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DC Const T.C 21 Avril 2015
DC Const T.C 21 Avril 2015
4constitutions/4 républiques :
12 révisions constitutionnelles
Napoléon « aucune constitution n’est restée telle qu’elle a été faite. Sa marche est toujours
subordonnée aux hommes et aux circonstances »
4 révisions constitutionnelles :
- 1995 : Zafy
Zafy voulait que son 1er ministre soit voté par lui, donc il a procédé à une révision constitutionnelle
- 1998 : Ratsiraka
1997 : Ratsiraka voulait l’effectivité de la décentralisation par la mise en place des provinces
autonomes
- 2007 : Ravalomanana
Ravalomanana voulait toucher la constitution car les bailleurs de fond voulaient que certaines
dispositions soient insérées dans la constitution
- 2009 : Ravalomanana
Etats-Unis :
PROBLEMATIQUE :
CONTEXTE ACTUEL :
CONSTITUTION
Code de bonne conduite entre gouvernants et gouvernés
Loi fondamentale imposant la validité d’autres normes
Protection des citoyens contre l’arbitraire
Limitation de la puissance
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs
déterminée, n’a point de constitution » article 16
ETAT DE DROIT
« … instauration d’un Etat de droit en vertu duquel les gouvernants et les gouvernés sont soumis aux
mêmes normes juridiques … »
Gage de l’ordre social, gage de l’ordre constitutionnel
Droit constitutionnel :
Ensemble des règles régissant le processus d’accession au pouvoir, de son exercice et de l’alternance
démocratique
Comment saisir ces règles dans la société ? C’est l’objet du droit constitutionnel
COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Communauté internationale :
Article 13 : les libertés fondamentales et les droits individuels sont garantis dans le cadre de la Charte
de la Révolution socialiste
Article 14. al.1 Aucun droit ou liberté ne peut être évoqué par un citoyen qui n’a pas rempli ses
devoirs envers la collectivité.
al.2 : Aucun droit ne peut être invoqué pour contrecarrer l’Etat dans son œuvre
d’instauration de l’ordre socialiste.
(Ex : Constitution chinoise du 1984 qui interdit le multipartisme ; Corée du Sud : régime communiste)
Lorsque la majorité respecte la minorité, c’est une démocratie occidentale puisque même les
minorités trouvent leur épanouissement. Prendre en considération les minorités
Article 14 al.7 : le statut d’opposition et des partis d’opposition, reconnu par la présente constitution
et leur donnant notamment un cadre institutionnel pour s’exprimer, est déterminé par la loi
on fait en sorte que le droit constitutionnel soit la preuve la plus tangible de l’Etat
D’une manière générale, la notion de souveraineté renvoie à la question des droits de l’homme
notamment du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. En vertu de celui-ci, le peuple dispose du
libre choix du régime politique et des gouvernants d’un côté, et du libre choix de l’orientation
économique du pays. En fin de compte, souveraineté nationale ou souveraineté populaire, il faut que
l’Etat soit souverain ; d’où le concept de la souveraineté de l’Etat qui se présente comme l’aptitude
ou la compétence du pouvoir politique à exercer effectivement et exclusivement son autorité. Enfin,
s’agissant de cette question cruciale de souveraineté, il y a lieu de bien discerner la nation de l’Etat ;
alors que la première se présente comme la société naturelle, le second n’est vu que comme une
société instituée. En d’autres termes, c’est la nation qui institue l’Etat. Elle doit précéder l’Etat. Le
problème en Afrique et dans les pays du sud en général, réside dans la situation inverse où c’est
l’Etat qui précède la nation ; c’est le cas des coups d’Etat. Le droit malgache a le mérite de poser
comme principe dans la constitution en son article 1 de souligner que : « le peuple malagasy
constitue une nation organisée en Etat souverain ». En d’autres termes, la nation malgache est déjà
supposée constituée qu’en conséquence un Etat doit s’imposer.
Quel que soit la forme de la démocratie, la problématique demeure la même : comment assurer à la
fois la souveraineté populaire, souveraineté nationale, et la souveraineté étatique ?
