de 30% dans la ration des monogastriques.
E. Les farines d’origine animale (farines de poisson, de viande, de sang, de crevettes,
etc.) et le lait et ses dérivés sont très riches en protéines, moyennement riches en
énergie, riches en minéraux (phosphore et calcium en particulier) ; leur richesse en
vitamines est variable et elles sont les sources naturelles de la vitamine B12.
Les aliments minéraux fournissent les minéraux (calcium, phosphore, fer, iode, sodium,
magnésium, etc.) à l’organisme. Leur composition est très variable :
Les poudres d’os verts dosent en moyenne 23% de calcium et 12% de phosphore.
Les coquilles des œufs, les coquilles des animaux marins, les calcaires naturels
contiennent 30 à 38% de calcium, et très peu de phosphore.
Les cendres des os calcinés renferment 35% de calcium et 16% de phosphore.
Les phosphates bi-calciques contiennent 22 à 25% de calcium et 17 à 18% de
phosphore.
Le carbonate de calcium ou craie contient 40% de calcium.
Le chlorure de sodium ou sel de cuisine dose 33 à 35% de sodium.
Le lithothamne ou thalle calcifiée contient 33% de calcium, 4,3% de magnésium,
1,7% de silicium et de nombreux oligoéléments.
Les sources naturelles sont les aliments simples riches en vitamines : les huiles de foie
de poisson, les levures, les germes des céréales, etc.
Les vitamines d’origine industrielle sont des vitamines fabriquées dans des usines.
Elles se présentent sous la forme des poudres à incorporer dans les aliments ou dans l’eau
de boisson, ou sous forme d’hydrosols à ajouter dans l’eau.
Sur le marché les vitamines sont présentées comme telles, mais parfois associées à
des minéraux. On les appelle alors les aliments minéraux ou complément minéral vitaminé
(C.M.V.) ou encore à des aliments concentrés ; on obtient dans ce dernier cas des pré-
mélanges- plus connus sous le vocable « concentré »-destinés aux fabricants d’aliments
composés complets ou aux éleveurs fabriquant eux-mêmes ces aliments.
1. Alimentation libre
2. Alimentation à volonté
3. Alimentation rationnée
a) Définition de la digestibilité
Le CD apparent est le bilan entre les nutriments de l’aliment ingéré et les nutriments
de la matière fécale. Il est exprimé par le rapport suivant :
En réalité la matière fécale n’est pas uniquement constituée des restes d’aliments
non dégradés par la digestion. On y retrouve des cellules intestinales desquamées, des sucs
digestifs, le mucus et des microorganismes. La digestibilité réelle est donc le pourcentage de
l’aliment effectivement retenu par un organisme animal compte tenu de la fraction
endogène (métabolique) des fèces. Elle est donnée par la relation suivante :
quantité de matière ingérée – ( quantité de matière fécale totale−quantité de matière fécale métabo
CD réel (%)=
quantité de nutriment ingéré
C’est un coefficient difficile à déterminer et dans la pratique seul le C U D apparent est
utilisé.
Remarque : toute la partie de l’aliment retenue par l’organisme n’est pas absorbée
celui-ci : par exemple la dégradation des glucides produit du CH4 qui est évacué par
éructation, ce qui implique une diminution de la valeur énergétique de l’aliment.
b) Mesure de la digestibilité
Il existe trois méthodes pour mesurer la digestibilité d’un aliment qui sont : les
méthodes in vivo, in vitro et mathématiques.
On utilise les animaux vivants. On y distingue les méthodes directes et les méthodes
indirectes.
Méthodes directes
Méthodes indirectes
Le dispositif expérimental est pratiquement le même que celui utilisé dans les méthodes
directes, mais à l’aliment dont on veut déterminer la digestibilité est incorporé un
traceur et c’est ce traceur qui est dosé.
Méthode in vitro
On fait fermenter les fourrages dans des tubes à essai en présence du jus du rumen ou
des diastases digestives : la digestion dure environ 24 heures et en fonction du pourcentage
du résidu on prévoie la digestion de l’aliment.
Il existe dans la littérature des tables de digestibilité qui donnent la digestibilité d’un
grand nombre d’aliments. Il suffit de repérer sur ces tables un aliment de composition et
origine proches que l’aliment dont on veut estimer la digestibilité ; on applique alors le
coefficient de digestibilité de cette table à cet aliment.
c) FACTEURS DE VARIATION DE LA DIGESTIBILITÉ.
Les herbivores (ruminants) valorisent mieux les fourrages grossiers (en raison de leurs
microflores) que les monogastriques.
Pour les aliments pauvres en cellulose le C U D est comparable chez les différentes espèces
animales.
- L’âge
Les jeunes ruminants non sevrés digèrent moins bien la cellulose puisqu’ils sont peu
fournis en microorganismes.
Les herbivores de moins d’un an digèrent moins bien la cellulose que les adultes.
- Le niveau de la production.
Chez les femelles grandes laitières le transit intestinal plus rapide décroît l’efficacité
de l’action de sucs digestifs.
- L’état pathologique.
Les entérites qui accélèrent les transit intestinal, les parasites internes qui secrètent
parfois des antienzymes ou qui blessent la muqueuse intestinale font baisser le C U D.
- L’âge de la plante : la cellulose pure est digérée par les bactéries alors que la lignine
ne l’est pas. Avec l’âge la lignine remplace progressivement la cellulose dans la
cellule de la plante et fait diminuer ainsi sa digestibilité; ce qui entraine le choix de la
date de récolte des fourrage.
- L’Espèce fourragère : certaines plantes durcissent plus vite que d’autres.
- La teneur en cellulose pour les aliments concentrés.
La surcharge du tube digestif entraine un mauvais brassage des aliments, c’est-à-dire une
diminution de l’action des sucs digestifs et par conséquent une baisse du C U D.
- La structure de l’aliment
Plus aliment est finement broyé plus faible est sa digestibilité, car le transit intestinal est
accéléré par la finesse du hachage de l’aliment. De plus les aliments trop fins peuvent
conduire aux troubles digestifs.
- La composition de la ration
En réalité en se lignifiant avec l’âge les parois cellulaires soustraient les contenus
cellulaires de l’action des agents de la digestion et font ainsi baisser le C D.
Pour augmenter leur digestibilité on peut traiter les aliments grossiers avec des alcalis
qui solubilisent la lignine.
Pour déterminer les rations capables de couvrir les besoins nutritionnels journaliers d’un
animal il faut connaitre les recommandations alimentaires, les valeurs nutritives des
aliments simples disponibles et les quantités d’aliments consommés par l’animal considéré.
Les normes des besoins nutritionnels journaliers des animaux à différents stades
physiologiques issues des travaux des chercheurs sont présentées sous forme de tableaux, et
la littérature spécialisée abonde. Il suffit donc de se référer à une de ces tables pour y
repérer les recommandations alimentaires de l’animal considéré. (Voir photocopiés)
L’espèce
Par kg de poids métabolique les caprins ont une capacité d’ingestion supérieure à celle des
bovins, alors que celle des bovins est supérieure à celles des ovins.
Le poids et l’âge
Le stade physiologique
Les femelles en lactation consomment plus que les femelles taries, et les femelles gestantes
voient leur appétit baisser vers le terme de la gestation.
La santé de l’animal
L’individu
Certains animaux ont plus d’appétit que d’autres dans une même race.
La capacité d’ingestion alimentaire d’un animal est son aptitude à consommer plus ou moins
un aliment ou une ration, lorsque l’aliment ou la ration est distribué à volonté. Elle est
exprimée :
La sensation de faim ou de satiété chez les animaux est régulée par l’hypothalamus grâce
aux connexions nerveuses qui existent entre cette partie du cerveau et l’estomac des
animaux.
Chez les monogastriques l’estomac se remplit et se vide plusieurs fois au cours d’un même
repas, et la sensation de la faim ou de satiété tient plus à la concentration du sang en
nutriments que de l’aptitude de l’estomac à se dilater.
Chez les ruminants l’orifice réseau-feuillet ne laisse passer que des aliments finement
divisés. Le mécanisme de remplissage-vidange de l’estomac dépend alors surtout du temps
de séjour des aliments dans le rumen. Autrement dit, le ruminant ne règle pas sa
consommation alimentaire sur l’énergie seulement, mais aussi sur le volume que peut
contenir son rumen et la rapidité de son transit intestinal.
Les chercheurs ont été ainsi amenés à comparer l’aptitude des aliments à séjourner plus ou
moins longtemps dans le rumen des polygastriques. Pour caractériser les aliments et les
besoins d’un animal deux notions ont été définies :
Un aliment est dit encombrant si son temps de séjour dans le rumen est long (cas des
fourrages secs) ; il est peu encombrant si son temps de séjour dans le rumen est court (cas
des jeunes herbes).
La valeur d’encombrement des besoins d’un animal est le nombre d’unités d’encombrement
que cet animal peut ingérer par kg de P 0,75 par jour.
L’aliment de référence ici est une jeune herbe à 17 % de matière sèche et une digestibilité de
80 %. Un kg de MS de cette herbe a une valeur d’encombrement de 1 UE, en d’autres termes
cette herbe vaut 1 UE/kg de MS.
Une vache de 600 kg de poids vif et produisant 17 kg de lait par jour consomme 122,6 g de
MS/ kg de P 0,75 /jour de cette herbe.
La valeur d’encombrement d’un fourrage est alors donnée par la relation suivante :
'
Valeur d encombrement = 122,6
Pour les bovins : d un fourrage en UEB Quantité de fourrage ingéré par≤bovin
'
La ration journalière d’un animal doit apporter une quantité minimale d’énergie pour
couvrir ses besoins. La quantité de matière sèche qu’il peut ingérer par jour étant limitée il
faut que la ration contienne suffisamment d’énergie par UE pour satisfaire ses besoins. Pour
éviter l’insuffisance ou l’excès de volume d’une ration ou d’un fourrage en énergie on fait
appel à la notion de la concentration énergétique de la ration ou d’un fourrage, qui est le
rapport de l’énergie en UF sur l’encombrement en UE. Ce rapport (UF/UE) caractérise à la
fois l’animal et l’aliment.
Elle caractérise les besoins de l’animal. C’est le rapport des besoins énergétiques en UF sur la
capacité d’ingestion en UE de l’animal.
Par exemple une brebis de 40 kg de PV avec une vitesse de croissance de 50 g par jour a une
capacité d’ingestion de 1,6 UEL et doit recevoir 0,69 UFL par jour. La densité énergétique
minimale de la ration qu’elle doit recevoir est : 0,69 UFL / 1,6 UE = 0,43 UFL/UE.
Si la même brebis doit faire un croit de 150 g par jour, il lui faut 1,06 UFL/jour et sa capacité
d’ingestion ne varie pas; sa ration doit avoir une densité énergétique minimale de 0,66
UFL/UE. Il apparait ainsi plus la production attendue d’un animal est élevée plus sa ration
doit avoir une densité énergétique élevée.
Si DEf = DERm le fourrage consommé à volonté par l’animal lui fournira toute l’énergie il a
besoin.
Si DEf > DERm le fourrage en libre service fournira plus d’énergie à l’organisme animal. On
peut alors soit limiter la consommation de cet aliment par l’animal, soit rajuster les autres
besoins de l’animal pour améliorer la production attendue.
Les besoins d’entretien qui sont ceux d’un animal qui ne produit ni œufs, viande, lait,
laine, travail, fœtus, graisse. L’animal mange alors pour garder son poids.
Les besoins de production sont ceux d’un animal qui élabore une quelconque des
productions ci-dessus. Ces besoins incluent les besoins d’entretiens.
La couverture des besoins nutritionnels des animaux d’un tel troupeau peut être réalisée
par :
La distribution d’une ration unique collective couvrant tous les besoins nutritionnels
journaliers de chaque animal. Cette ration est en général un aliment composé
complet (la provende).
La distribution d’une ration de base collective qui couvre une partie de besoins de
chaque animal, et d’une ration complémentaire aussi collective qui couvre l’autre
partie des besoins des animaux.
Un troupeau hétérogène est un groupe d’animaux de même espèce mais ayant des
besoins nutritionnels différents, comme un troupeau de vaches laitières composé d’animaux
ayant des productions journalières différentes, une bande de porcs formée d’animaux de
vitesses de croissance différentes, des truies allaitantes de tailles de portée différentes, etc.
