USTHB Faculté d’Informatique Département IA et SD Mardi 26 Septembre 2023

L2 : ISIL B, Module : Analyse Numérique

Introduction Générale
Phénomènes
Réels
réels

Modélisation

Modèles
Mathématiques :
- Equations
- Intégrales
- Equations
différentielles
- Systèmes linéaires
- ………….. Analyse

Analyse Analyse
Mathématique : Numérique :
- Existence de la solution - Algorithmes + Convergence
- Etude analytique réels - Vitesse de convergence
- Stabilité des solutions - Estimation d’erreurs
- ………………………….. - ……………………

Ensuite c’est le calcul numérique des solutions par le biais de

calculateurs :

Calculatrices, Programmes + Ordinateurs, Logiciels.

Les langages les plus utilisés sont :

Mathematica, Matlab, python, C++,…………
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Chapitre 1 : Résolution approchée des équations non linéaires

1. Position du problème
f : →
Soit x  f ( x)

Une fonction : réelle, continue

Problème : Trouver les valeurs de x pour lesquelles :

f ( x) = 0
C’est-à-dire chercher les racines de l’équation.

Les racines (ou bien solutions) sont les points d’intersection du graohe de f avec (OX).
Alors :

• La résolution dans les cas suivants :

f ( x) = 3x − 8 = 0 f ( x) = 3x 2 − 7 x + 6 = 0 f ( x ) = sin (3 x) = 0

est une tâche facile car la fonction est simple

Il existe des méthodes.
x = 8 / 3,  = b 2 − 4ac  x1 = , et x 2 = 

• MAIS : Résoudre
f ( x) = 3 x − e − x = 0 f ( x) = x 3 cos ( x) − e x = 0
2

est une tâche difficile car la fonction est complexe

Pas de méthodes standards.
• Même si nous arrivons à trouver les solutions, ces dernières peuvent ne pas être
exactes :
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Exemple

f ( x) = x 3 − 5 = 0

C’est clair que : x = 3 5  !!!!!!!!!!

***** Le pb qui se pose est la valeur exacte de la racine cubique de 5 !*****

SOLUTION
Approcher les racines de l’équation avec erreurs réduites (contrôlables) par
des :
Méthodes Numériques (Algorithmes)
Principe Construire des suites :
( xn ) n Pour : n  0

lim ( xn ) = 
n →+

f ( ) = 0
C'est-à-dire la suite converge vers la racine de l’équation.

2. Algorithmes (Méthodes) de résolution

Les étapes communes de tous ces algorithmes sont :
1- Séparation et localisation des racines

BUT
Trouver toutes les racines de l’équation et mettre chacune dans un
petit intervalle de la forme [a, b].
2- Construction des suites des algorithmes.

BUT
- Construire la suite qui convient et qui converge vers la racine.
- Cette suite nous permet d’avoir des solutions approchées :
x0, x1,…., xn, …
Ainsi,
2.1 Séparation et localisation des racines
Cette étape est basée sur le théorème des valeurs intermédiaires définie comme suit :
Une fonction réelle continue et soit un intervalle [a, b].
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f : →
x  f ( x)

- Si : f(a)*f(b) < 0, il existe au moins un point r pour lequel : f(r)=0

- Si : f(a)*f(b) < 0, f est monotone alors :

Il existe un unique point r pour lequel : f(r)=0.

- Si : f(a)*f(b) > 0, alors :

Pas de racines.
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Nombre pair de racines.

** Localiser les racines : Mettre chaque racine (toute seule) dans un intervalle.
Exemple

f ( x) = e − x − ln( x) = 0 pour tout x > 0.

1
f ( x) = − e − x −  0 pour tout x > 0, alors : la fonction f est décroissante.
x

lim f ( x) = +  0 et lim f ( x) = −   0
x →0 + x →+

Thm des Valeurs Intermédiaires : Il existe une unique racine dans 0, +  .

D’autre part,
f (1) = exp( −1)  0 et f (2) = exp( −2) − ln (2)  −0.5578  0

Alors : la racine est dans [1, 2].

x 0 1 2 +
f ' ( x) -
+∞
f (x )
0 -∞

2.2 Construction de suites

Dans tout ce qui suit, nous considérons une équation : f ( x) = 0

Chaque racine est dans un intervalle.

Approchons cette racine en appliquant des méthodes numériques (construisant des suites).
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1- Méthode de dichotomie (ou de bissection) r =

Solution initiale: Pour lancer le processus itératif et entamer le calcul des racines approchées.

Noter bien que : r =  .

a+b
x0 =
2

Si : f (b). f ( x0 )  0 , alors :   x0 , b et on note : a1 , b1  = x0 , b .

