Vous êtes sur la page 1sur 12

3.

Étude des systèmes ternaires

L’addition d’un nouveau solvant à un mélange binaire


peut conduire à la formation de plusieurs types de
mélange :

•Les trois constituants forment des mélanges binaires


homogènes (1 seule phase) : l’extraction liquide –
liquide n’est pas possible (séparation impossible)

•Un, deux ou les trois mélanges binaires présentent une


lacune de miscibilité : ce sont les seuls cas intéressants
pour l’extraction liquide-liquide
3.1 Représentation du mélange ternaire et des
deux phases en équilibre après décantation

3.1.1 Isotherme de solubilité

3.1.2 Représentation d'un mélange K et des phases en


équilibre après décantation

3.1.3 La règle des « leviers »


3.1.1 Isotherme de solubilité : C soluté Le diagramme est isobare et isotherme (T°C et
P constantes)
Le soluté C est miscible en toutes
proportions avec A et B l’isotherme de solubilité NPM (courbe
A et B sont partiellement miscibles binodale) : lieu des points délimitant la
zone, où le mélange instable, hétérogène
se sépare en deux phases liquides, de la
zone, où une seule phase liquide existe
(mélange stable, homogène).

NA représente la solubilité
de B dans A 1 PHASE
MB celle de A dans B

Isotherme de solubilité

FIG. 3.1

2 PHASES

B solvant
A N M
09/11/2020 Solubilité de B dans A(exempt de soluté)
diluant
Le mélange K ( après agitation) décante et C soluté
se sépare en deux phases en équilibre
E: extrait phase riche en solvant L ’équilibre est défini par deux
R: raffinat phase riche en diluant éléments:
P: plait point, point critique
- l ’isotherme de solubilité
- le faisceau des droites de
Droite de conjugaison (conodale) conjugaison (conodales)
ligne d ’équilibre
1 PHASE
relie les
points conjugués
représentatifs des
deux phases en
équilibre P
P
E
FIG. 3.2 K

2 PHASES
B solvant
A N M
diluant 3.1.2 Représentation d'un mélange K et des deux phases en équilibre après décantation
3.1.3 La règle des leviers
Le mélange K :
C soluté Un mélange correspondant à un point K, à l’intérieur de la zone
instable, se sépare en deux phases R et E, en équilibre mutuel.
Chaque phase est composée d’un produit principal, le solvant (phase
E –extrait- ) ou le diluant (phase R- raffinat-) et des deux autres, les
FIG. 3.3 concentrations de ces derniers sont en équilibre interphase.

masse de K = masse de E + masse de R ou k = e + r


P Soient les deux mélanges R et E de masses respectives r et e et de
fractions massiques en A(u), B(v) et C(w) respectivement pour R
E u RA , v BR , w CR et pour E u A , v B , w C . Soit K (mélange de E et R)de
E E E
K masse k= r + e et de fractions massiques u KA , v BK , w CK
R Les corps purs se conservent et on peut écrire :
u KA * (r + e) = u RA * r + u EA * e e u KA − u RA
B Pour A = A (1)
A
u KA * r − u RA * r = u EA * e − u KA * e r u E − u KA
Pour B v BK * (r + e) = v BR * r + v BE * e e v BK − v BR w CK − w CR
= = (2)
Pour C w * (r + e) = w * r + w * e
C C C r v BE − v BK w CE − w CK
K R E
Les relations (1) et (2) impliquent que K soit aligné avec R et E. K est le barycentre des
points R et E, affectés respectivement des masses r et e (règle des leviers, théorème
des “ moments chimiques ”)

masse e de la phase de composition E e RK


09/11/2020
= =
masse r de la phase de composition R r KE
3.2 Quelques applications pratiques

3.2.1 Exercice d'application


3.2.2 Détermination expérimentale de l'isotherme de solubilité

3.2.3 Détermination du conjugué d'un point quelconque de


l'isotherme

3.2.4 Détermination d'une conodale passant par un point de la


zone de démixtion

3.2.5 Isotherme de solubilité et Courbe de partage


3.2.1 Exercice d'application 1. On place F
C
On mélange F(alimentation ) 2. Le mélange F+S, représenté
avec du solvant pur (S=B) par le point M est situé sur FS tel
Composition de l'alimentation F: que:
A:70% C:30%
FM/MS = s/f = 50/250
Masses: f=250 kg ; s=50 kg

