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ETUDE D’UNE ÉOLIENNE SERVANT


A LA PRODUCTION DE L’ÉNERGIE
ÉLECTRIQUE JOURNALIÈRE DE 10 kWh

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Ce travail est présenté par les étudiants de deuxième bachelier en département électromécanique
de la faculté polytechnique de l’université de Lubumbashi comme prévu par le système LMD.
Ci-dessous sont repris leurs noms rangés par ordre alphabétique :

1. BIRINGANINE MUNGANGA Samuel


2. KAKERA TABU Basil
3. KALANDA KANYEBA Joseph
4. MULAMI WAKAZUMBA
5. TUSADIKI FAKANDI David

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DEDICACE

A la mémoire de nos parents défunts, morts au cours de l’année académique 2016-2017, ceux-
là qui sans relâche nous ont encouragé et soutenu, ceux-là qui nous motivaient à affronter les
géants : Maman Henriette BUNANI FURAHA et Papa MUNGANGA CISHIBANJI, nous
espérons que ce geste simple est apprécié comme reconnaissance de la part des fils qui vous
prennent pour modèles.

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TABLE DE MATIÈRES
DEDICACE……………………………………………………………………………………0

TABLE DE MATIERE…………………………………………………………………………i

LISTE DES FIGURES………………………………………………………………………...iii

LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………...v

INTRODUCTION …………………………………………………………………………......1

Chapitre 1. GENERALITES SUR LES SOURCES D’ENERGIES……………....…………...3


I.1 TYPES D’ÉNERGIE……………………………………………………………...3
I.1.1 Énergie renouvelable………………………………………………………….....3
I.1.2 Énergie Nucléaire………………………………………………………………..6
I.1.3 Énergies non renouvelables……………………………………………………...6

Chapitre 2. ENERGIE EOLIENNE…………………………………………………….............8

II.1 HISTORIQUES.……………………………………………………….……........8
II.1.1 Historique de la maitrise du vent………………………………………………..8
II.1.2 Historique de l’éolienne………………………………………………………...8

II.2 LE VENT……………………………………………………………...………...10
II.2.1 Origine du vent………………………………………………………………..10
II.2.2 Ttypes de vent…………………………………………………………………11
II.2.3 Variation de la vitesse du vent…………………………………………………12
II.2.4 Mesure de la vitesse du vent…………………………………………………...15

II.3 L’ÉOLIENNE…………………………………………………………...............16
II.3.1 Types d’éolienne………………………………………………………………16

Chapitre 3. AÉROGENERATEUR…………………………………………………..…….....21

III.1 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT………………………………………...21

III.2 CONSTITUTION……………………………………………………………...22
III.2.1 Le rotor……………………………………………………………………….22
III.2.2 La nacelle…………………………………………………………………….22
III.2.3 La tour………………………………………………………………………..24

i
III.3 CONVERSION DE L’ÉNERGIE ÉOLIENNE……………….………………..26
III.3.1 Transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique……….26
III.3.2 Potentiel de conversion (limite de BETZ)…………………………………….27
III.3.3 Caractérisation des éoliennes…………………………………………………31

III.4 DIFFERENTS SOUS-SYSTEMES DE L’ÉOLIENNE………………………..32


III.4.1 Le rotor……………………………………………………………………….32
III.4.2 Le multiplicateur de vitesse…………………………………………………..40
III.4.3 Conversion mécanique-électrique……………………………………………41

III.5 COMMANDE DES ÉOLIENNES……………………………………………..44

Chapitre 4. CALCUL DE L’AEROGENERATEUR……………………………………...….48

IV.1 CALCUL DU ROTOR…………………………………………………..……..48


IV.1.1 Données météorologique du vent de la ville de LUBUMBASI………………48
IV.1.2 Coefficient de puissance……………………………………………………...50
IV.1.3 Puissance éolienne…………………………………………………………...51
IV.1.4 Calcul du diamètre du rotor…………………………………………………..51
IV.1.5 Vitesse de rotation du rotor…………………………………………………..52
IV.1.6 Choix du profil……………………………………………………………….52
IV.1.7 Distribution optimale de la corde et de l’angle de vrillage du profil…………..53
IV.1.8 Freinage du rotor……………………………………………………………..55

IV.2 RAPPORT DE TRANSFORMATION DU MULTIPLICATEUR


DE VITESSE…………………………………………………………………..56

IV.3 CHOIX DU MAT………………………………………………………………56

IV.4 DISPOSITIF D’ORIENTATION……………………………………………...56

IV.5 CARACTERISTIQUES DU GENERATEUR DE COURANT……..………...57

IV.6 IMPACT ENVIRONNEMENTAL………………………………………….....57

IV.7 ANALYSE ECONOMIQUE…………………………………………………..58

CONCLUSION……………………………………………………………………………….60

BIBBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………….63

ii
LISTE DE FIGURES

Figure II.1. Éolienne de Charles BRUSH…………………………………………………………….9


Figure II.2. Prototype de l’éolienne de Poul LA COUR……………………………………………9
Fig.II.3.a. Brise de mer…………………………………………………………………………………13
Fig.II.3.b. Brise de terre………………………………………………………………………………..13
FigureII.4.a. Anémomètre fixe………………………………………………………………………..15
FigureII.4.b. Anémomètre à main……………………………………………………………………15
Fig.II.5. Mât de mesure ............................................................................................................16
Fig.II.6. Éolienne de pompage………………………………………………………………………...17
Figure II.7. Différentes types d’éoliennes à axe vertical…….……………………………………..18
Figure II.8.a. Éolienne à axe horizontal On shore…………………………….…………………...19
Figure II.8.a. Éolienne à axe horizontal Off-shore…………………………………………………19
Figure III.1. Fonctionnement des éoliennes en amont et en aval…….……………………………21
Figure III.2. Constitution d’une éolienne à axe horizontal……………………………………….22
Figure III.3. Constitution de la nacelle ………………………………………..………….………....24
Figure III.4. Tour tubulaire…………………………………………………………………………...25
Figure III.5. Tour en treillis…………………………………………………………………………..25
Figure III.6. Mât haubané…………………………………………………………………………….25
Figure III.7. Simulation du volume d’air traversant les pales…….……………………………….26
Figure III.8. Représentation du tube de courant…………………………………………………...28
Figure III.9. Caractérisation des éoliennes en fonction du coefficient de puissance
et de la vitesse spécifique…..……………………………………..……………………31
Figure III.10. Profil d’aile (pâle) horizontale………………………………………………………33
Figure III.11. Géométrie de la pâle……..……………………………………………………………33
Figure III.12. Effet du vent sur la pâle (portance et trainée)……………………………………...34
Figure III.13.a. Polaires du profil de la pâle…….…………………………………………………35
Figure III.13.b. Illustration du phénomène de décrochage………………………………………..35
Figure III.14.Structure de la pâle…………………………………………………………………….36
Figure III.15.a. Calage de section de pied de pâle………………………………………………...38
Figure III.15.b. Démarrage du rotor à faible vitesse……...………………………………………..38
Figure III.16.Fonctiontionnement en régime normal (montée de puissance)……..…………….39
Figure III.17. Fonctionnement à plein régime………………………………………………………39
Figure III.18. Générateur asynchrone à cage d’écureuil…………………………………………42

iii
Figure III.19. Générateur asynchrone à double alimentation……………………………………42
Figure III.20. Générateur synchrone (à rotor bobiné ou à aimant permanent)………………..43
Figure III.21. Système de commande d’une éolienne……………………………………………...45
Figure IV.1. Variation de Cp en fonction de λ……………………………………………………...51
Figure III.2. Variation de la vitesse de rotation en fonction de la vitesse du vent…………….52
Figure IV.3. Profil NACA 63-421……..………………………………………………………………53
Figure IV.4. Courbe de la distribution de la corde………………………………………………..54
Figure IV.5. Courbe de la distribution de l’angle de vrillage……………………………………55
Figure IV.6. Variation de la Puissance disponible sur l’arbre lent
en fonction de la vitesse du vent………………………………………………………56
Figure IV.7. Empennage………………………………………………………………………………57

iv
LISTE DE TABLEAUX

Tableau II.1.Direction des vents globaux suivant la latitude………………………………………11


Tableau II.2 Coefficient de rugosité fonction de la nature du terrain........................................14
Tableau IV.1.Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 (de Janvier au mois d’Avril)………..49
Tableau IV.2.Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 (de Mai au mois d’Août)………..…….49
Tableau IV.3.Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 (Septembre au mois de Décembre)….49
Tableau IV.4. Distribution de la corde et de l’angle de vrillage du profil NACA 63-421………53
Tableau IV.5. Part de chaque étape dans le coût total d’investissement…………………………59

v
INTRODUCTION

Depuis quelques années, la chasse à l’industrialisation sur tous les continents et la


croissance démographique mondiale ont provoqué une hausse en demande d’énergie électrique.
De plus, la raréfaction des sources d’énergie fossile dans un avenir proche est prévisible. Le
contexte énergétique actuel, caractérisé par l’appauvrissement des réserves d’énergie fossile, le
réchauffement de la planète en partie dû à l’émission de gaz à effet de serre et le concept de
développement durable, nous pousse à trouver des solutions énergétiques alternatives. Ainsi, la
production d’énergie électrique à partir de combustibles fossiles prend une part importante des
émissions mondiales de monoxyde de carbone.

Beaucoup plus accessibles et très adaptées à la production décentralisée, les


énergies renouvelables offrent la possibilité de produire de l’électricité proprement et surtout
dans une moindre dépendance des ressources et ils permettent ainsi de contribuer à la réduction
des rejets de gaz à effet dessert, mais il faudra accepter leurs fluctuations naturelles et parfois
aléatoires. La littérature montre que le coût des sources d’énergie renouvelable n’est
pas forcément compétitif par rapport aux sources d’énergie fossile, mais la nécessité
d’une énergie plus propre a suscité la multiplication d’applications dans le domaine de
l’utilisation des énergies renouvelables. Dans le futur, avec le progrès de la science, ils
deviendront de plus en plus compétitifs en termes de technologie et de coûts de production.

Les énergies renouvelables (solaire, hydraulique, éolienne, biomasse…) sont


complètement propres, elles n’émettent pas de gaz à effet de serre et leur fonctionnement ne
polluent ni l’atmosphère, ni le sol, ni l’eau. L’énergie solaire et l’énergie éolienne sont les plus
rependues et présentent de nombreux avantages comme elles sont illimitées à l’échelle
humaine.

Notre travail s’inscrit dans le cadre de l’étude de conversion de l’énergie éolienne


en énergie électrique en utilisant un système électromécanique appelé aérogénérateur de faible
puissance ou petite éolienne. L’objectif principal de ce travail est d’étudier le système de
conversion de l’énergie éolienne en énergie électrique journalière de dix kilowattheures en
évaluant le potentiel éolien de la ville de LUBUMBASHI.

Pour ce faire, ce travail est organisé en quatre chapitres. Dans le premier chapitre,
nous présenterons toutes les énergies qui peuvent être converties en énergie électrique avec leur
principe de conversion, leur avantage et leur inconvénient en les subdivisant en deux groupes

1
dont les énergies renouvelables, les énergies non-renouvelables et auxquelles à part, on ajoute
l’énergie nucléaire.

Le deuxième chapitre aborde l’énergie éolienne commençant par son évolution


jusqu’au système actuel en restant dans le cadre des petites éoliennes. Ensuite, nous parlerons
du vent qui est l’élément central de la conversion dont il est question dans ce travail, sa mesure,
les facteurs de sa variation et les types des vents. Enfin, nous parlerons de l’éolienne en général
qui est un appareil de conversion de l’énergie éolienne en énergie mécanique pour une fin bien
définie.

Dans le troisième chapitre, nous décrirons l’aérogénérateur, appareil de conversion


de l’énergie éolienne en énergie électrique en donnant sa constitution et son principe de
fonctionnement. Ce chapitre présente ensuite le système de conversion de l’énergie éolienne en
énergie électrique qui est subdivisé en conversion de l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique par le rotor de l’aérogénérateur et en conversion de l’énergie mécanique de rotation
en énergie électrique par le générateur de courant électrique.

Le potentiel de conversion ou limite de Betz est démontré dans ce chapitre, et enfin,


nous aborderons les différents sous-systèmes de conversion de l’énergie éolienne en énergie
mécanique depuis le rotor jusqu’au générateur du courant électrique. Nous étudions en
particulier le générateur le plus utilisé dans les petites éoliennes des sites isolés, le générateur
synchrone à aimant permanent, ainsi que le problème de l’optimisation du rendement
énergétique des éoliennes.

Dans le quatrième chapitre, nous nous intéressons à l’éolienne pouvant produire


une énergie journalière de dix kilowattheures considérant les données annuelles de la vitesse du
vent depuis 2012 jusqu’en 2016 obtenues à la station météorologique de METALSAT de
l’aéroport de la LUANO à Lubumbashi et mesurée à une hauteur de 10 m. Ce chapitre
présentera les différents calculs et les différents choix des éléments constituants notre éolienne
à partir du rotor jusqu’au choix du mât. Enfin, nous présenterons l’impact environnemental de
l’implantation d’une éolienne et l’évaluation du coût exprimé en pourcentage correspondant à
chaque étape de la réalisation de l’aérogénérateur.

Les principales conclusions de ce travail de recherche et les perspectives qui


en résultent sont données dans la conclusion générale.

2
Chapitre 1
GENERALITES SUR LES SOURCES D’ENERGIES

Une source d’énergie est un phénomène physique ou chimique dont il est possible
d’exploiter l’énergie à des fins industrielles ou biophysique. L’énergie en soit, de manière
générale, est la capacité de faire un travail, c’est-à-dire d’agir. [1]

I.1 TYPES D’ÉNERGIE

Il existe plusieurs types d’énergie dans le monde, répartis en fonction de leurs


sources de productions et de leur forme. Les principaux types sont l’énergie cinétique, les
énergies mécaniques, l’énergie rayonnante et l’énergie nucléaire.

