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Imprimé TRAVAIL PROJET ENERGY EOLIENNE FNT
Imprimé TRAVAIL PROJET ENERGY EOLIENNE FNT
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Ce travail est présenté par les étudiants de deuxième bachelier en département électromécanique
de la faculté polytechnique de l’université de Lubumbashi comme prévu par le système LMD.
Ci-dessous sont repris leurs noms rangés par ordre alphabétique :
0
DEDICACE
A la mémoire de nos parents défunts, morts au cours de l’année académique 2016-2017, ceux-
là qui sans relâche nous ont encouragé et soutenu, ceux-là qui nous motivaient à affronter les
géants : Maman Henriette BUNANI FURAHA et Papa MUNGANGA CISHIBANJI, nous
espérons que ce geste simple est apprécié comme reconnaissance de la part des fils qui vous
prennent pour modèles.
0
TABLE DE MATIÈRES
DEDICACE……………………………………………………………………………………0
TABLE DE MATIERE…………………………………………………………………………i
INTRODUCTION …………………………………………………………………………......1
II.1 HISTORIQUES.……………………………………………………….……........8
II.1.1 Historique de la maitrise du vent………………………………………………..8
II.1.2 Historique de l’éolienne………………………………………………………...8
II.2 LE VENT……………………………………………………………...………...10
II.2.1 Origine du vent………………………………………………………………..10
II.2.2 Ttypes de vent…………………………………………………………………11
II.2.3 Variation de la vitesse du vent…………………………………………………12
II.2.4 Mesure de la vitesse du vent…………………………………………………...15
II.3 L’ÉOLIENNE…………………………………………………………...............16
II.3.1 Types d’éolienne………………………………………………………………16
Chapitre 3. AÉROGENERATEUR…………………………………………………..…….....21
III.2 CONSTITUTION……………………………………………………………...22
III.2.1 Le rotor……………………………………………………………………….22
III.2.2 La nacelle…………………………………………………………………….22
III.2.3 La tour………………………………………………………………………..24
i
III.3 CONVERSION DE L’ÉNERGIE ÉOLIENNE……………….………………..26
III.3.1 Transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique……….26
III.3.2 Potentiel de conversion (limite de BETZ)…………………………………….27
III.3.3 Caractérisation des éoliennes…………………………………………………31
CONCLUSION……………………………………………………………………………….60
BIBBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………….63
ii
LISTE DE FIGURES
iii
Figure III.19. Générateur asynchrone à double alimentation……………………………………42
Figure III.20. Générateur synchrone (à rotor bobiné ou à aimant permanent)………………..43
Figure III.21. Système de commande d’une éolienne……………………………………………...45
Figure IV.1. Variation de Cp en fonction de λ……………………………………………………...51
Figure III.2. Variation de la vitesse de rotation en fonction de la vitesse du vent…………….52
Figure IV.3. Profil NACA 63-421……..………………………………………………………………53
Figure IV.4. Courbe de la distribution de la corde………………………………………………..54
Figure IV.5. Courbe de la distribution de l’angle de vrillage……………………………………55
Figure IV.6. Variation de la Puissance disponible sur l’arbre lent
en fonction de la vitesse du vent………………………………………………………56
Figure IV.7. Empennage………………………………………………………………………………57
iv
LISTE DE TABLEAUX
v
INTRODUCTION
Pour ce faire, ce travail est organisé en quatre chapitres. Dans le premier chapitre,
nous présenterons toutes les énergies qui peuvent être converties en énergie électrique avec leur
principe de conversion, leur avantage et leur inconvénient en les subdivisant en deux groupes
1
dont les énergies renouvelables, les énergies non-renouvelables et auxquelles à part, on ajoute
l’énergie nucléaire.
2
Chapitre 1
GENERALITES SUR LES SOURCES D’ENERGIES
Une source d’énergie est un phénomène physique ou chimique dont il est possible
d’exploiter l’énergie à des fins industrielles ou biophysique. L’énergie en soit, de manière
générale, est la capacité de faire un travail, c’est-à-dire d’agir. [1]
Les différentes sources d’énergie sont classées selon qu’elles sont polluante,
renouvelable ou non. Les différentes classes sont :
Leur intérêt se trouve dans le fait qu’elles n’émettent pas des gaz à effets dessert et
leurs ressources sont illimitées car elles utilisent l’énergie du soleil, du vent, de l’eau, de la
chaleur de la terre ou des matières organiques. Parmi les énergies renouvelables nous pouvons
citer :
A) Énergie Solaire
- Principe :
Le principe est basé sur la transformation de l’énergie contenue dans la lumière du
soleil en énergie électrique en utilisant un effet physique de certains matériaux : l’effet
photovoltaïque.
3
plupart des cas le silicium. Le fonctionnement de la photopile est basé sur les propriétés
électroniques acquises par le silicium quand des atomes étrangers en petit nombre (des
"impuretés") sont substitués à des atomes de silicium dans un réseau cristallin : on parle de
dopage. Si l'atome d'impureté contient plus d'électrons que le silicium, le matériau contiendra
des électrons libres en excès : le dopage sera dit de type "N" (ex : dopage au phosphore).
- Avantage :
Elle n’émet aucun gaz à effet de serre, sa matière première, le soleil, est disponible
partout dans le monde, gratuite et inépuisable.
- Inconvénients :
Elle exige un investissement initial important (coût des cellules), dépend d’un
temps ensoleillé d’où un complément d’énergie requis dans des zones peu ensoleillées, elle
occupe aussi un grand espace.
B) Énergie éolienne
- Principe :
- Avantage :
Elle est abordable, la puissance de sortie est relativement élevée et cause peu de
perturbation des écosystèmes.
4
- Inconvénients :
- Principe :
- Avantage :
C’est une énergie renouvelable qui est disponible toute l’année, son installation est
de très longue durée et sa technologie est bien maitrisée avec un très bon rendement, de l’ordre
de 90 %.
- Inconvénients :
Elle n’est pas toujours conciliable avec l’écosystème et son installation doit
s’adapter à chaque cite et dépend des conditions météorologiques, elle a un impact sur le
paysage (barrage).
D) Énergie géothermique
- Principe :
- Avantage :
Elle dégage très peu de gaz à effet de serre, d’où la préservation de l’environnement.
Elle utilise la chaleur que diffuse la terre ce qui fait d’elle une ressource d’énergie renouvelable.
5
Après son utilisation, elle ne laisse aucun déchet. De plus, ce type d’installation est réversible,
il peut remplacer la climatisation en utilisant du froid. [3]
- Inconvénients :
Une telle installation exige un prix assez élevé, elle dégage des faibles vapeurs de
soufre si elle est utilisée sous la forme d’eau directement ou de chaleur.
E) Énergie biomasse
- Principe :
Elle est issue d’une matière organique qui a fermenté et grâce à laquelle il y a
production de gaz qui peut être utilisé pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Le central
à biomasse fonctionne grâce aux déchets forestier, agricoles ou encore aux ordures ménagères.
