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de
Principes et Pratiques ~.
du Commissariat aux Compte;
Mohamed Nasser THABET"!
Résumé NN
Le contréle de la gestion comptable de Ventreprse Penot -au_commissaire aux
comptes de procéder aux interventions réguligres afin d’évaiuer;dabord, si les
instruments du contréle interne ont été bien respectés, tels que les documents
juridiques, comptables et les recommandations d’amélioration des divers aspects de
la gestion. Ensuite, le commissaire aux comptes passe a l’examen des éléments
fondamentaux du bilan et des comptes des résultats, en procédant a l’évaluation des
comptes de I’actif et du passif notamment, en décelant les insuffisances et en
exprimant les recommandations nécessaires a parfaire la gestion comptable.
A cété de Vévaluation du systéme comptable formalisé, il y a liew pour le
commissaire aux comptes de passer a l’évaluation des éléments physiques du
patrimoine de l’entreprise, a savoir les existants comparativement aux
enregistrements comptables et les résultas qui y sont liés.
Mots Clefs
Commissariat aux Comptes, Evaluation du Contréle de la Gestion de I’Entreprise,
de l’Actif, du Passif, des Comptes du Patrimoine de "Entreprise.
Introduction
En référence aux normes et régles du commissariat aux comptes (CAC) et sur la
base de l'examen de cas divers d'entreprises, il nous a été possible de synthétiser les
différentes étapes par lesquelles passe la mise en oeuvre de la révision Iégale
annuelle des comptes d'une entreprise donnée.
1. Evaluation du Contréle Interne
Le contréle interne (cf Hamini (1991) et Coopers et Lybrand (1994)) des
comptes de lentreprise est une fonction principale 4 laquelle le commissaire aux
comptes est appelé a attacher la plus grande importance et, par suite, l'assister avec
la toute diligence requise. En effet, a fin avril ou au début du mois de mai de l'année
* Professeur & I'Ecole Supérieure de Commerce d’ Alger (ESC), Docteur Es-Sciences Economiques
de l'Université d’Alger, Maitre de Recherche au Laboratoire d’Etudes Pratiques en Sciences
Commerciales et en Sciences de Gestion.60
(n), le commissaire aux comptes d'une entreprise (x) adresse un rapport final aux
membres de lassemblée générale ordinaire, portant sur les comptes clos le 31
décembre de l'année (n-1).
1. Références Juridiques
Tout rapport de commissariat aux comptes (cf Sadi et Mazouz (1993)) doit faire
référence aux documents juridiques appropriés et de maniére exhaustive. En
Toceurrence, citons par ordre chronologique :
- larticle 715 bis-4 du code de commerce ;
- lordonnance 75-59 du 26 septembre 1975 ; notamment les articles 678 et 680 ;
- la loi 88-01 du 12 janvier 1988 fixant les régles particuligres aux entreprises
publiques économiques :
- la loi 91-08 du 27 avril 1991, notamment les articles 28 a 48 organisant et
réglementant la profession du commissaire aux comptes ;
- le décret législatif 93-08 du 25 avril 1993 modifiant et complétant le code de
commerce.
- la décision n° 103 du 02 avril 1994 relative aux normes et diligences du
commissaire aux comptes.
2. Instruments ou Documents Exhaustifs du Contréle Interne (cf Hamini (1991)
et Coopers et Lybrand (1994))
Notons, en particulier, les états ci-aprés A examiner, et, ce conformément aux
normes et diligences de la profession du CAC :
- le bilan et les comptes de résultats dans leurs aspects comptables et fiscaux ;
- les balances générales et auxiliaires ou périodiques ;
- les comptes cumulés, ou consolidés, ou centralisés, si l'entreprise comprend des
unités distinctes, en occurrence décentralisées ou filiales, et, par suite, des centres
comptables appropriés ;
- les documents et piéces comptables qui requidrent la nécessité d'étre exploités a
toutes fins utiles ;
- les états d'inventaires des investissements et des stocks ;
- les états de rapprochement bancaires et du centre des cheques postaux;
- les états de caisse ;
- les états des créances et dettes ;
- les situations litigieuses des clients et fournisseurs ;
- un questionnaire approprié et exhaustif portant sur les différentes interrogations
suite a Texamen des documents comptables et pouvant apporter des réponses
explicitant au mieux la situation comptable et autres de I'entreprise.
eo me2s
61
3. Contenu de I'Evaluation du Contréle Interne
3.1, L'annonce des Etapes des Différentes Missions
En effet, le CAC établit un timing en accord avec lentreprise, en vue de
mener bien les missions d'intérim ou d'inventaire couronnées par la soumission de
rapports ad hoc en décembre de l'année (n-1) et en février de l'année (n), débouchant
a la présentation du rapport final du CAC en avril de l'année (n) au titre de lexercice
(nl).