Les différentes sources d’énergie sont classées selon qu’elles sont polluante,
renouvelable ou non. Les différentes classes sont :

I.1.1 Énergie renouvelable

Les énergies renouvelables sont des sources d’énergie dont le renouvellement


naturel est assez rapide pour qu’elles puissent être considérées comme inépuisables à l’échelle
du temps humain.

Elles proviennent de phénomènes naturels qui sont cycliques ou constants, induits


par les astres (soleil sur tout pour la chaleur et la lumière) mais aussi la lune (marrée) et la terre
(géothermie). Son renouvellement dépend d’une part de la vitesse à laquelle la source est
consommée et d’autre part de la vitesse à laquelle elle se régénère.

Leur intérêt se trouve dans le fait qu’elles n’émettent pas des gaz à effets dessert et
leurs ressources sont illimitées car elles utilisent l’énergie du soleil, du vent, de l’eau, de la
chaleur de la terre ou des matières organiques. Parmi les énergies renouvelables nous pouvons
citer :

A) Énergie Solaire

- Principe :
Le principe est basé sur la transformation de l’énergie contenue dans la lumière du
soleil en énergie électrique en utilisant un effet physique de certains matériaux : l’effet
photovoltaïque.

Les photopiles ou cellules photovoltaïques sont des composants optoélectroniques


qui transforment directement la lumière solaire en électricité. Le matériau de base est dans la

3
plupart des cas le silicium. Le fonctionnement de la photopile est basé sur les propriétés
électroniques acquises par le silicium quand des atomes étrangers en petit nombre (des
"impuretés") sont substitués à des atomes de silicium dans un réseau cristallin : on parle de
dopage. Si l'atome d'impureté contient plus d'électrons que le silicium, le matériau contiendra
des électrons libres en excès : le dopage sera dit de type "N" (ex : dopage au phosphore).

Si l'atome d'impureté contient moins d'électrons que le Silicium, le matériau sera


déficitaire en électrons : le dopage sera dit de type "P" (ex : dopage au bore). Une cellule solaire
sera obtenue en constituant une jonction de deux zones de type opposées (jonction PN). Au
voisinage de la jonction, un champ électrique provoqué par le déséquilibre des charges apparaît.
Il va contribuer à drainer les électrons qui auront été détachés par l’énergie des photons (« grains
de lumière ») incidents.

- Avantage :

Elle n’émet aucun gaz à effet de serre, sa matière première, le soleil, est disponible
partout dans le monde, gratuite et inépuisable.

- Inconvénients :

Elle exige un investissement initial important (coût des cellules), dépend d’un
temps ensoleillé d’où un complément d’énergie requis dans des zones peu ensoleillées, elle
occupe aussi un grand espace.

B) Énergie éolienne

- Principe :

Le principe est basé sur la transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie


mécanique de rotation par un rotor supportant un nombre défini de pâles en forme
aérodynamique, puis cette énergie mécanique disponible sur un arbre de transmission en
énergie électrique par un générateur de courant électrique.

- Avantage :

Elle est abordable, la puissance de sortie est relativement élevée et cause peu de
perturbation des écosystèmes.

4
- Inconvénients :

La puissance de sortie est proportionnelle à la vitesse du vent, elle n’est pas


disponible dans toutes les zones géographiques, elle exige un investissement initial conséquent
et une occupation importante de l’espace.

C) Énergie Hydraulique [2]

- Principe :

L’énergie hydraulique fonctionne un peu comme l’énergie éolienne : le mouvement


de l’eau fait tourner une turbine relié à l’arbre de l’alternateur qui produit à son tour l’énergie
électrique.

- Avantage :

C’est une énergie renouvelable qui est disponible toute l’année, son installation est
de très longue durée et sa technologie est bien maitrisée avec un très bon rendement, de l’ordre
de 90 %.

- Inconvénients :

Elle n’est pas toujours conciliable avec l’écosystème et son installation doit
s’adapter à chaque cite et dépend des conditions météorologiques, elle a un impact sur le
paysage (barrage).

D) Énergie géothermique

- Principe :

La géothermie consiste à forer le sol pour en extraire la chaleur afin de se chauffer


ou de produire de l’électricité, grâce à la vapeur produite en injectant de l’eau sous pression
dans des puits. Cette vapeur remonte à la surface en entrainant une turbine à vapeur qui est relié
sur l’arbre d’un alternateur qui va produire l’électricité.

- Avantage :

Elle dégage très peu de gaz à effet de serre, d’où la préservation de l’environnement.
Elle utilise la chaleur que diffuse la terre ce qui fait d’elle une ressource d’énergie renouvelable.

5
Après son utilisation, elle ne laisse aucun déchet. De plus, ce type d’installation est réversible,
il peut remplacer la climatisation en utilisant du froid. [3]

- Inconvénients :

Une telle installation exige un prix assez élevé, elle dégage des faibles vapeurs de
soufre si elle est utilisée sous la forme d’eau directement ou de chaleur.

E) Énergie biomasse

- Principe :
Elle est issue d’une matière organique qui a fermenté et grâce à laquelle il y a
production de gaz qui peut être utilisé pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Le central
à biomasse fonctionne grâce aux déchets forestier, agricoles ou encore aux ordures ménagères.

- Avantage :

Réduction de la dépendance énergétique et diversification des approvisionnements


énergétiques intérieurs en particulier dans des zones rurales, permets d’accéder à des sources
d’énergie propre à des prix abordables pour les petites et moyennes entreprises rurales. Elle
stimule le développement économique rural et contribue à la réduction de la pauvreté.

-Inconvénients :

Augmentation de prix alimentaire pour le consommateur et l’accroissement de


production de combustibles crée une augmentation de volume de bois enlevés conduisant à la
dégradation des écosystèmes forestiers et elle présente un effet négatif sur la qualité et la fertilité
de sol par la production intensive des cultures bioénergétiques.

I.1.2 Énergie Nucléaire

- Principe :
Au cœur du réacteur d’une centrale nucléaire se produit une réaction de fission : un
neutron se déplace et percute un atome d’uranium, le noyau absorbe alors le neutron. Le noyau
devient tellement instable qu’il éclate. Cette réaction provoque un dégagement d’énergie sous
forme de chaleur ; qui va transformer l’eau en vapeur. Cette dernière va faire tourner des
turbines à vapeur reliées aux alternateurs qui vont produire l’électricité.

6
- Avantages :
Elle est Fiable et susceptible de générer d’importantes quantités de puissance.
- Inconvénients :
Elle exige de l’investissement initial important en raison des contraintes liées à la
sécurité et au confinement, l’eau chauffée et les déchets des centrales nucléaires nuisent à la vie
aquatique et présentent un problème potentiel de prolifération nucléaire.

I.1.3 Énergies non renouvelables :

Les énergies sont dites non renouvelables dans la mesure où elles sont incapables
de se renouveler. C’est-à-dire, le fait d’en consommer limite leur utilisation future. Parmi les
énergies non renouvelables, les plus courantes sont le charbon, le pétrole et les gaz naturels.
Elles contribuent toutes au réchauffement climatique de la planète terre. [4]

7
Chapitre 2
ÉNERGIE ÉOLIENNE

L’énergie éolienne est l’énergie du vent et plus spécifiquement l’énergie


directement tirée du vent au moyen d’un dispositif comme un aérogénérateur ou un moulin à
vent. C’est une forme d’énergie renouvelable qui dérive de l’énergie solaire.

II.1 HISTORIQUES [1]

II.1.1 Historique de la maitrise du vent

Des premiers navires à voiles jusqu’aux éoliennes géantes développant une


puissance de sept mégawatts en passant par le moulin à vent datant, l’énergie éolienne a été une
source de découverte et de développement. L’homme a appris à maitriser le vent depuis 4000
ans av. JC se servant des radeaux de fortune pour naviguer sur la mer. La montgolfière
construite en 1783 pour monter dans les airs ; des dirigeables en 1852 jusqu’au premier vol
mondial à bord d’un avion à moteur aux États-Unis sont les preuves de l’évolution de la maitrise
de l’énergie du vent au court du temps.

II.1.2 Historique de l’éolienne

L’éolienne tire son nom d’Éole, le dieu du vent selon la mythologie grecque. Au
septième siècle, les perses ont utilisé des roues à énergie éolienne rudimentaire composées
d’une simple tour supportant des pales faites à partir des roseaux attachés en paquet servant à
l’irrigation des terres cultivées et à écraser du grain.

En 1887, le scientifique américain Charles F. BRUSH construit la première


éolienne entièrement automatisée haute de 17 m et composé de 144 pales en cèdre avec une
puissance de 12KW (elle est illustrée à la figure II.1). La quasi-totalité des éoliennes seront
munies des rotors à pale multiple jusqu’en 1920.

En 1890, la première éolienne dite industrielle permettant de générer de l’électricité


est mise au point par le danois Poul La Cour (elle est illustrée à la figure II.2), permettant de
fabriquer de l’hydrogène par électrolyse de l’eau.

L’année suivante, Poul La Cour découvre que des turbines à rotation rapide
composées d’un nombre moins grand de pales génèrent d’avantage d’électricité que des
turbines plus lentes composées de nombreuses pales, il met au point les premières éoliennes

8
conçues à partir des principes modernes de l’aérodynamique. D’une puissance de 25 KW grâce
à des rotors à quatre pales, elles affichent une plus grande efficacité.

Figure II.1 : Éolienne de Charles BRUSH [a] Figure II.2 : Prototype de l’éolienne de Poul LA COUR [b]

En 1920, l’ingénieur français Georges J.M Darrieus développe le concept d’un rotor
à axe vertical qui porte son nom : éolienne Darrieus. Dans la même année, Albert Betz poursuit
des recherches sur la physique et l’aérodynamique des éoliennes, il formula la loi qui porte son
nom selon laquelle l’énergie cinétique du vent peut être exploitée au maximum à 59.3 %. Sa
théorie sur le façonnage des ailes est encore appliquée de nos jours.

En 1957, Johannes Juul crée la turbine Gedser pour la compagnie d’électricité


SEAS au Danemark qui sert de modèle aux éoliennes modernes. Elle se compose d’un
générateur et de trois pales à pivot.

En 1960, Ulrich Hutter met au point des plans élaborés des turbines à axe horizontal
en Allemagne. Ces turbines sont dotées de pales en fibre de verre et possèdent un angle
d’attaque ajustable afin d’en augmenter l’efficacité.

En 1973, la crise pétrolière ravive l’intérêt pour le grand éolien et incite les
gouvernements de l’Allemagne, de la Suède, du Canada, du Royaume-Unis et des États-Unis à
financer les projets de recherche sur les énergies renouvelables. Ces programmes sont à
l’origine de la conception et de la mise en œuvre des nouveaux designs d’éoliennes qui
réduisent de façon significative le coût de l’énergie éolienne au cours de deux décennies
suivantes.

9
Le plus grand parc éolien offshore au monde a été mis en service en 2002 au
Danemark. Ainsi, la capacité mondiale d’énergie éolienne dépasse le 39000MW en 2004. Le
Danemark produit 33.2% de son électricité grâce aux éoliennes en 2013. Au total, la puissance
installée du parc éolien mondiale a augmenté de 54.6GW en 2016 (contre plus de 60GW en
2015) pour atteindre 486.8GW en fin d’année.

II.2 LE VENT

Le vent est une masse d’air en déplacement. Il constitue une ressource inépuisable,
gratuite et disponible partout et est à la base de l’énergie éolienne : c’est son énergie cinétique
qui fait tourner les pales de l’éolienne.

II.2.1 Origine du vent [1]

L’atmosphère, composée essentiellement d’azote, d’eau et d’oxygène, est


caractérisée par sa pression, sa température et son humidité. Ces paramètres peuvent varier avec
l’altitude.
Le rayonnement solaire est absorbé de façon très différente aux pôles et à l’équateur
du fait de la forme sphérique de la terre. L’énergie absorbée à l’équateur est donc très supérieur
à celle absorbée aux pôles. Ces variations de température provoquent des différences de densité
des masses d’air entrainant leur déplacement d’une latitude à une autre. Ces déplacements
s’effectuent des zones où la densité de l’aire (pression atmosphérique) est élevée vers celles où
elle est plus faible.

Ces déplacements sont considérablement influencés par la force de Coriolis (due à


la rotation de la terre) qui s’exerce perpendiculairement à la direction du mouvement vers la
droite dans l’hémisphère nord et vers la gauche dans l’hémisphère sud. Ces lois définissent les
mouvements généraux de déplacement d’air, donc du vent.

On peut prévoir la direction des vents dominants dans la plus part de parties du
globe avec une certaine assurance. Cependant, ces directions uniques sont souvent perturbées
par les orages qui troublent la direction dominante bien que celle-ci soit bien apparente dans les
relevés continus, les obstacles naturels qui modifient la direction du vent au sol, les dépressions
cycloniques qui peuvent se déplacer dans n’importe quelle direction et qui se superposent au
système générale de la pression atmosphérique. Le vent se caractérise par deux grandes
variables par rapport au temps : sa vitesse et sa direction.

10
II.2.2 Types de vents [1]

Les types de vents les plus connus sont :

A) Le vent géostrophique :

Ils sont aussi appelés vents globaux. Ces vents sont des produits d’écarts de
température et de variation de pression qui en suivent. La surface du sol a très peu d’influence
sur la direction et la vitesse de ces vents car ils se situent à des hauteurs supérieures à 1000 m
au-dessus du niveau du sol. La vitesse de ces vents peut être mesurée par des ballons sondes.

Le vent géostrophique est une approximation du vent réel, il correspond à un


mouvement horizontal, rectiligne et uniforme des particules d’air sans frottement (non valide
dans la couche de frottement (altitude inférieur à 1000-2000m) et dans les latitudes inférieures
à 20°). L’air qui s’élève à l’équateur crée au niveau du sol une zone de basse pression attirant
les masses d’air du nord et du sud. L’air qui s’élève se dirige vers le pôle nord et sud dans la
haute atmosphère.