L’alimentation d’un tel troupeau est faite d’une ration de base collective couvrant les
besoins de base (entretien et une partie de la production) de chaque animal et une ration
complémentaire qui peut être :
Quand les ruminants sont à l’herbage il est impossible pour l’éleveur de connaître les
quantités de fourrages consommés par les animaux et par conséquent de vérifier si les
besoins sont couverts. Toute son intervention dans le rationnement de ses animaux se
limitera à choisir, si c’est possible, les meilleurs pâturages pour son troupeau et à le retirer
des parcelles dès que l’herbe devient rare ou de mauvaise qualité. Dans la pratique il fixe
l’objectif de production et choisit le stade de pâturage optimal et la complémentation à
l’herbe.
L’objectif de production
La teneur des plantes en matière sèche augmente avec l’âge des plantes, mais la valeur
alimentaire de cette matière sèche non seulement varie d’une plante à une autre, mais aussi
elle décroit à mesure que les plantes vieillissent.
La montaison pour le 1er cycle des graminées, 4 à 6 semaines d’âge pour les repousses.
La complémentation à l’herbe.
Quand les objectifs de production sont élevés les herbes pâturées sont très souvent
insuffisantes, à elles seules, de couvrir les besoins des animaux. Il revient alors à l’éleveur de
choisir l’aliment complémentaire et le rythme de distribution pour atteindre l’objectif de
production fixé.
Il est toujours bon de limiter les quantités de concentrés distribués si les animaux disposent
de fourrages de très bonne qualité.
A. Pendant la période qui vient mon lot de moutons doit prendre telle croissance. Pour
réaliser cet objectif quelle ration dois-je lui distribuer ?
B. Mon lot de moutons consomme tel fourrage à volonté. Quelle croissance cette
consommation lui assure-t-elle, et comment doit-je complémenter ?
Démarche pratique A
1. Désigner la catégorie de moutons, son poids, l’objectif de croissance, la ou les tables
de besoins à utiliser.
2. Lire et transcrire les besoins des animaux en question, et les valeurs alimentaires du
ou des fourrages choisis.
3. Fixer par tâtonnement ou par expérience les quantités du ou des fourrages à
distribuer en quantité rationnée.
4. Vérifier que ces quantités ne dépassent pas la capacité d’ingestion de l’animal, en
calculant le total des apports UEM du ou des fourrages. Ce total doit égal ou inférieur
à la capacité d’ingestion de l’animal.
5. Calculer les apports en UF, PDI, Ca et P, UE.
6. Calculer les déficits éventuels.
7. Calculer la composition et la dose de concentré par la croix des mélanges ou par des
équations mathématiques. .
8. Vérifier que les apports totaux correspondent bien aux besoins
9. Vérifier que le rapport PDI/UF reste dans les limites recommandées.
10. Calculer les déficits éventuels en Ca et P, puis les caractéristiques et la dose du CMV à
apporter
Démarche pratique B
1. Désigner la catégorie de moutons, son poids, l’objectif de croissance, la ou les tables
de besoins à utiliser.
2. Lire et transcrire les besoins des animaux en question, et les valeurs alimentaires du
ou des fourrages choisis.
3. Comparer la DEf du fourrage à la DERm nécessaire de l’animal.
Si DEf est supérieure ou égale à DERm, le fourrage n’a pas besoin de
complément énergétique.
Si DEf est inférieure à DERm, le fourrage doit être complémenté.
4. Calculer la quantité de MS fourrage consommée.
Si le fourrage n’a pas besoin de complément, calculer par le système des
UEM réelles.
Si le fourrage doit être complémenté, calculer par le système des UEM
apparentes
5. Calculer les apports en UF, PDI, UE, Ca et P.
6. Calculer les déficits éventuels.
7. Si nécessaire, calculer la composition et la dose de concentré par la croix des
mélanges.
8. Vérifier que les apports totaux correspondent bien aux besoins.
9. Vérifier que le rapport PDI/UF reste dans les limites recommandées.
Calculer les déficits éventuels en Ca et P, puis les caractéristiques et la dose du CMV à apporter
Exemple
1. Quel troupeau ?
Un lot d’agneaux de 30 kg de PV
Objectif de production (croissance) : 250 g/j. pendant un mois.
Lire sur le tableau ci-dessous les besoins des ovins en énergie (UFV), MAD (ou PDI),
Ca et P, et les CI (UEM)
Extraits des Apports alimentaires recommandés pour les agneaux en
croissance et à l’engraissement
Gain de Capacité
Poids vif PDI MAD Ca P
poids vif U.F.V. /j d’ingestion
(kg) (g/j) (g/j) (g/j) (g/j)
(g/j) (UE)
150 0 ,87 75 78 5,8 2,4
200 0,91 88 92 7,1 2,8
30 1,3
250 0,96 101 107 8,5 3,2
300 0,98 114 121 9,7 3,6
150 0,99 76 80 6,5 2,8
200 1,05 89 94 8,0 3,2
35 1,45
250 1,11 101 108 9,5 3,6
300 1,14 114 122 10,9 4,0
150 1,18 90 97 9,0 3,5
200 1,27 102 111 10,5 3,9
40 1,6
250 1,32 115 125 12,0 4,4
300 1,37 127 138 13,6 4,8
2. Quels fourrages ?
Foin de graminées (ration de base).
Tourteaux de coton décortiqué expeller
Maïs grain sec, cendres d’os et coquillages.
3. Quelle consommation ?
Estimer par mesure ou par tâtonnement la quantité consommée de fourrage (par
exemple 850g de MS/jour) ; multiplier cette valeur par la valeur UEM de ce fourrage ;
on obtient l’encombrement de ce fourrage en UEM. (0,850 kg x 1,34 UE/kg de MS ≃
1,14)
Diviser la capacité d’ingestion de l’animal en UE par la VEF du foin On obtient la
quantité de MS que l’animal peut ingérer par jour (1,3/1,34 = 0,970 kg de MS).
UFV/
PDI(g) MAD(g) Ca(g) P(g) UE
j
Foin 0,850 kg (A) 0,55 56 50 5,1 2,55 1,14
Cendres d’os 0 0 0 0,47 0,2
Mélange (0,392 kg) 0,41 57 0,1 0,44
Apports 0,91 107 107 3 ,19
Besoins (B) 0,96 101 107 8,5 3,2 1,34
Déficits
(A) – (B) 0 -45 0 -0,01 -0,2
éventuels
La ration journalière (foin seulement) est déficitaire en énergie (UFV), azote (MAD ou PDI),
Ca et P. Comment corriger ces déséquilibres ?
5. Quels correcteurs ?
Le rapport MAD/UFV du déficit est 139 ou 151. ; il est compris entre ceux du maïs et de
tourteaux de coton (424,7). Donc un mélange de ces 2 aliments permettra de corriger les
déficits en énergie et matière azotée.
Les proportions de maïs et de tourteaux de coton dans ce mélange peuvent être calculées
par « la croix des mélanges » ou un système de 2 équations à 2 inconnues.
Les animaux marquent leur préférence pour certains aliments par rapport à d’autres ; c’est
ainsi que :
Aliments simples
Aliments composés
Équipements :
Bâtiments
Broyeurs
Mélangeurs
Balances
Couseuses
Chariots
Matières premières :
Les aliments énergétiques
Les aliments protidiques
Les aliments minéraux
Les vitamines
Les adjuvants alimentaires
Matériels divers
Les emballages
Les étiquettes
Seaux
Principe : élaborer des formules d’aliments capables de couvrir les besoins nutritionnels
journaliers d’un animal.
Connaissances utiles :
Pratique de la formulation
Croix des mélanges
Méthode mathématique
Tableau de contingentement
Pratique :
Mélange des ingrédients entrant à moins de 1% dans la formule avec une quantité
suffisante de farine de céréale.
Mélange éventuelle des céréales
Introduction de 10 à 20 % des céréales
Introduction des aliments collants (tourteaux gras, mélasse, huile, etc.)
Introduction des autres tourteaux, farines animales, minéraux
Introduction du reste des céréales
a) L’ADN
L’ADN ou l’Acide Désoxyribonucléique est une molécule organique qu’on trouve dans
toutes les cellules et surtout dans les noyaux et un peu dans les mitochondries des cellules
eucaryotes. Cette molécule est formée d’acide phosphorique (H3P2O5), d’un sucre à 5 atomes
de carbone (le désoxyribose) et d’une base azotée qui peut être l’adénine, la guanine, la
cytosine ou la thymine.
L’association d’un acide phosphorique, d’un sucre désoxyribose et d’une base azotée
forme l’élément de base de l’ADN appelé nucléotide. Par exemple, un nucléotide dont la base
azotée est la thymine est représenté comme suit :
P D T
P P
D G C D
P P
D T A D
P P
D A T D
P P
D C G D
b) Les gènes
Un gène est un facteur héréditaire responsable d’un caractère ; plus précisément c’est une
séquence de nucléotides (donc une portion d’ADN) responsable de la synthèse d’une protéine.
Un gène compte environ 1000 nucléotides. En général, un gène particulier occupe toujours,
dans une espèce donnée, la même place sur la molécule d’ADN ; cet emplacement est appelé
locus.
c) La chromatine
La double hélice d’une molécule d’ADN est associée à des protéines basiques ou histones. On
donne à cette structure particulière le nom de chromatine.
La chromatine déroulée se présente sous comme un collier de perles ; chaque perle est
constituée de 4 histones et le fil ou support des perles est la double hélice qui entre chaque
perle.
Structure de la chromatine
d) Le chromosome
C’est la forme visible du matériel génétique lors de la division cellulaire ; c’est le support
des gènes. C’est un double filament de chromatine qui par suite d’une condensation très
poussée est devenu visible parce qu’il est devenu court et épais.
Dans toutes les cellules somatiques d’un individu chaque chromosome existe en 2
exemplaires ; les 2 chromosomes d’une même paire sont dits homologues. Les cellules sont
alors à 2n chromosomes, on dit alors que les cellules sont diploïdes. Le nombre de
chromosomes est en général constant pour une même espèce. Par exemple : 2n = 60 chez les
bovins, 54 chez les ovins, 38 chez le porc, 78 chez la poule, 44 chez le lapin.
Les cellules sexuels ou gamètes ne possèdent que n chromosomes. Elles sont haploïdes.
Tous les individus d’une même espèce possèdent la même quantité d’ADN dans leurs
cellules somatiques : l’ADN est donc le premier critère de définition d’une espèce. La
variation intra-spécifique résulte du très grand nombre de possibilités de succession des 4
nucléotides différents le long de la molécule d’ADN ; c’est pourquoi on dit que chaque
individu est unique en son genre, car pour une longueur de la chaine donnée comportant n
nucléotides, il y a 4n ordres différents, autrement dit 4n animaux différents.
e) Le caryotype
Ce sont des gains ou des pertes de chromosomes pendant les 2 divisions cellulaires.
Quand ces aberrations interviennent dans les cellules germinales, les animaux victimes sont
en général stériles. Quand elles affectent les cellules somatives, on note des malformations
comme la brachygnatie inférieure, la cryptorchidie, l’hydrocéphalie interne, etc.
On parle de chimérisme quand la formule chromosomique d’un même individu varie
d’une cellule à l’autre. Dans la plupart des cas (90%) les veaux jumeaux de sexes
différents sont des chimères et on a :
2n = 58 + XX ou 2n = 58 + XY selon les cellules. On l’appelle chimérisme XX/XY. Il
est souvent associé au free martinisme chez la vache : le jumeau femelle a un appareil
génital anormal avec des organes appartenant aux 2 sexes. Ce fait résulterait de la fusion
des 2 placentas et des anastomoses vasculaires au niveau des cotylédons.
Lors des divisions cellulaires un morceau de bras d’un chromosome peut se détacher et se
coller à un bras d’un autre chromosome. On parle de translocation ou fusion centrique quand
c’est tout un bras qui est concerné ; cette affection ne cause pas souvent de problème.
