Extrait Moise Sa Veritable Histoire

ISBN : 978-2-89724-536-8
© Copyright Olivier Manitara 2016.

Tous droits réservés pour le monde
(textes, dessins, schémas, logos, mise en page, concept).
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 4e trimestre 2016.
Bibliothèque et Archives Canada, 4e trimestre 2016.
France : novembre 2016.
Éditions Essénia
345, chemin Brochu
Cookshire‑Eaton (Québec), J0B 1M0 Canada
www.Esseniens.org
Disponible également en e‑book.
Réalisé par l’Ordre des Hiérogrammates.
Achevé d’imprimer sur les presses de Gunyfal (Bulgarie).

Remerciements à ceux qui ont participé
à l’élaboration de ce livre.
RÉDACTEURS
Annie Lavigne et Olivier Manitara
ASSISTANTES À LA RÉDACTION
Denise Lavigne et Andrée Thouin
CRÉATEUR DES DESSINS

Catherine Lambert et Philippe Bovet
COUVERTURE
Florent Cecchella
MISE EN PAGE
Arthur Fornara
ŒUVRE ORIGINALE
Olivier Manitara
SOMMAIRE
• Note des hiérogrammates�� 7
• Une lignée de grands maîtres�� 11

• L’éducation et les initiations de Moïse�� 31
• L’expérience du buisson ardent�� 43
• L’épreuve sur le Sinaï�� 55
• Les 3 écoles de l’homme :
souffrance, sagesse et amour�� 69
• Les 10 commandements,
un nouvel enseignement�� 77
• Pourquoi Moïse a caché
le cœur de l’Enseignement�� 93
• La confrontation avec le pharaon usurpé�� 107
• La maîtrise du serpent�� 125
• Un message pour les Esséniens��141
• Écoute, Israël ! Dieu est un�� 151
• 3 secrets historiques
sur le miracle de la Ronde des Archanges�� 165
• Les 3 pouvoirs nécessaires
à la victoire de la Lumière�� 181
• Pour participer à l’œuvre des Esséniens…�� 193

• Parus aux Éditions Essénia �� 195
5
Note des
hiérogr amm ates
L
a collection « Pratique & Culture Essé-
niennes » se décline sous plusieurs livres,
dont chacun contient en lui-même une sa-
gesse, une essence de méditation. Chacun
de ces ouvrages peut être étudié isolément,
mais l’étude de l’ensemble des livres de la collection
permet de comprendre et d’assimiler l’enseignement
essénien dans sa globalité.
Olivier Manitara est un pasteur de l’Église Essé-
nienne Chrétienne. C’est un chercheur, un homme
qui essaie de comprendre de plus en plus profondé-
ment les mondes qui nous entourent. C’est ainsi qu’il
médite, étudie et travaille sur lui pour parvenir à cap-
ter une vérité supérieure.
Il enseigne selon la tradition millénaire de l’ensei-
gnement oral, vivant, en interaction avec ses élèves,
comme l’ont fait de nombreux maîtres avant lui :
77
7
MOÏSE, SA VÉRITABLE HISTOIRE
Bouddha, Platon, Jésus, Mani ou plus près de nous,

Peter Deunov ou Omraam Mikhaël Aïvanhov.
Chaque semaine, ses enseignements sont recueil-
lis et archivés comme autant de fragments de sagesse,
comme un trésor pour l’humanité et les générations
futures.
Ce mois-ci, les hiérogrammates te proposent un
livre réalisé à partir des archives de la Nation Essé-
nienne, qui contiennent plusieurs conférences sur le
grand Essénien Moïse.
Celles et ceux qui veulent avoir accès à la source
orale peuvent écouter les conférences suivantes :
• Moïse et les 10 commandements

(19990729)
• Les 10 commandements, volume 1
(20020323 S)
• Les 10 commandements, volume 2
(20020324)
• L’histoire de Moïse, volume 1
(20021229)
• L’histoire de Moïse, volume 2
(20110311 S)
• L’ésotérisme pour sortir des dogmes
et du fanatisme
(20111127)
8
8
Note des hiérogrammates
• Laver les histoires de famille

(20111204)
• Le pouvoir ésotérique de Pharaon
(20140809)
• Message de Moïse pour les fidèles
(20150326 S)
Tu trouveras les définitions de nombreux termes

de l’Enseignement dans le Dictionnaire de l’enseignement
essénien, disponible sur la Bibliothèque essénienne :
bibliotheque.esseniens.org.
9
Une lignée
de gr ands m aîtres
L
es maîtres esséniens s’incarnent sur la
terre dans une tradition que l’on nomme
la « tradition essénienne ». Il est impor-
tant de raconter cette histoire des grands
maîtres pour comprendre où se situe la vie
de Moïse dans cette lignée d’êtres qui sont venus pour
apporter la Lumière sur la terre.
Énoch (plus de 30 000 ans av. J.-C.)

Dans toutes les traditions des peuples, on parle d’un
passé très lointain où l’humanité ne vivait pas vraiment
dans un corps tel que nous le connaissons maintenant,
mais dans un monde de rêves où tout était possible. Ce
monde était la création d’un archange déchu appelé
Lucifer. C’est dans ce monde illusoire formé par les
anges malades que naquit celui qui devint le premier
homme-Dieu, Énoch.
11
11
11
Énoch est le père de la tradition des Enfants de la

Lumière dans tous les peuples. Il fut le premier prêtre
du Très-Haut, le premier scribe qui révéla les lois di-
vines et les enseigna. Il fut le premier constructeur de
temples et le premier célébrant du mystère divin sur la
terre. Il est aussi le père de la Ronde des Archanges, le
père de tous les maîtres, les messagers de la Lumière, et
celui de chaque Enfant de la Lumière qui marche dans
ses traces.
Il est également le père fondateur de la Nation Es-
sénienne, qui s’est manifestée au cours de l’histoire à
travers la lignée des fils d’Énoch : les rishis de l’Inde,
les pharaons d’Égypte, les mages de Perse, les prophètes
d’Israël, les Esséniens de Palestine, les Manichéens, les
Templiers, les Cathares, les Rose+Croix…
Les initiés de l’Atlantide

