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METHODES NUMERIQUES

Analyse numérique consiste en l’utilisation de certaines méthodes dites « méthodes


numériques » pour la construction d’algorithmes de résolution numérique d’un problème
donné.
L’objectif des méthodes numériques est l’utilisation de méthodes de résolution de certains
problèmes mathématiques en général issus de la modélisation de problèmes réels (que l’on
ne sait pas résoudre autrement ou mieux qu’on ne le faisait avant cad plus precis et/ou
moins cher...,) et dont on cherche à calculer la solution ou son approximation à l’aide d’un
ordinateur.

Les méthodes numériques permettent de répondre aux questions :

APPROXIMATION ET INTERPOLATION

1. Sources d’Erreurs.

Il y a en 3 catégories :
– Erreurs liées à la machine,
– Erreurs à la méthode (algorithme),
– Erreurs sur les données (résultat d’un calcul approché, d’une mesure physique,...)

2. notion d’approximation d’une fonction.

a) L’approximation de la fonction sinx (x en radians=0.1 ; en degré= 5.7296o) en


utilisant la Formule de Taylor à l’ordre 5 sera :
2 3 4 5 6
x x x x x
f (x )=f (0)+xf (0 )+ f '' (0)+ f ''' (0)+ f '''' (0 )°+ f ''''' (0)+sin 6 (ξ )
'
2! 3! 4! 5! 6!

x3 x 5 6 x6
∀ x ∈ Vois (0), sin( x )≈x− + +sin (ξ )
3! 5! 6!
6
x
sin6 (ξ ) ;
L’erreur commise serait de l’ordre : 6! ,

Ainsi :

(0. 1)3
sin(0.1)≈(0.1)− =0.09833 .10−2
- Si le degré N =3 et x=0.1 3!
3 5
(0. 1) (0. 1)
sin(0. 1)≈(0.1)− − =0 .09833 . 10−2
- 5 et x=0.1 3! 5!
Si le degré N =

Avec le logiciel Maple on a : sin(0.1) = 9. 9833 × 10−2 ;

Avec le logiciel MatLab on a : sin(0.1) = 9. 98 × 10−2 ;

Avec le logiciel Castem (élements finis) on a : sin(5.7296) =

*Calcul de sin(0.1 radians, 5,7296) Sous Castem


Val=5.7296 ;
Fonc=sin val ;
MESS ’LA VALEUR DE PI SERA  : ’PI;
MESS ’LA VALEUR DE SIN(5.7296) = :’Fonc ;
Finsi ;
Avec la calculatrice on a : sin(5.7296) =

1 2
I=∫0 e−x dx
b) Avec les cours d’analyse, on ne connait pas d’expression explicite de

Cependant d’après :
1
−x 2 f (0 )+f (1 ) 1+e−1
I=∫0 e dx ¿ = =0 .68394 ;
- La formule du trapèze 2 2

e=2.718281828459045

- La formule de Simpson
1 2 1 1 −1 /4 −1
I=∫0 e−x dx¿ [ f (0)+4 f (1/2 )+f (1 )]= [ f (0 )+4 e +e ]=0. 74718 ;
6 6
1 2
I=∫0 e−x dx=0.74682 ;
Avec le logiciel Maple on a :  

On ne connait pas l’expression explicite de l’erreur.


La notion d’approximation d’une fonction consiste à remplacer un problème donné par
un problème voisin.
La question fondamentale serait de savoir la qualité de cette approximation.

Remarque : En pratique la fonction f est connue explicitement, ou seulement par ses


valeurs en quelques points.

3. Interpolation.

La notion d’interpolation polynomiale est la façon la plus simple d’obtenir une telle
approximation.

Théorème : Soit f une fonction continue dans


[ a, b ] ⊂ IR , alors pour tout ε>0

donnée, il existe un polynôme


Pn de degré n tel que :

Max|f ( x )−P n ( x )|< ε


x ∈[ a , b ]

 L’interpolation polynomiale est un outil pour la construction des méthodes


d’intégration numérique ou des méthodes d’approximation des équations
différentielles.
 L’interpolation par les fonctions splines est largement utilisée dans tous les
programmes de dessin assistée par ordinateur, conception assistée par ordinateur ou
plus généralement de graphisme.
 Les séries de Fourier et leur analogue discret, la transformation de Fourier discrète :
sont un moyen très utile pour l’approximation des fonctions périodiques.

