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Chapitre 1
Le lait
1. Définition du lait
Le lait destiné à l’alimentation humaine a été défini en 1909 par le congrès international
de la répression des fraudes : " le lait est le produit intégral de la traite totale et ininterrompue
d’une femelle laitière bien portante, bien nourrie et non surmenée, il doit être recueilli
proprement et ne pas contenir de colostrum".
Le lait sans indication de l’espèce animale de provenance correspond au lait de vache.
Le lait est commercialisé sous forme de lait pasteurisé, stérilisé et déshydraté. Les
produits dérivés du lait sont les laits fermentés (yaourt, l’ben,…), les boissons lactées, les
fromages, le beurre, la crème fraîche,…
Remarque :
Le lait est un excellent milieu de culture microbienne, il doit tout d’abord provenir
d’exploitations enregistrées et contrôlées. Les animaux du cheptel doivent donc être en bonne
santé. Ainsi, ils ne doivent présenter aucun symptôme de maladies contagieuses
transmissibles à l’homme et ne doivent pas avoir été traités avec des substances dangereuses
pour la santé de l’homme.
Le lait ne doit pas non plus contenir de résidus de substances tels que les antibiotiques,
sulfamides, mycotoxines, métaux lourds à des taux qui dépassent le niveau de tolérance
admis.
De plus, l’hygiène de la traite, de la collecte, du transport, de l’unité de transformation,
du personnel doit être contrôlée grâce à des normes microbiologiques qui doivent être
respectées.
2. Propriétés physicochimiques du lait
Le tableau 1 montre quelques caractéristiques physicochimiques du lait.
Tableau 1. Caractéristiques physicochimiques du lait.
Constantes Valeurs extrêmes
Densité 1,028-1,033
pH 6.6-6.8
Acidité titrable (°Dornic) 15-17
Point de congélation (°C) -0,52/ -0,55
Point d’ébullition (°C) 100,15-100,17
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L’eau
L’eau apparaît donc comme l’élément le plus important dans la composition du lait du
point de vue quantitatif. Le lait participe donc à la couverture des besoins hydriques de
l‘organisme.
Nos besoins quotidiens en eau s’élèvent à environ 2,5 L par jour.
Les protéines
Le lait et les produits laitiers sont d’excellentes sources de protéines, quantitativement et
qualitativement. Le lait en contient en moyenne 3,2 %. Cette teneur varie selon l’alimentation
et la saison.
On distingue deux groupes de protéines dans le lait : les caséines (αs1, αs2, ß, κ) et les
protéines du lactosérum (ß-lactalbumine, α- lactoglobuline, sérumalbumine,
immunoglobulines, protéoses-peptones).
Les caséines forment près de 80 % de toutes les protéines présentes dans le lait.
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La teneur moyenne du lait en matière grasse est de 3,5 %. Le lait est très pauvre en
acides gras essentiels, riches en acides gras à courte chaîne qui sont très digestibles.
Le cholestérol atteint 10 à 15 mg/100 g dans le lait entier ce qui est assez faible par
rapport aux autres aliments d’origine animale. De plus, cette teneur diminue au fur et à
mesure de l’écrémage du lait pour atteindre 5 mg/100 g dans le lait ½ écrémé et elle n’est plus
que sous forme de traces dans le lait écrémé.
Les matières grasses du lait représentent près de la moitié de sa valeur énergétique.
Les glucides
Le principal sucre du lait est le lactose, qui représente 97 % des glucides totaux. Le lait
renferme aussi d’autres sucres : glucose, galactose à raison de quelques dizaines de
milligrammes par litre et en quantité tout aussi peu importante des glucides azotés : N-
acétylglucosamine et acide N-acétylneuraminique ou acide sialique.
Le lactose joue un rôle important pour l’entretien de la flore digestive lactique et pour
l’absorption du calcium.
Ces glucides représentent près du 1/3 de la valeur énergétique du lait entier. Cependant,
seul le lait, parmi les aliments animaux riches en protéines, contient des glucides.
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Les oligoéléments :
La composition du lait en oligoéléments est mentionnée sur le tableau 6.
Tab 7. Composition du lait en oligoéléments par 100 g (Fredot, 2005)
Oligoéléments Teneur
Fe 0,1 mg
Cu 0,01 mg
Zn 0,4 mg
I 11 µg
F 0,0016 mg
Les vitamines
Le lait est une bonne source de plusieurs vitamines hydrosolubles, dont la plupart des
vitamines du groupe B, qui, interviennent dans le métabolisme des glucides, des protéines et
des lipides.
Tab.8. Analyse quantitative des vitamines liposolubles du lait (Fredot, 2005)
Vitamines Teneur pour 100 g de lait % des ANC couverts pour ¼ de litre de lait
A 50 µg Environ 18 %
D < 0,1 µg (0,08) <7%
E Environ 1 mg Peu représenté
Cependant, ces vitamines liposolubles étant liées aux matières grasses, le lait écrémé
en est dépourvu.