La participation des gouvernés demeure au centre des préoccupations. La démocratie est un concept
à la fois équivoque et complexe. Equivoque d’abord parce que même les pays communistes
prétendent prôner la démocratie ; la 2ème république malgache a été baptisée officiellement
République démocratique de Madagascar. De même, la Corée du Nord est connue officiellement aux
Nations Unies sous le nom de République populaire et démocratique de la Corée. Ensuite, la
démocratie est complexe car elle constitue un idéal à atteindre et se moule avec la réalité socio-
culturelle de chacun des pays. Quoi qu’il en soit, l’idéal serait la démocratie directe. Le peuple se
gouverne lui-même où l’on procède à une réunion de tous les citoyens afin de voter ou de décider tel
ou tel projet de société. La démocratie antique, celle qui prévalait dans les cités grecques ou
romaines étaient une véritable démocratie directe. A l’heure actuelle, avec la démocratie galopante,
il n’est plus pratiquement possible d’en procéder ainsi. D’avantage, il est préconisé une démocratie
représentative. Dans cette dernière, mandat est donné par les électeurs aux élus d’agir en leur lieu et
place. Ainsi, il est de principe dans une démocratie représentative que le mandat soit représentatif et
non impératif. Les élus reçoivent ainsi mandat représentatif en vue d’essayer d’agir pour le des
électeurs en toute liberté. Au contraire, dans le mandat impératif, l’élu doit se conformer
absolument aux directives de ses électeurs. Les débats sont vifs en la matière en raison notamment
des intérêts en jeu. Il y a lieu de souligner que le mandat n’est autre que l’acte par lequel le citoyen,
las lecteurs, confèrent une fonction publique à un autre, l’élu en vue d’agir à sa place ; en
conséquence, l’élu agirait-il pour son compte ou pour son électeur ? D’une manière générale, le
mandat impératif est écarté dans les régimes démocratiques libéraux. Madagascar tente coute que
coute de se renouer avec la démocratie directe avec la préservation d’une institution traditionnelle
bien connue : le fokonolona. Celui-ci est consacré explicitement dans la constitution de la IVème
république en son article 152 qui souligne que : « le fokonolona organisé en fokontany au sein des
communes est la base du développement et de la cohésion socio-culturelle et environnementale.
Depuis la création du FID (Fond d’Intervention pour le Développement) en 1994, la démocratie
directe y trouve son application. Cet organisme financé par la banque mondiale, avant d’octroyer les
fonds, sollicité par les communes, demande d’abord aux communes, aux différents fokontany leurs
aspirations profondes. Il en est ainsi également pour l’élaboration du PCD (Plan Communal de
Développement) ou pour l’élaboration du PRD (Plan Régional de Développement). En somme, le
droit malgache consacre à la fois la démocratie directe et la démocratie représentative. La première
est généralement requise à l’échelon local dans le cadre de la décentralisation. La seconde est
également consacrée aussi bien au niveau local qu’au niveau national. Au niveau local, elle se
manifeste dans les conseils municipaux ou communaux, dans les conseils régionaux, et dans bien
d’autres organismes où le pouvoir délibérant s’impose. Au niveau national, la démocratie
représentative se manifeste essentiellement au niveau du parlement où les députés et les sénateurs
sont conçus comme des représentants du peuple et des différentes régions.
Article 1, 5, 14
3. La démocratie semi-directe
La démocratie semi-directe, comme son nom l’indique, se situe entre la démocratie directe et la
démocratie représentative. Il s’agit de modérer les excès de la démocratie représentative. En effet,
l’on ne pouvait pas faire confiance absolument à nos représentants. De temps à autres, il faut que le
peuple puisse encore s’exprimer directement. Dans une véritable démocratie, le pouvoir n’est pas
seulement dans les institutions formelles, tout au contraire, toutes les manifestations de volonté
émanant d’autres entités sont déterminantes. Les manifestations publiques sont autant de gestes
sollicitant les autorités à corriger ou à admettre telle proposition émanant de telles ou de telles
associations. Ce qui explique d’ailleurs l’effacement progressif du gouvernement qui a eu
connotation généralement autoritaire au profit du concept de gouvernance. Cette dernière est un
concept ultralibéral fondé essentiellement sur l’idée selon laquelle le peuple gouverne lui-même. Le
processus décisionnel requiert la médiation entre gouvernant et gouverné, entre l’espace publique et
l’espace privé, entre les diverses entités qu’elles soient formelles ou non, voire occultes.
D’une manière générale, la démocratie semi-directe se veut une démocratie de participation et non
plus d’adhésion. Le peuple dans le même temps où il concède l’exercice de la souveraineté à ses
délégués se réserve de trancher lui-même les questions essentielles. Ainsi, dans la démocratie
libérale, la collaboration entre électeurs et élus s’impose en vue d’essayer de préserver en tout
temps la volonté à la fois des premiers et des seconds. Par ailleurs l’on doit souligner que bien que la
démocratie soit consacrée par la constitution, sa mise en œuvre requiert avant tout l’adhésion des
dirigeants à cet état d’esprit d’ouverture. En effet, au lieu de voir triompher la démocratie libérale en
Afrique, l’on assiste plutôt à des crises politiques qui sont au fond des crises résultant de la non
imprégnation de la liberté d’expression et d’opinion des droits de l’opposition, et surtout du respect
des minorités.
Le droit de suffrage est constitué par un ensemble de règles destinés à assurer le droit de vote et les
diverses opérations y afférant. D’emblée, il y a lieu de souligner que le suffrage résulte de conception
politique déterminée par le détenteur du pouvoir. Il n’est jamais gratuit, neutre, ou innocent. Il
répond à des intentions de conquête de l’électorat, du pouvoir. Les élections constituent désormais
des procédés démocratiques naturels ayant pour objectif de visées politiques. Il existe 2 grandes
théories de l’électorat ; d’un côté, la théorie de l’électorat-fonction ; et de l’autre côté, la théorie de
l’électorat-droit. La première dérive de la notion de souveraineté nationale ; plus précisément il
existe une sorte de discrimination entre les individus. L’idée est que le suffrage ne serait accordé
qu’aux citoyens qui seraient dignes de représenter la nation. Cette dernière porte essentiellement
sur son élite. Dans la théorie de l’électorat-fonction, le mandat des élus est un mandat national
requis en vue d’assurer autant que possible le développement de la nation selon les convictions des
dignitaires de la société. Au contraire, la théorie de l’électorat-droit se rattache à la notion de
souveraineté populaire. Le suffrage apparait quand un droit appartenant à titre originaire à tous
citoyens et dont celui-ci est libre d’usée. En d’autres termes, le droit de vote serait un droit inhérent
à tout individu en tant que citoyen. La qualité de citoyen va de pair à la qualité d’électeur.
