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UNIVERSITÉ DE JIJEL

FACULTÉ DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE

DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL ET HYDRAULIQUE

DÉPARTEMENT DE GÉNIE DES PROCÉDÉS

DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE

Probabilités & Statistique

NOTES DE COURS

Préparée par

HADDAD Touma

Chapitre 1 : Initiation aux probabilités

30 janvier 2021

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Table des matières

Préface 3

1 Initiation aux probabilités 4

1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.2 Espace probabilisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1.2.1 Événement et ensemble fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1.2.2 Événements particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.2.3 Opérations sur les événements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.3 Probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.3.1 Construction d’une probabilité sur un univers fini . . . . . . . . . . 11

1.3.2 Probabilité uniforme (équiprobabilité) sur Ω fini . . . . . . . . . . . 12

2
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Préface

Unité d’enseignement : UEM 2.1


Matière : Probabilités & Statistique

Crédits : 4, Coefficient : 2

Ces notes s’adressent aux étudiants de deuxième année de Licence des sciences et

technologie, premier semestre (L2S3), matière commune aux spécialités : Génie Civil et

Hydraulique, Génie Mécanique et Génie des Procédés.

N’hésitez pas à me poser les questions !

Dr. HADDAD Touma

Maı̂tre de conférence B

Doctorat es Sciences en Mathématiques

Email : haddadmath1@gmail.com

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Chapitre 1

Initiation aux probabilités

1.1 Introduction

Les probabilités vont nous servir à modéliser des phénomènes où le hasard (l’aléatoire)

intervient et d’en faire l’étude théorique (modèles mathématiques). Autrement dit, la

théorie des probabilités décrit le comportement de phénomènes dont le résultat ne peut

être prévu avec une totale certitude.

En voici quelques exemples :

Expérience Résultat observable

Lancer d’un dé Un entier k ∈ {1, . . . , 6}

Mise en service d’une ampoule Durée de vie T ∈ R

Prélèvement de n objets en sortie

d’une chaı̂ne de production Nombre d’objets défectueux dans l’échantillon

Mélange de deux gaz Répartition spatiale de deux types de molécules

Bien que le résultat précis de chacune de ces expériences soit imprévisible, l’observation

et l’intuition nous amènent à penser que ces phénomènes obéissent à certaines lois.

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1.2. Espace probabilisé

1.2 Espace probabilisé

1.2.1 Événement et ensemble fondamental

Notions de base :
Au cours de cette section, on va donner la définition d’un certain nombre de termes du

vocabulaire utilisé pour la suite.

La notion essentielle introduite étant bien sûr celle de probabilité.

On considére une expérience dont l’issue n’est pas prévisible.

Expérience aléatoire : Une expérience aléatoire ou épreuve E est une expérience

qui, répétée dans des conditions apparemment identique, peut conduire à des résultats

différents. Autrement dit, toute expérience dont le résultat est régi par le hasard l’orsqu’on

répète l’expérience dans les mêmes conditions.

Voici quelques exemples

• Succession d’appels à un standard téléphonique non surchargé.

• Observation de la durée de vie d’un individu anonyme dans une population.

• Observation de la durée de fonctionnement sans panne d’appareil.

Ensemble fondamental :

L’ensemble de tous les résultats possibles de cette expérience s’appelle ensemble fon-

damental (ou univers, espace échantillon, espace des épreuves, espace des pos-

sibles) et est noté traditionnellement Ω (grand omega : la lettre grecque majuscule).

On commence par le cas le plus aisé.

Exemple 1.1 Jeter d’un dé :


On choisit de représenter le hasard par les résultat du jeté, autrement dit par un chiffre
de 1 à 6 :
Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}

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1.2. Espace probabilisé

Exemple 1.2
Si l’expérience consiste à jeter deux pièces de monnaie, alors l’ensemble fondamental
est constitué des 4 éléments suivants :

Ω = {(P, P ), (P, F ), (F, P ), (F, F )}.

On note le résultat
(P, P ) si les deux pièces montrent pile,
(P, F ) si la première pièce montre pile et la seconde face,
(F, P ) si la première pièce montre face et la seconde pile,
(F, F ) si les deux pièces montrent face.

Exemple 1.3
Si l’expérience consiste à mesurer en heures la durée de vie d’un transistor, alors l’en-
semble fondamental est égal à l’ensemble des nombres réels non négatifs, c’est-à-dire

Ω = {x : 0 ≤ x ≤ ∞}

Exemple 1.4
Si l’expérience consiste à lancer deux dés, alors l’ensemble fondamental est comprend
les 36 éléments suivants :

Ω = {1, . . . , 6} × {1, . . . , 6} = {(i, j) : 1 ≤ i ≤ 6, 1 ≤ j ≤ 6},

où i représente le résulat du premier dé et j celui du second.

