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Chapitre 2

MATHEMATIQUES

Dérivation et
étude de fonctions

2 BAC
PC & SVT

ar BACHA
O m IN
LATEX MathsB
achain
MathsBachain
DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

I Dérivabilité d’une fonction numérique (Rappels)


1 Dérivabilité d’une fonction en un point
a Définition

Définition
Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert contenant x0 .
f (x) − f (x0 )
On dit que f est dérivable en x0 s’il existe un réel ℓ tel que : lim = ℓ.
x→x0 x − x0
Le réel ℓ est appelé nombre dérivé de la fonction f en x0 et noté f 0 (x0 ) = ℓ.

Exemple
r f est une fonction numérique définie par : f (x) = 2x2 .
Étudions la dérivabilité de f en x0 = 2
On a :
f (x) − f (2) 2x2 − 8 2(x2 − 4) 2(x − 2)(x + 2)
lim = lim = lim = lim = lim 2(x + 2) = 8
x→2 x−2 x→2 x − 2 x→2 x − 2 x→2 x−2 x→2
0
Donc f est dérivable en x0 = 2 et on a : f (2) = 8

b Interprétation géométrique

Propriété
Soit f une fonction dérivable en un point x0 .
Une équation de la tangente à (Cf ) au point d’abscisse x0 est : y = f 0 (x0 )(x − x0 ) + f (x0 ).

Exemple
r g est définie numérique définie par : g(x) = x3 .
1 Étudions la dérivabilité de g en 1. On a :
g(x) − g(1) x3 − 1 (x − 1)(x2 + x + 1)
lim = lim = lim = lim x2 + x + 1 = 3
x→1 x−1 x→1 x − 1 x→1 x−1 x→1
0
Donc g est dérivable en 1, et On a : g (1) = 3.

2 Déterminons l’équation de la tangente (T ) à (Cg ) au point d’abscisse 1.


On a : g 0 (1) = 3 et g(1) = 1
Omar BACHAIN

Donc l’équation de la tangente à (Cf ) est :

y = g 0 (1)(x − 1) + g(1)
y = 3(x − 1) + 1
y = 3x − 2

D’où (T ) : y = 3x − 2.

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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

x−2
2

y=3

(T ) :
j

x
-2 -1 O ⃗i 2 3
-1
 
Cf -2

-3

Exercice d’application

2
Soit f la fonction définie sur R − {−1} par : f (x) = .
x+1
1 Étudier la dérivabilité de f au point d’abscisse x0 = 1.

2 Déterminer l’équation de la tangente à (Cf ) au point d’abscisse x0 = 1.

2 Dérivabilité à gauche - Dérivabilité à droite


a Définition et propriété

Définition
• Soit f une fonction définie sur un intervalle de la forme [x0 ; α[.
f (x) − f (x0 )
On dit que f est dérivable à droite en x0 s’il existe un réel ℓ tel que : lim+ = ℓ.
x→x0 x − x0
Le réel ℓ est appelé le nombre dérivé de f à droite en x0 et noté fd0 (x0 ) = ℓ.
• Soit f une fonction définie sur un intervalle de la forme ]α; x0 ].
f (x) − f (x0 )
On dit que f est dérivable à gauche en x0 s’il existe un réel ℓ tel que : lim− = ℓ.
x→x0 x − x0
Le réel ℓ est appelé le nombre dérivé de f à gauche en x0 et noté fg0 (x0 ) = ℓ.
Omar BACHAIN

Propriété
f est dérivable en a si et seulement si f est dérivable à droite en a, f est dérivable à gauche
en a et fd0 (a) = fg0 (a)

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Exemple
r Soit f la fonction définie sur R par : f (x) = x2 − 1 .
1 Étudions la dérivabilité de f à droite en 1 :
On a :
f (x) − f (1) x2 − 1 x2 − 1 (x − 1)(x + 1)
lim+ = lim+ = lim+ = lim+ = lim+ x + 1 = 2.
x→1 x−1 x→1 x − 1 x→1 x − 1 x→1 x−1 x→1
0
D’où f est dérivable à droite en 1 et fd (1) = 2.