Le suffrage universel est également consacré par le droit malgache. Ainsi, l’article 5 précité précise
que les représentants sont « élus au suffrage universel directe ou indirecte ». Dans le suffrage
universel indirect l’on fait la distinction des grands électeurs et des petits électeurs. L’électorat se
divise en deux grandes catégories où le suffrage résulte de cascade de vote. A Madagascar, il est de
principe, selon l’article 15 de la constitution que : « tout citoyen a le droit de se porter candidat aux
élections prévues par la présente constitution sous réserve des conditions fixées par la loi. Le suffrage
universel direct trouve particulièrement son application dans l’article 45 où il est précisé que : « il
(président de la république) est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans
renouvelable une seule fois ».
D’une manière générale, l’on peut distinguer 3 grandes catégories de scrutin : le scrutin de la
représentation proportionnelle (c’est le système juger le plus démocratique), le scrutin majoritaire à
un tour, et le scrutin majoritaire à deux tours. Par ailleurs, il peut être également ; soit d’un scrutin
uninominal, soit d’un scrutin de liste.
Maurice Duberger a bien souligné l’influence des régimes électoraux sur les systèmes de parties. Il a
observé 3 grandes lois sociologiques. Tout d’abord, la représentation proportionnelle tend au
multipartisme. Ce dernier est lui-même a manifestation du pluralisme politique. Comment faire pour
que les diverses tendances puissent toutes être entendues ? En effet, la proportionnalité veut que le
suffrage soit distribué au prorata du nombre de voie obtenu par chaque candidat ou partie. Ils auront
la chance d’obtenir de sièges en vue d’exercer leur pouvoir selon leur poids. Au contraire, le scrutin
majoritaire à un seul tour tend au bipartisme. En effet, le suffrage sera divisé, tout simplement entre
la majorité et l’opposition. La majorité relative suffit pour départager les principales tendances. Enfin,
le scrutin majoritaire à deux tours tend au multipartisme qui engendrerait des alliances de partie. La
majorité absolue est requise et à défaut, un second tour est organisé avec la règle de la majorité
relative.
Le droit de suffrage est déterminant dans l’organisation de la compétition électorale. En effet, il y a
lieu de ne pas perdre de vue la compétition politique. Bien que les règles du jeu soient adoptées, les
fraudes électorales sont fréquentes. Elles se situent en amant comme en aval de l’opération
électorale. En amant, la confection de la liste électorale demeure un exercice fastueux. Il s’agit du
renouvellement dans le contexte de l’évolution démographique. Le respect du droit de vote dans sa
circonscription électorale est une règle comme le respect de l’âge requis unique. En aval, le
décompte des voix provoque dorénavant de crise poste électorale notamment dans les jeunes
démocraties. Les opérations électorales doivent être conçues minutieusement dans les diverses
circonscriptions et à tous les niveaux. Il y a lieu de reconnaître que le droit de suffrage obéit par
ailleurs à plusieurs paramètres pouvant façonner l’expression des choix. C’est ainsi qu’entre en jeu
par exemple l’abaissement de l’âge électoral pour tenir compte des droits des jeunes, l’extension du
suffrage aux femmes, aux loix américaines, la stratégie de découpage électoral, ou encore le mode
de financement des parti politiques ou de élections. Le droit constitutionnel veillerait à ce que les
règles du jeu politique répondraient aux exigences de sincérité du vote. La constitution en donne les
principes où la participation citoyenne serait à la base. Il porte d’avantage d’étudier l’organisation
générale des élections.
Les questions sont innombrables. Qui vote selon quelle modalité ? Qui sont les élus ? Surtout, qui
organise l’élection en question ?
En vue d’assurer l’impartialité des gouvernants qui organisent eux-mêmes le processus électoral, il
est mis généralement en place des structures indépendantes autant que possible. C’est dans ce
contexte que l’article 5 alinéa 2 de la constitution actuelle dispose que : « l’organisation est la
gestion de toute les opérations électorales, relèvent de la compétence d’une structure nationale
indépendante ». Ce qui a conduit récemment pour les dernières élections à Madagascar de la CENIT
(Commission Electorale Nationale Indépendante) formée de 19 membres et où des ramifications
existent dans les différents districts et régions. Le contentieux électoral existe toujours. Selon l’article
116 de la constitution : il appartient à la HCC de statuer « sur le contentieux des opérations de
référendum de l’élection du président de la république, et des élections des députés et sénateurs ».