Dans les deux hémisphères, à environ 30° de latitude, la force de Coriolis empêche
le courant d’air d’atteindre les pôles. L’air commence à se refroidir à cette latitude et descend.
Il se crée alors une zone de haute pression (appelé aussi anticyclone). Nous pouvons donc établir
une direction des vents globaux suivant la latitude comme indiqué dans le Tableau II.1 qui suit :

Tableau II.1 : Directions des vents globaux suivant la latitude

Latitude 90-60°N 60-30°N 30-0°N 0-30°S 30-60°S 60-90°S


Direction E O E E O E

Lors de l’installation d’éolienne, il faudra veiller à avoir le moins d’obstacle


possible dans la direction des vents dominants.

B) Les vents de surface :

La surface du sol a une influence importante sur les vents jusqu’à une altitude de
100m au-dessus du sol, la rugosité du terrain ainsi que les obstacles naturels ou artificiels et la
rotation de la terre peuvent influencer la vitesse et la direction du vent. Ce sont les vents de
surface qui présente le plus grand intérêt pour la récupération de l’énergie éolienne.

11
C) Les alizés :

L’alizé est un vent de régions intertropicales (entre 23°27 N et 23°27 S), soufflant
de façon régulière de haute pression subtropicale vers les basses pressions équatoriales. Dans
l'hémisphère nord, il souffle du Nord-Est vers le Sud-Ouest. Ils s’étendent depuis le niveau de
la mer (0m) jusqu’à 1500 ou 2000 m d’altitude. C’est seulement à partir de 6000 m d’altitude
que la direction de vent s’inverse.

D) Le vent urbain :

Le vent interagit avec toute chose y compris les constructions immeubles. Les villes
ont d’ailleurs parfois généré un urbanisme si particulier que certaines grandes places publiques
deviennent infréquentables à pied si le vent s’élève un peu. Le fait de bloquer le vent ne fait
que le rendre plus violant. Les vents urbains produisent différents types d’effet comme l’effet
de sillage qui consiste en une circulation tourbillonnaire en aval d’une construction.

II.2.3 Variation de la vitesse du vent :

La vitesse du vent varie suivant plusieurs phénomènes dont :

A) Les phénomènes instantanés (les rafales) :

Difficiles à caractériser, il faut des enregistrements sur plusieurs dizaines d’années


pour éventuellement avoir une idée des variations instantanées. Il est pourtant important de tenir
compte de ces variations.

Si l’on considère la puissance récupérable par un moteur éolien, on remarque qu’un


vent à rafale imposera des contraintes qu’il faudra prendre en compte dans le calcul de son
support car la plus part des systèmes de régulation ont une inertie très supérieur à la durée d’une
rafale. Plusieurs facteurs contribuent à la détermination des variations du vent entre autre ; le
temps qu’il fait, la topographie du terrain, et les obstacles.

Les variations de la vitesse du vent font varier la production énergétique de


l’éolienne bien que l’inertie du rotor compense dans une certaines mesures les variations les
plus courtes.

12
B) Les phénomènes journaliers :

Les phénomènes journaliers sont dus aux phénomènes thermiques liés au


rayonnement solaire (souvent car l’écart de température entre la mer et la terre est plus
important le jour que la nuit), les variations de température en fonction de l’altitude crée des
courants. La vitesse moyenne du vent est en général plus faible pendant les nuits où elle varie
peu, puis augmente à partir du lever du soleil avant d’atteindre son maximum entre 12h et 16h
T.U.

Les vents sont également plus turbulents le jour que la nuit et ont tendance à changer
de direction plus fréquemment. Ce phénomène peut être un avantage pour les producteurs
d’énergie éolienne du fait que la consommation électrique est elle aussi plus importante le jour
que la nuit.

C) Brise de mer et brise de terre :

En journée, la terre se réchauffe plus rapidement que la mer, ce qui provoque un


soulèvement de l’air chaud qui s’étend ensuite vers la mer. Ainsi, une dépression se crée près
de la surface de la terre, attirant l’air froid provenant de la mer, c’est la brise de mer, illustrée à
la figure II.1.a. Au crépuscule, il se produit souvent une période calme où la température de la
terre et celle de la mer est plus ou moins identique.

La nuit, le phénomène inverse s’installe et le vent commence à souffler dans le sens


inverse, c’est la brise de terre, illustrée à la figure II.1.b. En général, la vitesse du vent de la
brise de terre est moins importante que celle de la brise de mer car la différence de température
entre la terre et la mer est moins importante la nuit.

(a)

(b)

Fig.II.3 : Brise de mer (a) et Brise de terre (b) [1]

13
D) Les phénomènes mensuels :

Les variations mensuelles dépendent essentiellement du lieu géographique et seuls


les relevés météorologiques peuvent renseigner sur ces variations.

E) Les phénomènes annuels :

Les variations annuelles sont répétitives, des renseignements sur une année
permettent une bonne évaluation de l’énergie récupérable sur un site.

F) Variation de la vitesse du vent en fonction de l’altitude (cisaillement) :

La vitesse du vent dépend essentiellement de la nature du terrain au-dessus duquel


se déplacent les masses d’air. La relation II.1 permet de déterminer la vitesse (v2) du vent à une
hauteur (H2) donnée connaissant la vitesse (v1) à la hauteur de référence (H1) :

𝑉1 𝐻1 
(𝑉2) = (𝐻2) (II.4)

avec 𝑣1 et𝑣2 vitesses de vent horizontal (m/s) aux hauteurs respectives H1 et H2 (m),
 coefficient de rugosité du sol compris entre 0.1 et 0.4. Il dépend de la nature du terrain.
Quelques valeurs de  sont données dans le tableau II.2.

Tableau II.2 : Coefficient de rugosité en fonction de la nature du terrain et d’inégalité du sol [1]

Nature du terrain Inégalité du sol ho (cm) Coefficient de rugosité 


Plat : neige, glace, mer,
0 à 20 0.08 à 0.12
marécages, herbes courtes
Mer 0.13
Peu accidenté : champs et
20 à 200 0.13 à 0.16
pâturages, cultures
Rivage 0.16
Plaine 0.20
Accidenté : bois, zones peu
1000 à 1500 0.20 à 0.23
habitées
Plaines boisées 0.24

Très accidenté : villes 1000 à 4000 0.25 à 0.4

14
II.2.4 Mesure de la vitesse du vent [1]

Avant d’entreprendre l’exploitation d’une station éolienne sur un site, il sera


nécessaire de disposer d’un minimum de renseignements sur les caractéristiques du vent sur le
site. Si la vitesse du vent a été mesurée pendant une longue période sur le site prévu à une
hauteur qui correspond à celle du rotor de l’éolienne à implanter, il sera possible d’estimer de
façon précise la production de l’énergie. Les appareils généralement utilisés pour mesurer la
vitesse du vent sont les suivants :

A) L’anémomètre :

Il est le plus rependu. Il est muni d’un rotor de trois coupelles, Il se met à tourner
autour d’un axe vertical sous l’effet du vent. Il peut être à main à lecture directe (figure II.2.b)
ou fixe à lecture déportée (figure II.2.a). Ainsi, les relevés de vitesse devront être faits à heure
fixe par un observateur. Il peut être aussi relié à un enregistreur graphique. L’anémomètre est
en général doté d’une girouette indiquant la direction du vent.

(a) (b)

Figure II.4 : Anémomètre fixe (a) et Anémomètre à main (b)

B) Mât de mesure :

C’est un mât d’une hauteur de 10 à plus de 100m sur lequel sont fixés les
instruments de mesure de la vitesse (anémomètre) et de la direction du vent (girouette) comme

15
illustré à la figure II.3. Les données renseignent sur le vent moyen, le plus faible, le plus fort,
l’hygrométrie et les directions de vents dominants.

Les mesures doivent s’étaler sur un minimum de plusieurs années pour être
pertinentes. Les données sont recueillies et enregistrées sur un enregistreur de données
autonome, pouvant fonctionner sur batterie pendant une période assez longue. Les données sont
enregistrées sur une puce qu’il faut changer régulièrement.

Fig.II.5 : Mât de mesure

II.3. L’ÉOLIENNE

Une éolienne est la forme contemporaine du moulin à vent. Il s’agit d’un ensemble
de dispositifs qui transforment l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique, laquelle est
ensuite souvent transformée en énergie électrique. Les éoliennes sont utilisées pour la
production de l’énergie électrique ou pour le pompage d’eau.

II.3.1 Types d’éoliennes [5]

Suivant leurs applications, on distingue les éoliennes de pompage (éolienne Bollée)


qui servent au pompage de l’eau et les aérogénérateurs qui produisent l’électricité. Trop
souvent, le mot « éolienne » est employé pour désigner un aérogénérateur.

16
A) Éolienne de pompage

Créées dans les années 1930, les éoliennes de pompage illustrées à la figure II.4,
ont pour fonction d'utiliser la vitesse du vent pour actionner une pompe à eau. Elles sont souvent
employées pour de nombreux usages comme l'alimentation du bétail, l'irrigation des cultures
maraîchères, la lutte contre les incendies (alimentation de réserves en eau), le drainage et
l'assèchement de zones humides, l'oxygénation des étangs, la pisciculture, la sylviculture, le
pompage d'eau de mer pour les marais salants, et la création de points d'eau pour le gibier.

Fig.II.6 : Éolienne de pompage [1]

B) Aérogénérateur (éolienne)

On distingue les éoliennes on shore (terme américain signifiant sur le sol c'est-à-
dire sur les continents), et les éoliennes off-shore (sur la mer). Ces dernières présentent des
avantages au niveau des nuisances sonores puisqu'elles sont éloignées des habitations et au
niveau des vents car les vents marins sont plus permanents et plus forts que les vents
continentaux. En revanche, elles sont beaucoup plus difficiles à installer et donc beaucoup plus
coûteuses.

Les éoliennes peuvent être classées suivant la position de l’axe de leur rotor. On
distingue les éoliennes à axe vertical et les éoliennes à axe horizontal.

17
i) Éoliennes à axe vertical

Silencieuses, les éoliennes à axe vertical peuvent être installées sur des supports
fixés sur le toit d’une résidence, d’un bâtiment commercial, d’une ferme ou d’une usine. Par
conséquent, son installation ne nécessite pas des endroits vastes. En plus, elles captent l’énergie
du vent quel que soit sa direction. Il existe trois types d'éoliennes à axe vertical : éolienne de
Savonius, éolienne de Darieus et éolienne de Musarov, qui sont illustrées à la figure II.5. [6]

- Avantage :

Leur conception est plus simple que celle des éoliennes à axe horizontal, elles ne
nécessitent pas de système d’orientation par apport à la direction du vent. Pendant le
fonctionnement, elles ne sont pas soumises aux contraintes importantes sur les pales.

- Inconvénients :

Elles offrent un rendement médiocre et c’est pour cela qu’elles n’ont pas connu un
grand développement. Leur rotor se situe en général très près du sol, elles ne démarrent pas
automatiquement, elles n’ont pas de système d’orientation du vent.

1. Éoliennes à axe horizontal

Figure II.7 : Différentes types d’éoliennes à axe vertical [7]

18
ii) Éolienne à axe horizontal

Les éoliennes à axe horizontal ont été inspirées des moulins à vent. Elles sont
généralement formées de deux ou trois pâles qui tournent de façon aérodynamique. Leur
principe de fonctionnement est similaire à celui des turbines hydrauliques : la puissance
mécanique du vent fait tourner des pales reliées directement ou via un multiplicateur de vitesse
à un alternateur. [6]. Les éolienne implantées sur les continent sont appelées éolienne on-shore
(figure II.4.a) et celles implantées sur la mer sont appelées éolienne off-shore (figure II.4.b).

- Avantage :

Elles ont un rendement élevé, elles sont équipées d’un système qui permet de les
orienter en fonction de la direction du vent. Les frais de fonctionnement sont viables, elles sont
moins exposées aux contraintes mécaniques que celles à axe vertical, elles ont un coût moins
important, elles sont mieux adaptées au secteur rural et elles sont plus solide.

-Inconvénients :

Elles sont moins simples que les éoliennes à axes vertical, les pales du rotor doivent
être non flexibles, elles sont moins sécuritaire pour les oiseaux car elles tournent à haute vitesse,
elles font beaucoup de bruit.

(b)
(a)

Figure II.8 : Éoliennes à axe horizontal : On shore (a) et off-shore (b)

19
Parmi les éoliennes à axe horizontal, mises à part les éoliennes industrielles (à
grande puissance), nous trouvons :

- les éoliennes domestiques :

Leur taille n'excède pas 12m et leur puissance comprise entre 100W et 20KW. Les
éoliennes horizontales ou domestiques peuvent être de type « aval » ou « amont » comme il
sera expliqué au point III.1.

- Les hydroliennes :

Les hydroliennes sont des éoliennes spécifiques qui fonctionnent sous l'eau en
utilisant l'énergie des courants marins. Ce sont des éoliennes sous-marines ou aérogénérateurs
marins. Le développement des hydroliennes est très récent et déjà très prometteur. Si la
fabrication des éoliennes terrestres est beaucoup moins complexe que celle des hydroliennes,
ces dernières peuvent déployer une puissance beaucoup plus grande pour une taille beaucoup
plus petite. Cela est dû au fait que l'énergie des courants marins est 800 fois supérieure à celle
du vent.

Les variations au sein des courants marins sont également beaucoup plus faibles
que les variations du vent. L'inconvénient majeur des hydroliennes est son impact sur
l'environnement marin : si les hélices tournent assez lentement et créent moins de perturbations
que les hélices d'un bateau, les hydroliennes créent cependant des zones de turbulence plus
grandes empêchant le développement de la faune et de la flore marine sur de grands périmètres.

Les hydroliennes étant sous l'eau, l'érosion est très forte et pour l'instant la durée de
vie des hydroliennes est assez limitée. L'installation d'hydroliennes notamment au niveau des
courants de marée reste une voie très intéressante pour la production d'énergie électrique.