(vers 23 000 à 10 000 av. J.-C.)
L’Atlantide est un continent aujourd’hui disparu.
Comme son nom l’indique, il occupait l’espace au-
jourd’hui couvert par l’océan Atlantique et un peu
plus loin encore. Dans ces temps lointains, l’humani-
té n’avait pas du tout la même conscience qu’à notre
époque. Les hommes ne vivaient pas dans leur corps
physique et n’en avaient même pas conscience. En
12
12
Une lignée de grands maîtres
outre, le corps humain n’avait pas du tout la forme

que nous lui connaissons maintenant. La forme des
corps était très malléable, comme une sorte de glaise,
et variait suivant le niveau de conscience moral et spiri-
tuel de chaque individu, bien que l’homme n’avait pas
vraiment de conscience individuelle mais vivait plutôt
dans un état de conscience élargi.
Les hommes vivaient dans une conscience de rêve ;
il n’y avait pas le jour et la nuit, ni même la vie ou la
mort. Quand l’homme mourait, il ne s’en apercevait
pas vraiment puisqu’il vivait en permanence dans ce
qu’on appelle l’« au-delà ». L’homme était créateur par
l’esprit et ne connaissait pas vraiment la matière ; elle
n’existait pas pour lui puisqu’il vivait dans un monde
subtil, sans frontières délimitées.
Les Amérindiens et de nombreux peuples pre-
miers ont gardé le souvenir de cette ancienne époque
qu’ils appellent l’époque des « hommes-oiseaux ». Ils
ont mis des plumes sur leur tête en commémoration
de ce lointain passé et pour toujours se rappeler leur
origine divine. C’était un symbole extérieur vivant qui
leur parlait de la vie intérieure, qui leur rappelait qu’ils
n’étaient et ne sont pas que des corps physiques, mais
aussi des âmes vivantes, libres de voyager dans plusieurs
mondes.
Les anciens Égyptiens cultivaient le souvenir de
cette époque lointaine, qu’ils appelaient l’époque des
13
« fils d’Horus ». Horus était l’oiseau du Soleil, l’homme

cosmique originel, le Christ, celui qui conduit les ini-
tiés dans les royaumes de l’esprit immortel. En Atlan-
tide, seuls ces fils d’Horus, ces initiés connaissaient le
mal et pouvaient l’étudier sans se faire attraper par lui.
De nombreuses légendes évoquent cette science secrète
qui permettait aux initiés de contenir et maintenir
prisonniers les démons, les empêchant de se déchaî-
ner pour envahir l’humanité. Ces démons n’étaient
pas négatifs en eux-mêmes, ils étaient simplement les
forces de décomposition dont la tâche est de recycler
la matière et tout ce qui est périssable. Toutefois, ils
pouvaient devenir négatifs si l’homme trahissait les
lois divines pour asservir les êtres. C’est ainsi que par-
mi les initiés atlantes, des traîtres se levèrent, des êtres
mal intentionnés qui voulurent utiliser la puissance
de destruction des démons pour des buts personnels
de pouvoir, de domination du monde et de toutes les
créatures.
La majeure partie des hommes fut séduite par les
attraits du monde physique que faisaient miroiter ceux
qui avaient décidé d’asservir l’humanité. Alors l’huma-
nité chuta de nouveau, comme en Lémurie - la civili-
sation qui précéda celle de l’Atlantide et où Énoch se
manifesta. Sa conscience devint prisonnière du corps
physique et ses sens, limités à la seule perception du
14
14
monde matériel. Ce fut le début d’une longue dégé-

nérescence de la conscience humaine, derrière les
apparences trompeuses d’une fulgurante évolution
technologique.
Ainsi, l’histoire se répète à chaque nouveau cycle
d’évolution de l’humanité, qui aujourd’hui se trouve
exactement dans la même situation que ses ancêtres
atlantes avant la destruction de leur civilisation.
Noé (vers 10 000 av. J.-C.)

Il est dit qu’avant que l’ancienne civilisation atlante
ne disparaisse dans le déluge dont parle la Bible - par
son utilisation détournée de la science sacrée des fils
d’Énoch -, Noé (anagramme d’Énoch) construisit
une arche pour sauvegarder l’alliance de Lumière du
peuple essénien avec tous les règnes d’existence de la
création : non seulement les animaux, les végétaux et
les minéraux, mais aussi les Anges, les Archanges et les
Dieux. Cette arche était la Nation Essénienne, dont le
signe de la victoire lui fut donné à travers un arc-en-ciel,
symbole de l’union du ciel et de la terre, des 3 règnes
invisibles du Père avec les 3 règnes visibles de la Mère,
l’homme se tenant au milieu comme le mage, l’unifi-
cateur des 2 mondes.
15
Rama (vers 6700 av. J.-C.)

Après le grand déluge qui mit fin à la civilisation
atlante commença une nouvelle ère, et les hommes
durent retourner à leur état primitif. La mémoire de
l’Atlantide leur fut enlevée ainsi que toutes les facul-
tés mentales qu’ils y avaient développées afin qu’ils ne
puissent plus causer le mal perpétré à cette époque.
La nouvelle ère qui commença alors correspond
à la période officiellement connue sous le nom de
« préhistoire ». Seuls les Esséniens assemblés autour de
Noé - qui était le représentant et le guide du peuple
essénien - survécurent au Déluge et gardèrent tout ce
qu’ils avaient acquis en Atlantide comme facultés men-
tales et comme forces supérieures par leur alliance avec
le monde divin.
Six mille sept cents ans avant Jésus-Christ, alors que
les femmes druidesses dominaient les hommes réduits
en esclavage, un missionné du monde divin naquit
dans le pays de Kal (qui a donné la Gaule et le pays de
Galles, car ce royaume était immense et comprenait
presque toute l’Europe actuelle). Il fut appelé Rama
(ou Ram), le bélier, à cause de sa puissance de réalisa-
tion et sa détermination à toute épreuve de restaurer le
règne de la paix et de l’harmonie.
Préférant éviter une guerre civile, Rama, dans sa
grande sagesse, emmena avec lui plusieurs millions
16
16
d’hommes et de femmes. Il les conduisit du pays de

Kal jusqu’en Inde et restaura la synarchie (le contraire
de l’anarchie, le règne de la justice) dans tous les
royaumes où il fut de passage. La terre entière fut illu-
minée par cet homme aussi puissant dans la justice que
dans l’amour et la sagesse. Et l’humanité connut un
âge d’or qui dura plus de 3500 ans.
Les pharaons Fils du Soleil

