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Editions Essénia
345, chemin Brochu
Cookshire-Eaton (Québec), J0B 1M0 Canada
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NOTE DE L’ÉDITEUR
Les textes composant ce livre sont extraits de
causeries improvisées par le Maître Peter Deunov
dans son Ecole en Bulgarie. Le lecteur ne doit pas
s’étonner de certains aspects du texte qui restent
une traduction d’un enseignement oral transmis
sur le moment.
Ces conférences étaient souvent données en
pleine nature au coeur des si belles montagnes de
Bulgarie.
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LE COMMENCEMENT
ET L A FIN
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T
LE COMMENCEMENT ET L A FIN
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
demain. Si vous êtes satisfait aujourd’hui, cela suffit. À chaque jour suf-
fit sa peine !
Un jour représente une époque divine. C’est ainsi que le Créateur le
considère, mais pour l’homme ordinaire, il n’en est pas de même. Il voit
bien que le soleil se lève et se couche mais il en ignore la raison. Il existe
des êtres pour lesquels le soleil ne se lève ni ne se couche, mais brille
éternellement : ce sont des êtres doués d’un haut degré de conscience.
En observant quelqu’un, ils voient à quel degré de développement il est
parvenu et constatent qu’il a encore un long chemin à parcourir avant
d’arriver à la perfection. Avant de l’atteindre, l’homme doit passer par
400.000 formes, revêtir 400.000 habits, franchir 400.000 portes.
Où est la fin de la vie ? Là où se trouve le commencement. Un com-
mencement n’existe que pour celui qui comprend les choses ; pour ce-
lui qui ne les conçoit pas, il n’y a qu’une fin. Le commencement de
chaque chose est béatitude ; la fin est malheur. Le commencement est
amour ; la fin est haine. Le commencement est vérité ; la fin, men-
songe. Chaque chose qui comporte une fin n’est pas véritable. La fin
d’un travail découle de son commencement. Si quelqu’un te donne de
l’argent en te disant qu’il te l’offre par amour, sans que tu lui aies rendu
quelque service, il t’induit en tentation. Il ne se passera pas beaucoup
de temps avant qu’il ne te demande de le rembourser. Pourquoi ? Parce
que son amour pour toi s’est éclipsé.
Le commencement des choses est entre vos mains. Efforcez-vous
donc qu’il soit toujours bon. Quelle sera la fin, cela n’est pas votre af-
faire. La fin des choses est entre les mains de Dieu. Si le commence-
ment d’un travail est en accord avec le Divin, sa fin sera bonne.
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
le Christ dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il
renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »
Dans la voie divine, il vous faut appliquer des méthodes particulières
et abandonner les conceptions ordinaires. Ne dites pas que si vous ser-
vez Dieu, vous allez perdre quelque chose. Si vous pensez cela, vous êtes
dans l’erreur. Ne vous troublez pas si vous souffrez : la souffrance per-
met à l’âme de se libérer de l’esclavage dans lequel elle se trouve. Est-
ce l’enfant qui souffre ou sa mère ? C’est la mère qui souffre ; l’enfant
ne sait que pleurer, demander, commander, pour chaque besoin qu’il
éprouve ; et le père et la mère accourent alors pour le satisfaire. Ils
savent que leur petit est faible et sans défense et ils mettent tous leurs
soins à l’aider. Jusqu’à ce qu’il ait grandi, l’enfant pleure toujours. Ce-
pendant, les pleurs ne résolvent pas les problèmes et l’enfant qui a gran-
di doit se montrer raisonnable, ne plus pleurer, mais savoir comment
parler à sa mère.
Pour l’homme, l’essentiel est de connaître le Christ. Beaucoup dé-
sirent posséder le pouvoir et disposer des clefs du Royaume de Dieu,
mais c’est un résultat que l’on n’atteint pas facilement et, pour y par-
venir, il faut avoir une compréhension intérieure mystique de la vie et
de l’amour. Sans cette vision, on ne peut accéder à la connaissance de
Dieu et du Christ. Les clefs du Royaume sont en Dieu et comment al-
lez-vous parvenir à Lui, si vous ne Le connaissez pas ? Pour ceux qui
Le connaissent, il est dit : « Mon Père et moi nous viendrons et ferons
notre demeure en vous. » et aussi : « C’est la vie éternelle que de Te
connaître, Toi le Dieu unique et véritable. » En dehors de la connais-
sance de l’amour, il n’existe aucune autre philosophie.
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
forces. Même par trente degrés de froid, on peut utiliser ses rayons. Il
dépend de la conscience de recevoir plus ou moins d’énergie. Quand sa
conscience est éveillée, l’homme est semblable à une source qui donne
sans cesse. Il répand sur tous les êtres vivants l’amour qui est en lui.
Si vous observez avec le regard d’un clairvoyant deux personnes qui
s’aiment, vous pouvez voir qu’un échange d’énergie se fait entre elles.
L’énergie de l’Esprit descend sur elles et passe de l’une à l’autre.
Ne comprenant pas l’amour, les gens ont peur de le perdre ; mais
l’amour ne peut pas se perdre. Il englobe toute l’éternité et celui qui
aime vit dans l’éternité au sein de laquelle la joie est permanente. Aimez
pour vivre dans la joie éternelle. Si vous n’aimez pas, vous serez dans
la tristesse constante. Si vous aimez, vous serez dans la Vie divine qui
ne comporte que progression d’un degré à l’autre. Ce sera comme si
vous revêtiez de nouveaux habits et que vous franchissiez des portes qui
vous amènent vers la joie et l’abondance. Dans la vie humaine, il y a, au
contraire, régression, dépouillement et abandon. Si vous accédez seule-
ment un moment à la Vie divine, remerciez pour ce que vous avez reçu
et rentrez chez vous pour apprécier votre expérience.
Et Simon Pierre lui dit : « Tu es le Fils du Dieu vivant. » Le Fils sous-
entend le lien entre la conscience divine et la conscience humaine.
Ce lien est semblable à la lanterne qui permet au voyageur égaré dans
la nuit sombre de retrouver son chemin. Comme le soleil éclaire les
choses et montre le chemin, le lien entre le Fils et le Père éclaire l’âme
et l’élève. Le soleil éclaire la terre et la conscience divine éclaire l’âme,
en apportant joie, lumière, connaissance et liberté à l’homme. La force
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
n’est pas dans la lanterne, mais en celui qui la porte. La force n’est pas
dans le soleil, mais en celui qui est derrière lui. Comme l’homme porte
la lanterne et éclaire son chemin et celui de ses proches, Dieu porte le
soleil dans Ses mains. À chaque doute, la lanterne s’éteint et l’homme
reste dans l’obscurité ; qu’il commence alors à prier et la lumière luira
de nouveau.
Vous direz que ce sont là des explications puériles ; si vous voulez
des commentaires philosophiques, allez trouver quelque penseur qui,
comme cet adepte dont nous avons parlé, vous dira de fermer les yeux
et vous dépouillera. Nous prêchons à tous de garder les yeux bien ou-
verts pour voir ce grand prodige : il n’y a pas de plus grand miracle que
le lever du soleil ! En te levant le matin pour saluer le soleil avant de
commencer ton travail, tu peux devenir savant, riche et sain. Tu peux
lier et délier quand et comme tu le veux. Celui qui est fidèle l’est dans
les grandes comme dans les petites choses. Si humble que soit la tâche
qui vous est confiée, accomplissez-la avec amour. Elle vous apportera la
bénédiction divine. Quelles que soient les conditions qui lui sont impo-
sées, l’homme doit en être satisfait ; sinon, il ne pourra rien atteindre.
Aucun violon, si beau et coûteux soit-il, ne transformera un élève en
bon musicien ; pour qu’il parvienne à un bon niveau, on exige de lui de
la peine, des efforts et un travail de quatre à cinq heures chaque jour.
Aujourd’hui, la vie impose à chaque homme un travail intense et
conscient sur lui-même. Lui seul doit s’exercer. Personne d’autre ne
peut le faire à sa place.
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LE COMMENCEMENT ET L A FIN
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VIE EXTÉRIEURE
ET VIE INTÉRIEURE
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L
VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
tions, les forces et les éléments qui sont en dehors de nous appar-
tiennent à la vie extérieure, la vie objective, et les éléments et forces qui
agissent en nous sont notre vie intérieure. La vie extérieure est notre
milieu d’où nous puisons les sucs et les biens permettant d’entretenir
notre propre vie. Un échange permanent existe entre ces deux vies, et
quand cet échange se fait d’après les lois de l’existence, nous avons une
vie normale et raisonnable. Si cet échange est incorrect, des déviations
apparaissent dans la vie psychique ou organique et se manifestent en
tant que défauts ou faiblesses. Ce sont des phénomènes pathologiques
étrangers à la vie dont nous ne nous occupons pas. Nous nous intéres-
sons aux voies et aux méthodes par lesquelles la vraie vie se manifeste,
c’est-à-dire les lois et les échanges corrects existant entre ces deux vies.
Si nos contemporains veulent en finir avec les souffrances, ils doivent
se débarrasser de leurs états pathologiques. Les tueries, les guerres et les
crimes observés de nos jours sont l’expression d’une pathologie. La vie
telle qu’elle se présente aujourd’hui, individuelle ou sociale, est une pa-
thologie. L’existence de maîtres et de serviteurs, de pauvres et de riches,
de gouverneurs et de gouvernés est toujours entachée de cet aspect pa-
thologique de la vie. Pour que l’humanité se libère de cet état patholo-
gique et entre sur la voie d’une vie naturelle, l’homme doit établir une
harmonie d’après les relations entre les éléments dont dépend la mani-
festation de la vie ; en effet l’absence d’équilibre entre eux interrompt la
voie de l’échange correct et alors apparaît la pathologie.
Tous les éléments existant dans la nature extérieure doivent aussi
être présents dans la vie organique et dans le sang humain. Car chaque
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
notre vie, d’où toute pathologie sera exclue, les relations entre les gens
seront tout autres. La naissance et le départ dans l’autre monde existe-
ront encore, mais ils se manifesteront par d’autres lois et de toute autre
manière, sans pathologie. Les gens disposeront de connaissances et ne
diront plus avec superstition et crédulité : « À la grâce de Dieu ! » Ils
connaîtront les méthodes et les moyens pour résoudre toutes les contra-
dictions.
L’homme doit connaître les lois et les méthodes grâce auxquelles la
vie se déroule et ne pas dire : « À la grâce de Dieu ! » car Dieu est objec-
tivement manifesté en elles, et les connaissant, il disposera de ce que
Dieu a déterminé.
L’homme doit savoir en premier lieu qu’il a toutes les conditions
pour vivre et améliorer sa vie. N’aspirez pas à avoir des résultats exté-
rieurs et de grandes réalisations dès le début car, dans la nature, il y
a une loi d’après laquelle vous devez commencer par les plus petites
choses. La nature agit ainsi. L’enfant ne grandit pas comme un cham-
pignon, mais petit à petit. Il en est de même pour les plantes. Vous de-
vez partout respecter cette loi. Vous devez aussi la respecter en ce qui
concerne la connaissance. N’aspirez pas à obtenir, en une seule fois,
beaucoup de connaissances, car à un moment donné, votre cerveau
ne pourra supporter la tension qui en résulte. En acquérant certaines
connaissances, vous entrez en contact avec des forces de la nature qui
exercent une tension sur votre cerveau et peuvent vous causer des souf-
frances.
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
l’homme ne peut faire un avec les êtres qui dirigent la nature, il ne peut
rien comprendre. Vous pouvez comprendre la nourriture, l’eau, l’air et
la lumière en fonction de ce que vous en percevez et du lien que vous
avez avec eux. Les choses ont une valeur en fonction du lien qu’elles ont
avec vous.
La question n’est pas de parler d’idées nouvelles sans le moindre
rapport avec notre vie. C’est de cela dont souffre l’humanité contem-
poraine, car on ne fait que parler, mais sans mettre en application ces
idées. Les nouvelles idées qui entrent actuellement dans le monde
doivent être incarnées dans notre vie ; nous devons vivre avec elles de
manière à ce qu’elles deviennent notre chair et notre sang. Les nou-
velles idées sont réelles et elles ont en vue le bien de toute l’humanité.
Quand l’homme porte en lui une de ces nouvelles idées emplies de
lumière, il est optimiste et joyeux et il n’existe plus aucun obstacle qui
puisse l’entraver.
L’idée la plus lumineuse et la plus puissante qui puisse vous stimuler
dans la vie est celle concernant Dieu. Mais ne cherchez pas Dieu en de-
hors de vous, car Il est l’essence même de votre vie et de toute existence.
Pour que les grandes idées qui nous lient avec les êtres supérieurs
et le cosmos puissent pénétrer en nous, notre cerveau doit fonction-
ner correctement et notre intellect doit être bien organisé. Dans le cas
contraire, nous ne pouvons pas obtenir les résultats escomptés et une
suite d’absurdités se succèdent dans notre vie.
Une lutte existe entre ce qui est raisonnable et ce qui ne l’est pas.