Événement élémentaire :

Chacun de ces résultats possibles de l’expérience est appelé événement élémentaire.

On note souvent un résultat élémentaire ω (petit omega).

Événement :

I Un événement est un ensemble de résultat (un sous-ensemble de l’univers Ω) d’une

expérience aléatoire, ou une réunion d’événements élémentaires.

Les événements sont des ensembles, représentés souvent par des lettres capitales.

I L’ensemble des événements est donc l’ensemble P(Ω) des parties (ou sous-ensembles)

de Ω.

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1.2. Espace probabilisé

• Dans l’exemple 1.1 On lance un dé : Ω = {1, 2, . . . , 6}. On peut s’intéresser à

l’événement A : « on obtient un chiffre pair », c’est-à-dire A = {2, 4, 6}

Réalisation d’un événement :

I Un élément ω ∈ Ω est appelé une réalisation, c’est un résultat possible d’une expérience

aléatoire.

I On dit qu’un événement est réalisé si un des événements élémentaires qui le constitue

est réalisé.

I Tout sous-ensemble A de l’ensemble fondamental Ω est un événement. Si un résulat de

l’expérience est connu dans A, on dit que A est réalisé.

Voici quelques exemples d’événements.

• Dans l’exemple 1.2, si A = {(P, P ), (P, F )}, alors A est l’événement

A : « la première pièce montre pile »

• Dans l’exemple 1.3, si A = {x : 0 ≤ x ≤ 5}, A est l’événement

A : « le transistor dure moins de 5 heures »

• Dans l’exemple 1.4, si A = {(1, 6), (2, 5), (3, 4), (4, 3), (5, 2), (6, 1)}, A est l’événement

A : « la somme des nombres montrés par les dé est 7 »

1.2.2 Événements particuliers

I Un singleton {ω} est un événement élémentaire.

I Ω est l’événement certain car il est toujours réalisé.

I ∅ est l’événement impossible car il n’est jamais réalisé.

Définition de l’ensemble des parties d’un ensemble


Une notion mathématique relative aux ensembles. Étant donné un ensemble fini E, l’en-

semble des parties de cet ensemble est P(E), il s’agit tout simplement de l’ensemble des

sous-ensembles de cet ensemble.

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1.2. Espace probabilisé

Exemple 1.5 Considérons par exemple l’ensemble suivant : E = {a, b, c}.


Ainsi, l’ensemble des parties de notre ensemble E, que l’on notera P(E) dans l’usage, est
l’ensemble qui contient tous les sous-ensembles :
n o
P(E) = ∅, {a}, {b}, {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, {a, b, c}

1.2.3 Opérations sur les événements

Un événements étant un élément de P(Ω) obéit à la théorie des ensembles. (P(Ω)

l’ensemble des parties de Ω). on va indiquer dans le tableau ci-après comment certaines

notions ensemblistes s’expriment, ou se traduisent, en termes d’événement.

Les opérations logiques sur les événements : « et ≡ ∧ », « ou ≡ ∨ », « négation de A

≡ A » se traduisent par des opérations ensemblistes : intersection, réunion, passage au

complémentaire. Voici le tableau de correspondance entre les deux langages. Audrement

dit, il existe un vocabulaire propre aux événements, différent du vocabulaire ensembliste.

Notations Vocabulaire ensembliste Vocabulaire probabiliste

∅ ensemble vide événement impossible

Ω ensemble plein événement certain

ω élément de Ω événement élémentaire

A sous-ensemble de Ω événement

ω∈A ω appartient à A l’événement A est réalisé

A=B ensembles A et B sont égaux les événements A et B sont identique

A⊂B A inclus dans B(A implique B) A ne peut être réalisé sans que B le soit

A∪B réunion de A et B(A ou B) un au moins des deux événements est réalisé

A∩B intersection de A et B(A et B) les deux événements sont réalisés

A∩B =∅ A et B sont disjoints les événements A et B sont incompatibles

A = Ω − A ou Ac complémentaire de A dans Ω l’événement A n’est pas réalisé

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1.2. Espace probabilisé

I Deux événements A et B sont dits incompatibles si la réalisation de l’un implique la

non-réalisation de l’autre. Autrement dit, si A ∩ B = ∅ (A et B sont représentés par deux

parties disjointes), c-à-d, si la réalisation simultanée des événements A et B est imposible,

les événements A et B sont incompatibles

Il est clair, par exemple que A et Ac sont incompatibles (A ∩ Ac = ∅).