(5000-2400 av. J.-C.)
C’est dans cette période, vers l’an 5000 av. J.-C.,
que naquit véritablement la grandiose civilisation
égyptienne, sous le règne du grand pharaon Ménès.
Malheureusement, la véritable histoire de l’humanité
a été victime de profondes mutilations et les historiens
officiels, dérangés par la vérité, qui les faisait descendre
de leur piédestal, ont préféré, par peur et par orgueil,
reléguer cette période méconnue de l’Égypte au rang
de « préhistoire ». Quand on sait que les scientifiques
contemporains sont incapables de comprendre la
science incroyable qui a permis aux Égyptiens de
construire les pyramides… Ainsi, ce que nous connais-
sons aujourd’hui de l’Égypte ne concerne que l’Égypte
dégénérée, celle qui fut gouvernée par les usurpateurs
de Pharaon qui, après le règne d’Akhénaton, se sont
17
emparés du gouvernement des nations, les unes après

les autres, jusqu’à aujourd’hui.
La véritable Égypte, celle des pharaons Fils du
Soleil, était un jardin de paradis tel qu’on ne peut le
concevoir. C’était un autre monde où régnaient une
harmonie et une paix divines, où chaque être avait sa
place et pouvait manifester librement tous ses dons
et vertus. Les hommes connaissaient et étudiaient les
secrets des étoiles, des plantes, des pierres… ; rien ne
leur était étranger ou indifférent. Ils vivaient dans une
union et un partage harmonieux et respectueux avec
toutes les formes d’existence.
La fin de cette période méconnue de l’histoire
commença vers l’an 3200 av. J.-C. Un homme du nom
d’Irshou, fils du roi de l’Inde, fomenta un complot
pour avoir accès au trône, car il ne supportait pas la
conception de la hiérarchie instaurée par Rama. En
effet, Irshou n’avait pas la sagesse des initiés ; il était
orgueilleux et voulut prendre le pouvoir pour lui et
non dans la volonté pure et impersonnelle de ses pères
et mères, les Esséniens. Il voulait accéder au trône sans
avoir à passer par les épreuves de l’Initiation, car ces
dernières révélaient inéluctablement les faiblesses, les
intentions et la nature des forces et intérêts qui ani-
maient le candidat.
Alors, il se servit de sa maîtrise de l’art de la parole
et fit valoir son hérédité de sang royal ainsi que ses
18
18
relations diplomatiques pour générer en secret une

révolte contre l’autorité en place. Irshou, en dictateur
acclamé par le peuple inconscient de son choix, évinça
petit à petit du gouvernement le cercle des sages et des
prêtres, gardiens de la véritable justice. Ainsi apparut
dans l’humanité un nouveau type de gouvernement :
l’anarchie déguisée en démocratie. Il s’agit là d’un
drame universel qui, lentement mais sûrement, se
propagea sur toute la terre, plongeant l’humanité tout
entière dans les ténèbres, la discorde, la dysharmonie,
la division et la guerre.
Si, depuis plus de 3000 ans, l’anarchie règne à la
tête de nos gouvernements, c’est parce que les diri-
geants des nations ne sont plus soumis aux épreuves de
l’Initiation, qui montrait aux candidats à quel point ils
n’étaient rien sans l’aide d’un monde supérieur, et que
seul le service du monde divin, pour le bien de tous,
pouvait sacrer un homme Fils de la Lumière et guide
d’un peuple tout entier.
Ainsi, la véritable aristocratie a été souillée, profa-
née, réduite à une simple hérédité du sang et non plus
basée sur la royauté de l’âme et la bonté de l’homme,
qui étaient éprouvées par les grandes épreuves de l’Ini-
tiation. Alors seulement, on savait que l’homme n’était
plus vraiment un homme, car il s’était uni aux Dieux
et devenait à son tour un père pour tous les êtres.
19
Krishna (vers 2900 av. J.-C.)

C’est dans ce contexte hostile à l’avènement des
grands maîtres esséniens que naquit Krishna, 300 ans
après Irshou. Désormais, seule l’Égypte demeurait por-
teuse de la grande lumière apportée par Énoch, jusque
dans sa façon de gouverner le peuple. Ainsi, c’est
dans les temples-écoles de l’Égypte que Krishna vint
se former pour préparer sa mission : restaurer dans sa
pureté originelle l’enseignement et la place des brah-
manes - nom des sages et des prêtres en Inde - dans le
gouvernement et la tradition du peuple hindou. Mais
le poison distillé par Irshou dans l’âme de l’humanité
s’étendait comme la peste, au fil des siècles, cherchant
à gagner toujours plus de territoires…
Fo Hi (vers 2800 av. J.-C.)

Ainsi, avant que ce poison n’atteigne le grand
peuple de la Chine, un fils d’Énoch apparut pour pré-
venir ce mal et poser des bases solides et stables afin
que la sagesse et la justice demeurent la préoccupation
du gouvernement chinois.
Peu connu dans notre culture occidentale, Fo Hi
est le père fondateur de la grandiose civilisation de la
Chine des Fils du Ciel. Il est aussi l’auteur des Kings,
les textes fondateurs de la sagesse chinoise dont le très
20
20
célèbre Yi-King (Le livre des changements) est extrait.

C’est grâce à cet être hors du commun et à ses textes
sacrés que la Chine demeure le pays qui est resté le
plus longtemps en paix, jusqu’à il y a encore quelques
siècles.
Zoroastre (vers 2600 av. J.-C.)

L’incarnation du grand maître essénien Zoroastre
correspond à une phase particulière dans l’évolution
de l’humanité, quand les hommes commençaient à
prendre conscience de l’importance de la terre. En ef-
fet, avant lui, les Hindous enseignaient que la terre était
« maya », une illusion que l’homme devait chercher à
quitter. Mais si cela était valable à une certaine époque,
il fallait désormais que l’homme s’approche de la terre
et s’enracine en elle afin d’acquérir la conscience indi-
viduelle et le pouvoir du libre arbitre.
C’est pourquoi tout l’enseignement de Zoroastre
était basé sur la connaissance des mystères du grain
de blé - le principe fécondant du Père - et des mystères
de la terre - le principe générateur et créateur de la
Mère. Ainsi, l’homme apprenait comment planter et
faire pousser volontairement les semences de la bonne
vie, juste et belle, pour créer lui-même son avenir dans
la Lumière. En étudiant le livre de la nature, il devait
comprendre à travers elle tous les mystères de la vie
21
ainsi que la science sacrée qui permet de maîtriser le

mal en le mettant au service du bien pour tous. C’était
l’antique science de la magie, la voie royale des anciens
initiés atlantes qui confère à l’homme la connaissance
et la maîtrise de toutes les sortes d’influences, aussi
bien négatives que positives. C’est pourquoi Zoroastre
fut appelé le père des mages et que des mages vinrent
l’honorer lorsqu’il se réincarna en tant que Jésus.
Ainsi, Zoroastre permit à l’humanité d’accepter le pro-
cessus de l’incarnation et d’ouvrir un chemin pour la
manifestation du monde divin jusque dans la réalité
de la terre.
Hermès Thot (vers 2400 av. J.-C.)

