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AIMER EN VERITE
par l'abbé Pierre-Hervé GROSJEAN – Décembre 2007 – Eglise St Augustin (Paris)
Voilà. Je suis très honoré parce que je sais que les parisiens considèrent les Versaillais
comme des provinciaux, alors je suis très impressionné de venir jusqu'à Paris, jusqu'à la
capitale, vous parler ce soir. Je me présente en deux secondes, je suis donc l'abbé Pierre-
Hervé Grosjean, j'ai 28 ans, je suis prêtre depuis 2 ans 1/2, et je suis vicaire à la
cathédrale St Louis de Versailles. Et en plus de cela, mon Evêque ayant sans doute eu
peu ue je 'e uie, ’a de a d de o ti ue des tudes sup ieu es, à Pa is à
l'Institut Catholique de Paris en théologie morale et plus spécialement en morale
politique (éthique de défense). C'est un autre sujet passionnant, mais ce n'est pas tout à
fait celui de ce soir. Et je remercie évidemment les AFC de me faire confiance et cette
paroisse de m'accueillir.
D EUX PRECAUTIONS
Je voudrais, avant de commencer mon propos, prendre deux précautions. Je voudrais
tout d'abord vous demander la permission, vous prévenir que je vais parler avec
franchise, et que sur un sujet comme celui-là, la franchise peut parfois faire un peu mal.
Je ne connais pas l'histoire de chacun, mais je ne peux pas faire autrement que de parler
ave f a hise, d'u e pa t pa e ue ua d o e le fait pas 'est u peu e u eu , ’est
p i le e, et pa e u’il avait u tudia t ui 'avait assez a u , u ga ço ui
devait avoir 21 ou 22 ans, il y a quelques années, j'avais fait ce topo-là devant un groupe
d'étudiants et il m'avait dit à la fin (il était venu me voir ) « Mon père, j'ai quand même
fait 6 ans d'aumônerie, pourquoi on me l'a jamais dit avant, pourquoi on ne m 'a jamais
dit cela, en 6 ans d'aumônerie, ça m 'aurait évité tellement de blessures » (il avait
effectivement tout fait ) Et le coeur d' un prêtre, quand il entend ça de la part d'un jeune,
il e este pas i se si le. Et oi, a t ouille de p t e, ’est de oise u jou u jeu e
qui me dit « je vous ai eu comme aumônier, je vous ai eu en conférence, et vous ne me
l’avez pas dit. Pou uoi vous e e l’avez pas dit ? » Et ’est pou ça ue je vais e
pe ett e e soi de pa le ave f a hise, pou u’au oi s, d so ais, au u de vous
ne puisse dire « o e e l’avait ja ais dit ».
Je voud ais aussi ie p ise u’il e s’agit pas pou oi i de juge les pe so es, i
de porter un jugement sur les personnes, et donc je demande déjà pardon à ceux que je
pou ais lesse , s’ils o p e aie t al es p opos. Il e s’agit pas o plus de vous
fo e à oi e e ue je vais di e. C’est pas u lavage de e veau. Je vous dis seule e t
e ue o œu de p t e a e vie de di e, je di ais e a esoi de di e. Et puis je
vous laisse ave ça. Et j’esp e ue ha u p e d a le te ps d’ réfléchir, seul, entre
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amis et voilà. Ste Bernadette disait : « je ne suis pas chargée de vous convaincre, je suis
chargée de vous le dire » Et puis… ça fe a de la ati e su la uelle vous pou ez e suite
réfléchir et faire vos propres choix.
Mes amis, je voudrais que, parce que ces choses-là so t ua d e g aves, ’est g ave
de penser ça, parce que ça bloque à mon avis eau oup de hoses, je voud ais u’o
o p e e ue l’Eglise ’est pas i ga de su e sujet, ais su tout ue l’Eglise, la
p e i e a tio de l’Eglise, le p e ie i de l’Eglise deva t l’A ou ’est ue ’est
beau. Relisez la Genèse : les premières phrases parlent du couple, dès les premières
ph ases o pa le de l’a ou o jugal, o pa le de l’a ou hu ai , et le i de Dieu, ’est
quoi ? « Et Dieu vit que cela était bon. Etait très bon » C’est-à-dire que Dieu a voulu cette
apa it d’ai e . Cette apa it d’ai e ue vous avez e vous est e ue Dieu vous a
do de plus eau. Et do l’Eglise e peut t e u’ e veill e deva t ette apa it
d’ai e . Qua d uel u’u vie t e di e « je suis amoureux, je suis amoureuse » ma
p e i e a tio ’est de dire « ’est g ial ! ’est i e se, ’est g a d ! C’est g a d
parce que tu es fait pour ça, tu es créé pour ça. Tu es créé pour aimer, tu es créé pour
connaître sur terre ce face-à-fa e da s l’a ou ui p pa e e fa e-à-face éternel que tu
vivras au ciel. Tu es fait à l’i age de Dieu e e se s ue tu es fait pou ai e . » A l’i age
d’u Dieu ui est a ou . Et e e te ps, l’Eglise e e t pas. Pa e ue l’Eglise vous
aime elle ne vous ment pas. Et du coup elle vous dit « oui, ’est e u’il a de plus beau
e toi. Et e e te ps, je e vais pas te e ti , ’est aussi e u’il a de plus f agile. »
LE SENTIMENT AMOUREUX
èt e a ou eu , ’est u se ti e t. U se ti e t, ’est uoi ? C’est uel ue hose ue
je esse s. Quel ue hose ui, o e ça, aît u jou , je e aît ise pas d’ailleu s
quand est-ce que je tombe amoureux. Je ne maîtrise pas non plus de qui je tombe
a ou eu . C’est u se ti e t ue je esse s, tout à coup. Une attirance, un désir qui je
esse s. Ce d si , je ’ape çois de plusieu s hoses : tout d’a o d, il est flu tua t. « Mon
p e, ’est e t ao di ai e, je suis fou a ou eu de… Ma ie-Eglantine (on est à Versailles),
e
de Marie-Eglantine (dans le 8 … E t ao di ai e, ’est HALLUCINANT. Je suis fou d’elle. »
t s ie . Mais… il a t ois se ai es, tu es ve u da s e e u eau, e di e ue tu
tais fou de… Ma ie-Hermance. « Ah oui, ais o , o , o p e, ’ tait il a t ois
se ai es. Ça s’est va oui. Depuis samedi soir dernier, je me suis aperçu que, vraiment,
’ tait Ma ie-Eglantine. Truc de fou. » Sentiment amoureux ? Mais ’est o al ! C’est
tout à fait plausi le. Le se ti e t a ou eu , ’est les o tag es usses, il est flu tua t.