20
Chapitre 3
AÉROGÉNÉRATEUR

Un aérogénérateur, plus communément appelé éolienne est un dispositif qui


transforme l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique disponible sur un arbre de
transmission puis en énergie électrique par l’intermédiaire d’un générateur (Delord Jean-David
et al., Étude d’un aérogénérateur : Analyse fonctionnelle et comportementale).

Dans la suite de ce travail, nous nous intéresserons aux éoliennes à axe horizontal.

III.1 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Les éoliennes à axe horizontal sont constituées de deux ou trois pales qui tournent
de façon aérodynamique. Leur principe de fonctionnement est similaire à celui des turbines
hydrauliques : la puissance mécanique du vent fait tourner des pâles reliées directement ou via
un multiplicateur de vitesse à un alternateur qui produit de l’électricité [6].

Les éoliennes à axe horizontal peuvent fonctionner en amont (figure III.1.a) ou en


aval (figure III.1.b). Pour les éoliennes qui fonctionnent en amont, le vent frappe les pales
directement. Il s’en suit qu’elles doivent être rigide pour résister au vent. La majorité des
grandes éoliennes dont la puissance dépasse les 1000 KW fonctionne avec ce principe. Pour les
éoliennes fonctionnant en aval, le vent frappe sur l’arrière des pâles. Cette configuration est
plus utilisée pour les petites éoliennes.

(b)
(a)

Figure III.1. Fonctionnement des éoliennes en amont (a) et en aval (b) [6]

21
III.2 CONSTITUTION

Une éolienne est composée de trois parties principales : le rotor, la nacelle et la tour
(figure III.2) [8].

Figure III.2. Constitution d’une éolienne à axe horizontal [8]

III.2.1 Le rotor :

C’est le capteur d’énergie qui transforme l’énergie du vent en énergie mécanique.


Le rotor est un ensemble constitué des pales (d’un nombre variable) et de l’arbre primaire, la
liaison entre ces éléments étant assurée par le moyeu [8].

Sur certaines machines, l’arbre primaire qui tourne à faible vitesse comporte un
dispositif permettant de faire passer des conduites hydrauliques entre la nacelle (repère fixe) et
le moyeu (repère tournant). Cette installation hydraulique est notamment utilisée pour la
régulation du fonctionnement de la machine.

III.2.2 La nacelle [8] :

Son rôle est d’abriter l’installation de génération de l’énergie électrique ainsi que
ses périphériques. Différentes configurations peuvent être rencontrées suivant le type de la
machine. La figure III.3 présente une coupe d’une nacelle avec ses différents composants qui
sont :

22
A) Le multiplicateur de vitesse :

Il sert à élever la vitesse de rotation entre l’arbre primaire et l’arbre secondaire qui
entraîne la génératrice électrique. En effet, la faible vitesse de rotation de l’éolienne ne
permettrait pas de générer du courant électrique dans de bonnes conditions avec les générateurs
de courant classiques.

B) L’arbre secondaire :

Il comporte généralement un frein mécanique qui permet d’immobiliser le rotor au


cours des opérations de maintenance et d’éviter l’emballement de la machine.

C) La génératrice :

C’est elle qui convertit l’énergie mécanique en énergie électrique. Différents types
de génératrice peuvent être rencontrés comme on le verra ultérieurement.

D) Un contrôleur électronique :

Il est chargé de surveiller le fonctionnement de l’éolienne. Il s’agit en fait d’un


ordinateur qui peut gérer le démarrage de la machine lorsque la vitesse du vent est suffisante
(de l’ordre de 5 m/s), gérer le pas des pales, le freinage de la machine, l’orientation de
l’ensemble rotor + nacelle face au vent de manière à maximiser la récupération d’énergie et
réduire les efforts instationnaires sur l’installation.

Pour mener à bien ces différentes tâches, le contrôleur utilise les données fournies
par un anémomètre (vitesse du vent) et une girouette (direction du vent), habituellement situés
à l’arrière de la nacelle. Enfin, le contrôleur assure également la gestion des différentes pannes
éventuelles pouvant survenir.

E) Les dispositifs de refroidissement :


Ils interviennent dans le refroidissement de la génératrice et du multiplicateur.
Suivant la puissance, le refroidissement peut se faire par ventilateurs ou par radiateurs d’eau ou
d’huile.

F) Le dispositif d’orientation de la nacelle :

Il permet la rotation de la nacelle à l’extrémité supérieure de la tour autour de l’axe


vertical. L’orientation est généralement assurée par des moteurs électriques, par l’intermédiaire

23
d’une couronne dentée. De nombreuses éoliennes comportent un système de blocage mécanique
de la position de la nacelle suivant une orientation donnée : cela évite de solliciter constamment
les moteurs et permet aussi de bloquer l’éolienne durant les opérations de maintenance.

Le dispositif d’orientation comprend un compteur de tours de manière à éviter de


tordre inconsidérément le câble acheminant l’énergie électrique provenant de la génératrice
jusqu’au pied de la tour. En effet, l’utilisation d’un collecteur tournant n’est guère envisageable
au vu des intensités élevées qui transitent (parfois plusieurs centaines d’ampères). Au bout d’un
certain nombre de tours de la nacelle, celle-ci est alors manœuvrée en sens inverse à l’aide des
moteurs d’orientation pour dévriller le câble généralement muni d’un interrupteur (actionné par
la traction du câble résultant de son vrillage) qui empêche toute rotation supplémentaire de la
nacelle en cas de défaillance du compteur.

Figure III.3. Constitution de la nacelle [8]

III.2.3 La tour :

Son rôle est d’une part de supporter l’ensemble rotor + nacelle pour éviter que les
pales ne touchent le sol, mais aussi de placer le rotor à une hauteur suffisante, de manière à
sortir autant que possible le rotor du gradient de vent qui existe à proximité du sol, améliorant
ainsi la captation de l’énergie [8].

Certains constructeurs proposent différentes hauteurs de tour pour un même


ensemble rotor + nacelle de manière à s’adapter au mieux à différents sites d’implantation.
Trois grands types de tour sont utilisés en pratique :

24
A) Mât haubané :

Il est simple de construction et est utilisé pour les machines de faible puissance
(figure III.6). Une intervention au niveau de la nacelle nécessite en général de coucher le mât.
Il présente toutefois l’avantage de pouvoir soustraire l’éolienne à des conditions
météorologiques extrêmes (forte tempête, cyclone). L’emprise au sol du haubanage peut
devenir un obstacle à son utilisation [8].

B) Tour en treillis :

Son avantage essentiel est sa simplicité de construction, qui la rend attractive pour
les pays en voie de développement. Pour des machines de grande taille, son aspect inesthétique
devient un handicap certain. La tour en treillis est illustrée à la figure III.5.

C) Tour tubulaire :

Bien qu’elle est de construction plus complexe (figure III.4), elle est à la faveur des
constructeurs car elle permet d’abriter certains dispositifs de régulation ou de commande et
apporte une protection évidente aux personnels chargés de la maintenance qui doivent grimper
jusqu’à la nacelle (installation aisée d’une échelle voire d’un ascenseur intérieur). Son aspect
esthétique est de plus un atout pour l’intégration visuelle harmonieuse de l’éolienne.

Figure III.4. Tour tubulaire Figure III.5. Tour en treillis Figure III.6. Mât haubané

25
III.3 CONVERSION DE L’ÉNERGIE ÉOLIENNE

L’énergie éolienne est l’énergie tirée du vent afin de la transformer en une autre
forme d’énergie selon le besoin. Dans notre étude, l’énergie éolienne va servir à produire de
l’électricité. Cette transformation se déroule en deux étapes : La transformation de l’énergie
cinétique du vent en énergie mécanique par les pales du rotor, et la transformation de l’énergie
mécanique disponible sur l’arbre en énergie électrique par le générateur du courant électrique.

III.3.1 Transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique

A) Énergie cinétique du vent [9]

Le vent est un déplacement d'air dans l'espace. Ce fluide a donc une énergie liée à
son mouvement, appelée énergie cinétique. Pour calculer cette énergie, assimilons le volume
d’air traversant les pâles d’une éolienne au volume d’un cylindre de surface S et de longueur l
(figure III.7). La formule de l’énergie cinétique Ec d’un corps en mouvement est donnée par :

1
𝐸𝑐 = ∗ 𝑚 ∗ 𝑣 2 (III.1)
2
avec Ec l’énergie cinétique en joules [J] ; m la masse du corps en Kilogramme [Kg] ; v le
module de la vitesse en mètre par seconde [m/s].

Figure III.7 : Simulation du volume d’air traversant les pales [9]

où L est la longueur en mètre [m] ; v la vitesse des particules d’air [m/s] ; t : temps en
seconde [s].

Considérons qu’il y a dans ce cylindre, N particules d'air de masse m, arrivant sur


les pales de l'éolienne pendant une durée t. La masse volumique de ce cylindre est alors :
𝑁∗𝑚
= 𝑉
(III.2)

26
avec  la masse volumique [Kg/m3], N le nombre de particules dans le cylindre, m la masse
d’une particule en kilogramme [Kg] ; V le volume du cylindre en mètre-cube [m3] donné par
V= S*L.

La longueur L du cylindre étant donnée par L = v * t ; le volume du cylindre peut


être exprimé par la relation : V = S ∗ v ∗ t. Avec v, la vitesse d’une particule d’air.

De la formule (III.2) nous pouvons écrire : V*=N*m. Si nous tirons le nombre de


particules N nous obtenons la formule (III.2’) :

𝑆∗𝑣∗𝑡∗
𝑁= 𝑚
(III.2’)

avec S la surface du cylindre, v la vitesse de ma particule en [m/s] ; m la masse d’une particule


en [kg] ;  la masse volumique de l’air en [kg/m3].

Étant donné que ces particules d’air sont en mouvement, nous pouvons leur associer
une énergie cinétique Ec donnée par la relation :
1 𝑆 ∗ 𝑣 ∗ 𝑡 ∗  1
𝐸𝑐 = 𝑁 ∗ ∗ 𝑚 ∗ 𝑣 2 = ∗ ∗ 𝑚 ∗ 𝑣2
2 𝑚 2
𝟏
alors 𝑬𝒄 = 𝟐 ∗  ∗ 𝑺 ∗ 𝒗𝟑 ∗  𝒕. En posant t = 1 seconde, nous obtenons une nouvelle

formule de l’énergie cinétique Ec : C’est la formule (III.1’).

𝟏
𝑬𝒄 = ∗  ∗ 𝑺 ∗ 𝒗𝟑 . (III.1’)
𝟐

III.3.2 Potentiel de conversion (limite de BETZ)

Dans ce paragraphe, nous nous intéressons au calcul de l’énergie maximale qui peut
être extraite par une machine éolienne donnée. Cette puissance maximale est indiquée par la
limite de Betz. Cette limite est une loi physique qui indique que la puissance théorique
maximale développée par un capteur éolien est égale à 16/27 de la puissance incidente du vent
qui traverse l’éolienne. En effet, considérons un tube de courant tel que illustré à la figure III.8
et calculons la puissance récupérable en considérant un fluide parfait et incompressible : d’où
l’utilisation des lois de conservations de la quantité de mouvement et de l’énergie pour évaluer
les performances du rotor [9].

27
Figure III.8. Représentation du tube de courant [10]

L’écoulement amont est supposé uniforme de vitesse V0. Dans le cas d’une
éolienne, le flux d’air traversant le disque rotor de surface S est ralenti : il lui fournit de
l’énergie. On a donc naturellement : V0 > V > V2. La loi de conservation de la quantité de
mouvement donne les égalités suivantes : S0v0 = Sv = S2 v2.

Se basant à la formule (𝐼𝐼𝐼. 1′ ) de l’énergie cinétique de la masse d’air, les énergies


cinétiques aux points 0 et 2 du tube de courant sont donnée respectivement par :

1 1
𝐸𝑐0 = 2 ∗ 𝑆 ∗  ∗ 𝑣03 et 𝐸𝑐0 = 2 ∗ 𝑆 ∗  ∗ 𝑣23 (𝐼𝐼𝐼. 1′ )

La variation d’énergie cinétique Ec de la masse d’air qui passe au travers le rotor
est donc égale à (en remplaçant la masse volumique de l’air par sa valeur moyenne) :
Ec = Ec2 - Ec0.

1 1 1
Ec = 2 * m * (v2)2 - 2
* m * (v0)2 = 2 * m *[(v2)2 - (v0)2] (III.3)

avec m=  * S * v, la formule (III.3) devient :

𝟏
𝐸𝑐 = * S *  * v * [(v2)2 - (v0)2] (III.3’)
𝟐

avec Ec l’énergie cinétique en [J]; S la surface balayée par le rotor en [m2] ; v0 la vitesse du
vent en amont du rotor en [m/s] ; v2 la vitesse du vent en aval du rotor en [m/s].

Calculons maintenant l’énergie absorbée par le rotor. La variation de la quantité de


𝑇 entre l’amont et l’aval du rotor s’exprime par la relation :
mouvement ⃗⃗⃗⃗⃗

 𝑣
⃗⃗⃗⃗⃗𝑇 = 𝑚 ∗ ⃗⃗⃗⃗⃗ (III.4)

28
Avec m=  * S * v et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣2 .
𝑣0 − ⃗⃗⃗⃗

𝑇 de la veine de vent entre


Ainsi donc, la variation de la quantité de mouvement ⃗⃗⃗⃗⃗
l’amont et l’aval du rotor est donnée par la formule (III.4’) :

𝑇 =  ∗ 𝑆 ∗ 𝑣 ∗ (𝑣
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣2 )
⃗⃗⃗⃗⃗0 − ⃗⃗⃗⃗ (III.4’)

où  est la masse volumique en [kg/m3] ; S la surface balayée par le rotor en [m2], v la vitesse
du vent traversant le rotor ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣0 la vitesse du vent en amont du rotor en [m/s] ; ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 la vitesse du
vent en aval du rotor en [m/s].