L’ADN et la protéine ont des points communs : la molécule d’ADN est formée d’un
enchainement linéaire de nucléotides, et la molécule de protéine, d’un enchainement linéaire
d’acides aminés. Chaque molécule d’ADN est formée par l’enchainement précis, en nombre
et en place, de nucléotides déterminés parmi les 4 possibles, tout comme la molécule de
protéine est formée par l’enchainement précis, en nombre et en place, d’acides aminés
déterminés parmi les 20 possibles. Les différentes molécules d’ADN ou de protéines se
distinguent les unes des autres par leur séquence, c’est-à-dire par l’ordre défini dans lequel
s’enchainent les nucléotides dans la molécule d’ADN ou les acides aminés dans la molécule
de protéine.
L’ADN est responsable de la synthèse des protéines par l’intermédiaire d’un messager
chimiquement voisin de l’Adn qu’on appelle Acide Ribonucléique (ARN). L’Arn traduit le
gène en une protéine dans le cytoplasme de la cellule. L’ARN se distingue de l’ADN en 3
points qui sont :
Il existe plusieurs types d’ARN dans la cellule, mais un seul joue le rôle de messager,
l’Arn messager (ARNm). La molécule de l’ARNm est formée d’un seul brin et la séquence de
nucléotides dans l’ARNm est complémentaire de la séquence de nucléotides de l’un des 2
brins du segment d’ADN correspondant à un gène. Le transfert de l’information de l’ADN à
l’ARNm est donc une simple opération de transcription : la double hélice de l’ADN s’ouvre et
l’ARNm recopie le brin informatif de l’ADN suivant un code précis, porté par l’ARNm et
responsable de la synthèse d’une protéine.
Un code est formé d’un triplet de nucléotides ou codon : plusieurs codons désignent un
même acide aminé. La succession des acides aminés dans une protéine est déterminée par la
succession des codons adjacents sur un brin d’ADN. Des codons non-sens indiquent que la
synthèse de la protéine est terminée.
Pendant l’interphase l’ARNm formé dans le noyau cellulaire passe dans le cytoplasme, et
le message qu’il porte doit être traduit en une protéine. Cette traduction est assurée par
l’ARNm de transfert, (ARNt). Ce dernier véhicule les acides aminés jusqu’aux ribosomes où
ils sont assemblés en protéines, en présence de nombreuses enzymes.
La plupart des cellules vivantes se divisent, on dit subissent une mitose. Au cours de la
mitose l’information génétique se transmet intégralement de la cellule mère aux cellules filles.
La multiplication des cellules sexuelles ou méiose comporte 2 divisions successives, une
division réductionnelle et une division équationnelle qui, à partir d’une cellule diploïde (2n
chromosomes) donne naissance à 4 cellules haploïdes (n chromosomes) ou gamètes.
Pendant l’interphase la quantité d’ADN dans le noyau de la cellule double (phase S); ensuite
les chromosomes, longs et grêles, s’individualisent et deviennent visibles par suite de la
condensation poussée des chromatines du noyau (stade leptotène) ; puis les chromosomes
homologues de chaque paire s’apparient et s’accolent sur toute leur longueur ; chaque paire de
chromosomes ainsi apparié est appelé bivalent. C’est le stade zygotène. Pendant le stade
pachytène les chromosomes sont plus nettement individualisés ; chaque bivalent apparait
formé de 4 chromatides ou tétrade de chromatides ; des cassures peuvent se produire au même
niveau dans les chromatides homologues suivies d’échange de matériel génétique homologue.
Un ensemble de gènes peut ainsi être transplanté d’un chromosome à l’autre. Cet échange de
matériel génétique est appelé crossing-over et est responsable des recombinaisons génétiques.
Enfin, au stade diplotène, les chromosomes homologues de chaque bivalent se séparent à
partir de leurs centromères, en laissant toutefois des points de contact qu’on appelle chiasmas.
Après cette première division de la méiose suit la deuxième division ou mitose équationnelle
qui n’est pas précédée d’une duplication de l’ADN. Elle est comparable à une mitose
normale, et aboutit à 4 cellules filles haploïdes à partir de la cellule germinale initiale.
Soient deux races pures de lapin dont une race à poils noirs et courts et une race à poils blancs
et longs. Désignons par B le caractère poil blanc et par N le caractère poil noir.
Le croisement d’un mâle à poils noirs et une femelle à poils blancs ou d’un mâle à
poils blancs et d’une femelle à poils noirs donne, en première génération, des lapereaux tous
à poils noirs. Ces résultats confirment la première loi de Mendel ou loi de l’homogénéité des
individus de 1ère génération qui stipule que : tous les individus de la première génération (F1)
sont semblables entre eux et rappellent soit un de leurs parents, soit réalisent une race
intermédiaire.
en F2 prouve que les gènes B et N étaient bien présents en F1, N ayant seulement dominé sur
B. Au moment de la formation des gamètes en F1, les gènes B et N se sont dissociés et sont
passés individuellement soit dans les ovules, soit dans les spermatozoïdes ; autrement dit
chaque animal de F1 a émis au cours de la reproduction des gamètes possédant chacun soit un
B, soit un N. Ces gamètes se sont recombinés pour donner des œufs fécondés porteurs de
caractère NN, NB ou BB. C’est la 2ème loi de Mendel (ou loi de ségrégation (disjonction)
indépendante des gènes) qui stipule que : les gènes sont transmis indépendamment les uns des
autres. L’échiquier de croisement ci-dessous montre les combinaisons possibles entre les
gamètes mâles et femelles B et N :
Gamètes ♀ ♂ B N
B BB NB
N BN NN
Ce schéma montre que dans la descendance des F1, (autrement dit en F2) 1/4 des lapins sont
porteurs de BB et nécessairement blancs, 2/4 sont porteurs de BN ou NB et sont noirs puisque
le noir est dominant, 1/4 sont porteurs de NN et sont nécessairement noirs. Soit 75 % de
lapins noirs et 25 % de lapins blancs, ce qui est conforme aux observations ci-dessus.
Pour que les gènes soient transmis indépendamment les uns des autres, il faut que
chaque gamète porte effectivement un seul gène. C’est la 3ème loi de Mendel ou la loi de la
pureté des gamètes : chaque gamète porte un seul gène.
D’autres ne portent que le gène noir N (NN) ; s’ils se multiplient entre eux leurs produits
seront toujours tous noirs.
Les animaux de ces 2 premiers groupes sont dits homozygotes ou de race pure pour le
caractère couleur du poil.
Le troisième groupe est formé d’animaux porteurs à la fois des gènes B et N (BN ou NB) ; en
croisant ces animaux entre eux leurs produits (F3) seront des animaux blancs et des animaux
noirs, comme en F1. On dit des animaux de ce groupe qu’ils sont des hétérozygotes ou des
métis.
Considérons maintenant le caractère poil court et le caractère poil long, en désignant par C le
gène qui détermine le poil court et par L le gène qui commande le poil long. Le croisement
d’un lapin à poil court avec une lapine à poil long (ou inversement) donne en F1 des individus
tous à poil court. Le gène poil court C domine sur le gène poil long L. En F2 on obtient 3/4
d’animaux à poil court et 1/4 à poil long. Tout se passe comme pour le cas de la couleur du
poil ci-dessus.
L’exemple des 2 couples de caractères ci-dessus étudiés montre que les gènes allèles
(allélomorphes) se transmettent de façon indépendante les uns des autres.
Considérons ensemble les caractères « poil noir et court (NN,CC)» et « poil blanc et
long (BB,LL)». Le croisement des individus à poil noir et court avec des individus à poil
blanc et long donne en F1 des animaux tous à poil noir et court quel que soit le sens du
croisement. En F2 des phénotypes nouveaux apparaissent : des individus à poil noir et long, et
des individus à poil blanc et court, ce que confirme le tableau de croisement suivant :
Gamètes ♀ ♂ NC NL BC BL
NC NNCC NNLC BNCC BNLC
NL NNCL NNLL BNCL BNLL
BC NBCC NBLC BBCC BBLC
BL NBCL NBLL BBCL BBLL
Ces nouveaux phénotypes sont en fait de nouvelles races fixées (stables) puisqu’ils sont
homozygotes (NNLL et BBCC).
De tout ce qui précède nous pouvons retenir que la production des gamètes et la fécondation
sont des évènements essentiels pour les êtres vivants à reproduction sexuée. C’est alors que le
matériel génétique passe d’une génération à la suivante, par l’intermédiaire des chromosomes
qui sont porteurs des gènes. La reproduction sexuée permet de pérenniser l’espèce.
Les études plus poussées ont montré qu’il n’y a ségrégation indépendante des allèles
(caractères) que lorsque les locus concernés sont sur des chromosomes différents ou sont
éloignés l’un de l’autre sur le même chromosome. Dans la pratique, très peu de gènes se
transmettent conformément à cette hérédité mendélienne.
Il a été ainsi remarqué que les gènes situés sur un même chromosome et assez proche l’un de
l’autre ont tendance, lors de la gamétogénèse, à se transmettre ensemble ; on parle alors des
gènes liés (linkage). De plus au niveau des chiasmas lors de l’appariement des chromosomes
homologues au cours de la méiose se produisent des échanges de segments de chromatides.
Illustration
Chez la poule deux locus déterminant le plumage peuvent être occupés chacun par deux
couples d’allèles :
L’allèle (F) dominant détermine un plumage frisé et (f) récessif un plumage normal.
L’allèle (B) dominant détermine la couleur blanche, et (b) récessif un plumage coloré.
Le croisement des 2 races (FF,ff et BB,bb) donne en F1 des individus à plumage frisé et
blanc (Ff,Bb).
En croisant les individus de F1 par leur géniteur récessif (backcross) on s’attend aux
résultats suivants, s’il y a ségrégation indépendante des gènes :
Blanc frisé : 1/4. Blanc normal : 1/4. Coloré frisé : 1/4 Coloré normal : 1/4.
Mais on a plutôt obtenu les résultats suivants sur un total de 132 poules :
Blanc frisé : 60 (45,5 %) Blanc normal : 16 (12,1 %) Coloré frisé : 8 (6 %) Coloré
normal : 48 (36,4 %).
Chez les animaux dont les sexes sont séparés les chromosomes sont de 2 types : les
autosomes ayant les mêmes taille et morphologie, et les hétérosomes ou chromosomes sexuels
ou encore gonosomes formant dans l’un des sexes une paire de chromosomes différents l’un
de l’autre.
Chez les mâles des mammifères les gonosomes se présentent sous forme approximative
d’un X et d’un Y, alors que chez les femelles les 2 gonosomes homologues ont tous la forme
d’un X. On dit alors que les mâles sont hétérogamétiques (XY) et les femelles,
homogamétiques (XX)
Chez les oiseaux les mâles sont homogamétiques et les femelles, hétérogamétiques.
Sur le plan génétique, le sexe d’un individu est déterminé à la fécondation par le gamète
du sexe hétérogamétique. La femelle des mammifères ou le mâle des oiseaux produit (n – 1)
autosomes et un gamète X exclusivement, alors que le mâle des mammifères ou l’oiseau
femelle produit (n – 1) autosomes et un X ou (n – 1) autosomes et un Y. Théoriquement il
devrait autant de mâles (50 %) que de femelles (50 %), selon le tableau suivant :
Chez les mammifères il naît un peu plus de mâles (50 – 55 %) que de femelles, mais
l’équilibre s’établit progressivement, du fait de la mortalité périnatale un peu plus élevée chez
les mâles.
Différenciation du sexe
Chez les volailles les gènes responsables de la coloration du duvet à la naissance sont portés
par le chromosome X. Trois couples d’allèles sont impliqués dans cette coloration du plumage
des poussins :
Les croisements des coqs à plumage doré avec les poules à plumage argenté et inversement
donnent les résultats des tableaux suivant :
Les croisements 1 donnent des poussins mâles (coquelets) à duvets jaunes et des poussins
femelles (poulettes) à duvets roux ; par contre les croisements 2 donnent des poussins tous
jaunes.
Les croisements 1 permettent de séparer, dès l’éclosion, les poussins mâles des poussins
femelles uniquement à partir de la coloration différente des duvets selon le sexe : c’est ce
qu’on appelle croisements d’autosexage. Des croisements similaires ont été dans d’autres
races de poules :
Rhodes Island Red (coq rouge) X Light Sussex (poule blanche herminée) donne coquelets
blancs et des poulettes rouges
Leghorn (coq blanc) X Light Sussex (poule blanche herminée) donne des coquelets blancs et
des poulettes rouge-brun
Le sexage des poussins dès l’éclosion est un impératif en élevage des poules de souche
« ponte » ; l’accouveur ne doit livrer aux producteurs d’œufs de consommation que des
poussins femelles d’un jour. L’utilisation judicieuse des gènes liés au sexe permet d’obtenir
des poussins mâles et femelles de phénotypes distincts, donc de faire facilement le tri des
mâles des femelles, si on ne veut pas recourir à l’examen du cloaque des poussins qui
occasionne des frais de production supplémentaires.