- Avantage :
-Inconvénients :
- Principe :
Au cœur du réacteur d’une centrale nucléaire se produit une réaction de fission : un
neutron se déplace et percute un atome d’uranium, le noyau absorbe alors le neutron. Le noyau
devient tellement instable qu’il éclate. Cette réaction provoque un dégagement d’énergie sous
forme de chaleur ; qui va transformer l’eau en vapeur. Cette dernière va faire tourner des
turbines à vapeur reliées aux alternateurs qui vont produire l’électricité.
6
- Avantages :
Elle est Fiable et susceptible de générer d’importantes quantités de puissance.
- Inconvénients :
Elle exige de l’investissement initial important en raison des contraintes liées à la
sécurité et au confinement, l’eau chauffée et les déchets des centrales nucléaires nuisent à la vie
aquatique et présentent un problème potentiel de prolifération nucléaire.
Les énergies sont dites non renouvelables dans la mesure où elles sont incapables
de se renouveler. C’est-à-dire, le fait d’en consommer limite leur utilisation future. Parmi les
énergies non renouvelables, les plus courantes sont le charbon, le pétrole et les gaz naturels.
Elles contribuent toutes au réchauffement climatique de la planète terre. [4]
7
Chapitre 2
ÉNERGIE ÉOLIENNE
L’éolienne tire son nom d’Éole, le dieu du vent selon la mythologie grecque. Au
septième siècle, les perses ont utilisé des roues à énergie éolienne rudimentaire composées
d’une simple tour supportant des pales faites à partir des roseaux attachés en paquet servant à
l’irrigation des terres cultivées et à écraser du grain.
L’année suivante, Poul La Cour découvre que des turbines à rotation rapide
composées d’un nombre moins grand de pales génèrent d’avantage d’électricité que des
turbines plus lentes composées de nombreuses pales, il met au point les premières éoliennes
8
conçues à partir des principes modernes de l’aérodynamique. D’une puissance de 25 KW grâce
à des rotors à quatre pales, elles affichent une plus grande efficacité.
Figure II.1 : Éolienne de Charles BRUSH [a] Figure II.2 : Prototype de l’éolienne de Poul LA COUR [b]
En 1920, l’ingénieur français Georges J.M Darrieus développe le concept d’un rotor
à axe vertical qui porte son nom : éolienne Darrieus. Dans la même année, Albert Betz poursuit
des recherches sur la physique et l’aérodynamique des éoliennes, il formula la loi qui porte son
nom selon laquelle l’énergie cinétique du vent peut être exploitée au maximum à 59.3 %. Sa
théorie sur le façonnage des ailes est encore appliquée de nos jours.
En 1960, Ulrich Hutter met au point des plans élaborés des turbines à axe horizontal
en Allemagne. Ces turbines sont dotées de pales en fibre de verre et possèdent un angle
d’attaque ajustable afin d’en augmenter l’efficacité.
En 1973, la crise pétrolière ravive l’intérêt pour le grand éolien et incite les
gouvernements de l’Allemagne, de la Suède, du Canada, du Royaume-Unis et des États-Unis à
financer les projets de recherche sur les énergies renouvelables. Ces programmes sont à
l’origine de la conception et de la mise en œuvre des nouveaux designs d’éoliennes qui
réduisent de façon significative le coût de l’énergie éolienne au cours de deux décennies
suivantes.
9
Le plus grand parc éolien offshore au monde a été mis en service en 2002 au
Danemark. Ainsi, la capacité mondiale d’énergie éolienne dépasse le 39000MW en 2004. Le
Danemark produit 33.2% de son électricité grâce aux éoliennes en 2013. Au total, la puissance
installée du parc éolien mondiale a augmenté de 54.6GW en 2016 (contre plus de 60GW en
2015) pour atteindre 486.8GW en fin d’année.
II.2 LE VENT
Le vent est une masse d’air en déplacement. Il constitue une ressource inépuisable,
gratuite et disponible partout et est à la base de l’énergie éolienne : c’est son énergie cinétique
qui fait tourner les pales de l’éolienne.
On peut prévoir la direction des vents dominants dans la plus part de parties du
globe avec une certaine assurance. Cependant, ces directions uniques sont souvent perturbées
par les orages qui troublent la direction dominante bien que celle-ci soit bien apparente dans les
relevés continus, les obstacles naturels qui modifient la direction du vent au sol, les dépressions
cycloniques qui peuvent se déplacer dans n’importe quelle direction et qui se superposent au
système générale de la pression atmosphérique. Le vent se caractérise par deux grandes
variables par rapport au temps : sa vitesse et sa direction.
10
II.2.2 Types de vents [1]
A) Le vent géostrophique :
Ils sont aussi appelés vents globaux. Ces vents sont des produits d’écarts de
température et de variation de pression qui en suivent. La surface du sol a très peu d’influence
sur la direction et la vitesse de ces vents car ils se situent à des hauteurs supérieures à 1000 m
au-dessus du niveau du sol. La vitesse de ces vents peut être mesurée par des ballons sondes.
Dans les deux hémisphères, à environ 30° de latitude, la force de Coriolis empêche
le courant d’air d’atteindre les pôles. L’air commence à se refroidir à cette latitude et descend.
Il se crée alors une zone de haute pression (appelé aussi anticyclone). Nous pouvons donc établir
une direction des vents globaux suivant la latitude comme indiqué dans le Tableau II.1 qui suit :
La surface du sol a une influence importante sur les vents jusqu’à une altitude de
100m au-dessus du sol, la rugosité du terrain ainsi que les obstacles naturels ou artificiels et la
rotation de la terre peuvent influencer la vitesse et la direction du vent. Ce sont les vents de
surface qui présente le plus grand intérêt pour la récupération de l’énergie éolienne.
11
C) Les alizés :
L’alizé est un vent de régions intertropicales (entre 23°27 N et 23°27 S), soufflant
de façon régulière de haute pression subtropicale vers les basses pressions équatoriales. Dans
l'hémisphère nord, il souffle du Nord-Est vers le Sud-Ouest. Ils s’étendent depuis le niveau de
la mer (0m) jusqu’à 1500 ou 2000 m d’altitude. C’est seulement à partir de 6000 m d’altitude
que la direction de vent s’inverse.
D) Le vent urbain :
Le vent interagit avec toute chose y compris les constructions immeubles. Les villes
ont d’ailleurs parfois généré un urbanisme si particulier que certaines grandes places publiques
deviennent infréquentables à pied si le vent s’élève un peu. Le fait de bloquer le vent ne fait
que le rendre plus violant. Les vents urbains produisent différents types d’effet comme l’effet
de sillage qui consiste en une circulation tourbillonnaire en aval d’une construction.
12
B) Les phénomènes journaliers :
Les vents sont également plus turbulents le jour que la nuit et ont tendance à changer
de direction plus fréquemment. Ce phénomène peut être un avantage pour les producteurs
d’énergie éolienne du fait que la consommation électrique est elle aussi plus importante le jour
que la nuit.
(a)
(b)
13
D) Les phénomènes mensuels :
Les variations annuelles sont répétitives, des renseignements sur une année
permettent une bonne évaluation de l’énergie récupérable sur un site.
𝑉1 𝐻1
(𝑉2) = (𝐻2) (II.4)
avec 𝑣1 et𝑣2 vitesses de vent horizontal (m/s) aux hauteurs respectives H1 et H2 (m),
coefficient de rugosité du sol compris entre 0.1 et 0.4. Il dépend de la nature du terrain.