3.2. Certification des dix (10) Meilleures Rémunérations
Conformément a l'article 680 du code de commerce, il est procédé a examen et a
la certification éventuelle des meilleures ou plus élevées des rémunérations servies
par lentreprise durant l'exercice (n-1), en indiquant leur total net et comprenant les
appointements, primes et indemnités.
3.3. Tableau Rétrospectif des Résultats Nets
En vertu de l'article 678-6 du code de commerce, le rapport CAC éomprend la
présentation d'un tableau des résultats de lentreprise pour les cing derniers exercices
dont l'année (n-1) est l'année terminale. De plus, il est indiqué une comparaison entre
lexercice (n-1) avec celle qui précéde en dégageant I'accroissement ou la diminution
annuels en pourcentage avec une explication appropriée.
Par suite, le résultat fiscal est annoncé en donnant sa composition, en l'occurrence,
comme suit :
- Bénéfice fiscal taxé au taux réduit.
- Bénéfice fiscal taxé au taux normal.
- Total : Bénéfice fiscal passible a limpdt sur les bénéfices des sociétés (IBS).
3.4. Déclaration Annuelle 4 I'IBS :
La déclaration annuelle I'BS de lentreprise est faite sur les bases suivantes,
notamment
- la réintégration des charges non déductibles.
~ les plus-values de cession & réinvestir au cours de lexercice, compte tenu du
tespect des conditions de forme et de fond prévu par les dispositions du code des
impéts directs, exigées en contrepartie de leur admission en franchise d'impéts IBS.
~ le rapprochement du montant de limpdt IBS au total des acomptes provisionnels.
Si ceux-ci excédent le premier, il y a lieu de traiter le trop pergu appelé crédit
dimpéts.62
3.5. Recommandations Générales et Spécifiques
Le rapport du CAC comprend, notamment, des recommandations tenant a
améliorer les fonctions de gestion. II y a lieu de citer en particulier :
- amélioration des normes et procédures de gestion au niveau des départements
centraux et des directions opérationnelles.
- prise en charge par les départements fonctionnels des missions de conception,
d'assistance et de contréle en particulier, de l'audit stratégique et opérationnel.
Amélioration du Systéme Comptable
Conformément aux dispositions légales en vigueur, l'ensemble des livres et
registres doivent étre ouverts en respectant la tenue légalement conforme, et ce en
vertu de l'article 9 du code de commerce. Notons 4 ce titre, le livre journal
centralisateur et les livres d'inventaire. De plus, conformément aux dispositions du
décret exécutif n° 96-98 du 06 mars 1996, il y a lieu de constater que les livres
relatifs 4 la gestion du personnel sont mis en ceuvre, notamment la paie, les congés
payés, I'hygiéne, la sécurité, les accidents et la médecine du travail.
Par ailleurs, il est virement recommandé de finaliser le guide comptable afin de
réduire les risques tenant aux erreurs d'imputation et d'unifier les méthodes de travail
comptable. De plus, les taches d'apurement, d'assainissement et de rapprochement
des comptes doivent étre menées au mieux par les différents centres comptables, et
par suite, faciliter les travaux de consolidation. De méme qu'il est recommandé de
parfaire le systéme de saisie des cofits et prix de revient, en l'occurrence la
comptabilité analytique ou de gestion, en rapport avec la gestion budgétaire, le tout
combinant un systéme de contréle de gestion.
