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CNC-Maro 1991- Epreuve de mathématiques II- Enon é

Par M. TAIBI Professeur de MP* Ly ée Moulay Youssef Rabat Maro

 Avertissement : Dans l'appré iation des opies, il sera tenu ompte de la rigueur et de la larté
des raisonnements, mais aussi de la présentation des opies.

 Dans tout le problème, E désigne un espa e eu lidien de dimension n ≥ 2; son produit s a-


laire est noté (./.); γ désigne un réel de ]0; 1[ et k un entier supérieur à 2. Pour tout système
x = (x1 , ..., xk ) de ve teurs de E, on note G(x) la matri e de Gram asso iée, 'est à dire la
matri e dont le terme d'indi e (i, j) est (xi /xj ).

 Un système x = (x1 , ..., xk ) est dit γ − aiguë (resp : γ − obtus ) si et seulement si les xi sont
unitaires et (xi /xj ) = γ (resp : −γ ) pour i 6 =j .

 Le problème se ompose de 3 parties. les deuxième et troisième parties sont indépendantes de la


première.

Première partie : système γ − obtus.

Soit x = (x1 , ..., xk ) un système γ − obtus, les xi sont don unitaires et (xi /xj ) = −γ.

1- Supposons que k ≥ n+2; on extrait de {x1 , ..., xk } une famille libre et génératri e de V ect(x1 , ..., xk ),
notée {x1 , ..., xp } quitte à reinde er.
Pp P
p
On pose alors xn+1 = λi xi et xn+2 = µi xi .
i=1 i=1

a) Montrer que les λi et les µi ne dépendent pas de i.


b) En déduire une ontradi tion.
) Con lure.
Dans la suite de ette partie k = n + 1, x = (x1 , ..., xk ) est don lié.

2- On pourra pro éder omme au 1- pour établir :


P
p
a) xi = 0.
i=1
1
b) γ = n.

3- Montrer que les xi engendrent E.

4- Constru tion d'un tel système.

a) Soit H un hyperplan de E.
On suppose onstruit dans H un système ( n−1
1
) − obtus de n ve teurs

y = (y1 , ..., yn ). Notons xn+1 l'un des ve teurs unitaires orthogonaux à H. Construire un système,
x = (x1 , ..., xn+1 ), ( n1 ) − obtus. ( on pourra her her xi sous la forme λi yi + µi xn+1 ).
Faites un dessin en dimension 2.
b) Construire un système de (n + 1) ve teurs ( n 1
) − obtus.

Deuxième partie : Matri e de Gram asso iée

1- Donner la matri e de Gram, G(x), d'un système x = (x1 , ..., xk ) γ − aiguë puis d'un système
γ − obtus.
On note Ik la matri e unité d'ordre k et Jk la matri e dont tous les termes sont égaux à 1 et Ma,b
la matri e aIk + bJk .

2- Déterminer le polynme ara téristique Pa,b et les valeurs popres de Ma,b ( On pourra ommen-
er par Jk = M0,1 ).

3- En déduire les valeurs propres de G(x), lorsque x = (x1 , ..., xk ) est γ − aiguë puis lorsque x est
γ − obtus.

1
P
k
Rk est muni de son produit s alaire standart < u/v >= ui vi .
i=1
On note E = (e1 , ..., ek ) la base anonique de Rk ; elle est orthonormale.
Soit x = (x1 , ..., xk ) un système de k ve teurs de E. On onsidère l'appli ation linéaire Ax : Rk → E
telle que Ax (ei ) = xi pour i = 1 à k.

4- Démontrer l'existen e et l'uni ité d'une appli ation linéaire Bx : E → Rk telle que pour tout u
dans Rk et w dans E : < u/Bx(w) >= (Ax (u)/w).
5- Comparer la matri e de Bx ◦ Ax relative à la base E et la matri e G(x).

6- Montrer que rang(x) = rang(G(x)) = k − m où m désigne l'ordre de multipli ité de la valeur


propre 0 dans le polynme ara téristique Px de G(x) ave m = 0 si 0 n'est pas ra ine de Px .

7- On note ∆(x) la plus petite valeur propre de G(x). Montrer que ∆(x) ≥ 0, l'égalité ayant lieu
si et seulement si le système est lié.

8- Soient x = (x1 , ..., xk ) et y = (y1 , ..., yk ) deux systèmes de E, on se propose de montrer l'équi-
valen e :
i) G(x) = G(y)
ii) Il existe un automorphisme orthogonal f tel que f (xi ) = yi pour tout 1 ≤ i ≤ k.

On note E1 = V ect(x), E2 l'orthogonal de E1 , F1 = V ect(y), F2 son orthogonal puis enn


{x1 , ..., xp } une famille libre est génératri e de E1 .
a) Si G(x) = G(y), que peut-on dire de la famille (y1 , ..., yp )?

On onsidère l'appli ation f qui envoie xi sur yi pour tout 1 ≤ i ≤ p, et une base orthonormée
quel onque de E2 sur une base orthonormée de F2 .
b) Montrer que f est un automorphisme orthogonal de E.
) Montrer que : f (xi ) = yi pour tout 1 ≤ i ≤ k.
d) Con lure.

9- Soit maintenant G une matri e symétrique d'ordre k. Etablir l'équivalen e des deux propositions
suivantes :
(i) il existe x dans E k tel que G = G(x).
(ii) ∆(G) ≥ 0 et rang(G) ≤ n ( ∆(G) désigne la plus petite valeur propre réelle de G.
10- Retrouver le tésultat établi en 4− de la première partie.

11- Démontrer qu'un système γ − aiguë est libre.

12- Démontrer qu'il existe un système x = (x1 , ..., xn ) γ − aiguë.

Troisième partie : Les paramètres n, k, γ ne sont pas quel onques

Dans ette partie Ls (E) désigne l'espa e des endomorphismes symétriques. On note T r(f ) la tra e
d'un endomorphisme f de E.

1- Rappeler, sans démonstration, la dimension de Ls (E).


2- Démontrer que l'appli ation (f, g) 7→ T r(f ◦ g) = [f /g] dénit un produit s alaire sur Ls (E).
On se xe un système γ − aiguë ou γ − obtus, x = (x1 , ..., xk ), de k ve teurs (unitaires) de E.
On note pi la proje tion orthogonale w 7→ (xi /w)xi .

3- a) Montrer que pi est un endomorphisme symétrique de E.


b) Cal uler [pi /pj ] pour tout ouple (i, j).
n(n+1)
) En déduire : k ≤ 2 .
Soit F le sous-espa e de L (E) engendré par les pi et h la proje tion orthogonale de IdE sur F.
s

P
k
4- Déterminer les réels a1 , a2 , ..., ak tels que h = ai p i .
i=1

5- Montrer que :

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k
a) n ≥ 1+(k−1)γ 2 .
b) l'égalité, dans a), a lieu si et seulement si IdE est dans F. Et dans e as :
P
k
k.IdE = n pi .
i=1

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