Les rencontres Le Burkina et le

PRÉSIDENCE DE L’ASSEP SOUTIEN AUX NOUVELLES AUTORITÉS DU NIGER

TOGUNA
prometteuses de Mali lient l’acte
P.8
CMJN

Boubacar Yalkoué à la parole P.2

Les enseignements
SOMMET RUSSIE AFRIQUE

Le
‘’Notre devoir est la recherche constante de la vérité ’’

d’une rencontre
300 F

historique P.3

BRICS
Le Mali
Hebdomadaire d’Informations Générales - N°124 du Mercredi 9 au Mardi 15 Août 2023
Tel: (+223) 44 24 53 01/ 66 54 91 74/ 78 59 74 96

dans le bloc
gagnant P.3

LA POPULATION DE NIONO S’EXPRIME

SUR LA CRISE D’ENGRAIS P.2

LES MARCHÉS EN MILLIARDS DES AVIONS DESTINÉS À

L’escroquerie du siècle
L’ARMÉE MALIENNE
Diadié Bah et Toguna sont
au Mali, jamais élucidée les plus gros fournisseurs
par la justice!
d’engrais, mais écartés par
P.4-5 l’ex ministre Modibo Keita

Pourquoi Tiébilé et
Royaume de Mandébougou REACTION DE LA JEUNESSE DU MPR
L’otage d’une
P.6

démocratie
importé : qui consorts s'acharnent-
au secours ? P.7
ils sur choguel ? P.7
 2 Actualité
Le Burkina et le Mali lient l’acte à la parole
TARIF DES ANNONCES, SOUTIEN AUX NOUVELLES AUTORITÉS DU NIGER
INSERTIONS
PUBLICITAIRES ET
ABONNEMENT ANNUEL
Par l’envoi d’une mission
conjointe auprès des nou-
velles autorités de la Transi-
tion au Niger, les présidents
PUBLI-REPORTAGE
Assimi Goita et Ibrahim
EN COULEUR Traoré donnent une belle
1page…400 000 FCFA leçon de solidarité face à la
tyrannie de la Cédéao. Une
organisation qui n’est plus
½ page.. 200 000 FCFA que l’ombre d’elle-même.
Cette importante mission
¼de page100 000 FCFA est conduite par le ministre
d’État malien, ministre de
l’Administration territoriale,
PUBLI-REPORTAGE
EN NOIR ET BLANC Porte-parole du gouverne-
ment, le Colonel Abdoulaye
1 page.. 300 000 FCFA Maiga. Il était accompagné
du ministre de la Défense et
C
½ page...150 000 FCFA des Anciens Combattants, le
colonel Sadio Camara.
¼ de page..75 000 FCFA ette visite de soutien qui vient
à point nommé fait suite au
INSERTION EN retentissant communiqué
COULEUR conjoint du Burkina Faso et du
Mali, en date du 31 juillet 2023
1 page…300 000 FCFA dans lequel les intentions des pré-
sidents Goita et Traoré ont été suf-
½ page..150 000 FCFA fisamment exposées pour être
comprises à bon escient.
Pour rappel, ledit communiqué
¼ de page...75 000 FCFA précisait que toute intervention mi-
litaire contre le Niger s’assimilerait
ABONNEMENT à une déclaration de guerre contre
le Burkina Faso et le Mali et qu’en
ANNUEL conséquence, toute agression sur le
Un an (01 exemplaire)… Niger entrainerait la participation
................50 000 FCFA effective du Burkina Faso et du
Mali aux opérations de légitime dé-
fense. C’est la raison pour laquelle
6 mois…30 000 FCFA les deux pays, à l’instar des préten-
tieux chefs d’état-major de la co-
REMISE EN CAUSE DE LA COOPÉRATION CHINE-MALI
3 mois......20 000 FCFA mique Cédéao, le Burkina Faso et le
Hebdomadaire
Ministre de l’industrie et du commerce, de pleins pieds dans le plat du sucre
d’Investigations,
d’Enquêtes et
d’Informations,
Générales
- Récépissé
N°02/PR.C.IV
Imeuble Moussa
Sanogo Près du
Pont Jafarana -
Tel: (+223) 44 24 53 01
66 54 91 74/78 59 74 96
Email:
seynikassambara@
gmail.com
I
journaltoguna@
gmail.com
Le Directeur l dénonce ce que nous quali-
de publication: fions ici le capitalisme à la chi-
Seyni T. noise et voici comment
De mémoire de malien, on a rare-
KASSAMBARA
Rédacteur en Chef: ment entendu un ministre malien
Ben Diakité Ladji s’exprimer de la sorte. Le ministre
Comité de Rédaction: Moussa A. DIALLO, de l’industrie
Almoudou M. Bangou et du commerce, est sorti les pieds
dit Ecrivain, Seyni joints contre la situation qui pré-
T.Kassambara, vaut au sein de l’usine de sucre, N-
Sukala. C’était lundi dernier à la
Aminata Ongoïba, Ben
faveur de sa visite dans les usines
Diakité Ladji de Balzac,
Abdramane Fadel de sucreries de la région de Ségou.
Une situation d’autant plus préoc-
Mohamed Ould, Sitan
Koné, Sanadé Sana, cupante qu’il n’y a eu que le minis-
Kadiatou Coulibaly et tre Diallo pour mettre le doigt dans
Dimbè Kassambara la plaie béante.
Directrice Commerciale: Le ministre ne s’est donc pas em-
barrassé de formules diploma-
Assitan Sarra tiques ; alors même que N-Sukala
Distribution: est le fruit de la coopération avec
Siraba A. Sonta un Etat partenaire du Mali, en l’oc-
Imprimerie: currence la partie chinoise qui dé-
Faso Imprim tient 60% des parts de l’usine.
Dépôt légal: Selon le ministre Diallo : «En re-
Bibliothèque Nationale gardant les rapports financiers, la
HEBDOMADAIRE D’INVESTIGATIONS, D’ENQUÊTES, D’ANALYSES ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Mali sont également à pied d’œuvre
pour apporter la réponse nécessaire
à cette agression pure et simple en
préparation.
Le Niger est tout d’abord aux Nigé-
riens et nul ne saurait aimer ce pays
plus que ses habitants. Pour être
devenue une organisation de la cin-
quième colonne, opérant pour la
défense de certains pays occiden-
taux aux velléités néocoloniales, la
Cédéao est simplement devenue
une déception pour les populations
ouest-africaines.
Quelle noble attitude de la part du
Burkina Faso et du Mali pour avoir
refusé d’appliquer les sanctions il-
légales, illégitimes et inhumaines
décidées par la Cédéao contre le
peuple et les autorités nigériennes.
Voilà une belle parade à la cynique
stratégie que la Cédéao des Occi-
dentaux voudrait employer pour af-
famer le Niger. Fort heureusement,
société N-Sukala n’a remboursé
l’emprunt rétrocédé à elle par l’Etat
du Mali d’un montant de 46 mil-
liards CFA. N-Sukala ne paye pas
correctement sa dette fiscale, elle
ne paye pas de dividendes à l’Etat
du Mali. Elle ne respecte pas la ré-
glementation et la législation du
travail en vigueur au Mali. Elle ne
paye de redevances eau ». Trop,
c’est trop et « ça ne peut pas durer
», a fulmine le ministre Diallo.
Et le ministre de poursuivre : «N-
Sukala n’a pas de procédure admi-
nistrative et financière à jour qui
permette d’assurer la double signa-
ture pour les comptes avec un Ma-
lien et un Chinois. N-Sukala ne
tient pas de comptabilité analytique
qui permette d’assurer la vérifica-
tion des coûts de production ».
Bref, une longue liste de griefs,
comme il est difficile de s’imaginer
qu’il en existe dans une entreprise
au Mali. Une entreprise pourtant
bâtie sur le principe de la cogestion
tant vantée au début de sa mise en
œuvre au Mali.
Voici pourquoi il est facile de com-
prendre le calvaire imposé aux Ma-
liens qui peinent depuis plusieurs
années à s’offrir quelques grains de
sucre pour la bouillie du carême ou
le café du matin. Or le Mali dispose
de deux usines de fabrication de
sucre.
En termes de coopération chinoise,
n’est-il pas temps d’ouvrir les yeux
? Sommes-nous victimes de ce
qu’on pourrait appeler le capita-
lisme à la chinoise ? Voyons en effet
que, les Chinois sont dans le textile
au Mali (Comatex) et on importe
des teeshirts de la Chine. Ils sont
8ème ANNEE - N°124 du 9 au 15 Août 2023
Cédéao jette un discrédit incom-
mensurable sur leurs idéaux. Où
était la Cédéao quand l’OTAN bom-
bardait injustement la Libye ? Dix
ans après, ce beau pays d’antan
peine toujours à se relever. Est-ce
la même chose que la Cédéao désire
pour le Niger ?
Un peu de respect pour les souf-
frances et la vie des populations ci-
viles innocentes. Ironie de la
situation, c’est au moment où les
États en proie à l’insécurité dans le
Sahel se relèvent progressivement
que la Cédéao décide de les mettre
au pilori.
À ce jour, aucune raison ne justifie
une agression de la Cédéao contre
le Niger. Les fameux ultimatums
qu’elle ne cesse d’adresser aux
États responsables devraient plutôt
le Burkina Faso et le Mali sont dés- être adressés aux terroristes qui
ormais résolus à partager avec le
Niger, le dernier bol de riz dont ils
écument le Sahel au nez et à la
barbe de certaines forces interna-
disposeraient. tionales inertes au mieux et com-
Il est important pour l’opinion de plices au pire. La Cédéao doit
savoir que la légitime défense du
Niger est une responsabilité de tous
impérativement cesser d’affamer
nos peuples, à travers des sanctions
les hommes épris de paix et de jus- qui font honte aux Africains.
tice. Les Africains en 1er lieu. Pour toutes ces raisons évidentes,
Au-delà de la mobilisation des les présidents Goita et Traoré doi-
moyens militaires pour défendre le vent continuer ensemble NON,
Niger, la défense civile serait d’un
apport inestimable face à l’arbi-
NON et NON. En combien d’an-
nées allons-nous gérer les consé-
traire. C’est pourquoi les forces quences d’une telle aventure : 20
vives des trois pays, le Burkina ans, 30 ans… ?
Faso, le Mali et le Niger doivent
plus que jamais se tenir prêts et
La vision des présidents Assimi
Goita et Ibrahim Traoré est bien
mobilisés, en vue de prêter main claire. Il s’agit de laisser aux géné-
forte au peuple nigérien en ces rations futures des actifs et non des
heures sombres du panafricanisme. passifs pour le rayonnement du
Plutôt que d’honorer les grands pa- Sahel et de toute l’Afrique.
nafricanistes dont la plupart ont
payé de leur vie, leur engagement Correspondance
pour l’émancipation de l’Afrique, la particulière
dans le thé au Mali et consomme du quérir nos usines maliennes sans
thé chinois. Les chinois sont dans le contrepartie, à maintenir lesdites
sucre au Mali et on importe du usines en léthargie et ce dans l’ob-
sucre. jectif de nous envahir avec des pro-
Ce qu’on pourrait appeler le capita- duits venus de Chine.
lisme chinois consiste donc à ac- Source L’Observateur
LA POPULATION DE NIONO S’EXPRIME
Diadié Bah et Toguna sont
SUR LA CRISE D’ENGRAIS
les plus gros fournisseurs
d’engrais, mais écartés par
l’ex ministre Modibo Keita
L’hivernage s’avance, l’approvisionnement de l’engrais
cause un sérieux problème et les populations s’inquiètent.
Sur place à Niono, les populations accusent l’ex ministre Mo-
dibo Keita d’être à l’origine du problème, car à son temps,
ce dernier aurait passé le marché d’engrais à d’autres four-
nisseurs qui n’ont pas la capacité de répondre à la demande
des paysans. Pour ce faire une rencontre s’est tenue entre
les syndicats dans la salle de conférence du cercle de Niono.
Les autorités de la transition ont débloqué à peu près 15 mil-
liards de Fcfa pour la subvention en engrais aux paysans
S
pour la campagne 2023, mais il s’avère que des difficultés
sont d’ores et déjà signalées.
ur les 7 zones comportant le Selon Yaya Coulibaly, 2ème vice-
cercle, nombreux sont alors président de la chambre d’agricul-
ces riziculteurs qui conti- ture locale du cercle, des
nuent d’être touchés par le commissions ont été mises en
manque d’engrais, alertent les dé- place dans toutes les zones en vue
légués et syndicalistes initiateurs du bon déroulement des opéra-
de la rencontre médiatisée.
Lire la suite en page 5
 A la UNE 3
BRICS: le Mali dans le bloc gagnant
8ème ANNEE - N°124 du 9 au 15 Août 2023