~ Assainissement de la Trésorerie
Dans le cadre de la généralisation des opérations d'assainissement, il y a lieu de
recommander l'informatisation des états de rapprochement bancaires et CCP, afin de
détecter les anomalies, apurer les suspens et rendre les écritures de correction de fin
d'exercice plus fiables, n'ayant plus pour impact nocif d'encombrer les travaux de
cloture,
-Régulation des Stocks
Pour parfaire Ja gestion des stocks, il est indispensable de rationaliser les
consommations des inputs de maniére & minimiser l'ampleur des déchets. Aussi, il y
a lieu de recenser les déchets ou rebuts des matiéres et matériaux, ainsi que des
piéces de rechanges, des déperditions des graisses, des huiles et lubrifiants, lors des
prises d'inventaires et les valoriser conformément & Marticle 23 de larrété du 23 juin
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1975 portant application du P.C.N. Aussi la constatation des flux doit étre faite au
moyen des bons d'entrée et de sortie appropriés aux prix réels, lesquels flux doivent
étre automatiquement et réguliérement informatisés, donnant lieu a des
rapprochements systématiques et périodiques afin de contribuer au suivi efficace de
la gestion des stocks. Celle-ci doit étre organisée et normalisée par le biais de
procédures adéquates. Enfin, cette gestion doit se refléter comptablement en
occurrence, pour les déchets recupérables, il y a lieu de les constater au débit du
compte n° 36 stocks par le crédit du compte n° 72 production stockée.
- Gestion des Produits et Travaux en Cours
Pour une meilleure et saine gestion des produits et travaux en cours, il y a lieu
den faire un diagnostic réel et une analyse appropriée afin de mieux les redéfinir, de
maniére a parfaire les plans comptables du siége (consolidé) et décentralisés ( par
unité), et, ainsi, les adapter et les rendre conformes aux dispositions du P.C.N et des
normes comptables en vigueur. Par ailleurs, dans le cadre du controle de la
régularité et de la sincérité des comptes du bilan, il y a lieu den faire référence a la
loi 91-08 du 27 avril 1991 stipulant la certification des comptes annuels quant a leur
régularité et a leur sineérité par le CAC, en donnant une image fidéle des opérations
de l'exercice (n-1) ainsi que de la situation financiére, en particulier, et du patrimoine
de lentreprise globalement ou de facon exhaustive. De la, nous insistons sur cette
régularité & savoir la conformité des comptes de I'entreprise aux lois en vigueur et
aux régles de la technique comptable. Laquelle régularité est consolidée par la
sineérité des données ou éléments comptables.
IL Actif du Bilan
La certification des comptes exige une démarche respectant la structure du bilan,
en commengant par I'actif.
1. Les Investissements
Ainsi, le tableau des mouvements patrimoniaux et celui des investissements, au
niveau de chaque centre comptable et au niveau consolidé, permet d'analyser les
variations patrimoniales enregistrées au cours de lexercice, lesquelles montrent :
- les acquisitions, en occurence des équipements de production,
~ les ventes ou cessions en vue du renouvellement des équipements et matériels
obsolétes,
~ les amortissements pratiqués selon le systéme d'amortissement également en
Vigueur.
Liimportance d'examiner les acquisitions montre limpact du phénomeéne des
désinvestissements, et, en utilisant le ratio, Investissements / Actif total, le rapport64
de CAC peut révéler s'il y a bien un suivi correct du renouvellement du patrimoine 4
mesure que ce taux tend a la hausse.
De méme, |'examen des entrées permet de constater les natures des investissements
comptablement sur la base de la concordance des valeurs avec les équipements
physiques.
L’accroissement du patrimoine peut étre di au suivi et la constatation systématique
comptablement des investissements en cours arrivés a leur finition, en opérant le
transfert des montants aux comptes appropriés. Ce suivi permet d'éviter a la fois
lencombrement des postes des investissements en cours et de supprimer les retards
dans la constatation des amortissements y afférents .
Par ailleurs, les variations du patrimoine sont dues aux opérations des cessions des
équipements totalement amortis. Ainsi, les opérations de vente des équipements
réformés permettent A I'entreprise d'enregistrer des plus-values de cession, dont le
traitement comptable comprend :
- la réintégration des amortissements déja pratiqués,
- le calcul de la valeur nette comptable,
- l'enregistrement des produits de cession des investissements et la constatation des
plus-values de cession,
- la sortie d'actif des éléments cédés.