Tableau 9. Analyse quantitative des vitamines hydrosolubles du lait entier (Fredot, 2005)
Vitamines Teneur pour 100 g de lait % des ANC couverts pour ¼ de litre de lait
C 1 mg Peu représenté
B1 0,05 mg Environ 10 %
B2 0,17 mg Environ 35 %
B5 0,35 mg Environ 17,5 %
B12 0,4 µg Environ 40 %
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Certaines enzymes se trouvent à l'état de traces dans le lait: ce sont des enzymes
(phosphatases, lipase, etc …).
Références bibliographiques
-Apfelbaum, M., Romon, M., Dubus, M., 2004. Diététiques et Nutrition. Ed. Masson., Paris,
527p.
-Fredot, E., 2005. Connaissance des aliments. Ed Tec et Doc, Lavoisier, Paris. 397 p.
-www.fao.org
-Vierling, E., 2003. Aliments et boissons : Filières et produits. Ed. Doin, Bordeaux, France,
270 p.
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I. Le lait pasteurisé : le diagramme de production du lait pasteurisé est illustré sur la figure 1
Clarification
Dégazage
Réfrigération à 6°C
Stockage à 6 °C
Thermisation 63 à 65 ° C pdt 15 s
Spendant °C
Écrémage
Standardisation
Homogénéisation
Pasteurisation 85 °C pdt 15 à 20 s
Refroidissement 4 à 6 °C
Conditionnement
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Le lait est concentré sous vide par évaporation partielle de l’eau. Dans le cas de lait
concentré non sucré, 45 % de l’eau est évaporée (53 à 55 °C) et la conservation est assurée par
la stérilisation à l’autoclave (115 à 120 °C). Le produit reste liquide.
Dans le cas du lait concentré sucré, 75 % de l’eau est évaporée et la conservation est
assurée par l’addition de sucre (40 à 42%). Le produit devient pâteux.
C’est un lait sec, contient moins de 4 % d’humidité, qui ne peut donc plus être siège au
développement des microorganismes.
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La dénomination « lait fermenté » est réservée aux produits laitiers préparés à partir de
différents types de laits (écrémé, concentré, en poudre), ayant subi un traitement thermique au
moins équivalent à la pasteurisation, ensemencés avec des micro-organismes appartenant à
l’espèce ou aux espèces caractéristiques de chaque produit. La coagulation des laits fermentés
ne doit pas être réalisée par d’autre moyen que l’activité des micro-organismes qui sont utilisées
(J.O.R.A, 1993).
2.1. Lben
Un lait acidifié largement consommé dans les pays chauds et en particulier en Afrique du
nord et au Moyen-Orient est le Leben ou Lben.
L'acidification est provoquée par ensemencement des ferments lactiques mésophiles
(lactobacilles, Streptococcus cremoris ; Strep. lactis et Streptococcus diacetylactis,…
2.2.Le yaourt
Le yaourt est un produit laitier coagulé, obtenu par la fermentation lactique grâce au
développement des seules bactéries lactique thermophiles spécifiques dites Lactobacillus
delbrueckii subsp bulgaricus et Streptococcus thermophillus ensemencés simultanément. Ces
deux micro-organismes doivent se retrouver vivants et abondants dans le produit final. Le
yaourt se conserve à la température de réfrigération.
En fonction de la technologie de fabrication, on distingue (voir figure 3):
-Le yaourt étuvé (ferme): dont la fermentation a lieu en pots.
-Le yaourt brassé : la fermentation à lieu en cuve avant le conditionnement.
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Filtration
Dégazage
Standardisation
Homogénéisation
Pasteurisation à 85 °C pdt 15 s
20 s
Refroidissement 25 à 28 °C
Maturation entre 16 et 18 H
Brassage
Refroidissement à 6°C
Conditionnement
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Lait
Homogénéisation
Pasteurisation
Ferments
lactiques 2 à Refroidissement
Ensemencement à 42 et 45°C
Ajout d’arômes
Refroidissement
Refroidissement en tunnel
Ajout de fruits
Conditionnement
Stockage à froid
Stockage à froid
Yaourt Etuvé
Yaourt brassé
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3. Le beurre
Le beurre est un produit laitier de type émulsion d’eau dans la matière grasse d’origine
exclusivement laitière. Il doit contenir au moins 82 % de matière grasse, au maximum 16 %
d’eau et pas plus de 2 % d’additifs autorisés.
Tab 3. Composition moyenne du beurre pour 100g (CIQUAL, 2019)
Constituant Teneur
Eau 15,80 g
Protéines 0,75 g
Glucides 0,68 g
Lipides 82,00 g
AGS 54,40 g
AGMI 21,80 g
AGPI 2,78 g
Cholestérol 218 mg
NaCl 0,039 g
Beta-Carotène 158 µg
Vitamine D 1,12 µg
Vitamine E 2,11 mg
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Lait entier
Ecrémage du lait
Crème pasteurisée
Refroidissement à 10 à 15 °C
Refroidissement ≤ 12° C
Barattage de la crème
Malaxage et salage
Moulage et Conditionnement
Stockage à 6°C
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5. Les fromages
Le mot fromage vient du latin formaggio : la forme. Le fromage est une création des
hommes pour conserver le lait à long terme et constituer des réserves alimentaires.
