Droit commercial Semestre 4/ENCG

Le droit commercial est l’ensemble des règles spécifiques applicables aux commerçants et aux actes de
commerce. En droit marocain, il existe un ensemble de règles juridiques qui s’appliquent de façon
spéciale aux commerçants et aux entreprises commerciales. Exemples : capacité de faire le commerce,
règles relatives aux sociétés commerciales, le redressement judiciaire….etc.
Ces règles constituent le droit commercial qui est une branche du droit privé.
Les principales sources du droit commercial marocain sont :
 la loi n°15-95 relative au code de commerce.
 le Dahir formant le code des obligations et de contrats (COD).
 la jurisprudence.
 les conventions et organisations internationales (OMC par exemple).

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Chapitre 1 : Le commerçant et le fonds de commerce

Section 1 : Le commerçant

Le code de commerce s’ouvre en déclarant qu’il régit « les actes de commerce et les commerçants », et
définit les commerçants en affirmant que cette qualité s’acquiert par l’exercice habituel ou professionnel
d’activités appelées actes de commerce.

I. Définition
Est considérée comme commerçant, toute personne physique ou morale qui exerce à titre habituel ou
professionnel des actes de commerce pour son compte propre.
- a titre habituelle : veut dire une répétition régulière de l’activité commerciale, l’exercice
occasionnel de ces activités ne peut plus qualifier un commerçant.
- à titre professionnel : doit consister dans l’exercice d’une activité qui procure le moyen de
satisfaire aux besoins de l’existence de celui qui l’exerce.
- pour son propre compte : celui qui exerce des activités commerciales, même s’il en fait sa
profession habituelle, n’est pas un commerçant tant qu’il le fait pour le compte d’autrui.

II. Les conditions requises pour avoir la qualité de commerçant.

A. Les conditions liées à la personne : la capacité commerciale
En principe toute personne est autorisée juridiquement à exercer le commerce sauf les cas particuliers
suivants :
1. Les incapables
La capacité commerciale coïncide avec la capacité juridique. Ainsi, toute personne ayant la capacité
juridique, c’est-à-dire âgée de 18 ans révolus, peut devenir commerçant.
a. Le mineur
Pour exercer le commerce, le mineur doit remplir certaines conditions :
 Il doit être émancipé après avoir atteint 16 ans.
 Il doit être autorisé à faire le commerce par ses parents ou par son tuteur.
 L’autorisation doit être enregistrée et affichée au tribunal de première instance.
b. Les incapables majeurs
Le commerce est impossible aux incapables majeurs, comme le prodigue (qui dépense ou donne sans
mesure) et le dément (fou). C'est-à-dire toutes les personnes dont l’état moral ne leur permet pas
d’exercer le commerce.

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2. Les incompatibles
Certaines personnes, bien qu’elles soient juridiquement majeures, sont interdites par le législateur
d’exercer le commerce. On distingue dans cette situation, entre :
a. L’incompatibilité
Il s’agit d’une interdiction faite à certaines personnes vu la profession qu’elles exercent déjà. Exemple :
fonctionnaires (civils ou militaires) et les membres des professions libérales (notaires, médecins, etc).
Car leur mission consiste à réaliser l’intérêt public et non pas la recherche de leurs intérêts privés.
b. La déchéance (perte d’un droit) ou (tomber dans un état inférieur à celui où l’on était)
C’est une interdiction juridique faite à toutes les personnes ayant fait l’objet d’une condamnation pénale
ou de mise en faillite.
Ex : Le vol ; falsification ; détournement de fonds publics à l’étranger, abus de confiance, blanchiment
des capitaux….
B. Les conditions liées à l’activité :
1. La réalisation des actes de commerce
Un acte de commerce est un acte juridique réputé commercial par la loi, soit en raison de sa nature, ou de sa
forme, soit en raison de la qualité de commerçant de celui qui l’accomplit (par accessoire).

Document 1 :
Article 6 : Acquisition de la qualité de commerçant.
La qualité de commerçant s'acquiert par l’exercice habituel ou professionnel des activités suivantes:
1) l’achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit après les avoir travaillés
et mis en œuvre ou en vue de les louer;
2) la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location;
3) l’achat d’immeubles en vue de les revendre en l’état ou après transformation;
4) la recherche et l’exploitation des mines et carrières;
5) l’activité industrielle ou artisanale;
6) le transport;
7) la banque, le crédit et les transactions financières;
8) les opérations d’assurances à primes fixes;
9) le courtage, la commission et toutes autres opérations d’entremise;
10) l’exploitation d’entrepôts et de magasins généraux;
11) l’imprimerie et l’édition quels qu'en soient la forme et le support;
12) le bâtiment et les travaux publics;
13) les bureaux et agences d’affaires, de voyages, d’information et de publicité;
14) la fourniture de produits et services;
15) l’organisation des spectacles publics:
16) la vente aux enchères publiques;
17) la distribution d’eau, d’électricité et de gaz;
18) les postes et télécommunications.
Article 7 : Mode d'acquisition de la qualité de commerçant pour les opérations liées au commerce maritime
ou à l’exploitation des navires et aéronefs.
La qualité de commerçant s'acquiert également par l’exercice habituel ou professionnel des activités suivantes:
1) toutes opérations portant sur les navires et les aéronefs et leurs accessoires;
2) toutes opérations se rattachant à l’exploitation des navires et aéronefs et au commerce maritime et aérien.
Article 8 : Acquisition de la qualité de commerçant par assimilation.
La qualité de commerçant s'acquiert également par l’exercice habituel ou professionnel de toutes activités
pouvant être assimilées aux activités énumérées aux articles 6 et 7 ci-dessus.
« Extrait du code de commerce »

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Document 2 : Les autres actes de commerce.

Article 9
Indépendamment des dispositions des articles 6 et 7 ci-dessus, sont réputés actes de commerce:
- la lettre de change;
- le billet à ordre signé même par un non - commerçant, lorsqu'il résulte d’une transaction commerciale.
Article 10
Sont également réputés actes de commerce, les faits et actes accomplis par le commerçant à l’occasion de son
commerce, sauf preuve contraire.
Article 11
Toute personne qui, en dépit d’une interdiction, d’une déchéance ou d’une incompatibilité, exerce habituellement
une activité commerciale, est réputée commerçant.
« Extrait du code de commerce »

Document 3 :
La société anonyme est une société commerciale à raison de sa forme et quel que soit son objet…
Article 1 de la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes.