Aussi, il y a une option de I'entreprise qui Ini permet de réinvestir les plus-values de
cession, et, par conséquent, ne pas les inclure dans le bénéfice imposable, et ce
conformément a l'article 12 du code des. imp6ts directs et taxes assimilées.
La situation patrimoniale de Ientreprise repose sur adoption d'un systéme
d'amortissement cohérent et fiable en termes :
- de pratiques et de constatations des amostissements,
- de taux pratiqués appelés A étre homogénéisés,
- de durées de vie conformes légalement aux natures des investissements,
- de tenue correcte et conforme des registres et fichiers comptables des
investissements.
De plus, une situation claire du patrimoine de 'entreprise repose sur les taches
préoccupantes ci-aprés que lentreprise doit prendre en charge de fagon réguliére et
conformément & la législation en vigueur, notamment comptable et fiscale :
- une politique d'assainissement permanente permettant a l'entreprise de connaitre la
réalité du patrimoine, son évaluation et sa comptabilisation.
- cette valorisation de la situation patrimoniale 4 base d’efforts appropriés
d'assainissement doit aboutir réaliser a la fois l'équilibre et la cohérence entre les
fichiers comptables comme bases de la détermination et la constatation des
amortissements conformément aux principaux fiscaux, et ce avec les inventaires
physiques ou réels.
Enfin, il y a lieu de codifier la gestion des investissements par |'élaboration d'une
nomenclature appropriée précisant notamment leur individualisation, et entre autres :
- les natures des équipements,
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ste
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co
int
err65
- les durées de vie correspondantes.
- les comptes d'immobilisation appropriés.
Cette nomenclature doit comprendre les régles de gestion et de suivi,
particuligrement, comptables, en rapport avec les lois en vigueur et les normes
indiquées par le P.C.N.
2. Les Valeurs d'Exploitation (les Stocks)
2.1. L'importance des stocks
Le rapport du CAC mérite de montrer limportance des stocks dans Tactif du
bilan en terme de pourcentage ou ratio, 4 savoir : Stocks / Actif total, permettant a.
lentreprise de suivre leur évolution.
Il y a lieu également d'établir un tableau récapitulatif d'une année a lautre, en
donnant pour les comptes importants tels que " 31 matiéres et fournitures ", 34
produits et travaux en cours, "37 stocks a l'extérieur ", " 39 provisions pour
dépréciation des stocks :
- les valeurs de lexercice précédent,
- les valeurs de I'exercice (n-1) faisant l'objet de la révision légale,
- les variations en valeur et en pourcentage,
- les totaux respectifs.
Dioii, une explication exhaustive 4 donner sur I'évolution des stocks en rapport avec
les données physiques.
Le rapport du CAC contient également une appréciation sur la gestion des stocks, A
savoir si l'entreprise pratique le systéme de T'inventaire permanent comme il est
recommandé par le P.C.N, ainsi que les conditions techniques et matérielles de la
gestion des stocks. Citions en occurrence, l'appréciation relative aux paramétres
suivants :
- les fichiers de la comptabilité des matiéres et fournitures,
- le suivi des mouvements des stocks inter-unités ou centres de cofits tels que les
chantiers,
- les bons de réception et les factures,
~ le systéme d'évaluation des cofits des entrées et des cotits moyens pondérés quant 4
leur véracité.
Le rapport du CAC comporte, notamment, I'évaluation de la gestion comptable des
Stocks, en examinant si la prise en charge des mouvements est encore manuelle ou
appelée a étre informatisée, montrant que I'informatisation de la comptabilité
entraine plus de rendement quant & la production périodique des documents
comptables. I! serait adéquat et cohérent a ce que I'informatisation englobe de facon
intégrée la gestion matérielle (ou physique) et comptable afin d'éviter I'impact en
erreurs sur les résultats.66
De plus, la gestion comptable doit observer le principe de prudence quant
estimer et provisionner les stocks dépréciés ou "morts", voire "dormants", pour
lesquels il y a doute certain ou nullité des possibilités de leur utilisation ou de
cession.