2 Étudions la dérivabilité de f à gauche en 1 :


On a :
f (x) − f (1) x2 − 1 −(x2 − 1) −(x − 1)(x + 1)
lim− = lim− = lim− = lim− = lim− −(x + 1) = −2.
x→1 x−1 x→1 x − 1 x→1 x−1 x→1 x−1 x→1
0
D’où f est dérivable à gauche en 1 et fg (1) = −2

3 Déduisons que f n’est pas dérivable en 1


Puisque fd0 (1) , fg0 (1) alors f n’est pas dérivable en 1.

b Interprétation géométrique

Propriété
• Soit f une fonction dérivable à droite en x0 .
Une équation de la demi-tangente à (Cf ) au point d’abscisse x0 est :


 0
y = fd (x0 )(x − x0 ) + f (x0 )


x ≥ x0

• Soit f une fonction dérivable à gauche en x0 .


Une équation de la demi-tangente à (Cf ) au point d’abscisse x0 est :


 0
y = fg (x0 )(x − x0 ) + f (x0 )


x ≤ x0

Exemple
Omar BACHAIN

D’après l’exemple précédent :


r On a f est dérivable à droite en 1, alors (Cf ) admet une demi-tangente (T1 ) au point d’abs-
cisse 1 d’équation :
 

 0 

y = fd (1)(x − 1) + f (1) y = 2(x − 1) + 0

 ⇒ 

x ≥ 1 x ≥ 1

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y = 2x − 2
⇒

x ≥ 1

r On a f est dérivable à gauche en 1, alors (Cf ) admet une demi-tangente (T2 ) au point d’abs-
cisse 1 d’équation :
 

 0 

y = fg (1)(x − 1) + f (1) y = −2(x − 1) + 0

 ⇒ 

x ≤ 1 x ≤ 1



y = −2x + 2
⇒
x ≤ 1

 
Cf

2 (T2 ) (T1 )


j

x
-3 -2 -1 O ⃗i 2 3

Exercice d’application


1 Soit f la fonction définie sur ] − ∞; 1] par : f (x) = |x| 1 − x.
a Étudier la dérivabilité de f à droite en x0 = 0, puis interpréter géométriquement le
résultat obtenu.
b Étudier la dérivabilité de f à gauche en x0 = 0, puis interpréter géométriquement
le résultat obtenu.
Omar BACHAIN

c La fonction f est-elle dérivable en x0 = 0 ?

2 
On considère
√ la fonction numérique f définie sur R∗ par :
 3
 f (x) = x − 3 x − 1 ; x≥1



 1
 f (x) = √x
 ; x<1

a Étudier la dérivabilité de la fonction f au point x0 = 1.

b Interpréter le résultat obtenu.

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c Récapitulatif

 
Cf admet une tangente au point
a ∈ R∗
(x0 ; f (x0 )) de coeffcient directeur a

f (x) − f (x0 )
lim
x→x0 x − x0  
Cf admet une tangente horizontale
0
au point (x0 ; f (x0 ))

 
Cf admet une demi-tangente
a ∈ R∗ à droite au point (x0 ; f (x0 ))
de coefficient directeur a


Cf admet une demi-tangente
0
horizontale à droite au point (x0 ; f (x0 ))
f (x) − f (x0 )
lim+
x→x0 x − x0
 
Cf admet une demi-tangente
+∞ verticale à droite au point (x0 ; f (x0 ))
dirigéé vers le haut

 
Cf admet une demi-tangente
−∞ verticale à droite au point (x0 ; f (x0 ))
dirigéé vers le le bas

 
Cf admet une demi-tangente
a ∈ R∗ à gauche au point (x0 ; f (x0 ))
de coefficient directeur a

 
Cf admet une demi-tangente
0
horizontale à gauche au point (x0 ; f (x0 ))
Omar BACHAIN

f (x) − f (x0 )
lim−
x→x0 x − x0
 
Cf admet une demi-tangente
+∞ verticale à gauche au point (x0 ; f (x0 ))
dirigéé vers le bas

 
Cf admet une demi-tangente
−∞ verticale à droite au point (x0 ; f (x0 ))
dirigéé vers le haut.
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3 Fonction dérivée
a Définition

Définition
Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I.
• On dit que f est dérivable sur l’intervalle I si f est dérivable en tout point de I.
• La fonction f 0 définie sur I par : x 7→ f 0 (x) est appelée la fonction dérivée de la fonction f .