Des milliers de générations devront travailler dans le sens du raison-
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
trant quelqu’un qui souffre ou qui est dans le besoin, il ne lui prêchera
pas Dieu et ne lui expliquera pas que sa situation est due aux lois du
karma. Il l’emmènera chez lui, lui servira un bon repas et lui montrera
ainsi qu’il le respecte et l’estime. Il éveillera ainsi en lui un noble senti-
ment, stimulera sa pensée et l’aidera à porter ses souffrances avec plus
de légèreté. Les hommes actuels ne se mettent pas à la place les uns des
autres, ce qui est le signe du manque d’Amour et la cause de leur expo-
sition permanente aux contradictions.
Des cœurs chaleureux, des intellects lumineux et de nobles actions
sont aujourd’hui nécessaires. La vie qui apparaît actuellement dans le
monde, le corrigera. Pour cela, de nouveaux hommes devront naître
avec un cœur chaleureux, un intellect lumineux, prêts à accomplir de
nobles actions.
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
sire vivre comme un saint, mais il ne le peut pas ; de même qu’il s’ima-
gine souvent qu’il a du talent, qu’il est génial ! Mais tout cela n’est qu’il-
lusion.
Que représente la vie extérieure ? Elle peut être comparée à une jolie
mondaine qui ne pense qu’à ses toilettes. Elle en change chaque jour et
elle a grand plaisir à être remarquée et admirée partout où elle passe.
Mais vient le temps où sa jeunesse et sa beauté la quittent, elle en est
malheureuse et dit : « J’ai reçu beaucoup de choses dans ma vie, mais
une seule m’a manquée : l’amour ! » Cela démontre que la vie exté-
rieure est celle du monde - passagère, fugitive - tandis que la vie inté-
rieure - spirituelle, éternelle - repose sur l’amour.
Vous direz que ce sont là des choses élémentaires ? En effet, à pre-
mière vue elles sont simples mais si on les analyse profondément, elles
apparaissent alors lointaines et incomprises. Il est facile de dire qu’on
a la foi ; mais l’avez-vous mise en application ? Moi, je la mets en pra-
tique. Comment l’appliques-tu ? Par exemple, je crois qu’une certaine
personne est bonne. Mais que gagne cette personne de ton sentiment
envers elle ? En réalité, c’est toi qui gagnes quelque chose.
L’essentiel, c’est qu’un lien se forme entre elle et toi, c’est que vous
vous connaissiez véritablement. Cependant, vous ne pouvez pas mar-
cher de pair ; tu es la tête et elle les pieds ou le contraire.
L’homme ne doit avoir qu’une seule idée de base. S’il en a deux ou
trois, il lui faudrait avoir deux ou trois têtes et cela est impossible. Tu
dis que tu marches dans le chemin de l’amour, de la sagesse et de la
vérité, mais cela ne peut se faire. Tu devras marcher ou dans l’un ou
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
Vous dites que vous avez une base dans la vie ? Je ne dis pas le
contraire, mais je constate que vous travaillez suivant deux sortes de
méthodes : celles de la vie extérieure et celles de la vie intérieure. Vous
commencez avec les premières, puis vous les laissez pour travailler avec
les secondes, pour revenir ensuite aux premières et ainsi de suite. Vous
n’arriverez à aucun résultat de cette manière.
Vous demandez si vous devrez revenir sur la terre ? Pour vous déve-
lopper, il le faudra : la réincarnation est une condition de développe-
ment. En se réincarnant, les hommes s’unissent entre eux pour s’entrai-
der. En général, les gens pensent davantage à eux qu’aux autres. Cha-
cun a pourtant son travail à accomplir, ses obligations à remplir, mais
la plupart des êtres semblent l’ignorer et ils ne cessent d’importuner
le Seigneur au sujet de leurs affaires embrouillées. La femme dit : Sei-
gneur, ne vois-tu pas que je souffre ? Mon mari ne m’aime plus, mes
enfants n’ont pas de situation. Le mari, lui, se plaint que ses affaires
ne marchent pas bien. Le prêtre se lamente, parce que ses ouailles dé-
sertent l’église. Pourquoi les pères n’inculquent-ils pas à leurs enfants
l’idée de vivre entre eux comme de vrais frères et sœurs, et laissent-ils les
plus forts dominer les plus faibles ?
Vous dites que vous recommandez à vos enfants d’être fraternel ?
Mais ce n’est pas suffisant de parler : vous devez porter en vous l’idée
de fraternité. Si tu me reçois bien dans ta maison, tu te recommandes
toi-même ; tu n’as pas besoin de faire des discours. Un bon comporte-
ment vaut plus que toute autre chose. Cela ne m’intéresse pas que tu
sois riche et savant. Ce qui vaut pour moi, qui suis un pauvre pèlerin
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
n’ayant même pas un morceau de pain dans son sac, c’est que tu t’ar-
rêtes sur ton chemin pour me donner de quoi me nourrir et me désal-
térer. De cette façon, un lien s’établira entre toi et moi. L’amour résout
tous les problèmes. S’il est absent, toutes les choses perdent leur sens.
Aujourd’hui, le Christ se tourne vers vous et vous dit comme à
Pierre : « M’aimes-tu ? » Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. « Alors,
prend soin de mes brebis. » C’est de la manière dont vous allez le faire
qu’on connaîtra votre amour. Quelles sont vos brebis ? Ce sont vos
bonnes pensées, vos sentiments élevés, vos nobles actions qui sont le ré-
sultat de l’amour qui vit dans vos âmes. Dieu a déposé l’amour en vous.
Prêtez attention aux qualités de vos proches pour qu’elles s’impriment
dans votre conscience comme des faits positifs.
Nombreux sont ceux qui attendent que Dieu les sauve ! Mais en quoi
cela consiste-t-il ? Le salut du monde réside dans les pensées divines qui
pénètrent l’esprit humain et dans les sentiments divins qui s’expriment
à travers la volonté des êtres. Pour entretenir sa vie, l’homme ne peut
se contenter de manger une fois par jour. Quel que soit le monde dans
lequel tu vis, tu dois constamment te nourrir. L’amour, qui est la nour-
riture de la vie, doit donc sans cesse enrichir l’âme humaine. Sachant
cela, que chacune de vos paroles, que chacun de vos sentiments et de
vos actes soient emplis d’amour. Rappelez-vous que derrière toutes vos
pensées, paroles et actions, Dieu est présent et vous observe.
Le Christ a dit à Pierre : « Remets ton épée dans son fourreau… » À
vous aussi, je dis la même chose. Ne pensez pas que vous pourrez vous
soustraire de boire la coupe que Dieu vous tend. Vous serez contraints
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
coup, les saints sont des disciples qui ont travaillé pendant des éternités
avec constance et amour ; ils tombaient, se relevaient et surmontaient
tout avec l’aide de l’amour. Poursuivis, rudoyés, persécutés, ils ont tout
supporté avec patience et joie, en ayant conscience que la vie est éter-
nelle et que le monde finira par être arrangé.
Maintenant, je vous parle de la vie intérieure qui demande de la pu-
reté. Si tu ne penses qu’à toi, tu es dans la vie extérieure. Tous les êtres
sont venus sur la terre pour accomplir la volonté de Dieu et non la leur.
Le Christ a dit : « Je t’ai glorifié, Seigneur. Glorifie-moi toi aussi, pour
toi-même. » Celui qui désire s’élever et se glorifier doit avant tout ac-
complir la volonté divine. Dieu sait ce qu’Il doit faire pour chacun de
nous. En glorifiant le Seigneur, vous vous élevez. En tant qu’homme,
tu es obligé d’obéir à la Loi divine. Le reste, c’est le travail de Dieu.
Ne pense pas à toi ; un autre y pense. Si tu veux t’élever tout seul, tu
n’obtiendras aucun résultat. C’est comme si tu voulais bâtir un édi-
fice sur les glaces polaires ; dès qu’elles fondront, tout disparaîtra. Ce
que l’homme bâtit est transitoire ; ce que Dieu édifie est éternel et im-
muable.
Fiez-vous à ce que l’Éternel a bâti et continue à bâtir en vous. Soyez
attentifs à l’amour que Dieu a déposé en vous : c’est le paradis sur
terre ! Et c’est en lui que se cache votre avenir, c’est en lui que sont les
réalisations. Aujourd’hui, je vous demande aussi : « Aimez-vous Dieu ?
Êtes-vous prêts à Lui obéir ? » Vous dites que vous êtes disposés à le faire
dès maintenant, mais vos paroles sont sans importance : ce qui compte,
c’est que vous agissiez positivement. Que la pensée que Dieu vit en vous
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VIE EXTÉRIEURE ET VIE INTÉRIEURE
demeure dans votre intellect. Ainsi se créera un lien entre Lui et vous.
Si tu ne penses pas à Lui, c’est toi qui y perdras. Tous les biens qui vous
sont dispensés viennent de Lui.
« Qui nous apprendra comment accomplir la volonté de Dieu ? »
C’est l’amour qui vous l’apprendra. Sans amour rien n’est possible et la
vie est un supplice. Seul l’amour donne un sens à la vie en dispensant
la connaissance, la liberté et l’ampleur à l’âme. Dès que tu as la connais-
sance et la liberté, tu vis dans le domaine de la vérité.
Qu’y a t’il d’indispensable pour cette vie ? Un cœur pur et chaleu-
reux, un intellect clair et élevé ; vous travaillerez alors pour la gloire de
Dieu sur terre et au ciel.
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C E LU I Q U I N O U S A I M E
P LU S Q U E T O U T
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L
CELUI QUI NOUS AIME PLUS QUE TOUT
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CELUI QUI NOUS AIME PLUS QUE TOUT
médiaire de votre conscience : une fois, deux fois, trois, quatre, dix fois,
jusqu’à ce que vous finissiez par écouter Sa pure pensée et que vous di-
siez : « Je dois vraiment obéir au Divin et réformer ma façon de vivre. »
Dieu demande que l’on accomplisse Sa loi et donne à chacun ce qu’il
mérite.
Quand, dans vos moments difficiles, vous implorez Dieu avec foi et
humilité, l’aide vous vient. Elle se produit rarement de la façon que
vous attendez mais se manifeste d’une manière particulière et imprévue.
En vous entretenant du Divin en l’homme, nous voulons parler de
la clarté intérieure qui se fait dans son intellect et de la conception qui
germe en lui, concernant l’existence d’une grande force intelligente
dirigeant la vie de l’humanité. Cette force est le Principe divin qui pé-
nètre tout, qui dirige en tout temps l’homme vers la Vérité. Celui qui
apprend à servir ce Principe vit dans la joie.
Il n’y a pas de chose plus sublime que la force lumineuse de la Vérité,
que de vivre en accord avec les lois divines et de comprendre le sens de
la Vie « Une » en la découvrant dans toute la Création. En captant la
musique et les chants des Êtres avancés, en éprouvant en vous leur har-
monie, vous pourrez dire : « Concevoir et connaître Dieu ; glorifier son
Nom avec toute notre pensée, tout notre cœur, notre âme et notre force
est un privilège qui mérite d’être acquis au prix même des plus grandes
difficultés et épreuves ! »
La conception de Dieu n’est plus maintenant une notion obscure et
abstraite, car l’homme commence déjà à entrer en relation intérieure
et extérieure avec le Divin, dont la douce voix murmure : « Es-tu prêt
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CELUI QUI NOUS AIME PLUS QUE TOUT
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CELUI QUI NOUS AIME PLUS QUE TOUT
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LE MONDE HUMAIN
ET LE MONDE DIVIN
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N
LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
zéro. On dit que le zéro n’a aucune valeur et qu’il est plus petit que
l’unité. Pourtant, il contient une force qui amoindrit ou accroît les
nombres. Placé devant l’unité, il diminue le nombre ; placé après, il le
décuple. Cette propriété démontre les possibilités du développement
humain.
Quand on évoque les nombres en tant que quantités, on se borne
aux mathématiques communes ; mais quand on les prend comme
formes renfermant des forces vivantes, on en a une tout autre vision.
Les nombres sont des formes vivantes porteuses d’énergie. Si vous me-
surez par exemple la longueur et la largeur de la tête humaine, vous re-
marquerez que ces chiffres sont vivants et ont la possibilité de croître.
Ordinairement, la hauteur de la tête est supérieure à sa largeur.
L’intelligence et la force d’un être humain sont en rapport avec la
longueur de son corps : une grande taille, un long nez, des oreilles lon-
gues, des sourcils longs démontrent que l’homme est intelligent. Les
sourcils épais indiquent l’émotivité plutôt que l’intelligence. En étu-
diant les sourcils, il faut tenir compte de la longueur des poils, de leur
direction, de leur forme. Des sourcils longs et fins, un nez long et ré-
gulier sont des signes d’intelligence, qui est aussi dénotée par la forme
et la largeur des narines. De chaque côté du nez, deux ou trois lignes
indiquent la qualité de l’intellect. Chez les animaux inférieurs, le nez est
soudé à la mâchoire supérieure, tandis qu’il en est séparé chez l’homme,
démontrant ainsi l’indépendance de son intellect.
Le nez humain présente une forme angulaire. Il est étroit en haut et
large en bas. L’intelligence et la force sont liées à la largeur du bas du
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
nez, à ses ailes qui doivent être bien développées. Le haut du nez, qui
est lié avec les sourcils, montre les aspirations élevées. Un nez correcte-
ment développé reflète les pensées et les sentiments : plus justes et fins
sont-ils, plus belles sont les lignes du nez.