Remarque :

– Pour les équations aux dérivées partielles, la méthode des éléments finis, un des
outils de base de l’ingénierie moderne, utilise de façon essentielle l’interpolation
multidimensionnelle.
– Une façon d’approcher les fonctions périodiques est d’utiliser les polynômes
trigonométriques.

L’interpolation Polynomiale consiste à déterminer un polynôme Pn( x ) de degré


n qui puisse remplacer lors des applications la fonction f (x ) .
De plus, c’est un outil efficace pour :
- Calculer, pour x donné, une approximation de f (x ) en calculant Pn ( x ) ,
- Construire :
 des méthodes d’intégration numérique,
 des méthodes de différentiation,
 des méthodes d’approximation des équations différentielles.

Le principe est simple, le procédé est le suivant :

– On choisit (ou on se donne) (n+1) points x 0 , x 1 ,...., x n .

– On calcule y 0 =f (x 0 ), . .. . ., . .. . , y n =f ( x n )

ou : on se donne ( xi , , y i ) (i=0,......,n) , cad en connait les coordonnées d’un


ensemble de points et on détermine le polynôme.

– On cherche un polynôme de degré n tel que Pn ( x i )= y i (i=0,......,n) .


Remarque :

 Les points ( xi , , y i ) (i=0,......,n) sont appelés points d’interpolation.


 Si la fonction f est connue seulement par ses valeurs en quelques points, les

n+1) points x 0 , x 1 ,...., x n sont fixés..


'
 Si on veut que Pm ( xi )=f ( x i )i P m ( xi )=f ' ( x i )i , (i=0,......,n) on
obtient l’interpolation dite d’Hermite.

a) Tableau des coordonnées de la courbe par ses coordonnées.


Courbe de droite,
b) Courbe d’approximation passant par les méme
Coordonnées.

c) Superposition des deux courbes sans exigence d’une méme tangente aux 04 points.

d) Coïncidence des tangentes (interpolation d’Hermite) on remarque que les deux


courbe ne coïncident pas exactement..

Il existe plusieurs techniques pour calculer Pn ( x ) . Les plus connues sont celles de
Lagrange et de Newton-Cotes.

en fait le faire de deux façons :

(1) Une méthode directe basée sur la résolution d’un système linéaire
(2) Une méthode itérative due à Lagrange.
(3) Une méthode itérative d’Hermite.
4. Une méthode directe basée sur la résolution d’un système linéaire :

– On se donne (n+1) points x 0 , x 1 ,...., x n .

– On calcule y 0 =f (x 0 ), . .. . ., . .. . , y n =f ( x n ) .

– On cherche un polynôme de degré n tel que Pn ( x i )= y i (i=0,......,n) .

Ecrivons explicitement Pn ( x i )= y i .

an x ni +an−1 x n−1
i
+.....+¿a x 1
+¿a
1 i 0 i i
x 0
=y i=0,.......,n. ¿¿

Sous forme matricielle :


x n0 x n−1 . .. x 10 x 00 y0

[ ]( ) ( )
0 an
x n1 x n−1
1 . .. x11 1 a n−1 y1
: . . . : . : = :
: : : : : : :
n
xn xn n−1
. .. x 1n 1 a0 yn

Pour l’exemple ci-dessus n=3 :



i=0
3 2 1 0
a3 x 0+a2 x 0 +¿a1 x0 +¿a 0 x 0= y 0 ¿¿

i=1
3 2 1 0
a3 x1 +a2 x 1+¿a1 x 1+¿a0 x 1 = y 1 ¿¿

i=2
3 2 1 0
a3 x 2+a2 x 2+¿a1 x 2+¿a0 x2 = y 2 ¿¿

i=3
3 2 1 0
a3 x3 +a2 x 3+¿a1 x 3 +¿a0 x3 = y 3 ¿¿

Sous forme matricielle :


3 2 1 0
x0 x0 x0 x0

[ ]
y0
x 31 x 21 x 11 1 a
3 2 1
x 2 x 2 x 2 1 a 1} } {} ##a rSub { size 8{0 y 2
x 33 x 23 x 13 1
()
3} } {} ##a rSub { size 8{2 = y 1
( )
y3

La matrice obtenue est de type Vandermonde. Son déterminant est :


Det=∏ ( x i −x j )
i< j Pour notre cas :
Det=( x30−x 31 ) ( x21 −x 22 )( x 12 −x 13 )

On a Det≠0 si tous les x i sont distincts (sont bien définis). On peut donc trouver une
(an ,...,a0 )
unique vecteur de coefficients résolvant le problème.