Chez la volaille la taille est déterminée par un locus porté par le chromosome sexuel. Ce locus
peut être occupé par un allèle provoquant la réduction de la taille des adultes d’environ 30 %
chez la femelle et 40 % chez le mâle. L’allèle Dw déterminant la taille normale est dominant,
et l’allèle dw induisant le nanisme est récessif.
Le croisement des coqs nains avec des poules normales donne en F1 des poules naines et des
coqs de taille normale. En croisant les coqs homozygotes de taille normale avec les poules
naines, on obtient des coqs hétérozygotes et des poules toutes de taille normale. La souche
commerciale de poules de chair appelée Vedette, disponible sur nos marchés, est obtenue à
partir de ce schéma de croisement par l’INRA en France. Ce schéma de croisement permet de
réaliser une économie d’environ 10 % sur le cout de production des poussins d’un jour, sans
que les performances de ces poules de chair soient affectées.
Les facteurs du milieu qui ont une incidence sur les performances des animaux (ou sur
l’expression des gènes) sont l’alimentation, la pathologie, la température et le milieu intérieur
maternel.
3.3.1 L’alimentation
3.3.2 La pathologie
La coccidiose aigüe caecale allonge la durée de chauffage des poussins d’une à deux
semaines, augmente la mortalité de 2 à 12%, augmente l’indice de conversion des aliments du
fait des lésions irréversibles sur les organes digestifs, fait chuter le poids moyen des œufs et le
nombre total d’œufs pondus.
3.3.3 La température
Le sexe d’un individu est déterminé à la fécondation mais il n’est pas acquis pour
autant : on a remarqué chez le bovin que pour une gestation gémellaire ayant donné naissance
à deux petits de sexe différent, la génisse est stérile et présente des caractères sexuels proches
de ceux du mâle, alors que le veau est normal.
Ces quelques exemples montrent que l’expression d’un gène est influencée par les
facteurs du milieu, c’est-à-dire que la valeur phénotypique (la performance) d’un individu est
le résultat combiné des actions des gènes et de celles des facteurs du milieu. On écrit alors
symboliquement que : P = G + E (P est la valeur phénotypique, G est la valeur
génotypique, E est l’écart du au milieu)
On peut donc dire que les différences des performances entre les individus ont 2 ou 3 causes :
Elles peuvent être dues uniquement aux facteurs du milieu : c’est ainsi que
s’expliquent la différence des performances enregistrées sur des vrais jumeaux.
Elles peuvent être d’ordre génétique : c’est le cas chez les animaux soumis
rigoureusement aux mêmes conditions du milieu. Dans ce cas les meilleures
performances traduisent en général des potentiels génétiques élevés. Mais il est
difficile de distinguer entre les homozygotes et les hétérozygotes dominants.
Elles peuvent enfin être dues à la fois au génotype et au milieu. C’est le cas le plus
courant pour les caractères économiquement importants. On dit alors qu’il y a
interaction entre le milieu et le génotype. Donc une performance même record n’a
aucune valeur si les conditions de son obtention ne sont pas clairement précisées.
Remarque :
1. Le milieu n’a pas une grande influence sur les caractères qualitatifs tels que la couleur
de la robe, des pattes.
2. Des animaux de génotypes différents placés dans des milieux différents peuvent avoir
des performances comparables.
En écrivant plus haut l’équation P = G + E nous voulions dire que les variations des
performances (phénotypes) des individus dans une espèce donnée sont dues à l’hérédité, plus
précisément au mécanisme d’additivité des effets des gènes (variabilité génétique) et au
milieu (variabilité due au milieu). Comme le milieu masque souvent les gènes, les généticiens
ont pensé caractériser l’importance de l’action du milieu dans l’extériorisation d’un caractère.
Seulement les différences entre les individus provenant de l’action du milieu ne sont pas
transmises à la descendance. Ils ont alors défini la part de la variabilité phénotypique qui est
d’origine génétique. Cette variabilité génétique est appelée héritabilité et son symbole est h2.
2 variabilité génétique
h=
v ariabilité phénotypique
2
σ génétique
¿ 2
σ génotypique +σ 2 due au milieu
Quand on dit qu’un caractère a une héritabilité par exemple de 0,6 cela veut dire que
60% de la variabilité des performances (ou différences entre les individus) est d’origine
génétique ; autrement dit 60% de la variabilité des performances est due au fait que les
animaux sont de génotypes différents, ou la variabilité des performances enregistrées
s’explique dans 60 % des cas par le fait que les animaux soient de génotypes différents.
Quand l’héritabilité est faible, les différences génétiques entre les individus sont
faibles et sont masquées par les effets du milieu ; le choix des individus est difficile et peu
efficace. Si l’héritabilité est forte, les différences entre les candidats à la sélection sont nettes
et la sélection est aisée.
Une forte héritabilité (h2 ≥ 0,4) signifie qu’une part très importante de la supériorité
des animaux retenus est d’ordre génétique, autrement dit les animaux sélectionnés ont un
potentiel génétique supérieur. On peut alors appliquer la méthode de sélection basée sur les
performances individuelles des candidats dans le choix des reproducteurs.
Une faible héritabilité (h2 ≤ 0,25) veut dire que la supériorité phénotypique des
animaux est d’origine environnementale et la supériorité génétique des animaux est faible. Le
risque de mauvais choix est alors grand et le progrès génétique réalisé est faible. La sélection
individuelle est dans ce cas inefficace.
( A s− A) = h2¿(P s−P). Si les conditions d’élevage ne changent pas des parents ainsi
sélectionnés à leur descendance, cette supériorité génotypique Δ Gou progrès génétique
( A s− A) est transmise aux descendants dont la performance moyenne P ' est augmentée de Δ G
par rapport à celle des parents : P' −P=ΔG =¿h2¿( P s−P)
Exercice d’application :
Soit une bande de porcs dont la vitesse moyenne de croissance entre 20 et 100 kg de
200 g par jour. On décide de ne garder de ce troupeau que des animaux dont la vitesse de
croissance journalière est d’au moins 300 g.
Le tableau ci-dessous donne l’héritabilité de quelques caractères chez les animaux d’élevage.
Le tableau de la page suivante donne l’intensité de sélection (i) en fonction de pourcentage (p)
d’animaux sélectionnés.
Ce tableau montre que quand le taux de sélection est élevé l’intensité de sélection est
faible ; si le taux sélection est faible l’intensité de sélection est élevée ; autrement dit
l’intensité de sélection i est inversement proportionnelle au taux de sélection p: donc quand le
nombre de reproducteurs retenus diminue l’intensité de sélection augmente.
p i p i p i
1 0 0,63 0,599 0,26 1,248
0,99 0,027 0,62 0,614 0,25 1,271
0,98 0,049 0,61 0,629 0,24 1,295
0,97 0,070 0,60 0,644 0,23 1,320
0,96 0,090 0,59 0,659 0,22 1,346
0,95 0,109 0,58 0,674 0,21 1,372
0,94 0,127 0,57 0,689 0,20 1,400
0,93 0,144 0,56 0,704 0,19 1,428
0,92 0,162 0,55 0,72 0,18 1,458
0,91 0,178 0,54 0,735 0,17 1,459
0,9 0,195 0,53 0,751 0,16 1,521
0,89 0,211 0,52 0,766 0,15 1,554
0,88 0,227 0,51 0,782 0,14 1,590
0,87 0,243 0,50 0,798 0,13 1,627
0,86 0,259 0,49 0,814 0,12 1,667
0,85 0,274 0,48 0,83 0,11 1,709
0,84 0,290 0,47 0,846 0,10 1,755
0,83 0,305 0,46 0,863 0,09 1,804
0,82 0,32 0,45 0,88 0,08 1,858
0,81 0,335 0,44 0,896 0,07 1,918
0,8 0,350 0,43 0,913 0,06 1,985
0,79 0,365 0,42 0,931 0,05 2,063
0,78 0,380 0,41 0,948 0,04 2,154
0,77 0,394 0,40 0,966 0,03 2,268
0,76 0,409 0,39 0,984 0,02 2,421
0,75 0,424 0,38 1,002 0,01 2,665
0,74 0,438 0,37 1,020 0,009 2,701
0,73 0,453 0,36 1,039 0,008 2,740
0,72 0,468 0,35 1,058 0,007 2,784
0,71 0,482 0,34 1,078 0,006 2,833
0,70 0,497 0,33 1,097 0,005 2,897
0,69 0,511 0,32 1,118 0,004 2,963
0,68 0,526 0,31 1,138 0,003 3,050
0,67 0,541 0,30 1,159 0,002 3,170
0,66 0,555 0,29 1,180 0 3,370
0,65 0,570 0,28 1,202
0,64 0,585 0,27 1,225
Le sexe
Le tableau ci-dessous donne l’intensité de sélection chez les femelles des espèces
bovine, ovine et porcine (pour un troupeau de 100 femelles)
Espèces
Caractéristiques de l’espèce
Bovine Ovine porcine
Taux de renouvellement (en %) 25 20 50
Besoins annuels en femelles de renouvellement 25 20 50
Rythme de reproduction
0,9 1 2,2
(nombre de mises-bas par an) : (a)
Prolificité par portée : (b) 1 1,5 8
Productivité numérique par femelle par an (a*b) 0,9 1,5 18
Nombre de candidates possibles à la sélection 45 75 900
Taux de sélection ( p) 0,55 0,27 0,06
Intensité de sélection ( i )
Le mode reproduction
Les besoins en reproducteurs mâles sont plus élevés en monte naturelle qu’en
insémination artificielle. Par exemple si en monte naturelle on prévoit un taureau pour 20 à 30
vaches, en insémination artificielle un taureau est suffisant pour la fécondation de plus 5000
vaches ; par conséquent l’intensité de sélection est encore plus sévère en insémination
artificielle.
L’écart C s−C est aussi appelé différentielle de sélection ; l’intensité de sélection est exprimée
en unité écart-type.
Exercice d’application :
I. Sur une bande de coqs on a enregistré un Gain Moyen Quotidien (GMQ) de poids de
20 g avec un écart-type de 3 g.
Quelle est la supériorité génétique des coqs classés dans les 10 % meilleurs sujets pour ce
critère ?
II. Sur une bande de 30 porcs on a enregistré les vitesses de croissance suivantes (en
g/jour) :
595, 515,362, 442, 621, 555, 600, 435, 425, 305, 625, 754, 698, 780, 615, 780, 711, 520, 705,
330, 875, 805, 250, 150, 452, 210, 555, 530, 325, 200.
De ce troupeau on décide de ne garder que les 6 meilleurs animaux. Quelle sera la
vitesse de croissance des individus de la génération n+1 si les conditions d’élevage ne varient
pas de génération en génération ?
L’intervalle de génération est l’âge moyen des parents quand naissent leurs produits
susceptibles d’être conservés pour la reproduction.
Il est aussi la durée d’utilisation optimale des reproducteurs, donc le temps nécessaire
pour le renouvellement complet du troupeau.
On l’assimile également au temps qui sépare deux états identiques dans le cycle de vie des
individus de 2 générations consécutives.
a) Définition de la sélection
La sélection est le choix dans une population des parents des futures générations
animales. Autrement dit c’est le choix parmi un ensemble de candidats reproducteurs ceux
dont la valeur génétique additive est la plus élevée. Elle consiste à éliminer d’un troupeau les
animaux qui ne satisfont pas aux critères retenus et à conserver ceux qu’on suppose porteurs
de gènes qu’on recherche.