De la formule (III.4’) nous pouvons déduire que l’énergie W perdue par la veine de
vent est absorbée par le rotor. En admettant que les vitesses des vents en amont et en aval ont
même direction, cette énergie peut être calculée par la formule (III.5) :

⃗ ∗ 𝑣 =  ∗ 𝑆 ∗ 𝑣 2 ∗ (𝑣0 − 𝑣2 )
𝑊=𝑇 (III.5)

Cette énergie étant égale à l’opposé de l’énergie cinétique : W= - Ec, En


remplaçons W et Ec par leurs expressions aux formules (III.3’) et (III.5) : nous obtenons
l’équation :
𝟏
 ∗ 𝑆 ∗ 𝒗𝟐 ∗ (𝑣0 − 𝑣2 )=− 𝟐 ∗ 𝑆 ∗  ∗ 𝑣 ∗ (𝑣22 − 𝑣02 ) .

de cette équation nous pouvons tirer l’expression de la vitesse v :

1
v = 2* (v2 + v0) (III.6)

Déterminons maintenant v2 pour que l’énergie W soit maximale : remplaçons la


formule (III.6) dans la formule (III.5). La formule (III.5) devient :

(𝑣2 + 𝑣0 )
𝑊 = * S * ∗ (𝑣20 – 𝑣22 ). (III.6’)
4

L’énergie W est maximale pour une vitesse v2 telle que sa dérivée première s’annule
𝑑𝑊
et sa dérivée seconde est négative : =0
𝑑𝑣2

Cette condition conduit à l’équation (III.6’’) :

(−3𝑣22 − 2𝑣0 ∗ 𝑣2 + 𝑣02 ) = 0 (III.6’’)

29
L’équation du second degré (III.6’’) d’inconnu v2 admet une racine positive
solution :
𝑣0
𝑣2 = (III.7)
3
Avec 𝑣2 la vitesse du vent en aval du rotor en [m/s] ; 𝑣0 la vitesse du vent en amont du rotor en
[m/s].
Remplaçons la relation (III.7) dans la relation (III.6) : nous obtenons l’expression
de la vitesse du vent 𝑣 traversant le rotor en fonction de la vitesse du vent en amont 𝑣0 :

2
𝑣 = 𝑣0 (III.8)
3

Portant les relations (III.8) et (III.7) dans la relation (III.5), nous obtenons
l’expression de l’énergie W absorbée par le rotor en fonction de la vitesse du vent amont 𝑣0 :

2𝑣0 2 𝑣 8
𝑊 =∗𝑆∗( ) ∗ (𝑣0 − 30 ) =  ∗ 𝑆 ∗ 𝑣03 ∗ 27 (III.9).
3

avec S la surface balayée par le rotor en [m2] ;  la masse volumique de l’air en [kg/m3] ; 𝑣0 la
vitesse du vent en amont du rotor.

Définissons par Cp, le coefficient d’énergie tel que l’énergie récupérable par le rotor
1
soit maximale : 𝑊 = 𝐶𝑝 ∗ ∗  ∗ 𝑆 ∗ 𝑣 3 : La relation (8) peut s’écrire :
2

𝟏𝟔 𝟏
𝑾= ∗ ∗  ∗ 𝑺 ∗ 𝒗𝟑𝟎 (III.10)
𝟐𝟕 𝟐

𝟏𝟔
posons 𝑪𝒑 = 𝟐𝟕  𝟎. 𝟓𝟗𝟑 (Limite de Betz).

Cp, appelé coefficient de puissance représente la fraction maximale de l’énergie


passant dans le tube de courant théoriquement récupérable. Elle a été établie en 1920 par Albert
Betz, scientifique allemand qui travailla dès 1911 sur l’aérodynamique au Laboratoire de
Göttingen en Allemagne.

De par les hypothèses utilisées qui ne sont pas vérifiées dans la réalité, cette limite
est en fait une limite « haute » qui ne peut être atteinte.

En effet, le fluide n’est pas parfait et la distribution de vitesse amont V0 n’est pas
uniforme ; la perte de pression due au capteur n’est pas non plus uniforme ; le rotor n’est pas

30
parfait et ne récupère donc pas l’intégralité de l’énergie présente dans le tube. Il ne possède pas
un nombre infini de pale et possède une traînée propre ; le sillage à l’aval du capteur est perturbé
par les pâles et leur rotation.

III.3.3 Caractérisation des éoliennes [9]

Pour classer les éoliennes par rapport à cette limite de Betz, on utilise couramment
le coefficient de puissance 𝐶𝑝 et la vitesse spécifique 𝜆. Le coefficient de puissance est défini
par la relation (III.11) :

𝑃é𝑜𝑙𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒
𝐶𝑝 = 1 (III.11)
2
𝑆𝑣03

où 𝑃é𝑜𝑙𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒 est la puissance du vent en Watt [W],  la masse volumique du vent [kg/m3] et
𝑣0 la vitesse du vent en amont du rotor en mètre par seconde [m/s].

La vitesse spécifique est définie la relation (III.12) :

Ω𝑅
𝜆= (III.12)
𝑣0
où R est le rayon de l’hélice en mètre [m] et Ω la vitesse angulaire du rotor en radian par seconde
[rad/s].
Ces deux caractéristiques, 𝜆 et 𝐶𝑝 permettent de positionner différents types
d’architectures de machine comme illustrée sur la figure III.9.

Figure III.9. Caractérisation des éoliennes en fonction du coefficient


de puissance et de la vitesse spécifique [9]

31
Interprétation :
Nous remarquons en premier lieu que les éoliennes à axe horizontal, dites à vitesse
rapide possèdent potentiellement un rendement plus important que les autres, ce qui explique
leur domination sur le marché des éoliennes actuellement ; et par ailleurs, nous observons que :

Une machine bipale peut atteindre des Cp significativement plus élevés qu’une
monopale et cela, pour des λ moins élevés (de l’ordre de 9 à 12) : la plage d’opération de ce
type de machine est donc assez importante.

Une machine tripale peut atteindre des Cp légèrement supérieurs à ceux d’une
bipale, là encore pour des λ moins élevés (de l’ordre de 6 à 8) : la plage de rendement maximal
est cette fois un peu plus restreinte.

L’utilisation des pâles supplémentaires n’apporte pas de gain additionnel. Dans ce


cas, l’ajout d’une surface dans le tube de courant qui traîne dans l’écoulement devient
pénalisant pour la performance globale du rotor. Les moulins multipales dits américains en sont
l’illustration. Par contre, en utilisant le coefficient de couple, on comprend tout l’intérêt des
petites machines : pour des λ très faibles, elles possèdent intrinsèquement un couple très
important. Dans ce cas, la présence d’un nombre important de pale contribue à la création du
couple de démarrage et ce, avec très peu de vent. Par contre, dès que le vent se renforce, leurs
caractéristiques de couple et de puissance s’effondrent rapidement. Les meilleures machines
actuelles se situent à 70-85 % de la limite de Betz.

III.4 DIFFÉRENTS SOUS-SYSTÈMES DE L’ÉOLIENNE

III.4.1 Le rotor

Dans la chaine de conversion de l’énergie éolienne en énergie électrique, le premier


étage est le rotor.

A) Constitution
Le rotor est constitué de :
i) La pâle
Elle est l’élément principal de l’éolienne. Celle-ci n’est autre chose qu’une aile
tournante. Pour bien appréhender le fonctionnement et surtout pour dimensionner de façon
optimale les principaux éléments, considérons un profil d’aile dans un vent de vitesse v comme
illustré à la figure III.10 et la figure III.11 et précision quelques définitions :

32
Figure III.10 : Profil d’aile (pâle) horizontale [10]

z
x

y z

Figure III.11 : Géométrie de la pâle [13]

L’axe OX représente l’axe de rotation ou l’arbre du rotor. La direction et la vitesse


du vent sont parallèles à cet axe. L’axe OY représente l’axe de la pâle. Pour les hélices à pas
variable, c’est l’axe de changement de pas. P représente le plan de rotation du rotor : le disque
balayé par les pâles se trouve sur le plan de rotation.  représente la vitesse angulaire de
rotation du rotor. Elle est généralement donnée en tour par minute (Rpm ou tr/mn) [13].

La combinaison de la vitesse de rotation et de la vitesse du fluide génère une vitesse


composée nommée vitesse apparente qui forme avec la corde du profil l’angle d’incidence .
L’angle formé entre la corde et le plan de rotation est l’angle de calage.

33
- Aérodynamique de la pâle [10]

La connaissance de l’aérodynamique d’une pâle implique non seulement la


compréhension des caractéristiques des profils utilisés mais aussi l’influence de leur répartition
le long de l’envergure. Il convient donc d’utiliser une bonne évolution de la corde, de l’épaisseur
et du vrillage de chaque section (nommé forme en plan) pour obtenir la meilleure efficacité
possible sur toute la plage de vitesse.

Tout corps en mouvement ressent les effets du fluide qui l’entoure que ce soit l’air
ou l’eau. Par exemple, si l’on sort la main par la fenêtre d’une voiture en mouvement, on peut
ressentir deux types d’action suivant la position de la main : la main tend à reculer, car elle offre
une surface qui s’oppose au mouvement : c’est la traduction de l’effet de la traînée. La main
tend à se soulever dès qu’on la tourne légèrement (mise en incidence) car elle offre une prise à
l’écoulement : c’est la traduction de l’effet de portance.

Un profil d’aile ou de pâle réagit de la même façon quand il est soumis à l’action
⃗ vu réellement par le profil
de l’air. Dans le cas de l’éolien (figure III.12), le vecteur vitesse 𝑉
est la résultante de la composition de la vitesse du vent et de la vitesse de rotation de la pâle.
⃗⃗ et une force résultante ⃗⃗⃗
Apparaissent alors un moment 𝑀 𝐹𝑟 que l’on peut décomposer en deux
forces orthogonales ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑍 et ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑋 , dites de portance et de traînée [10].

Figure III.12. Effet du vent sur la pale (portance et trainée) [10]

34
Ces forces dépendent de l’incidence , angle formé entre la direction de la vitesse
incidente ⃗⃗⃗
𝑣𝑟 et la corde moyenne du profil (figure III.12) et prennent les valeurs suivantes :

1 1 1
𝐹𝑍 = 2 𝐶𝑍 𝐴𝑊 2 , 𝐹𝑋 = 2 𝐶𝑋 𝐴𝑊 2 𝑒𝑡 𝑀 = 2 𝐶𝑀 𝐴𝑊 2 (III.13)

avec A la surface de l’élément de profil, Cz le coefficient de portance, Cx le coefficient de


trainée, 𝐶𝑀 le coefficient de moment. Ils sont fonction de l’incidence.

Les polaires, représentations de l’évolution de ces coefficients en fonction de ,


sont schématisées à la figure III.13. Si l’on observe la courbe de portance, on constate tout
d’abord une partie linéaire pour les faibles incidences avant d’atteindre une valeur maximale
pour l’angle dit de décrochage 𝑑 . Celui-ci indique le passage d’un régime attaché (illustré à la
figure III.13.a : le flux d’air reste attaché au profil) à un régime décollé (illustré à la figure
III.13.b). Au-delà, les caractéristiques de portance s’écroulent et le coefficient de traînée
augmente sensiblement.

Figure III.13.a. Polaires du profil de la pale [10]

W1 a. Écoulement attaché

W1 b. Écoulement décollé

Figure III.13.b. Illustration du phénomène de décrochage [10]

35
- Forces de sollicitation et matériaux de construction

Une éolienne est une machine permettant la transformation de l’énergie cinétique


du vent en énergie mécanique par conversion d’efforts d’origine aérodynamique en couple
moteur. Cependant, les efforts aérodynamiques ne sont pas les seuls efforts à s’exercer sur une
éolienne lors de son fonctionnement. Il faut également considérer les efforts d’origine inertielle
(gravité, force centrifuge, efforts gyroscopiques) et les efforts d’origine élastique (déformations
des pales). La prise en compte des interactions mutuelles de ces efforts aérodynamiques,
inertiels et élastiques constitue l’étude de l’aéroélasticité d’une éolienne [8].

Les propriétés du matériau doivent être évaluées au moyen des essais pour fournir
des informations pertinentes afin de vérifier sa résistance à ces sollicitations. Ainsi, les
matériaux utilisés pour la fabrication des pales n’impliquent pas des difficultés d’ordre
dynamique mais plutôt des difficultés dans la construction et dans la résistance des matériaux.
Les pales doivent répondre à plusieurs exigences telles que la légèreté, l’indéformabilité,
l’homogénéité, la résistance à la fatigue mécanique, aux vibrations, à la corrosion et à l’érosion ;
la mise en œuvre et usinage simple.

- Structure d’une pâle

Les pâles sont en général composées de pieds cylindriques et de corps de forme


aérodynamique fonctionnel et d’une extrémité (figure III.14).

Figure III.14.Structure de la pâle [10]

36
ii) Le moyeu

La section cylindrique est située à proximité du pied de pale. Elle permet de fixer
la pâle au moyeu (encastrement). La pâle est renforcée à l'intérieur pour lui donner une certaine
rigidité et assurer le maintien de sa forme pendant le fonctionnement. Les pâles sont fixées sur
le moyeu par boulonnage.

Le rotor est relié au multiplicateur de vitesse par l’intermédiaire de l’arbre lent et à


l’arbre lent par l’intermédiaire du moyeu. Les efforts et sollicitations des pâles sont donc
transmis au reste de la machine.

B) Fonctionnement du rotor [10]

- Au démarrage :

Pour de très faibles vitesses du vent, le rotor de l’éolienne est à l’arrêt. Il n’y a donc
pas de composante de rotation vue par le profil mais uniquement la vitesse du vent. Pour
démarrer le rotor, il faut donc soit utiliser la connexion au réseau pour le mettre en rotation,
soit, dans le cas où la machine est autonome, pouvoir générer une force Fr et donc un couple
uniquement avec la vitesse du vent.