Définition
Soit f une fonction définie sur un intervalle I.
• Si la fonction dérivée f 0 est dérivable sur I, alors sa fonction dérivée est appelée la dérivée
seconde de la fonction f et on la note f 00
• De même, on définie la fonction dérivée 3ème (f 000 ) de la fonction f . (et ainsi de suite)

Remarque
• Toute fonction polynôme est dérivable sur R.

• Toute fonction rationnelle est dérivable sut tout intervalle inclus dans son domaine de
définition.

4 Dérivée des fonctions usuelles

La fonction f La fonction dérivée f 0 Domaine de dérivabilité

x 7→ ax ; a ∈ R x 7→ 0 ] − ∞; +∞[

x 7→ ax + b ; a ∈ R∗ et b ∈ R x 7→ a ] − ∞; +∞[

x 7→ x x 7→ 1 ] − ∞; +∞[
1 1
x 7→ x 7→ − ] − ∞; 0[ ou ]0; +∞[
x x2
x 7→ xn ; n ∈ N∗ − {1} x 7→ nxn−1 ] − ∞; +∞[
√ 1
x 7→ x x 7→ √ ]0; +∞[
2 x
Omar BACHAIN

x 7→ sin x x 7→ cos x ] − ∞; +∞[

x 7→ cos x x 7→ − sin x ] − ∞; +∞[


1 π π
x 7→ tan x x 7→ 1 + tan2 x = ]− + kπ; + kπ[ ; k ∈ Z
cos2 x 2 2
x 7→ sin(ax + b) ; a ∈ R∗ et b ∈ R x 7→ a cos(ax + b) ] − ∞; +∞[

x 7→ cos(ax + b) ; a ∈ R∗ et b ∈ R x 7→ −a sin(ax + b) ] − ∞; +∞[

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5 Opérations sur les fonctions dérivables

Propriété
Soit f et g deux fonctions dérivables sur un intervalle I et k , a et b trois nombres réels (a , 0).

La fonction f La fonction dérivée f 0 La condition

f +g f 0 + g0 −

kf kf 0 −

f ×g f 0 × g + f × g0 −
1 g0
− 2 g ne s’annule pas sur I
g g
f f × g − f × g0
0
g ne s’annule pas sur I
g g2
f n ; (n ∈ N∗ ) nf 0 f n−1 −
p f0
f p f strictement sur I
2 f

x 7→ f (ax + b) x 7→ af 0 (ax + b) (ax + b) ∈ I

Remarque
Avant de dérivée une fonction, il ne faut pas oublier de vérifier et rappeler que la fonction en
question est définie et dérivable sur l’intervalle considéré.

Exercice d’application

Déterminer la dérivée de la fonction f , après avoir précisé son ensemble de dérivabilité, dans
chacun des cas suivants :

1 f (x) = 2x2 − 5 x2 + x − 1
5 f (x) =
Omar BACHAIN

x+2
8 √
2 f (x) = − x5 − 5x3 − 2x + 9 2− x
3 6 f (x) = √
2+ x
−2 √
3 f (x) = 7 f (x) = cos3 (2x − 3) − x2 − 2x
2x − 2

√ x − 8 − x2
4 f (x) = 8 x − x 8 f (x) = 2
x − 2x + 6

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II Complément sur la dérivation


1 Dérivabilité et continuité

Propriété
Toute fonction dérivable en a est continue en a.

Exemple
 √


f (x) = x +√1 ; x ≥ 0
r Soit f la fonction définie sur R par : 

f (x) = x2 + 1 − x ; x < 0

1 Étudions la continuité de f en 0.
√ √
On a : f (0) = 1, lim+ f (x) = lim+ x + 1 = 1 et lim− f (x) = lim− x2 + 1 − x = 1
x→0 x→0 x→0 x→0
Donc f est continue en 0

2 Étudions la dérivabilité de f en 0.

f (x) − f (0) x+1−1 1 1
On a d’une part : lim+ = lim+ = lim+ √ =
x→0 x x→0 x x→0 x+1+1 2
D’autre part :
√ √
f (x) − f (0) x2 + 1 − x − 1 1−x−1 1 1
lim− = lim− = lim− x − = lim− x − √ =−
x→0 x x→0 x x→0 x x→0 1−x+1 2
Donc f est dérivable à gauche et à droite en 0, mais puisque fg0 (0) , fd0 (0). Ainsi la fonc-
tion f n’est pas dérivable en 0.