Les autorités du Mali en ternational fondé sur la domina- tout, vingt-deux pays ont « for-
ordre baillant- pour un dé- tion et la marginalisation. C’est mellement approché les pays des
veloppement harmo- pourquoi le Mali soutient des ini- Brics pour devenir membre à part
nieuse et sans exclusion. tiatives telles que créer une entière du groupe » et autant ont
banque de développement pour le exprimé « de manière informelle,
En tout cas le principe de financement des infrastructures se sont renseignés pour devenir
trois « D » est bel et bien ou encore, offrir de nouveaux mé- membre des Brics » a déclaré Anil
en marche. Après le ton canismes et moyens de paiement Sooklal, ambassadeur itinérant
donné par le premier mi- internationaux ». de l’Afrique du Sud pour l’Asie et
nistre, le Président de la Ces propos du Président malien les Brics.
transition vient de récon- sont très clairs. Son objectif « est Pour le moment, l’adhésion des
forter les propos du PM de construire et consolider dans pays désireux de rentrer dans le
dans le cadre de la re- la durée, un partenariat straté- groupe n’a pas été actée. « Les

L
lance de l’économie ma- gique gagnant-gagnant entre le Brics sont une entité de consen-
lienne. Mali et la Fédération de Russie sus, ce n’est pas simplement la
pour le bonheur » des deux peu- décision de l’Afrique du Sud, il
ancé formellement en 2009, ples. Et cela serait-t-il possible doit y avoir une consultation », a
Faut-il souligné que le groupe des de marginaliser les pays en déve-
le groupe des cinq puis- sans l’adhésion du Mali dans le justifié Anil Sooklal. Toutefois
BRICS (Afrique du Sud, Brésil, loppement (...) et continue d'être
sances émergentes repré- groupe. En tout cas, on ne tardera une procédure, gérée par la mi-
Chine, Inde et Russie), qui entend dominée par quelques hégémo-
sente aujourd'hui 23% du PIB pas à savoir clairement la position nistre sud-africaine des Affaires
peser davantage dans les institu- nies, nous ne voulons pas d'un tel
mondial et 42% de la population du Mali. étrangères Naledi Pandor est en
La convoitise
tions internationales jusqu'ici do- monde. Nous voulons d'un
mondiale, selon le site dédié au cours.
minées par les Etats-Unis et monde où nos voix sont enten-
sommet. Le prochain sommet se tient du
l'Europe, s'est dit ouvert à une dues", a déclaré Anil Sooklal à Lors du dernier sommet du
Le vendredi 28 juillet dernier, le 22 au 24 août à Johannesburg et
possible expansion. l'AFP. groupe des Brics, en Afrique du
Mali - BRICS :
président Goïta a pris la parole au 69 pays ont été invités, dont des
Le Président GOITA soutient Sud une vingtaine de pays du
deuxième sommet Russie- pays africains. Le président fran-
l’initiative des BRICS, dont le rôle monde entier ont demandé à re-
clarification des
Afrique, à Saint-Pétersbourg. Oc- çais Emmanuel Macron a de-
doit s’amplifier au profit du conti- joindre le groupe, composé ac-

Sommet Russie Afrique: les enseignements d’une rencontre historique

casion de réaffirmer mandé à participer au sommet
zones d’ombres
nent africain. Selon ses explica- tuellement de cinq nations.
l’attachement du Mali à un mais aucune décision n’a encore
tions, « […] Les BRICS L’Iran, l’Argentine, le Bangla-
monde multipolaire et son sou- été prise.
"L'architecture mondiale actuelle constituent un réel espoir de desh, l’Arabie saoudite pourraient
tien à l’initiative des BRICS. Sanadé Sana
continue d'être inégale, continue soustraire nos pays d'un ordre in- agrandir le groupe des Brics. En

Le mois de juillet 2023
marque une étape déci-
sive dans les relations
entre la République fédé-
rale de Russie et l’Afrique
à la faveur du 2ème som-
met Afrique-Russie.
respect et de considération dont
les Occidentaux sont incapables à
l’endroit de présidents africains.
En Occident en effet, les diri-
geants africains sont reçus plutôt
par des officiels de seconde zone
qui promettent tout pour ne rien
faire après. En face du président
POUTINE en personne, chacun
des présidents africains présents
a pu faire part de ses préoccupa-
tions et de celles du Continent.
Cette approche tranche nette-
ment avec celle en cours en Occi-
dent où un Africain n’a pas à se
hisser à la hauteur d’un président
d’une puissance occidentale.
Il convient de retenir également
que le président Russe ne s’est
pas présenté aux Africains en
donneur de leçons. Il les a écoutés
en mettant en exergue ce dont la
Russie est capable de faire pour
l’Afrique sans en attendre autre
chose en contrepartie. Et c’était
plutôt les présidents africains qui
voulaient convaincre le président
POUTINE à accepter un partena-
riat gagnant-gagnant avec
l’Afrique. Et il n’y a pas de doute
que, dans le contexte économique
et géostratégique actuel, ces ap-
pels ne sont pas tombés dans
l’oreille d’une Russie sourde et in-
différente.
Après cette avalanche de de-
mandes et de requêtes des Afri-
cains, certainement que le prési-
dent Russe a eu de la matière qui
puisse justifier une présence ac-
crue de la Russie en Afrique.
Au cours de ce sommet, nous
n’avons pas entendu le président
POUTINE beaucoup parler de sé-
curité et de paix. Alors même que
ceci constituait la préoccupation
majeure des dirigeants africains
présents. Peut-être que cette
question est très sensible pour
être trop mise en avant. Et d’ail-
leurs, l’Afrique d’aujourd’hui a- t-
elle besoin d’armements ou de
développement ?
Toutefois, l’une des certitudes de
ce sommet est que le président
POUTINE a été très sensible aux
drames qui se déroulent en
Afrique. Notamment en termes
de nourriture. D’ailleurs, le pré-
sent sommet est aussi un sommet
humanitaire. C’est pourquoi le
président POUTINE a fait des an-
nonces en matière d’aides ali-
mentaires dont les Africains ont
urgemment besoin aujourd’hui.
Parce qu’en effet, le constat a été
que les milliers de tonnes de vi-
vres venus de la Russie ou de
l’Ukraine ont plus profité aux Oc-
cidentaux qu’aux Africains. Ce
sommet va certainement inverser
cette tendance. L’Obs

CONTRÔLE DES ACTES DE CRÉATION ET D’OUVERTURE DES

Une patate chaude entre les mains du nouveau

ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS D’ENSEIGNEMENT EN CAUSE

ministre de l’éducation, M. Amadou Sy Savané

L
e premier enseignement ré-
side dans la présence, pas
très massive, de dirigeants
africains à ce sommet. En effet, ils
n’étaient quelques 17 présidents
Africains à faire le déplacement à
Saint Petersburg. Contrairement
au sommet précédent de 2019 où
ils étaient plus de 40 chefs d’Etats
africains présents en Russie. Ceci
n’est pas un signe de désintéres-
sement. C’est plutôt la preuve
qu’il y a eu un tamisage entre
ceux, plus résolus à poursuivre
leurs relations et les autres chefs
d’Etats ayant cédé aux pressions
Il n’y a donc que l’ex-ministre, Mme
Sidibé Dédéou Ousmane, pour
croire aux discours lénifiants des
autorités actuelles sur la lutte contre
la corruption et les pratiques ma-
fieuses en République du Mali. En
effet, en Avril dernier, Mme Sidibé
Dédéou Ousmane avait créé une
«Commission nationale de contrôle
de la régularité des actes de créa-
tion et d’ouverture des établisse-
ments privés d’enseignement ».
Ladite Commission devait statuer
pectés d’avoir été créés sur du faux et usage de
faux, sur un nombre encore indéterminé
d’établissements privés existant- et ceci était
également du ressort de ladite Commission.
Donc, une mission sans commune mesure
avec les tapageuses missions d’enquêtes me-
nées précédemment qui, elles, avaient plutôt
concerné le nombre d’enseignants fictifs au
Mali ou encore les cantines scolaires.
Il s’est agi cette fois-ci d’une Commission na-
tionale de collecte et de vérification qui re-
groupe pas moins de 17 structures étatiques
dont des départements ministériels, des direc-
tions nationales, des services rattachés, des
Nous ne pouvons savoir à quel endroit précis
se trouvait le dossier concernant la ‘’Commis-
sion nationale’’ le jour de la passation entre la
ministre sortante et le ministre entrant l’oc-
currence, M. Amadou Sy Savané. Une vraie
patate chaude que la sortante a donc filée au
nouveau ministre Savané.
Mais voilà que la suite des évènements est en
train de donner raison à ceux qui avaient pré-
dit une mort programmée de cette Commis-
sion nationale. Ceux-ci, dès le départ, avaient
pris à sa juste mesure l’ampleur du chambar-
dement inhérent à la création d’une telle Com-
mission. Et ils ont eu raison. Du moins