Les animaux retenus seront soit exploités dans leur troupeau d’origine, soit vendus à d’autres
utilisateurs.
b) But de la sélection
Le premier objectif de la sélection est l’amélioration de la marge bénéficiaire de l’éleveur
par la mise à sa disposition d’un matériel animal hautement performant. Pour ce faire on
élimine d’un troupeau tous les animaux médiocres et on y diffuse largement les qualités des
animaux améliorateurs ; parfois on introduit des gènes nouveaux dans le troupeau par
l’utilisation des animaux venus d’autres exploitations. On augmente ainsi le potentiel
génétique moyen des animaux exploités.
c) La démarche de la sélection
Les objectifs opérationnels sont plus précis que l’objectif global de la sélection. Ce sont
les vrais objectifs de sélection ; il s’agit des caractères qualitatifs ou quantitatifs sur lesquels
les actions d’amélioration vont se porter. Par exemple pour améliorer la marge brute par porc
charcutier il faut examiner le coût d’engraissement, la qualité de la viande, la qualité de la
carcasse, etc. On peut alors agir sur la vitesse de croissance, l’indice de consommation,
l’épaisseur du lard, le poids du jambon, etc.
Les principaux critères ayant une importance économique, c’est-à-dire sur lesquels les
efforts de sélection peuvent se porter sont :
Chez la volaille :
Nombre d’œufs pondus à la 1ère année de ponte (250 à 300 œufs par poule)
Maturité sexuelle ou âge au 1er œuf : race légère (précoce) 5 à 5,5 mois ; race moyenne
ou mi-lourde 5,5 à 6 mois ; race lourde à partir de 6 mois
Persistance de ponte : longue durée de ponte (12 mois et plus)
Viabilité : résistance aux maladies, taux de mortalité et taux d’élimination
Taux de fécondité : pourcentage d’œufs fertiles pondus (85%)
Éclosabilité : pourcentage de poussins éclos sur nombre d’œufs fertiles incubés
Poids de l’œuf : dépend du poids du corps
Solidité de la coquille : contrôle de leur poids spécifique ou pourcentage d’œufs cassés
ou fêlés au cours de la manutention
Forme de l’œuf : rapport de la largeur sur la longueur de l’œuf ou indice : œuf normal
= 72, (68 à 78) ; œuf allongé ≤ 62 ; œuf court et arrondi ≥ 82.
Qualité de l’albumen
Couleur du vitellus
Tache de sang ou point de chair
Vitesse d’emplumement et de croissance
Indice de conversion des aliments
Qualité de carcasse
Chez le lapin :
D’après l’origine des informations recueillies sur les candidats à la sélection on distingue :
Les animaux destinés à la reproduction sont sélectionnés sur des caractères d’élevage tels
que la rusticité, la résistance aux maladies, la fécondité, la prolificité, la précocité, la
longévité, la vitesse de croissance, l’indice de consommation, la facilité de mise-bas, etc. on
juge l’animal sur ce qu’il est capable de réaliser à partir de certains visibles.
Par cette méthode on compare directement les performances brutes Pi=Gi + Ei ,en pensant
que les stocks de gènes Gi sont directement proportionnels aux performances Pi; on peut ainsi
se tromper puisqu’on sait que P = G + E, et le milieu affecte dans un sens comme dans
l’autre l’expression des gènes. Toutefois pour des caractères à forte héritabilité l’erreur
commise n’est pas grave.
Ainsi la sélection massale n’est pas conseillée pour les caractères à faible héritabilité. Elle
est inefficace dans le choix des mâles pour des caractères qui ne s’extériorisent pas chez ceux-
ci. On ne peut non plus l’appliquer pour les caractères qui exigent l’abattage des animaux
pour être contrôlés.
On juge les animaux à partir des performances de leurs ascendants, en vertu de l’adage
populaire ‘‘Tel père, tel fils ; telle mère telle fille.’’ C’est une méthode très efficace pour les
caractères à forte héritabilité, mais elle est imprécise dans la mesure où on ignore les
conditions dans lesquelles ces performances ont été obtenues. Elle accorde trop d’intérêt à
l’hérédité mendélienne.
Cette méthode peut être améliorée par des artifices qui permettent d’atténuer les erreurs
commises dans le choix individuel des reproducteurs : on sait que la moyenne des
performances d’un animal est plus héritable qu’une performance prise séparément. On peut
alors résumer l’ensemble des productions d’un animal par une estimation unique appelée
2
n∗h (x−μ)
index individuel I tel que : I =
1+(n−1) ρ
Seulement les intervalles de génération sont plus allongés, ce qui réduit les possibilités
d’utilisation des mâles dans la mesure où il faut attendre les résultats du testage. Cette
difficulté est désormais contournée par les techniques de conservation de sperme et d’ovule.
Par ailleurs le coût de sélection est élevé, et est directement proportionnel au nombre de
descendants dont on veut contrôler les performances. Par exemple en décidant de multiplier
par trois le nombre de descendants à contrôler on triple pratiquement le coût de sélection par
reproducteur.
On utilise les informations sur les collatéraux d’un animal (pleins frères et sœurs, demi-
frères et sœurs, cousins et cousines, etc.) pour le classer.
Par rapport à la sélection sur descendance, cette méthode permet de collecter les
informations dans un intervalle de temps plus court ; de plus elle permet d’estimer la valeur
génétique d’un plus grand nombre d’animaux, car si pour des raisons pratiques tous les
animaux ne peuvent avoir des descendants, ils ont certainement tous des collatéraux.
L’ensemble des mesures des performances des collatéraux (ou des descendants) est
remplacé par une estimation unique appelée index sur collatéraux (ou sur descendants) I tel
que
C’est une méthode longue, peu efficace, mais intéressante quand on veut améliorer un
seul caractère.
La méthode des seuils ou sélection éliminatoire ou encore culling est utilisée quand on
veut améliorer plusieurs caractères à la fois chez les mêmes animaux : pour chacun des
caractères de sélection on définit un standard minimum de production c’est-a-dire la limite
de la production minimale ou maximale. Pour qu’un animal soit retenu il lui faut, pour
l’ensemble des caractères retenus, avoir une production égale au moins au minimum
requis. La production minimale requise varie d’un critère à un autre.
C’est une méthode efficace dans la mesure où un grand nombre de caractères sont
améliorés à la fois ; seulement le nombre d’animaux satisfaisant toutes les conditions
fixées diminue quand le nombre de performances augmente. C’est pourquoi il est
conseillé de ne pas être très sévère en fixant les seuils des caractères.
Exemple
Notes de l’animal
Seuil Échelle de
Caractère N°
d’élimination notation N°1 N°2 N°4 N°5 N°6
3
≤ 47 Production laitière 0 à 100 76 53 61 67 44 60
≤ 17 Taux butyreux 0 à 30 19 27 29 25 27 20
≤ 18 Facilité de traite 0 à 30 24 18 9 24 24 19
≤ 18 Forme du trayon 0 à 30 26 25 28 26,5 25 16
Total
Résultat
a) L’introduction des gènes nouveaux dans une population animale de base, ce qui permet
de :
S’adapter plus vite aux changements des conditions économiques
Améliorer plus efficacement le niveau génétique insuffisant de la population de
base
Accroître la variabilité génétique pour rendre la sélection plus efficiente
b) Bénéficier de la complémentarité entre les races. En effet, en production animale les
caractères à améliorer sont nombreux, et très souvent des antagonismes (corrélations
négatives) existent entre certains d’entre eux : par exemple entre la proportion des
morceaux nobles et l’indice de conversion des aliments, entre la qualité de viande et la
proportion de la graisse, entre la prolificité et la vitesse de croissance, et plus
généralement entre les caractères d’élevage (fertilité, facilité de mise-bas, prolificité,
qualités maternelles, longévité, etc.) et les caractères de production (vitesse de croissance,
indice de consommation, rendement carcasse, conformation bouchère, etc.).
On a alors intérêt è sélectionner séparément les races des pères et les races des mères sur
des caractères distincts, puis à procéder ultérieurement aux croisements de ces races
parentales pour bénéficier de leur complémentarité. On évite ainsi les antagonismes entre
certains caractères, en sélectionnant sur un nombre réduit de caractères par race le progrès
génétique est plus rapide.
L’effet d’hétérosis (H) pour un caractère est égal à la différence entre la moyenne des
performances des individus croisés (PF1) et la moyenne des performances des individus des 2
races parentales (PA, PB).
PA + PB
H=P F 1−
2
Exercice d’application
Le taureau américain de race Brahman pèse en moyenne 1100 kg de poids vif et la vache
Gouda’ali de Ngaoundéré 450 kg. Le croisement de ces 2 races a donné des individus de
première génération nommés pré-wakwa pesant en moyenne 850 kg chacun.
PAB+ PBA
Remarque : P F 1= , car le sens des croisements a un effet sur les performances
2
des croisés ; par exemple la vitesse de croissance dépend aussi des aptitudes maternelles et de
la production laitière.
L’éloignement entre les races croisées ; il est plus élevé quand les races sont plus
génétiquement plus éloignées.
Les conditions du milieu : il est plus élevé dans les meilleures conditions.
La nature des caractères : il est de 10 à 20% pour les caractères d’élevage, 5 à 8% pour
les caractères de croissance et nul pour les caractères de carcasse et de qualité de
viande.
Le type de croisement : il est par exemple plus élevé pour un croisement à double
étage que pour un croisement simple.
Les produits de ces croisements sont utilisés pour la création de nouvelles races. On y
distingue :
Le croisement de métissage
Le principe consiste à accoupler entre eux de génération en génération des métis issus du
croisement de 2 ou de plusieurs races initiales. À chaque génération on élimine les animaux
qui ne répondent pas au but recherché. Quand les produits de croisement ont atteint une
certaine homogénéité on considère qu’on a obtenu une nouvelle race.
Au Cameroun c’est schéma qui a été utilisé pour créer la race bovine wakwa, à partir
du taureau américain brahman et la vache de race locale Gouda’ali de Ngaoundéré.
C’est l’utilisation momentanée des mâles de race améliorée sur des femelles d’une
autre race. On introduit ainsi dans la race des femelles des gènes favorables possédés par la
race des mâles utilisés ; il peut s’agir des croisements entre eux des individus de première
génération ou des animaux issus d’autres combinaisons génétiques bien déterminées.
C’est le croisement de mâles de la race A qu’on veut implanter avec des femelles de race B
qu’on veut absorber. C’est en fait un croisement de retour répété sur plusieurs générations. Le
renouvellement du troupeau se fait exclusivement avec les femelles croisées obtenues et on
considère que l’implantation de la race A est réalisée en 4 ou 5 générations ; c'est-à-dire au
bout 30 ans chez les bovins, 20 ans chez les ovins et caprins, 10 ans chez les porcins. Le
pourcentage des gènes A est de 96,8% à la 5ème génération.
AxB
F1 AB x A
F2 AAB x A
F3 AAAB x A
F4 AAAAB x A
Ce sont des croisements dont les produits sont destinés aux producteurs. On y distingue :
Le principe est élémentaire ; il consiste à croiser des mâles de race A avec des femelles de
race B dans le but d’obtenir des croisés de 1ère génération destinés à l’engraissement. Dans ce
croisement le mâle apporte généralement la vitesse de croissance, la conformation bouchère et
la qualité de carcasse, alors que la femelle est sélectionnée pour la prolificité, la facilité de
mise-bas, la production laitière, la rusticité. Les 2 races croisées sont complémentaires et on
note l’effet d’hétérosis pour la croissance et la viabilité.
C’est un croisement qui comporte 2 niveaux : le 1er croisement est à produire des femelles de
F1 alors que les mâles (de F1) sont éliminés ; on recherche en général la prolificité chez les
femelles de F1. Le 2ème croisement consiste à croiser les femelles de F1 obtenues avec des
mâles des races à viande ; ces mâles peuvent être de la même race que ceux du 1er croisement,
on parle alors de backcross, ou d’une troisième race et on parle alors de croisement trois
voies ou triple.
Schéma de croisement
AxB
On note une vigueur hybride maternelle en F1 (pour la prolificité et les qualités maternelles) et
une vigueur hybride chez les produits terminaux pour la viabilité et les performances de
croissance.
Le croisement alternatif
Le principe consiste à croiser des femelles issues d’un croisement entre une race A et une race
B avec des mâles de chacune de ces 2 races de façon alternative jusqu’à obtenir un certain
équilibre.
Schéma de croisement
AxB
F1 AB x A
F2 AAB x B
F3 AABB x A
F4 AAABB x B
F5 AAABBB
Tous les mâles à chaque génération sont engraissés pour la boucherie ; on note un hétérosis à
chaque génération.