Remarque
• Toute fonction dérivable sur un intervalle est continue sur cet intervalle.

• Une fonction continue en a n’est pas forcément dérivable en a. Par exemple, la fonction
x 7→ |x| est continue en 0 mais n’est pas dérivable en 0.

Exercice d’application
Omar BACHAIN

 √

 x2 + 1 − 1

g(x) = ; x,0
Soit g la fonction définie sur R par : 
 x

g(0) = 0

1 Étudier la continuité de g en 0.

2 Étudier la dérivabilité de g en 0.

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2 Dérivée d’une fonction composée

Activité

f et g deux fonctions définies sur I =]2; +∞[ par : f (x) = x2 − 2x et g(x) = x.

1 Montrer que f est dérivable sur I, puis calculer f 0 (x).

2 Montrer que g est dérivable sur f (I).

3 a Calculer gof (x) et (gof )0 (x)

b Vérifier que : (∀x ∈ I) ; (gof )0 (x) = g 0 (f (x)) × f 0 (x)

Propriété
• Si f est dérivable en un point a et g en f (a), alors gof est dérivable en a ; et on a :

(gof )0 (a) = g 0 (f (a)) × f 0 (a)

• Si f est dérivable sur un intervalle I et g sur f (I), alors gof est dérivable sur I ; et on a :

(∀x ∈ I) : (gof )0 (x) = g 0 (f (x)) × f 0 (x)

Exemple
x
r Soient f et g deux fonctions numériques définie par : f (x) = x2 + 1 et g(x) = .
x−2
Montrons que gof est dérivable sur I =]1; +∞[ sans déterminer (gof )(x) :
0
f est une  dérivable sur I et on a f (x) = 2x > 0 sur I et
 fonction polynôme
f (I) = lim+ f (x); lim f (x) =]2; +∞[.
x→1 x→+∞
D’autre part, la fonction g est rationnelle, donc dérivable sur tout intervalle de R − {2}, en
−2
particulier, sur f (I) ; et g 0 (x) = .
(x − 2)2
Ainsi, la fonction gof est dérivable sur I et (∀x ∈ I) :

(gof )0 (x) = g 0 (f (x)) × f 0 (x)


−2
= × 2x
((x2 + 1) − 2)2
−4x
= 2
Omar BACHAIN

(x − 1)2

Exercice d’application

x−1 √
Soient f et g deux fonctions définies par : f (x) = et g(x) = x.
x+2
Sans calculer f og(x) montrer que f og est dérivable sur ]0; +∞[ et calculer (f og)0 (x).

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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

3 Dérivée de la fonction réciproque

Activité
Soit f la fonction numérique définie sur I =]0; +∞[ par : f (x) = x2 + 1

1 a Montrer que f est continue et strictement croissante sur I.

b En déduire que f admet une fonction réciproque f −1 définie sur l’intervalle I =


]1; +∞[ .

2 a Montrer que : (∀x ∈]1; +∞[) ; f −1 (x) = x − 1.

b Vérifier que f −1 est dérivable sur l’intervalle ]1; +∞[.


 
3 a Calculer f −1 0 (x) sur ]1; +∞[.
 0 1
b Vérifier que : (∀x ∈]1; +∞[) ; f −1 (x) =
f (f −1 (x))
0

Propriété
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I et a ∈ I.

• Si f est dérivable en a et f 0 (a) , 0, alors f −1 est dérivable en f (a) ; et on a :


 0 1
f −1 (f (a)) =
f 0 (a)

• Si f est dérivable en I et f 0 ne s’annule pas sur I, alors f −1 est dérivable sur f (I) ;
et on a :  0 1
(∀x ∈ f (I)); f −1 (x) = 0 −1
f (f (x))