5. Une méthode itérative : Méthode de Lagrange.

5.1.Définition Interpolation de Lagrange

( x 0 ,..., x m ) et m+1
Étant donné m+1 points distincts valeurs correspondantes
( y 0 ,..., y m ) , il existe un unique polynôme
Pm ∈ à Rm
tel que
Pm ( xi )= y i , pour
i=0,....,m qu’on peut écrire sous la forme :

m
Pm ( x )= ∑ y i Li ( x ) ∈ Rm [ x ]
¿ j≠i ¿¿ ¿ ¿
i=0 ou m . Cette relation est
appelée formule d’interpolation de LAGRANGE et les polynômes Li ( x) sont les
polynômes caractéristiques (de LAGRANGE).
Exemple 1 pour m=2 :
( x−x 1 )( x−x 2 ) ( x−x 01 )( x−x 2 ) ( x−x 0 )( x−x 1 )
P( x )= y 0 + y1 + y2
( x 0 −x 1 )( x 0 −x 2 ) ( x 1−x 0 )( x 1 −x 2 ) ( x 2 −x 0 )( x 2−x 1 )

On cherche le polynôme d’interpolation de Lagrange qui en -1 vaut 8, en 0 vaut 3 et en 1


il vaut 6. On a :

( x−x 1 )( x−x 2 ) ( x−x 01 )( x−x 2 ) ( x−x 0 )( x−x 1 )


P( x)= y 0 + y1 + y2 =
( x 0−x 1 )( x 0 −x 2 ) ( x 1 −x 0 )( x 1−x 2 ) ( x2 −x 0 )( x 2 −x 1 )
x (x−1) ( x +1)( x−1 ) ( x+1) x
8 +3 +6 =4 x 2−x+3
2 −1 2
Si m est petit il est souvent plus simple de calculer directement les coefficients
a0 ,, a1 , a2 ,. .. . am en résolvant le système linéaire.

( x 0 , y 0 ), ( x1 , y 1 ) avec :
5.2.Interpolation Linéaire : On considère deux points

{ x0 ≠x1 ¿ ¿¿¿
Pour déterminer le polynôme P1 ( x )=ax+b qui passe par deux points distincts
( x 0 , y 0 ), ( x1 , y 1 ) tel que ( x 0≠x 1 ), (par ce que j≠i ). On peut :
 Résoudre le système d’équations :

{ax0+b=y0 ¿ ¿¿¿¿
D’où :

−¿ y )

{
¿
a=( y 1
0
(x 1−x 0)
¿¿¿¿¿ ¿

( y 1− y 0 ) x 1 y 1−x 0 y 0
P1( x )= x+( )
(x 1 −x 0 ) x 1 − x0
On a :
P1( x 0 )= y 0 P1( x 1 )= y 1
et :   et

Poser :
−¿ x ) −¿ x )
1 0
L0 ( x)=(x ¿ L1( x)=( x ¿
( x 0−x1 ) ( x 1 −x 0 )

On a :
{
Lk (xi )=¿ 0 si i≠k ¿ ¿¿¿¿
P1 ( x )= y 0 L0 ( x )+ y 1 L1 ( x )
( x−x 1 ) ( x−x 0 )
= y0 + y1
( x 0 −x 1 ) ( x 1−x 0 )
( y 1− y 0 ) ( x 1 y 0 −x 0 y 1 )
x+
Ainsi , ( x1 −x 0 ) ( x 1 −x 0 )
P1( x 0 )= y 0 P1( x 1 )= y 1
et
On a :

Car :
{
Lk (xi )=¿ 0 si i≠k ¿ ¿¿¿¿
Ces deux procédés déterminent évidemment le même polynôme de degré 1 (la même droite).
Si maintenant, on veut déterminer le polynôme de degré 2 qui passe par trois (3) points
distincts alors :
P (x)
- la première expression de 1 est inadéquate (il faut refaire les calculs),
- la deuxième expression se prête assez facilement à une généralisation par récurrence.
Exemple :
P1( x )
Déterminer le polynôme d’interpolation de degré 1 tel que
P1( x i )=f ( x i ), i=0,1 ;

avec y i == f ( x i ) , i=0,1 ; ( x 0 , y 0 )==(0,1 ); ( x1 , y 1 )=(2,5);


D’après la méthode de Lagrange,

P1( x )= y 0 L 0( x )+ y1 L1 (x )
( x−x 1 ) ( x−x 0 )
= y0 + y1
( x 0−x 1 ) ( x 1 −x 0 )
( x−2 ) ( x−0)
¿ 1+5
(0−2) (2−0 )
( x−2) x
¿1 +5 =2 x+1
2 2

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