Sont commerciales à raison de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en nom collectif, les sociétés en
commandite simple ou par action, les sociétés à responsabilité limitée.
Mais elles n’acquièrent la personnalité morale qu’à compter de leur immatriculation au registre de commerce…
Article 2 de la loi 5-96 relative à toutes les sociétés autre que la SA.

a. Les actes de commerce par nature (article 6, 7 et 8 de la loi 15-95)

Ce sont des actes dont la répétition transforme la personne qui les accomplit en commerçant. L’article 6
du code de commerce énumère ces actes dits de commerce par nature.
L’article 6 du code a énuméré un grand nombre d'activités commerciales que nous pouvons ranger dans
trois secteurs :
- les activités de production : sont les activités industrielles ou artisanales, la recherche de
l’exploitation des mines et carrières ; l’imprimerie et l’édition ; le bâtiment et les travaux publics :
ex : les entreprises de construction immobilière etc… Les activités agricoles ne sont pas considérées
comme étant commerciales, car l’agriculteur tire sa production du sol et non de son industrie. Il ne
fait pas d’achat pour la revente. Toutefois, s’il achète des animaux pour les revendre après les avoir
engraissés (élevage industriel) ou transforme des produits agricoles qu’ils livrent aux
consommateurs (huile, farine, beurre etc.), son activité est désormais considérée commerciale.
- les activités de distribution : sont les activités d’achat pour revendre dans un but spéculatif de
biens meubles corporels ou incorporels (les créances, valeurs mobilières, droit de propriété littéraire
ou artistique, brevets d’invention, marques et autres droits de propriété industrielle) et également
des immeubles en l’état ou après leur transformation.
- les activités de services : sont des activités où le commerçant offre à ses clients l’usage temporaire de
certaines choses, ou l’exécution à leur profit de certains travaux. Ces activités de service peuvent être
des activités de transport ; des activités de location de meubles ; des spectacles publics; des activités
financières; ou des activités d’intermédiaires.

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NB : Les activités dites libérales échappent au droit commercial. Par exemple : les médecins, les
chirurgiens, les dentistes, les vétérinaires, les avocats, les notaires, les huissiers, experts comptables, les
architectes…
b. Les actes de commerce par la forme. (Article 9 de la loi 15-95, Article 1 de la loi 17-95 et
Article 2 de la loi 5-96)
Ils ont cette qualité en raison de leur forme. Les actes de commerce par la forme sont les suivants :
- La lettre de change : quel que soit la nature de l’opération à l’occasion de laquelle la lettre de
change a été créée ;
- Le billet à ordre s’il est souscrit à l’occasion d’une transaction commerciale .
- Les actes faits par les sociétés commerciales quel que soit leur activité (SA, SARL, SNC…).

c. Les actes de commerce par accessoire (voir article 10 du Code de commerce).

Il s’agit des actes civils, mais qui prennent un caractère commercial lorsqu’ils sont accomplis par un
commerçant dans le besoin de son commerce
Exemple : le commerçant qui achète un camion pour livrer ses marchandises, ou du mobilier pour son
agence d’affaires ou des machines pour son usine, etc.

d. Les actes mixtes

Un acte est dit mixte lorsqu’il est commercial pour l’une des parties et civil pour l’autre. Autrement dit,
c’est acte réalisé entre un commerçant et un non commerçant.
Exemple : Achat par un négociant de légumes à un agriculteur pour les revendre sur le marché. Dans ce
cas, l’acte est commercial pour le négociant et civil pour l’agriculteur.
Un consommateur qui achète des produits ou de la marchandise chez un commerçant ; cet acte a une
double qualité : il est civil pour le consommateur et commercial pour le commerçant.

2. La réalisation des actes de commerce à titre professionnel

Les actes de commerce doivent être réalisés dans le cadre de l’exercice d’une profession. L’exercice des
actes de commerce doit constituer la profession de celui qui les accomplit.

3. La réalisation des actes de commerce à titre personnel

La réalisation des actes de commerce doit s’effectuer pour le compte de celui qui les accomplit et non
pas pour le compte d’une autre personne.
Exemple : Le représentant commercial qui réalise des actes de commerce pour le compte de la société
où il travail, n’a pas le statut de commerçant. (Car l’exercice des actes de commerce à titre personnel
n’est pas rempli) il en est de même pour le vendeur salarié.

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III. Les obligations du commerçant

Pour bénéficier des avantages du droit commercial, les commerçants doivent respecter les obligations
suivantes :
a. L’immatriculation au registre de commerce
Toutes les personnes physiques ou morales ayant la qualité de commerçant sont tenues de se faire
immatriculer au Registre de Commerce, et cela dans les trois moins qui suivent l’ouverture de
l’établissement commercial pour les personnes physiques, et la création de la société pour les personnes
morales.

Document : Qu’est-ce que le Registre de Commerce.

Le registre de commerce peut être défini comme un répertoire officiel des personnes physiques ou
morales ayant la qualité de commerçant. Le système national comprend :
- Les registres locaux tenus par les secrétariats greffes des tribunaux compétents ;
- Le registre central tenu par l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale
(OMPIC).
Immatriculation au registre du commerce : Article 37 du code de commerce
Sont tenues de se faire immatriculer au registre du commerce toutes
- Les personnes physiques et morales, marocaines ou étrangères exerçant une activité commerciale
sur le territoire du Royaume.
- toute succursale ou agence d’entreprise marocaine ou étrangère;
- toute représentation commerciale ou agence commerciale des Etats, collectivités ou établissements
publics étrangers;
- Les établissements publics marocains à caractère industriel ou commercial, soumis par leurs lois à
l'immatriculation au registre du commerce;
- Tout groupement d'intérêt économique.
Les effets des inscriptions : Article 58 du code de commerce
Toute personne physique ou morale immatriculée au registre du commerce est présumée, sauf preuve
contraire, avoir la qualité de commerçant avec toutes les conséquences qui découlent de cette qualité.

On distingue deux registres de commerce :

• Les registres locaux tenus auprès des tribunaux compétents.
• Le registre central tenu par l’OMPIC (Organisme Marocain de Protection Industrielle et
Commerciale). Il centralise pour l’ensemble du Maroc, les renseignements mentionnés dans les registres
locaux.
Remarques :
• Un numéro d’immatriculation est attribué au commerçant par le greffier du tribunal compétent
après l’inscription.
• Le commerçant est tenu à indiquer son numéro d’immatriculation en tête de ses documents
(factures, bon de commande ….)

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b. La tenue d’une comptabilité :

« Toutes personnes physique ou morale ayant la qualité du commerçant, au sens du code de commerce,
est tenu de tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et les indications
figurant aux tableaux annexes ».
Article 1 de la loi 9-88 dite loi comptable
 Cette obligation consiste à tenir et à conserver les documents suivants : Le livre journal, le grand
livre, le livre d’inventaire (Bilan et CPC).
 L’entreprise, à la fin de chaque exercice, doit établir les états de synthèse : bilan, CPC…
 Délai de conservation des documents : 10 ans

c. L’ouverture d’un compte bancaire ou postal

Tout commerçant, pour le besoin de son commerce, a l’obligation légale d’ouvrir un compte soit dans
un établissement bancaire.

d. La publicité
L’immatriculation au registre de commerce et toute modification ou radiation affectant le fonds de
commerce doivent faire l’objet d’une annonce au Bulletin Officiel et dans un journal d’annonces légales
(LE MATIN…).
La publicité a pour but d’informer les tiers sur les commerçants et de leur permettre de traiter avec eux
en toute sécurité.