Je peux très bien tomber amoureux de plusieurs filles dans ma vie ! Il y a pleins de filles
dont je pourrais potentiellement être amoureux. On peut très bien tomber amoureux
trois semaines après son mariage. De sa voisine. Mais ne rigolez pas, ça arrive. Un prêtre
peut très bien tomber amoureux. Le col romain ne protège pas, pas complètement. On
hoisit les da es sa istie pou ela, pou u’il ’ ait pas t op de te tatio s. Elles o t u
e tai âge, u e tai st le… i es Mais voilà ! Le sentiment amoureux, il est aussi au
d pa t assez tei t d’ goïs e. Pa e ue j’ai auta t esoi d’ t e ai ue d’ai e .
« Mo p e, ’est e t ao di ai e, je suis o pl te e t folle de Cha les-Edouard » Bien !
« et on sort ensemble » Ouais. (rires) Et pourquoi ? « Mais parce que je l’ai e, je l’ai e,
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L’ AMOUR
Heu euse e t, heu euse e t, l’a ou , ’est t s diff e t. Ai e ’est t s diff e t.
Ai e , ’est u hoi de la volo t , je t’ai e gal o pas si ple e t je te d si e, pa e
ue ça o peut e d si e plusieu s, ais je t’ai e gal je te hoisis. Pa mi toutes celles
do t je pou ais t e a ou eu , pa i toutes elles do t j’ai t a ou eu , je te hoisis,
toi. Et je te hoisis d’u hoi li e, d’u hoi û , d’u hoi fl hi, je te hoisis telle
que tu es, avec tes défauts, tes pauvretés, tes fragilités. Je te choisis pour ce que tu es,
pas si ple e t pou e ue tu ’appo tes. Et je te hoisis, fo e t, pou toujou s !
Le p e ie ui ose di e à l’aut e « je te choisis pour trois mois »… Auta t o peut t e
amoureux pour trois mois, trois semaines, tout à coup, folle passion, et puis au bout de 6
ois, o s’ape çoit ue fi ale e t la passio est oi d e. Pa o t e, « je te choisis »,
’est pou toujou s ! Ai e , ’est u a te de la volo t li e ! Le jour où vous vous
mariez, le prêtre ne va pas vous demander : « est-ce que vous êtes amoureux ? » Il s’e
fout Il i agi e, ’est ua d e plus si ple. Il va vous di e « est-ce que tu VEUX ? »
Oui, je le veu . L’ ha ge des o se te e ts, ’est ça. C’est pas : « oui, je esse s…
h pe fo t… Oui, je le veux ! »
On ne peut pas dire « je t’ai e » au out d’u e soi e ! O e peut pas di e je t’ai e au
bout de cinq jours de JMJ ! C’est u e atast ophe les JMJ ! (rires) Je peux vous le dire !
Incroyable ! « Mo p e, o e se o aissait pas, ais voilà, o s’est e o t au JMJ,
’ tait t s fo t, la veill e ave Be oît XVI, j’ tais à ôt d’elle, elle te ait le la pio , le
lu ig o … » Texto ! texto ! « On a dit le chapelet e se le, ’ tait e t e e t fo t, et
du oup… du oup je suis so ti ave elle ap s. » Supe … Si le hapelet ça te fait et effet,
o vieu … i es Mais te to ! « Mais o p e puis u’o a dit le hapelet e se le, ça
ne peut être que bien, ça ne peut être que béni de Dieu ! » Mais je t’e fout ais ! Mais
’i po te uoi ! C’est ue t’es fou a ou eu , alo s le hapelet à deu , fo e t, ça fait
pouêt-pou t da s to œu . Pou u e fois ue tu esse s uel ue hose ua d tu p ies,
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Et là je vais être concret : quand vous embrassez une jeune fille, messieurs, quand vous
embrassez un garçon, mesdemoiselles, ça veut dire quoi ? Ce geste est beau, pas
seule e t s’il est si e, ’est-à-dire je mets à part ceux qui jouent, ceux qui font ça par
jeu. « Mon père mais nous, on est sincère » ok. Ça suffit pas. Ce geste est eau s’il est
v ai. C’est-à-di e si vous lui do ez sa pl itude de se s. Ce geste veut di e, d jà, u’o
se do e. O e se do e pas totale e t, e se a la elatio se uelle, ais ’est d jà la
p o esse d’u do , ’est d jà le p e ie pas ve s le do total. La p euve, ’est ue ça
a o e souve t, pas lo gte ps ap s, u do total. C’est d jà u e faço de se do e .
entre vous sur le sens que vous donnez à ce geste ? C’est u peu da ge eu , o a i. »
Pa e ue ’est o e ela ue les lessu es a ive t. Pa e ue juste e t, ie
souve t, o e et pas la e hose de i e e e geste. Et ’est o e ela
u’o d ouv e ue l’aut e a t p ofo d e t less alo s ue ous o s’e so t
o e ça, apide e t, fa ile e t. Mes a is, voilà le œu du t u . Il s’agit, si vous
voulez vraiment construire un bonheur vrai, garder à ces gestes et à ces paroles toute
leur vérité.