Je veux maintenant attirer votre attention sur la vie en tant qu’entité
invisible, mais réelle : elle s’exprime par le mouvement, et l’intelligence
par la lumière. Plus grande est la lumière, plus forte est l’intelligence.
Là où les sentiments sont plus développés, la matière a une plus grande
épaisseur. La force des sentiments est en relation avec les passions ; c’est
pour cela que l’on dit : forts sentiments, fortes passions ! Si vous pesez
un homme ayant de fortes passions, vous constaterez qu’il est plus lourd
qu’un intellectuel, c’est-à-dire que les êtres spirituels sont plus légers que
les matérialistes.
Ainsi, deux sortes d’êtres existent : les êtres ordinaires, matérialistes,
ne se souciant que du monde physique et les êtres spirituels. Les pre-
miers ne s’intéressent qu’à la vie extérieure et non à son contenu. Ils
considèrent les animaux et les végétaux comme des créatures simples,
inintelligentes. C’est compréhensible, parce qu’ils ne pénètrent pas
dans leur essence et qu’ils ne se posent pas la question de savoir pour-
quoi certains végétaux vivent fort longtemps. Par rapport à celle de
l’homme, la vie de quelques espèces animales est nettement plus
longue. Cela démontre que ces végétaux, ces animaux connaissent
quelque chose de plus que l’homme pour allonger leur vie. Pour justi-
fier leur relativement brève existence, les humains prétextent que cela
est dû à la vie trop intense qu’ils doivent mener.
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
Vivant sur la terre, l’être humain est appelé à devenir père et mère.
Devenir père, cela signifie mettre fin à son égoïsme et commencer
à s’humaniser. La jeune fille et le jeune homme ne pensent qu’à eux-
mêmes. Dès qu’ils se marient, ils commencent à penser aussi à leurs en-
fants. En tant que célibataires, ils pensent d’une certaine manière. Une
fois mariés, ils abandonnent leur égoïsme.
L’homme doit travailler sur lui-même pour devenir beau, pour amé-
liorer les traits de son visage. Peu de personnes ont une jolie bouche ;
sa beauté réside dans une courbe singulière qui dénote l’intelligence.
En réalité, l’intelligence se révèle par le nez, dont on doit surtout s’ef-
forcer d’améliorer la ligne et la forme. Le nez est le mage du visage :
si votre nez est régulier et bien développé, vous serez maître de vous-
mêmes. « Comment peut-on travailler à parfaire son nez ? » demandez-
vous. Il y a pour cela une série de méthodes qu’il faut étudier. Travaillez
sur vous-mêmes sans user de violence ; la violence amène de mauvaises
conséquences. Adam et Ève ont violé le Principe divin en eux. Dieu
leur avait ordonné de ne pas manger le fruit de l’arbre défendu, mais ils
ne l’ont pas écouté. Ève la première a mangé de ce fruit, qu’elle a donné
ensuite à Adam. Et quand Dieu a demandé à Adam pourquoi il avait
transgressé son ordre, Adam n’a pas accusé Ève mais il a allégué qu’elle
avait bien étudié la question et qu’elle lui avait ensuite donné à goûter
le fruit défendu. Ève, elle, s’empressa d’accuser le serpent comme cou-
pable de tout. Alors, Dieu dit à la femme : « Parce que tu as menti, je
mettrai de l’hostilité entre ta semence et le serpent… » En conséquence,
aujourd’hui la lutte n’est pas entre l’homme et la femme, mais c’est la
femme qui lutte contre le mal.
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Il arrive aussi que l’homme se sente très tendu, crispé, prêt à éclater,
sans savoir comment se libérer. Une grande tension provient fréquem-
ment de l’influence des pensées négatives d’êtres proches ou non. Ces
pensées assaillent l’homme et le tourmentent et il est alors semblable
à une bombe qui n’attend que le plus léger contact pour exploser.
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Grande est la tension d’un être qui se trouve sous le coup d’une dure
épreuve, d’un chagrin… Qu’il touche alors son bon conseiller, son nez,
avec son index, en lui demandant aide et conseil. Le Seigneur parle in-
térieurement à l’intellect et le guide. Quand vous avez de grandes diffi-
cultés, faites cet exercice pour vous aider vous-mêmes. « Pouvons-nous
nous aider sans avoir besoin de faire l’exercice ? » - Sachez que le capital
de l’homme physique provient du monde spirituel ; s’il n’en était pas
ainsi, l’être humain n’aurait pu subsister dans le monde physique où il
est sans cesse dépouillé. Si l’homme n’était pas crédité par le monde spi-
rituel, il serait rapidement empoisonné, miné, anéanti. Au contraire, il
doit être une source, et cette source c’est son intellect. En même temps
que celui-ci travaille, les sentiments de l’être humain s’ennoblissent pro-
gressivement. L’intellect est la source, le cœur est le sol dans lequel on
sème les grains. Dès que la source jaillit et arrose les graines, Dieu les
fait croître. Que votre intellect travaille donc et reçoive la juste pensée
divine pour une fructueuse récolte !
Que demande-t-on à l’homme ? Qu’il ait une foi inébranlable, restant
ferme dans les pires tempêtes extérieures et intérieures. Soyez un grand
et solide bateau qui puisse affronter les plus grandes tourmentes sans
crainte. Les vagues pourront vous assaillir de tous côtés, mais dès que
vous avez la foi, vous aborderez au rivage du salut sans dommages. Avec
une telle foi, aucune force au monde ne peut vous anéantir. Rien ne
peut résister au Principe divin en l’homme. Là où est le divin, Dieu est
présent ; là où le Divin manque, Dieu est absent. L’humain doit se sou-
mettre au Divin.
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toucheront pas. Les brigands aussi écoutent Dieu. Ils savent que leur
vie est entre Ses mains et quand Il dit au chef : « Laisse cet homme s’en
aller. Tu ne dois pas le voler », le chef obéit pour ne pas subir les consé-
quences d’un manquement à l’ordre divin.
Je vous dis que celui qui a la foi et se confie à Dieu souffre moins et
que ses souffrances ont un sens. Appliquez la foi dans votre vie pour
avoir des expériences qui changeront votre caractère et par suite, harmo-
niseront votre organisme. Si vous ne pouvez pas faire cela, vous n’avez
aucun savoir. Une des tâches que vous avez à accomplir est d’amélio-
rer vos conditions de vie extérieures. Ne vous attendez pas à ce qu’elles
s’améliorent toutes seules !
Rappelez-vous que le redressement du caractère dépend de Dieu et
de vous. C’est un problème difficile qui ne peut se résoudre d’un seul
coup. Cela dure depuis des milliers d’années, mais les êtres humains
s’obstinent toujours. Il y a en l’homme quelque chose de dur, d’opi-
niâtre, qui ne se laisse pas facilement entamer. Pourtant, dès que le
Divin s’éveille en lui, il se corrige facilement. Il y a une force qui peut
aisément et efficacement agir sur l’homme. Cette force, c’est l’Amour.
C’est pour cela que l’on dit que l’amour sauvera l’humanité. Mais en
l’absence d’amour parmi les hommes, il est bien inutile de leur dire que
leur manière de vivre est fausse.
Tu constates que quelqu’un est mal disposé. Ne lui demande pas la
cause de sa mauvaise humeur mais aide-le. Cherche toi-même la cause
et si tu vois qu’il lui manque quelque chose, procure-le-lui. S’il est dé-
couragé, dis-lui quelques bonnes paroles pour le remonter. Si tu veux
aider quelqu’un, il faut lui donner quelque chose de matériel.
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
Le monde spirituel prend aussi soin des besoins matériels des hu-
mains. Dieu également connaît leurs besoins et y pourvoit. Il dispense
les biens, mais Il les reprend aussi. Si quelqu’un veut avoir un enfant,
Dieu le lui donne, mais s’il cesse d’accomplir la divine volonté, Dieu le
lui reprend. Il faut comprendre que tous les biens viennent de Dieu et
c’est pour cela qu’il est dit : « Dieu donne, Dieu prend… »
Tant qu’il est sur terre, l’homme a besoin des biens matériels. S’il
écoute Dieu, il aura tout en abondance. Sinon, on lui prendra tout ce
qui lui a été donné et il restera seul comme un coucou, qui pond ses
œufs dans les nids des autres oiseaux pour qu’ils les couvent. Vous ne
devez pas marcher sur le vieux chemin du coucou et attendre que les
autres fassent votre travail. Aujourd’hui, si quelqu’un voit un œuf de
coucou dans son propre nid, il le jette tout de suite dehors ! Autrement
dit, dès que vous remarquez les mauvaises intentions de quelqu’un à
votre égard, débarrassez-vous en sans tarder. Si vous commencez un tra-
vail, il vous faut le finir vous-mêmes et ne pas laisser à d’autre le soin de
l’achever.
Maintenant, vous êtes réunis autour de moi pour m’écouter et vous
souhaitez établir de nouvelles et correctes relations entre vous. En tra-
vaillant sur vous-mêmes, gardez-vous de tomber dans le travers de
vieilles personnes qui voient les fautes de leurs proches sans être en état
de les aider. Étudiez-vous vous-mêmes. Corrigez vos fautes et ne vous
occupez pas des défauts des autres. Pourquoi ? Parce que votre tâche est
de vous corriger vous-mêmes. Si vous dirigez votre attention sur les im-
perfections de ceux qui vous entourent, vous allez vous entraver vous-
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mêmes. Vous dites que vous n’êtes pas encore des saints ? Non, mais
vous êtes candidats à le devenir. Vous n’êtes pas encore non plus des
Anges ni des génies, mais vous aspirez à l’être. Un jour, vous parvien-
drez à tout cela. Pour l’instant, vous n’êtes que des élèves. « Comment
parviendrons-nous à ce but ? » - Par le chemin de l’amour ! C’est ainsi
qu’ont travaillé les prophètes et les saints. Tous sont passés par certaines
expériences. Vous devrez aussi les vivre pour acquérir une certaine
connaissance.
Aujourd’hui, vous mangez un pain semblable à celui que le Christ
a mangé et avec lequel Il a nourri des milliers d’êtres. Vous-même ne
pouvez pourtant pas le multiplier comme Il l’a fait. Pourquoi ? Parce
que vous ne connaissez pas les lois avec lesquelles le Christ travaillait.
Le prophète Daniel a prié et Dieu a fermé la gueule des lions. Si l’un
d’entre vous pénétrait dans une fosse remplie de lions, en sortirait-
il vivant ? Les trois jeunes hommes sont entrés en priant dans le four
allumé. L’Ange de Dieu descendit parmi eux et ils sortirent indemnes
du four incandescent. Quelqu’un de vous pourrait-il en faire de même ?
Vous dites que Dieu vous sauvera ? C’est possible, mais il faut savoir
comment prier. Vous devez avoir une conception réelle de la vie ; au-
jourd’hui, la majorité des gens vivent dans une réalité relative et s’ima-
ginent qu’ils savent tout ! Ils parlent de Dieu qu’ils considèrent comme
un homme et pensent Le connaître. Leur foi est faible ; le doute les
habite et ils se fâchent si Dieu ne répond pas à leurs prières. Ne soyez
pas fâchés contre Dieu qui n’est pas comme vous et ne nous doit rien.
Il nous a tout donné gratuitement. De vous, on demande de travailler.
Remerciez pour ce qui vous est donné et mettez-le en œuvre.
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Il est temps que vous dirigiez votre intellect vers la vraie science posi-
tive et non vers celle qui engendre l’orgueil. La vraie science élève, en-
noblit et protège l’homme. Soyez prêts pour les sacrifices que l’on vous
demande. Étudiez, acquérez des connaissances et appliquez la loi du
sacrifice. On vous demande de vivre justement. Que tout ce que vous
faites le soit de votre plein gré, non par contrainte. Tu respires parce
que c’est indispensable, tu ouvres les yeux pour recevoir la lumière.
Ce sont là des processus naturels. C’est ainsi que vous devez travailler
sur vous-mêmes : d’une manière naturelle et libre. C’est ce qu’exige la
nouvelle vie, qui n’a rien de commun avec l’ancienne. Ce que tu as été
dans le passé n’est pas important. Ce qui compte, c’est ce que tu es au-
jourd’hui et seras dans l’avenir. Ce qui est vieux est désuet. Il faut bâtir
le nouveau avec une matière propre, neuve. À peine maintenant com-
mence à s’ébaucher le nouvel édifice avec des matériaux inédits. D’où
viendront les nouveaux ouvriers ? Lorsqu’un être se réalise fidèlement,
suivant sa prédestination, c’est un nouvel ouvrier.
Je sais que vous êtes tous bons, mais ne savez comment manifester
votre bonté, tous intelligents, mais ne savez comment révéler votre intel-
ligence, tous forts, mais vous ignorez comment montrer votre force ! Il
suffit d’appuyer sur un bouton pour avoir de la lumière. C’est facile.
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Voilà pourquoi vous devez vous réjouir de souffrir, d’être malades, car
ce sont là des conditions pour vous tourner vers Dieu et en obtenir les
bienfaits. Sans souffrances, vous n’auriez jamais appelé Dieu !