Remarque :
Le commerçant est aussi tenu de respecter d’autres obligations ne relevant pas du droit commercial mais
relevant d’autres législations (d’autres droits). Ce sont :
 Les obligations fiscales : elles découlent du droit fiscal et consistent en des déclarations
relatives aux différents impôts ( I.S. : impôt sur les sociétés ; I.R. : Impôt sur le revenu ; T.V.A. ; …) à
l’administration fiscale
 Les obligations sociales : elles découlent du droit de travail : déclaration des salariés à la
C.N.S.S. ; dispositions relatives à l’hygiène dans les locaux, etc. ;
 L’obligation de loyale concurrence : le commerçant doit concurrencer les autres commerçants
de façon légale, c'est-à-dire ne pas détourner la clientèle des autres en sa faveur en utilisant des
méthodes illicites (contrefaçon, falsification, …).

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Applications :
1. Répondre par vrai ou faux :
- Le gérant salarié d’un magasin est commerçant :
- Le conjoint du commerçant est commerçant dès lors qu’il assiste l’autre conjoint dans l’exercice
du commerce :
- La SARL n’est considérée comme une société commerciale qu’à condition que son objet soit
commercial :
- Une femme mariée peut exercer librement l’acte de commerce :
- La lettre de change est un acte civil si la créance est de nature civile :

2. Considérons les faits suivants :

L’entreprise BETTAHI opère dans le secteur de textile. Durant le mois de mars, l’unité a réalisé les
opérations suivantes :
- Achat du coton auprès d’un fournisseur
- Vente de tissu à des clients commerçants,
- Acquisition d’une machine
- Tirer/ accepter les lettes de changes
- Achat de coton réglé par souscription d’un billet à ordre
- Vente de tissu aux particuliers consommateurs.
TAF : Déterminer la nature juridique des actes réalisés par l’entreprise.

3. Mme FILALI (40ans), de nationalité marocaine, est mariée et mère de deux enfants, Sara (12 ans) et
Hamid (17 ans). Elle exerce sa profession dans le cadre de son entreprise installée à TAZA et
dénommée « Textile du Nord », spécialisée dans le prêt à porter destinée 100% à l’exportation.
Au commencement de son activité, Mme FILALI a effectué les opérations suivantes :
1. Paiement des frais de constitution de l’entreprise (honoraires du notaire, frais de déplacement et
de réception, frais d’enregistrement…).
2. Règlement des frais d’inscription et de scolarisation de sa fille.
3. Location d’un local commercial pour le stockage de ses produits.
4. Acquisition du matériel et outillage nécessaire à la production.
5. Achat de matières premières et de fournitures
6. Versement du loyer trimestriel de l’appartement de son habitation principale
7. Règlement de diverses charges par lettre de change.
TAF :
1. Relever du texte les critères donnant à Mme Filali la qualité de commerçant.
2. Préciser les conditions requises pour avoir la qualité du commerçant.

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3. Préciser l’intérêt de l’immatriculation au registre de commerce.

4. Classer les différents actes ci-dessus selon le régime juridique en utilisant le tableau suivant :
Acte Acte commercial
Opération civil Par Par Par mixte Justification
nature forme accessoire

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Section 2 : Le fonds de commerce

Le fonds de commerce est un bien meuble incorporel constitué par l’ensemble de biens mobiliers
affectés à l’exercice d’un ou plusieurs activités commerciales. (Art 79 de la loi 15-95)

Le fonds de commerce comprend obligatoirement la clientèle et l’achalandage. Il comprend aussi,

tous autres biens nécessaires à l’exploitation du fonds tels que le nom commercial, I' enseigne, le droit
au bail, le mobilier commercial, les marchandises, le matériel et l’outillage, les brevets d’invention, les
marques…
On peut dire que le fonds de commerce est un ensemble de biens et de droits que possède un
commerçant.
I. Le fonds de commerce comprend obligatoirement la clientèle et l’achalandage. Il comprend aussi,
tous autres biens nécessaires à l’exploitation du fonds tels que le nom commercial, I' enseigne, le
droit au bail, le mobilier commercial, les marchandises, le matériel et l’outillage, les brevets
d’invention, les marques…

II. Les éléments du fonds de commerce

1. Les éléments corporels

Ils se répartissent en deux catégories principales :

a. Le mobilier commercial
C’est l’ensemble des biens mobiliers corporels qui servent durablement à l’exploitation : matériels et
outillages industriels, mobilier de bureau, etc…
Au sens du droit comptable, il s’agit des immobilisations corporelles en dehors des terrains et
constructions.

b. Les marchandises
Il s’agit de l’ensemble des stocks d’exploitation.
- Dans une entreprise commerciale, il s’agit des « marchandises » au sens des biens achetés pour
être revendus en l’état ( c.-à-d. sans subir aucune transformation) ;
- Dans une entreprise industrielle, il s’agit des matières et fournitures consommables (fournitures
de bureau, matières premières, …), des produits finis, etc…

2. Les éléments incorporels

Ils peuvent être décomposés en quatre groupes : La clientèle et l’achalandage, le droit au bail, les
éléments de la propriété industrielle et les éléments de la propriété littéraires ou artistiques.

a. La clientèle et l’achalandage

- La clientèle : C’est l’ensemble des acheteurs qui s’approvisionnent régulièrement et périodiquement

du commerçant. Autrement dit, elle correspond à l’ensemble de personnes en relation d’affaires
habituelle avec le commerçant. L’attachement de la clientèle au fonds de commerce tient à la
personne du commerçant (compétence, savoir-faire, etc.). Le fonds de commerce n’existe que
lorsqu’une clientèle lui est attachée, c.-à-d. qu’il n’y a pas de fonds de commerce sans clientèle.

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- L’achalandage : C’est l’ensemble des acheteurs occasionnels ou de passage, ceux qui tiennent
davantage à la localisation du fonds qu’à la personnalité du commerçant.

b. Le droit au bail.
C’est l’élément important du fonds de commerce, c’est le droit reconnu au commerçant locataire
d’obtenir le renouvellement du bail du local dans lequel il exerce son commerce ou à défaut de recevoir
l’indemnité d’éviction.

c. Le nom commercial :
C’est l’appellation sous laquelle une personne exerce son activité commerciale. Il peut être.
- son nom patronymique (personne physique) ou sa dénomination (société)
- Un pseudonyme.
- Un nom de fantaisie.

d. L’enseigne :
C’est un signe extérieur choisi par le commerçant pour individualiser son fonds de commerce. Elle peut
consister en :
- Un emblème figuratif ;
- Une dénomination de fantaisie ;
- Un nom de personne.