I Système complet d’événements

Une partition de Ω est un système complet d’événement. Autrement dit, des événements

(Ai )i∈I forment un système complet s’il sont différents de ∅, deux à deux incompatibles
S
et si Ai = Ω.
i∈I

Remarque 1.1 Tribu d’événements où σ-algèbre


Il faut noter que
a) Dans le cas où Ω est fini, ou dénombrable, on retient P(Ω) = A comme ensemble des
événements liée à E.
b) Par contre, lorsque Ω est un ensemble infini non dénombrable, P(Ω) n’a pas toujours les
propriétés mathématiques nécessaires pour être considéré comme une tribu d’événements.
Dans ce cas, on retient comme ensemble des événements liée à E, une partie A de P(Ω)
qui vérifie les propriétés suivantes d’une tribu sur Ω :

i) Ω ∈ A
ii) Si A ∈ A alors A ∈ A (la stabilité de A par passage au complémentaire)
S
iii) Pour toute suite (An )n∈N d’élément de A, An = A0 ∪ A1 . . . est encore un élément
n∈N
de A (la stabilité de A par réunion dénombrable)

c) Le couple (Ω, A) formé de l’ensemble fondamentale (univers) Ω et de la tribu A


d’événements associée (liée) à E s’appelle un espace probabilisable.
d) Dans les cas simples où Ω est un ensemble fini, ou éventuellement infini dénombrable,
on peut retenir comme tribu des événements P(Ω) tout entier.
e) Autrement dit, quand Ω est un ensemble dénombrable, P(Ω) peut toujours être considéré
comme une Tribu des événements qu’on peut lui associer pour former l’espace
probabilisable (Ω, P(Ω)).

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1.3. Probabilité

Cette terminologie signifie que l’on va pouvoir associer une probabilité, noté P , à ce

model (Ω, A).

1.3 Probabilité

Une fois défini l’ensemble d’événements auxquels on s’intéresse, on va essayer de tra-

duire par un nombre leurs probabilités de réalisation.

Une probabilité sera un nombre associé à un événement, comprie entre 0 et 1, l’événement

certain Ω se voit attribuer la probabilité 1 et l’événement impossible ∅ la probabilité 0.

Définition 1.1 Soit Ω un univers associé à une expérience aléatoire E et soit A une tribu
d’événements liée à E. (Ω, A) étant un espace probabilisable. On appelle probabilité P sur
l’espace (Ω, A) une application P : A −→ [0, 1] telle que :
1) P (Ω) = 1
2) pour toute suite (An )n∈N d’événements deux à deux incompatibles, soit An ∈ A avec
Am ∩ An = ∅ pour n 6= m :
[  ∞
X
P An = P (An )
n∈N n=0

propriété dite de σ-additive.

I Le triplet (Ω, A, P ) s’appelle un espace probabilisé.

Comme conséquences de la définition on déduit les propriétés suivantes.

Propriétés

1. L’événement imposible est de probabilité nulle :

P (∅) = 0

2. La probabilité de l’événement complémentaire d’un événement quelconque A :

P (A) = 1 − P (A)

3. Si un événement en implique un autre, sa probabilité est plus petit :

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1.3. Probabilité

A ⊂ B ⇒ P (A) ≤ P (B)

4. La probabilité de l’union de deux événements s’obtient par la formule :

P (A ∪ B) = P (A) + P (B) − P (A ∩ B)

1.3.1 Construction d’une probabilité sur un univers fini

Soit Ω = {ω1 , ω2 , . . . , ωn } un univers fini. Notons Ai l’événement élémentaire

Ai = {ωi }. Toute probabilité P sur Ω est entièrement déterminée par la donnée

de n nombres pi , 1 ≤ i ≤ n, associés à chacun d’événements élémentaires

pi = P ({Ai }) = P ({ωi }),

tels que
n
X
0 ≤ pi ≤ 1 et pi = 1,
i=1

suffit à déterminer une probabilité P sur (Ω, P(Ω)) par


X X
P (A) = P ({ωi }) = {pi /ωi ∈ A}
ωi ∈A

P (A) représente la probabilité que le résultat de l’expérience est en A.

Ceci permet de donner une définition équivalente à la précédente.

Définition 1.2 Une probabilité sur l’ensemble Ω = {ω1 , ω2 , . . . , ωn } est la donnée de n


nombres pi , 1 ≤ i ≤ n, 0 ≤ pi ≤ 1 tel que
n
X
pi = 1
i=1

Définition du cardinal d’un ensemble fini

Introduisons à nouveau une notion mathématique liée aux ensembles. Tout d’abord, rap-

pelons qu’un ensemble est dit fini quand il contient un nombre fini d’éléments.

On appelle cardinal d’un ensemble fini le nombre d’éléments qu’il contient. Ce nombre est

un nombre entier que l’on notera : cardinal(A):= cardA.