Par ailleurs, la gestion comptable des stocks comprend la nécessité d'évaluer les
travaux de rapprochement entre l'inventaire physique et l'inventaire comptable, en
Toccurrence analytique, s'ils révélent des écarts positifs ou négatifs et les montants
respectifs, afin d'opérer les assainissements et les régularisations nécessaires, et,
d'éviter Ja solution transitoire de les loger dans les comptes suivants :
= malis (-) 4694 Différences sur stocks.
- bonis (+) 5794 Différences sur stocks.
Enfin, le rapport du CAC donne de I'importance a l'appréciation de I'évaluation et de
la comptabilisation des produits et travaux en cours a la fin de l'exercice comptable.
En effet, il s'agit d'examiner leurs composantes, leur évaluation et leur
facturation ou non en fin d'exercice, en veillant aux principes du P.C.N, a savoir que
si la saisie comptable est faite sur la base de I'intermittence des stocks, il y a lieu de
constater "la production stockée en-cours" en fin d'exercice, en prenant le soin
d'annuler celle de l'exercice précédant, par suite, seule la variation de la production
stockée apparait au niveau du tableau des comptes de résultats. Quant a aspect
évaluation, il y a lieu de respecter la régle prescrite par le code des impéts et le
P.C.N stipulant de considérer le prix de revient hors taxes (H.T) des travaux
inachevés, la partie directe ou variable et la quote part des frais indirects, et ce par
l'établissement et la tenue d'une fiche technique appropriée.
Aussi, conformément a article 11 du P.C.N, il y a lieu de procéder au transfert des
produits et travaux achevés, évalués et facturés a leur compte approprié "35 Produit
finis ".
3.Les Valeurs Réalisables (les Créances)
Le rapport de C.A.C comprend, aussi examen des comptes des créances
diinvestissements et de stocks, sur clients et les provisions pour créances douteuses
ainsi que les disponibilités notamment.
Il s‘agit d'abord de dresser un tableau composé des numéros et intitulés des comptes
principaux, des montants de l'année précédente et de l'année (n-1) faisant l'objet de
révision Iégale, ainsi que les variations avec leurs explications.
Régularisations et Assainissements
La diversité et la complexité des comptes de cette partie de l'actif du bilan montrent
que la saisie et la tenue comptables sont entachées, principalement, d'erreurs
d'imputations, citons comme exemples :
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ain
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tra
wa
fow
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la
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per
eff
ily
sor
lin
cli¢67
- des dettes d'exploitation logées dans le compte "40 comptes débiteurs du passif”
ainsi que l'apparition de soldes anormalement débiteurs.
- des créances d'investissements a régulariser telles que des cautions versées pour
travaux cléturés ou a des tiers qui devaient étre régularisées.
- des créances de stocks renferment des montants anciens, des avances aux
fournisseurs ou des consignations d'emballages devant étre régularisées,
- des avances pour compte reflétant des avances a récupérer sur des tiers tels que
la CNAS.
- des avances d'exploitations qui concernent divers types d'avances notamment au
personnel, ou, des dépenses en attente d'imputation devant étre régularisées. A cet
effet, il faut noter que méme la cléture de dossiers avec les tiers n'étant pas achevée,
ily a lieu de respecter " le principe du rattachement des charges a l'exercice oui elles
sont nées" ou de séparation des exercices ainsi que la détermination exacte de
Timputation au compte approprié comme c'est prescrit par le P.C.N.
- les créances sur clients : Le manque de suivi du recouvrement des créances sur les
clients entraine une hypertrophie du portefeuille en dépassant la production vendue
de l'année. Aussi, un ratio indicateur permettant de bien observer les deux grandeurs
indiquées, a savoir : Créances sur clients / Production vendue, mérite d'étre utilisé
afin de réduire l'ampleur des non-recouvrements, sinon de les éradiquer. De plus, il y
a lieu de bien cerner les créances douteuses afin de corriger au mieux et de
rationaliser les dotations aux provisions quitte 4 ramener les résultats de l'exercice a
la baisse, [important est de respecter A la fois les principes du P.C.N et la véracité
des données comptables, et ce en respectant l'imputation conforme dans le compte "
49 provisions pour dépréciation des eréances ". Enfin, les opérations d'imputation
doivent reposer sur une appréhension adéquate, a la fois, de la normalisation et des
principes comptables énoncés par le P.C.N, d'oit la nécessité de confectionner les
plans comptables particuliers de l'entreprise avec toute la rigueur requise. Aussi, est-
il indispensable d'établir, de fagon exhaustive, des tableaux recensant les données
comptables avec la nécessité impérieuse d'opérer les assainissements et les
régularisations qui s'imposent. En somme, un systéme de suivi complet est & mettre
en place de fagon méthodique conduisant a la prise en charge des taches comptables
et des applications informatiques y afférentes, en citant notamment : (I'adéquation
des piéces comptables avec les opérations d'imputation, les recouvrements
systématiques des créances non douteuses, adoption d'un systéme de dotations aux
provisions donnant aux comptes des clients plus de véracité et de sincérité, les états
de rapprochement avec les tiers afin de donner a Ja tenue comptable plus de clarté,
de conformité et de sincérité).
