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Chapitre 4: Etapes de fabrication des laits de consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
Quantité du lait
Propreté du récipient
Qualité du lait:
Paiement du lait selon:
* Composition
* Qualité
*Qualité hygiénique *Composition ( MG,
* Qualité technologique protéines, MS)
* Adultération
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait
Densité
1- Examen sensoriel
Ce test devrait toujours être le premier examen du lait, dans la mesure ou il est rapide et
qu’il ne nécessite aucun équipement,
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait
2- pH et Acidité titrable
3- Densité
La densité du lait:
A une température
de 20°C
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait
3- Densité
Le lait écrémé a une densité élevée. L'addition de l'eau au lait (mouillage) diminue la densité.
Donc une densité trop faible ou trop élevée laisse soupçonner une fraude ou une opération
unitaire ; soit addition de l'eau (diminution de la densité); soit écrémage (élévation de la
densité).
Donc la prise de la densité est une opération très importante dans les analyses du lait à la
réception, mais on peut avoir simultanément le mouillage et l'écrémage, cette opération
convenablement pratiquée, ne modifie pas la densité car le lait écrémé et mouillé accuse
une densité normal; donc il faut pousser plus loin: faire le dosage de la matière grasse
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait
4- Point de congélation
La cryoscopie est la mesure du point de congélation du lait effectuée par un appareil
dénommé cryoscope.
P.C ou point cryscopique : caractéristique la plus constante du lait ( liée aux composés
solubles: lactose et sels): Plus ces concentrations sont élevée, plus le point de
congélation est bas.
4- Point de congélation
Le test CMT est outil pour surveiller les comptages de cellules somatique, il sert à
évaluer le niveau d’inflammation de la mamelle . Ce test consiste à mélanger des
quantités identiques de lait et de réactif TEST MAMMITE (2ML). Le réactif TEST MAMMITE
réagit avec le lait et forme un gel dont la viscosité est d’autant plus élevée que la
teneur en cellules somatiques du lait contrôlé est importante.
Pour réaliser un test le matériel nécessaire est : 1 / plateau test mammite 2 / flacon
doseur 3 / réactif TEST MAMMITE
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait
6- Méthodes d’oxydo-réduction
le lait frais normal a un potentiel redox (Eh) positif compris entre +0,20 et 0,30v,
l’oxygène est responsable en grande partie du Eh positif du lait frais cru
Avantages-Inconvénients
Ce test est intéressant surtout dans une utilisation quotidienne pour une interprétation par
comparaison d’un jour à l’autre. Il permet ainsi de tenir compte des variations journalières
de la contamination du lait. Il est peu coûteux. Il permet d’identifier rapidement des
variations de qualité bactériologique du lait.
Ce test ne permet pas de connaître les familles de bactéries présentes dans le lait et met en
évidence essentiellement la présence de germes mésophiles qui consomment l’oxygène du
lait.
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait
Méthode
schéma 3
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait
6-2-Test à la résazurine
Permet d’apprécier la charge microbienne d’un lait par observation d’une durée de
décoloration
Méthode
Au moment de la fabrication
Les constituants du lait autres que la matière grasse sont dissous par l’acide sulfurique. Et
grâce à la force centrifuge et l’ajout d’une petite quantité d’alcool amylique (C5H11OH)
qui dissout la matière grasse, cette dernière se sépare et monte au sommet du
butyromètre.
Objectif et principe:
L’objectif de cette manipulation est de déterminer les chlorures dans le lait par la méthode
de Charpentier Vollard, après défécation par le ferrocyanure de zinc.
La méthode de Charpentier - Volhard permet de doser les ions chlorure par un dosage
en retour
Le but de cette manipulation est de déterminer l’azote total du lait par la méthode officielle de
Kjeldahl que l’on affecte ensuite d’un facteur de 6,39 pour avoir la teneur en protéine du lait.
Les composés organiques contenant l’azote chauffé, en présence de l’acide sulfurique concentré
et d’un catalyseur, sont décomposés. Ils se minéralisent et libèrent quantitativement du sulfate
d’ammonium. On le recueille dans une quantité connue d’une solution titrée d’acide borique. On
dose enfin en retour à l’aide d’une solution titrée de l’acide sulfurique la quantité en excès de
H3BO3.