« L’homme ne peut-il donc pas pécher ? » Cela dépend de lui. La li-
berté lui est donnée de se manifester comme il l’entend. S’il ne com-
prend pas les lois, il fait ce qui lui passe par la tête, mais il en suppor-
tera les conséquences. « Pourquoi le mal existe-t-il ? » Parce qu’il est
libre. Le bien et le mal ont une liberté absolue et il ne dépend que de
l’homme de recevoir l’un ou l’autre. Le divin en l’être humain aspire
à la liberté du bien. Celui qui donne accès au divin fait le bon choix,
parce qu’il marche dans la voie du bien. Adam et Ève ont péché en dési-
rant connaître et le bien et le mal, car ils avaient été placés dans le para-
dis pour apprendre les lois du bien pour surmonter le mal.
Chaque être humain peut transformer sa vie, sinon pleinement, au
moins partiellement. Je ne veux pas dire qu’il a le pouvoir de la recréer,
mais de cultiver ce que Dieu a déposé en lui. Le Divin demande que
les humains s’entraident. Que faut-il entendre par s’entraider ? Aider
les autres sous-entend s’aider aussi soi-même. Si tu ne peux pas simul-
tanément t’aider en même temps que les autres, tu n’as rien compris
et ton aide est vaine. Chaque aide exige un certain sacrifice et d’après
moi, ne peut véritablement aider que celui qui a travaillé sur lui-même.
Tu ne peux pas concourir à l’élévation de quelqu’un si tu ne t’es pas
toi-même élevé. Quand tu auras fait quelque bien à un être, tu verras
que le bien s’est aussi répercuté en toi. « Pourquoi dois-je aimer ? » Pour
comprendre que l’amour est en toi. « Pourquoi dois-je chercher Dieu ? »
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
Par analogie, il y a dans la vie des actes qui donnent les mêmes résul-
tats, qu’ils soient accomplis par un juste ou par un pécheur. Le bien
fait par l’un ou l’autre est toujours un bien. Vous pensez qu’un homme
mauvais ne peut faire du bien ? C’est là une compréhension erronée,
car il en est parfaitement capable.
Nombreux sont ceux qui me demandent quand ils pourront être sau-
vés, quand plus tard, ils pourront entrer dans le Monde divin ? Mais
pourquoi penser à l’avenir ? L’important, c’est de se sauver dès main-
tenant, d’entrer sans attendre dans le Royaume de Dieu. Si l’on remet
à plus tard, cela risque de ne jamais se produire. Moi, je n’attends pas
pour parler aux Anges ; dès maintenant, je m’entretiens avec eux ! Pour
moi, un Ange est chaque personne dont la conscience est éveillée et qui
accomplit la volonté de Dieu. Dès qu’il lui vient une pensée claire et
bonne, elle la réalise tout de suite. Mais si l’on pense à des richesses, à
des maisons, on demeure dans le monde humain. Cela se produit conti-
nuellement avec vous ; tantôt vous êtes dans le Monde divin, tantôt
dans l’humain. Dès que vous êtes dans un état négatif, vous êtes dans
l’humain ; change-t-il en positif que vous entrez alors dans le divin.
Parfois, à cause d’un motif futile, vous vous découragez, vous vous
désespérez au point de dire que vous n’avez plus goût à la vie et que
vous allez vous suicider. Puis bientôt, apparaît dans votre intellect une
claire pensée : un Ange vous a visité et vous dites : « La vie a un sens et
cela vaut la peine de vivre ! » Ce sont là les deux mondes au sein des-
quels l’homme existe. Il lui faut maintenant une nouvelle compréhen-
sion pour passer plus facilement du monde humain au Monde divin.
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prédomine en vous et dans vos proches, vous êtes appelés à subir des
contradictions et de grandes souffrances. Dans cet état, l’homme en ar-
rive à dire : « Il n’est pas intéressant de vivre pour manifester le bien, ni
même de se dévouer pour son prochain. Il vaut mieux s’occuper exclusi-
vement de soi-même. »
Pourtant, un être qui décide de vivre seulement pour lui, pour son
bien-être personnel, va inévitablement au-devant de grandes épreuves
et d’une profonde insatisfaction. Pour lui, le bonheur est chose impos-
sible. Dans ce monde, le bonheur de l’homme est conditionné par le
Principe divin - la loi d’aide réciproque et bénévole qui reflète celle exis-
tant dans le grand Tout universel. S’appliquer seulement pour une pe-
tite partie, vivre pour soi-même et négliger la conscience collective du
Bien c’est, malgré les plus grands efforts, s’interdire de connaître le bon-
heur et la sérénité de la vraie vie.
Ne comprenant pas l’effet de l’application des deux grandes lois dans
le monde - la loi du Tout et celles des parties - les gens tombent dans
l’erreur en pensant pouvoir seuls redresser la vie sur terre. Mais ceci est
le travail de Dieu qui a créé le monde. Le travail de l’homme est de
comprendre les règles qui régissent son petit monde et de le corriger en
les appliquant. Comment ? À travers les souffrances qui le portent à ré-
fléchir et à s’amender. La confusion intérieure dans laquelle il se débat
est telle que les souffrances seules peuvent lui venir en aide et éclairer
son chemin. Vous direz que Dieu pourvoit au redressement de la vie
des hommes. Il est bien vrai que Dieu pense à tous, mais l’être humain
doit aussi faire quelque chose pour lui-même.
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
Quel bien ferez-vous à un être affamé si vous lui dites que l’on s’oc-
cupe de le secourir et que l’aide lui viendra ?... Il pensera que sa faim
doit d’abord être apaisée au plus vite et qu’il pourra ensuite attendre
un éventuel secours. Dieu a tout prévu pour l’homme. Il lui a donné
en abondance la lumière, l’air, l’eau, la nourriture. Ce qui est demandé
à l’être humain, c’est de ne pas négliger le moment propice à la récep-
tion de ces biens et d’utiliser justement ce que la nature raisonnable lui
offre. Nul n’a le droit de le priver de ce que Dieu a prévu pour lui. Si
cela était, il lui serait donné dix fois plus.
Il existe une loi que vous devez connaître : tout ce qui est humain
doit être éprouvé avant d’être apprécié et aimé ; mais ce qui est divin ré-
clame d’abord le don de l’amour. Par exemple, pour aimer un homme,
on doit d’abord le connaître. Pour Dieu, c’est le contraire : vous devez
Lui donner votre amour et ensuite vous Le connaîtrez et découvri-
rez tous les bienfaits dont Il vous comble. Beaucoup veulent recevoir
les biens, les bonnes conditions auxquelles ils aspirent et ensuite ai-
mer Dieu. C’est une compréhension humaine, erronée. Vous aimerez
d’abord le divin et sa bénédiction viendra sur vous.
Lorsque Dieu veut obliger les êtres à Le connaître, Il leur envoie des
souffrances et des épreuves. Mais les hommes ne connaissant pas la loi
se révoltent et se demandent pourquoi un semblable sort leur échoit.
La souffrance peut être comparée à la glaise que l’homme façonne pour
en faire de beaux pots. En la travaillant, il se salit mais il arrive finale-
ment à en tirer des formes parfaites. Il les cuit au four pour qu’elles de-
viennent résistantes et durables. Sans la souffrance, l’homme demeure
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Mais que deviendront les êtres mauvais ? Eux aussi ont leur rôle : ils
préparent le terrain pour que les meilleurs puissent semer.
En tant que candidats à la nouvelle Vie qui se construit dans le
monde, vous devez tendre à devenir des modèles vivants, et non de
pâles reflets peints sur du papier ou de la toile. Réchauffez-vous au véri-
table feu, qui chauffe mais ne brûle pas. Certains aiment à répéter que
le Christ s’est sacrifié pour sauver l’humanité mais si ces paroles n’ont
pas le pouvoir de vous transformer radicalement, vous n’êtes qu’une
flamme peinte et non réelle. Elles doivent devenir vivantes en vous et
vous enflammer de manière à transformer chez vous le charbon en dia-
mant pur !
Nous sommes actuellement au commencement d’une nouvelle
époque. Au sommet des montagnes s’accomplit chez l’homme un
échange avec les forces de la nature, dont il se nourrit spirituellement.
Cet échange est d’autant plus fort que la conscience de l’homme est
plus éveillée. De même qu’il se lie avec les hautes énergies de la nature
pour se renouveler, de même il a la faculté de s’unir avec le Monde spi-
rituel, avec les Êtres lumineux qui peuvent lui apprendre à s’élever et
l’aider à progresser dans la véritable vie. Par leur exemple vivant, il peut
aussi découvrir la manière de se comporter avec ses frères moins avan-
cés en cours de développement.
Je vous laisse réfléchir sur l’idée fondamentale, celle des deux
mondes, le divin et l’humain. Y a-t-il quelque contradiction entre les
points d’une même circonférence en mouvement ? Apparemment, il
semble y en avoir, puisque les uns montent, tandis que les autres des-
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cendent ; mais, en réalité, les uns et les autres forment un tout, et tous
sont en harmonie entre eux. Comme les points d’une circonférence ont
le même rapport extérieur et intérieur avec elle, ainsi l’homme doit en-
tretenir le même comportement envers le monde extérieur et le monde
intérieur, c’est-à-dire envers le grand Monde divin et son petit monde
intime. Les contradictions, les difficultés que vous pouvez éprouver for-
meront aussi un tout dans l’avenir, grâce aux efforts que vous aurez ac-
complis pour les comprendre et les surmonter.
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malade prie et il guérit ; un autre malade prie et il meurt. L’un est aidé,
l’autre ne l’est pas et voit même sa situation empirer. Pourquoi en est-
il ainsi ? Parce que certaines choses sont humaines et d’autres divines.
Tant que tu es jeune, tu es gai, dispos ; en vieillissant, tu deviens maus-
sade et mécontent ; tu trouves que la vie n’a pas de sens et tu aspires
à la quitter. Pourtant, la vie a toujours un sens, que tu sois jeune ou
vieux. Si tu crois que la vie n’a pas de sens, c’est parce que tu es descen-
du dans le monde purement humain, limité, où il ne faut pas attendre
les résultats que peut seul donner le monde divin. Il faut donc donner
accès au Principe divin en toi pour en recueillir les bienfaits.
Le divin est à l’intérieur de l’être humain et non pas à l’extérieur.
Aussi, dès qu’il est sur terre, l’homme doit expérimenter le côté humain
et le côté divin ; l’humain est faible, le divin est fort ; l’humain meurt,
le Divin ressuscite. Connaissant la différence entre ces deux mondes,
vous devez essayer les choses et éprouver les êtres pour connaître leurs
façons d’agir ; vous éviterez ainsi bien des déceptions et des souffrances.
Quelqu’un qui n’utilise que les méthodes du monde humain ne tient
jamais tout ce qu’il promet. La conscience d’un tel être n’est pas éveillée
et elle s’éclipse constamment. Quoi qu’il fasse, la ligne de ses actions
est irrégulière : tantôt elle monte, tantôt elle descend, révélant ainsi un
manque d’harmonie dans sa vie. Quand il chante, par exemple, vous
pouvez constater qu’au début son chant est bon, puis soudainement
moins bon, pour retrouver ensuite sa qualité première. Tel est le chant
humain. Dans le chant divin, l’harmonie est toujours présente. Si la
ligne en est sinueuse, elle garde pourtant constamment une direction
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
mencer par utiliser les oreilles humaines avant d’en venir aux divines.
Il pense que le Principe divin est constamment en lui. En réalité, il ne
l’a pas encore mis en action, car lorsque le Divin en l’homme commen-
cera à se manifester pleinement, tout le monde s’accordera et s’aime-
ra. Si actuellement, les humains ne s’aiment pas, la faute en incombe
soit à la personne elle-même, soit au milieu. Les gens sont séparés
parce qu’ils poursuivent des intérêts différents. Chacun désire se satis-
faire lui-même, satisfaire sa femme, ses enfants. Il n’est pas mauvais
que l’homme prenne soin de lui-même et de sa famille mais de cette
manière, il se limite et ne donne pas au Divin en lui la possibilité de
s’exprimer librement et correctement. Le Divin exclut toute espèce d’of-
fense, de vexation. Vous avez offensé quelqu’un ? Que devez-vous faire ?
Vous excusez est bien, mais il est encore mieux que vous cherchiez à
aider la personne en question, à la soulager, à la secourir dès qu’elle se
trouvera en difficulté. Devant votre obligeance, elle oubliera complète-
ment l’offense. C’est de cette manière que les conséquences de chaque
offense, de chaque mouvement d’humeur peuvent être effacées.
Aujourd’hui, les hommes désirent rendre leur vie meilleure. C’est
légitime, mais veulent-ils l’améliorer selon la manière humaine ou se-
lon la manière divine ? La vie purement humaine dessèche les choses,
tandis que la vie divine rafraîchit, revigore, ressuscite. Peu importent
les profits que tu puisses obtenir de ta vie humaine, si finalement tu
ne lui trouves plus aucun sens. Pour ne pas connaître cette situation, il
faut que tu donnes toi-même un sens aux choses. Si tu viens d’avoir un
enfant, dis-toi : « Pour le Divin qui habite cet enfant, je vais en prendre
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les objets dans les musées. En visitant un musée national, vous allez
trouver de nombreux objets isolés dont on peut difficilement déduire la
manière de vivre du peuple qui les utilisait. Dans un musée de sciences
naturelles, vous verrez des os, des crânes, des fragments de squelettes
qui vous éclaireront très peu sur la structure des créatures auxquelles ils
appartenaient.