En vertu du même article, c’est la HCC qui : « proclame le résultat officiel des élections
présidentielles, législatives, et des consultations par référendum ». Il y a lieu de noter que la HCC
représente le pouvoir juridictionnel de l’Etat. Elle peut rendre, soit des arrêts, soit des décisions. Elle
rend des arrêts dans le cadre du contentieux électoral ou des consultations populaires directes. Elle
rend des décisions au contraire, dans les autres matières relevant de sa compétence, sauf pour les
avis résultant des consultations des chefs d’institution ou d’organe des collectivités territoriale
décentralisées sur la constitutionnalité de tout projet d’acte, ou sur l’interprétation d’une disposition
de la constitution. Les arrêts relatifs aux contentieux électoraux, comme les autres décisions de la
HCC, doivent être motivés. Selon l’article 120 de la constitution : « ils ne sont susceptibles d’aucun
recours. Ils s’imposent à tous les pouvoirs publics, ainsi qu’aux autorités administratives et
juridictionnelles ». Ainsi, après avoir examiné les manifestations de la démocratie dans le cadre du
droit de suffrage, il importe ensuite d’étudier l’organisation du pouvoir.
1) le président
2) le gouvernement
3) l’assemblée nationale
4) sénat
5) HCC
-Communes
-Régions
-provinces
Lorsqu’on parle d’organisation de pouvoir, il s’agit d’étudier les rapports entre les différents
pouvoirs : législatif, exécutif, juridictionnel
A l’heure actuelle, deux grands régimes politiques font leur preuve et aménagés selon les pays : le
régime parlementaire et le régime présidentiel.
Avant d’examiner la dualité entre ces deux grands model de régime politique, il y a lieu de revisiter
tout d’abord la théorie de la séparation de pouvoir.
C’est une théorie qui a fait de Montesquieu une célébrité dans la doctrine. Le postulat repose
essentiellement sur l’idée selon laquelle le pouvoir arrête le pouvoir. Plus celui-ci s’ébranle, plus l’on
aura de chance à ce que chacun des gouvernants ne puisse pas s’en abuser. C’est une théorie qui
trouve sa fortune dans la nécessité de transparence des actions publiques. La démocratie repose à la
fois non seulement sur l’organisation des élections, mais également sur la séparation des pouvoirs.
Ainsi, de l’échelon local à l’échelon national, en passant par l’organisation de différentes entités
associatives, l’on distingue dorénavant 3 pouvoirs majeurs : le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif,
et le pouvoir juridictionnel. Au premier correspond le parlement, au second, le gouvernement, et au
troisième, la Cour Constitutionnel. D’une manière générale, la théorie de la séparation des pouvoirs
s’impose comme le paramètre visant à mesurer la promotion de la démocratie et de l’état de droit.
L’idéal serait l’indépendance des uns des autres. En effet, leur rôle requiert l’observation des valeurs
républicaines. Ainsi, le parlement doit assumer en toute indépendance ou autonomie sa mission
délibérative. En droit constitutionnel, en théorie pure, c’est le parlement qui détient le pouvoir de
décision. En conséquence, il appartient au gouvernement de l’exécuter. C’est dans les rapports entre
ces 2 grandes institutions que l’on conçoit la nature du régime en question. Lorsque des litiges
surgissent entre celles-ci, il appartient au pouvoir juridictionnel de les trancher. L’organisation
étatique relate ainsi la volonté réelle du constituant, du politique détenteur de l’autorité. Comme l’a
fait remarquer Napoléon, la constitution est façonnée par la personnalité du politique et la
conjoncture politique du moment. Ce qui explique l’originalité des institutions de chacun des pays.
Malgré la théorie de la séparation de pouvoir fondée sur la trilogie législative, exécutive, et
juridictionnelle, d’autres institutions peuvent y trouver place. Ainsi, lors de la seconde république
malgache révolutionnaire, outre les 3 institutions traditionnelles, l’on avait vu parmi les institutions
malgaches la Conseil Suprême de la Révolution ou CSR, et le Comité Militaire pour le Développement
ou CMD. D’une manière générale, il y a lieu de reconnaitre que la théorie de la séparation de pouvoir
ne fonctionne que par la volonté même des dirigeants. La démocratie comme l’idéal à atteindre est
d’abord affaire d’état d’esprit (l’on est vraiment démocrate ?). On le fait dans les pays communistes
également, la séparation de pouvoir est de mise, mais les différentes institutions sont assez solitaires
pour la défense d’une seule et même idéologie : le communisme. Dans ces pays, la décentralisation
fonctionne suivant le principe du centralisme démocratique. C’était le cas de la décentralisation
pendant la période révolutionnaire malgache où les collectivités des échelons inférieurs sont
appelées à manifester leur volonté, mais c’est l’Etat finalement qui décide par le biais du ministère
de l’intérieur qui en assume la tutelle. Au contraire, depuis le retour au libéralisme, avec la
constitution de la IIIème république, la décentralisation à Madagascar promet son effectivité avec
l’abolition du pouvoir de tutelle et la consécration en revanche du contrôle de légalité. Dans ce
dernier, l’Etat n’a plus le pouvoir d’injonction sur les CTD (na’ plus le droit de donner des ordres aux
CTD), mais se réservera en revanche du droit de contrôler la légalité de leurs actes.