Exemple

r Soit f la fonction définie sur R+ par : f (x) = x2 + 1
1 Montrons que f admet une fonction réciproque :
En effet, la fonction polynôme x → x2 + 1 est dérivable et strictement positive sur R+ ,
x
donc f est dérivable sur R+ et on a : (∀x ∈ R+ ) ; f 0 (x) = √
Omar BACHAIN

x2 + 1
Puisque (∀x ∈]0; +∞[) ; f 0 (x) > 0 et f 0 (0) = 0, alors f est strictement croissante sur R+ .
D’autre part, la fonction f est continue sur R+ (car elle est dérivable sur R+ ).
Par conséquent, f admet une fonction réciproque définie sur f (R+ ) = [1; +∞[ .
√  0
2 Calculons f ( 3) puis montrons que f −1 est dérivable en 2 et calculons f −1 (2)
√ √
On a : f ( 3) = 1 + 3 = 2

11
11
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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS


√ 0
√ 3  0 √ 
Puisque f est dérivable en 3 et f ( 3) = , f ( 3) , 0 , alors f −1 est dérivable en
√ 2
√  0 1 2 3
f ( 3) = 2 et on a : f −1 (2) = √ =
f 0 ( 3) 3

Exercice d’application

Soit f la fonction définie sur ]1; +∞[ par : f (x) = x3 − 3x

1 Montrer que f admet une fonction réciproque définie sur un intervalle J à déterminer.

2 Montrer que f −1 est dérivable sue J.


√  0 √ √
3 Calculer f ( 2) et f −1 (− 2), en déduire l’équation de la tangente de (Cf −1 ) en − 2.

4 Dérivée de la fonction racine nème

Propriété
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.

• La fonction x 7→ n x est dérivable sur R∗+ et on a pour tout x ∈ R∗+ :
 √ 0  1 0 1 1 1
n
x = x n = x n −1 = √n n−1
n n. x

• Si u est une fonction


p dérivable et strictement positive sur un intervalle I de R alors la
fonction x 7→ u(x) est dérivable sur I et sa fonction dérivée est donnée par : sur
n

p 0 1 1 u 0 (x)
n
u(x) = u 0 (x) (u(x)) n −1 =  p n−1
n n n u(x)

Exemple
√  √ 0 1 2 1
1 La fonction x 7→ 3
x est dérivable sur R∗+ et on a pour tout x ∈ R∗+ : 3
x = x− 3 = √3
.
3 3. x2

3
2 On considère la fonction f définie par : f (x) = 8x − 5
Omar BACHAIN

 
5
La fonction x 7→ 8x − 5 est dérivable et strictement positive sur l’intervalle ; +∞ . Par
    8
5 5
suite la fonction f est dérivable sur ; +∞ et on a pour tout x ∈ ; +∞ :
8 8
1 2 8
f 0 (x) = (8x − 5)0 (8x − 5)− 3 = p
3 3. (8x − 5)2
3

12
12
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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

Exercice d’application

Calculer la dérivée de la fonction f dans chacun des cas suivants :



4
q
1 f (x) = 3 + cos2 x 3 f (x) = 3 (x3 − 1)4
√ √
3

2 f (x) = x. 7 x− x 4 f (x) = sin x2 + x + 1

III Étude de fonctions numériques


1 Monotonie d’une fonction numérique

Propriété
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.

• f est constante sur I ⇔ f 0 (x) = 0 pour tout réel x de I.

• f est croissante sur I ⇔ f 0 (x) ≥ 0 pour tout réel x de I.

• f est décroissante sur I ⇔ f 0 (x) ≤ 0 pour tout réel x de I.

Exemple
x
r Soit f la fonction numérique définie sur l’intervalle I = ]−∞; −1[ par : f (x) = √3 .
x2 + x
Étudions les variations de f :
La fonction x 7→ x2 + x est dérivable sur l’intervalle I √
car c’est une fonction polynôme. De plus,
2 3
on a : pour tout x ∈ x + x > 0. Donc, la fonction x 7→ x2 + x est dérivable sur I.
Enfin, la fonction f est dérivable sur I en tant que quotient de deux fonctions dérivable sur I.
On a pour tout x ∈ I :
√ 3

3 3
3 2
x +x −(2x2 +x
!0 x2 + x − x × 2x+1
√
3 2 2 √
3 2
x 3. x +x 3. x2 +x
f 0 (x) = √
3
= √ 2 = √ 2
x2 + x 3 2
x +x
3
x2 + x

x2 + 2x
Par conséquent : (∀x ∈ I) ; f 0 (x) = √
0 2
4 . Ainsi, le signe de f (x) est celui de x + x.
3 2
3. x + x
Omar BACHAIN

x −∞ −2 −1

f 0 (x) + 0 −

3
f − 4
−∞ −∞

13
13
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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

2 Extremums d’une fonction dérivable sur un intervalle

Propriété
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I et a un élément de I.