C’est ça l’e jeu, vo ez : Et je vois des garçons ou des filles de 25 ans qui effectivement, se
sont donnés facilement, se sont embrassés facilement, se sont donnés totalement
fa ile e t, souve t, t op tôt, t op vite, et du oup, à a s ils so t des œu s us s, ils
’a ive t pas à s’e gage . Ils ’a ive t pas pa e u’ils ’o t ie à do e de euf, ils
’o t ie à o t e pour prouver leur amour, tous ces gestes-là ne veulent plus rien
di e, ils les o t telle e t pos s. C’est ça, le v ita le e jeu. Je voud ais ue vous
compreniez. Souvent, on me dit « ais l’a , ’est o … laissez-nous tranquilles, on
s’ late jus u’à 5 ans, et puis voilà ! On trouvera bobonne, on sera sage, on aura un
tie , o s’a te a, o se al e a, o s’i stalle a et puis voilà ! et puis on sera (je suis
sû , ’est la volo t de vous tous !) un foyer solide, fidèle etc. ». Même ceux qui
s’ late t et ui fo t ’i po te uoi e e dise t pas « quand je serai plus vieux, je me
marierai et je tromperai ma femme toutes les trois semaines ! » Non ! Ils me disent : « à
5 a s je e al e ai, je ’a te ai, je se ai sage. » C’est u e illusio te i le. Parce que
je vais vous dire, et je le vois quand je prépare des fiancés au mariage, à 25 ans, mes
amis, vous serez le résultat des 10 années qui ont précédé. 15 ans-25 ans, toute votre vie
dépend de ces 10 ans-là. Et je o ais peu d’e eptio s. Qua d je vois des fiancés arriver
pou se p pa e au a iage, je ’ai pas esoi de leu pose eau oup de uestio s.
Qua d je vois e u’ils so t, je peu devi e e u’ils o t t .
Vous êtes dans les dix années les plus importantes, les plus essentielles de votre vie.
Tout ce que vous allez construire dépend de ce que vous vivez pendant ces dix ans-là. Ce
’est pas à a s u’o t ouve la apa it d’ t e fid le à sa fe e ou à so a i. Et je
peux vous dire que le prêtre que je suis, qui entend en confession des jeunes époux ou
épouses, 28 ans, 29 ou 30 ans, qui ont trois ans de mariage, « o p e je l’ai t o p .
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Mon père je me suis planté. » Effondrés. Et pourquoi ? Quand on tire les ficelles : « mais
pa e u’o s’est pas p pa » O s’est lat . O ’a ja ais app is à di e o , o ’a
jamais appris à dire : pas ai te a t, o ’a ja ais app is juste e t à fai e la diff e e
e t e u se ti e t a ou eu et le fait d’ai e . Je pe se à u jeu e ouple ue je
connais bien : au out d’u a de a iage, folle a oureuse de son collègue de bureau.
Alo s effe tive e t, o a u d si i e se, o s’est e gueul , p iode de f oid,
a hi … Le oll gue s pa a ive, a hi … O esse t u e atti a e pou l’aut e, o
s’ to e, et puis du oup… O ’a pas app is à t e aît e de ses se ti e ts, o ’a pas
app is à dis e e , à se pose , et du oup, puis ue je esse s u e atti a e pou lui, ’est
ue je e suis t o p e ave l’aut e ! Du oup, je… Mais o ! ça peut très bien arriver,
juste e t, u’o to e a ou eu , u’o ait u d si … Mais o sait e u’o veut ! On
sait qui on a choisi ! o sait à ui o a do sa pa ole. Et o sait u’o est li e, du
coup, par rapport à ses sentiments ! Moi, si je tombe amoureux demain, non pas de
Mada e at ou je e sais pas uoi… voilà… i es , ais d’u e tudia te de la atho, et
ie , ça peut t s ie a ive , d’avoi u d si , de e pas t e i se si le, au ha e
féminin de telle ou telle, mais je sais ce que je veux, je suis libre, et donc je ne vais pas
nourrir ce sentiment-là. J’ai app is à e ga de . J’ai app is ette aît ise de soi au se vi e
de e ue j’ai hoisi.
P AS TROP TOT
O peut to e a ou eu d s le a à sa le. Pas de p o l e, o est d’a o d. Mais il
faut a epte u’il ait u te ps pou tout. Et je voud ais ue vous et ouviez le te ps
des a iti s. Aujou d’hui, il est zapp , e temps-là. Je commence à ne pas être insensible
à telle ou telle demoiselle, immédiatement, ça y est, je pars sur « est-ce que je ne peux
pas fai e u t u ave elle, o st ui e uel ue hose ave elle, so ti ave elle… » Du
calme ! Est-ce que tu prends le te ps de l’a iti ? Est-ce que tu prends le temps
d’app e d e à la o aît e, da s u g oupe d’a is plus la ge, ui va te pe ett e
juste e t d’app e d e à o aît e l’aut e e toute li e t , de faço g atuite ? Est-ce
u’ava t d’e fai e ta fia e, tu e fais une de tes grandes amies ? L’a ou o jugal va
aît e su des a iti s v aies, ui vo t st u tu e vot e a ou . C’est les a iti s ue vous
aurez vécues, et parmi ces grandes amies, ces grands amis, vous choisirez celui, celle qui
deviendra votre époux, votre épouse. Mais il faut accepter de prendre ce temps des
fondations ! Qua d o o st uit u e a a ue, ’est p i le les fo datio s, pa e u’o
creuse et on ne voit pas le résultat ; o ai e ait avoi u u , u toit et u lit dessous…
C’est du de p e d e le te ps des fo datio s. Il faut d’a o d euse e p ofo deu .
Mais vous savez, pou o st ui e les u s les plus hauts du o de, s’il ’ a pas de
fo datio , ils se o t toujou s f agiles. Le te ps des fo datio s, ’est le te ps de
l’a iti , l’a itié libre.