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait à la réception
10- dosage des sucres réducteurs ( Bertrand)
Cette méthode permet de doser les oses et osides réducteurs. C’est une méthode
réductimérique, cuprimétrique basée sur les propriétés réductrices des oses vis-à-vis des ions
Cu2+ de la liqueur de Fehling en milieu basique et à l’ébullition.
C’est un dosage en plusieurs étapes successives.
Il faut tout d'abord déféquer le lait avec les solutions de Carrez 1 et 2
Formation
de Cu2O
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait à la réception
10- dosage des sucres réducteurs ( Bertrand) (suite)
Au cours des lavages le Cu2O ne doit pas être au contact avec l’O2 de l’air : donc on ne doit pas le
laisser à sec et on le lave avec l’eau distillée bouillie (bouillante ou refroidie à l’abri de l’air) pour chasser
l’O2. ne jamais laisser le précipité au contact de l'air (erlen et filtre)
Chapitre 3: Contrôle qualité du lait à la réception
10- dosage des sucres réducteurs ( Bertrand) (suite)
Introduction
Pour devenir lait de consommation, le lait cru ne doit subir que des traitements physiques,
comme la clarification, la standardisation, l’homogénéisation et bien évidemment les
traitements thermiques. C’est uniquement ce dernier qui fait différencier le lait pasteurisé,
le lait stérilisé et le lait U.H.T. ; les autres traitements sont presque identiques pour ces
produits.
Chapitre 4: Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
Le lait cru doit, à son arrivée dans l’établissement de transformation, être rapidement
refroidi à une température ne dépassant pas 6 °C et conservé à cette température
jusqu’à sa transformation.
Chapitre 4 : Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
Etapes communes
1. Réception
L’étape de réception du lait doit se faire sans bris des globules gras ni incorporation d'air dans la conduite
de lait tout en maintenant les contrôles de qualité nécessaires
2- Clarification
La clarification est l'opération par laquelle le lait est soumis à une force centrifuge ( par un clarificateur )
dans le but d'en extraire les particules plus denses, tels les débris cellulaires, les leucocytes et les matières
étrangères. Sans ce traitement, ces particules sédimenteraient dans le lait homogénéisé, au point de
devenir visibles dans les contenants transparents.
Chapitre 4 : Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
2- Clarification (suite)
3- Ecrémage
Bien que les phases lipidiques et aqueuses du lait ne soient pas miscibles, la décantation des
globules gras à la surface du lait est lente ; c’est pourquoi on les accélère au moyen de
séparateurs centrifuges, qui déchargent en continu la crème d’une part et le lait écrémé d’autre
part (Figure ).
Chapitre 4 : Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
3- Ecrémage
4- Standardisation:
La standardisation consiste à ajuster la teneur en matière grasse du lait par centrifugation pour
fabriquer un produit laitier à partir d’un lait de composition particulière et régulière.
Quant au procédé en continu, il peut être plus ou moins automatique. Ainsi, on peut, de façon
contrôlée, injecter du lait écrémé dans le lait entier en direction vers la pasteurisation (Figure 2 et 3
).
Chapitre 4: Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
Chapitre 4 : Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
On utilise des vannes de régulation, des débitmètres et des densimètres et une boucle de
régulation automatisée pour ajuster la teneur en matière grasse du lait et de la crème aux
valeurs désirées. Ce matériel est généralement assemblé en unités
5- Homogénéisation
L’homogénéisation est une opération qui sert à empêcher les globules gras de remonter à
la surface du lait en réduisant leur diamètre, elle se répartissent de façon homogène dans
la phase aqueuse empêchant ainsi la remontée de la crème à la surface, même après un
entreposage de plusieurs jours.. Elle est obtenue en faisant passer le lait sous pression
élevée à travers des orifices ou valves très étroits
Chapitre 4 : Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
Chapitre 4: Etapes communes de fabrication des laits de
consommation: lait pasteurisé, stérilisé et UHT
5- Homogénéisation (suite)
Avantages de l’homogénéisation
Meilleure digestibilité
Inconvénients de l’homogénéisation
Destruction de la lipase
Sensibilité accrue à la lumière
Réduction de la stabilité à la chaleur des protéines ( c’est pourquoi dans le procédé UHT
direct, on ne procède à l’homogénéisation qu’après le traitement thermique du lait.