ARISTOTE
Royauté : cela peut entrainer la tyrannie puisque le Roi au pouvoir se comporte comme un Dieu, (ex : c’est pourquoi il se permet de tuer)
Aristocratie : peut entrainer l’oligarchie puisque le pouvoir est entre les mains d’un groupe d’individu
Démocratie : peut entrainer la démagogie puisqu’on ne peut pas satisfaire les besoins de tout le peuple
- Régime présidentiel
- Régime parlementaire
Dictature : manifestation unilatérale de volonté des gouvernants sans la consultation des gouvernés
Régime présidentiel :
- Séparation stricte des pouvoirs
- Prééminence du chef de l’Etat dans l’exécutif
- Impossibilité de dissolution du parlement par le gouvernement
- Impossibilité de renversement du gouvernement par le parlement
- Possibilité de blocage du régime en cas de désaccord entre le gouvernement et le parlement
Un régime résulte des aspirations réelles de la civilisation : dépendance de chacun, respect des droits d’autrui
Régime parlementaire :
- Séparation souple des pouvoirs
- Gouvernement issu de la majorité parlementaire
- Possibilité de renversement du gouvernement par le parlement
Article 100 : Le Premier ministre, après délibération en conseil des ministres, peut engager la
responsabilité de son gouvernement en posant la question de confiance
Le gouvernement demande au parlement sa confiance, si elle ne lui est pas accordée, il doit démissionner
Article 103 : L’Assemblée nationale peut mettre en cause la responsabilité du Gouvernement par le
vote d’une motion de censure
L’initiative appartient au parlement
L’histoire constitutionnelle malgache depuis l’indépendance montre désormais que les crises
politiques cycliques dans le pays résulte d’institution ne reflétant toujours pas les aspirations réelles
de la société malgache. En effet, depuis l’indépendance, Madagascar connait déjà 4 constitutions
avec 12 révisions constitutionnelles dont 4 lors de la 3 ème république. La constitution du 29 avril 1959
consacrait d’abord 4 grandes institutions de la république énumérées par son article 4 : le président
de la république chef du gouvernement, l’Assemblée Nationale, le sénat, et le conseil supérieur des
institutions. L’exécutif était de type monocéphale alors que le parlement de type bicaméral. C’était
essentiellement un régime présidentiel où selon l’article 10 de la constitution précitée : « le
président de la république nomme les membres du gouvernement. Il désigne parmi ceci le vice-
président du gouvernement. Il met fin à leur fonction ». En effet, en vertu de l’article 7 de la même
constitution : «le gouvernement de la république est composé du président de la république, du vice-
président du gouvernement, des ministres, et des secrétaires d’Etat. C’était une manifestation de la
séparation de pouvoir marquée essentiellement par la prééminence de l’exécutif. Il est à noter
également que la 1ère république se souciait à l’époque de la représentation des différentes
provinces. En effet, le sénat est conçu généralement pour essayer de représenter les différentes
collectivités territoriales décentralisées. Les institutions malgaches étaient tout autres lors de la 2 ème
république avec la constitution du 31 décembre 1975 consacrant un régime marxiste ou socialiste à
Madagascar. C’est l’article 43 de la constitution précitée qui énumère les institutions de la république
démocratique de Madagascar. C’était le président de la république, le gouvernement, le conseil
suprême de la révolution, l’Assemblée Nationale populaire, le comité militaire pour le
développement, et la Haute Cour Constitutionnelle. Cette dernière remplace ainsi le conseil
supérieur des institutions de la 1ère république. Les institutions de l’époque dans le contexte de la
révolution, brillaient particulièrement avec des institutions nécessaires pour conseiller dans la voix de
la charte de la révolution socialiste. Ainsi, le conseil suprême de la révolution s’imposait pour être,
selon l’article 55 de la constitution de la 2ème république « le gardien de la révolution socialiste
malagasy ». S’agissant du comité militaire pour le développement, il est, selon l’article 98 de la
constitution précitée « un organe consultatif dont l’avis est repris sur tout programme national de
défense et du développement économique et social ». S’agissant du rapport entre le président de la
république et le premier ministre, la prééminence du premier s’imposait en raison même de sa
qualité à la fois de président de la république et de président du conseil supérieur suprême de la
révolution. Bien que la séparation de pouvoir soit théoriquement tranchée à travers ces institutions,
il y a lieu de remarquer que comme dans tous les régimes communistes, en réalité, c’est le parti
communiste qui dicte la volonté du peuple. A l’époque, à Madagascar, au lieu d’un parti communiste
unique, il était institué ce que l’on avait appelé le Front National pour la Défense de la Révolution
FNDR regroupant les différents partis militant pour la cause socialiste. Par ailleurs, il y a lieu de noter
que le régime communiste connait également la décentralisation fondée sur le principe du
centralisme démocratique. Les collectivités territoriales décentralisées étaient les fokontany, les
firaisam-pokontany, les fivondronam-pokontany et les faritany. L’on demandait aux échelons
inférieurs leurs aspirations mais il appartenait en réalité aux échelons supérieurs de décider. En
dernier ressort, c’était l’Etat qui décidait par le biais du ministère de l’intérieur qui en assurait le
pouvoir de Tutelle. En d’autres termes, il n’y avait pas assez de distinction entre le pouvoir central et
le pouvoir local représenté par les CTD.