~ les disponibilités : la conformité des imputations ainsi que des opérations du suivi
mérite d'étre recommandée au niveau
- des caisses et régies,
~ du compte C.C.P,
~ des comptes bancaires.68
Aussi, ily a liew de signaler la nécessité dune utilisation correcte des régies et
accréditifS en particulier au niveau des structures décentralisées tels que les
chantiers. Citons en Toccurrence, le respect des dispositions stipulant que les
Paiements supérieurs & 2500 DA seraient effectués par chéque.
De méme que les tats de rapprochement CCP et Banques doivent observer les
ragles de périodicité, de rigueur, de suivi et de régularisations systématiques afin de
réduire la lourdeur des opérations de fin dexercice, de rendre les diponibilités de
Tentreprise plus transparente et c'assainir la situation de trésorerie.
IIL. Passif du Bilan
‘Lévaluation du controle interne s‘intéresse, également, aux comptes du passif du
bilan,
1. Fonds Propres
Un tableau évolutif doit étre dressé donnant les muméros et les intitulés des
comptes ainsi que les valeurs pour I'exercice faisant l'objet de révision (n-1) et celui
qui le précéde, et, les variations avec leurs explications éventuelles.
Si le fonds social n'observe de changements que dans des cas exceptionnels on peu
fréquents, les réserves, par contre, connaissent souvent des changements, notons en
particulier :
~ les resserves réglementées qui comprennent les plus-values de cession réinvestir
et les bénéfices taxés A taux réduit.
~ les réserves facultatives.
De plus, il y a lieu de noter que les écarts de réévaluation peuvent consolider les
fonds propres, aussi, une réserve de réévaluation conséquente peut étre la suite des
opérations d'assainissement des investissements et de réévaluations appropriées.
Et, afin d'étoffer institutionnellement et juridiquement les explications données plus
haut, il y a lieu de signaler que rentreprise a le droit de recourir & des options
favorables faisant cadre de la déelaration fiscale annuelle & IB S, a savoir :
- Texonération des plus-values de cession & réinvestir, conformément aux articles
172 et 173 du code des impéts directs.
- Tapplication du taux réduit de I'.B.S.
Enfin, Tentreprise doit suivre 'évolution de la situation nette appelée & étre positive,
A savoir lactif net des frais préliminaires et des dettes totales, afin de prévoir, bien &
‘avance, tout risque de butoir " du % du capital social" prévu par le code de
‘commerce.0
2. Dettes
ILy a fiew de noter quill convient dobserver Tévolution des dettes en établissant
tn tableau donnant les numéros et intitulés des comptes des dettes pour l'année
faisant Yobjet de révision et celle qui la précéde avec les variations en valeur, tout en
fournissant les explications indispensables.
Globalement, les valeurs on montants des dettes constatés ainsi que les variations
Sexpliquent par les situations suivantes :
= des erreurs dimputation appelant des régularisations appropriées. I en est de
‘méme des opérations des exercices antérieurs.
- des comptes anormalement débiteurs ou créditeurs, des réglements non constatés
comptable ment, devant entrainer des opérations d'assainissements.
= la mise en place dun systtme de suivi afin de maitriser les dettes envers les
fournisseurs et les tiers.
- Ieétablissement des états de rapprochement de facon réguliére afin de limiter
Timpact des dettes financiéres.