Chapitre 5: Fabrication des laits de conserve
Chapitre 5: Fabrication des laits de conserve
La fabrication des lais concentrés et des laits en poudre (lait de conserve) permet
de conserver le lait sous un volume réduit et d’en faciliter ainsi le transport et l’usage
dans le temps et l’espace. Ils sont obtenus par chauffage et dessiccation.
Définition lait concentré non sucré (codex norme CXS 281 amendée en 2018)
Lait concentré non sucré ou lait concentré parfois appelé lait évaporé, est un produit
laitier obtenu par élimination partielle de l’eau contenue dans le lait, par chauffage ou
tout autre procédé qui aboutit à un produit ayant les mêmes composition et
caractéristiques.
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
Lait concentré sucré ou lait condensé est un produit laitier qui peut être obtenu par
élimination partielle de l’eau contenue dans le lait avec adjonction de sucre, ou par
tout autre procédé aboutissant à un produit qui a la même composition et les mêmes
caractéristiques.
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
En général, Les laits condensés ou les laits concentrés sont fabriqués à partir de lait
dont on a éliminé l’eau par le biais de l’évaporation sous vide à des températures de
45-80°C dans des installations conçues spécialement.
•Dans le cas du lait concentré non sucré, le lait frais est pasteurisé à température élevée,
puis concentré par ébullition dans des évaporateurs. Il est ensuite homogénéisé, refroidi, mis
en boîte et stérilisé.
•Pour le lait concentré sucré, le lait frais est pasteurisé à température élevée et sucré avec
un sirop de sucre. Il est ensuite concentré, refroidi et mis en boîte.
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
le lait concentré se conserve très longtemps. Il est d’ailleurs soumis à une DLUO (Date Limite
d’Utilisation Optimale, précédée des mentions « à consommer de préférence avant le… » ou
« à consommer de préférence avant fin… »), et non à une DLC (Date Limite de
Consommation, précédée de la mention « à consommer avant le… »).
Au-delà de la date limite, le lait concentré ne présente aucun risque pour la santé. Il peut
simplement avoir perdu une partie de ses qualités gustatives et nutritives. La DLUO du lait
concentré, sucré ou non sucré, est de 12 à 18 mois après fabrication.
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
Lait concentré: principales étapes du procédé de fabrication
Standardisation du lait
Préchauffage: Traitement thermique sévère (105-110°C voire 130°C/30s)
Le lait en poudre est un produit obtenu par déshydratation du lait. La teneur finale en
eau n’excède pas 5% en poids du produit fini. Cette déshydratation presque totale
permet au lait en poudre de se conserver à température ambiante. Cependant,
il craint la chaleur et l’humidité. Il doit être utilisé ou consommé immédiatement après
avoir été reconstitué par adjonction de liquide.
a) Lait en poudre, lait entier en poudre, poudre de lait ou lait en poudre entier : le lait déshydraté
contenant en poids 26% de matières grasses.
b) Lait écrémé en poudre ou poudre de lait écrémé : le lait contenant au maximum 1,5% de
matières grasses.
c) Lait partiellement écrémé en poudre ou poudre de lait partiellement écrémé : le lait déshydraté
dont la teneur en matière grasse est supérieure à 1,5 % et inférieure à 26% en terme de poids.
d) Lait en poudre riche en matière grasse ; lait déshydraté contenant, en poids, au moins 26 % de
matière grasse.
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
Diagramme de fabrication
du lait en poudre
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
Préchauffage Du Lait:
72°C/15 sec
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
Dans le cas des laits infantiles, il est important d'obtenir des poudres de lait très faciles à
dissoudre (poudre instantanée). Pour cela la déshydratation dans la tour d'atomisation ne
doit pas être totale (6 à 14% d'humidité résiduelle). Cette humidité résiduelle permet une
agglomération limitée des particules qui conduit à la formation de granules à structure
poreuse.