Bien que Madagascar soit revenu au régime démocratique libéral avec la constitution du 18
septembre 1992 de la 3ème république, les institutions malgaches ne connaissent pas pour autant de
stabilité. En effet, la 3ème république avait du mal à mettre en place ces institutions. Désormais, il était
prévu la mise en place des institutions de l’Etat qui sont, selon l’article 41 de la constitution précitée
« le président de la république et le gouvernement, l’Assemblée Nationale et le sénat, et la Haute
Cour Constitutionnelle. Malgré cela, 4 grandes révisions constitutionnelles animaient la 3 ème
république. La 1ère intervenue était en 1995 pour que le président Zafy Albert puisse nommer le 1 er
ministre de sa convenance. L’expérience du régime parlementaire était ainsi un échec. Une seconde
révision constitutionnelle avait eu lieu lors du retour au pouvoir du président Didier Ratsiraka. Sa
principale préoccupation fut l’effectivité de la décentralisation. Ainsi, la loi constitutionnelle n°98-
001 du 8 avril 1998 portant révision de la constitution disposait en son article 126 « les provinces
autonomes organisées en CTD comprennent des régions et des communes qui sont dotées chacune
d’un organe délibérant et d’un organe exécutif. Le système des provinces autonomes conçu à
l’époque reposait sur le droit reconnu à chacune des provinces autonomes d’adopter sa propre « loi
statutaire ». Il s’agit d’une sorte de constitution à l’échelon provincial. En effet, seul dans les Etats
fédéraux, les Etats fédérés disposent d’une véritable constitution. En d’autre terme, le système
maintenait la forme de l’Etat unitaire. La loi constitutionnelle précitée était d’ailleurs sévère en
soulignant en son article 129 que « toute cessation ou tentative de cessation d’une ou plusieurs
autonomes est interdite ». Il y a lieu de rappeler que tout au début de la 3 ème république, la loi 93-005
portant orientation générale de la décentralisation à Madagascar prévoyait des structures
décentralisées à 3 niveaux comprenant : les communes, les départements, et les régions. Finalement,
la 3ème république s’était achevé avec 2 niveaux seulement de CTD ; à savoir : les communes et les
régions. S’agissant des institutions de l’Etat, le sénat n’avait pas pu être mis en place qu’en 2001.
Le sénat baptisé également la 2ème chambre représente généralement les différentes entités qui
puissent exprimer la voix de tout un peuple. C’est ce que souligne l’article 81 de la constitution de la
4ème république en ses termes : « le sénat représente les collectivités territoriales décentralisées et
les organisations économiques et sociales ». Outre cette grande représentation comme le souligne
l’article 83 « le sénat est consulté par le gouvernement pour donner son avis sur les questions
économiques, sociales, et d’organisation des collectivités territoriales décentralisées ». Entre
l’Assemblée Nationale et le sénat, il y a lieu d’y voir non une rivalité mais bien au contraire, une réelle
séparation de pouvoir où la chambre basse représenterait le peuple ou la nation générale alors que
la chambre haute exprimerait la voix des différentes collectivités décentralisées ou issues
d’organisations sociales diverses. La 4ème république malgache traumatisée peut être par les
différentes crises politiques subies par le pays se dote particulièrement d’institutions originales
conçues pour la promotion notamment de la démocratie et de l’état de droit. Ainsi, il est conçu un
haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’état de droit consacré à l’article 43 qui dispose
que « le haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’état de droit est chargé d’observer le
respect de l’éthique du pouvoir de la démocratie et du respect de l’état de droit, de contrôler la
promotion et la protection des droits de l’homme ». De même, la 4ème république se démarque avec
l’institution du haut conseil de la défense nationale qui, selon l’article 56 de la constitution sous
l’autorité du président de la république a notamment « pour mission de veiller à la coordination des
actions confiées des forces armées afin de préserver la paix sociale ». Depuis la 1ère république, le
président de la république s’implique rigoureusement dans la question de défense nationale. L’article
56 précité dispose par ailleurs que « le président de la république décide en conseil des ministres de
l’engagement des forces et des moyens militaires pour les interventions extérieures après avis du
haut conseil de défense nationale et du parlement ». Ce dernier, comme dans toutes démocraties,
doit y être consulté en tant que détenteur de la souveraineté populaire ou nationale. La 4 ème
république se démarque encore sur le plan institutionnel avec l’institution du conseil économique
social et culturel. Il est conçu lorsqu’il est saisi par le gouvernement de donner, selon l’article 5 « son
avis sur les projets de loi, d’ordonnance ou de décrets, ainsi que sur les propositions de loi qui lui
sont soumis ». Cependant, les lois de finance particulièrement doivent lui échapper. Enfin, comme
lors de la 3ème république, l’institution de la haute cour de justice désormais s’impose. L’article 131 de
la constitution de 2010 la consacre en posant le principe de l’irresponsabilité du président de la
république. La France également consacre ce principe de l’irresponsabilité politique du président de
la république qui ne peut être responsable que pour haute trahison en vertu d’une mise en
accusation par le parlement et un renvoi devant la haute cour de justice, selon l’article 42 de la
constitution française de la 5ème république. Il y a lieu de souligner que le crime de haute trahison
n’étant pas défini rigoureusement par aucun texte ; l’on admet généralement que le président de la
république se rendrait coupable de haute trahison s’il commettait une violation à la fois grave et
délibérée de la constitution. Cependant, le constituant malgache de 2010 semble bien distinguer 3
situations différentes. En effet, l’article 131 souligne expressément que « le président de la
république n’est coupable des actes accomplis liés à l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute
trahison, de violation grave ou de violation répétée de la constitution, de manquement à ses devoirs
manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ».