Hermès Thot se manifesta dans la continuité de la
tradition des mages et du travail accompli par le grand
Zoroastre. Conscient qu’une longue période d’obscu-
rité et de décadence de la conscience humaine s’instal-
lait, gagnant du terrain sur la terre entière et condui-
sant les hommes vers la profanation systématique des
mystères, de tout ce qui est pur et sacré, Hermès ac-
complit une œuvre de la plus haute importance pour
les générations futures, jusqu’à nous : il renferma et
voila sous le sceau des hiéroglyphes (écritures magiques
à 3 niveaux d’interprétation) l’intégralité de la science
22
22
secrète des hiérophantes égyptiens afin qu’aucun être

mal (ou même bien) intentionné ne puisse la détour-
ner à des fins politiques et personnelles, comme cela
s’était produit à la fin de l’Atlantide, causant sa des-
truction finale. C’est là l’origine du tarot, qui contient
dans son symbolisme ésotérique la totale connaissance
des lois qui régissent l’univers, l’homme et le monde
divin (les 3 mondes dont parle la kabale, la trinité de
toutes les traditions). C’est pourquoi Hermès fut appe-
lé le Trismégiste, le 3 fois grand, celui qui connaît tous
les mondes et peut y voyager. D’ailleurs, les Grecs et
les Romains, qui l’ont honoré comme un Dieu, l’ont
représenté avec des ailes aux pieds et l’ont appelé « le
messager des Dieux », les Romains sous le nom de
Mercure.
Il est aussi le père de la médecine de l’âme et du
corps, celui qui connaît tous les secrets de la guérison.
C’est pourquoi les Esséniens l’ont associé à l’Archange
Raphaël, dont le nom signifie « guérison de Dieu ».
Les Grecs l’ont appelé Asklepius et les Romains Escu-
lape, ce qui signifie « le grand remède ». Et Hippocrate
lui-même, le père de la médecine « officielle », se récla-
mait de la lignée d’Hermès Thot et se plaçait sous son
autorité.
23
Abraham (vers 1800 av. J.-C.)

Natif de l’antique royaume de la Chaldée, dans
les mêmes contrées où vécut Zoroastre, Abraham eut
pour mission de maintenir vivante la tradition essé-
nienne et de rendre encore possible l’incarnation des
grands maîtres dans un monde de plus en plus hostile
à leur manifestation. À l’image d’Énoch, de Noé, de
Rama (Abraham ou « Ab Rama » signifie « l’héritier
de Rama », celui qui vient après Rama) et de Moïse
plus tard, il rassembla tous les Enfants de la Lumière
sous la bannière d’un peuple unique, un peuple dans
tous les peuples. Il l’appela Israël, ce qui signifie « Fils
du Soleil », en hommage à ses glorieux ancêtres, les
pharaons Fils du Soleil, dont l’étendue et le pouvoir
d’action fut de plus en plus réduits à cause du schisme
grandissant d’Irshou1.
1 - Le terme « schisme d’Irshou » désigne le moment historique où, par tra-

hison de la loi des initiés, les prêtres (qui n’ont rien à voir avec ce que l’on
connaît aujourd’hui sous ce nom) et les sages furent écartés de la tête du gou-
vernement alors qu’ils étaient les seuls garants du bien commun du peuple
et de la terre par leur alliance avec le monde divin. Alors, comme l’a dit le
grand maître Jésus, ce furent « les aveugles qui guident les aveugles », l’huma-
nité n’ayant plus de tête pour la guider dans la sagesse et la vérité.
24
24
Akhénaton (vers 1400 av. J.-C.)

Contrairement aux idées reçues, Akhénaton n’est
pas le premier adorateur du Dieu unique Aton ou
Amon Ra. Il fut simplement un pharaon qui restaura
l’antique vision essénienne d’un Dieu unique caché
derrière toutes les Divinités, toutes les facettes de la
vie. Il bannit le culte des idoles accompli pour le seul
bien-être de l’homme, au détriment de tous les autres
règnes d’existence.
Il fut assassiné à l’initiative de son épouse Néfer-
titi, qui participa à plonger l’humanité dans une chute
encore plus profonde en destituant définitivement la
lignée des pharaons Fils du Soleil du gouvernement
des nations. À un certain niveau d’interprétation, on
peut même dire que la chute dont parle Moïse dans
la Genèse décrit ce moment historique où le gouver-
nement du monde (qui reposait entre les mains des
authentiques pharaons, les grands représentants du
monde divin sur la terre) chuta en étant usurpé de
force par des êtres mal intentionnés, avides de pouvoir
et de domination. Ce fut le commencement d’une ère
sombre et la naissance d’une humanité malade dont
la maladie n’a cessé de s’aggraver jusqu’à aujourd’hui.
Après la chute de l’Atlantide, l’histoire se répète…
25
Moïse (vers 1300 av. J.-C.)