5.1. Fabrication des fromages :
La fabrication des fromages comprend trois étapes :
- La formation d’un gel de caséines. C’est le caillage ou coagulation du lait ;
- La déshydratation ou l’égouttage qui aboutit à un caillé ;
- La maturation du caillé (affinage) ; c’est une période d’intense activité microbienne qui va
donner le goût et la texture spécifique de chaque fromage.
La coagulation et égouttage constituent des étapes obligatoires : l'affinage est facultatif, et
réservé aux seuls produits dits maturés.
Une caractéristique dominante de ces différentes phases est d'être d'une durée très différente.
La phase de coagulation, comprise en quelques minutes à quelques heures, est la plus courte.
L'égouttage est plus long et peut s'étaler de l à 48 heures. L'affinage constitue l'étape la plus
importante dans le temps et peut se situer de quelques jours à plusieurs années.
Remarque
La coagulation du lait correspond à une déstabilisation de l'état micellaire originel de la caséine du
lait. Dans la pratique, cette déstabilisation est réalisée de deux manières :
• Par voie enzymatique à l'aide d'enzymes coagulantes, en particulier la présure,
• Par voie fermentaire à l'aide de bactéries productrices d'acide lactique (bactéries
lactiques contaminant à l'état naturel le lait ou apportées sous forme de levains).
Le caillage consiste à solidifier le lait par acidification naturelle des ses propres
ferments ou l’ajout des ferments, ou de la présure. Le lait passe alors de l’état liquide à
l’état solide ; l'eau en est éliminée en proportions variables selon les variétés, entraînant
avec elle une partie des éléments solubles et des protéines non coagulées.
• La coagulation mixte
Pour la majorité des fromages, on provoque le caillage du lait par l'action conjuguée de
la présure et de l'acidification avec, généralement la prédominance de l'un ou de l'autre d'entre
eux.
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Leur intérêt nutritionnel est variable avec le fromage consommé. Dans tous les cas on
retiendra :
-La grande richesse en Ca.
-Les teneurs en protéines et en matières grasses.
-Excellente digestibilité des protéines.
-Richesses en vitamines B1 et B2 produites par les levures et les moisissures utilisés dans la
fabrication des fromages.
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Les crèmes glacées sont définies comme étant des préparations obtenues par la congélation
d’un mélange pasteurisé de lait, de crème, de sucre et de parfum. A ce mélange, on peut ajouter des
morceaux de fruits ou jus de fruits, du cacao, de jaune d’œuf frais, des colorants, des stabilisants et
des émulsifiants.
Les crèmes glacées sont en fait des produits complexes et divers, préparées suivant des
recettes extrêmement variées.
La composition moyenne d’une crème glacée est comme suit :
1-Air : 30 à 50 % (en volume)
-Eau : 55 à 65 % (en masse)
-Sucrés : 12 à 18 % (en masse)
2-Mix : 50 à 70 % (en volume) -Matières grasses : 8 à 16 % (en masse)
-Extrait sec dégraissé lactique : 9 à 12 % (en masse)
- Émulsifiants/stabilisants : 0,2 à 0,5 % (en masse)
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Préparation dudu
Technologie Mix
lait-: dosage
L3 des ingrédients (lait, crème, sucre, arôme, fruits, émulsifiant, stabilisant)
+ Agitation, à 50-60°C
Homogénéisation
Réfrigération à 4°C
Refroidissement à 4°C
Maturation à 2-4 °C (4 à 24 H)
Conditionnement
Références bibliographiques
-Apfelbaum, M., Romon, M., Dubus, M., 2004. Diététiques et Nutrition. Ed. Masson., Paris,
527p.
-Bourgeois, C.M., Mescle, J.F., Zucca, J., 1996. Microbiologie alimentaire. Aspect
microbiologique de la sécurité et de la qualité des aliments. Ed. Tech et Doc, Lavoisier, pp 296-
311.
-Boutonnier, J.L. Crèmes glacées, glaces et sorbets : formulation et fabrication. Techniques de l’Ingénieur
-CIQUAL. 2019.
-Fredot, E., 2005. Connaissance des aliments. Bases alimentaires et nutritionnelles de la
diététique. Ed. Tech et Doc, Lavoisier, 397 p.
-J.O.R.A. 1993.
-Robert, N., Hounhouigan, J.D., Boekel, T.V., 2003. Les aliments, Transformation,
Conservation et Qualité. Ed. Backhuys Publishers, Germany, pp 243-250 .
-Vierling, E., 2003. Aliments et boissons : Filières et produits. Ed. Doin, Bordeaux, France,
270p .
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