Quelques valeurs de sont données dans le tableau II.2.
Tableau II.2 : Coefficient de rugosité en fonction de la nature du terrain et d’inégalité du sol [1]
14
II.2.4 Mesure de la vitesse du vent [1]
A) L’anémomètre :
Il est le plus rependu. Il est muni d’un rotor de trois coupelles, Il se met à tourner
autour d’un axe vertical sous l’effet du vent. Il peut être à main à lecture directe (figure II.2.b)
ou fixe à lecture déportée (figure II.2.a). Ainsi, les relevés de vitesse devront être faits à heure
fixe par un observateur. Il peut être aussi relié à un enregistreur graphique. L’anémomètre est
en général doté d’une girouette indiquant la direction du vent.
(a) (b)
B) Mât de mesure :
C’est un mât d’une hauteur de 10 à plus de 100m sur lequel sont fixés les
instruments de mesure de la vitesse (anémomètre) et de la direction du vent (girouette) comme
15
illustré à la figure II.3. Les données renseignent sur le vent moyen, le plus faible, le plus fort,
l’hygrométrie et les directions de vents dominants.
Les mesures doivent s’étaler sur un minimum de plusieurs années pour être
pertinentes. Les données sont recueillies et enregistrées sur un enregistreur de données
autonome, pouvant fonctionner sur batterie pendant une période assez longue. Les données sont
enregistrées sur une puce qu’il faut changer régulièrement.
II.3. L’ÉOLIENNE
Une éolienne est la forme contemporaine du moulin à vent. Il s’agit d’un ensemble
de dispositifs qui transforment l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique, laquelle est
ensuite souvent transformée en énergie électrique. Les éoliennes sont utilisées pour la
production de l’énergie électrique ou pour le pompage d’eau.
16
A) Éolienne de pompage
Créées dans les années 1930, les éoliennes de pompage illustrées à la figure II.4,
ont pour fonction d'utiliser la vitesse du vent pour actionner une pompe à eau. Elles sont souvent
employées pour de nombreux usages comme l'alimentation du bétail, l'irrigation des cultures
maraîchères, la lutte contre les incendies (alimentation de réserves en eau), le drainage et
l'assèchement de zones humides, l'oxygénation des étangs, la pisciculture, la sylviculture, le
pompage d'eau de mer pour les marais salants, et la création de points d'eau pour le gibier.
B) Aérogénérateur (éolienne)
On distingue les éoliennes on shore (terme américain signifiant sur le sol c'est-à-
dire sur les continents), et les éoliennes off-shore (sur la mer). Ces dernières présentent des
avantages au niveau des nuisances sonores puisqu'elles sont éloignées des habitations et au
niveau des vents car les vents marins sont plus permanents et plus forts que les vents
continentaux. En revanche, elles sont beaucoup plus difficiles à installer et donc beaucoup plus
coûteuses.
Les éoliennes peuvent être classées suivant la position de l’axe de leur rotor. On
distingue les éoliennes à axe vertical et les éoliennes à axe horizontal.
17
i) Éoliennes à axe vertical
Silencieuses, les éoliennes à axe vertical peuvent être installées sur des supports
fixés sur le toit d’une résidence, d’un bâtiment commercial, d’une ferme ou d’une usine. Par
conséquent, son installation ne nécessite pas des endroits vastes. En plus, elles captent l’énergie
du vent quel que soit sa direction. Il existe trois types d'éoliennes à axe vertical : éolienne de
Savonius, éolienne de Darieus et éolienne de Musarov, qui sont illustrées à la figure II.5. [6]
- Avantage :
Leur conception est plus simple que celle des éoliennes à axe horizontal, elles ne
nécessitent pas de système d’orientation par apport à la direction du vent. Pendant le
fonctionnement, elles ne sont pas soumises aux contraintes importantes sur les pales.
- Inconvénients :
Elles offrent un rendement médiocre et c’est pour cela qu’elles n’ont pas connu un
grand développement. Leur rotor se situe en général très près du sol, elles ne démarrent pas
automatiquement, elles n’ont pas de système d’orientation du vent.
18
ii) Éolienne à axe horizontal
Les éoliennes à axe horizontal ont été inspirées des moulins à vent. Elles sont
généralement formées de deux ou trois pâles qui tournent de façon aérodynamique. Leur
principe de fonctionnement est similaire à celui des turbines hydrauliques : la puissance
mécanique du vent fait tourner des pales reliées directement ou via un multiplicateur de vitesse
à un alternateur. [6]. Les éolienne implantées sur les continent sont appelées éolienne on-shore
(figure II.4.a) et celles implantées sur la mer sont appelées éolienne off-shore (figure II.4.b).
- Avantage :
Elles ont un rendement élevé, elles sont équipées d’un système qui permet de les
orienter en fonction de la direction du vent. Les frais de fonctionnement sont viables, elles sont
moins exposées aux contraintes mécaniques que celles à axe vertical, elles ont un coût moins
important, elles sont mieux adaptées au secteur rural et elles sont plus solide.
-Inconvénients :
Elles sont moins simples que les éoliennes à axes vertical, les pales du rotor doivent
être non flexibles, elles sont moins sécuritaire pour les oiseaux car elles tournent à haute vitesse,
elles font beaucoup de bruit.
(b)
(a)
19
Parmi les éoliennes à axe horizontal, mises à part les éoliennes industrielles (à
grande puissance), nous trouvons :
Leur taille n'excède pas 12m et leur puissance comprise entre 100W et 20KW. Les
éoliennes horizontales ou domestiques peuvent être de type « aval » ou « amont » comme il
sera expliqué au point III.1.
- Les hydroliennes :
Les hydroliennes sont des éoliennes spécifiques qui fonctionnent sous l'eau en
utilisant l'énergie des courants marins. Ce sont des éoliennes sous-marines ou aérogénérateurs
marins. Le développement des hydroliennes est très récent et déjà très prometteur. Si la
fabrication des éoliennes terrestres est beaucoup moins complexe que celle des hydroliennes,
ces dernières peuvent déployer une puissance beaucoup plus grande pour une taille beaucoup
plus petite. Cela est dû au fait que l'énergie des courants marins est 800 fois supérieure à celle
du vent.
Les variations au sein des courants marins sont également beaucoup plus faibles
que les variations du vent. L'inconvénient majeur des hydroliennes est son impact sur
l'environnement marin : si les hélices tournent assez lentement et créent moins de perturbations
que les hélices d'un bateau, les hydroliennes créent cependant des zones de turbulence plus
grandes empêchant le développement de la faune et de la flore marine sur de grands périmètres.
Les hydroliennes étant sous l'eau, l'érosion est très forte et pour l'instant la durée de
vie des hydroliennes est assez limitée. L'installation d'hydroliennes notamment au niveau des
courants de marée reste une voie très intéressante pour la production d'énergie électrique.
20
Chapitre 3
AÉROGÉNÉRATEUR
Dans la suite de ce travail, nous nous intéresserons aux éoliennes à axe horizontal.
Les éoliennes à axe horizontal sont constituées de deux ou trois pales qui tournent
de façon aérodynamique. Leur principe de fonctionnement est similaire à celui des turbines
hydrauliques : la puissance mécanique du vent fait tourner des pâles reliées directement ou via
un multiplicateur de vitesse à un alternateur qui produit de l’électricité [6].