Cette histoire, qui se déroule sur des milliers d’an-
nées, nous amène à la naissance de Moïse. Fils de li-
gnée royale égyptienne, cet être hors du commun était
destiné à devenir Pharaon afin de rétablir l’antique
synarchie de Rama et le gouvernement des fils d’Horus
à la tête de l’Égypte. Initié dans les temples-écoles des
mystères pour se préparer à sa mission, il traversa vic-
torieusement toutes les épreuves de l’initiation des Fils
du Soleil1, jusqu’à la maîtrise parfaite. Mais des traîtres
se dressèrent sur sa route, s’opposant à son accession au
trône, par haine et jalousie. Fort de sa détermination
invincible, Moïse tenta un coup d’État qui échoua, ce
qui explique sa fuite d’Égypte avec toutes les statues
des Dieux et les livres secrets légués aux hiérophantes
égyptiens par Hermès Thot.
Ainsi, le tarot d’Hermès devint la Tora de Moïse :
la loi et l’enseignement du monde divin pour les
hommes, et Israël, le peuple des Enfants de la Lu-
mière, entra dans une phase critique de son histoire,
se retrouvant comme banni et rejeté du monde. C’est
pourquoi il se mit en marche vers la terre promise par
son père, Moïse.
1 - À ce sujet, voir le livre L’Initiation des 7 Fils du Soleil.
26
26
Le saviez-vous ?
M oïse est le prophète le plus présent

dans le Coran, le livre sacré de l’is-
lam, dans lequel il est cité à 136 reprises. Fai-
sant partie des « grands prophètes », Mous-
sa (Moïse en arabe) est l’un des messagers
envoyés par Allah et annonce le prophète
Mahomet.
27
La Tora n’est donc pas limitée à la tradition hé-

braïque puisqu’elle vient de l’Égypte, et avant elle du
grand Énoch. « Tora » est une abréviation du nom du
Dieu Thot Ra, celui qui transmet le savoir divin, la
loi divine. La Tora désigne donc l’enseignement du
monde divin pour les hommes, la sagesse universelle,
le savoir de la Lumière qu’ont transmis à travers les
âges tous les grands maîtres. Ainsi, à travers ce nom sa-
cré, Moïse nous révèle sa filiation directe avec l’Égypte,
dont il reçut tout son savoir. C’est ce savoir qui venait
des grands hiérophantes égyptiens - et qu’il avait reçu
sous une nouvelle forme sur le mont Sinaï - qu’il grava
dans la pierre pour en faire les tables de la Loi, les fon-
dements de la Tora.
En Égypte ancienne, ces tablettes sacrées étaient
connues sous le nom de « cartouches de Pharaon ».
Et de même que Moïse réserva la doctrine ésotérique
de la Tora aux seuls prêtres gardiens de l’Alliance,
Pharaon ne révélait le sens profond et véritable de ses
cartouches qu’à ceux qui s’en étaient montrés dignes
après avoir triomphé des épreuves de l’Initiation.
Dans la même famille que « Tora », on trouve les
mots « tarot », « tao », « rotation » : c’est la roue divine,
la roue du soleil, la ronde de l’année, le cercle de Lu-
mière : la Ronde des Archanges.
Afin que l’alliance de Lumière des hommes et de
la terre avec le monde divin demeure vivante et pure,
28
28
Moïse forma un collège sacerdotal de 70 prêtres, gar-

diens de la Tora et de sa doctrine secrète, ésotérique,
hermétique (dans le sens de « venant d’Hermès ») ré-
servée aux initiés, aux mages. Il transmit l’Alliance au
prophète Josué. Ainsi fut engendrée la lignée des pro-
phètes d’Israël, au nombre de 24, qui se transmirent
le flambeau de l’Alliance de siècle en siècle, jusqu’à
l’incarnation du Christ à travers le maître Jésus.
Regardons maintenant plus en détail la fabuleuse
histoire de ce grand prêtre et mage : Moïse.
29
L’éducation
et les initiations
de Moïse
L
a mère de Moïse était une Égyptienne de la
lignée des Fils de Dieu, qui connaissaient
le secret de mettre au monde des enfants
dans la Lumière. Alors qu’il était encore
dans le ventre de sa mère, ces êtres purs, ces
maîtres spirituels avaient reconnu en Moïse le grand
vizir d’Akhénaton, Ramos. Celui-ci avait consacré
toute sa vie à répandre et faire rayonner vers l’extérieur
l’enseignement d’Akhénaton tout en gardant intacte
et pure la lumière des Fils de Dieu en Égypte.
Pharaon et les prêtres étaient des êtres purs, qui
vivaient dans tous les êtres, jusque dans les pierres.
C’était un état de conscience interne, obtenu par l’ini-
tiation des mystères où l’homme traversait la mort de
son corps physique et de son moi pour trouver le moi
supérieur, Dieu, et communier avec Lui, non pas sim-
plement dans une théorie religieuse morte, mais tout
à fait réellement. Ils vivaient à l’intérieur des temples
31
31
31
protégés et des pyramides, d’où ils rayonnaient les

forces de Dieu. On peut dire qu’à cette époque, Dieu
était réellement sur la terre, présent à travers Pharaon.
Pharaon était réellement Dieu, car il était imperson-
nel, le garant de l’ordre divin. Tous les hommes le ser-
vaient et servaient donc Dieu Lui-même.
Mais déjà du temps d’Akhénaton commençait à se
manifester une certaine décadence dans le clergé : cer-
tains prêtres voulaient accaparer la Divinité pour jouir
d’un pouvoir personnel et promouvoir des intérêts
mesquins. Akhénaton a voulu dénoncer cela et recti-
fier la situation, sachant que de tels êtres attirent les
démons, qui alors viennent de la terre et éveillent l’avi-
dité, la ruse, la violence et toutes les forces de la guerre.
Le vizir Ramos avait eu tellement d’amour pour
Akhénaton et sa vision qu’il s’est réincarné en Moïse
afin de continuer l’œuvre de son maître. Les prêtres
qui avaient vu dans ce jeune enfant la réincarnation
de Ramos avaient également vu cette mission qui allait
être la sienne.
Tout ce que nous faisons à l’intérieur dans la digni-

té, tout ce que nous maîtrisons dans une vie pour le
bien, pour l’harmonie, nous le retrouverons dans une
autre vie pour le rayonner à l’extérieur.
32
32
L’éducation et les initiations de Moïse
C elle qui était la femme de Moïse

quand il était Ramos s’est réincarnée
comme sa sœur, qu’on appelle Myriam
dans la Bible et qui était une grande
prêtresse. Toutes les forces relatives à
l’harmonie du foyer que Myriam avait
travaillées au temps d’Akhénaton, elle les
rayonnait désormais vers l’extérieur.
33
Un initié aux mystères