Comment voulez-vous p opose vot e vie à uel u’u alo s ue vot e vie ’est pas
encore construite ? « Juliette, v ai e t, je t’ai e eau oup. » Ok, ais atte ds… et
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ensuite ? « Mais v ai e t, je voud ais o st ui e a vie ave toi, tout ça… » Mais tu
rigoles ou quoi ? Tu as 20 ans, ta vie elle est où ? Tu en es à ta cinquième année de droit,
tu te fous de moi ? Tu e sais pas e o e e ue tu vas fai e de ta vie, tu ’es pas e o e
solide, tu e sais pas e o e ie e ue tu veu , ça fait t ois se ai es u’o se o aît…
Je t’e supplie, ’est eau oup t op tôt ! Si vraiment tu pensais ce que tu dis, tu ne me
l’au ais pas dit… Te ps de l’a iti , ui ’est pas vide t, pa e ue vous tes pa fois,
su tout les de oiselles, plus û es, et p tes ava t ous, ga ço s. Te ps de l’a iti ,
juste e t, ui laisse le te ps à l’aut e, ui espe te le th e de l’autre, qui ne vient
pas ett e l’aut e deva t u hoi à fai e t op tôt, alo s u’il ’est pas e o e p t, pas
encore construit, pas encore solide. Des amitiés qui laissent libre, combien de fois je
l’e te ds : « Mon père, je suis sortie avec lui parce que j’avais peu de le pe d e. Il s’ tait
déclaré, et si je lui disais : non, pas maintenant, plus tard, je ne suis pas encore prête, eh
ie , j’avais peu u’il aille ave uel u’u d’aut e, de le pe d e. » « Mon père, je me suis
d la pa e ue j’avais peu u’elle pa te ave u aut e, il e avait plus d’u ui
tournait autour » mais attends ! C’est uoi e d ut de elatio , fo d su la peu de
perdre ? Il e t’appa tie t pas, elle e t’appa tie t pas ! Construis-toi ! Fous-lui la paix,
prends le temps pour que ton oui soit solide.
P AS TROP VITE
Ni t op tôt, i t op vite. Le te ps e espe te pas e ue l’o fait sa s lui. Et ça ’est
aussi te i le pou ot e g atio . Pa e ue ot e g atio vit da s l’i diatet .
Tout tout de suite. Et je me mets dedans ! Moi, je suis paniqué lorsque je ne peux plus
voi es ails. Du oup j’ai a het u t u … C’est pas ie ! Et ça ’ e ve lo s ue le
t pe e po d pas da s le ua t d’heu e ui suit à o ail ! Ces mails-là, qui en fait
ous e o e t, ’est tout tout de suite.
MSN !! (pan, sur la table) Il y en a qui se déclare sur MSN !! Mais ’est ul, ul !! Est-ce
ue tu ’ai es ? et l’aut e il a t ois se o des pou po d e… ave les petits s ile s,
là… i es Affligea t ! Mais ’est v ai e plus ! Il y en a qui cassent par portable, SMS
« voilà, d sol , je pe se u’o est, e fi , voilà… à ie tôt, hei ? » Et ’est v ai !
I diatet … O e espe te pas le te ps, t op vite… « Mo p e, j’ai e o t u e
fille à la soi e de i e. O s’est evu, je ois ue ’est plus ue de l’a iti . » tu te fous
de moi ? Pour être un véritable ami, il faut au moins un an ! et toi, e t ois jou s, e ’est
plus de l’a iti , ’est d jà de l’a ou ! T’es o pl te e t à la a asse ! On ne peut pas
di e… Mesde oiselles, s’il y en a un qui vient vous voir, pendant une soirée, ou à la fin
du réveillon du 31, ou des deux trois jours que vous aurez passés entre amis, en disant :
« je ois ue j’ p ouve v ai e t uel ue hose pou toi, j’ai e ais v ai e t o st ui e
quelque chose avec toi » : la baffe !! Tu rigoles ! tu me respectes si peu, pour venir au
out de t ois jou s, tu e e o ais pas…
l’a dit et ue vous tes d’a o d ! » Pardon ? « et vous vous rendez compte, ça faisait
t ois se ai es u’il la o aissait ! il l’a e o t e su la plage e B etag e (je ne dirai
pas laquelle, Ki ia ou u e aut e… et elle sort du bac ! » Le gars revient me voir, et je lui
dis : « tu te fous de moi ou quoi ? Fin août, quand tu es venu me voir, il y a un truc que tu
as oublié de me dire : u’elle so t du a et ue ça fait t ois se ai es ue tu la connais
su la plage l’ t . Tu ’au ais dit ça, j’au ais t t s lai : comment peux-tu en trois
semaines de plage, lui proposer quelque chose ? Comment peux-tu laisser imaginer
quelque chose à cette jeune fille ? tu ne peux pas ! la p euve, ’est que maintenant ça se
plante. A 19 ans, comment veux-tu u’elle soit p t e à te p o ett e uel ue hose de sa
vie ? Pas encore ! »
Je e souvie s d’u e jeu e fille, elle venait de casser avec son cher et tendre parce
u’ils avaie t fait des tises pe da t l’ t de pa t et d’aut e, et elle so tait ave lui
depuis a s, depuis l’âge de a s elle avait a s , elle e dit « Je ’ape çois e
fait, ai te a t ue… ap s la gifle u’o s’est p is tous les deu , je ’ape çois e fait
u’o e s’est ja ais hoisi. O est so ti e se le assez vite, assez atu elle e t à la fi
d’u t u , o tait a ou eu depuis deu t ois ois, voilà, o so t e se le, t s vite ça
a été tr s fo t, au iveau se si le, o a fait tout e u’il fallait… » tous e u’il fallait pas,
voilà, et, ais e fait, o s’est i stall da s des lie s sa s v ai e t les hoisi , sa s
v ai e t les dis e e , et puis u e fois u’ils so t faits, u e fois u’ils sont créés, ces
lie s, o ’a u’u e peu ’est de pe d e l’aut e, ’est de s’a te . O ’est plus du tout
libre de discerner ! « Si si o p e, oi je suis t s li e, je l’ai e pou elle, il ’ a au u
p o l e… Bie sû o s’e asse, ais e ’est vraiment pas pour ça » Ah ouais ? Et
bien très bien : arrête un mois. « Comment ça ? » A te de l’e asse u ois ! « Vous
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Comment veux-tu avoi l’ a t, la dista e, la espi atio u’il te faut pou voi les
choses, pour respirer, pour réfléchir calmement ! et puis l’aut e it e pa appo t à la
li e t , ’est la dis tio . Moi, ça ’eff aie. Je vais vous a o te u t u : j’ai o ga is
les JMJ su a pa oisse, la ath d ale St Louis, pou Colog e, j’avais o tait ave u
aut e p t e de l’aut e g osse pa oisse de Versailles) au total, on était 2 prêtres pour 670
jeu es. Bo . Do o avait des a s à fai e. O s’est dit « sympa, on va les mettre par
g oupes d’a is. » Donc on leur avait dit, sur internet, de nous envoyer des listes de
g oupes d’a is. Do o eçoit les listes, et ensuite on se met à faire les cars. Dans un
a, g oupes d’a is. Et puis o affi he les listes su i te et. P e ie oup de
téléphone : « Mo p e, j’ai vu la liste, e fait il a u p o l e, ’est ue je suis ave
Martin, et Martin, e fait, il a ass ave Tiphai e, et Tiphai e, vous l’avez ise da s le
e a ue ous, et e fait, ça e va pas t e possi le, ils vie e t de asse , ’est t op
du … tout ça. Par contre, moi, il se trouve que je connais super bien Marie-Amélie, qui est
dans un autre car, est- e u’o e pou ait pas ha ge e t e Tiphai e et Ma ie-
A lie… » Le p e ie , j’ oute. D’a o d. Il e a eu des dizai es, des oups de fil
comme ça ! Tout le o de tait l’e de uel u’u !