On utilise pour cela les sections pied de pale que l’on positionne de façon adéquate
à l’aide d’un angle de calage  comme illustrée aux figures III.15.a et III.15.b. Des angles
d’incidence  vus par les profils pouvant générer une résultante de forces Fr favorable sont
ainsi obtenus. La pale est susceptible de se mettre en rotation.

Avec la mise en rotation, la composante  va apparaître : la vitesse résultante va se


modifier et réduire l’incidence jusqu’à stabilisation de la vitesse de rotation. Dans cette
configuration, on doit donc essayer de faire fonctionner ces sections pied de pâle avec des
angles  générant de forts coefficients de trainée (figure III.15.b), c’est-à-dire avant l’angle de
décrochage d. Les profils adoptés en pied de pale ont ainsi une très grande importance lors de
cette phase de démarrage et de mise en rotation.

37
𝞫

Figure III.15.a. Calage de section de pied de pâle

Figure III.15.b. Démarrage du rotor à faible vitesse [10].

- En régime normal :

Maintenant que la machine fonctionne à vitesse de rotation constante, si le vent


augmente en intensité, les incidences vont globalement augmenter sur toute la pâle. Les sections
pied de pale qui se trouvaient avec des incidences proches de l’angle d vont progressivement
décrocher et perdre leurs caractéristiques aérodynamiques.

Par contre, les sections intermédiaires qui possèdent globalement un angle de calage
 moins important vont à leur tour atteindre des incidences proches de l’angle d. Ce sont elles
qui vont assurer la création des forces de couple nécessaire à la rotation comme montré à la
figure III.16.

38
Les sections pied de pale finiront par ne plus avoir aucun rôle d’un point de vue
aérodynamique. Cependant, elles doivent supporter les moments de flexion en battement et
traînée générés par le reste de la pale, d’où leur épaisseur relative importante.

Figure III.16.Fonctiontionnement en régime normal (montée de puissance) [10].

- En plein régime (régime nominal)

Lorsque la vitesse du vent atteint sa valeur nominale pour laquelle l’éolienne atteint
sa puissance nominale, une partie des sections intermédiaires va là encore progressivement
décrocher. À vitesse nominale de vent, ce ne sont donc que les sections d’extrémité qui
fournissent le couple moteur (figure III.17).

Figure III.17 : Fonctionnement à plein régime du vent [10]

39
III.4.2 Le multiplicateur de vitesse

L'éolienne possède un mouvement de rotation d'axe horizontal sous l'action du vent.


Cette rotation de module faible peut actionner directement une pompe mais pas un générateur
d'électricité. Il est nécessaire d'augmenter d'avantage sa vitesse de rotation d'où la réalisation
d'un multiplicateur de vitesse. Ce mécanisme est interposé entre le rotor de l’éolienne et l'arbre
récepteur de l'alternateur afin de multiplier sa vitesse de rotation.

Le multiplicateur de vitesse est situé à l’intérieur de la nacelle et relie le rotor à


l’alternateur, permettant ainsi de synchroniser le fonctionnement de ces deux équipements. Les
multiplicateurs de vitesse pour les petites éoliennes peuvent se classer en deux types :

A) Multiplicateur de vitesse à engrenage :

Ces multiplicateurs sont constitués des roues dentées s’engrenant l’une avec l’autre.
Ces multiplicateurs très résistants, sont majoritairement utilisés pour des installations présentant
des couples et puissances élevées. Ils présentent généralement un rendement élevé de l’ordre
de 98% et ont comme inconvénient principal la nécessité de lubrification.

B) Multiplicateur de vitesse à poulies et courroies :

Leur fonctionnement est basé sur la transmission entre deux poulies liées aux arbres
par une courroie. Ces multiplicateurs peuvent être à courroies crantées, striées, trapézoïdales ou
plates. Le multiplicateur de vitesse à poulies et courroies présente une limitation de la puissance
à transmettre. Pour cette cause, les multiplicateurs de vitesse à engrenage sont beaucoup plus
répandus.

Le multiplicateur de vitesse est caractérisé par son rapport de transmission de


vitesse qui est le rapport entre la vitesse de rotation de l’arbre de sortie du multiplicateur et celle
de l’arbre d’entrée. Dans le cas des machines éoliennes, l’arbre d’entrée du multiplicateur
(appelé arbre lent) est relié au rotor de l’éolienne et son l’arbre de sortie est accouplé à l’arbre
du générateur de courant. De ce fait, le rapport de transformation des vitesses est donné par :

𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟


𝐾= (III.14)
𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 𝑑𝑒 𝑙′é𝑜𝑙𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒

avec k > 1

40
III.4.3 Conversion mécanique – électrique

La conversion mécanique – électrique consiste en la transformation de l’énergie


mécanique de rotation disponible sur l’arbre de sortie du multiplicateur de vitesse en énergie
électrique par un générateur de courant. Deux types de générateurs peuvent être utilisés :

A) Alternateur

Un alternateur est un moteur synchrone utilisé en génératrice. C’est une machine


constituée d’un rotor (partie mobile) d’un stator (partie fixe) générant un courant alternatif. Le
rotor est constitué d’aimants permanents ou des bobinages.

Pour des raisons de coût et de rendement, l’alternateur est désormais utilisé dans la
majorité des éoliennes. L’alternateur peut être une machine synchrone ou asynchrone, utilisée
en vitesse fixe ou en vitesse variable.

Des facteurs techniques et économiques fixent le type de machine pour chaque


application. Il existe plusieurs alternateurs utilisés pour la conversion mécanique-électrique
parmi lesquels nous pouvons citer :

- Générateur asynchrone à cage d’écureuil

Le générateur asynchrone à cage d’écureuil est largement utilisé dans les turbines
éoliennes de moyenne et grande puissances en raison de sa robustesse, sa simplicité mécanique
et son coût réduit. Elles ont l’avantage d’être standardisées, fabriquées en grande quantité et
dans une très grande échelle des puissances. Elles ont besoin de moins d’entretien et présentent
un taux de défaillance très peu élevé [12].

Dans les éoliennes de grande puissance, la vitesse de rotation est peu élevée. Il n’est
pas envisageable de concevoir une génératrice asynchrone lente avec un rendement correct donc
il est nécessaire d’utiliser un multiplicateur mécanique de vitesse entre la turbine et la machine
asynchrone. Une solution consiste à utiliser un variateur de fréquence, mais cette solution est
globalement coûteuse.

Son inconvénient majeur est la consommation d’un courant réactif de magnétisation


au stator. La demande de puissance réactive est compensée par la connexion d’un groupe de
condensateurs en parallèle avec le générateur (figure III.18) ou par la mise en œuvre d’un
convertisseur statique de puissance.

41
Figure III.18. Générateur asynchrone à cage d’écureuil [12]

- Générateur Asynchrone à Double Alimentation [12]


Une des configurations en forte croissance pour les turbines éoliennes est le
générateur asynchrone à double alimentation (GADA). Le stator du générateur est directement
couplé au réseau. La double alimentation fait référence à la tension du stator prélevée au réseau
et à la tension du rotor fournie par le convertisseur. À la place du rotor à cage d’écureuil, ces
machines asynchrones ont un rotor bobiné dont le réglage électronique assure la variation du
glissement.

Le câblage du rotor (couplage du rotor et l’électronique de puissance associée)


permet ainsi à l’ensemble de fonctionner à vitesse variable sur une plage de vitesse qui dépend
du type et du dimensionnement de celui-ci. Le convertisseur compense la différence des
fréquences mécanique et électrique par l’injection d’un courant à fréquence variable au rotor.

Réseau de distribution

Convertisseurs de puissance Transformateur

Figure III.19. Générateur asynchrone à double alimentation

Ces machines sont plus complexes que les machines asynchrones à cage d’écureuil
parce que la présence du système électronique de puissance et de système à bagues et balais
demandent des commandes compliquées et des entretiens réguliers, mais le bénéfice du
fonctionnement à vitesse variable est un avantage suffisant pour que de nombreuses éoliennes
utilisent ce type de machines.

42
- Générateur synchrone à rotor bobiné

Dans le cas des entraînements directs (sans multiplicateur mécanique), on utilise


des machines synchrones. Leurs performances sont très intéressantes lorsqu’elles ont un très
grand nombre de pôles. Cependant, leur fréquence étant alors incompatible avec celle du réseau,
cela nous oblige à utiliser un convertisseur de fréquence. C’est pourquoi les machines `a
entraînement direct sont toutes à vitesse variable.

Figure III.20. Générateur synchrone (à rotor bobiné ou à aimant permanent)[12]

Les machines synchrones à rotor bobiné demandent un entretien régulier du


système des bagues et balais. Le circuit d’excitation de l’inducteur demande la présence du
réseau et une fourniture de la puissance réactive. Les sites isolés ne sont adaptés à ces
génératrices qu’en présence d’une batterie de condensateurs ou d’une source de tension
indépendante. Par contre, la possibilité de réglage de l’inducteur de ces machines offre un
moyen supplémentaire d’ajustement du point de fonctionnement énergétique.

Le couplage direct sur le réseau est proscrit car étant beaucoup trop rigide. Des
dispositifs de puissance s’imposent pour toutes les applications utilisant ce type de machines.
Contrairement aux génératrices asynchrones à double alimentation, la chaîne de conversion
placée sur le stator doit être dimensionnée pour la totalité de la puissance du système de
production.

- Générateur synchrone à aimant permanent [12]

Ces dernières années, avec le développement des matériaux magnétiques, la


production de machines synchrones à aimants permanents devient compétitive. Les machines
de ce type sont à grand nombre de pôles et permettent de développer des couples mécaniques
considérables. La caractéristique d’auto-excitation du générateur synchrone à aimant
permanent lui permet de fonctionner avec un facteur de puissance élevé et un bon rendement,
ce qui le rend propice à l’application à des systèmes de production d’énergie électrique du type

43
éolien. Dans la catégorie des petites turbines, son coût réduit et sa simplicité en font le
générateur le plus employé.

Cependant, dans les applications de plus grande puissance, les aimants et le


convertisseur (lequel doit faire transiter toute la puissance générée), en font le moins compétitif.
Elles permettent de produire un courant et une tension de fréquence proportionnelle à la vitesse
de rotation (qui varie elle-même avec la vitesse du vent dans le cas d’une éolienne). Ainsi, un
matériel électrique conçu pour fonctionner à la fréquence du réseau ne peut pas être connecté
directement à l’alternateur d’une éolienne. Il est nécessaire de passer par un convertisseur de
fréquence, en général, par un redresseur puis un onduleur.

B) Dynamo

Aussi appelée génératrice de courant continu, elle est composée d’une partie fixe
appelée stator qui porte l’enroulement inducteur, d’une partie mobile appelée rotor qui porte
l’enroulement induit et des éléments de connexion qui sont les balais et le collecteur. Les deux
parties, fixe et mobile sont séparées par un espace appelé entrefer.

Une machine à courant continu peut fonctionner en moteur ou en génératrice. Pour


son fonctionnement en génératrice, le rotor est entrainé à une vitesse angulaire Ω et
l’enroulement inducteur est alimenté sous une tension continue. Les conducteurs de l’induit
tournent dans un champ fixe généré par l’enroulement inducteur. Ils sont donc le siège d’une
force électromotrice induite (loi de FARADAY) de fréquence f=p*n/60 où p est le nombre de
pair de pôles et n la fréquence de rotation de l’induit. Cette force électromotrice est redressée
par le système balais-collecteur grâce auquel une force électromotrice continue est obtenue
entre les bornes reliées aux balais.

III.5 COMMANDE DES ÉOLIENNES

Il existe quatre méthodes principales pour commander la puissance d’une éolienne.


La commande le plus utilisé pour les éoliennes de taille moyenne ou grande est la commande
de l’angle d’attaque de la pale. Il s’agit d’ajuster l’incidence du vent sur les pales, ce qui modifie
l’angle d’attaque et la quantité de puissance fournie à l’axe de rotation de la turbine de
l’éolienne (figure III.20).

Généralement, cette commande se fait en fonction de la valeur mesurée de la vitesse


du vent. Avec ce type de commande, l’angle de la pale est réglé à sa valeur optimale pour les
vitesses du vent entre la vitesse de seuil de démarrage de la turbine et la valeur

44
nominale, pour obtenir ainsi le maximum de puissance du vent. Au-delà de la vitesse nominale,
la commande change l’angle des pales de façon à réduire le rendement du rotor, la puissance
en excès étant dissipée en pertes aérodynamiques.

Cette approche est plutôt utilisée pour les systèmes à vitesse variable de moyenne
à fortes puissances (quelques centaines de KW). Elle consiste à régler mécaniquement la
position angulaire des pales sur leur axe ce qui permet de décaler dynamiquement
la courbe du coefficient de puissance de la voilure.

La deuxième approche est la régulation à angle fixe (de type passive ou active).
Celle de type passive est une commande en boucle ouverte basée sur une conception appropriée
du profil de la pale. Elle consiste à concevoir la forme des pales pour obtenir un décrochage
dynamique du flux d’air des pales à fort régime de vent. Lorsque la vitesse du vent dépasse la
valeur nominale, le flux d’air du côté supérieur de la pale commence à perdre de la vitesse, ce
qui forme des vortex ; ces turbulences causent une perte de sustentation aérodynamique de la
pale et permettent la dissipation de l’excès de puissance.

Cette commande agit uniquement pour limiter la puissance à des vents forts,
régulant ainsi la puissance à sa valeur nominale ou plus faible. Le fonctionnement à vents
faibles reste sans aucune commande donc la puissance obtenue dépend des caractéristiques
mécaniques de la turbine et des caractéristiques électriques de la machine.

Figure III.21. Système de commande d’une éolienne


45
Les turbines les plus modernes et de grande capacité peuvent combiner les
avantages de deux commandes présentées ci-dessus, qui s’applique à la régulation à angle fixe
de type active. Pour les vents faibles et modérés, on règle l’angle de calage de la pâle, et pour
le réglage sur la plage à puissance nominale, les pales sont orientées de façon à forcer la perte
de portance, ce qui est équivalent à la régulation à angle fixe.