Par le procédé des cylindres, Le chauffage brutale qui se produit dans ce procédé
entraine des modifications de la structure physico-chimique du produit et conduit à
une faible solubilité (la poudre obtenue a une consistance en paillette, une couleur
plus ou moins jaune, le lactose y est à l’état cristallin) et génèrent un gout de cuit des
réactions de brunissement non enzymatiques.
En ce qui concerne le procédé par pulvérisation, la poudre est moins jaune que la
précédente et le lactose est amorphe. Il permet de donner une poudre de meilleure
caractéristiques et aptitudes technologiques. Le système de pulvérisation idéal
devrait donner des particules de taille uniforme, soit avec une distribution de taille
étroite
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
Les effets de la chaleur sur les constituants du lait permet d’avoir plusieurs méthodes de
classification des laits en poudre. L’une des plus courantes est l’indice des protéines
solubles, le plus souvent désigné par les initiales anglaises WPNI (Whey Protein Nitrogen
Index)
Elle est fondée sur la qualité des protéines de lactosérum non dénaturées et restées à
l’état soluble après traitement. Cette quantité est exprimée en milligrammes d’azote
par gramme de poudre. Plus l’indice de protéines est élevé, plus faible a été la
dénaturation, ce qui indique un traitement thermique du lait limité rendu possible par sa
bonne qualité microbiologique
Chapitre 5 : Fabrication des laits de conserve
Poudre Médium-High Heat (MHH) avec WPNI compris entre 4,4 et 1,5 ;
le lait en poudre se conserve pendant un an non ouvert et un mois après ouverture, le tout
à température ambiante.
Chapitre 6: Laits fermentés
Chapitre 6: Laits fermentés
Selon le (décret n° 88/1203 du 30 décembre 1988), un lait fermenté est un produit laitier
composé exclusivement de matières premières d’origine laitière (lait et constituants du
lait), ayant subi une pasteurisation et une fermentation par des micro-organismes
spécifiques, et caractérisé par une teneur en acide lactique minimale de 0,6 %. Il peut être
additionné de certains ingrédients lui conférant une saveur spécifique (sucre, arômes,
préparations de fruits, additifs), à condition que cette addition n’exède pas 30 % du poids
du produit fini.
Chapitre 6 : Laits fermentés
Pour des laits fermentés dits « probiotiques », c’est-à-dire contenant des bactéries
d’origine intestinale comme Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus johnsonii,
Bifidobacterium bifidum……, que la teneur en cette flore spécifique doit être
supérieure ou égale à 1 million de bactéries vivantes par gramme de produit.
Chapitre 6 : Laits fermentés
La coagulation lactique
Mécanisme :
Chute du pH
Extrémités négatives des micelles neutralisées (Chute potentiel électrique des micelles )
Pour vous donner une idée de ce que peut faire la fermentation lactique sur le lait, vous
pouvez:
– Ajouter un peu de jus de citron ou de vinaigre dans du lait tiède (pour simuler l’acidification)
– Observer
Facteur température :
– T°< 5°C: pas de coagulation,
– T° augmente: accélère la fermentation lactique, pH isoélectrique (neutralisation des
charges)
D’oû Importance de la température pour le caillage
D’où la différence que l’on peut observer si on refait l’expérience du vinaigre dans
le lait sur du lait froid et du lait tiède !
Le premier a beaucoup plus de mal à cailler que le second
Chapitre 6 : Laits fermentés
Contribution l’arôme
Les bactéries lactiques sont également responsables de la production de composés
aromatiques qui contribuent à l’arôme des produits. Ces molécules sont des acides non
volatils (acides lactique, pyruvique) et volatils (acides formique, acétique, butyrique) ou des
composés carbonylés (acétaldéhyde, acétoïne, diacétyle).