3. Les éléments de la propriété industrielle

Ce sont des biens incorporels qui procurent à leurs titulaires un monopole d’exploitation ou d’utilisation.

a. Les brevets d’invention

Le brevet d’invention est un titre de propriété industrielle, c.-à-d. un certificat délivré par l’O.M.P.I.C.
au détenteur d’une invention susceptible d’une application industrielle ou commerciale. Ce brevet
confère (donne) à son titulaire un droit exclusif d’exploitation de l’invention pendant une certaine durée.

b. Les marques de fabriques, de commerce et de services :

La marque est un signe, un symbole, un dessin ou un nom… utilisé de manière durable pour permettre
au consommateur d’identifier les produits de l’entreprise.
La marque peut être composé : Un nom fantaisiste : OMO, CLIO ; un nom patronymique : Ford,
Rahhal ; un symbole : La pomme d ’APPLE, le crocodile de Lacoste ; un lieu : Sidi Harazem ; un slogan
: La vache qui rit ; une couleur : le rouge de Méditel, Le vert d ’Yves Rocher; une forme : La bouteille
d ’Orangina

c. Les dessins et modèles industriels.

Les dessins sont des dispositions de traits ou des couleurs représentant des images, quel que soit leur
mode de fabrication. Les modèles sont plus précisément une forme plastique quelconque.

d. Les éléments de la propriété littéraires ou artistiques.

Il s’agit principalement des droits d’auteur, des logiciels et des tableaux artistiques

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Application :

« Rabat-Star » est une entreprise artisanale spécialisée dans la fabrication des articles en cuir et portant
la marque étoile représentée par le même symbole (*). Le propriétaire, M. Chamali, est très satisfait des
résultats obtenus par son entreprise au cours des dernières années d’exploitation. Il reconnaît d’abord
avoir bénéficié dès le départ d’un grand avantage en louant un local dont la situation stratégique (à la
limite entre la médina et la ville nouvelle, sur une avenue principale de Tétouan) donne une valeur
importante au fonds de commerce. Celui-ci a pu ainsi acquérir une clientèle considérable qui n’a pas
cessé d’augmenter depuis, grâce à la diversification des produits (babouches, sacs, chaussures, vestes,
cartables, etc…), en présentant des modèles très appréciés par la clientèle. Ceci grâce à l’utilisation d’un
équipement très perfectionné, mais aussi grâce au savoir-faire des artisans employés par M. Chamali.

T.A.F. :
1. Relever du document les éléments constitutifs du fonds de commerce de M. Chamali.

Eléments incorporels Eléments corporels

III. Les opérations sur le fonds de commerce

Les principales opérations sur le fonds de commerce sont : la vente, le nantissement et la gérance libre.

1. La vente du fonds de commerce

La vente du fonds de commerce est régie par des règles spécifiques particulièrement celles relatives aux
formalités de publicité.

a. Les formalités de publicité

L’acte de vente doit être constaté par un écrit authentique ou sous-seing privé. Un extrait de l’acte doit
être publié au bulletin officiel et dans un journal d’annonces légales.
Le contrat de vente protège le vendeur, les créanciers du vendeur et l’acheteur.

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b. La protection du vendeur
L’acheteur du fonds de commerce peut payer le vendeur soit au comptant, soit à crédit. Dans ce dernier
cas, pour protéger le vendeur contre la défaillance de l’acheteur, la loi lui accordé trois garanties :

- Le droit de préférence : Il permet au vendeur de saisir son fonds de commerce et le faire vendre aux
enchères publiques et de se faire payer par priorité sur le produit de la vente. Le privilège doit être
inscrit auprès du tribunal dans un délai de 15 jours après la vente.

- Le droit de suite : en cas de ventes successives du fonds de commerce, ce droit permet au vendeur
impayé de suivre son fonds de commerce de mains en mains pour le vendre aux enchères publiques
et se faire payer par priorité sur le produit de la vente.

- Action résolutoire : le vendeur impayé demande l’annulation de la vente au tribunal. Cette action
permet au vendeur de récupérer son fonds de commerce.

c. La protection des créanciers du vendeur

Le fonds de commerce constitue la principale garantie du commerçant pour les créanciers. Pour protéger
ces derniers d’un commerçant de mauvaise foi qui vend son fonds de commerce, encaisse le prix sans
payer ses dettes, la loi impose la publicité de la vente :
 L’inscription de la vente du fonds de commerce au registre de commerce dans les 15 jours qui
suivent la date de la vente ;
 La publication au bulletin officiel ;
 La publication à deux reprises de la vente dans un journal d’annonces légales, les deux
publications doivent être séparées d’un délai de 8 jours minimum et 15 jours maximum.

La publication va permettre aux créanciers du vendeur d’exercer les droits suivants :

 L’opposition : Dans les 15 jours qui suivent la 2ème publication, tous les créanciers peuvent faire
opposition à la remise du prix au vendeur. Même si la créance n’est pas encore échue ; l’acheteur
doit verser le prix aux créanciers ou le vendeur paye ses dettes.
 La surenchère : Si un créancier estime que le prix de vente est insuffisant, il peut demander la
vente du fonds de commerce aux enchères publiques en offrant le même prix de vente augmenté
de 1/6 du prix.

d. La protection de l’acheteur
Il y a deux droits qui protègent l’acheteur :
 Transfert de la propriété : Le vendeur doit délivrer la propriété du fonds de commerce à son
acheteur.
 L’obligation de non concurrence (clause de non rétablissement) : Le vendeur du fonds de
commerce n’a pas le droit de s’installer à côté de son fonds de commerce et exercer la même
activité pour ne pas attirer la clientèle de l’ancien fonds de commerce.

2. Le nantissement du fonds de commerce

a. Définition
Le nantissement consiste à permettre au commerçant de donner son fonds de commerce en garantie de
ses dettes, sans en perdre la possession (gage sans dépossession).

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b. Les conditions de nantissement

 Les conditions de forme

Le nantissement doit être constaté par un écrit précisant :
 La date de l’acte ;
 Les noms, prénoms, domiciles des parties ;
 Le montant de la créance garantie ;
 La date d’exigibilité de la créance :
 Énumérer les éléments sur lesquels porte le nantissement ;
 La signature des parties.

 Les conditions de fond

Le nantissement ne porte pas sur tous les éléments du fonds de commerce, en effet les marchandises ne
font pas l’objet du nantissement, cela s’explique par leur caractère d’instabilité.

 Les conditions de publicité

L’acte de nantissement doit être déposé au greffe du tribunal de 1 ère instance et inscrit au registre de
commerce dans les 15 jours de sa date.

c. Les types de nantissement

Il peut être :
 Conventionnel : accord de volonté entre le propriétaire du fonds de commerce et son créancier.
Ou
 Judiciaire : le créancier peut demander en justice un nantissement conservatoire se sa créance
semble en danger.

d. Les effets du nantissement

En cas d’insolvabilité du débiteur, le créancier nanti peut exercer ses privilèges à savoir :
 Le droit de préférence : Il permet au créancier, non remboursé à la date prévue, de faire vendre
aux enchères publiques le fonds de commerce et de se faire payer par priorité sur le produit de la
vente.
 Le droit de suite : ce droit permet au créancier nanti d’exercer son droit de préférence même si le
fonds de commerce a été vendu à d’autres personnes.
En cas de la pluralité de créanciers gagistes, une procédure d’ordre est établie selon la date d’inscription
au registre de commerce.