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1.3. Probabilité

1.3.2 Probabilité uniforme (équiprobabilité) sur Ω fini

Il s’agit d’un cas assez fréquent où tous les événements élémentaires ont la même pro-

babilité et la même chance de se réaliser. C’est la modélisation qui s’impose naturellement

lorsqu’on n’a pas de raison de penser a priori qu’un résultat élémentaire de l’expérience

soit favorisé ou défavorisé par rapport aux autres. Autrement dit, dans toutes les situa-

tions où aucun événement élémentaire ne doit être distingué des autre, on suppose que

tous les événements élémentaires sont équiprobables.

Plus précisément, considérons une expérience dont l’ensemble fondamental Ω est fini,

Card(Ω) = n, on suppose que Ω = {ω1 , ω2 , . . . , ωn }. L’hypothèse d’équiprobabilité nous

permet d’écrire

P ({ω1 }) = P ({ω2 }) = . . . = P ({ωn })

(On parle alors d’événements élémentaires équiprobables).

ce qui implique que


1
P ({ωi }) = , 1 ≤ i ≤ n.
Card(Ω)
La probabilité ainsi définie sur l’ensemble Ω s’appelle probabilité uniforme, donnée par
X Card(A)
∀A ∈ P(Ω) P (A) = P ({ωi }) =
ωi ∈A
Card(Ω)

Ce résultat s’énonce souvent sous la forme

nombre de cas favorables


P (A) =
nombre de cas possibles

un cas favorable étant un événement élémentaire qui réalise A

On est alors ramené à un simple problème de dénombrement.

I Il faut bien faire attention que cette régle ne s’applique que dans le cas d’équiprobabilité

des événements élémentaires.

I Dans ce cas, il suffit de savoir calculer le cardinal des ensembles considérés pour calculer

les probabilités.

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1.3. Probabilité

Remarque 1.2 Choisir un élément au hasard signifie que les divers choix possibles sont
équiprobables, donc que l’ensemble Ω est muni de la probabilité uniforme. Dans ce cas, tous
les calculs se ramènent à du dénombrement (calculs d’analyse combinatoire).

Ces exemples permettent de bien comprendre l’importance du choix de l’espace de

probabilité sur lequel on travaille.

Exemples
• Reprenons l’exemple 1.1 du lancer de dé à 6 faces,

1
pour tout ω ∈ {1, 2, . . . , 6}, P ({ω}) = .
6

Si on note l’événement ”on obtient un chiffre pair” par A = {2, 4, 6}, alors

Card(A) 3 1
P (A) = = = .
Card(Ω) 6 2

• Revenons à l’exemple 1.4 :

Si deux dés sont jetés, quelle est la probabilité que la somme des faces soit 7 ?

Ω = {1, . . . , 6} × {1, . . . , 6} = {(i, j) : 1 ≤ i ≤ 6, 1 ≤ j ≤ 6},

où i représente le résulat du premier dé et j celui du second, i + j = 7

Card(Ω) = 6 × 6 = 36.

Nous résoudrons ce problème en faisant l’hypothèse que les 36 issues (résultats) possibles

sont équiprobables. Puisqu’il y a 6 issues, à savoir A = {(1, 6), (2, 5), (3, 4), (4, 3), (5, 2), (6, 1)},

qui donnent une somme de 7 pour les deux dés, la probabilité est

nombre de cas favorables 6 1


P (A) = = = .
nombre de cas possibles 36 6

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FACULTÉ DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE

DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL ET HYDRAULIQUE

DÉPARTEMENT DE GÉNIE DES PROCÉDÉS

DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE

Probabilités & Statistique

NOTES DE COURS

Préparée par

HADDAD Touma

Chapitre 2 : Rappels et complément d’analyse combinatoire

30 janvier 2021

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Table des matières

Préface 3

1 Initiation aux probabilités 4

2 Rappels et complément d’analyse combinatoire 5

2.1 Principe fondamental de dénombrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2.2 Arrangements-Permutations-Combinaisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2
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Préface

Unité d’enseignement : UEM 2.1


Matière : Probabilités & Statistique

Crédits : 4, Coefficient : 2

Ces notes s’adressent aux étudiants de deuxième année de Licence des sciences et

technologie, premier semestre (L2S3), matière commune aux spécialités : Génie Civil et

Hydraulique, Génie Mécanique et Génie des Procédés.

N’hésitez pas à me poser les questions !

Dr. HADDAD Touma

Maı̂tre de conférence B

Doctorat es Sciences en Mathématiques

Email : haddadmath1@gmail.com

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Chapitre 1

Initiation aux probabilités

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Chapitre 2

Rappels et complément d’analyse


combinatoire

Des problèmes en théorie des probabilités peuvent être résolus simplement en comptant

le nombre de manières différentes selon lesquelles un certain événement peut se réaliser.

par convention on appelle analyse combinatoire la théorie mathématique du dénombrement.