d’Hator, d’Isis et de Maât
L’enfance de Moïse fut féminine, il était entouré
par des femmes. C’était un petit garçon intrépide et
violent, voire brutal. Il était très fort et il possédait une
force de persuasion, une puissance dans la parole. Il
voulait toujours un peu asservir les autres, mais toutes
ces femmes qui l’entouraient lui ont montré la puis-
sance de la douceur. À cette époque, les femmes étaient
les gardiennes des mystères d’Hator, d’Isis et de Maât.
Elles l’ont ainsi tout doucement initié aux secrets de
la terre et de l’eau, de même qu’aux plus hauts secrets
des temples.
Moïse a d’abord été initié aux mystères d’Hator,
qui sont les mystères du corps physique et de son éner-
gie, mais aussi ceux de la sexualité. Ce sont les mystères
de tout ce qui anime le corps, ainsi que de la force qui
est derrière la parole. Ce sont les mystères de l’âme de
la terre, des forces qui passent à travers les arbres, les
pierres, les nuages, les animaux, les hommes… Dans
ces mystères, Moïse a vu le serpent de la terre à travers
l’homme et il a été éveillé dans ce serpent.
Après avoir été initié aux mystères de l’énergie de la
terre, il a été initié aux mystères d’Isis. C’est pourquoi
on dit qu’il a été « sauvé des eaux » : Isis représente le
34
34
fleuve avec la barque, qui sont les mystères de la lune.

Il a été sauvé des eaux de l’inconscience, du serpent
inconscient, et il a éveillé en lui cette énergie qui lui
a permis de sortir de la masse et d’être préparé pour
les mystères d’Osiris, pour la prêtrise, pour une indivi-
dualisation intérieure. Il a traversé le monde de l’eau,
le monde des illusions, pour atteindre l’autre côté et
s’éveiller à une vie beaucoup plus grande que le corps,
à la vie de l’immortalité. Désormais, il n’était plus sous
la possession de ce serpent qui entre dans les hommes
et les rend inconscients de leur vie, de ce qu’ils re-
gardent, de ce qu’ils disent, asservis qu’ils sont par les
forces de la terre ; il se tenait dans la grande pureté
intérieure de son âme, car il avait été engendré, lavé
par le baptême, par le Nil, le fleuve sacré.
Moïse a aussi été initié aux mystères de Maât, la
vérité, c’est-à-dire la Lumière, la clarté qui descend à
l’intérieur. Il avait été préparé pendant toute sa jeu-
nesse pour être ainsi consacré et purifié.
Il faut une préparation pour tout. Tu peux, par
exemple, préparer une pierre pour la paix. Tu la net-
toies d’abord à l’extérieur avec de l’eau, puis tu la
prends d’une certaine façon pour nettoyer tout ce qu’il
y a à l’intérieur d’elle. Ensuite, tu la couvres de ta main
et tu prononces des paroles pour la consacrer à la paix,
en même temps que tu fais vivre quelque chose dans
ton cœur, dans ton âme. Il faut être dans une grande
35
lumière pour accomplir un tel acte. Si tu réussis, la

pierre n’est plus la même pierre, elle est complètement
différenciée par rapport à toute autre pierre, car elle
est consacrée, et l’être de la paix, qui est dans un autre
monde, descend sur la pierre. La consécration est effi-
cace parce qu’il y a eu préparation, mais seul le divin
l’accomplit. Seul le divin entre ou n’entre pas dans les
choses que tu as préparées. C’est comme mettre un en-
fant au monde : c’est le divin qui inspire - ou non - l’air
en lui. Si le divin n’inspire pas, il n’y a pas la vie. Ce
sont les mystères de Maât, c’est-à-dire la vérité qui des-
cend et rend tout réel.
Le fait d’avoir consacré la pierre permet à l’être de
la paix de descendre et de t’illuminer. Tu as pris une
pierre parmi toutes les autres pierres, tu l’as nettoyée,
tu as préparé un endroit pour la recevoir, puis tu l’as
consacrée par ta pensée, ton cœur, ta parole et ton
geste ; tu as mis en elle une force, qui n’était cependant
qu’une force, mais voilà que quelque chose descend du
ciel de la paix et vient habiter cette pierre, et elle est
illuminée.
Ce sont là les 3 mystères auxquels Moïse a été initié
dans sa jeunesse :
• les mystères d’Hator,

choisir quelque chose et le préparer ;
36
36
• les mystères d’Isis,

le sauver des eaux de l’inconscience ;
• les mystères de Maât,
l’élever et le consacrer.
La vision des démons chez les prêtres

Moïse a été consacré dans de très hauts mystères.
Sa consécration a été acceptée et c’est Maât qui est
descendue. C’est là qu’il a vu la vérité, la clarté à l’in-
térieur : la Lumière est descendue en lui. Seul celui
qui, telle Maât, sait déployer les ailes de son âme peut
recevoir le souffle de l’inspiration de l’Archange Ra-
phaël - que les Égyptiens nommèrent Thot, l’époux de
Maât. Le couple divin Thot et Maât, le Dieu du savoir
et la Déesse de la vérité, ouvre les portes du royaume
de la sagesse éternelle.
Moïse eut accès à cette sagesse. C’est alors qu’il re-
vit son ancienne incarnation en tant que Ramos et il
vit Akhénaton et tous les Fils de Dieu comme un ensei-
gnement qui vivait maintenant à l’intérieur de lui. Lui
qui avait maintenant une alliance avec le serpent de la
sagesse, le serpent de la vérité, il vit aussi les mauvais
prêtres et le faux pharaon, Ramsès II. Mais cela n’a
rien à voir avec l’Égypte en tant que telle, ce pourrait
être n’importe quel roi ou prêtre qui n’est pas au ser-
vice du divin, au service de la loi de l’amour et de la
37
générosité, qui vit pour lui ou pour sa petite religion,

pour ses idées au détriment de celles des autres.
Aucun être n’est grand par lui-même. La seule gran-
deur est d’être en harmonie avec Dieu, qui est amour
pour tous les êtres. Quand l’homme prend les choses
pour lui, il n’est plus dans l’harmonie. Voilà ce qu’a vu
Moïse. Il a vu le pharaon comme un démon et tous les
prêtres autour de lui qui rendaient un culte à des idoles,
à des démons, car ils vénéraient des apparences. Ce que
voulaient ce pharaon et ces prêtres déchus, c’était le
pouvoir personnel, c’étaient la jouissance, la domina-
tion, l’adoration de leur moi mortel, et ils ne pouvaient
les obtenir que par les démons, car seuls les démons
peuvent donner une consistance au moi humain. Mais
il y a un prix à payer : il faut sacrifier et détruire tout ce
qui est divin dans le monde ; pour nourrir ces démons,
il faut offrir le peuple en pâture.
Le détournement des forces magiques