= la nécessité de parfaire le plan comptable particulier de Tentreprise afin déviter
Tutiisation de comptes principaux aux lieux et places de comptes subdivisionnaires,
ainsi que affectation appropriée aux comptes spécifiques. Citons, a titre
éillustrations, utilisation du " compte matiéres et fournitures, sous-traitants " a la
place du compte "623 travaux effectués & lextérieur", ainsi que lemploi du " compte
531 sous-traitants " au lieu du compte "S62 créditeurs de services", et ce dans le
cadre de travaux de sous-traitance. Citons, également, que pour maitriser " les
avances commerciales ", il y a lieu de comptabiliser de manitre cohérente les
vances regues et leurs resttutions, et ce en les individualisant au niveau du compte
de chaque projet et non pas en les totalisant pour chaque groupe de projets.
En effet, la normalisation comptable implique une comptabilisation & la fois
spécifique et décentralisée. Enfin, il est opportun de recommander a Yentreprise de
procéder & lenrichissement de son tableau de bord en incluant le ratio permettant de
comparer les fonds propres au passif total (autonomie financiére), dune part, et aux
dettes totales, d'autre part
"IV. Tableau des Comptes des Résultats (TCR)
Le rapport du CAC aboutit a examen du T.C.R qui comprend, principalement,
Jes données suivantes :
1. Les Charges d’Exploitation et hors Exploitation :
A Tappui de ce qui a été remarqué, par ailleurs, ily lieu de constater :
- des anomalies en matiére de traitement comptable, en somme des erreurs
imputation telles que considérer des biens durables, 4 savoir des immobilisations0
comme charges exploitation, des dépenses en travaux détanchéité imputées au
compte "621 layers et charges locatives" au lieu et place du compte "247
agencements et installations",
+ le non-respect du principe de réparation des exercices, notamment quant la
nécessité du transfert des charges. des exercices antérieurs prises en compte comme
charges par nature. En effet Je P.C.N stipule que les charges se rapportant & des
exercices antérieurs doivent faire Vobjet de transferts par le biais des comptes "75
‘Transfert de charges de production et 78 Transfert de charges dlexploitation, puis
logées dans le compte "696 charges des exercices antérieurs.
~ ajouter & cela le manque d'incohérence au niveau des résultats comptables (TCR et
bilan) & savoir l'inadéquation, voire Virrégularité ou le déséquilibre entre les comptes
detransfert 75 et 78, et, 696 charges des exercices antérieurs.
~ des erreurs entachant les consommations en raison de limpossibilité de les
valoriser au mieux dés la réveption au coat d'achat, a la sortie des magasins au coat
‘moyen pondéré, absence ou Tinsuffisance de documents appropriés (factures, bons
de réceptions et de sorties) etc... lesquelles raisons affectent les résultats
comptables.
~ les services payés aux tiers ou les prestations extemes peuvent ne pas étre
‘maitrisées comparativement évolution de la production, ce qui nécessite plus de
rigueur et un meilleur suivi afin de minimiser les recours & lextérieur.
En somme la maitrise des charges d'exploitation par Fentreprise appelle les
recommandations suivantes :
~ Respect des principes et normes comptables en vigueur,
~ Nécessité d'adopter une conduite de rapprochement et de suivi A la fois des
‘comptes et des charges importantes.
~ Adoption d'une politique de gestion rationnelle vis-a-vis des tiers.
2. Produits d'Exploitation et hors Exploitation
Leentreprise a intérét a clargir la politique de suivi a la facturation au sens large
afin de sauvegarder la production vendue et faire face aux risques de non
recouvrement des créances, en somme, adopter une gestion rationnelle et optimale du
portefeuille des eréances.
De méme, ily a lieu de veiller au traitement conforme aux principes comptables :
~ des opérations hors exploitation et exceptionnelles,
~ de la production stockée, a savoir les variations dans les stocks des travaux en
cours, s'il y a application de la méthode de Vintermittence des inventaires.
~ De Hévolution des cotits des travaux en cours de fagon extra-comptable.