Indications générales
a) Questions à se poser

Pour dénombrer des situations, il est commode de se poser les questions :

I quel est le nombre n d’objets de référence ?

I quel est le nombre p d’objets concernés par une situation ?

I les p objets sont-ils considérés sans ordre (tirage simultané) ou avec ordre (c’est-à-dire

que la situation est différente si les même p objets sont classés de façon différente) ?

I les répétitions sont-elles imposibles ( les p objets sont tous distincts, tirage sans remise)

ou possible (tirage avec remise) ?

a) Opérations à effectuer

Quand une situation comporte plusieurs choix :

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Rappels et compléments d’analyse combinatoire T.HADDAD

I on effectue un produit quand on doit faire un choix, puis un autre · · ·

I on effectue une somme quand on considère un cas ou bien un autre · · ·

2.1 Principe fondamental de dénombrement

Ce principe de dénombrement sera essentiel par la suite, il établit en gros que si une

expérience peut produire m résultats et une autre n, alors il y a mn résultats possibles

lorsqu’on considère ces deux expériences ensemble.

Théorème :

Supposons qu’il y a deux expériences à réalisé. Si l’expérience 1 peut produire l’un quel-

conque de m résultats et si, pour chacun d’entre eux, il y a n résultats possibles pour

l’expérience 2, alors il existe mn résultats pour les deux expériences prises ensemble.

Principe fondamental généralisé


Lorsque’il y a plus de deux expériences à réalisé, le principe fondamental de dénombrement

peut être généralisé comme suit :

Si r expériences doivent être réalisées, et s’il y a ni résultats possibles pour la ième

expérience, i = 1, . . . , r, il aura alors un total de n1 × n2 × n3 × . . . × nr résultats pour

les r expériences prises ensemble.

Exemple 2.1 une petite communauté se compose de dix hommes et de leurs fils, chaque
homme ayant trois fils. Si un homme et l’un de ses fils doivent être désignés « père et fils
exemplaire », combien y a-t-il de choix différents possibles ?

Solution : En considérant le choix du père comme la première expérience et ensuite le

choix de l’un de ses fils comme la second expérience, nous concluons

d’après le principe fondamental de dénombrement qu’il y a 10 × 3 = 30 choix possibles.

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Rappels et compléments d’analyse combinatoire T.HADDAD

2.2 Arrangements-Permutations-Combinaisons

Situations sans répétition


a)Avec ordre

Dans un ensemble à n éléments, il s’agit de choisir p éléments tous distincts (ce qui

nécessite p ≤ n) et avec ordre. Une telle situation est un arrangement de p éléments pris

parmi n éléments. Leur nombre (qu’on peut noter Apn ) est

n!
Apn = = n(n − 1) · · · (n − p + 1)
(n − p)!

Dans le cas particulier où p = n, on dit qu’il s’agit d’une permutation d’un ensemble à

n éléments, il y en a n!.

I L’expression n!, dite n factorielle est définie par l’équation

n! = n(n − 1)(n − 2)(n − 3) · · · 3 · 2 · 1

b)Sans ordre

Dans un ensemble à n éléments, il s’agit de choisir une partie à p éléments (ou objets) (ce

qui nécessite p ≤ n). Leur nombre est le nombre de combinaisons de p objets pris parmi

n éléments.
n!
I Ancienne notation Cpn = .
p!(n − p)!
I La notation actuelle est :  
 n  n!
 =
p!(n − p)!
p

Propriétés :
         
 n   n   n+1   n   n 
 =  ;  = + 
p n−p p+1 p p+1

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Cas particuliers : Par convention 0! a pour valeur 1. Donc


       
 n   n   n   n 
 = =1 ;  =  = n.
0 n 1 n−1

Situations avec répétition


a)Avec ordre (arrangements avec répétition)

Dans un ensemble à n éléments, il s’agit de choisir p éléments rangés (avec la possibilité

de choisir plusieurs fois le même).

Il y a np possibilités.

b)Sans ordre (combinaisons avec répétition)

Dans un ensemble à n éléments, il s’agit de choisir p éléments sans ordre (avec la possi-

bilité de choisir plusieurs fois le même).

 
 n+p−1 
  est le nombre de combinaisons avec répétition.
p
Il est noté Knp .

c)Permutations avec répétition

Soit un ensemble à n éléments comportant :

n1 éléments d’un premier type, indiscernables entre eux,

n2 éléments d’un deuxième type, indiscernables entre eux,

nq éléments d’un q−ième type, indiscernables entre eux.