des occidentaux. Le président
congolais n’a d’ailleurs pas man-
qué de faire cas des nombreux
obstacles qu’il a dû surmonter
pour se rendre en Russie.
Faut-il rappeler que la Russie
elle-même est aujourd’hui sous
sanctions édictées par les occi-
dentaux, comme devraient le
craindre les pays africains qui
s’afficherait avec elle. Bref, la vo-
lonté d’isoler du Président Russe
n’a pas lieu en Afrique.
L’autre enseignement réside dans
le fait que le président Russe,
Vladmir POUTINE n’a pas hésité
à recevoir en tête à tête les prési-
dents africains présents en Rus-
sie. Ceci est une marque de
L
sur lesdits actes dans tous les or-
dres d’enseignement du privé.
a création de cette Commission a eu l’ef-
fet d’un séisme dans le milieu de l’édu-
cation nationale et, Mme Sidibé devait
s’attendre à la bourrasque qui l’a finalement
éjectée du ministère de l’éducation nationale.
Mais, venons-en au fait ! La Commission na-
tionale créée par Décision n°2023-
0000588/Sg-ME du 19 avril 2023 avait pour
mission de : «collecter les actes de création et
d’ouverture des établissements privés d’ensei-
gnement fondamental, secondaire général,
technique et professionnel (et)…de vérifier
l’authenticité des actes d’ouverture et de créa-
tion… ».
La mission est d’autant plus révolutionnaire
dans le monde de l’éduction au Mali qu’elle
devait viser quelques 523 établissements sus-
syndicats et associations…
L’enjeu de la création de cette Commission
nationale est double : d’abord collecter et vé-
rifier la conformité des Actes de création et
d’ouverture des établissements privés et en-
suite réaliser des économies sur les dépenses
de l’Etat par la mise à l’écart des établisse-
ments non conformes.
Parce qu’en effet, le paiement des frais sco-
laires et des demi-bourses aux établissements
privés coûte à l’Etat quelques 56 milliards
FCFA par an. Et le travail de cette Commis-
sion- s’il a lieu- devait permettre, dit-on, de
réaliser une économie de quelques 20 mil-
liards CFA par an.
Mais nous sommes au Mali. Et le travail de la
Commission s’est aujourd’hui limité à une et
seule réunion. Une unique réunion de prise de
contact suivant l’avis de réunion n°2023-
000121/MEN-SG en date du 13 juin dernier.
jusqu’aujourd’hui où la Commission, créée en
droite ligne du Mali Kura, n’a toujours pas
produit ce qu’on attendait d’elle.
La Décision n°2023-0000588/SG-ME du 19
avril 2023 portant création de la Commission
n’est toujours pas abrogée. Mais la Commis-
sion est mise en veilleuse et ce n’est pas de si
tôt qu’elle reprendra ses travaux.
Parce qu’en effet, l’un des premiers actes posé
par le Ministre Savané dès sa prise de service
a été de relever de ses fonctions le président
même de la Commission, en l’occurrence le
chef de cabinet de la ministre sortante.
Et depuis lors, en fait de Commission, on en
parle plus. Idem de la régularité ou de la régu-
larisation des Actes de création et d’ouverture
des établissements privés qui donnent droit
au paiement par l’Etat de plusieurs dizaines
de milliards CFa de frais scolaires auxdits éta-
blissements. Source: L’Obs

HEBDOMADAIRE D’INVESTIGATIONS, D’ENQUÊTES, D’ANALYSES ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

 4 Dossier
L’escroquerie du siècle au Mali, jamais élucidée par la justice!
LES MARCHÉS EN MILLIARDS DES AVIONS DESTINÉS À L’ARMÉE MALIENNE
1
.Marché
relatif à la réparation de
MI-24D conclu avec
le fournisseur
ALGEMIRA Algérie
Montant du
Marché : FCFA
5 820 005 104
. Un acompte de 30% à partir de la date de
réception de la notification du marché c'est
-à-dire le 25 06 2015 soit 2 661 587,7
Euros. Un paiement de 10% du principal
soit 887 195,9 Euros le deuxième et troi-
sième mois. Un Paiements d'un montant
identique de 492 886 Euros soit 5,55% du
principal de la quatrième (4eme) au dou-
zième mois (12ème)
Marché conclu après entente direct pour
un montant de 5 820 005 104 FCFA HT fi-
nancé par le Budget National à hauteur de
100% et délai d'exécution de 12 mois, à
compter de la date de signature du contrat
Date du Contrat 10/06/2015
Banque destinataire ECOBANK MALI
N°ML 090-01001 121527117401+91
Références d’imputation budgétaire Oui
UF 2-2-0-0211-000-0650-01-0 Section
210
Observations : Les justificatifs des paie-
ments effectués ne sont pas joints au dos-
sie
2. Marché relatif à la
Fourniture de 06 Avions
SUPER TUCANA conclu
avec le Fournisseur
EMBRAER S.A Brésil
Montant du
Marché (Dollars USD) 88 745 008
USD soit 51 682 341 563,95 FCFA (1
Dollars UDS= 582.369 FCFA)
Échéance indiquée : Un paiement initial de
25% du prix d'achat total soit 22 186 252
USD après la réception de la facture et la
garantie du paiement initial ; .Une avance
de 35% du prix total soit 31 060 753 USD
en Août 2016 ; .Un paiement pour solde de
40% du prix total au mois Mars 2017
Banque destinataire CITIBANK NA
399, Park Avenue-10043 New York USA –
ABA 021000089-Account N°36887539.
Date du Contrat : 09/10/2015
Références d’imputation budgétaire
: Non aucune précision n’est donnée dans
le dossier dont nous disposons.
Observations : Dans le tableau de situa-
tion d'exécution des contrats revêtus, nous
avons identifié la somme de 53 247 004
800 FCFA comment étant la valeur du
marché, Par contre dans le contrat la va-
leur du marché est libellés en dollards USD
soit 88 745 008, et nous n'avons pas pu
identifier un taux de change indiqué dans
le contrat nous permettant la conversion à
la date de signature du contrat, Par consé-
quent nous nous sommes référé au cours
officiel de la BCAO à la date du 09- 10-2015
sur le site www,oadan,com qui donne (1 $
USD = 582,369 FCFA), La valeur ainsi re-
calculé par nous s'élève à 51 682 341 563,95
FCFA d'où un écart de 1 562 267 120,83
FCFA en faveur de dette fournisseur, A
l'absence de facture fournisseur et le détail
de la détermination du taux de change,
nous considérons cette 1, 565 milliards
FCFA comme une surévaluation de la dette
fournisseur, Un rapport d'étape a été fait
par le Chef d'État-major de l'Armée de l'Air
à monsieur le Directeur des Finances et du
Matériel du MDAC.
Délai de livraison : Le contrat précise,
que l’annexe D détail le calendrier de livrai-
son, cette annexe ne figure pas dans notre
dossier
Conclusion : Risque de surévaluation de
la dette fournisseur d’environs 1, 564 mil-
HEBDOMADAIRE D’INVESTIGATIONS, D’ENQUÊTES, D’ANALYSES ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
liards de FCFA ; Absence de certains docu-
ments et mentions obligatoires aux
contrats de marché publics.
3. Marché relatif à la
fourniture d’aéronef
conclu avec le
fournisseur China
National
Aéro-technologie Import
& Export Corporation
CATIC
Montant du
Marché : (Dollars USD
34 746 221,02 USD soit
20 903 778 266,51 FCFA
(1 Dollars USD = 601,613 FCFA
Échéance indiquée : Le paiement du
principal ainsi les charges d'intérêts et d'as-
surance se paierons en 9 échéance qui se
détail comme suit: .Avant 30-11-2015 paie-
ment de 30% soit 8,213 millions dollars
USD; .Avant 31-05-2016 paiement de l'as-
surance pour 498 256 dollars USD; .Avant
30-11-2016, paiement de 10% du principal
soit 2,738 millions de dollars USD; .Avant
31-05-2017 paiement de 10% du principal
sot 2,738 millions de dollars USD; .Avant
30-11-2017, paiement de 10% du principal
soit 2,738 millions de dollars USD; .Avant
31-05-2018, paiement de 10 du principal
soit 2,738 millions USD; .Avant 30-11-
2018, paiement de 10% du principal soit
2,738 millions de dollars USD; .Avant 31-
05-2019 paiement de 10% du principal soit
2,738 millions de dollars USD; .Avant 30-
11-2019 paiement de 10% du principal soit
2,738 millions de dollars USD.
Banque destinataire: Bank of China
: N°1 Fuxing men Nei AVE, Beijing 100818,
China Compte N° 778350041900
Date du Contrat : 07/08/2015
Délai de livraison : le délai prévu est de
24 mois
Imputation budgétaire : Non, aucune
précision n’est donnée sur l’imputation
budgétaire
Observations : Dans le tableau de situa-
tion d'exécution des contrats revêtus, nous
avons identifié la somme de 21 021 463 705
FCFA comme étant la valeur du marché,
Par contre dans le contrat la valeur du mar-
ché est libellée en dollars USD soit 34 746
221,02 et nous n'avons pas pu identifier un
taux de change indiqué dans le contrat
nous permettant de faire la conversion à la
date de signature du contrat, Par consé-
quent nous nous sommes référé au cours
officiel de la BCAO à la date du 07 08 2015
sur le site www,oadan,com qui de (1 $ USD
= 601,613 FCFA), La valeur ainsi recalculé
par nous s'élève à 20 903 778 266,51 FCFA
d'où un écart de 118 millions FCFA en fa-
veur du tableau, A l'absence de facture
Fournisseur et l'information sur le taux de
change la somme de 118 millions FCFA est
considérée comment étant une surévalua-
tion de la dette fournisseur, Absence du ca-
chet et signature du contrôle financier : Sur
la page de validation et de signature des
8ème ANNEE - N°124 du 9 au 15 Août 2023
personnes habilitées, nous n'avons pas pu
identifier ni le caché, ni la signature du
contrôle financier, Un rapport d'étape a été
fait par le Chef d'État-major de l'Armée de
l'Air à Monsieur le Ministre de la Défense
et des Anciens Combattants.
Conclusion : Risque de surévaluation de
la dette fournisseur d’environs 118 millions
de FCFA ; Absence du visa et signature du
contrôle financier sur le contrat ; Absences
de certains mentions et documents obliga-
toire aux contrats de marché publics ; Il
nous a été fourni une version anglaise du
contrat. Toutefois nous avons noté dans
Art 29, que le contrat est établi en deux ver-
sions (Anglaise et Française) de contenu
identique.
4. Marché relatif à la
fourniture d’un avion
transport CASA conclu
avec le fournisseur
AIRBUS DEFENSE &
SPASES Europe
Montant du Marché :
(Euros) 33 819 695 €
soit 22 184 265 673 FCFA
(1 Euro = 655,957 FCFA)
Échéance indiquée : Un acompte de 15% du
prix total du contrat soit 5 072 954 euros
avant 30 septembre 2015 ; .Premier paie-
ment progressif 15% du prix du contrat soit
5 072 954 euros 5 mois plus tard après la
signature du contrat soit le 28 Février 2016
; .Deuxième paiement progressif 45% du
prix total soit 15 218 863 euros au plus tard
dans les 11 mois après la date d'entrée en
vigueur du contrat soit le 31 Août 2016 ;
.Solde d'aéronef 25% du total soit 6 750
000 euros à la date de réception.
Date du Contrat : 13/10/2015
Banque destinataire : JP MORGAN
(ESPAIN) Compte N° 6700 9902 8500
Livraison: L'Aéronef dans les 14 mois qui
suivent la date d'entrée en vigueur du
contrat de vente (La date de livraison de
l'aéronef déterminé est sujette aux
contraintes industrielles et commerciales
du Fournisseur, Dans un délai de deux se-
maines après la date d'entrée en vigueur du
contrat de vente, le Fournisseur notifiera la
date de livraison finale, Garantie: Une ga-
rantie de six cent heures de vols ou 12 mois
quel que soit celui qui se produit en pre-
mier, L'acheteur (l'État Malien) doit infor-
mer le Fournisseur par écrit du défaut
présumé dans un délai de trente (30) jours
après sa découverte, en précisant les carac-
téristiques détaillées, la nature et le fonde-
ment de la réclamation au titre de la
garantie, L'élément présumé défectueux
doit, à la demande du Fournisseur, être
renvoyé par l'État Malien, dans un délai de
quinze (15) jours après réception par l'État
de la demande du Fournisseur, au Fournis-
seur ou au fabricant ou prestataire de répa-
ration désigné par le Vendeur.
Références d’imputation budgétaire
: aucune précision n’est donnée sur l’impu-
tation budgétaire
Observations : Nous n'avons pas les fac-
tures Vendeur, ainsi que les preuves des rè-
glements effectués par l'État Malien dans
le dossier, afin de s'assurer du respect des
termes du contrat.
Absence du cachet et signature du contrôle
financier.
Un rapport d'étape a été fait par le Chef
d'État-major de l'Armée de l'Air à Mon-
sieur le Ministre de la Défense et des An-
ciens Combattant.
Conclusion : Nous relevons l’absence de
visa et signature du contrôle financier sur
le contrat. Absence de certains documents
et mentions obligatoires aux contrats de
marché publics.
5. Marché relatif à la
Fourniture d’un SUPER
PUMA révisé conclu
avec le Fournisseur
AIRBUS Hélicoptère
Europe Montant du
Marché : (Euros) 5 900 000 € soit 3
870 146 300 FCFA (1 Euro =
655,657FCFA.
Échéance indiquée : Un premier paie-
ment de 90% soit 5, 31 millions d'euros
après signature; .Un deuxième paiement
pour solde de 0,59 millions de 0,59 mil-
lions d'euros à la livraison.
Banque destinataire : NATXIS PARIS
(99999) International Bank Account Num-
ber code d’identification de la banque :
NATXFRPP.
Conditionnalité : La livraison de l'héli-
coptère est prévu pour le mois de décembre
2015, cette date est conditionnée par la ré-
ception des acomptes sur le compte d'AI-
BUS HELICOPTERS ; Le Fournisseur offre
une garantie de cent cinquante heures
(150) heures de vol ou trois (3) mois, la
première des deux arrivant à expiration,
Cette garantie s'applique sur les produits et
services fournis, à l'exception des moteurs,
des équipements spécifiques avec STC
mentionnées dans le contrat et avioniques
MAGHAS.
Délai de livraison : Le délai de livraison
est prévu pour décembre 2015 sous condi-
tion de réception de l’acompte par AIR-
BUS.
Imputation budgétaire : nous n’avons
pas d’information sur les références d’im-
putation budgétaire dans le dossier.
Observations : Nous n'avons pas les fac-
tures Vendeur, ainsi que les preuves des rè-
glements effectués par l'État Malien dans
le dossier, afin de s'assurer du respect des
termes du contrat ;
Un rapport d'étape a été fait par le Chef
d'État-major de l'Armée de l'Air à Mon-
sieur le Ministre de la Défense et des An-
ciens Combattants
Conclusion : Nous avons écart non signi-
ficatif de 6 153 700 FCFA lié à la conversion
euro / FCFA entre le montant inscrit dans
le tableau de situation d’exécution et le
montant recalculé par nous. Cet écart ne
devrait pas exister normalement compte
tenu du taux parité existant entre l’Euro et
FCFA ; Absence de certains documents et
mentions obligatoire aux contrats de mar-
ché publics.
6. Marché relatif à la
Fourniture d’un (01)
Hélicoptère AS332L
(SUPER PUMA) conclu
avec le Fournisseur
Vector Aéropspase
Financial Services
Ireland Limited
Montant du
Marché : (Euros) 5 285
000 € soit 3 466 732 745
FCFA (1 Euro = 655,957 FCFA).
Échéance indiquée : Paiement de la somme
de 4 756 500 euros en espèces à la récep-
tion de la garantie soit le montant total et
définitif du contrat suite à l'avenant N°1 à