3.10.1 Définition
La consanguinité est le croisement des individus apparentés, c'est-à-dire des animaux ayant au
moins un ancêtre commun plus ou moins connu.
A Z
L’individu A est l’ancêtre commun des individus X et Y qui sont les parents de Z
La probabilité qu’un gène tiré au hasard à un locus quelconque chez X soit identique à un
gène tiré au hasard au même locus chez Y est appelée coefficient de parenté entre l’individu
X et l’individu Y ; ce coefficient est noté Rxy.
La probabilité que les 2 gènes qui se trouvent en un locus quelconque de l’individu Z soit
identique est appelée coefficient de consanguinité de Z ; ce coefficient est noté est Fz.
F z =∑ ¿ ¿
n1 +n2 +1 est le nombre d’individus (n) présents sur une chaîne de parenté dont X et Y, mais
pas Z.
Une chaîne de parenté est un trajet qui part d’un des parents pour arriver à l’autre
parent ; elle ne passe qu’une seule fois par un même individu, elle comporte un seul
changement du sens de la flèche au niveau de l’ancêtre commun.
()
n1+ ¿n) ¿
1 ( 2+¿ 1
1+ Fa ¿
Exercice d’application :
Illustration : pour un accroissement de la consanguinité de 10% les résultats suivants ont été
obtenus :
a) Les avantages
On utilise la consanguinité pour préserver les stocks de gènes, pour obtenir des lignées
pures destinées à être croisées afin de bénéficier au maximum de l’hétérosis.
L’éleveur doit éviter l’accouplement des animaux trop étroitement apparentés ; il lui alors
connaitre les généalogies des animaux qu’il élève.
Les races Gouda’ali, Namchi et Kapsikis ont élevées en consanguinité(en race pure)
pour les préserver, et créer des lignées destinées aux croisements. La sélection se fait donc à
l’intérieur de chacune de ces races.
Des croisements des races locales avec des verrats de grandes races (Large white,
Land race, Duroc, Berkshire) ont été conduits avec succès à Kouden et à Mankon.
L’Agrostologie est la science qui étudie les plantes susceptibles d’être consommées par les
herbivores domestiques.
L’Agrostologie se propose de mettre à la disposition des herbivores des plantes qu’ils vont
transformer en produits utiles comme la viande, le lait, la laine.
1. l’écologie
2. la composition floristique
3. la productivité de la biomasse aérienne
4. la tendance évolutive
5. la capacité de charge
6. le système d’exploitation rationnel.
La répartition des pâturages est étroitement liée aux précipitations annuelles. Les
pâturages camerounais sont en général des mélanges d’arbres, d’arbustes et des herbes plus
ou moins parsemées. On y distingue 5 grandes formations végétales qui sont : la steppe
herbeuse à fourrés, la savane arbustive, la savane boisée avec forêt claire, la forêt et prairie
de montagne et la forêt dense humide.
Les principales plantes fourragères qu’on y rencontre sont : les Aristida, les Cenchrus, les
Schœnefelda, les Echinochloa le long des cours d’eau.
Les principaux arbres sont : les acacias, les Pterocarpus et les Camyphora.
Les principales herbes sont : les Andropogon, les Cymbopogon, les Dihétéropogon, les
Echinochloa.
Vers 1500 m d’altitude dans l’Adamaoua on trouve également les Sporobolus et les
Eragrotis.
Entre 1500 et 1800 m d’altitude on trouve les Setaria (sphacelata), les Sporobolus, les
Hyparrhenia et les Lophira.
Elle caractérise le climat guinéen où il tombe entre 1300 et 1700 mm d’eau par an pour 6
à 7 mois de saisons des pluies ; ce climat se rencontre dans les Régions de l’Ouest, du Centre
et de l’Est. La formation végétale est de type savane, avec des herbes de plus de 80 cm de
hauteur ; on y distingue 2 strates. Des arbres de plus de 5 m de hauteur et des arbustes
surplombent le couvert herbacé ; la strate arborescente est claire et les feuilles sont
caduques.
Dans la forêt claire les cimes des arbres et arbustes sont ± jointives et le tapis
graminéen est lâche et souvent discontinu.
Les principales espèces fourragères qu’on y rencontre sont : les Hyparrhenia (rufa et
diplandra), les Andropogon, les Pennisetum (purpureum et clandestinum), les Melinis
(minutiflora), les Imperata (cylindrica), les Loutedia
À partir de 1800 m d’altitude le couvert arbustif ou arboré est remplacé par des prairies
d’altitude perturbées ça et là par des forêts-galeries le long des cours d’eau. Le tapis herbacé
est dominé par le Sporobolus africanus, les Eragrotis, les Setaria, les Hyparrhenia, les
Loutedia et les Imperata.
La forêt dense humide se rencontre dans les Régions du Sud et de l’Est. Les précipitations
annuelles y sont supérieures à 1700 mm d’eau, et la saison des pluies peut dépasser 10
mois. La végétation naturelle est formée de grands arbres ; le couvert herbacé n’existe
presque pas. Mais les surfaces agricoles laissées en jachère sont envahies par :
L’introduction des animaux dans un pâturage où les plantes sont en équilibre avec les
conditions écologiques locales provoque une remise en question de cet équilibre antérieur.
En effet les animaux en pâture vont afficher leurs préférences pour certaines plantes au
détriment d’autres. Ainsi les plantes grassulescentes et succulentes sont préférées aux
plantes ligneuses et dures, les plantes à forte odeur comme la citronnelle sont délaissées. On
aboutit ainsi à la modification de la composition de la flore surtout si le broutage n’est pas
règlementé ; le rythme et la saison de broutage et la charge animale supportée peuvent
être tels que les espèces broutées ne parviennent pas à fructifier. Il s’ensuit une diminution
de leur proportion au fil des années au profit des espèces moins appétées et à cycle court.
Les pluies uniformément réparties sur toute la durée de la saison des pluies favorisent
une végétation où les graminées sont en équilibre avec les légumineuses annuelles.
Des pluies précoces favorisent le développement des graminées et les pluies tardives
conduisent aux pâturages dominées par les légumineuses.
Les feux de brousse répétés avantagent les espèces à morphologie leur permettant
de résister contre les feux, comme les espèces stolonifères ou rhizomateuses. La suppression
des feux peut entrainer la disparition de ces espèces.
Pour apprécier l’abondance des plantes dans un pâturage on procède comme suit :
1
Pour les arbres : on dénombre toutes les espèces ligneuses sur une surface de ha . elles
4
sont classées en arbres de hauteur de :
Plus de 12 m
De 7 à moins de 12 m
De 4 à moins de 7 m
De 2 à moins de 4 m
Moins de 2 m.
Et on calcule le pourcentage de chaque classe.
La productivité d’un pâturage est son rendement potentiel en matière sèche pour les
herbes susceptibles d’être consommées par le bétail. La productivité primaire est la quantité
de matière organique fabriquée par an et par unité de surface par une végétation.
On peut effectuer des coupes pour estimer la production à des âges précis de la plante ;
il faut alors déterminer les intervalles de coupe. La production des repousses successives
tout au long de la période active des plantes rapportée en production journalière pour la
période considérée est appelée la « production primaire nette aérienne du couvert
herbacé » ; elle est exprimée en gramme de MS par m2.
Temps de
MS/ha/an UF/kg de MAD (en MAD/ha
coupe (en UF/ha
(en kg) MS g/kg de MS) (en kg)
jour)
20 2770 0,60 55 1660 152
30 3100 0,59 43 1850 133
40 3140 0,59 37 1850 116
60 3125 0,51 30 1590 94
80 3515 0,57 27 95
Témoin 4020 0,40 1 1600 4
Ce tableau montre que : le rendement en MS augmente avec l’âge de la plante,
passant ici de 2770 kg/ha/an à 20 jours à 3515 kg/ha/an à 80 jours ; la teneur en MAD et la
valeur fourragère par kg de MS baissent avec l’âge de la plante.
La valeur nutritive d’un fourrage est déterminée par l’appétibilité, la valeur énergétique, la
valeur azotée et minérale des espèces fourragères présentes.
À mesure que les plantes préférées se raréfient les animaux consommeront les
espèces de moindre appétence, et même certaines plantes délaissées dans les pâturages
gras sont recherchées dans les pâturages pauvres.
On peut aussi apprécier l’appétibilité des plantes à partir des critères suivants :
La teneur en sucre : les plantes sucrées sont plus appréciées que les plantes amères.
L’odeur : les plantes à forte odeur sont délaissées quand elles sont vertes et
consommées à l’état sec quand l’odeur a disparu.
La teneur en eau : les plantes riches en eau sont plus recherchées que les plantes à tige
sèche.
La teneur en matière azotée : les plantes riches en matière azotée sont plus recherchées
que les plantes qui en sont pauvres. Les jeunes pousses riches en MAT sont plus
recherchées que les plantes adultes. Les plantes vertes sont appréciées que les fourrages
secs.
La morphologie du limbe : les plantes à marges coupantes et les feuilles à fortes nervures
sont rejetées ; les graminées à chaumes moelleux sont plus recherchées à l’état de paille
que les graminées à chaumes fins et creux.
La flexibilité des plantes : les plantes à tiges et feuilles flexibles sont plus recherchées que
les plantes rigides.
Enfin, après une longue période d’adaptation les animaux délaissent les plantes toxiques,
toutefois ils peuvent les consommer lors des disettes.
Les plantes fourragères comme les autres aliments du bétail sont composées d’eau et
de matière sèche (MS) ; la MS à son tour est formée de la matière organique (MO) et des
matières minérales(MM) ou cendres ; la MO comprend les glucides, lipides, protéines et
cellulose, et parfois de la lignine.
Eau Cendres
Protéines (MA)
Cellulose brute
La valeur énergétique d’un fourrage est la résultante de celles des espèces végétales
qui le composent. Elle est proportionnelle à la teneur du fourrage en Matière Organique
Digestible (MOD). Elle peut être calculée à partir de :
MOD est exprimée en g/kg de MS et est égale à la MO du fourrage – la MO des fèces, MOND
est la MO des fèces ; 1650 est le nombre de Calories nettes d’engraissement (NFK) contenues
dans 1 UF. MOD et MOND sont déterminées à partir des études de digestibilité en cages
métaboliques.
1730 est la quantité d’Énergie Nette de Lactation (ENL) d’un kg d’orge de référence pour la
production du lait(en Kcal).
1855 est la quantité d’Énergie Nette pour l’Entretien et la production de la Viande (ENEV)
d’un kg d’orge de référence (en Kcal).
Des tables dites ‘‘hollandaises’’ donnent les valeurs énergétiques en UF par 100 kg de
MS des graminées et des légumineuses en fonction de leur teneur en cellulose et matière
minérale. Une fois les teneurs en cellulose et en cendres d’un fourrage connues, il suffit de
repérer sur ces tables un fourrage identique et de lire la valeur énergétique correspondante.
Exercice d’application :
Quelle est la valeur fourragère d’un Tripsacum laxum ayant les caractéristiques
suivantes en P100 de MS
La valeur azotée d’un fourrage est caractérisée par sa teneur en MAD exprimée en g/kg de
MS. Elle peut être obtenue à partir :
MAD = MAT – 5,0 pour les fourrages conservés, les foins et ensilages.
Après avoir calculé la valeur fourragère des herbes consommées il faut la confronter
avec les besoins du bétail afin de juger de l’aptitude de ces herbes à couvrir les besoins des
animaux considérés. En zone tropicale les besoins de référence sont ceux d’un bovin pesant
250 kg de poids vif et n’assumant aucune production, et parcourant 8 km par jour. C’est ce
qu’on appelle une Unité Bovin Tropical (UBT). Cet animal consomme 6 ,25 kg de MS par jour,
soit 2,5 kg de MS /100 kg de poids vif ; ses besoins sont de 2,3 UF et 150 g de MAD par jour.