Il existe plusieurs autres institutions et non des moindres exprimant la nécessité de séparer autant
que possible ou de contrôler les différentes entités. C’est le cas dans les domaines administratifs et
judiciaires de l’inspection générale de l’Etat, du conseil national de justice, ou encore, du conseil
supérieur de la magistrature. Il importe à travers ces institutions d’appréhender les mécanismes de
gouvernement. L’on en vient à la question de régime politique.
1) Le parlement
D’emblée, l’on doit souligner que la typologie des régimes politiques résulte essentiellement de
l’histoire propre du pays l’ayant adopté. C’est la Grande Bretagne qui est généralement la référence
en matière de régime parlementaire. Dans ce pays, comme en Italie, en Espagne, en Suisse, en
Allemagne, au Pays Bas, ou aux USA, le parlement est composé de 2 chambres. En effet, qu’il y ait 1
ou 2 chambres, le parlement a pour mission essentiel de délibérer ou de légiférer. En d’autres
termes, il est appelé à traduire en loi la volonté du peuple ; ce qui explique que dans la hiérarchie
des normes, la loi se trouve dans une position plus confortable que les règlements cadres les décrets
et les arrêtés. Dans la théorie constitutionnelle pure, c’est le parlement qui dispose du pouvoir de
décider. En conséquence, bien que le gouvernement puisse paraître plus prestigieux, c’est lui en
réalité qui dispose de la souveraineté. Cette dernière serait l’émanation de la volonté du peuple.
Plus généralement, le parlement reçoit 3 fonctions majeures : une fonction de représentation, une
fonction de décision, et une fonction de contrôle. La fonction de représentation consiste
essentiellement à représenter c’est-à dire d’ à assurer le mandat conféré à lui par le peuple. C’est
pourquoi l’on pose 2 grandes catégories de mandat : le mandat impératif, et le mandat
représentatif. Le principe généralement suivi est celui du mandat représentatif. L’on rejette ainsi le
mandat impératif considéré comme non démocratique et portant atteinte à la liberté de l’élu.
Une Assemblée peut se définir comme l’organe collégial dans lequel s’exprime la volonté du peuple.
C’est l’une des grandes institutions où les débats et les discussions sont les plus vifs, et qui
s’érigeront en décision, en loi. Généralement, le parlement se présente encore comme un organe de
communication, de relais entre gouvernés et gouvernants. Cela est primordial pour assurer à tout
moment la démocratie c’est-à dire : l’évolution des idées et des représentations sociales en général.
La loi, expression de la volonté générale, ne doit être que le reflet de la société, une représentation
des institutions et des différentes entités qui puissent concourir à la réalisation de projets sociaux. La
fonction de décision est celle qui est la plus perçue ; l’on en revient à la question selon laquelle qui
est en droit de gouverner ? La réponse se tourne vers le parlement. En effet, les fonctions
décisionnelles des Assemblées relèvent d’une conception rationnelle. Le peuple doit s’exprimer du
moins à travers ces représentants élus. Cependant, il y a lieu de bien souligner que dans la théorie du
gouvernement représentatif consacrant le mandat représentatif, les parlementaires ne sont pas les
représentants de leurs électeurs ; Ils disposent d’une marge de liberté nécessaire pour la gestion
momentanée de la vie politique. Il est impossible de revenir à chaque fois vers les électeurs pour
demander la décision adéquate. En réalité, ils ne sont pas totalement libres car la vie politique
démocratique requiert l’observation des consignes de vote de différents partis politiques. L’éthique
politique les contraint de telles attitudes.
Enfin, il incombe au parlement une fonction de contrôle. En effet, dans tout système juridique, un
système de contrôle s’impose en vue du suivi et de l’évaluation de décision. Le contrôle
parlementaire est essentiellement un contrôle a posteriori. C’est l’un des grands privilèges qui lui
sont attribués pour qu’à tout moment, le peuple, à travers cette institution, puisse être au courant su
fonctionnement des services publics, du fonctionnement des institutions, et de l’évolution de la vie
politique. La constitution de 2010, en son article 68 rend bien compte de ces différentes fonctions du
parlement en disposant que « le parlement comprend l’Assemblée Nationale et le Sénat. Il vote la loi.
Il contrôle l’action du gouvernement. Il évalue les politiques publics ».
D’une manière générale, le parlement en tant que tel, essaie coute que coute de faire entendre sa
voix qui est celle du peuple ; ce qui explique l’institution soit d’1 seule chambre, soit de 2 chambres.