3. La gérance libre
a. Définition
Appelée aussi la location gérance. La gérance libre est un acte par lequel le propriétaire d’un fonds de
commerce, loue ce dernier à une autre personne (gérant) pour l’exploiter pour son compte (à ses
risques), en contrepartie d’une redevance fixe ou une participation au bénéfice ou les deux à la fois.
Cet acte doit être publié dans la quinzaine de sa date, sous forme d’extrait au bulletin officiel et dans un
journal d’annonces légales.

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b. Les effets de la gérance libre

 A l’égard du bailleur :
Ce dernier est tenu de faire modifier son inscription personnelle au registre de commerce avec la
mention expresse de la mise en gérance libre.
De même que le bailleur du fonds est solidairement responsable avec le gérant libre des dettes
contractées par celui-ci à l’occasion de l’exploitation du fonds pendant une période de 6 mois à partir de
la date de la publication du contrat.

 A l’égard du gérant locataire

Il est tenu d’indiquer sur tous les documents relatifs à son activité commerciale son nom, son numéro
d’immatriculation au registre de commerce et sa qualité de gérant libre du fonds.

 A l’égard des créanciers du bailleur de fonds

D’après l’article 152 du code de commerce, lorsque le contrat de gérance libre est de nature à porter
préjudice aux créanciers du bailleur du fonds, le tribunal de ressort peut déclarer exigible les créances
antérieures ayant pour cause l’exploitation du dit fonds.

La demande tendant à déclarer l’exigibilité des dits créances doit être introduite dans un délai de 3 mois
à compter de la date de la publication.

c. La fin du contrat

La fin de la gérance donne lieu aux mêmes mesures de publicité. La fin de la gérance libre rend
immédiatement exigible les dettes afférentes à l’exploitation du fonds contractées par le gérant libre
pendant la durée de la gérance.

2022/2023 15
Droit commercial Semestre 4/ENCG

IV. Exercices
Document 1 : Location-gérance de fonds de commerce
Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 25/10/96 dûment enregistré, la société
« TOTAL MAROC » dont le siège est à Casablanca, 146 boulevard Mohamed Zarktouni a
confié en location-gérance à la société « MAHATTA. S.A », un fonds de commerce de
distribution de carburants, lubrifiants et autres produits pétroliers, dont elle est propriétaire à
Meknès, route de Rabat, dénommé « Station Service Sidi Saïd ».
La société « MAHATTA S.A » exploitera pour son compte personnel sous sa responsabilité
exclusive et à ses risques et périls, en qualité de locataire gérant, le fonds de commerce dont
il s’agit. « Source : La Vie Economique du 08/11/96 »

Travail à faire :
1. Expliquez les expressions soulignées
2. Qu’est ce que la location-gérance ?
3. Quelles différences fait-on entre locataire gérant et locataire salarié ?
4. Relever les deux parties contractantes et leurs obligations contractuelles et légales
5. Le locataire gérant a-t-il la qualité de commerçant ? justifier.

Document 2 : Extrait d’un contrat de nantissement d’un fonds de commerce.

Entre les soussignés :
M. Ait Abd Essadik Amine, négociant demeurant à 11 rue Al Amal Casabalanca et Madame El
Abbassi Bouchra, commerçante, demeurant à 142, Bd Med V Casablanca.
Il a été convenu te arrêté ce qui suit :
Article 1 : M. Ait Abd Essadik Amine reconnaît devoir à Madame El Abbassi Bouchra la somme
de 115 000 dhs.
Article 2 : M. Ait Abd Essadik Amine, s’oblige de rembourser cette somme dans un délai de
deux ans.
Article 6 : à la garantie du remboursement M. Ait Abd Essadik Amine, donne son fonds de
commerce à titre de nantissement inscrit au registre de commerce 1452 Casablanca.
Au moyen de ce nantissement, Madame El Abbassi Bouchra aura et exercera sur les différents
éléments du fonds de commerce, les droits, actions et privilège conférés par la loi au créancier
nanti, pour se faire payer par préférence aux autres créanciers
Fait à Casablanca, le 15/04/2006
« Source : Texte adapté »

Travail à faire :
1. Quel est l’objet du contrat passé entre M. Ait Abd Essadik et Madame El Abbassi ?
2. Quelle définition peut-on donner au nantissement du fonds de commerce ?
3. Quels sont les droits de Madame El Abbassi sur le fonds de commerce en cas de non
remboursement ?
4. Ce type de contrat est-il soumis à une inscription au registre de commerce ? Justifier.

2022/2023 16
Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023

Les contrats
Section 1 : Présentation du contrat
I. Définition
1. Exemple

Contrat de location
Entre les soussignés, il a été convenu ce qui suit :
D’une part, Monsieur Mohamed EL FAKIRI propriétaire d’un appartement d’une superficie de 70 m2,
situé au 50 avenue des FAR Tétouan en contrepartie d’une valeur mensuelle de 2 000dh.

D’autre part, Monsieur Jalal HAMDI locataire s’engage :

 A utiliser l’appartement pour habitation personnel.
 A verser la somme due avant le 30 de chaque mois.
 A ne pas effectuer des modifications dans l’appartement sans l’accord du propriétaire.
Ce contrat est conclu pour une durée de 2 ans commençant du 28/01/2020 et renouvelable à volonté.

Lu et approuvé lu et approuvé
M. FAKIRI M. HAMDI

T.A.F
a. Que représente l’écrit ci-dessus ?
………………………………………………………………………………………………………………

b. Quelles sont les parties contractantes ?

………………………………………………………………………………………………………………

c. Quel est l’objet de ce contrat ?

………………………………………………………………………………………………………………

d. Par quoi se matérialise l’accord des volontés ?

………………………………………………………………………………………………………………

e. Quelles sont les obligations des parties contractantes ?

………………………………………………………………………………………………………………

2. Définition :

Le contrat est un accord par lequel une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres
personnes à donner, faire ou ne pas faire une chose

II. Classification des contrats :

1
Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
Selon le contenu
Contrat bilatéral ou synallagmatique : il fait Contrat unilatéral : il fait naitre des obligations pour
naitre des obligations réciproques. Ex : contrat de une seule partie. Ex : contrat de donation
vente d’une maison

Le contrat à titre onéreux : c’est un contrat qui Le contrat à titre gratuit : c’est un contrat qui
procure un avantage pour chacune des parties procure un avantage pour une seule partie. Ex : contrat
contractantes. Ex : contrat de vente de donation

Contrat commutatif : les obligations de chaque Contrat aléatoire : les obligations dépendent d’un
partie sont connues et certaines dès la formation événement incertain. Ex : Contrat d’assurance.
du contrat. Ex : la vente d’un immeuble à un tel
prix.

Contrat à exécution instantanée : c’est un Contrat à exécution successive : contrat qui est
contrat qui est exécuté en une seule fois. Ex: dans exécuté en plusieurs fois. Ex : contrat de location.
la vente au détail, la vente et le paiement du prix
sont immédiats.