Apports du kg de MS MAD
UF MAD
Productions de l’UBT UF
Entretien / jour 0,45 25 55
Gain de poids par jour
100 g 0,50 29 60
300 g 0,60 37 60
500 g 0,70 45 65
700 g 0,80 52 65
Production laitière / jour
1L 0,50 34 70
3L 0,60 53 90
4L 0,70 63 90
6L 0,80 82 100
Ce tableau montre que si un fourrage dose par exemple 0,6 UF et 53 g de MAD par kg de MS
il permet à l’UBT de fabriquer 300 g de viande ou 3 litres de lait par jour
D’après leurs teneurs en énergie et en MAD les fourrages sont classés en 4 catégories :
a. Le fourrage médiocre : il dose moins de 0,45 UF et moins de 25 g de MAD par kg de
MS. Il ne peut donc pas assurer l’entretien journalier de l’UBT.
b. Le fourrage moyen dose 0,45 à 0,50 UF et 25 à 34 g de MAD par kg de MS, ce qui
permet de couvrir les besoins d’entretien et d’assurer une production de 1 litre de
lait ou une croissance de 100 g par jour de l’UBT.
c. Le fourrage de bonne qualité contient 0,5 à 0,6 UF et 34 à 53 g de MAD par kg de MS,
ce qui permet une production de 100 à 300 g de viande ou 1 à 3 litres de lait par jour.
d. Le fourrage excellent dose plus de 0,6 UF et plus de 53 g de MAD par kg de MS ; il
assure une production de plus de 3 litres de lait ou plus de 300 g de gain de poids par
jour.
La capacité de charge est d’un pâturage est la quantité d’animaux que ce pâturage
peut supporter sans se dégrader, les animaux restant en bon état d’entretien et réalisant
même une production. Elle dépend de la valeur du fourrage produit et distribué aux
animaux.
En pâture libre on estime que seul le tiers de la production totale de la matière sèche
est consommé par le bétail, les 2/3 restants étant soit piétinés (ou refusés), soit nécessaire à
la couverture herbacée pour la protection du sol.
Exercice d’application :
Le zéro broutement
Les animaux sont maintenus dans leur bâtiment d’élevage, et tous les aliments leur sont
fournis à l’auge. Les fourrages sont récoltés à des intervalles de temps définis compte tenu
de leur valeur fourragère ; le temps optimal de coupe de la plupart des espèces fourragères
est à la floraison.
Le broutement continu
Les animaux sont maintenus sur une même parcelle tout au long de l’année. On peut alors
noter la disparition des espèces les plus appétantes, la recrudescence des maladies
parasitaires et la dégradation du pâturage.
Le broutement tournant.
Le pâturage est divisé en parcelles, et les animaux broutent ces parcelles les unes après les
autres dans un ordre bien précis. La durée du séjour des animaux dans une parcelle est
fonction de la saison et du temps de croissance de la plante.
Le nombre (N) de parcelles nécessaires dans un tel broutement est donné par la relation
suivante :
T +t
N=
t
Ou T est le temps de croissance des plantes, t est le temps de pâture dans une parcelle.
Exercice d’application :
d. La tendance évolutive
En pâture libre le bétail affiche ses préférences pour certaines espèces végétales
présentes. Il en résulte un déséquilibre entre les constituants du pâturage : la strate
herbacée tend à être remplacée par la strate ligneuse, les graminées sont progressivement
remplacées par les légumineuses, et les espèces vivaces se substituent aux espèces
annuelles.
L’exploitation rationnelle doit viser à réduire ces déséquilibres et surtout à favoriser les
espèces les plus intéressantes au point de vue valeur nutritive. On peut à cet effet :
Toutes ces actions peuvent être conduites simultanément sur un même pâturage.
6.8.1.1 L’ensilage
Un ensilage est un fourrage vert à l’état humide conservé dans des conditions d’anaérobie
en sorte que sa valeur nutritive soit très proche de celle du fourrage fraîchement récolté.
Principe de l’ensilage
Pour cela le fourrage est entassé dans un silo par couches successives en le pressant
le plus possible. Le tassement chasse l’air du silo et empêche l’arrivée de l’air extérieur. Le
fourrage tassé est le siège de nombreux échanges se traduisant par une élévation de la
température de la masse et une perte en éléments nutritifs. L’intensité de ces échanges est
fonction du volume d’air contenu dans le silo, et moins il y en a, plus l’ensilage sera bon. À
mesure que le volume d’air de l’ensilage diminue, s’intensifie l’activité des bactéries
anaérobies ; cette activité se traduit par une élévation de la température due à la
fermentation et la production des acides organiques, surtout de l’acide lactique. Si la
température continue de s’élever le fourrage se fermente et pourrit. Mais la production de
l’acide est telle qu’elle arrête complètement l’activité de ces microorganismes, le PH est
alors < 4. La température continue de baisser et la masse se stabilise à un état déterminé, et
peut se conservée pour longtemps (15 ans).
Méthodes d’ensilage
L’ensilage à froid (en milieu acide) consiste donc à créer un milieu fortement acide (PH < 4)
dans lequel seule la bactérie lactique peut vivre. Plusieurs conservateurs d’ensilage peuvent
être utilisés :
Le silo-fosse est moins cher à réaliser, mais délicat à remplir, le tassement des coins
n’étant pas aisé. On creuse une tranchée de section trapézoïdale et de dimensions générales
de 2,40 m de profondeur, 2,40m de largeur et de 3,60 m de largeur au sommet ; si le sol est
léger ou sablonneux il faudra étayer les parois avec un mur de soutènement en pierre ou en
béton ; le fond sera muni de drain pour évacuer des liquides venant de l’ensilage. La
longueur du silo dépend de la quantité du fourrage à ensiler. 1 m3 d’ensilage pèse environ
450 kg. Le tableau ci-dessous donne la capacité des silos-fosses par mètre de longueur pour
le maïs.
La terre sortie de la fosse est déposée soit sur le plus haut côté pour former la digue
contre les eaux de ruissellement, soit pour former les murs de chaque côté, ce qui limite la
profondeur creusée, la hauteur des déblais s’ajoutant à la profondeur de la tranchée pour
faire la hauteur totale. On obtient ainsi un silo mi-aérien, mi-souterrain très conseillé dans
les zones où la nappe phréatique est superficielle. Le fond de la fosse doit être au moins à 30
cm du plan d’eau.
Les deux extrémités de la fosse doivent avoir une pente douce pour faciliter l’accès
au x voitures et tracteurs. Les parois du silo doivent être aussi lisses que possible ; on peut
les lisser à la pelle, soit construire des murs en pierre sèche ou en béton de 10 cm
d’épaisseur.
Le silo-fosse en surface
Le silo est maçonné à la surface du sol et peut être déplacé vers la zone de
production du fourrage.
Le silo-cuve
C’est une cavité cylindrique maçonné et enterrée à environ 2 m dans le sol ; cette
cuve est remplie comme dans le cas des silos-fosses enterrés. Quand la cuve est pleine on la
surmonte d’une hausse mobile en bois démontable de 1,5 à 1,75 m de hauteur et on la
remplie comme la cuve, puis on recouvre la masse d’une couche de terre argileuse de 40 cm
d’épaisseur. Au bout de 8 jours le fourrage s’est tassé et entièrement descendu dans la
cuve ; on peut alors ôter la hausse pour un autre silo. La cuve peut être en maçonnerie de
brique ou en béton armé ; les parois de la cuve et de la hausse doivent être enduites d’une
couche de goudron pour éviter qu’elles ne soient attaquées par les acides.
La hausse est maintenue sur la cuve au moyen des fers plats de 5 cm de large, 25 cm
de long et enfoncés dans le béton jusqu’à 20 cm de profondeur tous les 60 cm.
Elles auront une teneur en MS > 25% ; pour des teneurs en MS inférieures à 25% il
faudra laisser le fourrage se faner pour faciliter le tassement.
Toutes les plantes peuvent être ensilées ; mais comme les légumineuses sont
relativement pauvres en glucides, en ensilage à chaud elles risquent plutôt de se
décomposer et donner un mauvais produit. Leur ensilage sera donc du type acide.
Pour les autres graminées l’essentiel est que leur teneur en eau soit inférieure à 75%
Consommation de l’ensilage
Le silo est attaqué à une extrémité du silo-fosse ; généralement le bétail se sert lui-
même ; mais si le bétail est nourri à l’auge, il faudra prélever au moins 6 cm d’ensilage
chaque jour sur tout le front d’attaque ; autrement c’est une nouvelle couche qui doit être
exposée à l’air chaque jour, pour éviter l’altération de la couche exposée. On peut se servir
d’une scie à moteur ou d’un tranchoir.
Le salage après dessiccation : les herbes fauchées sont mises à sécher pendant une
journée au soleil. Puis on la met sur des trépieds en la salant toutes les fois que la couche
atteint 30 cm d’épaisseur ; le fond du trépied est à environ 40 cm du sol. Par tonne de
fourrage on épand :
Le foin est du fourrage coupé, séché et stocké pour l’alimentation du bétail en saison
sèche. Le séchage peut être naturel au soleil, ou artificiel. Dans ce dernier cas l’herbe est
hachée avec une faucheuse-hacheuse ou un hachoir mécanique avant d’être introduite dans
le séchoir. Les herbes séchées sont généralement liées en bottes ou meules de poids connu ;
ce qui facilite le transport et le rationnement des animaux. La mise en meules peut se faire
manuellement ou à l’aide d’une lieuse ; il y a des faucheuses-lieuses.
6.9
Le fourrage produit doit être riche en énergie et en matière azotée, et doit être
obtenu avec de forts rendements.
Les graminées sont surtout riches en énergie, cependant les pousses de moins de 40
jours assurent une croissance et une production laitière satisfaisante. Les légumineuses
même sèches constituent un bon aliment. Les feuilles des arbres fourragers sont aussi de
bons fourrages qu’on peut conserver pour la saison sèche.
En zone soudanienne la culture des fourrages doit tenir compte de l’occupation des
sols par les cultures, la nécessité de préserver la fertilité des sols, l’assolement et le
calendrier des agriculteurs. Plusieurs espèces fourragères peuvent y être cultivées et les
ensilages sont envisageables.
En zone guinéenne, dans les zones péri-forestières une large gamme de plantes
fourragères peut être cultivée. Elles peuvent occuper une place dans la rotation des cultures
a. Choix de l’espèce
La meilleure espèce à cultiver est celle qui est bien adaptée à la localité ou à des milieux
semblables, toutefois il existe des espèces à large extension géographique : on peut citer
l’Andropogon gayanus, le Panicum maximum, le Pennisetum purpureum et le Melinis
minutiflora parmi les graminées, et les acacias, le Pueraria phaseloides et le Stylosanthes
guanensis parmi les légumineuses.
L’herbe doit être coupée ou pâturée quand elle a atteint le niveau de développement lui
permettant une repousse suffisante. Le Panicum maximum et le Pennisetum purpureum
doivent être coupés au ras du sol ; le Melinis minutiflora et le Stylosanthes guanensis seront
coupés à 10 – 20 cm du sol. En général la coupe est faite au 3/10 de la hauteur du couvert.
L’intervalle de coupe doit tenir compte la physiologie de la plante, mais aussi des teneurs
de celle-ci en MS, MAT et énergie.
Des essais de fumure en plein champ indiquent des formules d’engrais chimiques à
utiliser. La formule 10 – 3 – 10 à raison d’une tonne par hectare a donné un rendement de
10 t de MS / ha sur le Digitaria sur sol argileux et 15 t / ha sur sol volcanique.
L’apport d’azote peut être réalisé par l’association d’une légumineuse à la graminée,
pourvu que la légumineuse trouve en place un rhizobium peu spécialisé qui s’adaptera à
cette plante.
Une bonne irrigation doit couvrir le déficit hydrique pour assurer une bonne valorisation
de la fertilisation. L’eau pourra être apportée par submersion en terrain plat ou par
aspersion en terrain accidenté. Certaines argiles laissent infiltrer difficilement l’eau, leur
irrigation est très délicate. Le sable grossier retient difficilement l’eau.
Les quantités d’eau à apporter par jour dépendent de la plante et du stade végétatif.
Le sol doit être bien labouré en profondeur et émietté en surface. Les graminées sont
semées dès les premières pluies, alors que les légumineuses qui résistent mieux aux
attaques des insectes et champignons peuvent être mises en place plus tardivement.
La plupart des graminées sont multipliées par voie végétative : éclats de souche
constitué par une ou deux thalles coupées à ≅ 30 cm du collet, boutures de tige, stolons à
coucher sur le sol et à enterrer sur place, chaumes en tronçons de 3 à 4 nœuds à planter
dans le sol à écartement de 1 m en tous sens avec une inclinaison de 30°, un seul nœud
sortant du sol. Ces matériels seront avantageusement traités contre les insectes et les
champignons.