L’escroquerie du siècle au Mali, jamais élucidée par la justice!
LES MARCHÉS EN MILLIARDS DES AVIONS DESTINÉS À L’ARMÉE MALIENNE
la convention de vente d'aéronef visant
super PUMA AS332L, N° de série 2122.
Banque destinataire: Barclays Bank Ireland
PLC N°44004301 Two Park Place, Hatch
Street, Diblun2.
Date du Contrat : 15/06/2015
Délai de livraison : Le vendeur s’engage
à livre l’hélicoptère à la date du 15 octobre
2015 conforment l’avenant N°1 à la conven-
tion soit un délai de livraison de quatre (04)
mois.
Imputation budgétaire : aucune infor-
mation dans le dossier concernant les réfé-
rences d’imputation budgétaire.
Observations : Nous n'avons pas les fac-
tures Vendeur, ainsi que les preuves des rè-
glements effectués par l'État Malien dans le
dossier, afin de s'assurer du respect des
termes du contrat.
Conclusion : Absence de certains docu-
ments et mentions obligatoires aux
contrats de marché publics.
7. Marché relatif à la
Fourniture de quatre
(04) Hélicoptère
MI-35M conclu avec
le Fournisseur
ROSOBORON EXPORT
SA Russie
Montant du Marché :
(Euros) 110 182 134,78 €
soit 72 274 742 584
FCFA (1 Euro = 655,957).
Échéance indiquée : Le montant total
du marché sera réglé en 4 Paiements :
.Paiement de 25% du montant total des
matériels (24 760 533,69 euros) plus 100%
du montant total des prestations (11 140
000 euros); dans un délai de 30 jours après
réception de la facture du Vendeur la pre-
mière facture à envoyer dans les 10 jours
ouvrés suivant la date d'entrée en vigueur
de l'avenant du 18 06 2015; .Les trois (3)
autres factures représentant 25% du mon-
tant total des matériels (24 760 533,70
euros) chacune, seront envoyer dans les 5
mois à dater de l'envoi de la précédente, Et
les paiements interviendrons au cours de
30 jours à compter de la date de réception.
Date du Contrat : 18/06/2015
Banque destinataire : SA Banque VTB,
Moscou, SWIFT : VTBR RU MM
Délai de livraison : Le délai livraison
prévu est de 12 mois.
Imputation budgétaire : le contrat soumis
à notre vérification ne comporte aucune ré-
férence d’imputation budgétaire.
Observations : Nous n'avons pas les fac-
tures Vendeur, ainsi que les preuves des rè-
glements effectués par l'État Malien dans le
dossier, afin de s'assurer du respect des
termes du contrat.
Un rapport d'étape effectué par le fournis-
seur suite à des accusations de retard dans
le paiement, Ce rapport à fait l'objet de
confirmation par le chef d'État-major de
l'Armée de l'Air.
Conclusion : Absence de certains docu-
ments et mentions obligatoires aux
contrats de marché publics.
HEBDOMADAIRE D’INVESTIGATIONS, D’ENQUÊTES, D’ANALYSES ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
5 Dossier
8. Marché relatif à la
fourniture de munition
d’aviation conclu avec
le Fournisseur
ROSOBORO N EXPORT
SA Russie
Montant du Marché :
(Euros) 14 260 175,04 €
soit 9 354 061 639 FCFA
(1 Euro = 655,957 FCFA).
Échéance indiquée : Le montant total
du marché sera réglé en 4 Paiement à mon-
tant égal de 25% soit (3 565 043,76 euros)
.Le premier paiement devant intervenir 30
jours à dater de la réception de la première
facture du Vendeur, Cette première facture
sera disponible les 10 jours ouvrés à dater
de l'entrée en vigueur de l'avenant
N°P/14466741317448, .Les trois (3) autres
factures représentant 25% du montant total
des fournitures (3 565 043,76 euros) cha-
cune, seront envoyées dans les 5 mois à
dater de l'envoi de la précédente, Et les
paiements interviendront au cours de 30
jours à compter de la date de réception.
Banque destinataire : SA Banque VTB,
Moscou, SWIFT : VTBR RU MM
Date du Contrat : 18/06/2015
Banque destinataire : SA Banque VTB,
Moscou, SWIFT : VTBR RU MM
Cahier des clauses techniques : nous
constatons l’absence de cahier des clauses
techniques, seule la liste de pièces à fournir
au titre du contrat y figure. Les noms des
articles figurants dans la liste sont libellés
dans la langue Russe.
Calendrier d’exécution : nous n’avons pas
de calendrier d’exécution au titre de ce
marché.
Délai de livraison : La livraison des four-
nitures de sera effectués dans les 12 mois à
dater du paiement en conformité avec l’ar-
ticle 5 de la convention.
Calendrier d’exécution : pas de calen-
drier d’exécution au titre de ce marché.
Délai de livraison : La livraison des four-
nitures de sera effectués dans les 12 mois à
dater du paiement en conformité avec l’ar-
ticle 5 de la convention.
Observations : Nous n'avons pas les fac-
tures Vendeur, ainsi que les preuves des rè-
glements effectués par l'État Malien dans le
dossier, afin de s'assurer du respect des
termes du contrat.
Conclusion : Nous constatons l’absence
de certains mentions et documents obliga-
toire aux contrats de marché publics.
9. Marché relatif à la
fourniture des Pièces de
rechanges & outillage,
de la formation, de la
maintenance et de
l’Assistance Technique
Montant du
Marché : (Euros) 5 958
011€ soit 3 908 199
8ème ANNEE - N°124 du 9 au 15 Août 2023
021,53 FCFA (1 Euro = 655,957
FCFA).
Date du Contrat : 21/09/2015.
Banque destinataire : Non précisé
Conditionnalité : Écriture du contrat
trop fine, il est difficile de lire et à compren-
dre.
Cahier des clauses techniques : pas de
cahier des clauses-techniques express dans
le dossier. Néant moins nous avons une
description relative au lot d’outillage et
pièces de rechange.
Calendrier d’exécution : Non, n’avons
pas un calendrier d’exécution précise dans
la convention Délai de livraison : Les
conditions de vente qui détail ces aspect
sont illisible car écriture trop fine et sur-
chargée.
Observations : Écriture du contrat trop
fine, il est difficile de lire et à comprendre.
Absence du cachet et la signature du
contrôle financier sur le contrat,.
Conclusion : Nous avons eu du mal à lire
et à comprendre les conditions générales
du vente, car les écritures sont trop fine,
difficile à lire et à comprendre. Nous notons
également l’absence du visa et la signature
du contrôle financier sur le contrat.
10. Marché relatif à la
formation des pilotes
conclu avec le
Fournisseur Sité Dixel
Partners Singapore
Montant du
Marché : (Euros) 5 763
315 € soit 3 780 486 817
FCFA (1 Euro = 655,957 FCFA) Mon-
tant du Marché (Euros) 5 763 315 € soit 3
Diadié Bah et Toguna sont les plus
LA POPULATION DE NIONO S’EXPRIME SUR LA CRISE D’ENGRAIS
gros fournisseurs d’engrais, mais
écartés par l’ex ministre Modibo Keita
tions de distribution d’engrais subven-
tionnés par l’Etat. « Pour la zone de
Niono, la commission a effectué son pre-
mier contrôle en date du 22 juin 2023. Le
quota accordé à KO2 est de 5223 tonnes
d’engrais. Le quota accordé à Toguna est
de 800 tonnes. Et celui de DPA est estimé
à plus de 5000 tonnes », explique le pré-
sident de la commission de Niono.
A Kologon, dans la circonscription de
Macina, les gens se plaignent de la pénu-
rie d’engrais ». Or, dit-il, tout le monde
peut avoir les engrais lorsque la distribu-
tion est confiée à Gnoumani-Sa et To-
guna qui produisent. « C’est le ministre
Modibo Keïta qui a gâté la situation avant
de quitter le département », souligne
Diallo. Dans ce contexte, il est hors de
question d’avoir une autosuffisance ali-
mentaire dans le pays. « Nous voulons
seulement avoir des engrais pour pouvoir
entretenir nos champs et nourrir nos fa-
milles. Il n’y a plus d’espoir pour la réus-
site de la campagne agricole cette année
», annonce Madou Diallo qui déplore la
politisation de la distribution des engrais
subventionnés à Niono.
La distribution des engrais subvention-
nés est, enchaine Diallo, aussi devenue
une affaire clanique. Abordant dans le
même sens, Samba Diallo, syndicaliste,
N’Tji Traoré, Bakary Mamoutou Traoré,
François Keïta et autres délégués dénon-
cent la distribution des engrais par des
sociétés loin d’être spécialistes, voire la
gestion « opaque » de l’affaire par l’ex-
ministre Modibo Keïta. « Tout le monde
sait que les gros fournisseurs d’engrais
demeurent Diadie Ba et Toguna. Mais le
780 486 817 FCFA (1 Euro = 655,957
FCFA).
Échéance indiquée : 2015- Un acompte
de 20% du montant total à la signature cau-
tionné à 100% par une banque malienne,
2016 - Paiement 20% à la deuxième phase
de sélection; Paiement de 20% à la fin de
stade de base; Paiement de 20% à la fin du
programme de formation et l'obtention de
diplôme, 2017- Paiement de 20% à la fin du
programme OTP.
Date du Contrat : 16/11/2015
Banque destinataire : Banque Atlan-
tique Mali N°072080480004
Le fournisseur effectuera les formations de-
mandées selon le détail du programme de
formation qui se détails comme suit: Pré-
sélection à Bamako; Cours théorique à Ba-
mako; Départ pour la République Thèque;
Première sélection aérienne; Étape pri-
maire de la formation des pilotes; Sélection