Selon la forme
Le contrat solennel : c’est un Le contrat consensuel : Le contrat réel : c’est le contrat qui se
contrat pour être valable nécessite la c’est un contrat oral. Ex : forme par la remise des choses. Ex :
forme écrite. Ex : contrat de mariage achat d’un livre gage.

Contrat de gré de gré : les clauses de contrat Contrat d’adhésion : dans ce contrat, la partie la plus
sont discutées librement par les parties. Ex : faible n’a pas le droit de discuter les clauses du
contrat de vente d’un immeuble contrat, il ne peut qu’accepter ou refuser. Ex : le
contrat d’assurance d’une voiture.

Contrat individuel : ce contrat ne fait que naitre Contrat collectif : il s’applique à d’autres personnes
des obligations qu’entre les parties qui l’ont que celles que l’ont conclu. Ex : l’accord signé entre
conclu. Ex : contrat de travail un syndicat d’employeur et un syndicat de salarié.

III. Les conditions de validité d’un contrat :

Exemple :
Un héritier mineur a vendu son appartement à un commerçant pour la somme de 600 000 dh, sans acte
écrit. Ce contrat est –il valable ?

1. Les conditions de fonds :

Les conditions de fonds sont au nombre de quatre :

2
Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
Définition c’est l’accord de volonté des deux parties.

● L’offre : elle émane de l’offrant et contient les éléments essentiels du futur

contrat. Elle peut être tacite (les produits en vitrine, le taxi en
Les étapes de stationnement) ou expresse (annonce dans la presse, courrier).
consentement● L’acceptation : c’est l’accord formulé par la partie qui a reçu l’offre. Elle
peut être expresse (accord verbal, signature du contrat écrit) ou tacite (exp :
monter dans le bus vaut acceptation du contrat de transport).

● L’erreur : fausse représentation de la de la réalité par l’une des parties. Il

en existe deux :
● Sur les qualités substantielles ou essentielles de la chose, objet du
contrat ;
Le ● Sur la personne du co-contractant alors que la considération de cette
consentement personne était la cause principale du contrat.
● Exp : l’acquéreur pense acheter un bijou précieux alors qu’il ne s’agit que
de métal doré.
Les vices de ● Le dol : Manœuvres de l’une des parties pour tromper son cocontractant.
consentement Les manœuvres ont provoqué une erreur chez le cocontractant.
● Exp : Le bailleur prétend que l’appartement loué pour les vacances est situé
au bord de la mer et envoie des photos trompeuses.

● La violence : c’est exercer une pression morale ou physique sur une

personne pour avoir son consentement.
● Exp : l’emprunteur menace le prêteur de rétorsions s’il ne lui prête pas
l’argent.

La capacité de jouissance C’est l’aptitude à avoir des droits

juridique d’exercice C’est l’aptitude à exercer ses droits

L'objet de l'obligation désigne la prestation ou la chose qu'une ou chacune des parties s'est
engagée à fournir (payer le prix, livrer la chose, effectuer des travaux...).

• L'objet doit être licite. Certaines choses sont hors du commerce juridique : corps
humain par exemple ; d'autres font l'objet d'interdiction ou de réglementation : drogues,
tabac, produits pharmaceutiques...
L’objet
• L'objet doit être certain : la chose doit exister mais elle peut être future (vente d'une
récolte à venir, par exempte) ; l'objet doit être déterminé ou déterminable selon des
critères objectifs (le prix peut être fixé ultérieurement à la conclusion du contrat mais en
fonction de critères indépendants de la volonté du vendeur).

• L'objet doit être possible : à l'impossible nul n'est tenu de s'engager.

C’est la raison pour laquelle les parties concluent le contrat. Exp : louer une maison pour y
La cause
passer ses vacances…

2. Les conditions de forme :

3
Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
Pour les contrats dits importants, la loi exige un écrit qui peut être un acte sous seing privé
L’écrit
ou un acte authentique.

Certains contrats nécessitent une publication à fin d’informer les créanciers tiers du
vendeur. Cette publicité doit être faite par exemple :
La - Au bulletin officiel
publicité - Au journal d’annonces légales
- Au registre de commerce
- Au registre public du tribunal de la première instance.

IV. Application
Travail 1 :
Le 20/05/2020 : M. Rahmani, 25 ans, contacte l’agence « Adil », entreprise de formation à la conduite de
véhicules. M. Rahmani et l’agence se mettent d’accord pour bénéficier de 20 heures de formation à la conduite,
moyennant le prix de 80 dh l’heure. Cet accord a été constaté par un écrit signé par les parties.

Le 01/07/2020 : M. Rahmani achète une voiture d’occasion à M. Daoud. Ce dernier avait collé l’annonce « A
vendre », avec son numéro de téléphone, sur la vitre arrière de sa voiture. M. Daoud propose le prix de 50 000
dh. Après discussion, M. Rahmani et M. Daoud se mettent d’accord sur le prix de 45 000 dh.
M. Rahmani règle au comptant par chèque bancaire la totalité du prix et prend immédiatement possession de la
voiture, après que M. Daoud l’a rassuré que le moteur de la voiture ne contient aucun défaut.

Le 02/07/2020 : M. Rahmani se rend chez la Compagnie d’assurance « Elbouzidi » pour souscrire une
assurance pour sa voiture. L’employé de la compagnie lui présente alors les imprimés du contrat qu’il lit et
signe. La prime annuelle versée par M. Rahmani est de 3 000 dh.

Le 03/07/2020 : La voiture de M. Rahmani tombe en panne! Il la ramène chez un mécanicien qui découvre,
après vérification, que le moteur contient un défaut qui date depuis plusieurs mois! M. Rahmani découvre alors
que M. Daoud lui a menti pour le convaincre d’acheter sa voiture.

Le 12/08/2020 : M. Rahmani ramène son frère Anas, 27 ans, au cabinet du notaire M. Benaboud qui doit
rédiger le contrat de vente d’une maison à M. Anas.

L’après-midi de la même journée du 12/08/2020, M. Rahmani passe à la poste pour envoyer un mandat en
règlement d’un abonnement au journal « L’Economiste » pour une durée d’un an.

T.A.F. :
A partir du document :
1. Classer les différents contrats cités dans le texte.
2. Dire si le contrat du 01/07/2020 est valable juridiquement. Justifier.
3. Préciser comment l’offre de contracter a été exprimée dans le contrat du 01/07/2020. Indiquer sa forme.

Section 2 : L’exécution du contrat

I. L’obligation d’exécuter le contrat

4
Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
L’Art. 230 du D.O.C.: « Les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les
ont faites, et ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi. »,

Cet article de loi pose le principe de la force obligatoire du contrat c'est-à-dire que le contrat constitue la loi des
parties. A partir de ce constat la force obligatoire du contrat s’impose au juge. En effet il ne peut modifier les
clauses du contrat, il doit rechercher la volonté réelle des parties.