Les pratiques constitutionnelles donnent généralement une prééminence assez marquée à la
chambre basse.
Le parlement peut comprendre une ou deux chambres. L’organisation de ces deux institutions
dépendra ainsi de l’histoire ou de la réalité politique des pays. Généralement, la 1 ère chambre dite
également chambre basse dispose d’une prééminence par rapport à la seconde chambre dite
également chambre haute. Cette prééminence s’explique facilement dans le caractère strictement
représentatif de la première chambre. La totalité des membres de l’Assemblée est composée de
représentants élus ; Ce qui n’est pas le cas de la seconde chambre où les membres peuvent être issus
de diverses entités nommées ou représentants de tel ou tel secteur, ou de telle ou telle région, ou de
tel ou tel, ou de telles ou telles institutions importantes. La composition du parlement varie d’un
pays à l’autre ; ainsi, en Italie, les pouvoirs des deux chambres sont identiques, et leur mode de
désignation similaire au point qu’aucune ne peut e prétendre plus représentatif ou démocratique
que l’autre. Aux USA, le Sénat possède non seulement les mêmes pouvoirs que la chambre des
représentants, mais détient également des compétences spécifiques, notamment en matière de
politique étrangère ou de nomination de haut fonctionnaire fédéraux. Ce qu’il y a lieu de
comprendre c’est le besoin de représentation démocratique assurant la volonté de tout un peuple.
Dans un véritable régime parlementaire, l’on doit y voir deux Assemblées. Cependant, le régime
présidentiel lui aussi peut y procéder. Seulement, dans le régime parlementaire, la chambre basse
est celle en vertu de ses compétences qui décide pratiquement, alors que la seconde chambre n’est
conçue que pour discuter, réviser, et rarement amender les décisions de la première chambre ; du
moins, la seconde chambre se veut être au courant de tout ce qui se passe dans le pays et donner sa
bénédiction au peuple.
Le régime parlementaire se présente encore comme un régime politique incarnant la volonté du
peuple qui, à tout moment, ne veut pas à ce que cette volonté soit détournée. En conséquence, le
parlement voit son prolongement dans le gouvernement ; ce qui explique pourquoi dans la
hiérarchie des normes, la loi votée par le parlement se trouve à l’échelon supérieur par rapport aux
règlements cad les décrets et arrêtés pris par le pouvoir exécutif.
A l’opposé du régime parlementaire, un autre grand régime politique est également retenu dans
l’histoire constitutionnelle : le régime présidentiel.
1. Le gouvernement :
Comme son nom l’indique, le régime présidentiel se singularise essentiellement par la prédominance
de la fonction de président de la république. Le régime politique, comme il est souligné pour le
régime parlementaire britannique, est tributaire de l’histoire d’un pays. Ces sont les USA qui,
manifestement, ont su développer l’originalité d’un tel régime. A l’opposé de la séparation souple
des pouvoirs dans le régime parlementaire, la séparation est dite stricte. Les différents pouvoirs sont
institués en vue chacun d’accomplir ses missions respectives. L’on doit comprendre déjà qu’un tel
régime fondé sur la séparation stricte de pouvoir ne pense pas que dans un esprit démocratique
assez mature. En effet, le gouvernement et le parlement s’apprécie mutuellement et
quotidiennement. Le gouvernement lui ne dispose pas de pouvoir de dissoudre le parlement comme
ce dernier lui ne dispose pas non plus le pouvoir de dissoudre le premier. En conséquence, cette
séparation stricte des pouvoirs doit conduire les deux institutions, non seulement à se respecter
mutuellement, mais surtout à envisager constamment deux solutions aux problèmes communs de la
nation. Le chef de l’Etat au sein de l’exécutif dispose de sa prééminence. Il n’est pas comme dans le
régime parlementaire un simple symbole, un simple arbitre, un représentant de la nation, mais un
véritable chef de l’Etat qui agirait en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés dans le suffrage
universel ; ce qui explique pourquoi dans un véritable régime présidentiel, le président de la
république dispose de pouvoirs étendus importants comme la nomination du premier ministre, chef
du gouvernement. Dans le régime présidentiel américain où le gouvernement est de type
monocéphale, le président des USA est à la fois concepteur et exécutant des décisions du parlement.
En effet, lorsque le gouvernement de type bicéphale est conçu, le premier ministre généralement
avec son gouvernement, n’a reçu comme mission que de mettre en œuvre la politique générale de
l’Etat déterminée par le président de la république en conseil de ministre. Le régime présidentiel
n’est requis que dans les démocraties avancées cad là où la dictature est abolie et fait place à un
régime démocratique où l’on fait confiance au président de la république ; ce qui n’empêche pas
pour autant la possibilité de blocage du régime en cas de désaccord entre le gouvernement et le
parlement. Aux USA, le déblocage de la situation résulte d’une compréhension mutuelle entre les
deux institutions où les intérêts américains les conduiraient généralement à agir dans le bon sens.
Ce sont ces deux grands modèles de régime parlementaire ou présidentiel, britannique ou américain
qui ont animés l’essentiel des régimes politiques des autres aires culturelles dans le monde.