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Russie-Afrique - L’agrobusiness selon Poutine

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Jeune Afrique Abonnés <service.client@jeuneafrique.com> ven. 28 juil. 2023 à 16:23


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Le Fait Éco
La rédaction vous propose un focus sur ce qui fait l'actualité économique de la semaine.

Cher(e)

C’est aujourd’hui que s’achève la grande opération séduction de


Vladimir Poutine à l’égard du continent africain. Entamée le 27 juillet,
la deuxième édition du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg est
intervenue alors même qu’un coup d’État bouleversait le paysage
politique du Niger, dernier pays du Sahel à être dirigé par un civil.
Dans les rues, des drapeaux russes ont été brandis lors de
manifestations de soutien aux militaires tombeurs du président,
Mohamed Bazoum, qui, à l'heure où nous écrivions ses lignes, n'avait
pas encore accepté sa résignation.

À des milliers de kilomètres de là, dans l’ancienne ville impériale de


Saint-Pétersbourg, à l’extrême Ouest de la Russie, Vladimir Poutine a
notamment pu échanger avec les voisins de Niamey. Assimi Goïta,
homme fort du Mali, ainsi que son homologue burkinabè, Ibrahim
Traoré, ont fait le déplacement, tout comme les présidents de la
Centrafrique, de la République du Congo, du Cameroun et de l’Afrique
du Sud.

Céréales, engrais...des arguments qui comptent

Sur le plan économique, les Russes ont souhaité se positionner comme


partenaire de confiance. Dans son discours d’inauguration, le maître
du Kremlin a ainsi assuré vouloir garantir l’approvisionnement en
céréales du continent pour compenser le non-renouvellement de
l’accord sur les exportations céréalières en mer Noire. 25 000 à 50 000
tonnes de denrées ont été promises gratuitement à six pays du
continent (Burkina Faso, Zimbabwe, Mali, Somalie, République
centrafricaine, Érythrée).

Ce grand rendez-vous aux allures de test diplomatique est aussi


l’occasion pour la fédération de Russie de sécuriser ses exportations
d’engrais, un élément clé des cultures de coton, de céréales et de cacao.
Le plus vaste pays du monde est depuis longtemps un important
producteur d’engrais grâce aux quatre fleurons que sont Acron,
EuroChem, PhosAgro et Uralchem-Uralkali. Ces sociétés fournissent en
masse des pays comme le Togo, le Ghana, le Burkina Faso ou encore le
Sénégal.

Au demeurant, et bien que Moscou soit prompt à se présenter comme


un partenaire stable et fréquentable malgré le conflit en Ukraine,
Poutine n’est jusqu’ici pas parvenu à atteindre ses objectifs formulés en
2019. À l’époque, l’ex-agent du FSB espérait pouvoir doubler les
échanges entre le continent et son pays. Las, de 20 milliards de dollars
en 2018, ces derniers ont baissé à 17,7 milliards de dollars en 2021.

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