Une permutation avec répétition de ces n éléments est une disposition ordonnée

de ces éléments

n!
Il y en a
n1 ! × n2 ! · · · nq !

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Rappels et compléments d’analyse combinatoire T.HADDAD

Tableau récapitulatif des formules de dénombrement


sans répétition avec répétition

avec ordre Apn np


   
 n   n+p−1 
sans ordre    
p p

Exemple 2.2 On veut former un comité comprenant 3 des 20 personnes d’un groupe.
Combien y a–t-il de ces comités ?

Solution
 : 
 20  20! 20 · 19 · 18
Il y a  = = = 1140 comités possibles.
3!(20 − 3)! 3·2·1
3


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DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL ET HYDRAULIQUE

DÉPARTEMENT DE GÉNIE DES PROCÉDÉS

DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE

Probabilités & Statistique

NOTES DE COURS

Préparée par

HADDAD Touma

Chapitre 3 : Probabilité conditionnelle et indépendance

30 janvier 2021

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Table des matières

Préface 3

1 Initiation aux probabilités 4

2 Rappels et complément d’analyse combinatoire 5

3 Probabilité conditionnelle et indépendance 6

3.1 Probabilité conditionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3.2 Formule des probabilités totales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

3.3 Formule de Bayes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

3.4 Indépendance en probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

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Unité d’enseignement : UEM 2.1


Matière : Probabilités & Statistique

Crédits : 4, Coefficient : 2

Ces notes s’adressent aux étudiants de deuxième année de Licence des sciences et

technologie, premier semestre (L2S3), matière commune aux spécialités : Génie Civil et

Hydraulique, Génie Mécanique et Génie des Procédés.

N’hésitez pas à me poser les questions !

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Maı̂tre de conférence B

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Initiation aux probabilités

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Chapitre 2

Rappels et complément d’analyse


combinatoire

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Chapitre 3

Probabilité conditionnelle et
indépendance

Dans le chapitre précédent, on a parlé de la probabilité d’un événement sans tenir

compte de la réalisation d’autres événements. En pratique, on peut considérer plusieurs

événements, certains pouvant avoir une influence sur la réalisation d’autres événements.

3.1 Probabilité conditionnelle


Définition 3.1 Soit (Ω, A, P ) un espace probabilisé. Soient A et B deux événements,
avec P (B) > 0 (P (B) 6= 0). On appelle probabilité conditionnelle de A sachant que B
est réalisé, la quantité
P (A ∩ B)
P (A \ B) =
P (B)
Cette nouvelle probabilité, notée P (· \ B), est définie sur la tribu conditionnelle

A \ B = {A ∩ B/A ∈ A}.

La formule de définition de la probabilité conditionnelle peut aussi s’écrire, si P (A) > 0

P (A ∩ B) = P (B)P (A \ B) = P (A)P (B \ A)

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et s’appelle parfois formule des probabilités composées ; elle se généralise au cas n de

événements (n ≥ 2) par récurrence

P (A1 ∩ A2 ∩ . . . ∩ An ) = P (A1 )P (A2 \ A1 )P (A3 \ A1 ∩ A2 ) . . . P (An \ A1 ∩ A2 ∩ . . . ∩ An−1 )

or
n
Y k−1
\
P (A1 ∩ A2 ∩ . . . ∩ An ) = P (A1 ) P (Ak \ Ai ).
k=2 i=1

Par example, pour trois événements A, B, C tels que P (A) 6= 0 et P (A ∩ B) 6= 0, on peut

écrire

P (A ∩ B ∩ C) = P (A) × P (B \ A) × P (C \ A ∩ B).

Exemple 3.1 Une urne contient deux boules rouges et trois vertes, quatre personnes
tirent successivement une boule sans la remettre (sans remise), la première qui tire une
boule rouge gagne.
Calculons la probabilité de gain de chaque personne A, B, C, D.
Solution
Définissons les événements Ri , Vi , i = 1, 2, 3, 4 de la manière suivante
Ri : « la ième personne tire une boule rouge, i = 1, 2, 3, 4 »
Vi : « la ième personne tire une boule verte, i = 1, 2, 3, 4 »
A : « la 1ière personne gagne », B : « la 2ème personne gagne »,
C : « la 3ème personne gagne », D : « la 4ème personne gagne ».
D’après le principe fondamental de l’analyse combinatoire (dénombrement) et la formule de
probabilité uniforme on trouve
nombre de cas favorables 2
P (A) = P (R1 ) = =
nombre de cas possibles 5
3 2 3
P (B) = P (V1 ) · P (R2 \ V1 ) = × =
5 4 10
3 2 2 1
P (C) = P (V1 ) · P (V2 \ V1 ) · P (R3 \ V1 ∩ V2 ) = × × =
5 4 3 5
3 2 1 2 1
P (D) = P (V1 ) · P (V2 \ V1 ) · P (V3 \ V1 ∩ V2 ) · P (R4 \ V1 ∩ V2 ∩ V3 ) = × × × =
5 4 3 2 10

Le prochain exemple illustre le concept du probabilité conditionnelle.

