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Analyse microbiologique du beurre et des matières grasses Dr HAMMAZ

I. Beurre
Il est reconnu depuis l’antiquité que les femmes des nomades ont joué un rôle très important
dans la transformation du lait en produits dérivés traditionnels, notamment le beurre.
I.1. Définition

Le beurre est un aliment préparé, conformément aux bonnes pratiques industrielles, à partir du
lait ou des produits du lait et doit contenir au moins 80% de matière grasse du lait. Il peut
également contenir des solides du lait, des cultures bactériennes, du sel et un colorant
alimentaire.
Conformément au Codex Alimentarius, le beurre est un produit gras dérivé
exclusivement du lait ou de produits obtenus à partir du lait, principalement, sous forme d’une
émulsion du type eau dans l’huile.
Il contient de 80 à 81% de matière grasse laitière, 17% d'humidité, 1% de glucides et de
protéines, et 1,2 à 1,5% de chlorure de sodium.

I.2. Structure du beurre


La matière grasse existe dans le beurre sous deux formes ; matière grasse globulaire et libre.
Une partie de la matière grasse sous ces deux formes est à l’état cristallisé et un peu à l’état
liquide. La dureté et la consistance du beurre dépendent donc de la proportion et de la
composition de ces deux formes de matière grasse.
L’incorporation d’air dans le beurre forme des crevasses internes et peut à un certain degré
contribuer à la consistance du beurre. Le globule gras joue un rôle prépondérant dans la
fabrication du beurre, et les caractéristiques physiques et chimiques de la matière grasse du lait
varient avec la race, la période de lactation et l’alimentation. Ainsi, en été, la proportion des
acides gras insaturés, plus mous, est plus grande qu’en hiver.

I.3. Procédé de fabrication technologique du beurre standard

La fabrication du beurre comprend cinq étapes principales :


 Concentration de la phase grasse du lait par séparation mécanique ;
 Cristallisation de la phase grasse de la crème par refroidissant ;
 Phase d’inversion de l’émulsion huile dans l’eau de la crème ;
 Elimination du babeurre ;
 Formation d’une émulsion eau-dans-huile.

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Le diagramme général de la fabrication industrielle du beurre à 80% en masse de matière grasse


par agglomération est représenté dans la figure qui suit.

Figure : Étapes de fabrication industrielle du beurre à 80% en masse de matière grasse par
agglomération.

I.4.Types du beurre
Il existe différentes qualités du beurre selon les lieux et les processus de fabrication :
I.4.a. Beurre fermier
Le beurre fermier est un produit laitier traditionnel fabriqué dans les fermes avec des crèmes
crues et différentes méthodes, il s’altère rapidement.
I.4.b. Beurre cru ou de crème crue
Le lait utilisé n’a subi aucun traitement thermique hormis la réfrigération après la traite. La
crème barattée est non pasteurisée et reste sous forme crue. Ce type de beurre est aussi de plus

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en plus rare de par ses critères microbiologiques moins rigoureux en ce qui concerne les germes
non pathogènes.
I.4.c. Beurres concentrés
Il existe deux types :
 Beurre concentré destiné à la consommation directe : il est pasteurisé, déshydraté et
contient au moins 96% de matières grasses d’origine laitière. Ce produit est commercialisé sous
le nom « beurre de cuisine » et est plus stable au cours du stockage car quasiment toute l’eau et
la matière non grasse ont été éliminées.
 Beurre concentré destiné à l’industrie : c'est aussi un beurre déshydraté pasteurisé
mais qui contient au moins 99,8% de matières grasses d'origine laitière. Il ne doit pas contenir
d’additifs neutralisants tels que les antioxydants ou de conservateurs et est commercialisé sous
le nom de « beurre pâtissier ».
I.4.d. Beurre allégé
C’est un produit émulsionné dont la teneur en matières grasses est comprise entre 41 et 65%.
Sa cuisson est rendue possible.
I.4.e. Demi-beurre
Ce terme est utilisé pour le beurre allégé dont la teneur en matières grasses est de 39 à 41%.
I.4.f. Beurre fin
Le beurre fin est un produit pasteurisé, la crème étant un mélange de crème pasteurisée et de
crème surgelée ou congelée.
I.4.g. Beurre extra
Il doit être fabriqué 72 heures au plus tard du lait ou de la crème. La pasteurisation et le barattage
de la crème doivent se faire dans les 48 heures qui suivent l’écrémage ; la crème ne devant pas
avoir subi de désacidification, ni d’assainissement sauf la pasteurisation, ni avoir été congelée
ou surgelée.
II. Crème
II.1. Définition
La crème peut se définir comme une émulsion d’origine laitière de type matières grasses dans
l’eau c’est-à-dire que les particules de matière grasse sont dispersées en gouttelettes dans la
phase aqueuse.
Le terme « crème » est réservé aux produits dont la teneur en matière grasse est
supérieure ou égale à 30%. La texture de la crème laitière varie suivant l’ensemencement en
ferments lactiques, l’ajout d’additifs autorisés et le taux de matière grasse.