aérienne et deuxième division à trois
équipes: chasse, hélico, transport; Étape de
base de la formation des pilotes; Étape
avancé de la formation des pilotes; L'obten-
tion du diplôme de pilotes après 12 mois;
Programme de formation opérationnelle;
Retour à la maison après 15 mois; Qualifi-
cation de type avion au Mali.
Délai de livraison : La durée de forma-
tion est prévue pour 15 mois à partir
01.12.15 et terminera au 01.03.2017
Imputation budgétaire : Aucune réfé-
rence d’imputation budgétaire sur le
contrat.
Observations : Nous n'avons pas les fac-
tures Fournisseur, ainsi que les preuves des
règlements effectués par l'État Malien dans
le dossier, afin de s'assurer du respect des
termes du contrat, Conclusion : Absence de
certains documents et mentions obliga-
toires à l »exécution des contrats de marché
publics.
Source : L’Observateur
ministre et son clan ont régressé le
monde agricole en écartant Diadie Ba.
Avec la bonne gestion des milliards inves-
tis par l’Etat pour la subvention, tout le
monde devrait normalement avoir 4 ou 5
sacs par hectare cette année. Mais hélas !
», dénoncent les responsables qui félici-
tent les plus hautes autorités pour les ef-
forts en faveur des paysans. Puis
d’interpeller le nouveau ministre en pré-
cisant qu’il y a des anciens délégués de
l’office qui ne veulent pas l’avancement
du secteur. Les responsables attirent l’at-
tention des plus hautes autorités et sou-
lignent qu’ils n’hésiteront pas à
manifester, dans les jours à venir, pour
réclamer l’engrais.
En tout cas jusqu’ici le passage du minis-
tre Modibo Keita laisse des séquelles ir-
réparables si les autorités de la transition
n’agissent pas à temps.
Le Toguna avec Madou Diarra,
envoyé spécial
 8ème ANNEE - N°124 du 9 au 15 Août 2023
L’otage d’une démocratie importé : qui au secours ?
R
ésumé
Cet ouvrage est présenté en cha-
pitres intégrales et complémen-
taires. Il est consacré à
l’expérience de la gouvernance
démocratique et aux principes qui
devraient servir de base à la dé-
mocratie dans les pays situés dans
la région Ouest africaine regrou-
pés sous le nom imaginaire du
royaume de Mandébougou.
Ladite œuvre retrace l’histoire de
la gouvernance des cités ou
royaume à partir de celle d’une fa-
mille fondatrice fictive pour pas-
ser par celle d’une ville considérée
comme ville maîtresse et abritant
le palais royal et les sièges des ins-
titutions du royaume de Mandé-
bougou.
Les temps difficiles provoqués par
une catastrophe naturelle en l’oc-
currence une pluie diluvienne,
vont constituer le point de départ
de notre aventure politicosociale.
Chose qui vise à prouver que
quelles que soient les difficultés
rencontrées, le vivre ensemble est
possible, l’essentiel qu’il soit basé
sur le respect des valeurs propres
et indispensables qui permettent
de résister à toutes sortes de pro-
blèmes qui ne connaitront pas de
solutions durables ou partagées
tant que nos pratiques et valeurs
sont laissées de côtés par les gou-
vernants. Ce qui est valable pour
la gouvernance des affaires pu-
bliques qui doit mettre en avant
les réalités et principes qui ont
toujours guidé les cités ou
royaume historiques. Une valeur
importée ne peut pas servir de
socle pour une autre contré. A
chaque cité, ses maux et ses solu-
tions.
Dans cet ouvrage nous avons
voulu parler de la famille qui oc-
cupe une place importante dans le
progrès d’une communauté, d’un
pays que nous appelons ici
royaume.
Notre ouvrage fait également cas
des constats qui caractérisent de-
puis un certain temps la gestion
des affaires publiques dans bon
nombre de pays en Afrique. Il va
également parler de la dégrada-
tion des mœurs et du rôle des no-
tabilités dans la cité ou le
royaume dans le temps et en ces
HEBDOMADAIRE D’INVESTIGATIONS, D’ENQUÊTES, D’ANALYSES ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
ROYAUME DE MANDÉBOUGOU
jours-ci.
Ici, il est question aussi de com-
prendre ce que vaut le peuple aux
yeux des politiciens et pourquoi
ceux-ci remuent ciel et terre pour
être élus ou réélus.
Le milieu des affaires aussi a été
abordé en temps de gouvernance
démocratique. De nos constats, il
ressort que ce milieu est dominé
Pourquoi Tiébilé et consorts s'acharnent-ils sur choguel ?
par le népotisme, le clientélisme,
REACTION DE LA JEUNESSE DU MPR
L
e PARENA et autres partis
satellites gravitant autour de
l'ADEMA-PASJ ne man-
quent aucune occasion pour s'en
prendre au Président du MPR
Choguel Kokalla Maïga au-
jourd'hui Premier ministre Chef
du Gouvernement de Transition.
Chaque fois qu'ils sont pointés du
doigt par l'opinion pour des sor-
ties hasardeuses, et des prises de
position incongrues, Choguel et
son parti sont diabolisés, présen-
tés comme lancés dans une croi-
sade contre la démocratie, pour la
restauration du parti unique et la
dictature. Ils cherchent par tous
les moyens à diviser les Maliens
allant jusqu'à créer un néologisme
barbare : les 19 novembristes.
Ils n'arrivent à se rendre à l'idée
que plus de 30 ans après le 26
mars, ce discours ne mobilise
plus. En effet ce qui meut le peu-
ple ce ne sont pas les acquis, ce
sont les aspirations. Aujourd'hui
notre pays dans la situation diffi-
cile qu'il traverse exhorte tous ses
enfants à unir leur force et leur in-
telligence pour bâtir un nouvel
édifice, le Mali Kura. Malgré tout
il y en a qui refuse de monter dans
le train du Changement pour la
Refondation du Mali, le PARENA
en l'occurrence.
Son comité directeur, dans une
déclaration pathétique en date du
6 juillet 2023 s'en est pris encore
au Premier ministre Choguel Ko-
kalla Maïga. Il l'accuse de « s'être
livré par des propos revanchards
à un travestissement de l'histoire
du Mali à travers des contre-véri-
tés qui sautent à l'il nu ».
Tiébilé et compagnons devraient
Actualité
la collusion, la corruption, …
Nous parlons dans cet ouvrage de
quelques acteurs influents des ré-
gimes démocratiques que sont la
famille biologique, la famille poli-
tique, les barons du pouvoir et au-
tres acteurs clés qui font et défont
les régimes démocratiques.
La place des religieux a aussi fait
l’objet de commentaires ne visant
personne mais qui cherchent à
faire preuve de modestie et accep-
ter que nul n'a le monopole de la
vérité. Les anciens disent : "kuma
la tinyè tè ban". De grâce, ne vous
érigez pas en censeurs de la Répu-
blique. Contentez-vous de donner
votre version des faits et souffrez
que d'autres puissent en donner
les leurs. C’est la maladie infantile
du Mouvement démocratique !
Vous et nous sommes des acteurs
et des témoins des événements.
Laissons les générations pré-
sentes et futures comparer les dif-
férentes versions, faire les
nécessaires recoupements et en
toute objectivité écrire la vraie
histoire.
Ainsi dans leur fameuse déclara-
tion Tiébilé et ses amis affirment
: « l'affaiblissement de l'armée
malienne a commencé quand un
jour de novembre 1 968, des lieu-
tenants ont commandé les colo-
nels et les chefs de bataillons,
rompant ainsi la chaine de com-
mandement et la discipline, force
principale des armées ». C'est la
version que " Les Démocrates "
ont véhiculée à des générations de
Maliens.
Vous n'êtes pas sans savoir sinon
apprenez que la fonction prime le
grade.
Par ailleurs pour soutenir qu'il y'a
une autre vérité, écoutons le Gé-
néral Mamadou Doucouré parlant
de l'armée sous la 1ère Répu-
blique : « la politisation de l'ar-
mée a rendu l'armée vulnérable à
la division, aux tensions poli-
tiques, à telle enseigne qu'il y'a eu
des craintes relatives à la loyauté
et à la fidélité de l'armée à son
chef exerçant le pouvoir politique.
6
étaler au grand public des com-
portements qui entravaient et en-
travent encore le bon
fonctionnement de nos institu-
tions sur le continent.
L’ouvrage parle aussi des organi-
sations politiques à travers des
paraboles en vue d’éviter d’in-
dexer un parti politique quel-
conque.
Dans cet ouvrage, il est également
question de retracer des faits mais
pas de façon chronologique, l’es-
sentiel est de prendre connais-
sance des faits qui minaient et
minent toujours la vie démocra-
tique dans plusieurs pays du
continent regroupés ici sous le so-
briquet de royaume.
Nous avons tenu à qualifier les
présidents de rois car nous ne
constatons aucune différence
entre les agissements de ces der-
niers par rapport à ceux des rois
en termes d’exercice du pouvoir
ou de prise de décision.
D’ailleurs les rois étaient mieux
que la plupart de nos présidents
en matière de justice, d’équité et
de prise de décision, de respect
des engagements, de protection
des droits et autres. Nous disons
cela car jamais, l’impunité, l’injus-
tice, la division, l’égocentrisme
n’avaient gagné autant d’ampleur
dans nos pays avant le règne des
démocrates que nous qualifions