Pourtant, les scientifiques actuels sont parvenus à une phase de déve-
loppement plus avancée ; grâce aux ossements, aux crânes des animaux
antédiluviens, ils parviennent à en reconstituer la forme complète. Et
ils étudient maintenant avec précision les caractéristiques des crânes hu-
mains dans leurs plus petits détails et les résultats de leurs recherches les
ont amenés à conclure que les têtes des humains présentent de notables
différences. En conséquence, lorsque quelqu’un demande ce qu’il doit
faire pour améliorer sa vie, on peut lui répondre qu’il doit changer sa
tête. « Mais comment la changerai-je ? » En entrant dans la vie divine,
qui est seule capable de transformer une tête humaine.
Toute énergie ne s’utilise raisonnablement que dans la vie divine.
Même la colère, même l’offense y sont à leur place car ces énergies-là
peuvent effectuer un travail bénéfique de redressement. On peut en
dire de même des vertus : la générosité par exemple, apporte de bons
fruits quand elle est appliquée à bon escient ; mal utilisée, elle peut
être la cause de dommages et de malheurs. Vous visitez un malade par
exemple et lui apportez de la nourriture appétissante. Il se laisse aller à
en manger trop et le jour d’après, son état s’est aggravé. Dans ce cas, il
aurait été préférable d’être moins généreux.
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LE MONDE HUMAIN ET LE MONDE DIVIN
Nous avons dit que les êtres qui se plaignent de leurs épreuves, de
leurs tourments, sont encore dans la vie humaine, la vie ordinaire. Dans
cette vie précisément les malheurs et les souffrances poussent comme
des champignons ; mais malgré cela, tout le monde cherche le bonheur.
C’est légitime, mais vous devez savoir choisir le chemin qui vous y mè-
nera. Vous rencontrez un pauvre homme misérable mais qui possède un
don certain pour le chant. Comment l’aider ? Il peut lui-même s’aider
et cela de deux manières : ou bien il va se mettre à mendier, à tendre
la main pour qu’on lui donne quelque monnaie, ce que les passants fe-
ront de mauvais gré pour s’en débarrasser ; ou bien il se mettra à chan-
ter de son mieux, avec cœur et les gens, intéressés, n’hésiteront pas à
lui donner suivant leur possibilités. Si tu as le don de chanter, tu dois
t’en servir pour acquérir quelque chose de plus important. Si tu as de la
force, utilise-la de ton mieux. Si tu es patient, applique ta patience avec
justesse et raison, mais ne laisse personne en abuser. Chaque chose doit
être appliquée à sa place et en son temps.
Maintenant, étudiez simultanément la vie humaine et la vie divine
en appliquant ce que vous aurez compris. Gardez-vous du mécontente-
ment, de l’irritation : c’est le propre de la vie humaine, mais non de la
vie divine. Il suffit de désirer fortement corriger sa vie pour recevoir de
l’aide. Des êtres supérieurs viennent vous assister. Comment cela peut-il
se faire ? De différentes manières : extérieurement, par l’intermédiaire
de personnes évoluées ; intérieurement, par la voix de la conscience su-
périeure. Si tu mens, tu seras tout de suite corrigé et l’on te prouvera
que tu ne peux t’améliorer que par la vérité.
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sont pas intéressantes, mais elles le deviennent quand nous avons fait
l’effort de les pénétrer.
Sur terre, l’homme dispose des conditions et des moyens lui permet-
tant de se développer. L’organisme humain est la première condition
qui lui a été donnée en tant qu’élève. Le corps humain représente un
lycée, une université où l’homme a été placé pour apprendre. Parfois
l’élève pense que l’université est sa propriété et les professeurs ses amis.
Mais l’amitié, la bonne entente ne peuvent exister entre le professeur
et l’étudiant que lorsque celui-ci étudie bien. Dans le cas contraire, au-
cune amitié ne peut s’établir. Devant un mauvais étudiant, le professeur
tourne le dos et continue son chemin. Mais lorsque l’étudiant apprend
bien, le professeur lui aussi enseigne bien. C’est une situation naturelle.
L’étudiant dira qu’il veut savoir par qui l’université a été fondée, quels
sont les professeurs qui y enseignent. Ce sont là des questions qui ne
sont certes pas sans importance, mais qui ne sont pas essentielles.
Tout d’abord, il faut étudier, assimiler les connaissances acquises et
les appliquer. L’homme porte en lui-même un certain savoir, mais ce
savoir est insuffisant. On doit être prêt à recevoir la connaissance qui
arrive à tout moment. Il faut avancer parallèlement avec le « nouveau »,
parce que tout dans le monde est soumis à un progrès constant et inin-
terrompu.
Maintenant, pour tout homme, la vie est importante en tant que
science, en tant qu’art, en tant que force. Dans la grande université
que représente la terre, les professeurs offrent leurs enseignements les
uns après les autres. Vous comprenez le langage de certains d’entre eux,
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mais pas celui d’autres. Pourquoi ? Parce qu’ils parlent trois langues
différentes : la langue physique ou matérielle, la langue spirituelle et la
langue divine, se rapportant chacune à la vie correspondante. Si donc
l’homme veut bien étudier la vie, il lui faut connaître ces trois langages.
Si nous reprenons le schéma dont nous avons déjà parlé, nous pou-
vons dire que l’ellipse la plus éloignée du carré central représente le
monde physique où agit la pression extérieure ; l’ellipse intermédiaire
représente le monde spirituel où agit la tension intérieure et le cercle
parfait touchant le carré représente le Monde divin raisonnable qui
régularise la pression et la tension et qui édifie. Le carré représente le
milieu favorable à la manifestation de l’homme enfermé dans les trois
mondes ; la pression sous-entend les conditions et la tension, les possi-
bilités ; la présence de ces deux éléments permet la manifestation.
Le monde physique, considéré en tant que pression, explique la créa-
tion du monde par condensation (dans le sens de densification). Pour
que la matière puisse se manifester, devenir visible, palpable, utilisable
pour la création des formes, elle doit se densifier : de gazeuse, devenir
liquide ; de liquide, devenir solide. Le monde matériel doit sa manifes-
tation à la pression existant dans la nature. Le Monde spirituel doit sa
manifestation à la tension intérieure. Le Monde divin doit sa manifesta-
tion à la raison qui régularise les deux forces : pression et tension.
Lorsqu’il ne comprend pas le monde dans sa triple manifestation,
l’homme est enclin à penser que tout dépend uniquement du monde
matériel et il en conclut qu’il lui est facile d’agir et de se mouvoir dans
la vie. Mais cette illusion lui cache les grandes difficultés qu’il rencon-
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du décès d’un être cher peut occasionner chez celui qui la reçoit une
blessure psychique ou physique. Un homme, tout en vaquant à ses oc-
cupations, perd tout à coup l’usage de ses membres et de sa parole. Que
lui est-il donc arrivé ? On dira qu’il a eu une attaque de paralysie. Nous
dirons que, se trouvant dans des conditions difficiles qu’il ne pouvait
surmonter, il a subi une grande pression extérieure. Les inquiétudes, les
troubles, les tourments ont créé en lui une forte tension intérieure. Et
ces deux forces, pression et tension, ne pouvant s’équilibrer ont déter-
miné une situation amenant la crise qui l’a terrassé.
Beaucoup de gens ne comprennent pas la vie et en conséquence se
heurtent tantôt contre le bien, tantôt contre le mal, en se débattent
dans de continuelles contradictions. Que représentent le bien et le
mal ? Les théologiens en donnent une explication particulière. Cher-
chant à nous exprimer en langage scientifique, nous dirons que le
bien et le mal ne sont rien d’autre dans le monde que deux forces qui
agissent sur l’homme de l’extérieur et de l’intérieur.
Certains demandent : « N’est-il pas possible que le bien seul règne
dans le monde ? » D’autres disent : « L’homme n’a pas besoin d’être
bon. » Les uns et les autres ne comprennent pas les choses de façon
scientifique.
Le mal est la pression et le bien la tension.
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qu’il manque de foi, qu’il se laisse troubler, l’homme oscille entre deux
mondes, entre la pression et la tension. Il se trouve ainsi esclave tan-
tôt des conditions extérieures, tantôt des possibilités intérieures, et il
s’expose à une dysharmonie continuelle. Donc, l’application de toute
condition et de toute possibilité doit être accompagnée de raison ; au-
trement dit : toute pensée, tout sentiment et tout acte que l’homme ad-
met ou accomplit doivent être raisonnables. Il pourrait avoir à sa dispo-
sition de bonnes conditions et de bonnes possibilités, s’il n’est pas rai-
sonnable il n’arrivera à rien. La raison ou force divine est indispensable
pour valoriser les meilleures conditions et possibilités.
Ainsi, quand il pense avec justesse, l’homme se trouve dans le Monde
divin ; en ayant de bons sentiments, il est dans le monde spirituel ; en
agissant correctement, il est dans le monde physique. Mais, dans le cas
contraire, les lois des mondes physique, spirituel et divin l’excluent et le
privent de la citoyenneté du monde particulier qu’elles régissent. Étant
eux-mêmes dans l’erreur, certains tentent de se justifier en disant que
le monde est ainsi créé. C’est là une conclusion fausse. Chacun doit
s’interroger pour savoir ce qu’il a fait de positif jusqu’à présent, et sur ce
qu’il est susceptible d’accomplir dorénavant. Quelques-uns diront qu’ils
ont prié pendant trente années. Mais l’important est de savoir ce qu’ils
ont appris pendant ce temps. D’autres répondront que durant trente
ans ils ont peiné pour essayer de résoudre les problèmes de la vie ; il
est sensé de se donner du mal pour trouver la solution de certaines dif-
ficultés, à condition d’obtenir finalement un résultat positif. D’autres
encore avanceront qu’ils ont travaillé pendant trente ans mais, ayant la
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PRESSION ET TENSION
Ce qui est faux doit être éliminé, comme la paille est séparée du
grain. La paille a aussi son utilité, mais sa place n’est pas dans le grenier.
En entrant dans l’université de la vie, les hommes y cherchent les faci-
lités et le confort qu’ils peuvent avoir dans l’existence journalière. C’est
impossible, car les exigences de l’université diffèrent radicalement des
commodités de la vie privée.
Si l’on aspire à mener une existence harmonieuse, on doit mettre en
œuvre son intelligence, c’est-à-dire le Principe divin en soi, de manière à
équilibrer les forces de la pression avec celles de la tension. En réalisant
cela, on accomplira véritablement et consciemment la Volonté de Dieu,
objectif que tout homme doit rechercher par l’étude et l’exercice.
Notre désir est d’apporter maintenant aux hommes le moyen d’éta-
blir un ordre réel dans leur existence, un ordre semblable à celui qui
règne en pensant de façon juste, car c’est par une pensée claire et cor-
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ter sur cette intelligence innée contenue dans les profondeurs de son
âme. Il doit comprendre les lois de la vie pour surmonter les conditions
et les possibilités qui sont les siennes.
Les hommes ont beaucoup de connaissances mais seule une petite
partie d’entre elles servira de base à l’édifice futur. Si un savant des
temps passés revenait dans le monde actuel, il constaterait que son sa-
voir était bien limité ; et dans des milliers d’années, les savants d’au-
jourd’hui se trouveraient dans la même situation à l’égard des enfants
des temps futurs. À présent, se préparent les conditions de l’époque à
venir. Tout se décante et se tamise, et l’essentiel se sépare de l’accessoire.
Beaucoup de pensées et de désirs habitent l’homme, mais tous ne sont
pas importants. Ceux qui le sont resteront pour l’avenir ; les autres ser-
viront d’engrais.
Ce qui encourage l’homme et le pousse en avant, c’est le vrai sa-
voir positif et non les inquiétudes, les anxiétés, le mécontentement,
le manque de foi. Celui qui pense justement ne s’indigne pas, ne se
trouble pas mais il travaille et résout ses problèmes. Il n’est pas permis
de protester, de s’indigner, si l’on ne travaille pas à éliminer la cause du
mécontentement. Le savant est mécontent, parce que les conditions ne
sont pas favorables à ses recherches ; le commerçant proteste parce qu’il
ne gagne pas assez d’argent ; le malade réclame la santé, etc. Chaque
homme désire quelque chose dont la privation le mécontente. Pour
vivre harmonieusement, on doit étudier non seulement les lois de la
pression et de la tension, mais aussi celles du temps dont le monde rai-
sonnable se sert. Chaque bienfait donné à l’homme vient en son temps
Il est dit dans les Écritures : « Parce que tu n’as pas persévéré dans
ton premier amour… » La traduction de ce verset n’est pas juste, car
il est impossible de diviser l’amour en « premier » et en « deuxième’…
L’amour est un et immuable. Dans le passage cité, le mot « persévéré »
doit être remplacé par « compris » et le verset devient alors : « Parce que
tu n’as pas compris l’amour. » Dans une de ses Épîtres aux Corinthiens,
l’apôtre Paul dit : « L’amour ne s’affaiblit jamais. » En effet, l’Amour
divin reste immuable mais c’est l’homme qui ne résiste pas à l’Amour.