Si : f (a). f ( x0 )  0 , alors :   a, x0  et on note : a1 , b1  = a, x0 .

Alors :

a1 + b1 si : f (a1 ). f ( x1 )  0, alors :   a1 , x1 

1ère Solution : x1 = , 
2 si : f (b1 ). f ( x1 )  0, alors :   x1 , b1 

b−a x0 − a b − a
Nous avons : x0 −   x0 − a = , x1 −   = 2 .
2 2 2

a 2 + b2
Notons l’intervalle contenant  : a2 ,b2  et posons : x 2 = la 2ème solution
2
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Ensuite :

a3 + b3 b−a
x3 = et l’erreur est estimée par: x3 −   4 .
2 2

Ainsi de suite,
nous construisons l’ensemble des solutions approchées et donc la suite numérique….

a+b a +b a + b2 a + bn
x0 = , x1 = 1 1 , x2 = 2 , ... ... ., xn = n , ...
2 2 2 2

Résultat : Théorème

Soit f une fonction continue sur a, b c'est-à-dire f  C 0 (a, b) . Nous supposons que

l’équation f ( x) = 0 admet une unique racine  dans a, b , alors la suite :

 a + bn  b−a
xn =  n  converge vers  , et nous avons: x n −   n +1 pour tout n . De plus, la
 2 n 2
b−a
longueur de chaque intervalle a n , bn  est donnée par : bn − a n = pour tout n .
2n

Exemple
Utiliser la méthode de dichotomie pour approcher la racine cubique de 80 avec une précision
égale à 10 −1 .

Pour approcher la racine cubique de 80 avec une tolérance de 10 −1 .

Posons : 3
80 = r , alors :

3
80 = r  80 = r 3 . Donc r est racine de : 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 − 80 = 0

Donc, il s’agit de chercher n 0 tel que : xn0 − r  10−1 .

- Localiser la racine

D f =  , f ' ( x) = 3x 2  0 , pour tout x  

x −  0 +
f (x ) + 0 +
-80 +
f (x ) − 0
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f (4). f (5) = (−16)  (45)  0 et f est monotone sur 4, 5 , alors : r est dans 4, 5 .

- Détermination du rang n 0

b−a
Partant de : xn −   , n , où a, b = 4, 5 , alors il faut :
2 n +1

b−a
soit inferieur à 10 −1 .
2 n +1
Ce qui est équivalent à :
5−4 1
n +1
= n +1  10 −1
2 2

 2 n +1  10  n  (ln(10) / ln(2)) − 1  3.321928− 1 = 2.321928.

D’où , il nous faut 3 itérations : n0 = 3

4+5
Initialisation : x0 = = 4.5
2
4 + 4 .5
f (4.5) = 11.125  0 , alors :   4, 4.5 . x1 = = 4.25 .
2
4.5 + 4.25
f (4.25) = −3.234375  0 , alors :   4.25, 4.5 . x2 = = 4.375 .
2
4.25 + 4.375
f (4.375) = 3.740234375 0 , alors :   4.25, 4.375 et x3 = = 4.3125.
2
r = 4.3125  10 −1 . Ou encore r = 3 80  x3 = 4.3125 .

2- Méthode de point fixe (ou des approximations successives)

Définition :
a est un point fixe par  sissi :  (a) = a .

Avant d’exposer le principe de cette méthode, nous donnons la définition suivante :

Remarque
Les points fixes par une fonction  peuvent être vus comme les points d’intersection de la
courbe de  avec celle de la première bissectrice : fonction d’équation : y = x .
Exemple
La fonction  ( x) = x 2 définie sur  admet deux points fixes : x = 0 et x = 1 car  (1) = 1 et
 (0) = 0 . Voir la figure suivante.
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Illustration graphique des points fixes de la fonction  .

A présent, présentons en détails l’algorithme du point fixe avec son principe
But
Il s’agit de transformer le problème de résolution d’équations au problème de recherche
de point fixe de fonctions.
C’est à dire : DE f ( x) = 0 à  ( x) = x .

Exemple
x x
Résoudre l’équation : f ( x) = x + 1 − e = 0.
3

Si :  est racine de l’équation, alors elle vérifie : f ( ) =  + 1 − e = 0 .
3
 
 +1− e = 0 est équivalente à  = −1 + e
3 3
x
 est un point fixe de :  ( x) = −1 + e x
3


Ou bien :  +1− e = 0 est équivalente à e = 3( + 1)   = 3e − ( + 1)
3

 est un point fixe de :  ( x) = 3e − x ( x + 1)

Conclusion Tout revient donc à construire la suite itérative : x n +1 =  ( x n )