Chapitre 6 : Laits fermentés
Les bactéries lactiques présentent une action stimulante sur le système immunitaire de
l’hôte, en agissant sur les cellules impliquées dans l’immunité spécifique ou non spécifique
Action hypocholestérolémiante
Le taux élevé de cholestérol dans le plasma est souvent associé à l’apparition de maladies
cardio-vasculaires. Plusieurs études rapportent que le taux de cholestérol sérique diminue
suite à la consommation de produits laitiers fermentés. L’une des hypothèses proposée,
pour expliquer cette diminution est l’absorption du cholestérol par les bactéries lactiques
Chapitre 6 : Laits fermentés
Les laits fermentés peuvent être classés en plusieurs catégories, selon les micro-
organismes impliqués dans leur fermentation, leur teneur en matière grasse, le lait utilisé
pour leur fabrication, leur texture, ou leur arôme. Dans tous les cas, ils sont considérés
comme des produits laitiers frais et doivent, à ce titre, présenter une durée de vie limitée
et être maintenus au froid. Certains sont voisins, mais présentés sous des noms variés.
Parmi ces types de produits on trouve :
Le rayeb ou raïb est un lait fermenté mésophile, Son goût est très proche de celui du yaourt
naturel sans sucre.
Il peut être produit du lait cru ou du lait en poudre. Les levains lactiques (ou bactéries
lactiques) dégradent le lactose en acide lactique et confèrent par la suite, une acidité
favorable à la conservation du produit et à la coagulation de la caséine qui forme un gel
avec très peu d’exsudation du lactosérum
Chapitre 6 : Laits fermentés
Le lait cru est mis à fermenter naturellement à 26 ± 2 °C (ou acidifié) dans une marmite,
pendant plus de 18 h. La transformation en rayeb est atteinte lorsque le mélange à
l’aspect d'un gel, il est refroidi et prêt à être consommé ou utilisé dans des plats.
Traditionnellement, le rayeb est préparé avec du lait de vache, mais il peut l'être aussi
avec du lait de chèvre, de brebis ou de chamelle.
Chapitre 6 : Laits fermentés
Pour sa fabrication à une échelle industrielle, le rayeb est préparé avec du lait
de vache pasteurisé ensemencé des bactéries lactiques
mésophiles Lactococcus lactis subsp. lactis et Lactococcus
lactis subsp. lactis biovar. diacetylactis
Chapitre 6 : Laits fermentés
est un babeurre obtenu à partir de lait cru fermenté spontanément. Le beurre et le babeurre sont
séparés par barattage. Les modes de préparation sont différents au Maghreb et au Moyen-Orient.
Le leben produit industriellement diffère, dans sa composition bactérienne, des préparations
traditionnelles.
La préparation usuelle des laits fermentés du Maghreb est simple : le lait cru est abandonné à lui-
même, à température ambiante, jusqu'à sa coagulation spontanée. Celle-ci demande de 24 à
72 heures suivant la température locale en été ou en hiver. Ce lait caillé par fermentation naturelle est
nommé rayeb (ou raïb). Il est transformé à partir du lait cru de vache ou de chèvre.
Pour fabriquer le leben, le rayeb doit ensuite être baratté pendant 30 à 40 minutes dans une peau de
chèvre ou de brebis appelé "Chekoua". On rajoute à la fin de barattage un certain volume d'eau
tiède (environ 10 % du volume de lait cru) pour favoriser l’agglomération des globules gras et
l’augmentation du rendement en Zebda. Après extraction partielle du beurre traditionnel (ou zebda
beldia), on obtient un liquide épais, le babeurre (ou petit-lait), nommé lben qui est un liquide
légèrement aigre qui devient acide au bout d'une journée ou deux.
Chapitre 6 : Laits fermentés
Fabrication industrielle
Lors du barattage mécanisé, les globules gras flottent sur la surface du Lben et sont séparées
par une cuillère perforée. Ainsi le beurre frais obtenu a une forte odeur possédant une
consistance molle à cause de la forte teneur en eau. L’excès du beurre produit est transformé
en beurre rancie (Smen).