Quand l’Amour visite l’homme, celui-ci s’ouvre et s’amplifie. Il de-
vient prêt à se mettre au service de tous, c’est-à-dire au service du Prin-
cipe raisonnable, au service de Dieu. Tant qu’il se borne à vivre pour
lui-même, l’être humain vit dans une chaumière, mais dès qu’il est dis-
posé à servir aussi son prochain, il vit dans un palais ; et quand il sert
lui-même son prochain et Dieu, il vit dans le paradis, dans le monde
divin. Où donc veux-tu vivre ? Dans une cabane, dans un palais ou au
paradis ? Cela dépend de toi-même. Chacun détermine lui-même sa de-
meure. On peut être bien partout, mais le paradis est préférable ! Dans
quelle école veux-tu entrer ? À l’école élémentaire, au lycée ou à l’univer-
sité ? On peut se trouver bien partout, mais l’université est préférable !
L’école élémentaire prépare l’élève pour le lycée ; le lycée pour l’universi-
té ; et l’université pour la vie. Entre-t-il à l’école de la vie, l’homme passe
alors de la pression vers la tension et inversement et finalement, de la
pression et la tension vers la vie raisonnable. En effet, c’est elle seule qui
constitue la voie de sortie pour l’être qui se trouve placé au milieu de
deux courants de forces contradictoires. Sachant cela, ne vous troublez
donc pas lorsque vous rencontrez des difficultés et des obstacles, exté-
rieurs et intérieurs. Rappelez-vous que le Divin est toujours prêt à vous
aider.
Il est dit que « ceux qui entendent la voix du Fils de Dieu renaî-
tront » ; cela signifie qu’entendant la voix de l’Amour, ils s’éveilleront,
renaîtront et ressusciteront. Celui qui s’est éveillé s’aime lui-même ; ce-
lui qui renaît aime son prochain et celui qui est ressuscité aime tout et
tous. La vie divine inclut l’éveil, la renaissance et la résurrection. C’est
une vie de plénitude, de manifestation absolue de l’intelligence hu-
maine.
Dans la pression et la tension existe une polarisation, c’est-à-dire des
conditions et possibilités bonnes et mauvaises. Mais dans la vie raison-
nable n’existe aucune contradiction ; il y règne une harmonie absolue et
une unité pleine et entière. Dès qu’un être équilibre en lui l’influence
des conditions extérieures et des possibilités intérieures, il entre dans le
domaine du monde divin qui dirige alors sa vie, laquelle acquiert enfin
un sens.
Pour surmonter les contradictions dans lesquelles ils sont inévitable-
ment plongés, il faut aux hommes une pensée juste. Celle-ci découle de
la lumière que l’amour recèle en lui. Par « amour », nous entendons ce
qui harmonise les pensées, les sentiments et les actes. Quand l’homme
n’est pas éclairé et guidé par les rayons de l’amour, il ne peut atteindre
la sagesse et la vérité. Sans amour, la vie ne peut pas se manifester dans
sa plénitude. Aujourd’hui, les hommes ne sont pas libres parce qu’ils ne
parviennent pas à devenir des serviteurs de l’amour.
dans la vie et on la perçoit déjà, toujours plus puissante dans tous les
domaines. Elle va submerger toutes les sociétés, tous les peuples, qu’elle
incitera à établir les fondements d’une vie belle, raisonnable et harmo-
nieuse sur la terre.
L’humanité se trouve maintenant à un tournant, parmi deux
époques. La nouvelle qui vient verra la transformation de toutes les
conceptions erronées qui ont été celles des hommes jusqu’à présent.
Des formes actuelles de la vie sortiront le « nouveau ciel » et la « nou-
velle terre ». Les êtres auront entre eux des relations de frères et de
sœurs, prêts à se sacrifier les uns pour les autres. Les humains sont de
tendres fleurs plantées dans la vie et s’ils n’ont pas la chaleur, la lumière
et l’humidité nécessaires, que vont-ils devenir ? La chaleur correspond à
l’amour, la lumière à la pensée juste et l’humidité aux forces vitales.
Le monde d’aujourd’hui est voué à une reconstruction totale. Le pa-
radis est l’endroit où les êtres s’aiment et vivent les uns pour les autres.
Dans la nouvelle conception de la vie, l’homme comprend que son bien
est le bien de tous. La nouvelle conscience entraînera une réorganisa-
tion radicale de toute la structure de la vie. Une direction nouvelle sera
donnée au travail dont les formes auront pour stimulation l’amour.
L’avenir qui vient est lumineux, mais l’humanité traverse encore une
zone sombre. Nous pouvons nommer l’époque qui vient l’époque
de la résurrection. La résurrection n’est rien d’autre que l’éveil de la
conscience des hommes par l’Amour divin.
Les peuples fraterniseront et créeront la race lumineuse de l’Amour ;
le feu sacré de la vraie vie se manifestera dans toute sa beauté. Il ne reste
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O
ÉQUILIBRER LES FORCES DE SA VIE
de l’avenir, est encore dans les langes. Ainsi, quoi que vous ayez acquis,
soyez comme des enfants. Considérez-vous comme des savants du mo-
ment présent auxquels le lendemain apportera une nouvelle science, de
nouvelles connaissances. Pour l’homme, l’intérêt et la beauté de la vie
consistent à étudier et à acquérir chaque jour quelque chose de nou-
veau, comme il en est pour les petits enfants. Autrement, s’il pense être
devenu un grand homme rempli de connaissances et d’idées grandioses,
il perdra toute impulsion pour continuer à travailler. Mais si vous persis-
tez à étudier chaque jour, vous arriverez à de justes conceptions de l’âme
et de l’esprit et vous verrez qu’aucune contradiction n’existe entre eux.
Les contradictions n’existent que dans l’intellect et le cœur humains.
Pourquoi les contradictions surviennent-elles dans la vie ? Je ne vous
l’expliquerai pas, mais vous devez savoir qu’entre deux pensées ou deux
sentiments contradictoires naît toujours la liberté. Et dans ce sens, les
contradictions sont nécessaires pour que l’homme acquière sa liberté.
Les oppositions dans la vie ne se rapportent pas à vous ; elles existent
indépendamment de vous, mais vous vous heurtez à elles. Le bien et
le mal existant dans le monde ne se rapportent pas à vous, mais vous
êtes confrontés à eux et ainsi vous pouvez ressentir ce que l’un et l’autre
apportent : le bien concourt à la liberté, tandis que le mal la limite. Le
bien et le mal luttent entre eux. Si vous réussissez à garder votre neutra-
lité en présence de cette lutte, vous y gagnerez. Le mal dit : « L’homme
doit être libre ! » Dès que vous sentez que le bien et le mal luttent en
vous, vous devez continuer votre route et ne pas leur prêter attention.
Si vous vous arrêtez, ne serait-ce qu’un instant devant eux et prenez
parti, vous perdez votre liberté. Vous voulez résoudre la question de sa-
voir pourquoi le mal existe ? Aucun homme, fut-il savant, philosophe
ou adepte, n’a pu la résoudre. Puisqu’il en est ainsi, n’essayez donc pas
de résoudre ce qui est insoluble. Dans les Écritures, il est dit : « Je suis
Celui qui crée le bien et le mal. » Faut-il donc que vous vous immis-
ciez dans les œuvres de Dieu ? Il est dit encore : « Ne vous opposez pas
au mal ! » Pourquoi ? Si vous vous opposez au mal, des êtres plus mau-
vais que vous chercheront à vous nuire. Et alors Dieu aussi s’éloignera
de vous. Qu’arrive-t-il aux brebis dont le berger s’éloigne ? Les loups les
attaquent. L’homme aussi est semblable à une brebis dont Dieu peut
s’écarter, la laissant alors en proie aux attaques des loups.
L’homme doit aspirer au but suprême de la vie : devenir libre, acqué-
rir sa liberté. Il doit savoir que le bien et le mal œuvrent précisément à
la conquête de sa liberté. Vous ressentirez en vous ces deux états, mais
vous devrez être attentifs à ne pas prendre parti dans cette lutte. Vous
tomberez, vous vous relèverez, vous vous aguerrirez, vous vous purifierez
et, grâce à cela, vous allez apprendre. Vous passerez par le feu, comme le
pain et la nourriture que vous mangez. Ce feu est-il descendu du ciel ?
Est-il pour les justes ? Les justes n’ont pas besoin de feu ! Vous ne devez
vous rappeler que d’une chose : Dieu règne au ciel et sur la terre. Il
gouverne le ciel, mais aussi l’enfer. Par conséquent, sa volonté doit être
absolument exécutée. Certains disent qu’il apparaît quelquefois, parmi
la société, un grand Satan nommé Lucifer. Mais aucun Lucifer n’existe !
Lucifer, ce sont les mauvais génies de l’humanité qui cherchent à l’en-
traver dans son développement. Ces mauvais génies représentent un
Aujourd’hui, tout est sujet aux changements. Dans mille ans, toute
la terre avec ses montagnes et ses vallées sera radicalement transformée,
extérieurement et intérieurement. En raison de cette loi, l’homme aussi
subira un grand changement. Son corps sera modifié. De la réorganisa-
tion de son corps dépend aussi la culture de l’être humain. Le corps est
le résultat de l’esprit. Celui-ci est constructeur et d’après la structure du
corps, on juge la qualité de l’esprit. Un corps bien structuré révèle une
suite d’efforts corrects de l’esprit. Selon l’état de développement de l’in-
tellect et du cœur, on peut juger du travail et des efforts accomplis par
l’esprit. Un jour viendra où ce dernier créera un corps immortel à l’être
humain. Dans ce sens, une des tâches de l’homme consiste à se libérer
de ce corps temporaire, mortel et de le rendre immortel. Il n’est pas
question pour l’homme de rester dans la condition d’une amibe que les
êtres supérieurs observent à travers un microscope en s’émerveillant de
son intelligence. Il doit se développer et passer à des phases plus élevées
d’évolution. Par comparaison avec les animaux, il a considérablement
progressé mais vis-à-vis des Anges, il a encore beaucoup à travailler sur
lui-même. L’homme, aujourd’hui, a la possibilité d’être en relation avec
le monde raisonnable. Il doit par conséquent s’efforcer d’entrer en com-
munion avec lui pour y puiser force et savoir.
Puisque maintenant vous savez cela, je vous dis d’utiliser votre volon-
té et de travailler. Vous allez atteler au travail tous les découragements,
les peines, les malheurs, les souffrances, les indispositions, etc. Vous
allez devenir maîtres de la situation et vous ne laisserez pas d’autres
êtres plus bas que vous vous commander. Vous désirez devenir poètes,
monde, vous allez le lui rendre, et à Dieu, ce qui est à lui. Vous devez
pour cela être très intelligent. Vous pouvez respecter les coutumes du
monde, sans devenir leur esclave ; vous pouvez utiliser les conceptions
scientifiques, sans vous laisser dominer par elles. Les traditions sont
créées pour les hommes et non les hommes pour elles. La science est
créée pour l’homme et non le contraire.
Le nouvel enseignement doit apporter un point de vue inédit des
choses. Lorsque quelqu’un est malade, il doit se demander pourquoi,
en fait, il est malade. Avant tout, il doit se dire : « Dieu règne sur le
ciel et Il règne aussi en moi. Puisqu’Il règne en moi, je ne dois pas être
malade, car il est dit que Dieu est vie. » Si donc je suis malade, cela veut
dire que le monde invisible veut introduire en moi plus de douceur et
de tendresse. Les maladies rendent en effet l’homme plus tendre, plus
doux, plus délicat. Les personnes qui ont été longtemps malades déve-
loppent en elles de la noblesse, de la douceur, de la tendresse. Celles
qui n’ont guère connu la maladie sont rudes, quelquefois cruelles. Je ne
parle pas des maladies nerveuses, dont l’origine n’est pas organique et
qui sont d’un autre caractère ; loin d’ennoblir l’homme, elles le rendent
cruel.
Celui qui comprend la loi de chaque maladie peut en tirer double
profit. Bien des êtres ont fait preuve d’un véritable héroïsme au cours
de leurs maladies. On dit, par exemple, que Calvin étant presque mou-
rant, en proie à une forte fièvre, continuait toujours à écrire, à travailler.
Il ne voulait pas être dominé par l’idée de la mort. C’est cela la foi. Cal-
vin avait entendu ce que Dieu lui disait : « Tu dois savoir que je règne
au ciel et sur la terre et que je dirige tout l’univers. »
L’homme doit donc se rappeler que toutes les maladies, les contra-
dictions, chaque bien, chaque mal, toutes les sciences, tout cela travaille
à son développement, à son élévation. S’il demande des preuves, cela
sous-entend qu’il se croit plus grand que Dieu. Mais celui qui pourra
définir ce qu’est Dieu doit être plus grand que Lui ! Vous n’avez pas
besoin de définir ce qu’est le Seigneur. Il vous suffit de savoir profondé-
ment que Dieu est doux, miséricordieux et qu’Il pardonne à tous les hu-
mains. Il suffit que l’on cesse de faire le mal et que l’on se tourne vers
cette source d’amour pour que nos fautes soient oubliées et effacées.
Ce qui entrave les humains, c’est leur rencontre avec les esprits im-
purs, obscurs, bas. Dès qu’un être entre en contact avec eux, il cesse
de penser correctement. Ces êtres bas peuvent se manifester au travers
de vos amis, de vos parents et ils vous influencent. Pour sortir de cette
situation, il faut travailler avec un amour désintéressé. Dès que le lien
avec cet amour est formé, la pensée redevient correcte.