FM= (50*MS/250)

30% C

A B=S
FM= (50*MS/250) C FS=FM+MS

FS = (50/250)*MS + MS

MS = (250/300)*FS=5/6 FS

A B=S
3.2.2 Détermination expérimentale de l'isotherme de solubilité
A température constante on forme des mélanges de
C
composition en C,A,B connue, tels que celui qui est
représenté par le point K (fig. 3.4).

•Après séparation des phases on analyse chacune d’elles : Fig. 3.4


P
on obtient la position des points conjugués E1 et R1 pour K, E1
puis celle des points R i et Ei pour chacun des mélanges, donc le
réseau des droites de conjugaison et la courbe de solubilité. K
R1
A B

Pour déterminer la courbe de solubilité seule


(sans les droites de conjugaison)
•à température constante on prépare des mélanges
binaires de composition en A et C connue, tel que
celui représenté par un point K’ situé sur AC (fig. 3.5). C
Fig 3.5
On ajoute des quantités croissantes de B et on note
l’apparition du trouble (démixtion , présence de deux
phases). Le mélange obtenu est représenté par un point
K’
L’ situé sur l’isotherme de solubilité côté raffinat.. L’’
K’’
L’
On procède de la même façon avec des mélanges binaires
B,C (tel que représenté par le point K’’)auquel on ajoute DEMIXTION B
des quantités croissantes de A jusqu’au trouble ; on obtient A
un point L’’ de l’isotherme de solubilité côté extrait

En L’ et L’’ apparaît un trouble

On construit donc point par point l'isotherme de solubilité


C
3.2.3 Détermination du conjugué d ’un point
quelconque de l ’isotherme de solubilité

On souhaite déterminer le point E, conjugué du


point R placé sur l'isotherme

Soit R2E2 une droite de conjugaison


P E1 Par R2 menons la parallèle à BC et par E2 la
parallèle à AC

R1 E Elles se coupent en M2 qui représente


R un mélange ayant la composition de
R2 en diluant et de E2 en
B
A solvant.
R2 E2
M1
Procédons de même pour la
droite de conjugaison R1 E1

M1, M2 …..Mi , sont alignés et constituent la


M
droite conjuguée de l’isotherme de
solubilité. Elle passe par le point critique P

A partir du point R, on retrouve le point M,


M2 puis le point E conjugué de R

Fig. 3.6
3.2.4 Construction de la conodale passant par un point quelconque de la zone de
démixtion
C
Soit deux conodales connues R1E1 et R2E2 , un
mélange ternaire représenté par le point K.

Traçons la conodale passant par K

P E1 Procédons comme au(3.2.3) pour trouver la droite


M1M2 « conjuguée de l'isotherme »
E
R1 K

R E2 K étant situé entre R1E1 et R2E2,, par M


R2 B
placé entre M1M2 menons les parallèles
A aux côtés BC et AC du triangle pour
trouver les points représentants les
phases R et E
M1

Traçons la conodale RE
M
La conodale ne passe pas par K : il faut recommencer
(méthode essais – erreurs) avec un autre point M situé
M2 plus haut...etc
Fig. 3.7
Pour P: plait point xCP = yCP ce point se trouve sur la droite y=x

C
Concentration
du soluté
dans l’extrait
y CEi
y= x

P
E1 y CE1
P

E2 COURBE de DISTRIBUTION ou
R1 COURBE DE PARTAGE

R2

Fig. 3.9 x CR1 Concentration du soluté dans le


raffinat C
x Ri

On reporte les différentes concentrations en soluté des phases conjuguées R 2, E2 d'une part,
de R1, E1 d'autre part...de Ri, Ei. Les points « VERTS » obtenus représentent la façon dont se
distribue le soluté entre les phases Ri et Ei, après mélange et décantation, et, sont sur la
courbe de partage

3.2.5 Correspondance entre isotherme de solubilité et courbe de distribution

Vous aimerez peut-être aussi