V. Controle extra-Comptable : Inventaires et Existants
Le rapport du CAC mérite détre étoffé par une évaluation extra-comptable
tenant au contréle des inventaires et des existants.n
|. Les Inventaires Physiques
I.1. Les Investissements
Le rapport du CAC rappelle & lentreprise Varticle 17 du PCN stipulant qu’a la
wre de chaque exercice, il y a lobligation de dresser un inventaire valorisé,
let et détaillé des investissements dont le fichier doit étre tenu constamment 3
, et ce en veillant & la concordance entre les éléments financiers et physiques.
ix-ci constituent 1a base de la valorisation du patrimoine’ de entreprise, en
¢ compte de la fi
ilité de l'informatisation du fichier des investissements.
Le rapport du CAC mérite de rappeler & lentreprise le contenu de l'article 20 du
P.CN stipulant que le recollement matériel ou physique des éléments des stocks doit
re effectué une fois par exercice, au moins A sa cléture. Pratiquement, les états
inventaires sont entachés par la. difficuité de comptage physique tenant & la nature
‘méme des stocks, de la multitude des fieux de stockage, d'oi difficulté pour les gérer,
_ainsi que des problémes liés lx valorisation des existants. Par ailleurs, il y a lieu de
noter que toute constatation de provision pour dépréciation des stocks (dépréciés ou
inutilisés) doit étre basée sur une maitrise correcte des existants.
Enfin, la prise dinventaire physique des stocks permet de recommander
Tamenuisement sinon I'éradication des décalages ou gaps entre les fichiers magasins
et les fichiers de la comptablité-matiéres (appelée étre informatisée).
2. Existamts
Sur la base de article 678 du code de commerce, Yentreprise est tenue & bien
agérer ses caisses et régies que le rapport du CAC doit prendre en considération.
En effet, la réalité des existants concerne les disponibilités de Ventreprise quant au
rapprochement des constatations compiables et des existants monttaires,
rapprochement que lentreprise est tenue d'effectuer avec toute la rigueur requise.
Pour ce qui est des caisses principales et auxiliaires ou régies, le rapport du CAC
doit préciser que des contrdies inopinés ont été effectués conformément aux
principes en vigueur, tendant & vérifier la fiabilité des rapprochements opérés par
Tentreprise, et par suite, donner des recommandations 4 méme d'endiguer les écarts
centre ce qui est comptabilisé et ce qui existe. Toutefois, de tels écarts sont dus aux
faits suivants :
~ non-reversement d'espaces en caisse sur des ventes en comptes bancaires.
= pidees réglées mais non comptabil~ solde physique non inventorié au 31 décembre de Vexercice ( n-1) faisant objet
révision Iégale.
~ paies réglées en espéces et non comptabilisées.
~ avances faites au personnel et réglées par caisse mais non récupérées.
De telles pratiques & c6té d'autres, nlobéissent pas 4 des régles et procédures clai
cf, sement la confusion dans la gestion des disponibilités de entreprise.
Conclusion
En conclusion du rapport du CAC, il y a lieu de rappeler les él
suivants :
= les références juridiques et de normalisation comptable.
= les documents, livres et journaux comptables, en particulier le bilan, le tableau
compte des résultats copiés sur le livre d'inventaire (articles 10,11 et 13 du code
commerce), & savoir les documents de synthése de Texercice comptable et
annexes, le livre journal (article 9 du code du commerce) qui doit étre coté
paraphé par un juge du tribunal " en la forme ordinaire ".
~ les recommandations spécifiques et générales tenant lieu a des réserves sur
gestion des activités de lentreprise, laquelle est appelée a les prendre en
Texercice suivant celui faisant Yobjet de révision légale.
Annexes
~ Bilan au 31 décembre de lexercice de révision Kégale ( n-I), et éventuell
‘comparativement avec l'exercice précédent.
~ Tableau des comptes de résultats au 31 décembre ( n-1), et éventuell
comparativement avec l'exercice prévédent.
- Tableau des 10 premiéres rémunérations
~ La certification apposée par le CAC.
Références Bibliographiques
Sadi N.E et Mazouz A, (1993). La pratique du commissariat aux. comptes
Algérie, Edition S.N.C, Alger.
Hamini A, (1991), Le contrdle interne et I’élaboration du bilan comptable, Edition
OPU, Alger.
Coopers and Lybrand (1994). La nouvelle pratique du contréle interne,
Editions d°Organisation, Paris, France.