Vous êtes sur la page 1sur 1

Venance Fortunat

Est né vers 530 près de Trévise en Italie. Poète du VIème siècle. Il deviendra à la fin de sa vie
évêque de Poitiers.
Vers l’âge de 25 ans, il quitte sa région natale et prend la route pour se rendre en Gaule. Il
traverse les Alpes, remonte la vallée du Rhin. On le retrouve à Metz au cours d’un mariage
où Fortunat réjouit les oreilles des convives par un poème lyrique en vers latins. Fortunat
n’a pas pénétré en Gaule en émigré clandestin, il y a été appelé ; il y était en effet attendu
par un représentant de la cour
du lieu, Sigoaldus, l’homme qui
vient à sa rencontre et
l’escortera durant la dernière
partie du trajet. Il avait donc
certainement étudié l’itinéraire
et s’était très probablement
muni de lettres de
recommandation, de celles
habituellement délivrées par
l’autorité ecclésiastique aux clercs et aux fidèles entreprenant un long voyage.
Son œuvre se compose de onze livres de poèmes. Il s’agit selon les spécialistes d’une source
essentielle pour connaître le monde mérovingien. Poète raffiné, il compose de nombreuses
hymnes remarquables par leur profonde sensibilité et leur technique musicale. Fortunat est
sollicité tout d’abord à Poitiers par la reine-moniale Radegonde. Son talent est

‘’Un extrait choisi’’


immédiatement apprécié et mis à contribution à maintes reprises. Il a enfin trouvé en
Gaule l’environnement affectif qui lui faisait précédemment défaut. Plusieurs des hauts
personnages qu’il avait naguère rencontrés à la cour de Metz sont devenus pour lui des
amis et, pour certains, de véritables ‘’frères’’. Mais c’est surtout à Poitiers, auprès du
monastère Sainte-Croix, qu’il s’est constitué une famille d’adoption, choisie par affinités
spirituelles. Il est nommé prêtre et, cette stabilité nouvelle lui fait devoir obéir à l’évêque de
cette ville. Son talent poétique lui vaut d’être sollicité dans toute la Gaule par de
nombreux commanditaires : il a su en effet adapter son art à la sensibilité de ses auditeurs
et lecteurs. Son tempérament le porte à jouir des biens terrestres concédés aux hommes,
les beautés de la nature, le don de l’amitié et … les plaisirs de la bonne chère qu’il apprécie
en gastronome averti. Les vers de Fortunat conservent aussi bien souvent – et ce ne sont
pas les moins attachants- le souvenir de ces instants fugitifs qui constituent les petits
bonheurs de la vie quotidienne : rencontres qui sont autant d’occasions de partager, dans
une chaude convivialité, amitié et affection.
Depuis 1950 L’Ordre Gastronomique de Saint-Fortunat est une institution du Club Prosper
Montagné qui réunit l’élite de la gastronomie. Les membres reçoivent une initiation à
l'Ordre, s'engagent à suivre les règles de Saint-Fortunat. Saint-Fortunat figure sur les
décorations et insignes.

Vous aimerez peut-être aussi