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Mais quelle liberté ?!... Je ne peux pas partir 5 jours sans être avec celle du moment et
su tout sa s plus voi elle d’ava t, uelle li e t ? Quand je vois des petits jeunes se
balader dans la rue main dans la main, gentiment, en traversant la place du marché à
Versailles (qui est la place étudiante de Versailles, donc tout Versailles est au courant le
lendemain) : Mais o vieu , u’est-ce que tu fous ?! Pou uoi ’est le ega d des aut es
qui va choisir pour toi ? Si ’est v ai e t solide to t u , tu le a he ais, e se ait
infiniment dis et, tu ’e pa le ais u’à to p e spi, ’est tout ! Parce que tu sentirais
bien que tu ne voudrais pas que le regard des autres abime, salisse ce que tu vis. Tu as
e vie d’ t e li e jus u’au out, tu ’as pas e vie ue les aut es hoisisse t !
Quand j’e te ds e tai s ui e dise t « Mon père, je suis sorti avec untel parce que
tout le monde me voyait avec untel ! Alo s j’ai a u ! » Supe le hoi … Le d a e ’est
ça ! Je suis sû ue si o p e ait… Je suis pa ti ave u g oupe d’ tudia ts, j’avais dit à
celui qui organisait le truc, « tu e fais l’a e g alogi ue, s’il te plait. Qui est ave
qui ? » Alors il me dit : « pou le o e t, aujou d’hui, à l’i sta t T, ’est ça… Il a t ois
ois, ’ tait u peu diff e t… » Pu e… Atte ds ! Est-ce que ’est uel ue hose ue tu
o st uis toi, da s le se et de to œu , est- e ue ’est LE se et de ta vie ? Ou alors
’est le t u do t o pa le su la pla e pu li ue, su MSN, pff… ça dev ait, je vous do e
un critère : vos amis devraient être surpris le jour où vous annoncez vos fiançailles. « Je
me fiance demain. » Ah !... Avec qui ? « Avec untel. » Comment ? Mais o ’avait ie
vu ! Mais juste e t. Les fia çailles, ’est l’a o e pu li ue ! « Voilà, j’ai la joie de
révéler à tous ceux qui me sont che s e ue je p pa ais da s o œu depuis
longtemps. »
P AS TROP PRES
Et puis enfin : Ni trop près. Ni trop près, près dans le sens proximité. Ni trop près.
Je voud ais u’o fasse atte tio au gestes ui e gage t. C’est pas a odi d’e asse
une jeune fille, d’e asse u ga ço , ’est pas a odi e si ça se fait fa ile e t à
la sortie du lycée, à la sortie de la fac, à la sortie de je ne sais pas quoi ! Vous ’ tes
ja ais sû , e si vous vous pe sez pouvoi so ti li e e t, fa ile e t, vous ’ tes
ja ais sû de e ui se passe da s le œu de l’aut e. Et si je dis ça du aise , o ie
plus est- e v ai pou les o fide es ha g es voi e le do total des o ps. C’est pas
a odi e si o le fait souve t. Ce ’est pas ie et vous e ait isez jamais ce qui se
passe da s l’aut e, da s le œu de l’aut e. « Mo P e, atte dez, ua d je l’e asse ça
veut di e, ollo, ça veut di e ue je l’ai e ie uoi ais je suis pas a i o plus, je e
suis pas fiancé ! ». « Mo P e, ua d je l’e asse, quand je lui donne mes lèvres à
e asse , ’est tout o œu ue je lui do e pou oi a pas de diff e e » . Le
p o l e ’est u’ils taie t e se le les deu . Vous vo ez le d a e. « Mais mon Père,
il ’a e ti ? » Simplement il ne mettait pas la même chose que toi, il a posé ce geste
facilement sans se rendre compte que toi tu donnais tout en donnant tes lèvres.
Attention, Attention aux blessures parce que ces gestes on ne les vit pas de la même
façon, parce que ces gestes, surtout au début, sont souve t a u s pa l’ goïs e. Je
e souvie s d’u fia , a s, il tait à ois du a iage, il vivait da s u e hastet
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réelle et un jour, je les vois tous les deux et lui me dit : « Mon Père, je me suis rendu
o pte ue a faço d’e asse a fia e ’ tait pas e o e tout à fait v aie, j’ tais
e o e u peu goïste, alo s j’ai d id de fai e atte tio . » 28 ans le gars ! Pas 18, 28 ! 3
mois du mariage, ne couchant pas avec sa fiancée, il aurait pu se dire « ’est o là, j’ai
fait e u’il faut » : vous vo ez la d li atesse de l’a ou : il voulait être vrai jusque dans
le détail. Imaginez comment elle a dû être touchée sa fiancée, en voyant le respect de
son fiancé qui va jusque-là !