parfois de clandestins ou des
groupes de personnes ayant com-
mencé à lutter clandestinement
contre des régimes dits tyran-
niques en vue de les faire chuter.
C'est ainsi que l'on juxtaposait
aux structures normales de l'ar-
mée, les structures politiques avec
la mise en place des sous-sections
et comités dans les garnisons. Gé-
néralement ces différentes struc-
tures politiques étaient dirigées
par des cadres subalternes tandis
que les officiers étaient relégués
sur le banc de simple militant
sans aucun pouvoir politique.
Cette nouvelle donne boulever-
sera la hiérarchie militaire.
Cette situation a amené à favori-
ser la création d'une force parami-
litaire pour parer aux risques de
coups et de contre coups et à as-
surer la sécurité du régime...La
milice populaire encadrée au dé-
part par les cadres militaires se
transforma très vite en police po-
litique de protection des acquis et
de l'idéologie socialiste. Cette
force politique en prenant de
l'ampleur étendit ses tentacules
sur tout le système de sécurité
d'où la naissance de conflits de
compétence avec certains élé-
ments des forces armées et de sé-
curité. Les frictions qui
s'ensuivirent avec les éléments
des différents corps provoquèrent
des grincements de dents dans les
garnisons, les forces armées sous
équipées avec des hommes quasi
dénudés devenaient peu à peu
une institution délaissée, destinée
aux corvées de tout genre. Elles
étaient déviées de leurs missions
traditionnelles de défense et de
sécurité. (Armée nationale du
Mali. une armée patriotique p 28-
29).» Sans commentaire.
S'agissant de l'Ecole, il est écrit
dans la déclaration du PARENA
C’est sous l’ère du règne des dé-
mocrates que nos sociétés sont
devenues tolérantes envers la dé-
pravation des mœurs au nom
d’une prétendue liberté tout en
remplaçant les devoirs par les
droits. Ainsi, avec la démocratie,
on parle plus de droit que de de-
voir, d’individu plus que du
groupe, de la communauté ou du
collectif, bref du moi plutôt que de
nous.
En d’autres termes on a dévalo-
risé nos sociétés avec des valeurs
importées et imposées. Nos gou-
vernants ne se soucient plus du
devenir de leur pays mais de leurs
familles, clans, partis et autres
proches ou alliés.
L’expérience que nous souhaitons
partager dans cet ouvrage est il-
lustrée par des cas d’espèces que
l’on rencontre dans plusieurs pays
africains.
Raison pour laquelle, nous
n’avons pas voulu citer typique-
ment les noms des pays concernés
qui se reconnaitront d’ailleurs.
Notre but n’est pas de nuire mais
de partager des constats ayant
marqué la vie socio-politique des
familles, cités des royaumes, pays
et autres.
L’ouvrage en question est divisé
en deux grandes parties. La pre-
mière partie est consacrée aux
échos du vestibule.
S’agissant de la 2ème partie, elle
est consacrée à l’expérience dé-
mocratique du royaume de Man-
débougou et aux périodes
transitoires.
qu'il y a eu en 10 ans, entre 1992
et 2002, 10 fois plus d'écoles et de
lycées que pendant les 23 années
du CMLNUDPM.
A ce sujet, une autre vérité : Le
CMLM puis l'UDPM ont pour-
suivi la mise en uvre des disposi-
tions de la réforme de 1962. Plutôt
que de se comporter en icono-
claste, ils ont capitalisé ce qu'ils
ont hérité du régime de l'USRDA,
l'ont expurgé de ses insuffisances
pour en faire un outil efficace de
développement. En continuant ce
qui a été ébauché de 1960 à 1968
ils ont permis à des jeunes Ma-
liens d'effectuer la totalité de leurs
études de la 1 ère année de l'école
fondamentale au doctorat d'Etat
sans quitter le territoire national.
Le Débat national tenu en 1 992,
plutôt que de comptabiliser les ac-
quis, a préféré tout ignorer des
projets et réalisations du régime
précédent pour se lancer dans des
expériences pédagogiques hasar-
deuses et le système éducatif
tomba en crise. La conséquence
fut que depuis cette période,
l'école connut les années
blanches, les sorties intempes-
tives, la violence dans le milieu
scolaire et estudiantin, les pro-
grammes tronqués, la baisse ca-
tastrophique des niveaux.... La
voix la plus autorisée, celle du
Président Alpha Oumar Konaré
l'a confessé publiquement.
"L'Ecole a été mon grand échec".
"Depuis 10 ans il n'y a pas eu
d'école au Mali".
Dans la même déclaration, Tiébilé
et compagnons mettent au crédit
du Mouvement démocratique la
vulgarisation des CSCOM en affir-
 8ème ANNEE - N°124 du 9 au 15 Août 2023
Pourquoi Tiébilé et consorts s'acharnent-ils sur choguel ?
mant : « Il en est de même de la
démocratisation de la santé par la
multiplication des centres de
santé communautaires et de réfé-
rence... ».
Quel mensonge!
Il n'en est rien, la création des
CSCOM est antérieure à Mars
1991. C'est dans le cadre des ini-
tiatives de base de l'UDPM qu'est
née en 1989 la première associa-
tion de santé communautaire à
Banconi .
I'ASACOBA. Son premier Direc-
teur fut Akory Ag Iknan. Avec la
réussite indiscutable de ce centre,
les CSCOM vont se multiplier
dans le District et dans les ré-
gions. Progressivement, cette po-
litique va s'étendre au monde
rural grâce à une vulgarisation
sans précédent des initiatives lo-
cales. L'OMS avait même retenu
de vulgariser cette méthode dans
les pays en développement.
Alors qui donc travestit l'histoire?
L'acharnement sur Choguel est tel
que pour Tiébilé et ses amis, les
hommes ne sont plus des adver-
saires de jeu dans l'arène poli-
tique mais comme des ennemis
jurés dans un champ de bataille.
Ce combat est antérieur à l'entrée
de Choguel dans la politique ac-
tive. C'est en 1989 que Choguel est
entré au BEN de I'UNJM, organi-
sation dont Tiébilé est membre
fondateur en juin 1978 un an
après la mort du Président Mo-
dibo Keita et un an avant la nais-
sance de I'UDPM. L'UNEEM a
joué un rôle très actif dans l'orga-
nisation du congrès constitutif de
I'UNJM dont elle deviendra
membre de droit. Tiébilé a siégé
aux réunions hebdomadaires du
BEN et a participé à toutes les ac-
tivités de l'organisation de la jeu-
nesse de I'UDPM. Il était membre
de la délégation de I'UNJM au
Festival mondial de la jeunesse et
des étudiants à la Havane en
1978. Il a organisé la Semaine de
l'Etudiant sous l'égide de I'UNJM
en 1979-80. L'UNEEM a participé
à la Biennale des Jeunes du Mali.
Elle a présenté hors compétition
sa célèbre pièce : Quand la tête
pourrit, le corps s'étiole (ni san ti-
nyèna jatè tè kalo la), une critique
acerbe contre le pouvoir, en pré-
sence du Chef de l'Etat Moussa
Traoré et des hauts dignitaires du
régime de I’ IJDPM. L'UNEEM
était alors dans I'UNJM. Tiébilé
devenu fonctionnaire continua à
diriger l'organisation jusqu'au
congrès où il sera succédé par Ab-
doul Karim Camara dit Cabral qui
se trouvait en 4è année autrement
dit en Terminale de l'ENSup. Les
historiens du mouvement estu-
diantin approcheront leurs cama-
rades de l'époque pour corroborer
le jugement porté sur l'un et l'au-
tre, à savoir que leurs relations
n'étaient pas des meilleures pour
ne pas dire qu'elles étaient ten-
dues. Cabral était apprécié pour
son calme, sa sagesse, son sens
élevé du dialogue et du compro-
mis. Tout le contraire de Tiébilé
acariâtre, toujours dans l'excès,
hermétiquement fermé au com-
promis et prêt à la confrontation
avec le pouvoir. C'est au moment
de la passation de témoin entre
les deux hommes que fut rendue
publique une déclaration annon-
çant sans préavis le retrait de
I'UNEEM de I'UNJM, le 1er Mai
1980 entrainant du coup la disso-
lution de I'UNEEM et l'entrée de
son nouveau bureau dans la clan-
HEBDOMADAIRE D’INVESTIGATIONS, D’ENQUÊTES, D’ANALYSES ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
REACTION DE LA JEUNESSE DU MPR
destinité. A l'intention des histo-
riens du mouvement étudiant, le
contexte de l'époque se caractéri-
sait par une large ouverture de
l'espace politique. Le Président
Moussa Traoré a fait appel aux ca-
dres en leur disant : « même si
vous ne m'aimez pas moi Moussa,
si vous aimez le Mali, je suis prêt
à travailler avec vous ». C'est à ce
moment que le PMT mit en pra-
tique sa fameuse politique de l'en-
trisme. Beaucoup de ses militants
(dont nous gardons les noms pour
la suite du débat) occuperont de
hautes fonctions dans l'Adminis-
tration d'Etat. De vrais patriotes
parmi eux se mirent à la tâche
avec loyauté et devoir de réserve.
Par contre beaucoup d'autres
s'adonnèrent au pillage et à la
destruction du tissu économique.
A la chute du régime, ils révélè-
rent au grand jour qu'ils étaient
entrés pour détruire le système de
l'intérieur. Présentés comme de
braves combattants du Mouve-
ment démocratique, ils continuè-
rent à piller et s'enrichir
illicitement. Assurément la vraie
histoire du 26 mars reste à écrire.
A cette époque le ministre chargé
de la Jeunesse Alpha Oumar Ko-