(b)
(a)
Figure III.1. Fonctionnement des éoliennes en amont (a) et en aval (b) [6]
21
III.2 CONSTITUTION
Une éolienne est composée de trois parties principales : le rotor, la nacelle et la tour
(figure III.2) [8].
III.2.1 Le rotor :
Sur certaines machines, l’arbre primaire qui tourne à faible vitesse comporte un
dispositif permettant de faire passer des conduites hydrauliques entre la nacelle (repère fixe) et
le moyeu (repère tournant). Cette installation hydraulique est notamment utilisée pour la
régulation du fonctionnement de la machine.
Son rôle est d’abriter l’installation de génération de l’énergie électrique ainsi que
ses périphériques. Différentes configurations peuvent être rencontrées suivant le type de la
machine. La figure III.3 présente une coupe d’une nacelle avec ses différents composants qui
sont :
22
A) Le multiplicateur de vitesse :
Il sert à élever la vitesse de rotation entre l’arbre primaire et l’arbre secondaire qui
entraîne la génératrice électrique. En effet, la faible vitesse de rotation de l’éolienne ne
permettrait pas de générer du courant électrique dans de bonnes conditions avec les générateurs
de courant classiques.
B) L’arbre secondaire :
C) La génératrice :
C’est elle qui convertit l’énergie mécanique en énergie électrique. Différents types
de génératrice peuvent être rencontrés comme on le verra ultérieurement.
D) Un contrôleur électronique :
Pour mener à bien ces différentes tâches, le contrôleur utilise les données fournies
par un anémomètre (vitesse du vent) et une girouette (direction du vent), habituellement situés
à l’arrière de la nacelle. Enfin, le contrôleur assure également la gestion des différentes pannes
éventuelles pouvant survenir.
23
d’une couronne dentée. De nombreuses éoliennes comportent un système de blocage mécanique
de la position de la nacelle suivant une orientation donnée : cela évite de solliciter constamment
les moteurs et permet aussi de bloquer l’éolienne durant les opérations de maintenance.
III.2.3 La tour :
Son rôle est d’une part de supporter l’ensemble rotor + nacelle pour éviter que les
pales ne touchent le sol, mais aussi de placer le rotor à une hauteur suffisante, de manière à
sortir autant que possible le rotor du gradient de vent qui existe à proximité du sol, améliorant
ainsi la captation de l’énergie [8].
24
A) Mât haubané :
Il est simple de construction et est utilisé pour les machines de faible puissance
(figure III.6). Une intervention au niveau de la nacelle nécessite en général de coucher le mât.
Il présente toutefois l’avantage de pouvoir soustraire l’éolienne à des conditions
météorologiques extrêmes (forte tempête, cyclone). L’emprise au sol du haubanage peut
devenir un obstacle à son utilisation [8].
B) Tour en treillis :
Son avantage essentiel est sa simplicité de construction, qui la rend attractive pour
les pays en voie de développement. Pour des machines de grande taille, son aspect inesthétique
devient un handicap certain. La tour en treillis est illustrée à la figure III.5.
C) Tour tubulaire :
Bien qu’elle est de construction plus complexe (figure III.4), elle est à la faveur des
constructeurs car elle permet d’abriter certains dispositifs de régulation ou de commande et
apporte une protection évidente aux personnels chargés de la maintenance qui doivent grimper
jusqu’à la nacelle (installation aisée d’une échelle voire d’un ascenseur intérieur). Son aspect
esthétique est de plus un atout pour l’intégration visuelle harmonieuse de l’éolienne.
Figure III.4. Tour tubulaire Figure III.5. Tour en treillis Figure III.6. Mât haubané
25
III.3 CONVERSION DE L’ÉNERGIE ÉOLIENNE
L’énergie éolienne est l’énergie tirée du vent afin de la transformer en une autre
forme d’énergie selon le besoin. Dans notre étude, l’énergie éolienne va servir à produire de
l’électricité. Cette transformation se déroule en deux étapes : La transformation de l’énergie
cinétique du vent en énergie mécanique par les pales du rotor, et la transformation de l’énergie
mécanique disponible sur l’arbre en énergie électrique par le générateur du courant électrique.
Le vent est un déplacement d'air dans l'espace. Ce fluide a donc une énergie liée à
son mouvement, appelée énergie cinétique. Pour calculer cette énergie, assimilons le volume
d’air traversant les pâles d’une éolienne au volume d’un cylindre de surface S et de longueur l
(figure III.7). La formule de l’énergie cinétique Ec d’un corps en mouvement est donnée par :
1
𝐸𝑐 = ∗ 𝑚 ∗ 𝑣 2 (III.1)
2
avec Ec l’énergie cinétique en joules [J] ; m la masse du corps en Kilogramme [Kg] ; v le
module de la vitesse en mètre par seconde [m/s].
où L est la longueur en mètre [m] ; v la vitesse des particules d’air [m/s] ; t : temps en
seconde [s].
26
avec la masse volumique [Kg/m3], N le nombre de particules dans le cylindre, m la masse
d’une particule en kilogramme [Kg] ; V le volume du cylindre en mètre-cube [m3] donné par
V= S*L.
𝑆∗𝑣∗𝑡∗
𝑁= 𝑚
(III.2’)
Étant donné que ces particules d’air sont en mouvement, nous pouvons leur associer
une énergie cinétique Ec donnée par la relation :
1 𝑆 ∗ 𝑣 ∗ 𝑡 ∗ 1
𝐸𝑐 = 𝑁 ∗ ∗ 𝑚 ∗ 𝑣 2 = ∗ ∗ 𝑚 ∗ 𝑣2
2 𝑚 2
𝟏
alors 𝑬𝒄 = 𝟐 ∗ ∗ 𝑺 ∗ 𝒗𝟑 ∗ 𝒕. En posant t = 1 seconde, nous obtenons une nouvelle
𝟏
𝑬𝒄 = ∗ ∗ 𝑺 ∗ 𝒗𝟑 . (III.1’)
𝟐
Dans ce paragraphe, nous nous intéressons au calcul de l’énergie maximale qui peut
être extraite par une machine éolienne donnée. Cette puissance maximale est indiquée par la
limite de Betz. Cette limite est une loi physique qui indique que la puissance théorique
maximale développée par un capteur éolien est égale à 16/27 de la puissance incidente du vent
qui traverse l’éolienne. En effet, considérons un tube de courant tel que illustré à la figure III.8
et calculons la puissance récupérable en considérant un fluide parfait et incompressible : d’où
l’utilisation des lois de conservations de la quantité de mouvement et de l’énergie pour évaluer
les performances du rotor [9].
27
Figure III.8. Représentation du tube de courant [10]
L’écoulement amont est supposé uniforme de vitesse V0. Dans le cas d’une
éolienne, le flux d’air traversant le disque rotor de surface S est ralenti : il lui fournit de
l’énergie. On a donc naturellement : V0 > V > V2. La loi de conservation de la quantité de
mouvement donne les égalités suivantes : S0v0 = Sv = S2 v2.
