Français, athée, marié à une roumaine, j'ai embrassé la religion orthodoxe, il y a bientôt 10 ans.

Cependant, ma relation avec l'orthodoxie est resté très simple jusqu'a ce jour d'été.

En vacances,chez de très proches amis, a vanatori neamt', il est décidé de visiter tous ensemble un
monastère (skhite) proche de neamt'.

Le temps était très beau, le soleil brillait de milles feux, et nous avions décidé de nous y rendre à
pieds.

L'aller et le retour sous le soleil puissant, m'avait occasionné une très forte insolation.

A notre retour à la maison, je ne pouvait plus plus rien faire que d'aller me coucher, des maux de tête
lancinants et douloureux me forçaient à m'isoler au calme...

La peau de mon crâne, écarlate, commençait à faire de légères cloques.

Je priai alors, comme un enfant, pour être délivré de la douleur

Je m'endormis pourtant ce soir là sans peine.

Et c'est pendant cette nuit là que je fis une rencontre.

Au court de mon rêve, je marchais, seul, sur une route de montagne, quand je senti une présence à
mes côtés.

Celui que je pris, dans un premier temps,pour un berger, marchait calmement auprès de moi.

Vêtu de vêtements très simples, il utilisait un bâton semblable à ceux des bergers.

Hirsute, un sourire radieux aux lèvres, il me regardait tout en marchant, récitant des mots qui
m'étaient inconnus.

Je sus, plus tard, qu'il s'agissait des psaumes.

J'ai fini par lui adresser la parole...en français dans mon rêve, il me répondait simplement, tout en
souriant.

Je lui fit part de mon mal,lui contait ma souffrance et l'insolation qui torturait mon corps.

Sans s'arrêter de marcher, il posa sa main sur ma tête tout en me disant que tout allait bien aller...

"Prie comme tu l'as fait lorsque le besoin s'en fait sentir "

Le lendemain, à mon réveil, plus aucune trace d'insolation, j'étais frais comme un jeune homme,
guéri...

Lorsque, incrédule, je fis part de mon rêve à mes amis , que je leur décrivit ce "berger" qui m'avait
guéri, ils pensèrent immédiatement à Gheorghe pelerinul...que je ne connaissais pas.

Une visite au monastère de varatec , non loin de là, suffit à me permettre de le reconnaître.

Ce sourire, ces vêtements, il était tel que je l'avais rencontré, lui que j'avais pris pour un berger...
Ma rencontre avec Gheorghe pelerinul ne s'arrêta pas là.

Il revint plusieurs fois, aux moments difficiles, comme s'il sentait que j'avais besoin de lui.

Pendant cette période trouble où le COVID avait envahi nos vie, je fûs touché par la maladie.

Alité, souffrant, ma capacité respiratoire fortement diminuée, seule l'icône de Gheorghe pelerinul
posée sur ma poitrine permettait de remonter ma saturation, les instruments de mesure faisant foi...

Il m'avait confié l'issue de cette maladie, que les choses iraient bien, et que je devais mettre à profit
ces instants pour prier pour les autres

Souffrant d'une pathologie du coeur appelée syndrome de Bouveret, j'ai été plusieurs fois victime de
palpitations jusqu'à plus de 200 battements par minutes, pendant plusieurs heures... A chaque fois,
Gheorghe pelerinul, comme un père avec son fils , le bras entourant le cou, la main sur ma tête, m'a
rassuré, me disant que ce n'était rien et que les choses allaient s'arranger, me dictant ce que je
devais faire pour éviter la crise.

Méthode efficace que je tentais d'expliquer aux médecins incrédules...

Je devais subir une opération pour éliminer tout risque de récidive.

Lorsque j'interrogeai dans mes prières sur le bien fondé de cette opération, je ne reçu aucune
réponse...

Mais les jours prévu pour l'opération se soldaient toujours par un échec ; panne d'internet pour la
première, annulation par le chirurgien au dernier moment pour la seconde ...

Je dû me rendre à l'évidence, la réponse à mes interrogations était dans les faits.

De plus , alors que je devais me rendre à Jérusalem pour un pèlerinage, je craignais de faire une crise
là bas. Gheorghe pelerinul vint une nuit pour m'assurer que rien n'arriverai pendant ce pèlerinage,
que je pouvais partir tranquille. Ce fût le cas.

...et depuis aucune crise ne m'a obligé à être hospitalisé.

Il fût souvent là, pour me rassurer, m'invitant à la prière.

La plus importante recommandation qu'il me fit fût celle de laisser pousser ma barbe, lorsque mes
pensées étaient dans la tourmente, et que mon couple était perturbé.

Il changea alors mon être, ma vie et ouvrit mon âme à l'orthodoxie...

"Ne coupe plus ta barbe. Tu vas apprendre beaucoup..."

D'abord incertain, je fini par l'écouter.

J'ai subi alors les insultes et moqueries de mon entourage et j'ai compris immédiatement ce que je
devais apprendre.

L'humilité, le pardon,la patience...

Comme un enfant sans connaissance, j'essaye encore aujourd'hui d'être digne de cet enseignement
et je prie pour que mes yeux s'ouvrent sur la montagne qui me reste à gravir.

Depuis cet instant, où j'acceptai son conseil, tout les troubles qui m'assaillaient ont disparu, mes
yeux , mon cœur et mon âme ont vu l'espace d'un instant le chemin que Dieu a tracé pour nous.

Je sais cependant que ces instants de clairvoyance sont fugaces, que le choix nous est laissé, et que
seule la prière peut les entretenir face aux attaques quotidiennes du diable.

Je n'ai jamais voulu commenter ces échanges ailleurs que dans un cercle très proche.

Cependant, je pense que nous devons avoir conscience que nos prières ne sont jamais vaines, et que
Dieu, son fils, la mère de Dieu, ou tout les saints que nous invoquons ont une oreille attentive à nos
requêtes, nos prières.

Aujourd'hui, je prie Dieu notre père, son fils,la mère de Dieu, Gheorghe pelerinul ou un autre saint,
et parfois, un sourire, une parole me parviennent, porté par les anges.

Puisses tu communiquer ce texte en le laissant anonyme.

J'ai essayé d'être le plus concis possible, cependant, j'ai conscience de la longueur du texte, aussi,
coupe là où il te semble bon de le faire, rajoute si tu le souhaites les lieux et dates, puisque tu étais
présent.

J'espère avoir été le plus exact possible, sans travestir la vérité.