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Exemple 3.2 On lance un dé dont les faces sont numérotées de 1 à 6. les faces 3 et 6
sont blanches. Les faces 1 , 2 et 4 sont rouges. la face 5 est bleue. On suppose que le dé
est truqué et on a les probabilités des événements élémentaires suivantes :

P ({1}) = 0, 1 P ({2}) = P ({3}) = P ({4}) = 0, 2 P ({5}) = P ({6}) = 0, 15

Quelle est la probabilité d’obtenir une face avec un numéro pair sachant que la face est
blanche ?
Solution
Notons les événements
N : « numéro pair »
B : « face blanche »
On cherche la probabilité P (N \ B) =?. D’après la formule de la probabilité conditionnelle
P (N ∩ B)
P (N \ B) =
P (B)
On a

P (N ) = P ({2} ∪ {4} ∪ {6}) = P ({2}) + P ({4}) + P ({6}) = 0, 2 + 0, 2 + 0, 15 = 0, 55


P (B) = P ({3} ∪ {6}) = P ({3}) + P ({6}) = 0, 2 + 0, 15 = 0, 35
P (B ∩ N ) = P ({6}) = 0, 15

d’où
P (N ∩ B) 0, 15 3
P (N \ B) = = = ≈ 0, 42
P (B) 0, 35 7

3.2 Formule des probabilités totales

Cette formule est trés utile puisqu’elle nous permet dans bien des cas de déterminer

la probabilité d’un événement en commencant par le conditionner selon l’apparition ou

non d’un autre événement. Autrement dit, il existe de nombreuses situations où il est

difficile de calculer directement la probabilité d’un événement mais où il est, par contre,

possible de la calculer connaissant ses probabilités conditionnelles si certains événements

sont réalisés.

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Soient A1 , . . . , An n événements dans A formant un système complet telle que

P (Ai ) > 0, ∀i = 1, 2, . . . , n. Pour tout événement A, on a


n
X
P (A) = P (A \ Ai ) × P (Ai )
i=1

c’est-à-dire

P (A) = P (A \ A1 ) × P (A1 ) + P (A \ A2 ) × P (A2 ) + . . . + P (A \ An ) × P (An ).

Remarque 3.1 En particulier, si A est un événement et si {F, F C } est une partition de


Ω, alors
P (A) = P (A \ F ) × P (F ) + P (A \ F C ) × P (F C )

Exemple 3.3 Trois urnes U1 , U2 et U3 contiennent respectivement 5, 6 et 9 boules. Les


boules de U1 sont numérotées de 1 à 5. Les boules de U2 sont numérotées de 6 à 11. Celle
de U3 sont numérotées de 12 à 20.
On tire au hasard une boule. Quelle est la probabilité d’obtenir un nombre premier ?
Solution
Soient les événement
B : « obtenir un nombre premier » Ai : « tirer la boule dans Ui , i = 1, 2, 3 »
on a A1 = {1, . . . , 5}, A2 = {6, . . . 11} et A3 = {12, . . . , 20}
Il est évident que A1 , A2 et A3 forment un système complet d’événement car

A1 ∪ A2 ∪ A3 = Ω = {1, 2, . . . , 20} et Ai ∩ Aj = ∅, i 6= j

la probabilité de tirer une boule contient un nombre premier de U1 (U2 et U3 resp ) est
nombre de cas favorables 3 5
A1 = {1, 2, 3, 4, 5}, P (B \ A1 ) = = , P (A1 ) =
nombre de cas possibles 5 20
nombre de cas favorables 2 6
A2 = {6, 7, 8, 9, 10, 11}, P (B \ A2 ) = = , P (A2 ) =
nombre de cas possibles 6 20
nombre de cas favorables 3 9
A3 = {12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20}, P (B\A3 ) = = , P (A3 ) =
nombre de cas possibles 9 20

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ainsi, la probabilité d’obtenir un nombre premier est


n
X
P (B) = P (B \ Ai ) × P (Ai )
i=1

= P (B \ A1 ) × P (A1 ) + P (B \ A2 ) × P (A2 ) + P (B \ A3 ) × P (A3 )


3 5 2 6 3 9
= × + × + ×
5 20 6 20 9 20
4
=
5


Le résultat suivant qui porte le nom de formule de Bayes est souvent utile

3.3 Formule de Bayes

La formule de Bayes présente un grand intérêt car elle permet de modifier notre

connaissance des probabilités en fonction d’informations nouvelles.