1 1
𝐸𝑐0 = 2 ∗ 𝑆 ∗ ∗ 𝑣03 et 𝐸𝑐0 = 2 ∗ 𝑆 ∗ ∗ 𝑣23 (𝐼𝐼𝐼. 1′ )
La variation d’énergie cinétique Ec de la masse d’air qui passe au travers le rotor
est donc égale à (en remplaçant la masse volumique de l’air par sa valeur moyenne) :
Ec = Ec2 - Ec0.
1 1 1
Ec = 2 * m * (v2)2 - 2
* m * (v0)2 = 2 * m *[(v2)2 - (v0)2] (III.3)
𝟏
𝐸𝑐 = * S * * v * [(v2)2 - (v0)2] (III.3’)
𝟐
avec Ec l’énergie cinétique en [J]; S la surface balayée par le rotor en [m2] ; v0 la vitesse du
vent en amont du rotor en [m/s] ; v2 la vitesse du vent en aval du rotor en [m/s].
𝑣
⃗⃗⃗⃗⃗𝑇 = 𝑚 ∗ ⃗⃗⃗⃗⃗ (III.4)
28
Avec m= * S * v et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣2 .
𝑣0 − ⃗⃗⃗⃗
𝑇 = ∗ 𝑆 ∗ 𝑣 ∗ (𝑣
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣2 )
⃗⃗⃗⃗⃗0 − ⃗⃗⃗⃗ (III.4’)
où est la masse volumique en [kg/m3] ; S la surface balayée par le rotor en [m2], v la vitesse
du vent traversant le rotor ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣0 la vitesse du vent en amont du rotor en [m/s] ; ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 la vitesse du
vent en aval du rotor en [m/s].
De la formule (III.4’) nous pouvons déduire que l’énergie W perdue par la veine de
vent est absorbée par le rotor. En admettant que les vitesses des vents en amont et en aval ont
même direction, cette énergie peut être calculée par la formule (III.5) :
⃗ ∗ 𝑣 = ∗ 𝑆 ∗ 𝑣 2 ∗ (𝑣0 − 𝑣2 )
𝑊=𝑇 (III.5)
1
v = 2* (v2 + v0) (III.6)
(𝑣2 + 𝑣0 )
𝑊 = * S * ∗ (𝑣20 – 𝑣22 ). (III.6’)
4
L’énergie W est maximale pour une vitesse v2 telle que sa dérivée première s’annule
𝑑𝑊
et sa dérivée seconde est négative : =0
𝑑𝑣2
29
L’équation du second degré (III.6’’) d’inconnu v2 admet une racine positive
solution :
𝑣0
𝑣2 = (III.7)
3
Avec 𝑣2 la vitesse du vent en aval du rotor en [m/s] ; 𝑣0 la vitesse du vent en amont du rotor en
[m/s].
Remplaçons la relation (III.7) dans la relation (III.6) : nous obtenons l’expression
de la vitesse du vent 𝑣 traversant le rotor en fonction de la vitesse du vent en amont 𝑣0 :
2
𝑣 = 𝑣0 (III.8)
3
Portant les relations (III.8) et (III.7) dans la relation (III.5), nous obtenons
l’expression de l’énergie W absorbée par le rotor en fonction de la vitesse du vent amont 𝑣0 :
2𝑣0 2 𝑣 8
𝑊 =∗𝑆∗( ) ∗ (𝑣0 − 30 ) = ∗ 𝑆 ∗ 𝑣03 ∗ 27 (III.9).
3
avec S la surface balayée par le rotor en [m2] ; la masse volumique de l’air en [kg/m3] ; 𝑣0 la
vitesse du vent en amont du rotor.
Définissons par Cp, le coefficient d’énergie tel que l’énergie récupérable par le rotor
1
soit maximale : 𝑊 = 𝐶𝑝 ∗ ∗ ∗ 𝑆 ∗ 𝑣 3 : La relation (8) peut s’écrire :
2
𝟏𝟔 𝟏
𝑾= ∗ ∗ ∗ 𝑺 ∗ 𝒗𝟑𝟎 (III.10)
𝟐𝟕 𝟐
𝟏𝟔
posons 𝑪𝒑 = 𝟐𝟕 𝟎. 𝟓𝟗𝟑 (Limite de Betz).
De par les hypothèses utilisées qui ne sont pas vérifiées dans la réalité, cette limite
est en fait une limite « haute » qui ne peut être atteinte.
En effet, le fluide n’est pas parfait et la distribution de vitesse amont V0 n’est pas
uniforme ; la perte de pression due au capteur n’est pas non plus uniforme ; le rotor n’est pas
30
parfait et ne récupère donc pas l’intégralité de l’énergie présente dans le tube. Il ne possède pas
un nombre infini de pale et possède une traînée propre ; le sillage à l’aval du capteur est perturbé
par les pâles et leur rotation.
Pour classer les éoliennes par rapport à cette limite de Betz, on utilise couramment
le coefficient de puissance 𝐶𝑝 et la vitesse spécifique 𝜆. Le coefficient de puissance est défini
par la relation (III.11) :
𝑃é𝑜𝑙𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒
𝐶𝑝 = 1 (III.11)
2
𝑆𝑣03
où 𝑃é𝑜𝑙𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒 est la puissance du vent en Watt [W], la masse volumique du vent [kg/m3] et
𝑣0 la vitesse du vent en amont du rotor en mètre par seconde [m/s].
Ω𝑅
𝜆= (III.12)
𝑣0
où R est le rayon de l’hélice en mètre [m] et Ω la vitesse angulaire du rotor en radian par seconde
[rad/s].
Ces deux caractéristiques, 𝜆 et 𝐶𝑝 permettent de positionner différents types
d’architectures de machine comme illustrée sur la figure III.9.
31
Interprétation :
Nous remarquons en premier lieu que les éoliennes à axe horizontal, dites à vitesse
rapide possèdent potentiellement un rendement plus important que les autres, ce qui explique
leur domination sur le marché des éoliennes actuellement ; et par ailleurs, nous observons que :
Une machine bipale peut atteindre des Cp significativement plus élevés qu’une
monopale et cela, pour des λ moins élevés (de l’ordre de 9 à 12) : la plage d’opération de ce
type de machine est donc assez importante.
Une machine tripale peut atteindre des Cp légèrement supérieurs à ceux d’une
bipale, là encore pour des λ moins élevés (de l’ordre de 6 à 8) : la plage de rendement maximal
est cette fois un peu plus restreinte.
III.4.1 Le rotor
A) Constitution
Le rotor est constitué de :
i) La pâle
Elle est l’élément principal de l’éolienne. Celle-ci n’est autre chose qu’une aile
tournante. Pour bien appréhender le fonctionnement et surtout pour dimensionner de façon
optimale les principaux éléments, considérons un profil d’aile dans un vent de vitesse v comme
illustré à la figure III.10 et la figure III.11 et précision quelques définitions :
32
Figure III.10 : Profil d’aile (pâle) horizontale [10]
z
x
y z
33
- Aérodynamique de la pâle [10]
Tout corps en mouvement ressent les effets du fluide qui l’entoure que ce soit l’air
ou l’eau. Par exemple, si l’on sort la main par la fenêtre d’une voiture en mouvement, on peut
ressentir deux types d’action suivant la position de la main : la main tend à reculer, car elle offre
une surface qui s’oppose au mouvement : c’est la traduction de l’effet de la traînée. La main
tend à se soulever dès qu’on la tourne légèrement (mise en incidence) car elle offre une prise à
l’écoulement : c’est la traduction de l’effet de portance.