Nombreux sont ceux qui s’en tiennent aveuglément à la science. Ils
refusent de s’en écarter, ne fut-ce que d’un pas et à cause de cela, ils
considèrent chaque chose nouvelle avec critique et suspicion. Il n’est
pas mauvais qu’ils soutiennent la science, mais ils doivent distinguer les
vrais scientifiques et rechercher les sources authentiques de la science,
de l’art, de la musique…
Quand vous rencontrez des symboles, vous devez les comprendre,
non pas dans la lettre, mais dans leur esprit. Vous saisirez alors la nou-
velle pensée, les nouveaux sentiments et désirs qui constituent le maté-
riel indispensable à une édification intérieure. Tout cela est indispen-
en est transfiguré. Mais cela ne peut arriver que lorsqu’il s’élève sur de
hauts sommets, tels ceux que le Christ avait gravis. Dans les conditions
ordinaires de la vie, les humains doivent avoir une bonne disposition
d’esprit reposant sur la ferme volonté d’étudier et d’adopter la nouvelle
science qui vient maintenant. Pour cela, on exige d’eux une foi forte,
une foi inébranlable.
Quelle pensée fondamentale devez-vous tirer de cette leçon ? C’est
que : quoi qu’il vous arrive dans la vie, vous devez savoir que Dieu règne
au ciel et sur la terre et que, pour cela, vous devez demeurer joyeux et
d’humeur positive. Cela ne veut pas dire que vous n’aurez pas de cha-
grins. Vous en aurez et aussi des souffrances, des épreuves, mais il faut
vous rappeler que Dieu dirige tout et partout. Quelqu’un t’a pris mille
francs ? Le Seigneur t’en donnera deux mille.
plus beau, lorsque l’on se heurte à des épreuves, que de rester paisible,
calme en soi-même et d’attendre avec patience la fin des tourments, en
conservant la foi que tout s’arrangera pour le bien. Quelqu’un dit : « Je
crois en Dieu. Je crois que tout va aller mieux. » Mais après un certain
temps, vient le doute et il se dit : « Et si tout ne s’arrange pas comme
je l’espère ? » Vous allez visiter un malade et vous le rassurez : « Ne t’in-
quiète pas. Tu vas bientôt guérir ! » Mais en vous-mêmes, en y allant,
vous pensez : « Cet homme est perdu, il ne guérira pas ! » Je dis que
vous devez être convaincus de ce que vous dites. Si vous êtes persua-
dés que le malade guérira, dites-le lui et ne doutez pas. Mais on exige
alors des connaissances. Cela ne sous-entend pas que vous deviez deve-
nir des savants, des philosophes. Être un philosophe, un poète, un écri-
vain, un artiste peintre, un musicien, cela exige un don spécifique qui
ne concerne pas tout le monde. Il suffit pour l’homme d’être capable
de se développer et de grandir. Chacun ne peut pas être un poète. Ne
peut l’être que celui qui, étant encore au ciel, a désiré le devenir. Ce
que vous avez désiré au ciel, ce que vous avez promis en-haut, vous le ré-
aliserez sur la terre. Par conséquent, vous ne pouvez aspirer ici-bas, à ce
que vous n’avez pas souhaité en haut. Vous demandez : « Mais ne peut-
on pas transgresser cette dure nécessité ? » Non ! Pas même une virgule
ne peut être changée au programme qui a été tracé en-haut. Réjouissez-
vous pourtant de cette situation, parce que vous avez encore beaucoup à
apprendre.
Toutes les connaissances, depuis la création du monde jusqu’à au-
jourd’hui, peuvent être rassemblées dans quatre-vingt-dix livres sem-
les entraves facilement, que vous ne vous arrêtiez pas en face des of-
fenses et que vous transformiez le mal en bien.
L’Ange Afoell se présentera devant chaque homme avec dans une
main un pot, dans l’autre main le registre. Si vous vous plaignez de
quelque chose, tout de suite il vous immergera dans le pot d’où il vous
sortira transformé. Après quoi, il vous invitera à inscrire dans son re-
gistre tout ce que vous désirez pour l’avenir.
Bientôt sur la terre, il y aura une vie nouvelle dans laquelle vous expé-
rimenterez tout ce que vous aurez désiré.
Pendant ce laps de temps, s’accompliront en vous de grands change-
ments intérieurs qui donneront quelque chose de nouveau à votre rai-
son, à votre vie et à votre amour.
Les hommes nouveaux, les hommes de l’avenir, se libéreront de tout
mécontentement, de toutes les contradictions de la vie.
Tournez-vous vers le Christ avec ces mots : « Seigneur, dis seule-
ment une parole, je te prie, pour ma raison, pour ma vie et pour mon
amour. »
Tous les hommes ont besoin de ceci : raison, vie et amour sont les
trois éléments qui donnent un sens à la vie.
Une des causes des chutes, entraînant souvent des foulures à la main
ou au pied, provient du manque de coordination entre les pensées et les
sentiments. Ce manque de coordination est aussi à l’origine de beau-
coup de malheurs et de souffrances des humains.
De nos jours, bien des gens ne comprennent pas la loi de la coordina-
tion des forces et critiquent le monde, disant que Dieu ne l’a pas bien
créé et cherchant la manière de le corriger. Pour leur donner une bonne
leçon et leur apprendre à ne pas critiquer l’auguste Principe, le monde
invisible les contraint à se marier. Quand ils ont donné naissance à plu-
sieurs enfants, il leur dit : « Maintenant, appliquez vos théories. Essayez
de coordonner votre famille pour en faire un ensemble harmonieux,
tel que vous l’envisagez. Votre foyer représente un petit monde et votre
tâche consiste à l’organiser de votre mieux. » Mais bientôt, les criti-
queurs commencent à se plaindre de ne pouvoir mettre de l’ordre chez
eux : un enfant crie d’un côté, un deuxième d’un autre, la femme d’un
troisième et leur maison - leur petit monde - reste dans la confusion.
Pourquoi ? Parce que chacun parle un langage qui lui est propre, incom-
préhensible aux autres.
Maintenant, puisque vous êtes venus sur la terre, vous devez utiliser
les bienfaits qui vous sont donnés. La nature a dressé une riche table
devant chaque homme, devant chaque être vivant, mais elle ne dit à per-
sonne ce qu’il doit manger ni comment le manger. Chacun doit choi-
sir seul la nourriture qui lui convient. Certaines nourritures sont com-
munes pour tous, mais d’autres sont spécifiques. Chaque homme doit
savoir quelle nourriture lui est spécialement, expressément, destinée.
S’il mange une nourriture qui ne lui est pas appropriée, il se heurte à
des souffrances. Chaque nourriture qui ne correspond pas à la nature
d’une personne provoque un dérangement dans son organisme.
En vous parlant des bienfaits que la nature offre à l’homme, je ne
comprends pas seulement les éléments qui entretiennent et soutiennent
son organisme, mais j’entends aussi tous ceux qui l’aident à progresser
dans son chemin évolutif. Un être est soucieux, tourmenté, découragé,
parce qu’il ne peut résoudre un problème qui l’obsède. En marchant
dans un champ, il aperçoit une fleur jaune et il s’étonne d’avoir eu son
attention attirée par elle. C’est que cette petite fleur jaune veut lui dire
qu’il peut facilement résoudre son problème par la pensée ; ensuite, il
voit une fleur bleue, puis, plus loin, une fleur rouge ; la fleur bleue lui
suggère qu’il doit avoir la foi pour trouver la solution correcte de ses
soucis ; et la fleur rouge lui dit qu’il a besoin non seulement de la pen-
sée et de la foi, mais aussi de l’amour.
Si humbles et petites que soient les fleurs, vous ne devez pas y être
indifférents, car elles représentent le langage de la nature. Si érudit, si
savant que vous soyez, ne négligez pas les petites choses. Il se peut, par
exemple, qu’un étudiant ait achevé les cours de deux facultés, mais ne
trouve pas de travail. Que doit alors faire cet étudiant, si on lui offre de
s’occuper d’un enfant de cinq ans ? Il ne doit pas refuser cette propo-
sition. S’il rencontre sur son chemin une personne blessée, il ne doit
pas non plus la négliger, mais la ramener chez elle et la soigner. Cette
personne le récompensera largement pour le remercier si elle le peut. La
providence a mis cette personne sur sa route pour le mettre à l’épreuve
et, par elle, il risque de résoudre son problème dans le domaine pécu-
niaire. Ne laissez jamais passer l’occasion d’aider les autres. Quel que
soit le travail que vous exercez, vous pouvez toujours rendre service.
Vous êtes venus à la montagne pour résoudre quelque problème. De
même que vous faites rouler des pierres en marchant sur le sentier, de
même faites rouler les difficultés qui se trouvent sur votre chemin pour
vous en libérer. Faites consciemment rouler dix pierres et voyez ce qui
va se produire.
Dans l’antiquité, le maître d’une école occulte donna à l’un de ses
élèves paresseux la tâche de faire rouler dix pierres depuis le sommet
d’une montagne. L’élève, dont les affaires n’allaient pas bien, se dit :
« Puisque le maître m’a commandé de faire cet exercice, je vais l’accom-
plir et la chance alors me sourira peut-être ! » Il monta donc au som-
met de la montagne et commença à faire rouler ses pierres. Mais à ce
moment-là, survint un homme riche qui gravissait précisément le même
sommet. Voyant le danger qui le menaçait, il cria au jeune garçon : « Ar-
rête de faire tomber des pierres ; attends que j’arrive en haut et tu pour-
ras alors continuer ton jeu. » Le garçon obéit, mais dès que l’homme
riche eut atteint le sommet, il recommença à faire rouler ses pierres.
L’homme lui dit : « Je vois que tu n’es pas très fortuné et, puisque tu
m’as obéi, je décide d’assumer ton avenir. » Que démontre cet exemple ?
Que derrière chaque contradiction se trouve un bien. L’élève était intri-
gué et contrarié que son maître lui ait donné pour tâche de faire rouler
dix pierres, mais il l’a quand même accomplie. Celui qui accomplit la
Loi de Dieu en temps voulu donne un sens à sa vie.
Tout dans la nature est à sa place. Les fleurs, les sources, les pierres,
représentent des lettres que chacun peut lire. Si vous déchiffrez cette
écriture, vous aurez composé tout un poème. Celui qui comprend la
musique dans sa manifestation naturelle peut composer une sympho-
nie, rien qu’en entendant tomber des pierres.
En tant que disciples, votre devoir est d’étudier et de travailler
consciencieusement pour bénéficier des forces cachées dans la nature
vivante. Les doigts de la main, par exemple, recèlent des énergies que
vous pouvez utiliser au moment opportun. S’il vous manque de la no-
blesse, caressez votre index pour vous lier aux énergies qu’il renferme.
Ainsi, vous recevrez des forces venant de Jupiter. Si c’est la justice qui
vous fait défaut, liez-vous avec les énergies du majeur. Si vous n’êtes pas
bien disposé, caressez un peu l’annulaire. Il ne se passera pas beaucoup
de temps avant que vous ne ressentiez la joie et la bonne disposition
revenir. Il suffit de tremper plusieurs fois dans de l’eau pure l’annulaire,
préalablement bien lavé, pour que cette eau reçoive les énergies qui dé-
coulent de ce doigt et si vous buvez cette eau, votre bonne humeur aug-
mentera. Ce sont là des médicaments d’un genre spécial, contenus en
l’homme même.
Aujourd’hui, tous veulent être heureux, sans savoir que le bonheur se
dissimule dans leurs pensées, dans leurs sentiments et dans leurs actes.
Le bonheur de l’homme est renfermé dans son intellect, dans son cœur
et sa volonté. Pour l’acquérir, il doit apprendre à penser, à sentir et à
agir justement. Et pour parvenir à ce résultat, il lui faut s’éduquer lui-
même. Cela demande beaucoup de temps. De même que le sculpteur
travaille longtemps sur une statue pour obtenir une œuvre satisfaisante,
de même l’homme doit travailler longuement sur son intellect, son
cœur et sa volonté, avant de pouvoir réaliser quelque chose de beau en
lui. Les belles et grandes œuvres demandent beaucoup de temps et de
constance. L’homme ne peut compter que sur un intellect, un cœur et
une volonté bien éduqués. Il pourra alors compter aussi sur son corps,
sain et équilibré. C’est par un travail conscient que chaque individu bâ-
tit non seulement son propre bonheur, mais aussi celui des familles, des
sociétés, des peuples et de toute l’humanité.
Ainsi, la tâche auto éducatrice de l’homme implique aussi la néces-
saire coordination de ses organes et celle des forces de la nature. Il doit,
par exemple, savoir comment équilibrer la chaleur et la lumière en lui-
même. Quand la lumière diminue, la chaleur doit s’amplifier. Quand
cette dernière est déficiente, c’est la lumière qui doit croître. Par la pen-
sée, l’homme coordonne les énergies de la lumière ; par le cœur, celles
de la chaleur ; tandis que par la volonté, il équilibre les résultats reçus
de la lumière et de la chaleur. Ces règles vous demeurent encore incom-
préhensibles parce qu’elles sont théoriques. Elles doivent être mises en
pratique pour devenir claires et accessibles. Les élèves ne sont pas en
mesure de comprendre que l’hydrogène et l’oxygène peuvent créer de
l’eau, jusqu’à ce que leur maître en fasse devant eux la démonstration.