{A1 , . . . , An } étant un système complet d’événements et A un événement tel que

P (A) 6= 0, on a ∀j ∈ {1, . . . , n}

P (A \ Ai )P (Ai )
P (Ai \ A) = P
n
P (A \ Aj )P (Aj )
j=1

résultat appelé formule de Bayes ou parfois théorème de Bayes.

l’exemple suivant va néanmoins servir à donner une idée intuitive du champ d’appli-

cation de cette formule importante.


Exemple 3.4 Il y a 4% d’absenteisme chez les employés travaillant de jour, 8% chez ceux
qui travaillent le soir et 22% chez ceux qui travaillent de nuit. Il y a 80% des employés
qui travaillent de jour, 10% qui travaillent de soir et 10% qui travaillent de nuit.
On choisit un employé, quelle est la probabilité qu’il travaille de jour sachant qu’il était
absent du travail.
Solution
On définit les événements suivants

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E1 : « employé travaille de jour »


E2 : « employé travaille de soir »
E3 : « employé travaille de nuit »
A : « employé est absent »
On cherche P (E1 \A) =?. Les données de l’exemple :

4 80
P (A\E1 ) = 100
= 0, 04 P (E1 ) = 100
= 0, 8
4 10
P (A\E1 ) = 100
= 0, 08 P (E2 ) = 100
= 0, 1
4 10
P (A\E1 ) = 100
= 0, 22 P (E3 ) = 100
= 0, 1

d’après la formule des probabilités totales

P (A) = P (A\E1 )P (E1 ) + P (A\E2 )P (E2 ) + P (A\E3 )P (E3 )


= 0, 04 × 0, 8 + 0, 08 × 0, 1 + 0, 22 × 0, 1 = 0, 062

et d’après la formule de Bayes

P (A\E1 )P (E1 )
P (E1 \A) =
P (A\E1 )P (E1 ) + P (A\E2 )P (E2 ) + P (A\E3 )P (E3 )
0, 04 × 0, 8
= = 0, 51613 ≈ 0, 51
0, 04 × 0, 8 + 0, 08 × 0, 1 + 0, 22 × 0, 1

3.4 Indépendance en probabilité


Définition 3.2 Dans un espace probabilisé (Ω, A, P ), deux événements A et B sont
dits indépendants si
P (A ∩ B) = P (A) × P (B)

Deux événements sont dépendants s’il ne sont pas indépendants.

En d’autre termes, on dit que les événements A et B sont indépendants si et seulement

si la probabilité de réalisation simultanée de ces événements est égal au produit de leurs

probabilités individuelles, c-à-d, la réalisation de A ne modifie pas la probabilité de réalisation

de B, et inversement.

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Exemple 3.5
On jette un dé rouge et un dé vert et on considère les événements
A : « le dé vert marque 6 », et B : « le dé rouge marque 5 ».
Il nous faut démontrer que ces deux événements sont indépendants
(bien entendu ce résultat est évident, il n’y a pas d’influence d’un dé sur l’autre.)
L’ensemble fondamental retenu est

Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6} × {1, 2, 3, 4, 5, 6}

1 1
sur lequel il y a équiprobabilité P ({ω}) = = . Comme
CardΩ 36
A = {6} × {1, 2, 3, 4, 5, 6} = {(6, 1), (6, 2), (6, 3), (6, 4), (6, 5), (6, 6)},
B = {1, 2, 3, 4, 5, 6} × {5} = {(1, 5), (2, 5), (3, 5), (4, 5), (5, 5), (6, 5)}
et A ∩ B = {(6, 5} on obtient
CardA 6 1
P (A) = = =
CardΩ 36 6
CardB 6 1
P (B) = = =
CardΩ 36 6
Card(A ∩ B) 1
P (A ∩ B) = = = P (A) × P (B)
CardΩ 36
et donc les événements A et B sont indépendants.

Propriété
A et B étant deux événements d’un espace probabilisé (Ω, A, P ), on a :

A et B indépendants ⇐⇒ A et B indépendants

⇐⇒ A et B indépendants

⇐⇒ A et B indépendants

Indépendance mutuelle
L’indépendance de deux événements est définie relativement à une probabilité. L’indépendance

mutuelle d’un nombre quelconque d’événements est une condition plus forte que l’indépendance

de ces événements pris seulement deux à deux.

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On considère n événements Ai , avec n > 2, pour tout 1 ≤ i 6= j ≤ n,

2 ≤ k ≤ n, on a

P (Ai1 ∩ Ai2 ∩ Ai3 . . . ∩ Aik ) = P (Ai1 )P (Ai2 )P (Ai3 ) . . . P (Aik ).

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