Un profil d’aile ou de pâle réagit de la même façon quand il est soumis à l’action
⃗ vu réellement par le profil
de l’air. Dans le cas de l’éolien (figure III.12), le vecteur vitesse 𝑉
est la résultante de la composition de la vitesse du vent et de la vitesse de rotation de la pâle.
⃗⃗ et une force résultante ⃗⃗⃗
Apparaissent alors un moment 𝑀 𝐹𝑟 que l’on peut décomposer en deux
forces orthogonales ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑍 et ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑋 , dites de portance et de traînée [10].
34
Ces forces dépendent de l’incidence , angle formé entre la direction de la vitesse
incidente ⃗⃗⃗
𝑣𝑟 et la corde moyenne du profil (figure III.12) et prennent les valeurs suivantes :
1 1 1
𝐹𝑍 = 2 𝐶𝑍 𝐴𝑊 2 , 𝐹𝑋 = 2 𝐶𝑋 𝐴𝑊 2 𝑒𝑡 𝑀 = 2 𝐶𝑀 𝐴𝑊 2 (III.13)
W1 a. Écoulement attaché
W1 b. Écoulement décollé
35
- Forces de sollicitation et matériaux de construction
Les propriétés du matériau doivent être évaluées au moyen des essais pour fournir
des informations pertinentes afin de vérifier sa résistance à ces sollicitations. Ainsi, les
matériaux utilisés pour la fabrication des pales n’impliquent pas des difficultés d’ordre
dynamique mais plutôt des difficultés dans la construction et dans la résistance des matériaux.
Les pales doivent répondre à plusieurs exigences telles que la légèreté, l’indéformabilité,
l’homogénéité, la résistance à la fatigue mécanique, aux vibrations, à la corrosion et à l’érosion ;
la mise en œuvre et usinage simple.
36
ii) Le moyeu
La section cylindrique est située à proximité du pied de pale. Elle permet de fixer
la pâle au moyeu (encastrement). La pâle est renforcée à l'intérieur pour lui donner une certaine
rigidité et assurer le maintien de sa forme pendant le fonctionnement. Les pâles sont fixées sur
le moyeu par boulonnage.
- Au démarrage :
Pour de très faibles vitesses du vent, le rotor de l’éolienne est à l’arrêt. Il n’y a donc
pas de composante de rotation vue par le profil mais uniquement la vitesse du vent. Pour
démarrer le rotor, il faut donc soit utiliser la connexion au réseau pour le mettre en rotation,
soit, dans le cas où la machine est autonome, pouvoir générer une force Fr et donc un couple
uniquement avec la vitesse du vent.
On utilise pour cela les sections pied de pale que l’on positionne de façon adéquate
à l’aide d’un angle de calage comme illustrée aux figures III.15.a et III.15.b. Des angles
d’incidence vus par les profils pouvant générer une résultante de forces Fr favorable sont
ainsi obtenus. La pale est susceptible de se mettre en rotation.
37
𝞫
- En régime normal :
Par contre, les sections intermédiaires qui possèdent globalement un angle de calage
moins important vont à leur tour atteindre des incidences proches de l’angle d. Ce sont elles
qui vont assurer la création des forces de couple nécessaire à la rotation comme montré à la
figure III.16.
38
Les sections pied de pale finiront par ne plus avoir aucun rôle d’un point de vue
aérodynamique. Cependant, elles doivent supporter les moments de flexion en battement et
traînée générés par le reste de la pale, d’où leur épaisseur relative importante.
Lorsque la vitesse du vent atteint sa valeur nominale pour laquelle l’éolienne atteint
sa puissance nominale, une partie des sections intermédiaires va là encore progressivement
décrocher. À vitesse nominale de vent, ce ne sont donc que les sections d’extrémité qui
fournissent le couple moteur (figure III.17).
39
III.4.2 Le multiplicateur de vitesse
Ces multiplicateurs sont constitués des roues dentées s’engrenant l’une avec l’autre.
Ces multiplicateurs très résistants, sont majoritairement utilisés pour des installations présentant
des couples et puissances élevées. Ils présentent généralement un rendement élevé de l’ordre
de 98% et ont comme inconvénient principal la nécessité de lubrification.
Leur fonctionnement est basé sur la transmission entre deux poulies liées aux arbres
par une courroie. Ces multiplicateurs peuvent être à courroies crantées, striées, trapézoïdales ou
plates. Le multiplicateur de vitesse à poulies et courroies présente une limitation de la puissance
à transmettre. Pour cette cause, les multiplicateurs de vitesse à engrenage sont beaucoup plus
répandus.
avec k > 1
40
III.4.3 Conversion mécanique – électrique
A) Alternateur
Pour des raisons de coût et de rendement, l’alternateur est désormais utilisé dans la
majorité des éoliennes. L’alternateur peut être une machine synchrone ou asynchrone, utilisée
en vitesse fixe ou en vitesse variable.
Le générateur asynchrone à cage d’écureuil est largement utilisé dans les turbines
éoliennes de moyenne et grande puissances en raison de sa robustesse, sa simplicité mécanique
et son coût réduit. Elles ont l’avantage d’être standardisées, fabriquées en grande quantité et
dans une très grande échelle des puissances. Elles ont besoin de moins d’entretien et présentent
un taux de défaillance très peu élevé [12].
Dans les éoliennes de grande puissance, la vitesse de rotation est peu élevée. Il n’est
pas envisageable de concevoir une génératrice asynchrone lente avec un rendement correct donc
il est nécessaire d’utiliser un multiplicateur mécanique de vitesse entre la turbine et la machine
asynchrone. Une solution consiste à utiliser un variateur de fréquence, mais cette solution est
globalement coûteuse.
41
Figure III.18. Générateur asynchrone à cage d’écureuil [12]
Réseau de distribution
Ces machines sont plus complexes que les machines asynchrones à cage d’écureuil
parce que la présence du système électronique de puissance et de système à bagues et balais
demandent des commandes compliquées et des entretiens réguliers, mais le bénéfice du
fonctionnement à vitesse variable est un avantage suffisant pour que de nombreuses éoliennes
utilisent ce type de machines.
42
- Générateur synchrone à rotor bobiné
Le couplage direct sur le réseau est proscrit car étant beaucoup trop rigide. Des
dispositifs de puissance s’imposent pour toutes les applications utilisant ce type de machines.
Contrairement aux génératrices asynchrones à double alimentation, la chaîne de conversion
placée sur le stator doit être dimensionnée pour la totalité de la puissance du système de
production.
43
éolien. Dans la catégorie des petites turbines, son coût réduit et sa simplicité en font le
générateur le plus employé.
B) Dynamo
Aussi appelée génératrice de courant continu, elle est composée d’une partie fixe
appelée stator qui porte l’enroulement inducteur, d’une partie mobile appelée rotor qui porte
l’enroulement induit et des éléments de connexion qui sont les balais et le collecteur. Les deux
parties, fixe et mobile sont séparées par un espace appelé entrefer.