naré, le ministre de l'Education
nationale Tierno Diarra, le Secré-
taire général de I'UNJM Sada Sa-
maké étaient membres du PMT.
Tiébilé Dramé Secrétaire général
de I'UNEEM évoluerait dans le
sillage de ce parti clandestin.
Il se pourrait donc clairement que
Tiébilé se soit servi du mouve-
ment estudiantin pour mener son
combat politique. A la différence
de Tiébilé, Cabral n'aurait appar-
tenu à aucune organisation poli-
tique. Sa lutte était consacrée à
l'amélioration des conditions de
vie et d'études des élèves et étu-
diants.
Parti en exil après un passage par
la case prison, et l'Arrondisse-
ment de Talataye, dont il fut
nommé Chef par
Moussa Traoré, Tiébilé fut recruté
par Amnesty international à Lon-
dres. Tout le monde sait pour qui
Politique
roule cette organisation et contre
qui ses rapports sont élaborés.
Il ne regagnera le bercail qu'au
lendemain des journées chaudes
de mars 1 991. C'est donc dire qu'il
n'était même pas présent au Mali
en mars 1 991.
Chassez le naturel, il revient au
galop. Tiébilé de retour au Mali
s'adonna à son jeu favori : le jeu
de la fragmentation. Il divise tout
ce qu'il approche. Pour preuve le
CNID-FYT, le PARENA dont il
bouscule le Président pour s'ins-
taller à sa place, continue de divi-
ser pour donner naissance au
MODEC.
Mais curieusement et paradoxale-
ment, Tiébilé ne participera pas à
la création de I'AMSUNEEM.
D'aucuns disent même qu'il n'y
était pas favorable.
C'est ce " petit monsieur" (IBK
dixit) qui traite le Premier minis-
tre Choguel de personnage cli-
vant, incapable de rassembler les
Maliens. Voilà la vraie nature de
ce " petit monsieur " , qui s'est
précipité à Paris pour demander
des excuses après l'expulsion in-
juste de l'Ambassadeur du Mali
en France, alors que Choguel a
concouru à renvoyer l'Ambassa-
deur de France au Mali lorsque
son Chef Emanuel Macron a eu
des mots désobligeants envers
notre Président SE Assimi Goita.
En jetant un regard sur le par-
cours politique de Choguel, l'on se
rend compte qu'il s'est toujours
opposé aux desseins machiavé-
liques de ceux, qui s'autoprocla-
ment "Démocrates "et qui
entretiennent un clivage factice et
artificiel entre les Maliens.
Il a fortement contesté la doxa de
l'époque qui voulait faire accroire
que le Mali, paradis de 1960 à
1968 est tombé dans le purgatoire
de 1968 à 1 991 pour remonter au
paradis à partir du 26 mars 1991.
Choguel connait bien l'histoire
politique du Mali. Il sait que l'his-
toire ancienne et contemporaine
est jalonnée de ruptures violentes.
L'opposition fratricide RDA-PSP
dont les cicatrices sont encore vi-
7
sibles par endroits, l'a profondé-
ment marqué. Il est issu d'une fa-
mille qui était divisée entre le PSP
et le RDA Cest ainsi qu'il nourrit
la volonté de créer un parti héri-
tier de l'UDPM avec comme ob-
jectif d'amener les Maliens à ne
pas se regarder en chiens de
faïence dans l'arène politique.
Comme quoi c'est l'idée de Récon-
ciliation nationale qui a présidé à
la naissance du MPR. La réconci-
liation nationale est pour le MPR
une profession de foi. En plaçant
son parti sur les fonts baptismaux
(1993-1995 ), Choguel a dit aux
militants de ne jamais insulter le
passé et de ne jamais insulter le
futur.
En assumant l'héritage de
I'UDPM, le MPR l'a expurgé de
toutes ses tares et carences inhé-
rentes à son caractère unique et
constitutionnel.
De sa création à maintenant, le
parti a inscrit tous ses actes dans
le respect de la Constitution en vi-
gueur et des lois et règlements de
la République. Le parti a dit haut
et fort qu'il ne sera jamais une en-
trave au processus démocratique.
Il n'a posé aucun acte contraire à
la pratique démocratique. Mais
chaque fois qu'il y a eu entorse à
la pleine expression des libertés
individuelles et collectives, il a
pris position. Né dans l'opposi-
tion, il a adhéré au FSD en 1995
puis au COPPO en 1997, à Espoir
2002 en 2001 et au M5-RFP en
2020
Le MPR est né du refus de consi-
dérer la vengeance comme une
politique ainsi que du refus d'user
de la violence comme une arme
politique. Fidèle à notre histoire
qui nous enseigne que la diversité
est une des plus grandes richesses
de notre pays, le parti de Choguel
se veut le parti de ceux qui croient
qu'il est possible d'avoir une vi-
sion plurielle dans un Etat unique
et uni conformément à la devise
du Mali : Un Peuple Un But Une
Foi qui se reflète dans la devise du
parti : Unité et Défense de la Pa-
trie Malienne.
Déjà en ouvrant les assises du IVe
Congrès ordinaire, du MPR, le 27
octobre 2001, Choguel disait : «
Je me dois de vous dire ici avec
force et conviction que la quête de
la réconciliation nationale qui
constitue le socle sur lequel s'est
structuré notre discours depuis la
création de notre parti n'est pas
pour le MPR la manifestation
d'un complexe de culpabilité en-
core moins la recherche effrénée
d'une quelconque absolution. Elle
procède plutôt de notre convic-
tion forte que les grands pro-
blèmes du pays ne seront
durablement résolus que par un
consensus national, inclusif au-
quel adhère l'essentiel des
couches et forces politiques et so-
ciales significatives de la société ».
Choguel veut dire par là que les
sujets au centre de nos préoccu-
pations nécessitent un traitement
consensuel, en d'autres termes
qu'ils gagneraient à être examinés
par-delà les présupposés idéolo-
giques et les clivages partisans.
Après les procès iniques dits
Crimes de sang en 1992-1993 et
Crimes économiques en 1999 du
Général Moussa Traoré, Choguel
a proposé à la classe politique un
nouveau Contrat politique. Il ne
s'agissait pas pour lui de déchirer
les pages de l'histoire mais de les
tourner après avoir vidé les
contentieux.
Pour lui, chaque République a eu
ses forces et ses faiblesses. Il s'agit
donc de faire la part des choses,
de prendre dans chacune ce qui
est positif et d'abandonner tout ce
qui a été une entrave au progrès
de la société. C'est cet homme que
ses adversaires indécrottables
traitent de clivant incapable de
rassembler. Tout ce sophisme vise
un seul dessein : la fracture du
landerneau politique. Au moment
où le tandem Assimi-Choguel
convient les Maliens à unir leurs
forces et leurs intelligences pour
construire le Mali Kura, Tiébilé et
Compagnons persistent et signent
: « il y a bel et bien deux camps
dans ce pays : le camp du 19 no-
vembre et de GMT, le camp de
Modibo Keita et du 26 mars, de
ses idéaux et de son bilan ».
S'agissant du bilan et des idéaux
du Mouvement démocratique, ce
n'est pas Choguel qui a dit : j'as-
sume le Mouvement démocra-
tique seulement jusqu'au 8 juin
1992. Ce n'est pas Choguel qui a
dit : "le Mouvement démocratique
est mort de sa belle mort au pou-
voir". Ce n'est pas Choguel qui a
dit : “Tous les partis issus du
Mouvement démocratique doi-
vent être interdits au Mali,....lls
ont bu le sang de nos enfants.
Dans quel camp Tiébilé et compa-
gnons placent-t-ils les auteurs de
tels propos ?
Quant à la référence au Président
Modibo Keïta, il n'est la propriété
exclusive de personne en particu-
lier. Le Père de l'indépendance du
Mali est un patrimoine national
qui appartient à tous les enfants
du Mali, ceux d'aujourd'hui et
ceux de demain.
A ce sujet le Premier ministre
Choguel Kokalla Maïga a fait un
geste sublime en 2022 en se ren-
dant dans la maison natale du
Père de l'indépendance. Geste fort
apprécié par la famille à qui il a
proposé la restauration de la
concession, d'en faire, tout en la
laissant habitée, un lieu de mé-
moire que les enfants de passage
à Bamako, se feraient le plaisir et
le devoir de visiter. Voilà à quoi
"le revanchard" a songé.
Tiébilé et compagnons n'ont ja-
mais pensé, en rêve, à poser un tel
acte.
Poursuivant leur entreprise de
confrontation, Tiébilé et compa-
gnons ont l'audace de proférer des
menaces
à l'endroit du Président de la
Transition Assimi Goïta mettant
davantage à nu leur aversion pour
la Transition. Ils lancent une in-
jonction en se demandant si le
Premier ministre ne se sent pas
investi "du soutien des colonels
qui se sont emparés du pouvoir en
août 2020" avant de battre le rap-
pel et d'ouvrir les hostilités : si le
Président ne se débarrasse pas de
son Premier ministre alors ils en
tireront "tous les enseignements
et toutes les conséquences". Quel
culot !
Qu'ils ne se méprennent pas et
qu'ils se rendent à l'évidence, il
n'y a pas deux camps mais si par
extraordinaire ils voulaient une
classification, ce serait celle-ci :
d'un côté les patriotes jaloux de la
souveraineté et de l'indépendance
de leur pays et de l'autre les fran-
çafricains au service de la France
et de l'Occident en quête de légion
d'honneur.
Bamako, le 04 août 2023
Ladji Issouf Sankaré
Président du Bureau
Exécutif National du MPR.
 8 Médias 8ème ANNEE - N°124 du 9 au 15 Août 2023