II. L’inexécution du contrat

Il arrive qu’une personne (le débiteur) ne respecte pas son engagement ou qu’il exécute mal son engagement.
La question que l’on se pose est de savoir, quels sont les moyens dont dispose le créancier insatisfait pour
sanctionner la défaillance de son débiteur.
- La première solution consiste à obliger le débiteur à exécuter la prestation d’une manière forcée
(l’exécution directe ou l’exécution en nature).
- La deuxième solution : le créancier peut faire sanctionner la défaillance de son débiteur en demandant au
juge la résolution (la résolution judiciaire).
La troisième solution : le créancier sanctionne lui-même la défaillance de son débiteur en refusant
d’exécuter sa propre obligation (l’exception d’inexécution).
Qu’il s'agisse de l'exécution forcée de la résolution judiciaire de l'exception d'inexécution, le créancier doit
mettre son débiteur en demeure.

La mise en demeure est un acte juridique par lequel un créancier enjoint dans les formes légales son débiteur
d'exécuter son obligation, c'est une sommation par acte huissiers permettant au créancier à réclamer à compter
de sa date des dommages et intérêts de retard.

1. L’exécution forcée
L’exécution peut se faire par :
⮚ La contrainte par corps, qui est pour le créancier de faire emprisonner son débiteur, la contrainte par corps
n’est prononcée que par demande du créancier.
⮚ La saisie sur des biens mobiliers ou immobiliers :
✔ La saisie exécution : le débiteur vend lui-même ses biens, c'est-à-dire que chaque créancier
recevra sa part dans la créance.
✔ La saisie exécutoire : les biens sont mis aux enchères publiques, et par la suite passer à la
distribution.
✔ La saisie arrêt : la créance du débiteur est bloquée.
✔ La saisie conservatoire : (geler, hypothéquer) ce sont des mesures pour conserver le patrimoine
du débiteur empêchant la sortie de ses biens.
⮚ L’exécution par équivalence : évaluer en dommage et intérêt surtout dans les obligations de faire.

2. Résolution judiciaire
Lorsque l’une des parties n’exécute pas sa part d’obligation, le créancier peut reprendre sa liberté en mettant fin
au contrat. La résolution judiciaire doit être sanctionnée. En effet le débiteur mis en demeure qui n’a pas
exécuté son obligation, le juge prononce l’anéantissement du contrat ainsi que les dommages et intérêts. La
résolution judiciaire du contrat n’a pas lieu de plein droit, elle doit être prononcée par le juge.

3. Responsabilité contractuelle : dommage et intérêt

Il s’agit des dommages et intérêts que le créancier obtient à la place de la résolution du contrat.

5
Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
Exemple : l’achat d’un système d’alarme non fonctionnel ; suite à un cambriolage le propriétaire de la
résidence ne peut pas demander seulement la résolution (remise de l’argent, remise du système) mais aussi
demander des dommages et intérêts pour les dommages causé par l’inexécution du contrat.

4. L’exception à l’inexécution
C’est un moyen de défense du cocontractant lui permettant par une simple attitude passive et sans recours au
juge d'exercer une pression sur le débiteur défaillant à fin de l'emmener à exécuter son obligation.

Art. 235 du D.O.C. « Dans les contrats bilatéraux, l'une des parties peut refuser d'accomplir son obligation
jusqu'à l'accomplissement de l'obligation corrélative de l'autre partie, à moins que, d'après la convention ou
l'usage, l'un des contractants ne soit tenu d'exécuter le premier sa part de l'obligation. Lorsque l'exécution doit
être faite à plusieurs personnes, le débiteur peut refuser d'accomplir la prestation due à l'une d'elles jusqu'à
l'accomplissement intégral de la prestation corrélative qui lui est due. »

Il arrive que le contrat puisse ne pas être exécuté par un cas de force majeure, l’Art. 268 du D.O.C. cite les
trois caractères du cas de force majeure : « Il n'y a lieu à aucuns dommages-intérêts, lorsque le débiteur
justifie que l'exécution ou le retard proviennent d'une cause qui ne peut lui être imputée, telle que la force
majeure, le cas fortuit ou la demeure du créancier. ». Les trois caractères de force majeure :
- Imprévisible
- Insurmontable
- Extérieure à la volonté de la partie

Section 3 : La nullité des contrats

Article 306 DOC : L'obligation nulle de plein droit ne peut produire aucun effet, sauf la répétition de ce qui a
été payé indûment en exécution de cette obligation.
L'obligation est nulle de plein droit.
- Lorsqu'elle manque d'une des conditions substantielles de sa formation ;
- Lorsque la loi en édicté la nullité dans un cas déterminé.

1. Les types de nullité des contrats

La nullité est la sanction de l’absence d’une condition de validité du contrat. Ce n’est donc pas une condition
d’exécution à laquelle on s’intéresse, mais une condition de validité.

La violation de l’une des conditions de validité des contrats est sanctionnée par la nullité du contrat.
Cette nullité est soit relative ou absolue.

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Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023

Nature Utilité de la nullité Causes de la nullité Exemples

Protection de l’intérêt - Objet impossible - Le contrat dont l’objet est la vente d’une
général. cascade
- Objet illicite
Invoquée par tout - Le contrat dont l’objet est la vente de la
Nullité - Cause illicite drogue
absolue personne ayant un
intérêt : les parties, les - Le contrat de vente d’une maison pour
- Absence de
Ou tiers, le procureur cacher la drogue
consentement
rescision général du roi. - Le contrat signé sans l’acceptation d’une
- Absence d’acte partie
écrit dans les
contrats solennels

Protection de l’intérêt - Les vices du Contrat signé suite à un consentement donné

Nullité privé d’une partie du consentement : à cause d’une erreur
relative contrat. erreur, dol..

Invoquer par l’une des - Incapacité

parties contractante. d’exercice

Remarque : L’annulation du contrat n’est pas :

- La résolution : résolution est une sanction judiciaire suite à une inexécution du contrat son annulation doit
être prononcée par un juge.
- Caducité : ex : un texte de loi qui devient caduc). La caducité provient d’un élément postérieur à la
conclusion d’un contrat (n’a plus de raison d’exister, ex : la mort de la personne ; un élément qui manque au
contrat).
- Suspension : la suspension ne fait que geler le contrat momentanément. Ex : dans un contrat de travail en
cas de maladie du salarié.

2. Les effets de la nullité :

Les conséquences de la nullité sont les mêmes pour la nullité relative et la nullité absolue. Cependant, il faut
faire la différence entre deux cas :
- Si le contrat n’est pas encore exécuté : toutes les obligations seront annulées.
- Si le contrat est déjà exécuté : les prestations fournies doivent être restituées et les choses doivent être
rendues dans leur état initial. Par exemple : en cas d’annulation de contrat de vente, le vendeur doit restituer
le prix reçu et l’acheteur la chose achetée.
Cependant, cette règle ne peut pas toujours s’appliquer :
- Dans les contrats à exécution successive : il est impossible de restituer ce qui a été déjà accompli. Exemple :
contrat de location, dans ce cas la nullité n’aura pas donc d’effets que pour l’avenir.
- En cas de nullité pour incapacité, la personne incapable est dispensée de restituer tout ce qu’elle a dépensé.