• Si f admet un extremum local au point a, alors f 0 (a) = 0.

• Si f 0 (a) = 0 et f 0 change de signe au voisinage de a, alors f admet un extremum local au


point a.

y y

 
Cf

 
Cf

j ⃗
j

x x
O ⃗i a O ⃗i a

f présente un maximum en a f présente un minimum en a

Exemple
1+x
r Soit f la fonction numérique définie par : f (x) = x + .
1 + 2x
Le tableau de variation de f est donnée par :

1
x −∞ −1 − 0 +∞
2
f 0 (x) + 0 − − 0 +

−1 +∞ +∞
f
Omar BACHAIN

−∞ −∞ 1

La fonction f admet deux extremums locaux sur son ensemble de définition :

• Un minimum local en 0 et qui est f (0) = 1.

• Un maximum local en −1 et qui est f (−1) = −1.

14
14
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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

Exercice d’application


3
1 Soit f la fonction numérique définie sur [−1; +∞[ par : f (x) = x − x + 1
a Calculer lim x → +∞f (x).

b Etudier la dérivabilité de f à droite en −1 et interpréter graphiquement le résultat


obtenu.
c Calculer f 0 (x) pour tout x ∈] − 1; +∞[ puis dresser le tableau de variations de la
fonction f .
√ 2
aw2 − x où a ∈ R∗ .
3
2 Soit g la fonction numérique définie sur ]0; +∞[ par : g(x) =
3
r !
a Montrer que pour tout x ∈]0; +∞[ ; f 0 (x) = 2 a
3
−1 .
3 x
1 2 1 2
b En déduire que pour tous réels a et x de l’intervalle ]0; +∞[ : a 3 × x 3 ≤ a + x.
3 3

3 Axe de symétrie - centre de symétrie

Propriété
• La droite d’équation x = a est un axe de symétrie de (Cf ) si et seulement si :



(∀x ∈ Df ) ; 2a − x ∈ Df


(∀x ∈ Df ) ; f (2a − x) = f (x)

• Le point I(a; b) est centre de symétrie de (Cf ) si et seulement si :





(∀ ∈ Df ) ; 2a − x ∈ Df


(∀ ∈ Df ) ; f (2a − x) = 2b − f (x)

Exemple
1
r La droite d’équation x = est un axe de symétrie de la fonction f définie par :
2
f (x) = x2 − x + 1.
En effet :
Omar BACHAIN

1
• On a pour tout x de R : 2 × − x = 1 − x ∈ R
2
• On a pour tout x de R :
1
f (2 × − x) = f (1 − x)
2
= (1 − x)2 − (1 − x) + 1
= 1 − 2x + x2 − 1 + x + 1

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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

= x2 − x + 1
= f (x)

1  
4 x= Cf
2
3


j

x
-2 -1 O ⃗i 2 3 4

r Le point I(0, 2) est un centre de symétrie de la fonction g définie par : g(x) = −x3 + 3x + 2.
En effet :
• On a pour tout x de R : 2 × 0 − x = −x ∈ R
• On a pour tout x de R :

g(2 × 0 − x) = g(−x)
= −(−x)3 + 3(−x) + 2
= x3 − 3x + 2
= 4 − (−x3 + 3x + 2)
= 4 − g(x)

y
 
Cg

2 I


j

x
-2 -1 O ⃗i 2 3
Omar BACHAIN

Remarques
 
• Si f est une fonction paire, alors sa courbe Cf admet l’axe des ordonnées comme axe de
symétrie.
 
• Si f est une fonction impaire, alors sa courbe Cf admet l’origine du repère comme centre

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16
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DÉRIVATION ET ÉTUDE DE FONCTIONS

de symétrie.
 
• Si la courbe Cf de la fonction f admet la droite x = a comme axe de symétrie ou admet
le point de coordonnées (a; b comme centre de symétrie, alors on peut restreindre l’étude
de la fonction f sur l’ensemble Détude = Df ∩ [a; +∞[.