Actuellement le barattage traditionnel est remplacé par l’utilisation des mixeurs électriques
équipés par des agitateurs et de moteurs, ils prennent l’avantage de la réduction de l’activité
physique lors du barattage, ainsi l’acidité du lben augmente avec le temps pour éviter son
altération ; le produit est chauffé jusqu'à la séparation du lactosérum, La phase aqueuse est
séparé et le coagulum séparé, est appelé Klila qui est consommé comme un fromage frais
Chapitre 6 : Laits fermentés
Diagramme de fabrication de
L’ben marocain issu de raib
Chapitre 6 : Laits fermentés
D’après le Codex Alimentarius, le yaourt est un produit laitier coagulé obtenu par
fermentation lactique grâce à l’action de Lactobacillus bulgaricus et de
Streptococcus thermophilus à partir du lait frais ainsi que du lait pasteurisé (ou
concentré, partiellement écrémé, enrichi en extrait sec) avec ou sans addition de
substances (lait en poudre, poudre de lait écrémé les protéines lactosériques
concentrées ou non, la caséine alimentaire, etc.). Les micro-organismes du
produit final doivent être viables et abondants.
Chapitre 6 : Laits fermentés
Yaourt
En France, l’appellation yaourt est réservée aux produits fermentés avec les deux
seules bactéries lactiques thermophiles Lactobacillus
delbrueckii subsp. bulgaricus et Streptococcus thermophilus, présentant une teneur
en acide lactique minimale de 0,7 % et contenant au moins 10 millions de bactéries
vivantes par gramme de produit au moment de la vente au consommateur.
Chapitre 6 : Laits fermentés
Qualité Hygiénique
Selon la norme nationale de 1998, N°36 parue au Journal Officiel, les yaourts ne doivent contenir
aucun germe pathogène.
Le traitement thermique appliqué sur le lait avant fabrication du yaourt est suffisant pour détruire
les micro-organismes non sporulés pathogènes ou non. Leur présence dans le yaourt ne peut êtres
que de manière accidentelle. Le pH acide du yaourt le rend hostile aux germes pathogènes,
comme pour la plupart des autres germes indésirables.
Les levures et les moisissures peuvent se développer dans le yaourt. Ces dernières proviennent
principalement de l’air ambiant dont la contamination se situe au stade du conditionnement.
Chapitre 6 : Laits fermentés
Types du yaourt
Il existe une très grande variété de yaourt qui diffère par leur composition chimique,
leur technologie de fabrication ainsi que leur saveur
Chapitre 6 : Laits fermentés
en pots
Chapitre 6 : Laits fermentés
Le yaourt à boire ou liquide est battu après avoir été brassé puis conditionné et stocké
au froid. Le yaourt brassé est préparé en vrac. Le caillé subit un brassage puis un
refroidissement, avant d’être conditionné dans des cuves qui seront stockés au froid. Le
yaourt ferme est conditionné en pots après mélange des ingrédients, passage à l’étuve à
46°C puis en chambre froide pour arrêter l’acidification
Chapitre 6 : Laits fermentés
C’est un lait fermenté alcoolisé, avec un goût fortement acide et de légers aromes de levures et
d’alcool. Il est le fruit d’une fermentation lactique par lactobacilles, streptocoques et d’une levure
qui transforme le lactose en alcool. On le retrouve en Asie du sud-ouest, en Europe de l’est
Les laits fermentés glacés se définissent comme des « glaces » caractérisées par un
goût frais et acide. La fabrication de ces produits est simple : le yaourt refroidi est
mélangé avec les ingrédients (fruits, sucres, émulsifiants, stabilisants), puis surgelé.
D’un point de vue réglementaire, il n’y a pas de règles strictes de composition, sauf
aux Pays-Bas, où le produit doit contenir au minimum 70 % de yaourt. Au niveau
commercial, ces produits sont bien développés et sont proposés sous des formes très
diversifiées, en fonction de l’origine du lait, des microorganismes utilisés et des arômes
apportés.
Chapitre 6 : Laits fermentés
Les ferments sont toujours utilisés en cultures mixtes, associant au moins deux
espèces, et souvent plusieurs souches d’une même espèce bactérienne. Les
critères de choix des souches reposent principalement sur des considérations
technologiques (vitesse d’acidification) et organoleptiques (production de
composés d’arômes).