Pour devenir un bon scientifique ou un bon musicien, vingt ou trente
années d’un travail intensif sont nécessaires. Pour atteindre son idéal,
l’homme doit y consacrer énormément de temps, mais en poursuivant
cet idéal, il rajeunira, alors qu’il vieillira prématurément s’il renonce à
Mon plus grand désir est de vous inciter à donner une nouvelle direc-
tion à votre vie. Mes paroles tendent à vous faire connaître les possibi-
lités nouvelles d’une énergie divine qui arrive sur cette terre et qui peut
réveiller vos forces et vos dons cachés.
difficile à acquérir, c’est la Sagesse divine. Des adeptes, des anges, des
dieux échouent lorsqu’ils se trouvent devant les épreuves de la Sagesse.
La Vérité est le plus grand orchestre qui dirige tout l’univers. La li-
berté découle de la Vérité. Dieu qui vit en nous, nous libère, mais nous
devons user justement de notre liberté.
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O
C O N T R AT S H U M A I N S E T C O N T R AT S D I V I N S
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S
L E S É TAT S H U M A I N S E T L E S É TAT S D I V I N S
Un disciple doit apprendre à distinguer les états divins des états hu-
mains. À tout état humain correspond une expression intérieure. Par
exemple, un homme est assis sur une chaise et il remue ses jambes ou
quelqu’un parle en remuant les bras : ce sont des états humains. Tant
qu’il est vivant, l’homme est constamment en mouvement. C’est ce
mouvement qui le distingue de celui qui est mort. Un cadavre ne bouge
plus et plus le temps passe, plus il se décompose et sent mauvais, ce qui
indique qu’il est prêt à devenir une nourriture pour les vers.
Dans les états divins, l’homme ressent une certaine satisfaction,
et dans les états humains, un mécontentement. Donc, si tu es gai et
content, tu éprouves un état divin, et si tu n’es pas content ton état est
humain.
Quelle est la pensée principale du chapitre huit de l’évangile selon
saint Jean ? Vous direz qu’il y a plusieurs pensées principales dans ce
chapitre. Non, dans chaque chapitre il y a une seule pensée principale.
Les autres sont regroupées autour d’elle et œuvrent pour l’enrichir.
On reconnaît la pensée principale facilement car c’est elle qui ap-
porte la vie à toutes les autres.
La valeur d’une allumette provient du fait qu’elle peut être allumée et
produire de la lumière.
Tu dis : « Aimons-nous ! » - Pour aimer tu dois vivre un état divin.
Pourrais-tu manger si tu n’avais pas de bouche ? Comme tu ne peux pas
manger sans bouche, de même tu ne peux pas aimer si tu n’éprouves
pas quelque chose de divin. L’amour ne se manifeste qu’à travers les
états divins. Si tu as une gueule de loup, tu mangeras comme un loup.
Pour manger comme un homme il faut avoir une bouche humaine.
Si chaque année tu as vécu un état divin, pour dix années cela fait
dix états. C’est un capital énorme ! Néanmoins, il est désirable et cor-
rect d’éprouver chaque jour un état divin. Donc, pour une année, tu
auras 365 états divins et pour dix années : 3.650. Pouvez-vous vous ima-
giner le capital dont vous disposez ?
Une nouvelle compréhension est nécessaire aux humains. Je parle
pendant des heures à quelqu’un et après il dit : « J’ai tout compris, mais
je ne comprends pas comment il est possible de vivre sans argent. »
C’est vrai que l’on ne peut pas vivre sans argent, mais cela dépend dans
quel monde tu vis : dans le monde humain ou dans le monde divin. Si
tu vis dans le monde divin, tu entreras dans un jardin rempli de pom-
miers et tu pourras librement cueillir autant de pommes que tu vou-
dras, sans donner d’argent. Mais tu auras une chose à faire : tu dois
écouter le langage du pommier. Il te dira : « Si tu sais comment les man-
ger, prend autant de pommes que tu le souhaites. » Ensuite, tu iras dans
une prairie où les vaches vivent en liberté ; tu en choisiras une, tu la
tu dis que sans argent on peut vivre, tu es un fils de roi, pour toi toutes
les portes sont ouvertes.
J’ai entendu beaucoup de personnes dire que l’on peut vivre sans
argent, mais ensuite elles me demandent de l’argent. À celles-là, je dis :
« Comme tu peux te passer d’argent, j’irai avec toi. » Tu es un fils du
roi, il est bon d’aller avec le fils du roi pour être reçu partout et que l’on
nous donne à manger.
Aujourd’hui, vous avez beaucoup de problèmes à résoudre. Ces pro-
blèmes sont nécessaires pour que vous vous décidiez à acquérir un état
d’être divin.
Si vous y réussissez, tous vos problèmes seront résolus et vos affaires
seront bénéfiques. Si chaque jour, vous éprouvez un état divin, vous fi-
nirez bientôt votre tâche sur la terre et vous partirez pour l’autre monde.
Personne ne saura que vous partez. Vous partirez comme le rayon de
soleil qui passe et disparaît. Dans l’autre monde vous travaillerez calme-
ment et sans bruit comme un chariot rempli. Un chariot vide se déplace
avec beaucoup de bruit et de grincements, sans faire aucun travail.
Comment l’homme peut-t-il aspirer à l’état Divin ? Pour que l’état
divin s’installe en toi, tu dois triompher de l’influence de ta personna-
lité inférieure. Si pendant la méditation tu bouges, tu touches ton nez,
ton oreille, tu remues tes bras et tes jambes, cela montre que tu n’as pas
atteint l’état divin. Si tu touches ton nez et ton oreille, c’est que tu as
besoin de sagesse ! Si tu bouges la bouche, c’est l’amour qu’il te faut ! Si
tu agites tes bras, c’est la vérité qu’il te faut ! Si tu touches tes cheveux
c’est que tu as besoin de lois et de règles de conduite. Tu interprèteras
toutes ces choses pour acquérir la connaissance.
couler, quel homme es-tu alors ? C’est de la foi que l’homme a le plus
besoin. Mais pas de n’importe quelle foi, la foi qui apporte l’abondance
à tous les êtres.
Si tu doutes de la véracité de mes paroles, mets ta bouche sur la
source et tu éprouveras par toi-même la puissance de la foi.
Tu dis : « Moi, j’ai une foi forte » - Tu dois avant tout l’éprouver. Si la
source tarie se met à couler, ta foi est forte. C’est cela l’état divin. Dans
cet état la source tarie se met à couler. Pour le divin tout est possible.
Là, même les choses impossibles deviennent possibles.
Dans l’état divin, la source tarie se met à couler et tout le monde est
sauvé : les hommes, les animaux et les plantes. C’est cela que nous appe-
lons l’incarnation du Christ sur la terre. Quand il est venu sur la terre,
le Christ a appris aux humains comment étancher leur soif, comment
faire couler la source de la vie.
Quand on parle de l’arrivée du Christ, certains demandent : « Est-
ce que nous sommes dignes de le rencontrer ? Est-ce que nous sommes
dignes de boire de son eau et de manger de son pain ? - Les humains
sont bizarres ! Si tu as soif, tu es digne de boire de l’eau ; si tu as faim,
tu es digne de manger du pain. Si l’eau et le pain sont venus devant toi,
cela démontre que tu as été obéissant, sinon, ni l’eau ni le pain ne vien-
dront auprès de toi.
La plupart des humains attendent la venue du Christ d’une manière
mécanique. En réalité, c’est un processus interne. C’est comme si vous
disiez que l’on ne peut pas vivre sans argent. Tant que les humains ne
regardent que le côté extérieur de la vie, ils ne penseront qu’au pain, à
Dans les œuvres divines, c’est l’expérience qui est le plus important.
Si vous acquérez chaque jour un état divin, vous aurez 365 états divins
par an. C’est un capital énorme avec lequel vous pouvez tout réussir. Si
on n’acquiert pas d’états divins, la vie se déroule difficilement, c’est la
grande pauvreté qui vient. C’est vous qui provoquez la pauvreté d’une
manière artificielle. Adam a péché et en une journée, il s’est retrouvé
nu. C’est le matin qu’il a péché et qu’il est devenu nu et ensuite il s’est
caché. Le soir Dieu est venu le chercher. Il a perdu sa richesse, quelque
chose d’important dans la vie. En devenant pauvre, il n’était plus ca-
pable de travailler dans le jardin. Dieu a chassé Adam et Ève et il a mis
d’autres ouvriers dans le jardin du paradis. C’est de cette manière qu’ils
sont devenus pauvres.
Vous demandez : « Où vont les Saints ? » - Ils vont au paradis pour y
travailler. Vous tous êtes des candidats au paradis. C’est une bêche qu’il
vous faut. Il est écrit : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon
Père. » Le paradis est là où il y a beaucoup de maisons et de jardins. Le
paradis est un grand jardin : le monde entier. Il y a de la place pour tout
le monde. On a donné à chacun une place pour qu’il la travaille lui-
même. Pour cela on exige de chacun qu’il provoque en lui un état divin.
On ne vous demande pas de créer un état divin mais de l’inviter, de le
laisser s’installer en vous. L’esprit vient chaque matin et le disciple doit
l’accueillir. Tu dis : « Dieu ne sait-il pas de quoi nous avons besoin ? »
Dieu le sait, mais toi aussi tu dois le savoir. Il est important pour toi
de savoir comment servir Dieu. Si tu sers Dieu, tous tes besoins sont
satisfaits, quels qu’ils soient. Tu ne seras ni affamé, ni pieds nus. Si tu
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L
LES IDÉES HUMAINES ET LES IDÉES DIVINES
le pathos avec lequel on les préconise, ces idées sont passagères, tran-
sitoires. Elles sont le plat de lentilles pour lequel, d’après ce que nous
lisons dans la Bible, Esaü vendit à son frère Jacob son droit d’aînesse, ce
avec quoi il était né. Et tout homme qui a vendu les idées divines avec
lesquelles il est né, afin de prendre en échange des idées passagères, hu-
maines, a perdu son « droit d’aînesse » : il a perdu son héritage divin, les
conditions d’un développement régulier, les seules qui lui permettent
d’organiser son intelligence, son cœur et sa volonté. Il a par conséquent
perdu sa santé et sa force, l’abondance et la noblesse de ses sentiments
et la lumière de sa pensée. Mais les pensées qu’il apporte en naissant
sont des idées saintes et divines qu’il ne doit jamais abandonner.
Être sain et fort, sentir normalement et penser juste, voilà ce qui est
fondamental, voilà ce à quoi l’homme doit aspirer. Parce que la santé
est quelque chose de divin, la pensée qui pénètre dans l’intellect de
l’homme est quelque chose de divin, les sentiments qui pénètrent dans
les cœurs sont quelque chose de divin, la force dont on dispose au mo-
ment voulu est quelque chose de divin.
La manière impropre dont on fait usage de ses sentiments et de ses
pensées constitue le côté humain des choses. Aussi est-il du devoir de
l’homme de garder le capital de sa force, de garder la pureté et l’équi-
libre de ses sentiments, de garder la pureté et la lumière de sa pensée.
Il faut par conséquent que tous les hommes et surtout ceux qui sont
appelés à élever l’édifice social, soient en état de pouvoir clairement
établir la différence entre ce qui est divin, primordial dans la vie et
les idées qui s’y sont introduites plus tard et uniquement pour y rem-
plir une tâche temporaire. Tous les insuccès, tous les fléaux, toutes les
souffrances, tant personnels que collectifs, proviennent du fait que les
hommes ne séparent pas le divin, qui est à jamais et véritablement ac-
tuel, de l’humain, qui ploie souvent sous le faix des infirmités du passé.
Voilà pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, on exige de ceux qui édi-
fient la vie sociale une conscience éveillée, une conception large et em-
brassant tous les détails des problèmes que la vie leur donne à résoudre.
Ils doivent prendre en considération non les points de vue particu-
liers et les intérêts de certains groupements sociaux distincts, non les
exigences formelles d’institutions distinctes que veulent conserver par
des moyens extérieurs leur autorité et leur situation sociale. Ils doivent
prendre en considération l’état conscient du peuple dans son ensemble,
son état conscient intégral sous le rapport de la vie sociale, de la poli-
tique et du droit. Ils doivent tenir compte de son état conscient, reli-
gieux dans sa totalité. S’ils s’arrêtent aux formes extérieures, tradition-
nelles, défendues seulement par un certain nombre de personnes, s’ils
se laissent gagner par leur zèle à vouloir garder à tout prix ces formes,
alors surgiront de funestes préjugés qui feront voir en tous ceux qui ne
soutiennent pas, du moins par la forme, les points de vue de cette mi-
norité, des ennemis de l’État, de la société, de la religion.
Mais l’État n’est pas une minorité. L’État est l’expression de la na-
tion. Il est la forme dans laquelle la vie et la conscience complète d’une
nation fonctionnent et se manifestent. Le véritable État doit être l’ex-
pression de la conscience complète d’une nation. Ainsi les formes de la
vie de l’État, dans lesquelles cette conscience totale se manifeste, seront
Le commencement et la fin 4
Pression et tension 88
D U M Ê M E AU T E U R
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Pour des informations :
www.Nation-Essenienne.org
www.OlivierManitara.org
www.EditionsEssenia.com
www.Mandalas-des-Anges.com