44
nominale, pour obtenir ainsi le maximum de puissance du vent. Au-delà de la vitesse nominale,
la commande change l’angle des pales de façon à réduire le rendement du rotor, la puissance
en excès étant dissipée en pertes aérodynamiques.
Cette approche est plutôt utilisée pour les systèmes à vitesse variable de moyenne
à fortes puissances (quelques centaines de KW). Elle consiste à régler mécaniquement la
position angulaire des pales sur leur axe ce qui permet de décaler dynamiquement
la courbe du coefficient de puissance de la voilure.
La deuxième approche est la régulation à angle fixe (de type passive ou active).
Celle de type passive est une commande en boucle ouverte basée sur une conception appropriée
du profil de la pale. Elle consiste à concevoir la forme des pales pour obtenir un décrochage
dynamique du flux d’air des pales à fort régime de vent. Lorsque la vitesse du vent dépasse la
valeur nominale, le flux d’air du côté supérieur de la pale commence à perdre de la vitesse, ce
qui forme des vortex ; ces turbulences causent une perte de sustentation aérodynamique de la
pale et permettent la dissipation de l’excès de puissance.
Cette commande agit uniquement pour limiter la puissance à des vents forts,
régulant ainsi la puissance à sa valeur nominale ou plus faible. Le fonctionnement à vents
faibles reste sans aucune commande donc la puissance obtenue dépend des caractéristiques
mécaniques de la turbine et des caractéristiques électriques de la machine.
Ainsi, la commande de type active permet une capture plus efficace de la puissance
par vents modérés grâce à la capacité de réglage à l’angle optimal. Néanmoins, le système de
commande a besoin non seulement d’une sensibilité suffisante pour suivre les variations du
vent mais aussi des parties mobiles pour faire l’ajustement, ce qui se traduit par une complexité
accrue et augmente les coûts d’installation. Les pales doivent être construites spécialement et
une technologie sophistiquée est nécessaire pour cela. Sans une analyse aérodynamique
soignée, des problèmes de vibrations peuvent se présenter.
Ce type de commande est cependant limité aux petites turbines éoliennes car cette
méthode engendre d’importants efforts mécaniques au niveau du mât et des pales. Les éoliennes
de plus grande taille ne peuvent pas adopter cette méthode de régulation de puissance sans
provoquer des efforts pouvant endommager l’éolienne.
46
Cette commande est très rapide, ce qui permet de mener des changements
impossibles à effectuer avec des systèmes mécaniques. Ceci, d’une part, évite les changements
brusques de charge au niveau du rotor, et permet d’autre part de convertir l’énergie qui serait
normalement perdue à cause du retard engendré par l’ajustement des pales et d’améliorer
l’efficacité énergétique du système.
47
Chapitre 4
CALCUL DE L’AEROGENERATEUR
𝐸
𝑃= (IV.1)
𝑡
avec E l’énergie électrique en [kWh] (E=10kWh), t le temps en [h] (t=24h), nous trouvons P=
416W.
48
Tableau IV.1 : Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 (de Janvier au mois Avril)
ANNEE JANVIER FÉVRIER MARS AVRIL
ID dd V (m/s) Dd V (m/s) dd V (m/s) dd V (m/s)
2012 2,5 2,70689655 4,6
2013 5,1666667 5,67857143 6,2413793 7,0333333
2014 5,2580645 5,10714286 6,1333333
2015 2,8387097 4,67857143 3,2580645 2,9333333
2016 5,8064516 5,89655172 5,7741935 7,3333333
MOY 4,3139785 4,8135468 5,0912125 5,6066667
Tableau IV.2 : Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 (de Mai au mois d’Août)
Tableau IV.3 : Vitesse moyenne du vent de 2012 en 2016 période entre Mai et Août
49
Dans le paragraphe III.3.3 de ce travail nous avons introduit la notion de coefficient
de puissance Cp et celle de vitesse spécifique λ qui différentient une éolienne d’une autre et qui
interviennent dans le calcul de la puissance éolienne (puissance du vent) 𝑃é𝑜𝑙 suivant la formule
fondamentale (IV.2) suivante [12] :
1
𝑃é𝑜𝑙 = ∗ 𝐶𝑃 ∗ ∗ ∗ 𝑅𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟
2 3
∗ 𝑉𝑣𝑒𝑛𝑡 (IV.2)
2
Dans les éoliennes à axe horizontal, on peut calculer une expression analytique de
Cp (λ, β) pour différentes valeurs de β. Une seule interpolation par rapport à β est alors
suffisante [12]. Nous obtenons ainsi l’expression du coefficient de puissance Cp :
1 98 −16.5
𝐶𝑃 = ∗ ( − 0.4𝛽 − 5) ∗ 𝑒𝑥𝑝 ( ) (IV.4)
2 𝜆𝑖 𝜆𝑖
1
avec 𝜆𝑖 = 1 0.035 β l’angle de calage de la pâle.
−
𝜆+0.089 𝛽3 +1
50
Figure IV.1 : Variation de Cp en fonction de λ
Avec R le rayon du rotor en [m], 𝑃é𝑜𝑙 la puissance éolienne égale à 1382.978 W, vvent la vitesse
du vent égale à 4.97 m/s, la masse volumique de l’air égale à 1.25 kg/m3.
51
En remplaçant chaque élément par sa valeur, le résultat montre que pour une vitesse
moyenne du vent de 4.97 m/s mesurée à une hauteur de 10m (mat de mesure de la station
METALSAT), le rayon du rotor sera de 3.5 m qui correspond à un diamètre de 7m environ.
𝑉𝑣𝑒𝑛𝑡 ∗𝜆
= 𝑅
(IV.3’)
La forme des profils NACA (National Advisory Comitee for Aeronautics) est
décrite à l’aide d’une série des chiffres qui suit le mot « NACA ». Les paramètres dans le code
52
numérique peut être saisi dans les équations pour générer précisément la section de l’aile et de
calculer ses propriétés. Toutes les dimensions sont entendus en pourcentage de longueur de
corde par rapport au bord d’attaque.
Pour ses caractéristiques géométriques, sa forme et son épaisseur, notre choix est
porté sur le profil NACA 63-421 illustré à la figure IV.4. Le Chiffre 6 indique la série, le
deuxième chiffre (3) définit la position de la zone de pression minimum en dizaine de pourcent :
le profil a la zone de pression d’au moins 30% de la corde en arrière. Le premier chiffre après
le trait d’union décrit le coefficient de portance optimal en dixième : le coefficient de portance
optimal est de 0.4. Les deux derniers chiffres décrivent l’épaisseur maximale en pourcentage
de la corde : l’épaisseur maximale est de 21%.
Tableau IV.4. Distribution de la corde et de l’angle de vrillage du profil NACA 63-421 [15]
53
r/R Corde[m] Angle de vrillage [°]
0,45 0,28 4,3
0,5 0,26 3,4
0,54 0,24 2,7
0,58 0,23 2,1
0,62 0,21 1,6
0,66 0,2 1,1
0,71 0,19 0,7
0,75 0,18 0,3
0,79 0,17 0
0,83 0,16 -0,3
0,87 0,15 -0,6
0,92 0,15 -0,8
0,96 0,14 -1
1 0,13 -1,2
La courbe de la figure IV.4 montre que plus on s’éloigne du pied de pâle, plus la
longueur de la corde diminue.