Atte tio pas t op p s pa e ue je ’ai pas de d oit su l’aut e, l’aut e e ’appa tie t
pas. Ta t u’il e ’a pas dit « Je te choisis, je me donne à toi et je te reçois » au jour du
a iage je ’ai au u d oit su lui, su elle. Je e peu pas pose a ai o e ça sa s
u’il ait u e p o esse ou au oi s u e gagement. Attention à ne pas rentrer trop
vite da s le st e de l’aut e : on rentre à pas feutré, on ne rentre pas comme ça.
Atte tio , atte tio à t e p ude t. La p ude e ’est uoi ? C’est juste e t ette
d li atesse de l’a ou ui veut fa ilite à l’aut e ette hastet . O e dit pas stop au
pied du lit, o dit stop au pied de l’i eu le. C’est pas da s le feu de l’a tio ue l’o
peut di e stop ou alo s ’est ue vous ’ tes pas fait o e tout le o de ais ’est
ava t, e a o t ue l’o se dit e u’o va p e d e o e gle du jeu pou e pas
alle t op vite, t op p s pou e pas a i e l’aut e. Mais ’est ava t u’il faut e pa le ,
’est au tout d ut u’il faut e pa le , ’est au tout d ut ! Cette prudence qui fait que
je vais prendre les o e s pa e ue j’ai et i e se espe t de l’aut e pou e pas
l’a i e , je e veu su tout pas is ue de l’a i e du oup je e vais pas l’e asse
o e ça sa s t e sû ue e ’est pas la de i e ue j’e asse, sa s pouvoi lui
promettre quelque chose de ma vie. Humilité de savoir que je suis fragile comme tous,
fai le et do d li atesse de p e d e les o e s de e pas to e , d’avoi ette joie de
pouvoir, au jour de mon mariage « Tu sais, quelle que soit mon histoire passée, à partir
du mome t où j’ai p is o s ie e de tout ela, toutes es t ei tes ue j’au ai pu
o aît e j’ai voulu les ga de pou toi pou avoi à te les off i pou e pas a ive les
mains vides ».
Mes amis, je compte sur vous pour rendre à nouveau la chasteté tendance. Ceux qui
sont admirés ce ne sont pas ceux qui ont un tableau de chasse formidable, ce ne sont
pas eu ui ille t e soi e pa leu s su s fa iles ’est eu ui save t di e o , ’est
eu ui ai e t assez pou t e apa le de di e o pa e u’u jour ils veulent pouvoir
di e oui et leu oui se a fo t de tous les o u’ils au o t dit. Ce so t eu u’il faut
ad i e , u’il faut hoisi o e a is, u’il faut suiv e. Ce e so t pas eu ui ille t
facilement.
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D ES AMITIES EXIGEANTES
Je passe au dernier moyen humain que je voudrais vous donner pour que ce soit
possi le. Je voud ais vous de a de es a is de viv e da s vos g oupes d’a is de viv e
une amitié exigeante. Et là je vais demander des choses aux filles et des choses aux
garçons.
Emmenez une dizaine de garçons à la piscine avec le plongeoir à 15m, le plus haut, ils ont
la t ouille, ’est o al, oi le p e ie , do au u e veut alle . Faites e t e deu
ou t ois jeu es filles su le o d de la pis i e. L’effet est i diat : voyez tout de suite
u p e ie puis u deu i e ui o te e essa a t de pa ait e à l’aise il e e pas
la ge e fait , ais il fo e et il fait u ag ifi ue saut de l’a ge. Ça veut di e uoi ? Ça
veut di e ue le si ple ega d d’u e jeu e fille lui a pe is de se d passer, de dépasser
sa peu , d’alle au-delà de ses li ites, de ses apa it s. Et ie voilà e u’il faut viv e
da s vos g oupes d’a is : que vous, mesdemoiselles vous soyez exigeantes avec nous les
garçons. Vous savez, dans un groupe, si les jeunes filles sont des filles faciles, séductrices,
les ga ço s vo t to e t s vite. C’est pas t s o pli u de fai e to e u ga ço .
Mais si les jeunes filles sont exigeantes, claires, pures alors à leurs contacts les garçons
vont se dépasser, vont trouver la for e d’atte d e, de se ait ise , de les espe te et
vous savez ils me le disent en perso : « Mo P e, j’ai e o t telle jeu e fille : elle était
belle. A son contact, aucune pensée mauvaise, aucun mauvais désir, aucun truc ambigu.
A so o ta t j’avais e vie d’ t e u ga s ie ». Bienheureux les garçons qui
rencontrent ce genre de filles sur leur route et qui savent les choisir.
Je voudrais mesdemoiselles que vous soyez exigeantes avec nous en nous apprenant la
essit d’atte d e. « Marie-Hélène je t’ai e eau oup eau oup eau oup
beaucoup ! » « Ne me dis pas ça trop vite. Je préfèrerais que tu me le dises pas. Ne
t’app o he pas o e ça. Qu’est e ue tu vie s he he ? Attends ! Attends ! Attends !
Montre- oi ue tu es fo t pou ’atte d e. Ne me dis pas cela trop vite. Si vraiment tu
’ai es, e e le dis pas ai te a t, o se o ait si peu. Mo t e-moi que tu es un
ga ço solide, fo t, ui sait e u’il veut. »
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Et puis mesdemoiselles que vous sachiez, vous le savez déjà, mais que pour nous,
ga ço s, le o at de la pu et est e t e e t diffi ile, ’est u o at lou d, lou d !