qui a conduit à l’asservissement du peuple
Moïse a vu que le peuple était « dévoré » dans les
mondes invisibles à cause de son mauvais gouvernant
et de ses mauvais prêtres. Et plus les êtres étaient dévo-
rés, plus le pharaon et le clergé devenaient puissants.
Ces démons étaient entrés partout, dans toutes les
38
38
institutions. Quand saint Jean parlait de la « grande

prostituée », il parlait des prêtres qui se sont tournés
vers la Bête, dans ce cas-ci, le pharaon déchu ; il s’agit
de tous les rois ou dirigeants qui ont prostitué le divin,
qui se sont détournés de Dieu.
Quand Pharaon dit à Moïse : « Prouve-moi que tu
es un Fils de Dieu », Moïse jette au sol son bâton, qui
se transforme en serpent. « Mes prêtres ont les mêmes
pouvoirs que toi », répond Pharaon. Ceux-ci lancent
leurs bâtons sur le sol et aussitôt, ils se transforment
en serpents. Mais, au grand étonnement de Pharaon et
des prêtres, le bâton-serpent de Moïse mange ceux des
prêtres magiciens.
Quand saint Jean le Baptiste dit : « Il faut que lui
grandisse et que moi je décroisse » (Jean 3:30), il parle
en fait du moi supérieur, qui doit prendre la place du
moi inférieur. Les prêtres magiciens ont vu que Moïse
était un grand initié, plus fort qu’eux. Ils ont vu qu’il
avait laissé le divin entrer à l’intérieur de lui et qu’il
était devenu un homme-Dieu, délivré de la personna-
lité et des choses mesquines de la terre. C’est pourquoi
son serpent a dévoré les autres serpents. En réalité, il
leur a montré l’image de l’Initiation, c’est-à-dire que la
nature inférieure doit être consacrée à la nature supé-
rieure et que la loi de la générosité est plus grande que
la loi des hommes.
39
Le saviez-vous ?
M oïse est considéré comme le premier

prophète du judaïsme. Le terme
« mosaïsme », qui signifie la « religion de
Moïse », est même parfois utilisé comme
synonyme pour « judaïsme ». Moïse est pro-
bablement le personnage le plus important
de la Bible hébraïque, recevant la Loi pour
le judaïsme, préfigurant Jésus-Christ pour le
christianisme et précédant le prophète Ma-
homet pour l’islam
40
40
Voilà la vision d’un homme-Dieu, voilà comment

Moïse s’est mis au service du divin et comment il a
essayé d’éviter à l’humanité une catastrophe en empê-
chant le pharaon usurpé de faire entrer les démons
dans l’éducation, dans l’économie, à travers le règne
de la peur, de l’avidité et de l’ignorance. Le règne
des démons, c’est le règne du faux savoir, de la fausse
éducation, de la fausse économie… Dans une société
corrompue, derrière toutes les institutions se cachent
des démons à qui l’on donne les êtres en pâture en
échange de pouvoirs magiques. Cela a toujours existé,
on appelle cela des « sacrifices humains ». On n’égorge
pas les hommes sur un autel, bien sûr, mais on les
envoie à la guerre. La torture et les bombes ne sont-
elles pas des choses abjectes et démoniaques ? D’où
viennent-elles ? Des dirigeants, des gouvernements qui
ont mis leur pouvoir, inconsciemment ou consciem-
ment, au service de forces sombres. Voilà ce que Moïse
a vu. Quand les prêtres transforment leurs bâtons en
serpents, Moïse voit ces forces : ce sont les mauvais ser-
pents de la conscience que le faux pharaon a projetés
dans le peuple.
Le serpent de Moïse est le serpent de la sagesse et
de la vérité, qui lui a été transmis pas Hator, Isis et
Maât. C’est le serpent du « Je suis la sagesse, la lumière
du bien, de la générosité ». C’est la lumière qui fait que
les ancêtres vivent dans les enfants et les petits-enfants ;
41
c’est cette lumière qui fait qu’il n’y a pas de sépara-

tion entre ici-bas et l’au-delà. La vie n’est pas quelque
chose de figé, le corps n’est pas figé, séparé du tout, ni
des arbres, ni des pierres ; c’est une loi de solidarité et
donc d’amour, qui fait que tout vit dans tout et que les
hommes sont dans la Lumière. Le serpent de Moïse
est celui qui se réjouit de cela ; c’est ce serpent plein
de force et de sagesse qui dit : « Tout ce que tu veux,
tu l’obtiendras si tu es dans la lumière du bien, car le
bien porte en lui-même sa propre récompense. Dieu
donne à celui qui se tient dans la justice et dans l’éveil
intérieur tout ce dont il a besoin. »
Jésus a demandé : « Pourquoi vous souciez-vous du
lendemain1? » Dieu donne à tous les êtres de la nature
ce dont ils ont besoin. Pourquoi ne s’occuperait-Il pas
de vous qui avez l’intelligence, le cœur et qui êtes ses
représentants sur la terre ? C’est le mauvais serpent qui
instille la peur et le doute en l’homme, le faisant vivre
comme un mendiant, assujetti à des lois qui ne sont
pas celles du Père et séparé du tout. Le serpent de la
Lumière, lui, maintient l’homme dans la vraie liberté,
où il n’a plus besoin de rien parce qu’il est dans son
rayon.
1 - « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-

même. À chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu 6:34)
42
42
Pour participer
à l’œuvre
des Esséniens…
C
et ouvrage est issu de l’œuvre huma-
nitaire Mémoire de la sagesse essénienne,
qui propose à ses donateurs, tous les
mois, un nouveau livre à étudier et un
cahier thématique comportant une
partie théorique et une partie pratique (chants, arca-
nas, danses, rituels). Les donateurs ont accès à tous les
livres, cahiers, autres textes et vidéos de l’enseignement
essénien.
Adhérer à la Mémoire de la sagesse essénienne, c’est
contribuer à sauvegarder la sagesse qui apparaît actuel-
lement dans la Nation Essénienne et permettre aux
générations futures d’avoir accès à un savoir supérieur
et à une vision du monde qui ennoblissent l’être hu-
main, c’est faire une offrande pour soutenir la manifes-
tation du monde divin sur la terre et la restauration de
la tradition de la Lumière.
193
193
193
Parus
aux Éditions Essénia
Jésus
La vie quotidienne d’un Maître
Du portrait de Jésus, il ne reste aujourd’hui