Propriété
Soit f une fonction deux fois dérivables sur un intervalle I.

• Si f 00 (x) > 0 sur I, alors la courbe (Cf ) est convexe sur I.

• Si f 00 (x) < 0 sur I, alors la courbe (Cf ) est concave sur I.

• Si f 00 (x) = 0 et f 00 change de signe en a, alors I(a; f (a)) est un point d’inflexion de (Cf ).

Exemple
y
(T )
r On considère la figure ci-contre qui présente
le graphe d’une fonction numérique définie sur  
Cf
R.   3
La courbe Cf est convexe sur [3; +∞[ et
concave sur ] − ∞; 3]. 2 I
Le point  I(1;
 2) est un point d’inflexion de la
courbe Cf . ⃗
j
 
La tangente (T ) traverse la courbe Cf en
I(1; 2). x
-1 O ⃗i 3 4
Omar BACHAIN

Exercice d’application
 
Pour chacun des cas suivants, étudier la concavité de la courbe Cf et déterminer ses points
d’inflexions (sous réserve d’existence) :
x √
1 f (x) = 2 1 3 f (x) = (x − 1)
3
x−1
2 x+ √
x +1 2
x +1

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4 Étude des branches infinies

La droite d’équation
  x = a est une asymptote verticale
lim f (x) = ±∞
x→a de la courbe Cf

La droite d’équation
  y = b est une asymptote horizontale
lim f (x) = b
x→±∞ de la courbe Cf
 
f (x) La coure Cf admet une branche parabolique
lim = ±∞
x→±∞ x dirigée vers l’axe des ordonnées
 
f (x) La coure Cf admet une branche parabolique
lim =0
x→±∞ x dirigée vers l’axe des abscisses
lim f (x) = ±∞
x→±∞
La droite d’équation
y = ax + b est une
lim (f (x) − ax) = b
x→±∞ asymptote oblique
 de
f (x) la courbe Cf
lim =a
x→±∞ x  

(a ∈ R ) La coure Cf admet
une branche
lim (f (x) − ax) = ±∞ parabolique dirigée
x→±∞
vers la droite
d’équation y = ax

La droite d’équation
  y = ax + b est une asymptote oblique
lim f (x) − (ax + b) = 0
x→±∞ de la courbe Cf

5 Exemples d’études de fonction


a Partie I : Étude d’un polynôme

g est la fonction définie sur R par : g(x) = x3 − 3x − 3.


Omar BACHAIN

1 Étudier les variations de g


On a : (∀x ∈ R) ; g 0 (x) = 3x2 − 3 = 3(x2 − 1), donc le signe de g 0 (x) est celui de x2 − 1, et on a :

g 0 (x) = 0 ⇔ 3(x2 − 1) = 0
⇔ x = −1 ou x = 1

D’où le tableau de variations de g est le suivant :

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x −∞ −1 1 +∞

g 0 (x) + 0 − 0 +

−1 +∞
g
−∞ −5

2 a Montrons que g(x) = 0 admet une unique solution α dans [1; +∞[ ; et que 2 < α < 3.

g est continue et strictement croissante sur [1; +∞[ et g ([1; +∞[) = [−5; +∞[
Comme 0 ∈ [−5; +∞[, alors selon T.V.I l’équation g(x) = 0 admet une solution unique α
dans [1; +∞[. Et g(2) × g(3) < 0 car g(1) = −1 et g(3) = 15, donc 2 < α < 3.

b En déduire le signe de g(x) sur R.


• -1 est une valeur maximale de g sur ] − ∞; 1] donc : g(x) < 0 sur ] − ∞; 1].
g est strictement croissante sur [1; +∞[ et α ∈ [1; +∞[ ; donc :
• 1 ≤ x ≤ α ⇒ g(x) ≤ g(α) ⇒ g(x) ≤ 0. (g(α) = 0)
• x ≥ α ⇒ g(x) ≥ g(α) ⇒ g(x) ≥ 0.

3 Étudier les branches infinies de (Cg )

g(x)
On a : lim g(x) = +∞ et lim = +∞, donc (Cg ) admet une branche parabolique de
x→+∞ x→+∞ x
direction l’axe des ordonnées au voisinage de +∞ ; de même au voisinage de −∞.