C’est te i le pou u ga ço d’app e d e à ait ise ses pulsio s, ses i sti ts, so
o ps. Je le dis t s hu le e t. Vous ’i agi ez pas o e t vous pouvez t e
p ieuse pou ous aide . Ca ie souve t e se a le visage lai et pu d’u e jeu e fille
ui aide a u ga ço à vite tout e ui le salit, ui lui do e a la fo e d’atte d e,
d’ vite de se sali . Co ie de fois je le dis au ga ço s de se ga de pour celle qui
devie d a leu pouse. Et du oup, j’e vois, j’e o ais ui pe sa t à leu futu e
pouse e s’ils e la o aisse t pas e o e se el ve t de leu s fautes, se atte t
essa e t de fai e leu ieu pou ga de u œu pu , essa e t de se garder pour avoir
cette joie au jour où ils connaitront leur fiancée : « Tu sais ça a été dur mais pour toi je
e suis elev , pou toi je e suis attu, pou toi j’ai voulu a u i ette ait ise de oi-
e, ette pu et , ette la t do t j’ai esoi pou t’ai e . » Je voudrais vraiment,
esde oiselles, ue vous so ez la la t de os vies d’ho es, ue vous so ez ette
lumière dans le combat souvent difficile. Ne soyez pas des filles trop faciles qui nous font
tomber. Soyez au contraire des filles qui nous aident à monter sur les sommets, à aller
u peu plus loi ue os p op es d si s. Des filles aup s des uelles o a e vie d’ t e
des gars biens. Ça doit être pour vous le critère principal : « Est-ce que ce garçon est
apa le de ’atte d e ? » « Est-ce ue e ga ço est apa le, pou oi, pou elle u’il
veut aimer, de se garder clair ?» « Est-ce que ce garçon, pour moi, est capable de se
battre là-dessus ? ».
D ES GARÇONS FORTS
Messieu s, essieu s, les filles o t u p o l e, u v ai p o l e, ’est un drame : elles
so t o pli u es. Mais vous ’i agi ez pas à uel poi t le œu d’u e jeu e fille est
compliqué, compliqué, compliqué.
N’e t ez pas da s leu jeu, essieu s, e jouez pas ave elles. Vous ’i agi ez pas : vous
avez proposé à une jeune fille de votre cours, de votre fac de prendre un café après les
cours ; vous l’avez fait o e ça, a hi : « Tiens, tu veux prendre un caf … » Vous
’i agi ez pas… ais elle va se fai e des fil s et pe da t u e se ai e ava t, pe da t
deu se ai es ap s … Elle va appele ses opi es d’a o d : « Tu sais pas ? Edoua d ’a
invité à prendre un café !!! Tu pe ses ue … ? » Le ga ço il s’e fout, il pense à un café
’est tout. Et elle : « Tu ois ue ça veut di e ue pa e ue… tu ois ue ’est pa e ue
j’ai is o petit haut ue je vie s d’a hete hez Za a ? Tu pe ses u’il a e a u ? »
Mais non ! Mesde oiselles, u af ’est u af , ’est tout ! C’est i o a le. Si plifiez-
vous ! Soyez simples !
Vous voyez messieurs, et je conclurai là-dessus pour les moyens humains, messieurs je
reviens sur la pureté : faites atte tio à e ue vous ega dez. Vous savez ’est pas fa ile
de o fesse des p es de fa ille ui e dise t u’ils so t o pl te e ts a os au
sites pornos sur Internet. Quand un père de famille me dit ça, il me dit sa détresse, parce
u’il ’a ive pas à a te . Pa e ue lo s u’il se do e à sa fe e e so t es i ages-là
ui s’i te pose t pa e u’il se t, fi ale e t, u’il ’est pas fid le à sa fe e e faisa t
ça. Et encore, dans le eilleu des as o s’a te là. C’est pas vide t. Et o e pa
hasard ce sont des habitudes qui ont été prises bien avant, bien plus tôt.
Je voudrais, messieurs, vous encourager dans ce beau combat pour la pureté justement
en pensant à ces jeunes filles. Parmi elles, sans doute, vous trouverez votre épouse et
’est pou elle u’il faut se att e, ’est pou elle u’il e faut pas se d ou age , ’est
pou elle u’il faut app e d e à di e o à tout e ui ous salit, ui ous a i e. Et là-
dessus, je vous e supplie, o e a ie à fai e de pa ait e oi , o e a ie à fai e s’il
faut assumer devant les autres que : NON, o e ega de pas ’i po te uel fil , ue
NON, o pa ti ipe pas à ’i po te uelle o ve satio , pa e ue juste e t o sait ue
l’o est f agile, pa e ue juste e t o e peut pas i e de e ui est eau, ue l’o e
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peut pas sali e ui est eau, e ui fe a la joie de ot e vie. Pe sez essieu s, u’u
jour votre regard se penchera sur celle qui deviendra la mère de vos enfants et que ce
jour-là, il faut que votre regard puisse être clair et de la regarder non pas comme un
objet mais comme une personne, un mystère à aimer.
Vous voyez ce qui est g ial da s ette histoi e et ui ’a eau oup a u , ’est ue
ça o t e o ie u e a iti peut sauve u e aut e, u aut e. Co ie pa l’e e ple
de l’a iti vous pouvez aide uel u’u à ha ge , à p og esse . Mais ça o t e aussi
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u’o peut se pla te , ’est ja ais pe du ! C’est pas t s g ave ou e tout as pas t op
grave, si on prend le temps de donner ça au Bon Dieu et si on prend le temps de réparer.
La p i e ’est uoi ? C’est u e ole de fid lit . Pou uoi ? Parce que ça nous embête
de p ie . Ha ituelle e t ’est ua d e ça. Ha ituelle e t ’est plutôt p i le de
p ie , e ’est pas vide t, o ’a pas toujou s e vie. Le Seig eu ous dit : « tu veux un
jour donner ta vie ? Commence par être fidèle en donnant 5 min par jour. Gratuitement.
Non pas parce que tu en as envie, je ’e fous de to o il, fais-le pour moi dis le
Seigneur. Donne-moi 5 min par jour » dit le Seigneur. « Tous les jours ! Pas simplement
quand ça fait pouêt-pou t da s to œu au JMJ ou ailleu s. Mais au pied de to lit le
soir quand tu es crevé, donne-moi 5 min. » Tu veux être fidèle toute ta vie ? Apprends à
l’ t e i . E ole de fid lit . « Donne- oi le te ps de t availle to œu . Tu veu
apprendre le don total, viens communier, viens assister à la messe ». Qu’est e ue ’est
que la messe si ce n’est l’ ole du do total ua d vous e te dez le Seig eu vous di e :
« Ceci est Mon corps livré pour toi ». C’est e a te e t e ue vous di ez au jou de vot e
a iage à vot e pouse, à vot e pou . Je t’ai dit « oui » je t’ai do o œu , je te
donne maintenant mon corps. Ecole conjugale par excellence. Extraordinaire ! Regardez
jus u’où le Seig eu se do e. App e ez à le e evoi . App e ez à viv e e do total, à
e evoi e do total ave Lui da s l’i ti it de vot e â e. Laissez-Le entrer dans votre
vie pou u’Il puisse g e . Pas si ple e t su vot e petite vie spi, ais su toute vot e
vie : votre vie affective, votre vie professionnelle, votre vie étudiante, votre vie amicale,
familiale. Que le Seigneur règne partout, en tout, en tous ! Qu’Il soit là.