Ainsi, la commande de type active permet une capture plus efficace de la puissance
par vents modérés grâce à la capacité de réglage à l’angle optimal. Néanmoins, le système de
commande a besoin non seulement d’une sensibilité suffisante pour suivre les variations du
vent mais aussi des parties mobiles pour faire l’ajustement, ce qui se traduit par une complexité
accrue et augmente les coûts d’installation. Les pales doivent être construites spécialement et
une technologie sophistiquée est nécessaire pour cela. Sans une analyse aérodynamique
soignée, des problèmes de vibrations peuvent se présenter.

La troisième façon de limiter la puissance est la déviation de l’axe du rotor dans le


plan vertical (un basculement de la nacelle) ou une déviation dans le plan horizontal (rotation
autour de l’axe du mat), comme ça on positionne la turbine éolienne partiellement hors de la
direction du vent pour les vitesses du vent élevées. Cette méthode est nommée commande
d’orientation. Pour les vents trop forts, supérieurs à la limite de la turbine, la position du rotor
est complètement perpendiculaire au vent, ce qui annule toute génération. Ainsi, la turbine n’est
plus face au vent et la surface active de l’éolienne diminue.

Ce type de commande est cependant limité aux petites turbines éoliennes car cette
méthode engendre d’importants efforts mécaniques au niveau du mât et des pales. Les éoliennes
de plus grande taille ne peuvent pas adopter cette méthode de régulation de puissance sans
provoquer des efforts pouvant endommager l’éolienne.

On a présenté les trois commandes des turbines éoliennes se faisant de préférence


par les moyens mécaniques aérodynamiques. Cependant, en suivant les principes de conversion
de l’énergie du vent, il apparaît une autre forme de réglage de la puissance produite par
l’éolienne.

Cette méthode permet la régulation de la puissance éolienne en faisant varier la


vitesse de rotation par une action électrique. Par le biais de la génératrice accouplée à une chaîne
de conversion statique pilotée pour gérer le transfert d’énergie, la vitesse de rotation peut être
pilotée selon le point de fonctionnement souhaité.

46
Cette commande est très rapide, ce qui permet de mener des changements
impossibles à effectuer avec des systèmes mécaniques. Ceci, d’une part, évite les changements
brusques de charge au niveau du rotor, et permet d’autre part de convertir l’énergie qui serait
normalement perdue à cause du retard engendré par l’ajustement des pales et d’améliorer
l’efficacité énergétique du système.

Dans notre travail, le système de réglage sera aérodynamique. Ce système


empêchera les pales, qui sont conçues spécialement pour subir des décrochages, d’accélérer par
l’effet stall qui agit comme un frein par décrochage aérodynamique au niveau de la pale du
rotor.

47
Chapitre 4
CALCUL DE L’AEROGENERATEUR

Le calcul de l’aérogénérateur se fait à trois niveau : Au niveau du rotor pour la


détermination de son diamètre, de l’angle de calage, ainsi que l’épaisseur de la pâle ; au niveau
du multiplicateur de vitesse pour la détermination du rapport de transmission des vitesses et au
niveau du mât pour la détermination de sa hauteur.

Le but étant de produire une énergie électrique E journalière (t=24h) de 10 kWh,


la puissance électrique P nécessaire est donnée par la formule:

𝐸
𝑃= (IV.1)
𝑡
avec E l’énergie électrique en [kWh] (E=10kWh), t le temps en [h] (t=24h), nous trouvons P=
416W.

Il faudra donc un générateur de courant électrique d’une puissance de 416W. La


puissance mécanique de l’alternateur sera calculée en divisant la puissance électrique par le
rendement du générateur.

IV.1 CALCUL DU ROTOR

Pour effectuer le calcul du rotor de l’éolienne, connaissant la puissance à produire,


il est primordial de connaitre les caractéristiques météorologiques du site et plus spécialement
la vitesse du vent ainsi que sa direction durant une longue période.

IV.1.1 Données météorologiques du vent dans la ville de LUBUMBASHI

Ces données ont été obtenues à la station météorologique METALSAT de


l’aéroport international de la LUANO dans la ville de LUBUMBASHI où la vitesse du vent est
mesurée à une hauteur de dix mètre au-dessus du sol. La valeur enregistrée est la vitesse
moyenne journalière. Ces données, répertoriées dans les tableaux IV.1, IV.2 et IV.3, s’étendent
de 2012 à 2016. Ces valeurs permettront de trouver la vitesse moyenne annuelle du vent qui
interviendra dans le calcul de la puissance mécanique de l’aérogénérateur.

48
Tableau IV.1 : Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 (de Janvier au mois Avril)
ANNEE JANVIER FÉVRIER MARS AVRIL
ID dd V (m/s) Dd V (m/s) dd V (m/s) dd V (m/s)
2012 2,5 2,70689655 4,6
2013 5,1666667 5,67857143 6,2413793 7,0333333
2014 5,2580645 5,10714286 6,1333333
2015 2,8387097 4,67857143 3,2580645 2,9333333
2016 5,8064516 5,89655172 5,7741935 7,3333333
MOY 4,3139785 4,8135468 5,0912125 5,6066667

Tableau IV.2 : Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 (de Mai au mois d’Août)

ANNEE MAI JUIN JUILLET AOÛT


ID dd V (m/s) Dd V (m/s) dd V (m/s) dd V (m/s)
2012 3,3225806
2013 7,8333333 7,5806452 6,5806452 6,6774194
2014 6,3870968 6,3870968 7,2258065
2015 3,4516129 3,1 3,2580645 3,9354839
2016 7,7096774 8,2
MOY 6,3454301 6,2935484 4,8870968 5,9462366

Tableau IV.3 : Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 période entre Mai et Août

ANNEE SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE


ID dd V (m/s) Dd V (m/s) dd V (m/s) dd V (m/s)
2012 3 2,8709677 2,4 2,0967742
2013
2014 6,5333333 6,2903226 5,8666667 5,2903226
2015 4,0333333 3,8064516 3,1666667
2016
MOY 4,5222222 4,3225806 3,8111111 3,6935484

La vitesse moyenne du vent entre 2012 et 2016 est Vmoy = 4.97m/s.

49
Dans le paragraphe III.3.3 de ce travail nous avons introduit la notion de coefficient
de puissance Cp et celle de vitesse spécifique λ qui différentient une éolienne d’une autre et qui
interviennent dans le calcul de la puissance éolienne (puissance du vent) 𝑃é𝑜𝑙 suivant la formule
fondamentale (IV.2) suivante [12] :

1
𝑃é𝑜𝑙 = ∗ 𝐶𝑃 ∗  ∗  ∗ 𝑅𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟
2 3
∗ 𝑉𝑣𝑒𝑛𝑡 (IV.2)
2

Avec Cp le coefficient de puissance,  la masse volumique de l’air en [kg/m3] ; R rotor le rayon


du rotor en [m] ; vvent la vitesse du vent en [m/s].

IV.1.2 Coefficient de puissance

Le coefficient de puissance Cp dépend de l’angle de calage de la pâle β et de la


vitesse spécifique λ. Si Ω est la vitesse de rotation du rotor du rotor, la vitesse spécifique est
définie par :
𝛺∗𝑅
𝜆= (IV.3)
𝑉𝑣𝑒𝑛𝑡

Dans les éoliennes à axe horizontal, on peut calculer une expression analytique de
Cp (λ, β) pour différentes valeurs de β. Une seule interpolation par rapport à β est alors
suffisante [12]. Nous obtenons ainsi l’expression du coefficient de puissance Cp :

1 98 −16.5
𝐶𝑃 = ∗ ( − 0.4𝛽 − 5) ∗ 𝑒𝑥𝑝 ( ) (IV.4)
2 𝜆𝑖 𝜆𝑖

1
avec 𝜆𝑖 = 1 0.035 β l’angle de calage de la pâle.

𝜆+0.089 𝛽3 +1

Dans cette formule, pour avoir un coefficient de puissance maximum en fonction


de l’angle de calage β, il faut minimiser ce dernier. Dans le cas de petites éolienne, lorsqu’il
n’est pas possible d’équiper l’éolienne d’un système de réglage automatique de cet angle, il est
préférable de fixe un angle permettant d’avoir un Cp maximum. La courbe de la figure IV.1
représente la variation du coefficient de puissance Cp en fonction de la vitesse spécifique pour
l’angle β nul.

50
Figure IV.1 : Variation de Cp en fonction de λ

Le coefficient de puissance maximal est Cpmax = 0.47. Ce coefficient de puissance


correspond à une vitesse spécifique λ= 6,7.

IV.1.3 Puissance éolienne

La puissance électrique nécessaire étant de 416W pour une production journalière


de 10KWh, il faut un alternateur d’une puissance d’au moins 416 W. Estimons son rendement
à 0,8. Considérant un multiplicateur de vitesse ayant un rendement de 0,8 également, la
puissance mécanique disponible sur l’arbre lent (P lent) sera :
𝑃𝑙𝑒𝑛𝑡 = 416𝑊/(0.8 ∗ 0.8) = 650𝑊

Cette puissance est équivalente à la puissance du vent récupérée par le rotor de


l’éolienne. Le coefficient de puissance maximal (Cpmax) qui correspond au rendement
650𝑊
rotorique étant de 0,47, la puissance nécessaire du vent sera : 𝑃 = = 1382.978 W. Cette
0.47

puissance est la puissance nécessaire du vent pour la production de l’énergie électrique


journalière de 10 kWh avec un multiplicateur de vitesse de rendement 0.8 et un alternateur de
même rendement.

IV.1.4 Calcul du diamètre du rotor

Le rayon du rotor peut être tiré de la formule de la puissance éolienne. De ce fait :


2∗𝑃é𝑜𝑙
𝑅=√ (IV.5)
𝐶𝑝∗∗∗𝑣 3 𝑣𝑒𝑛𝑡

Avec R le rayon du rotor en [m], 𝑃é𝑜𝑙 la puissance éolienne égale à 1382.978 W, vvent la vitesse
du vent égale à 4.97 m/s,  la masse volumique de l’air égale à 1.25 kg/m3.

51
En remplaçant chaque élément par sa valeur, le résultat montre que pour une vitesse
moyenne du vent de 4.97 m/s mesurée à une hauteur de 10m (mat de mesure de la station
METALSAT), le rayon du rotor sera de 3.5 m qui correspond à un diamètre de 7m environ.

IV.1.5 Vitesse de rotation du rotor

De la vitesse spécifique λ nous pouvons tirer la vitesse de rotation  :

𝑉𝑣𝑒𝑛𝑡 ∗𝜆
= 𝑅
(IV.3’)

La courbe de la figure IV.2 montre la variation de la vitesse de rotation du rotor en


fonction de la vitesse du vent.

Figure IV.2. Variation de la vitesse de rotation en fonction de la vitesse du vent

Cette courbe montre que la vitesse de rotation du rotor est proportionnelle à la


vitesse du vent. En réalité, le rotor reste fixe pour des petites vitesses inférieures à une certaine
valeur à cause de son couple résistant. Pour la vitesse moyenne du vent de 4.97m/s, la vitesse
de rotation du rotor est de 91,15 tr/min.

IV.1.6 Choix du profil

Le catalogue des profils donné par le Comité Consultatif National pour


l’Aéronautique (NACA, États-Unis) nous présente une série de profils des pâles biens connus
et utilisés dans la construction aéronautique.

La forme des profils NACA (National Advisory Comitee for Aeronautics) est
décrite à l’aide d’une série des chiffres qui suit le mot « NACA ». Les paramètres dans le code

52
numérique peut être saisi dans les équations pour générer précisément la section de l’aile et de
calculer ses propriétés. Toutes les dimensions sont entendus en pourcentage de longueur de
corde par rapport au bord d’attaque.

Pour ses caractéristiques géométriques, sa forme et son épaisseur, notre choix est
porté sur le profil NACA 63-421 illustré à la figure IV.4. Le Chiffre 6 indique la série, le
deuxième chiffre (3) définit la position de la zone de pression minimum en dizaine de pourcent :
le profil a la zone de pression d’au moins 30% de la corde en arrière. Le premier chiffre après
le trait d’union décrit le coefficient de portance optimal en dixième : le coefficient de portance
optimal est de 0.4. Les deux derniers chiffres décrivent l’épaisseur maximale en pourcentage
de la corde : l’épaisseur maximale est de 21%.

Figure IV.3. Profil NACA 63-421 [15]

IV.1.7 Distribution optimale de la corde et de l’angle de vrillage du profil

Le tableau IV.4 donne la distribution de la corde et de l’angle de vrillage pour une


pâle ayant un profil NACA 63-421.

Tableau IV.4. Distribution de la corde et de l’angle de vrillage du profil NACA 63-421 [15]

r/R Corde[m] Angle de vrillage [°]

0,16 0,6 19,3


0,2 0,53 15,2
0,24 0,47 12,1
0,29 0,42 9,7
0,33 0,37 7,9
0,37 0,34 6,4
0,41 0,31 5,3

53
r/R Corde[m] Angle de vrillage [°]
0,45 0,28 4,3
0,5 0,26 3,4
0,54 0,24 2,7
0,58 0,23 2,1
0,62 0,21 1,6
0,66 0,2 1,1
0,71 0,19 0,7
0,75 0,18 0,3
0,79 0,17 0
0,83 0,16 -0,3
0,87 0,15 -0,6
0,92 0,15 -0,8
0,96 0,14 -1
1 0,13 -1,2

La figure IV.4 montre la courbe de la distribution de la corde en fonction du rapport


r/R et la figure IV.5 montre la courbe de la distribution de l’angle de vrillage en fonction du
rapport r/R ; où R est le rayon total de la pâle et r est le rayon du profil, c’est-à-dire, la distance
entre le pied de la pale et la position de l’élément de la pâle où est repéré le profil considéré.