que des éclats épars. Des paroles du maître, il
ne reste que des bribes, parfois à peine com-
préhensibles.
Il était temps de replonger dans la mémoire
du temps, afin de restituer toute la force et la
vie de cet être hors du commun.
Saint-Jean l’Essénien
La vie secrète du disciple bien-aimé
Grâce aux révélations d’Olivier Manitara, on

découvre pourquoi Saint-Jean, Marie-Made-
leine et Jésus (qui étaient des amis d’enfance)
ont marqué l’histoire et comment ils ont
engendré une filiation secrète ininterrompue
jusqu’à nos jours.
195
195
195
Joseph
L’autre père de Jésus
À la tête de la plus célèbre famille du monde,

un inconnu.
Remontant le temps et lisant dans la mé-
moire universelle, suivons l’extraordinaire
destin de ce grand sage juif tombé amoureux
de Marie, la belle Essénienne...
Marie
La Vierge essénienne
La vierge Marie était-elle vraiment la femme

naïve que les religions ont dépeinte ? Non,
Marie était une Essénienne. Que connaît-on
réellement de celle que l’histoire appelle la
Mère de Dieu ?
Grâce à sa capacité à entrer dans l’« âme »
d’un être, l’auteur lève un coin du voile…
Mani
Fils bien-aimé de Dieu
Le maître essénien Mani a mis au monde

les idées de la laïcité, de la démocratie et des
droits de l’homme, de même que celle du res-
pect de la pluralité religieuse.
À travers ce livre qui raconte l’histoire de ce
Fils de Dieu, on découvre ses valeurs et com-
ment il a transformé le monde...
196
196
Parus aux Éditions Essénia
Hommage au maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Le maître Omraam Mikhaël Aïvan-

hov ne s’est jamais réellement confié,
même à ses plus proches disciples.
Ceux qui connaissent bien son œuvre
auront quelque surprise…
De Jésus aux Esséniens

La Nation Essénienne,
son histoire, son oeuvre
Les Esséniens existent en tant que peuple

de Dieu depuis des siècles. En 2006, ils se
sont réunis en nation. À travers ce livre qui
présente leur histoire, leur vision du monde,
leur religion, ils appellent tous les Enfants de la Lumière à se
joindre à eux dans cette nation naissante qui œuvre pour la
gloire de Dieu.
Divine KaBaLa
La transmission du secret des pharaons
Entrez dans la pratique et la vision magiques

des plus grands maîtres de la sagesse et dé-
couvrez : les origines égyptiennes de Moïse
et son initiation sur le mont Sinaï, les causes
cachées de la mort de Jésus ou encore une
Disponible méthode unique au monde pour s’unir avec
uniquement
sur la Bibliothèque la tradition des maîtres...
essénienne :
www.bibliotheque.
esseniens.org
197

Extrait Moise Sa Veritable Histoire

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ISBN : 978-2-89724-536-8

© Copyright Olivier Manitara 2016.

Disponible également en e‑book.

Réalisé par l’Ordre des Hiérogrammates.

Achevé d’imprimer sur les presses de Gunyfal (Bulgarie).

CRÉATEUR DES DESSINS

• Note des hiérogrammates���������������������������������������������� 7

• Une lignée de grands maîtres�������������������������������������� 11

• Pour participer à l’œuvre des Esséniens…������������� 193

Bouddha, Platon, Jésus, Mani ou plus près de nous,

• Moïse et les 10 commandements

• Laver les histoires de famille

Tu trouveras les définitions de nombreux termes

Énoch (plus de 30 000 ans av. J.-C.)

Énoch est le père de la tradition des Enfants de la

Les initiés de l’Atlantide

outre, le corps humain n’avait pas du tout la forme

« fils d’Horus ». Horus était l’oiseau du Soleil, l’homme

monde matériel. Ce fut le début d’une longue dégé-

Noé (vers 10 000 av. J.-C.)

Rama (vers 6700 av. J.-C.)

d’hommes et de femmes. Il les conduisit du pays de

Les pharaons Fils du Soleil

emparés du gouvernement des nations, les unes après

relations diplomatiques pour générer en secret une

Krishna (vers 2900 av. J.-C.)

Fo Hi (vers 2800 av. J.-C.)

célèbre Yi-King (Le livre des changements) est extrait.

Zoroastre (vers 2600 av. J.-C.)

ainsi que la science sacrée qui permet de maîtriser le

Hermès Thot (vers 2400 av. J.-C.)

secrète des hiérophantes égyptiens afin qu’aucun être

Abraham (vers 1800 av. J.-C.)

1 - Le terme « schisme d’Irshou » désigne le moment historique où, par tra-

Akhénaton (vers 1400 av. J.-C.)

Moïse (vers 1300 av. J.-C.)

1 - À ce sujet, voir le livre L’Initiation des 7 Fils du Soleil.

M oïse est le prophète le plus présent

La Tora n’est donc pas limitée à la tradition hé-

Moïse forma un collège sacerdotal de 70 prêtres, gar-

protégés et des pyramides, d’où ils rayonnaient les

Tout ce que nous faisons à l’intérieur dans la digni-

C elle qui était la femme de Moïse

Un initié aux mystères

fleuve avec la barque, qui sont les mystères de la lune.

lumière pour accomplir un tel acte. Si tu réussis, la

• les mystères d’Hator,

• les mystères d’Isis,

La vision des démons chez les prêtres

générosité, qui vit pour lui ou pour sa petite religion,

Le détournement des forces magiques

institutions. Quand saint Jean parlait de la « grande

M oïse est considéré comme le premier

Voilà la vision d’un homme-Dieu, voilà comment

c’est cette lumière qui fait qu’il n’y a pas de sépara-

1 - « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-

Du portrait de Jésus, il ne reste aujourd’hui

Grâce aux révélations d’Olivier Manitara, on

À la tête de la plus célèbre famille du monde,

La vierge Marie était-elle vraiment la femme

Le maître essénien Mani a mis au monde

Le maître Omraam Mikhaël Aïvan-

De Jésus aux Esséniens

• Note des hiérogrammates�� 7

• Une lignée de grands maîtres�� 11

• Pour participer à l’œuvre des Esséniens…�� 193