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Tu veux apprendre à être vrai, à être libre ? Confesse-Toi. Mes amis je suis parfois
a goiss . Pou oi e ’est ja ais u p o l e u’u ga ço ou u’u e fille soit fai le.
Quelles ue soie t ses o e ies pass es. C’est ja ais e ta t, ’est jamais trop grave.
Pa o t e e ui ’i ui te v ai e t, e ui ’a goisse da s o œu de p t e ’est
que ce garçon ou cette fille ne se confesse plus. Parce que la confession est le seul
ième
endroit où vous pouvez enfin être vrai. Vous savez dans 8 arrondissement, comme
ième ième
dans le 6 , comme dans le 16 ou o e à Ve sailles, il a u t u ue l’o app e d
pa œu da s ot e du atio ’est la façade. Ça on sait très bien faire. La façade
brillante : ça peut être des ruines intérieures, extérieurement ça va bien. On assure. On
a telle e t peu de d evoi ue l’o e peut pas t e v ai. C’est pou uoi il faut u lieu,
ette ole de v it u’est la o fessio . Ca e fi vous allez pouvoi vous o t e o
pas tel que vous aimeriez être mais tel que vous êtes vraiment. « Seigneur je viens me
présenter avec mes fragilités, avec mes blessures, avec ces péchés, avec cet esclavage
do t je ’a ive pas à e so ti . »
Et puis je vous en supplie mes amis, ne me faites pas des confessions à 3 francs. Non, je
vous en prie. Vous savez les confessions : souvent on dit pas tout : ça sert à rien. Ou
souve t les o fessio s où l’o joue. « Mo P e, j’ai ti les heveu de a petite sœu …
j’ai pas is le ouve t … j’ai ega d la t l sa s l’a o d des pa e ts... » Attends ! Stop !
Tu e as ie à fai e, tu e le eg ettes a solu e t pas, oi o plus, o s’e tape, tu
recommenceras demain donc tu es gentil tu zappes ce truc là et tu en arrives au vrai
truc, tu en arrives aux gros boulets que tu tires depuis lo gte ps et ue tu ’as ja ais
osé dire ! Tu en arrives au truc qui te bousille la vie intérieure depuis longtemps. Tu en
a ives au v ai o at. Pa e ue ’est ça ue le Bo Dieu atte d. Il a ve s so sa g
pour ça, pour te libérer de cela. Alors ne tourne pas trop autour du pot. Commence par
e u’il a v ai e t à pa do e . Do e-le au Bo Dieu et puis e le do e pas… Vous
savez on est très fort là-dessus) en le disant quand même parce que voilà mais assez vite
pour que le prêtre entende sans comprendre vraiment. Vous voyez ? Où assez en
surface : « Mo P e, j’ai fais des hoses pas t s atholi ues, et puis j’ai pas is le
ouve t et puis… » « Attends tu es gentil », d’ha itude je pose t s peu de uestio e
confession, mais là « faut peut-être u peu p ise a ’est u peu la ge ua d-même ».
« Mo P e, j’ai a u de ha it ». Ca veut dire quoi ? Tu as tué ta grand-mère ? Tu as
ti les heveu de ta petite sœu ? Da s les deu as ’est u a ue de ha it .
mais jamais je ne me suis dis : « Mais dit do , je ’atte dais pas à ela de lui » « Et bah
a petite vielle sous des appa e es ie a g es… dis do ! » Jamais, jamais, jamais !
Le p t e ’est pas là pou t e d çu : il est là pour pardonner, aimer, guérir, consoler,
relever ! La seule chose que pense le prêtre lorsque vous lui dites vos conne ies ’est la
joie que vous soyez francs, la joie que vous soyez francs ! « Merci Seigneur, parce que, il
a peut-être fait ça, elle a peut- t e fait ça ais au oi s il va t e sauv pa e u’il est
franc ! Je vais lui donner le pardon du Seigneur ».
aux jeunes consacrés et à la difficulté de rester fidèle à leur vocation ». Trois martyrs,
trois formes de martyr de la fidélité à contre- ou a t. Ma t ça veut di e à la fois u’o
en prend plein la gueule mais ça veut dire aussi : je témoigne. Je témoigne !
Voilà pou uoi l’Eglise e vous do e a pas d’aut es dis ou s ue elui ue j’ai essa de
vous te i e soi . C’est pa e ue vous tes t op p ieu à ses eu ! Parce que les
familles que vous allez fonder dans quelques années sont trop précieuses aux yeux de
l’Eglise, au eu de Dieu pou u’elle vous e te pou u’elle soit o pli e. No , elle
vous tire vers le haut. Elle vous montre le sommet. Elle ne baissera pas la barre. Elle sera
exigeante avec vous et en même temps elle sera infiniment miséricordieuse car elle ne
vous laisse pas seul. Elle prendra tout le temps pour vous accompagner sur ce chemin.
Alors, je vous en supplie, vivez le vous-même ! Et surtout, surtout, dans vos groupes
d’a is, da s vos lasses, da s vos oles, da s vos p pas, da s vos fa s, do ez–en,
redonnez-en le désir à ceux qui vous entourent. Amenez les nous ceux qui déconnent :
u’ils e te de t e t u -là, u’ils soie t pe ut s pa e t u -là. Qu’o leu dise e fi ue
’est aujou d’hui et ai te a t u’ils p pa e t la solidit de leu fo e .
Je vous remercie.