4 a Montrer que I(0; −3) est un point d’inflexion de (Cg ).

On a : (∀x ∈ R) ; g 00 (x) = 6x et g 00 s’annule en 0 en changeant de signe.


Omar BACHAIN

Et puisque g(0) = −3, alors I(0; −3) est un point d’inflexion de (Cg ).

b Déterminer la tangente de (Cg ) en I. L’équation de la tangente de (Cg ) en I est :


y = g 0 (0)(x − 0) + g(0) = −3x − 3.

5 Représentation graphique de (Cg ).

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4  
Cg
3


j

x
-4 -3 -2 O ⃗i 1 3 4
-1

-3 I

-4

-5
(T )
-6

-7

b Partie II : Étude d’une rationnelle


3 3
f est la fonction définie sur R∗ par : f (x) = x + + 2.
x 2x
1 Calculer les limites de f aux bornes de Df et lim f (x) − x
x→∞
• lim f (x) = −∞ ; • lim− f (x) = +∞
x→−∞ x→0
3 3
• lim f (x) = +∞ ; • lim f (x) − x = lim + 2 = 0.
x→+∞ x→∞ x→∞ x 2x
2x3 + 6x + 3
• lim+ f (x) = lim+ = +∞ ;
x→0 x→0 2x2
Omar BACHAIN

2 Déterminer les branches infinies de (Cf ).


• Puisque lim+ f (x) = lim− f (x) = +∞, alors la droite d’équation x = 0 est une asymptote
x→0 x→0
verticale de (Cf ).
• On a : lim f (x) = ∞ et lim f (x) − x = 0, donc la droite d’équation x = 0 est une asymptote
x→∞ x→∞
oblique de (Cf ) au voisinage de +∞ et au voisinage de −∞.

3 a Montrer : (∀x ∈ R∗ ) ; f 0 (x) = g(x)


x3

20
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On a : (∀x ∈ R∗ ) :
 
0 3 3 0
f (x) = x + + 2
x 2x
3 3
= 1− − 3
x x
x − 3x − 3
3
=
x3
g(x)
= 3
x

b Étudier le signe de f 0 (x) et en déduire la tableau de variations de f .


g(x)
Le signe de f 0 (x) est celui de 3 et d’après la question 2)b de la partie 1 on a :
x
0
• Si x < 0 ou x > α : f (x) > 0.
• Si 0 < x ≤ α : f 0 (x) ≤ 0. Ainsi le tableau de variations de f est comme suit :

x −∞ 0 α +∞

f 0 (x) + − 0 +
+∞ +∞ 1
f
−∞ f (α)

4 Étudier la position relative de (Cf ) avec la droite (∆) d’équation y = x.


3(2x + 1)
On a : f (x) − x = donc :
2x2
 
1 1
• A − ; − est le point d’intersection de (Cf ) et (∆).
2 2
1
• x ∈]0; − [ ⇒ f (x) − x < 0 donc (Cf ) est au-dessous de (∆).
2
 
1
• x ∈ − ; 0 ∪]0; +∞[ ⇒ f (x) − x > 0 donc (Cf ) est au-dessus de (∆).
2
5 Étudier la convexité de (Cf ).
On a : (∀x ∈ R∗ ) :
 
3 3 0
f 00 (x) = 1 − − 3
Omar BACHAIN

x x
6 9
= 3+ 4
x x
6x + 9
=
x4
3(2x + 3)
=
x4
Le signe de f 00 (x) est celui de 2x + 3 ; donc :

21
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3 17
• K − ;− est le point d’inflexion de (Cf ).
2 6
3
• x ∈] − ∞; − [ ⇒ f (x) − x < 0, donc (Cf ) est concave.
2
3
• x ∈] − ; 0[∪]0; +∞[ ⇒ f (x) − x > 0 donc (Cf ) est convexe.
2
6 Tracer (Cf ) dans un repère orthonormé (O;⃗i; ⃗
j). (On donne α ' 2.1 et f (α) ' 3.8).

y
 
Cf

x
=
y
4


j

x
-4 -3 -2 ⃗i 1 α 3 4
-1

K -3

-4

-5

-6

-7
Omar BACHAIN

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