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Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
Exercices :
Exercice 1 :

Le contrat n’est pas valable

Exemples de contrats Le Nullité Nullité
contrat Cause de non Justification absolue relative
est validité
valable

M. Chabbi, 48 ans, vend sa maison ………………… ……………………………

à M. Dadsi, 35 ans, par acte ………………… ……………………………
………………… ……………………………
authentique
Contrat de travail conclu par une ………………… ……………………………
personne âgée de 12 ans ………………… ……………………………
………………… ……………………………
Une banque découvre qu’une ………………… ……………………………
somme d’argent déposée par un ………………… ……………………………
………………… ……………………………
nouveau client est constituée de ………………… ……………………………
faux billets de monnaie
La création de la S.A.R.L. « Cyber ………………… ……………………………
Ali » par deux associées n’a pas été ………………… ……………………………
………………… ……………………………
publiée dans un journal d’annonces …………………
légales
Une entreprise a pour activité la ………………… ……………………………
vente au Maroc d’ ordinateurs ………………… ……………………………
………………… ……………………………
volés à l’étranger …………………
Voulant acheter des livres ……………………………
d’Economie générale, le ………………… ……………………………
………………… ……………………………
représentant d’une librairie a ………………… ……………………………
commandé à son fournisseur des ………………… ……………………………
livres
d’Economie et Organisation des
E/ses.
Par simple accord oral, le ………………… ……………………………
propriétaire d’un terrain le vend à ………………… ……………………………
………………… ……………………………
un ami . ………………… ……………………………

Exercice 2 :

Le 20/02/2020 : M. Filali, 30 ans, et Melle Khaoula, 20 ans, se marient. C’est M. Ziani, notaire, qui a rédigé
l’acte liant M. Filali à Melle Khaoula.

Le 01/03/2020 : M. Filali s’installe avec sa femme dans une maison qu’il vient d’obtenir en location. En effet,
après libre discussion entre M. Filali et M. Hamdaui qui déclare être propriétaire de la maison, les deux parties
se sont mises d’accord sur le montant mensuel du loyer : 2 000 dh. Cet accord a été constaté par un acte écrit et
signé par les deux parties.

Le 01/04/2020 : M. Filali découvre que M. Hamdaoui n’est pas le vrai propriétaire de la maison qu’il lui a loué.
M. Hamdaoui avait, en effet, falsifié le titre de propriété de la maison.

Le 10/04/2020 : M. Filali souscrit une assurance pour sa voiture auprès de la Compagnie « Wafa Assurance ».

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Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023

Le 12/04/2020 : En relisant attentivement le contrat qui le lie à « Wafa Assurance », M. filali se rend compte
qu’il a souscrit, par erreur de sa part, au service d’assurance « Wafaoto plus », alors qu’il voulait souscrire au
service « Wafaoto » qui est beaucoup moins cher que le premier service.

T.A.F. :

1. A partir du document, préciser :

a. l’objet du contrat conclu par M. Filali le 01/03/2020.
b. une obligation pour chacune des parties de ce contrat.
c. s’il s’agit d’un contrat consensuel ou formel. Justifier.
d. s’il s’agit d’un contrat de gré à gré ou d’adhésion. Justifier.

2. A partir du document :
a. relever le contrat d’adhésion dont il s’agit dans ce document. Justifier.
b. dire si ce contrat d’adhésion rempli toutes les conditions pour être valable juridiquement. Justifier
c. indiquer, dans le cas où ce contrat ne serait pas valable, la (ou les ) personne (s) qui pourrait
( ou pourraient ) demander son annulation. Justifier
d. relever un autre contrat qui risque d’être frappé de nullité. Justifier.
e. préciser les effets qu’aurait la nullité pour chaque partie de ce contrat si elle était décidée par le juge.
f. dire si le contrat conclu par M. Filali le 20/02/2020 remplit la condition de forme. Justifier.
g. dire si le contrat conclu par M. Filali le 10/04/2020 est commutatif ou aléatoire. Justifier.

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Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
L’analyse du contrat :

Entre :
Monsieur AZALI Mohamed, domicilié au 15 Avenue des FAR – Casablanca
En tant que Vendeur et
Madame CAPITAINE Hind, domiciliée au 8 Quartier Izdihar – Casablanca
En tant qu’ Acheteur
se signera le contrat suivant :

1 article
er

L’acheteur acquiert du vendeur le bateau d’occasion sans remorque

Marque JEANNEAU
Modèle Leader 9
Numéro de coque : 728aac456
Pour la somme de : 740 480 dh

Article 2
L’acheteur affirme qu’il a visité et vérifié attentivement le bateau dont il s’agit dans le premier article de ce
présent contrat. Lors de la visite du 1 avril 2018, aucun défaut n’a été détecté.
er

L'acheteur reconnaît avoir été parfaitement informé sur les conditions d'utilisation du bateau.

Article 3
Données techniques du bateau : Longueur : 9,77 m - Largeur : 3,3 m -Année de construction : 2013 - Puissance
du moteur : 2 x 200 CV

Article 4
1. Le prix d’achat est exigible comme suit : 50 % à la signature du contrat de vente ; 50 % à la livraison
2. Jusqu’au paiement complet du prix de vente, le bateau demeurera propriété du vendeur.

Article 5
1. La livraison du bateau d’occasion aura lieu le 15 avril 2018 à 15 h 00 à la marina de Casablanca. Le
vendeur s'engage à livrer le bateau tel qu'il a été décrit ci-dessous.
2. L'acheteur s'engage à venir retirer le bateau le jour indiqué. A défaut, le vendeur se réserve le droit de
résoudre de plein droit le contrat.

Fait en deux exemplaires, à Casablanca, le 1 avril 2018

er

Signature manuscrite du vendeur Signature manuscrite de l'acheteur

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Pr :JELLALI Zahira Droit commercial 2022-2023
Questions :

1. Qualifiez juridiquement ce contrat et proposez une définition

2. Nommez et qualifiez les parties contractantes
3. Montrez que ce contrat présente les caractéristiques juridiques suivantes :
- C'est un contrat synallagmatique ou bilatéral
- C'est un contrat à titre onéreux
- C'est un contrat individuel
4. Comment peut-on s'assurer que le consentement des parties existe ?
5. Selon vous, les parties sont-elles juridiquement capables de conclure ce contrat ? Justifiez
6. Quel est l'objet de ce contrat ?
7. Quel est l'objet de l'obligation de chacune des parties ?
8. Cette vente est-elle valable alors même qu'elle n'est pas passée devant notaire ?
9. Ce contrat est-il un acte authentique ou un acte sous seing privé ? Justifiez
10. Quelles sont les obligations précises du vendeur ?
11. Quelles sont les obligations précises de l'acheteur ?
12. Comment peut-on qualifier la clause qui figure dans l'article 4, alinéa 2 ? Est-elle valable ?
13. Comment peut-on qualifier la clause qui figure dans l'article 5, alinéa 2 ? Quel est son intérêt ?

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