54
Figure IV.5. Courbe de la distribution de l’angle de vrillage
La courbe de la figure IV.5 montre que plus on s’éloigne du pied de pâle, plus
l’angle de vrillage diminue.
Pour raison de sécurité, au-delà d’une certaine vitesse, le rotor de l’éolienne doit
être à l’arrêt. Cet arrêt est obtenu par effet stall c’est-à-dire un décrochage dynamique de la pâle
grâce à la forme et à la distribution du profil NACA 63-421 présentée au paragraphe IV.1.7.
Cela s’explique par le fait que, la vitesse du vent, s’élevant au-dessus de sa vitesse
nominale correspondant à la production de la puissance nominale, l’angle incident va
augmenter et la pâle va décrocher grâce à la répartition de la corde et du vrillage : effet stall. Il
s’agit d’un freinage aérodynamique du rotor.
55
Figure IV.6. Variation de la Puissance disponible sur l’arbre
lent en fonction de la vitesse du vent
Le choix du mât dépend de plusieurs paramètres tels que son coût, sa maintenance
et sa hauteur. La vitesse moyenne du vent qui a fait objet de calcul du rotor a été mesurée à une
hauteur de 10 m. De ce fait, nous portons notre choix sur un mât tubulaire haubané basculant
de 10 m de hauteur du fait qu’il permet une maintenance facile. Bien que son coût soit élevé, il
permet une maintenance moins chère.
56
Pour un fonctionnement satisfaisant, l’empennage doit obéir à certains critères qui
interviennent dans le calcul de sa surface. Pour illustrer ce calcul, considérons la figure IV.7.
E L
Pour ses nombreux avantages notamment son faible coût, notre choix se porte sur
la génératrice synchrone triphasée à aimant permanent. Elle sera entrainée à 750 tr/min. Pour
la production d’une tension simple de valeur efficace de 220V et de fréquence 50Hz, le nombre
de pair de pole est donné par la formule p = 60*f/n, soit p=4. La génératrice aura donc huit
pôles. Puisque la puissance nécessaire à produire est de 416W, la puissance de la génératrice
choisie dans la série R10 de Renard est de 0.5KW.
La production d’électricité avec une éolienne n’est pas polluante en termes de rejets
de CO2 ou d’autres particules nocives. Cependant, en considérant l’intégralité du cycle de vie
d’une éolienne pour avoir une idée de son impact environnemental, il a été démontré qu’une
57
éolienne on-shore émet 11 kg de CO2/MWh et une éolienne off-shore 14 kg de CO2/MWh
[Areva, 2015].
Une autre façon de considérer ce coût est de dire qu’il est égal au coût de production
moyen actualisé intégrant les dépenses opérationnelles et le coût d’investissement pendant la
phase d’exploitation d’un parc éolien.
58
Les coûts d’investissement comprennent le coût des éoliennes (y compris le
transport et leur installation sur site), les coûts de raccordement au réseau, les coûts de
développement (ingénierie, études, permitting), les coûts de génie civil (fondation,
aménagement des pistes et plateformes, réseau électrique interne et poste de livraison).
Le tableau IV.4 donne la part de chaque étape dans le coût total d’investissement
Part du
cout total
Éolienne (dont le transport et le 77%
montage)
Génie Civil (dont la fondation) 11%
Raccordement au réseau 6%
Développement 6%
Total 100%
59
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Notre travail s’est focalisé sur une éolienne de petite puissance pouvant produire
une énergie journalière de 10 kWh. Pour ce faire, se basant sur les données météorologiques
de la vitesse du vent recueillies à la station METALSAT de l’aéroport de la LUANO de la ville
de Lubumbashi, nous avons fait un calcul de l’aérogénérateur sur trois niveaux.
Au premier niveau, nous avons fait le calcul du rotor. Nous avons déterminé le
coefficient de puissance maximal Cp de 0.47 qui correspond au rendement de récupération du
rotor. Nous avons déterminé la puissance éolienne Péol égale à1383 W partant de la puissance
à produire P égale à 416 W, des différents rendements des éléments qui ont intervenu dans la
conversion mécanique-électrique en considérant le rendement minimal de 80% et du coefficient
de puissance maximal de 47%.
Le diamètre du rotor, dont la moitié est la longueur de la pâle qui est égale à 3.5 m,
a été calculé connaissant la puissance éolienne et la vitesse moyenne du vent qui est de 4.97
m/s. Le diamètre a intervenu dans le calcul de la vitesse de rotation du rotor qui est égale à
91.15 tr/min. Nous avons montré que celle-ci est proportionnelle à la vitesse du vent. Ainsi,
pour une même vitesse du vent, la vitesse de rotation du rotor est inversement proportionnelle
au diamètre de celui-ci. Pour les éoliennes de grande puissance, le diamètre du rotor ainsi que
la hauteur de la tour sont relativement élevés afin d’avoir des vitesses du vent appréciables pour
une grande puissance éolienne.
Nous avons choisi, pour les pâles, le profil NACA 63-421 et avons donné la
distribution de la corde ainsi que de l’angle de calage le long de l’envergure. Nous avons montré
sans entrer en détail que pour mieux résister aux différentes sollicitations du vent et pour que
la pâle capte le maximum de la puissance du vent pour des vitesses variables, plus on s’éloigne
du pied de pâle, plus la longueur de la corde et l’angle de calage diminuent. Le matériau dont
sont faites les pâles est un compromis entre le poids et la résistance aux différentes sollicitations.
60
Actuellement, les pâles des éoliennes à grande puissance sont faites en fibre de verre, ainsi elles
sont plus résistantes et ont un poids acceptable pour une bonne performance de la machine.
Pour éviter un emballement du rotor pour des vitesses de vent très élevées, nous
avons prévu un freinage automatique grâce à un décrochage progressif du vent le long de
l’envergure suite au vrillage : il s’agit de ce que nous avons appelé effet stall. Ce phénomène
encore théorique a contribué à la simplicité de notre éolienne de petite puissance.
Au troisième niveau, nous avons fait le choix du mât en tenant compte du coût et
de la possibilité d’un entretien facile. Ainsi, nous avons choisi un mât basculant du type
tubulaire haubané d’une hauteur de 10 m vu que la vitesse moyenne qui a intervenu dans le
calcul du rotor a été mesurée à cette hauteur. Pour avoir une vitesse de vent élevée, nous
pouvons élever le mât en appliquant la formule du cisaillement qui est la variation de la vitesse
du vent en fonction de la hauteur. Il est donc possible de réduire le diamètre du rotor pour la
même puissance à produire en élevant le mât.
61
Nous avons évalué l’impact environnemental de l’implantation d’un aérogénérateur
par rapport au rejet de gaz lors de la fabrication de ses différents constituants, de son
encombrement et du bruit produit lors de son fonctionnement. Le coût d’investissement est
d’autant plus élevé que la puissance à produire est élevée. Nous avons évalué le coût de chaque
étape en pourcentage du coût total, il est évident que la fabrication, le transport et le montage,
ensemble prennent la plus grande part.
62
BIBLIOGRAPHIE
63