Les grains seront semés sur des lits de semence fait de sol finement émietté et tassé
au rouleau. La profondeur de semis est en général de 6 fois égale à la plus grande longueur
de la graine.
Les graines de légumineuses fourragères sont semées avec le même écartement, mais il faut
prévoir 5 kg de semence par hectare.
Des essais en champ ont permis de retenir provisoirement les charges suivantes :
D’une façon générale les pâturages camerounais peuvent supporter correctement 0,5
UBT / ha. Mais des contraintes majeures subsistent encore, savoir :
La gestion rationnelle des pâturages existants par la définition précise des capacités
de charge de chaque pâturage et la pratique du broutement tournant.
La délimitation précise des terres agricoles et des pâturages de façon matérielle pour
éviter les conflits agropastoraux.
L’utilisation judicieuse des feux de brousse sur l’ensemble du territoire. Les
agriculteurs sont entrain d’être formés en ce sens dans le cadre du Programme
National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles (PNVRA).
La culture et la conservation des fourrages. Elles sont presque inconnues par la
majorité des éleveurs, et un travail important reste à faire dans ce domaine. Mais la
recherche a déjà sélectionné une gamme variée de plantes fourragères adaptées aux
grandes zones agro-écologiques camerounaises. On peut citer : les Panicum, les
Brachiara, les Chloris, les Pennisetum, les Digitaria et le Tripsacum laxum parmi les
graminées, et comme légumineuses les Centrosema, Pueraria, Desmodium,
Stylosanthes, Calopogonium, Leucæna glauca, Cajanus cajan.
Séance 1 : Décrire les conditions d’apparition et d’extension de maladie dans une ferme de
production animale.
a. État de mauvais fonctionnement d’un organisme animal se traduisant par une baisse
des performances, et parfois la mort d’un animal.
b. Perturbation de la physiologie (fonctionnement) normale d’un organisme animal
L’étiologie est la science médicale qui étudie les causes des maladies. Ces causes sont
de 2 ordres qui sont les causes déterminantes et les causes favorisantes.
Les causes déterminantes sont les agents pathogènes responsables directs des maladies.
On y distingue les virus, les microbes, les parasites.
a) Les virus
Les virus sont des micro-organismes constitués d’un seul d’acide nucléique. Ils sont des
parasites obligatoires des cellules vivantes, et au laboratoire on en peut les cultiver que sur
des milieux vivants comme les œufs embryonnés, les cellules vivantes. Ils traversent tous les
filtres en porcelaine, et c’est pour cela qu’on les appelle parfois les virus filtrants.
b) Les microbes
Les microbes sont des êtres unicellulaires visibles au microscope ordinaire à fort
grossissement. Ils comprennent les bactéries, les champignons et les protozoaires.
Les bactéries : ce sont des micro-organismes sans noyau visible, mesurant quelques
micromètres. Ils se reproduisent soit par sporulation, soit par division cellulaire. On en
distingue plusieurs formes :
- Les arrondies ou cocci comme les staphylocoques, les streptocoques.
- Les droites ou bâtonnets ou bacilles comme les bacilles de tétanos ou de
gangrène
- Les incurvées ou virgules comme le vibrion du choléra
- Les spiralés comme les spirilles et les spirochètes
- Les filamenteuses comme les actinomyces
Ce sont des êtres pluricellulaires qui, pendant ou toute partie de leur vie, subsiste aux
dépens d’un autre être vivant. Ils sont externes ou internes.
Parmi les parasites externes on cite les acariens qui provoquent des gales et les
piroplasmoses, les mouches vectrices des trypanosomes, etc.
Ce sont les causes qui favorisent l’apparition des maladies. Il s’agit des facteurs du milieu
autres que les agents pathogènes et les prédispositions propres de l’animal. Les principaux
facteurs on cite le climat, le sol, l’eau et les aliments.
a. Le climat
Il a une action directe et une action indirecte sur l’animal ; il intervient par ses principales
composantes que sont la température, l’humidité relative de l’air et l’ensoleillement. Ces
composantes agissent directement sur l’animal, et associées à la pluviosité, elles
interviennent indirectement sur l’animal, en déterminant les caractéristiques chimiques et
l’abondance de la végétation spontanée.
Les animaux d’élevage ont une température interne pratiquement constante que l’animal
essaie de maintenir dans les limites compatibles avec sa vie. La combustion des aliments au
cours du métabolisme fournit de la chaleur pour maintenir cette température interne
normale. Le surplus d’énergie est évacué à l’extérieur ; pour qu’il en soit ainsi il faut que la
température ambiante soit inférieure à la température corporelle de l’animal. Dans la zone
tropicale l’animal doit éliminer à la fois la chaleur du métabolisme et la chaleur reçue par
rayonnement.
Le climat agit directement sur les systèmes nerveux et endocrinien qui règlent le
métabolisme de l’organisme animal en fonction des caractéristiques climatiques du milieu
ambiant. Ainsi par exemple quand la température ambiante est élevée l’animal diminue la
quantité d’aliment ingéré, augmente son rythme respiratoire et cardiaque pour éliminer le
surplus de chaleur ; quand la température par contre est inférieure à la normale, l’animal
augmente la quantité d’aliment consommé, limite ses déplacements, etc.
Les animaux vivant en altitude où l’oxygène est un peu plus rare ont un rythme
respiratoire plus rapide que celui de leurs contemporains des plaines.
Les zébus supportent facilement les hautes températures et les climats secs, mais ne
supportent pas les fortes humidités ; alors que les taurins supportent facilement les hautes
humidités et tolèrent mal les hautes températures.
C’est pourquoi il n’est pas bon de remplacer les animaux des races locales adaptées à
leur milieu par des animaux exotiques (des zones tempérées) ; on conseille de conserver la
rusticité des races locales en maintenant un certain degré de leur sang dans les croisements.
Par ailleurs, lors de la sélection des animaux, il convient de ne garder que ceux dont
le poil est brillant et n’a pas tendance à s’agglutiner, afin que les pertes de chaleur se fassent
aisément.
En zone guinéenne le fourrage et les points d’eau sont disponibles toute l’année ; mais la
chaleur et l’humidité favorisent le développement des agents pathogènes et de leurs hôtes
intermédiaires.
b. Le sol
Le sol très perméable comme le sol sablonneux ne retient pas l’eau. La végétation et les
points d’eau y sont rares.
Le sol moyennement perméable laisse s’infiltrer l’eau, et cette eau persiste en
profondeur. Il s’ensuit une végétation abondante et des mares permanentes ; l’abreuvement
des animaux y est facile.
Si le sol est imperméable, l’eau stagne en surface ; il se forme des mares et de la boue.
Les animaux qui y sont élevés ont les pattes constamment mouillées, ce qui favorise
l’apparition des maladies comme le piétrin et les abcès. Il se crée par ailleurs des conditions
favorables au développement des agents pathogènes, des parasites et leurs hôtes
intermédiaires et vecteurs.
La composition chimique du sol se répercute sur celle du fourrage qui y pousse et par
conséquent sur l’animal qui y est réduit. Si un sol manque de certains éléments, l’animal qui
consomme le fourrage qui y pousse ne les trouvera pas dans ce fourrage : chez cet animal
on va noter des carences plus ou moins graves. De même l’excès de certains minéraux dans
le sol peut être à l’origine de certaines intoxications :cas du fluor et du cuivre.
Les carences et les intoxications diminuent la résistance naturelle des animaux aux
infections.
c. L’eau
L’eau est indispensable à la vie. Les animaux supportent difficilement trois jours de
privation d’eau. Les besoins des animaux en eau sont importants.
Si les animaux boivent trop d’eau, ou si leur alimentation en contient trop, leur ration ne
permet pas de couvrir leurs besoins, et ils maigrissent. De plus l’excès d’eau provoque des
diarrhées.
Les diarrhées et les constipations prolongées provoquent des lésions du tube digestif, et
en tout cas une mauvaise assimilation des aliments.
d. Les aliments
Les aliments jouent un rôle essentiel dans le maintien de la santé ; un animal bien nourri
résiste mieux aux infections et a plus de chance d’en survivre.
Mettre en œuvre les règles et les pratiques pour conserver la santé du bétail
5.2 Les pratiques et les règles à mettre en œuvre pour éviter les affections chez les
animaux domestiques
Normes de température :
Normes de densité :
Truie suitée 5 – 6 m2
Éviter le surmenage
Éviter le travail par temps très chaud ou sous une forte pluie
Éviter les blessures
5.3
5.3.1 Quoi : les facteurs du milieu et l’animal (les indices de santé)
5.4 Mettre en œuvre les mesures et les méthodes médicales pour prévenir les maladies
dans une ferme ou dans une localité
5.4.1.1 La règlementation
Ce sont les lois, les décrets et les arrêtés permanents ou temporaires qui régissent les
services vétérinaires, l’inspection sanitaire, l’importation et l’exportation des produits
d’élevage, les mesures prophylactiques sanitaires ou médicales, la commercialisation des
produits d’élevage, la profession des bouchers, la nomenclature des maladies réputées
légalement contagieuses.
Fièvre aphteuse – peste bovine – clavelée – péripneumonie contagieuse des bovidés –morve
-douve – dourine – fièvre charbonneuse – rage – peste porcine africaine –peste porcine
classique – peste aviaire vraie (grippe aviaire) – encéphalomyélite enzootique porcine
(maladie de Teschen) – encéphalopathie spongiforme bovine.
En cas d’apparition d’une maladie légalement contagieuse dans une ferme, l’autorité
administrative locale doit être saisie de toute urgence par le vétérinaire, l’éleveur lui-même
ou toute autre personne connaissant bien la maladie.
Elles incluent :
5.4.3.1 L’immunisation
C’est l’activation des défenses naturelles d’un organisme animal pour le rendre
résistant à certaines infections ou intoxications.
Elle est active quand on emploie un vaccin, passive quand on utilise un sérum, et
mixte quand on emploie à la fois un vaccin et un sérum.
Les vaccins sont des virus ou des bactéries rendus inoffensifs par des procédés
artificiels ; ils ne peuvent pas provoquer la maladie dans l’organisme animal ; ils font paraître
dans l’organisme des anticorps qui empêche nt la multiplication des germes pathogènes ou
détruisent leurs toxines. Les constituants des virus ou des bactéries provoquant la sécrétion
des anticorps sont appelés les antigènes.
Les vaccins tués : ce sont des vaccins faits de virus ou de bactéries tués par divers
procédés de laboratoire. Ils sont parfaitement inoffensifs. Ils se présentent généralement
sous forme de solutions injectables ; ils peuvent être stockés à la température ambiante.
Les vaccins atténués : ce sont des vaccins faits de virus ou de bactéries vivants et se
multipliant dans l’organisme, mais par des artifices de laboratoires on a fait disparaitre leur
pouvoir pathogène ; s’ils ne sont pas complètement inoffensifs ils peuvent tout au plus
déclencher une légère et temporaire infection sans aucune gravité dans l’organisme animal.
Ils se présentent sous forme généralement lyophilisée et doivent être conservés dans le
réfrigérateur (+2 à + 5°C).
Les anatoxines : ce sont des vaccins préparés uniquement avec des toxines
microbiennes rendues inoffensives grâce à l’action combinée de la chaleur et du formol.
La sérumisation
Séance 1 : Analyser les différents facteurs de production mis en œuvre dans une ferme de
production animale.
Quels sont les facteurs de production mis en œuvre dans une ferme de production animale
7.1 La terre
Le propriétaire du foncier :
Des bâtiments
Les cultures
Les jachères
7.2 Le travail
Le cheptel vif (bétail de trait et de rente, volaille, lapin, etc.) : préciser les espèces élevées,
les effectifs, la composition du troupeau.
Les stocks des intrants (aliments des animaux, engrais, semences, pesticides, etc.).
Pour les animaux et les matériels on indiquera les origines, les dates et les modes
d’appropriation.
La typologie de l’élevage :
Le troupeau (espèces élevées, les effectifs, composition du croît, les propriétaires, etc.).
Exemple de fiche des travaux
Site N° :
Bâtiment N° :
Site N° :
Bâtiment N° :