Figure IV.4. Courbe de la distribution de la corde

La courbe de la figure IV.4 montre que plus on s’éloigne du pied de pâle, plus la
longueur de la corde diminue.

54
Figure IV.5. Courbe de la distribution de l’angle de vrillage

La courbe de la figure IV.5 montre que plus on s’éloigne du pied de pâle, plus
l’angle de vrillage diminue.

IV.1.8 Freinage du rotor

Pour raison de sécurité, au-delà d’une certaine vitesse, le rotor de l’éolienne doit
être à l’arrêt. Cet arrêt est obtenu par effet stall c’est-à-dire un décrochage dynamique de la pâle
grâce à la forme et à la distribution du profil NACA 63-421 présentée au paragraphe IV.1.7.

La figure IV.6 donne la courbe de variation de la puissance disponible sur l’arbre


lent du multiplicateur de vitesse en fonction de la vitesse du vent. Remarquons qu’au-delà de
la vitesse nominale, la puissance disponible sur l’arbre lent est maintenue constante du fait que
la pâle ne décroche pas instantanément. Si la vitesse du vent continue à augmenter jusqu’à une
certaine valeur, la puissance disponible sur l’arbre lent du multiplicateur de vitesse diminue
rapidement jusqu’à s’annuler.

Cela s’explique par le fait que, la vitesse du vent, s’élevant au-dessus de sa vitesse
nominale correspondant à la production de la puissance nominale, l’angle incident va
augmenter et la pâle va décrocher grâce à la répartition de la corde et du vrillage : effet stall. Il
s’agit d’un freinage aérodynamique du rotor.

55
Figure IV.6. Variation de la Puissance disponible sur l’arbre
lent en fonction de la vitesse du vent

IV.2 RAPPORT DE TRANSMITION DU MULTIPLICATEUR DE VITESSES

La vitesse de rotation du rotor correspondant à une vitesse moyenne du vent de 4.97


m/s est de 91.15tr/min. Cette vitesse doit être élevée afin d’entrainer le générateur asynchrone
à aimant permanent qui doit tourner à une vitesse de 750 tr/min. D’où l’importance du
multiplicateur de vitesse.

Au paragraphe III.4.2 nous avons montré que le rapport de transmission du


multiplicateur de vitesse est donné par :

𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 750𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛


𝐾= = = 8.22
𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 𝑑𝑒 𝑙′é𝑜𝑙𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒 91.15𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛

IV.3 CHOIX DU MÂT

Le choix du mât dépend de plusieurs paramètres tels que son coût, sa maintenance
et sa hauteur. La vitesse moyenne du vent qui a fait objet de calcul du rotor a été mesurée à une
hauteur de 10 m. De ce fait, nous portons notre choix sur un mât tubulaire haubané basculant
de 10 m de hauteur du fait qu’il permet une maintenance facile. Bien que son coût soit élevé, il
permet une maintenance moins chère.

IV.4 DISPOSITIF D’ORIENTATION

En raison de l’instabilité du vent en direction, il est nécessaire d’orienter l’éolienne


de manière à permettre aux pales de capter le maximum d’énergie contenue dans le vent. Le
dispositif qui sera utilisé dans le cadre de notre travail est l’empennage aussi appelé gouvernail.

56
Pour un fonctionnement satisfaisant, l’empennage doit obéir à certains critères qui
interviennent dans le calcul de sa surface. Pour illustrer ce calcul, considérons la figure IV.7.

E L

Figure IV.7 : Empennage [16]

avec L la distance entre l’axe d’orientation et le centre de l’empennage en [m], E la distance


entre l’axe d’orientation et le plan de rotation du rotor en [m], D le diamètre du rotor en [m], s
la surface de l’empennage en [m2], S aire balayé par l’hélice.

Pour L différent de 4E, s = 16 % S*E/L pour une éolienne bipale ou tripale.


L’éolienne que nous étudions sera muni d’un empennage avec L =! 4*E [16]. D’où s = 6.15*E/L
[m2]. L et E seront déterminés lors de la construction [16].

IV.5 CARACTERISTIQUES DU GENERATEUR DE COURANT

Pour ses nombreux avantages notamment son faible coût, notre choix se porte sur
la génératrice synchrone triphasée à aimant permanent. Elle sera entrainée à 750 tr/min. Pour
la production d’une tension simple de valeur efficace de 220V et de fréquence 50Hz, le nombre
de pair de pole est donné par la formule p = 60*f/n, soit p=4. La génératrice aura donc huit
pôles. Puisque la puissance nécessaire à produire est de 416W, la puissance de la génératrice
choisie dans la série R10 de Renard est de 0.5KW.

IV.6 IMPACT ENVIRONNEMENTAL

La production d’électricité avec une éolienne n’est pas polluante en termes de rejets
de CO2 ou d’autres particules nocives. Cependant, en considérant l’intégralité du cycle de vie
d’une éolienne pour avoir une idée de son impact environnemental, il a été démontré qu’une

57
éolienne on-shore émet 11 kg de CO2/MWh et une éolienne off-shore 14 kg de CO2/MWh
[Areva, 2015].

La production d’une quantité suffisante d’électricité nécessite un nombre élevé


d’éolienne qui occupent de l’espace (cas de parc éolien). Lors de son fonctionnement, l’éolienne
émet du bruit (on parle de la pollution sonore) et les pales en mouvement peuvent percuter les
oiseaux en migration. L’implantation d’éolienne a donc un impact sur la faune et la flore, et
même les habitations environnants.

IV.7 ANALYSE ECONOMIQUE [17]

Le coût de production moyen de l’électricité d’origine éolienne a été calculé à partir


de la formule générale des « Levelized Cost Of Energy » (LCOE) reconnue au niveau
international. Avec cette formule, les coûts de production dits « complets » (LCOE)
correspondent, selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) à « la valeur présente de la
somme des coûts actualisés divisés par la production totale ajustée à sa valeur temps
économique ».

Une autre façon de considérer ce coût est de dire qu’il est égal au coût de production
moyen actualisé intégrant les dépenses opérationnelles et le coût d’investissement pendant la
phase d’exploitation d’un parc éolien.

𝐼𝑡 +𝑀𝑡 +𝐹𝑡 +𝑇𝑡


∑𝑁
𝑡=1 𝑡
(1+𝑖)
𝐶𝑈𝑀𝐸 = 𝐸𝑡 (IV.6)
∑𝑁
𝑡=1(1+𝑖)𝑡

où C U M E représente le coût unitaire moyen actualisé de l’électricité en €/kWh, It représente


les dépenses d’investissement pour l’année t en €, Mt représente les coûts d’exploitation pour
l’année t en €, Ft représente les coûts de carburants pour l’année t en €, Tt représente les taxes
redevables pour l’année t en €, I représente le taux d’actualisation, N représente la durée de vie
totale du générateur, Et représente l’électricité produite à l’année t.

58
Les coûts d’investissement comprennent le coût des éoliennes (y compris le
transport et leur installation sur site), les coûts de raccordement au réseau, les coûts de
développement (ingénierie, études, permitting), les coûts de génie civil (fondation,
aménagement des pistes et plateformes, réseau électrique interne et poste de livraison).

Le tableau IV.4 donne la part de chaque étape dans le coût total d’investissement

Tableau IV.5 : Part de chaque étape dans le coût total d’investissement

Part du
cout total
Éolienne (dont le transport et le 77%
montage)
Génie Civil (dont la fondation) 11%
Raccordement au réseau 6%
Développement 6%
Total 100%

59
CONCLUSION ET PERSPECTIVES

La production propre de l’énergie électrique grâce aux énergies renouvelables est


devenue une préoccupation pertinente vu que les sources d’énergies non renouvelables
fréquemment exploitées contribuent à l’émission de gaz à effet de serre qui conduisent à la
détérioration de l’environnement et au réchauffement climatique.

Notre travail s’est focalisé sur une éolienne de petite puissance pouvant produire
une énergie journalière de 10 kWh. Pour ce faire, se basant sur les données météorologiques
de la vitesse du vent recueillies à la station METALSAT de l’aéroport de la LUANO de la ville
de Lubumbashi, nous avons fait un calcul de l’aérogénérateur sur trois niveaux.

Au premier niveau, nous avons fait le calcul du rotor. Nous avons déterminé le
coefficient de puissance maximal Cp de 0.47 qui correspond au rendement de récupération du
rotor. Nous avons déterminé la puissance éolienne Péol égale à1383 W partant de la puissance
à produire P égale à 416 W, des différents rendements des éléments qui ont intervenu dans la
conversion mécanique-électrique en considérant le rendement minimal de 80% et du coefficient
de puissance maximal de 47%.

Le diamètre du rotor, dont la moitié est la longueur de la pâle qui est égale à 3.5 m,
a été calculé connaissant la puissance éolienne et la vitesse moyenne du vent qui est de 4.97
m/s. Le diamètre a intervenu dans le calcul de la vitesse de rotation du rotor qui est égale à
91.15 tr/min. Nous avons montré que celle-ci est proportionnelle à la vitesse du vent. Ainsi,
pour une même vitesse du vent, la vitesse de rotation du rotor est inversement proportionnelle
au diamètre de celui-ci. Pour les éoliennes de grande puissance, le diamètre du rotor ainsi que
la hauteur de la tour sont relativement élevés afin d’avoir des vitesses du vent appréciables pour
une grande puissance éolienne.

Nous avons choisi, pour les pâles, le profil NACA 63-421 et avons donné la
distribution de la corde ainsi que de l’angle de calage le long de l’envergure. Nous avons montré
sans entrer en détail que pour mieux résister aux différentes sollicitations du vent et pour que
la pâle capte le maximum de la puissance du vent pour des vitesses variables, plus on s’éloigne
du pied de pâle, plus la longueur de la corde et l’angle de calage diminuent. Le matériau dont
sont faites les pâles est un compromis entre le poids et la résistance aux différentes sollicitations.

60
Actuellement, les pâles des éoliennes à grande puissance sont faites en fibre de verre, ainsi elles
sont plus résistantes et ont un poids acceptable pour une bonne performance de la machine.

Pour éviter un emballement du rotor pour des vitesses de vent très élevées, nous
avons prévu un freinage automatique grâce à un décrochage progressif du vent le long de
l’envergure suite au vrillage : il s’agit de ce que nous avons appelé effet stall. Ce phénomène
encore théorique a contribué à la simplicité de notre éolienne de petite puissance.

Au deuxième niveau, nous avons déterminé le rapport de transmission du


multiplicateur de vitesse connaissant la vitesse de rotation du rotor et en tenant compte des
rapports de transmission des multiplicateurs de vitesses les plus rependus.

Au troisième niveau, nous avons fait le choix du mât en tenant compte du coût et
de la possibilité d’un entretien facile. Ainsi, nous avons choisi un mât basculant du type
tubulaire haubané d’une hauteur de 10 m vu que la vitesse moyenne qui a intervenu dans le
calcul du rotor a été mesurée à cette hauteur. Pour avoir une vitesse de vent élevée, nous
pouvons élever le mât en appliquant la formule du cisaillement qui est la variation de la vitesse
du vent en fonction de la hauteur. Il est donc possible de réduire le diamètre du rotor pour la
même puissance à produire en élevant le mât.

La variation de la direction du vent pourrait entrainer l’arrêt de la machine. Pour


palier à ce problème, un gouvernail de type empennage dont nous avons calculé la surface
nécessaire sera lié sur la partie arrière de la nacelle. Pour des raisons techniques, le calcul de
cette surface sera achevé lors de la réalisation de la machine.

Pour la transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique, nous avons


choisi la génératrice à aimant permanent. Cette génératrice présente le défaut de fournir un
courant alternatif dont la fréquence varie avec la vitesse d’entrainement : elle ne peut pas
alimenter directement l’usager. Néanmoins, elle est moins encombrante et a un faible coût.
Comme elle ne peut pas être connectée directement au réseau, il faut d’abord redresser le
courant fourni, le stabiliser et ensuite utiliser un onduleur pour produire un courant alternatif de
fréquence 50 Hz utilisable dans l’habitation.

61
Nous avons évalué l’impact environnemental de l’implantation d’un aérogénérateur
par rapport au rejet de gaz lors de la fabrication de ses différents constituants, de son
encombrement et du bruit produit lors de son fonctionnement. Le coût d’investissement est
d’autant plus élevé que la puissance à produire est élevée. Nous avons évalué le coût de chaque
étape en pourcentage du coût total, il est évident que la fabrication, le transport et le montage,
ensemble prennent la plus grande part.

La ville de Lubumbashi a un potentiel éolien inexploité qui pourrait servir à


alimenter les endroits reculés en énergie électrique. Avant d’aborder ce projet, il sera nécessaire
de faire une observation, d’une année minimale, de la vitesse du vent de l’endroit où
l’aérogénérateur pourrait être implanté afin d’avoir une idée sur la variation de la vitesse du
vent et déterminer la vitesse la plus probable.

62
BIBLIOGRAPHIE

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[2] www.eol_fiche_hydraulienne.pdf
[3] www.tpegeotherme_e_mons.com
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[9] CUNTY, GUY, 2001. Éoliennes et aérogénérateurs (guide de l’énergie éolienne),
Edisud, Aix-en-provence.
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[11] Abdelhamid BELGUIDOUM, Les aspects technologiques des éoliennes et leur
utilisation dans la production d’énergie dans les zones arides.
[12] Minh Huynh Quang, Optimisation de la production de l’´électricité renouvelable pour
site isolé
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[14] Mr Marhi Zine Labidine, Étude dynamique et optimisation des pales d’un
aérogénérateur
[15] Franck Bertagnolio et Ati, August 2001. Wind Turbine Airfoil Catalogue.
[16] Amadou COULIBALY, Juin 1983. Étude de viabilité d’un aérogénérateur.
[17] Syndicat des énergies renouvelables, Avril 2014. État des coûts de production de
l’éolien terrestre en France : Analyse économique de la Commission Éolienne du SER

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