PRÉSIDENCE DE L’ASSEP
Les rencontres prometteuses de Boubacar Yalkoué
CMJN

Le Samedi 29 juillet, la Maison de la Presse du Mali a servi prendre exemple sur l’URTEL
de cadre pour la tenue de l’Assemblée générale ordinaire qui, pour entamer le processus de
de l’Association des Editeurs de Presse Privée du Mali la refondation en cours, a réussi
(ASSEP-MALI), sous l’égide du Comité transitoire de l’AS- à faire relire ses textes pour se
SEP. Deux points étaient à l’ordre du jour de cette AGO : conformer à la réalité du moment.
l’adoption des nouveaux statuts et l’élection d’un nouveau « Faites de même pour asseoir
une presse à hauteur des espé-
bureau exécutif. L’issue des travaux a été sanctionnée par rances »,a-t-il poursuivi.
l’élection d’un bureau solide et représentatif de 17 mem- Dans son discours, le Président
bres, d’un Président d’honneur et de deux Commissaires du Comité transitoire de l’ASSEP-

E
aux comptes, présidé par Boubacar Yalcoué, Directeur de
publication du quotidien ‘’Le Pays’’.
nfin la voie du renouveau
pour le secteur de la presse
écrite privée du Mali. Telle
était la phrase au bout des lèvres,
depuis le samedi 29 juillet. C’est-
à-dire au sortir de l’Assemblée
Générale ordinaire de la princi-
pale faitière de ce secteur.
Cette assemblée générale a été
convoquée par le Comité transi-
toire de l’ASSEP-MALI qui a été
mis en place le 14 janvier passé,
suite à l’Assemblée extraordinaire
convoquée par l’ancien bureau de
l’ASSEP ayant voté à la majorité
des participants la déposition de
l’ancien bureau dirigé par Ous-
mane Dao, Directeur de publica-
tion de ‘’Midi-Info’’.
Durant son mandat de six mois,
ce Comité transitoire présidé par
Ibrahima Tiocary a eu pour mis-
SEP-MALI en conformité avec les
réalités de l’heure, notamment le
processus de refondation de la
presse malienne en cours et d’or-
ganiser une assemblée élective
pour élire un bureau consensuel.
A l’ouverture des travaux, le re-
présentant de la Maison de la
Presse du Mali, Mamadou Dabo
après avoir souhaité la bienvenue,
a invité tous les mandants à faire
preuve d’ouverture d’esprit, de
confraternité et de solidarité au-
tour des points inscrits à l’ordre
du jour. Et de déclarer que nul
n’ignore que notre pays traverse
une phase cruciale de son évolu-
tion à l’instar de l’ASSEP. La-
quelle selon lui traverse une crise
en son sein. « Il nous faut relever
les défis de la refondation à tra-
vers l’union des cœurs et des es-
MALI, Ibrahim Tiocary a déclaré
qu’après avoir voté une motion de
défiance à l’issue d’une assemblée
générale avec une écrasante ma-
jorité contre l’ancien bureau de
l’ASSEP présidé par Ousmane
Dao, que ce dernier n’a pas voulu
accepter la volonté de la majorité.
Toute chose, selon lui, qui a pro-
voqué une crise au sein de leur
association. « Les appels à la co-
hésion et au dialogue sont restés
sans suite », a-t-il rappelé. Et
malgré les tentatives de média-
tion de la HAC aucune solution
n’a pas été trouvée à cause de la
posture royaliste du sieur Dao. Et
de poursuivre que pendant 6 mois
et 15 jours, qu’ils ont œuvré pour
sortir l’ASSEP de ce bourbier. Et
il a tenu à remercier la HAC, la
Maison de la Presse et les
confrères journalistes qui ont ex-
primés maintes fois leur disponi-
bilité à accompagner le Comité
refondation de la presse. Comme
bilan de ce Comité transitoire, il a
assuré qu’ils ont travaillé d’ar-
rache-pied pour proposer à cette
assemblée de nouveaux statuts de
l’ASSEP dont l’adoption pourrait
à coup sûr refonder profondé-
ment l’ASSEP-MALI. « Si ces
textes sont validés et qu’un nou-
veau bureau est élu, le Comité
transitoire aura accompli sa mis-
sion », a-t-il souligné.
En conclusion, on peut dire que la
mission de ce Comité transitoire a
été couronnée de succès puisqu’à
l’issue de cette assise, un bureau
veaux statuts adoptés. Et Bouba-
car Yalkoué avec 140 voix a été
choisi pour conduire durant qua-
tre ans la destinée de l’Associa-
tion des Editeurs de Presse Privée
du Mali (ASSEP-MALI). Son
nouveau bureau est composé de
17 membres (tous responsables
d’organes de presse reconnus sur
le paysage médiatique malien) en
plus d’un Président d’honneur et
de deux Commissaires aux
comptes. Bon vent au nouveau
bureau de l’ASSEP.
NB: Le titre est de la
rédaction

APRES SA BRILLANTE ELECTION LORS DE L’AGO du 29 JUILLET

sion de relire les textes de l’AS- prits », a-t-il précisé. Avant de transitoire dans sa dynamique de

Le nouveau bureau de l’ASSEP en parfaite symbiose avec les autres

consensuel a été élu et de nou- Source /Le Sursaut

organisations professionnelles de la presse malienne

Depuis le 29 juillet 2023, l’Association des Editeurs de puis au siège des différentes fai-
Presse privée du Mali (ASSEP-MALI) a un nouveau bu- tières et associations du secteur
reau. Ce bureau présidé par Boubacar Yalcoué compte de la presse privée malienne.
tenu de l’expérience et le professionnalisme des mem- Pour rappel, lors de son discours
après son élection, le nouveau
bres qui y siègent constitue sans doute une lueur d’es- président de l’ASSEP, Boubacar
poir pour une presse écrite dynamique et responsable. Yalcoué a indiqué que c’est
Et pour réussir sa mission, ce bureau compte travailler l’union qui fait la force, avant
avec toutes les organisations professionnelles de la d’inviter toutes les bonnes volon-
Presse malienne. Un premier acte a été posé dans ce tés de la corporation de la presse
sens avec la visite de courtoisie effectuée respective- malienne qui n’étaient pas à cette
ment à la Maison de la Presse, l’URTEL, l’APPEL-Mali, assemblée de les rejoindre pour
l’UNAJOM et l’AJSM. bâtir ensemble le nouveau visage
qu’ils se proposent d’imprimer à
trayante et porteuse d’espoir. Et
d’assurer que sa candidature, loin
d’être une simple visée électora-
liste ou un faire-valoir démesuré,
constituait une ambition noble
pour lui d’apporter sa contribu-
tion à la bonne marche de la
presse privée malienne.
Il a par ailleurs indiqué que c’est
inadmissible que l’une des
grandes faitières de la presse pri-
vée malienne qu’est l’ASSEP,soit
restée à la traine du processus de
refondation enclenché par la Mai-
note, félicité le nouveau président
de l’ASSEP-MALI pour sa bril-
lante élection et d’exprimer sa
disponibilité à travailler avec lui
pour relever les défis de la refon-
dation de la presse malienne.
Egalement toutes les autres orga-
nisations faitières de la presse
malienne ont exprimé les mêmes
vœux pour que main dans la main
cette refondation soit une réalité.
Donc, le nouveau bureau de l’AS-
SEP-MALI peut s’assurer de l’ac-
compagnement et la bénédiction

La liste du bureau de l’Assep Mali

la presse écrite du Mali, en vue de son de la Presse. Et cette même des autres organisations profes-
la rendre plus respectueuse, at- Maison de la Presse a , dans une sionnelles de la presse malienne.

1 Président : Boubacar Yalkoue Yalkoué (Le

Pays)
2 - 1er vice-président : MOUSTAPH Diawara,
Le Sursaut
3- 2ème vice-président : Moussa M Bagayoko
4- Secrétaire Général: Abdourahmane Dou-
comé, (La Sirène).
5- Secrétaire Général adjoint : Youssouf Diallo
(La Lettre du Peuple)
6- Secrétaire Administratif: Oumar Diamoye (
L'Officiel)
7- Trésorier Général : Albadia DicKo ( Kaloum
Infos )

A
près sa brillante élection
lors de l’assemblée élective
du 29 juillet, le nouveau bu-
reau présidé par Boubacar Yal-
coué s’est déjà mis à la tâche. De
ce fait, il a initié une série de ren-
contres avec plusieurs grandes
faitières de la presse malienne,
notamment la Maison de la
Presse, l’URTEL, l’UNAJOM,
l’AJSM et l’APPEL-Mali. Ce, en
droite ligne de son souci de s’en-
quérir des principales préoccupa-
tions de la presse et aussi de
faciliter la dynamique de sa refon-
dation en cours.
Composé des patrons d’organes
de presse aguerris et soucieux de
l’avenir du métier, le nouveau bu-
reau de l’ASSEP-Mali est prêt à
relever les défis auxquels la presse
malienne est confrontée. Une évi-
dence qui ne sera possible sans
l’accompagnement des autres or-
ganisations professionnelles fai-
tières de la presse malienne. C’est
pourquoi, une semaine seulement
après son élection, il a pris son
bâton de pèlerin pour se rendre
d’abord à la Maison de la Presse
8- Trésorer adjoint Hawa. Berthe ( Tribune
Libre)
9- Secrétaire à l'organisation; Sibiri Traoré (La
Lumière)
10 secrétaires à l'organisation adjoint Nou-
houn Banou Dicko, ( L’alerte)
11- Secrétaire à l'information Abdramane Sis-
soko (Le Wagadou )
12- Secrétaire à l’information adjoint,
Moussa Diana, (Dabaliban )
13- Secrétaire chargé des questions
d'éthique, de déontologie, du renforcement
des capacités, Amadou N Djim (Le Point )
14- 1er secrétaire chargé des questions
d’éthique de déontologie, du renforcement
des capacités Oumar Konaté, (La Preuve)
15- 2ème secrétaire chargé des question
d’éthique et de déontologie, Baly Sissoko,
(Mali Sadio )
16- Secrétaire chargé des relations exté-
rieures et de la coopération, Harber Maiga
(Azalai Express),
17- Secrétaire chargé des relations exté-
rieures et de la coopération adjoint, Toumani
Coulibaly,
(Le Bâtisseur)
Président d’honneur, Ibrahim Yattara, (L’In-
formateur)
1er Commissaires aux comptes, Abdoulaye
Niangaly La Dépêche
2ème Commissaires aux comptes, Cleophas
Tienou, Providentiel

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