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II.2. Composition et valeur nutritionnelle


Les rapports essentiels de la crème sont constitués par les lipides et la vitamine A. Elle fournit
également une quantité intéressante de calcium et de potassium.
Les protéines de la crème sont des protéines lactiques de très bonne qualité, elles
représentent environ les 2/3 de la teneur protéique trouvée dans le lait. La crème renferme des
acides gras à chaîne courte qui sont très digestes.
L’apport en cholestérol moyen est de 110 mg/100 g avec des valeurs extrêmes de 53 à
70 mg/100 g pour la crème légère et de 140 mg/100 g pour une crème très riche en matières
grasses. Pour les glucides, ils sont essentiellement représentés par le lactose mais cette teneur
reste négligeable et les minéraux restent aussi en quantité négligeable.

II.3. Fabrication de la crème de consommation


Ecrémage
Le lait est chauffé à 50°C suivie d’une séparation de la matière grasse du lait au cours de
l’opération d’écrémage donnant deux produits : le lait écrémé et la crème. Cette séparation se
fait par centrifugation avec des machines perfectionnées à une température de 35°C.
Standardisation
C’est une opération qui consiste à ajuster le taux de matière grasse par addition de crème plus
riche en matière grasse ou encore de lait écrémé à une crème riche en matière grasse.
Homogénéisation
Ce traitement permet d’obtenir des crèmes relativement visqueuses avec des taux de matière
grasse assez faibles. Les paramètres d’homogénéisation sont variables suivant la teneur en
matière grasse de la crème (pression élevée pour les crèmes légères).
Pasteurisation
La pasteurisation consiste en un traitement thermique à haute température qui se fait entre 85°C
et 90°C pendant 15 à 20 secondes tout en préservant les qualités organoleptiques de la crème.
Elle provoque la destruction des germes pathogènes et de la plupart des germes saprophytes, la
destruction des lipases facteurs de rancissement, la formation de composés sulfurés réducteurs
qui s’opposent à l’oxydation des lipides, et la maîtrise ultérieure de la maturation lactique de la
crème.

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Désaération et désodorisation
La présence d’air, sous forme dissoute ou dispersée dans la crème, est issue des nombreuses
opérations de transvasement du lait ou de la crème.
Cet air occasionne, notamment l’incrustation des surfaces d’échange thermique à haute
température, des pertes de précision au niveau des mesures volumétriques, ainsi que des risques
d’oxydation des acides gras insaturés.
En outre, la crème peut contenir des substances malodorantes :
 Issues de l’alimentation (plantes sauvages en pâturage, chou fourrager, etc.).
 Originaires d’une fixation, par la matière grasse du lait, d’odeurs de substances diverses
(produits d’hygiène, solvants divers, etc.).
 Résultant d’une activité enzymatique ou microbienne.
Ce traitement s’effectue généralement dans un cyclone au sein duquel la crème circule
en couche mince tangentiellement à la paroi. La pression dans cette enceinte est réduite de
manière à faciliter l’extraction de l’air et la vaporisation des substances malodorantes sans
provoquer l’ébullition de la crème.
L’ensemencement en ferments lactiques et maturation
Si on veut accroître la viscosité de la crème pour obtenir une crème épaisse afin de faciliter
certaines applications, on lui fait subir une maturation biologique.
On ensemence la crème, pasteurisée puis refroidie, avec un mélange de souches de
ferments lactiques mésophiles qui comprend :
 D’une part, des souches acidifiantes, comme Lactococcus lactis et Lactococcus
cremoris, qui transforment le lactose en acide lactique. Ce dernier permet un
abaissement du pH, et l’inhibition des microorganismes de contamination ;
 D’autre part, des souches aromatiques comme Lactococcus diacetilactis et Leuconostoc
cremoris, qui fermentent les citrates et produisent du diacétyle.

Conditionnement
Le mode de conditionnement et le type d'emballage utilisés varient selon le produit, la crème
est répartie dans les pots sur une conditionneuse dotée de doseurs à piston. Les pots sont ensuite
étiquetés puis stockés en chambre froide.

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Figure : Principaux procédés de fabrication des crèmes de consommation

II.4. Dénominations
Crème crue
C’est la crème obtenue juste après l’écrémage qui n’a subi aucun traitement thermique
particulier, sa consistance est liquide et sa saveur est douce.
Crème fraîche pasteurisée liquide
Elle n’a pas subi d'ensemencement ni de maturation, elle conserve par conséquent sa texture
fluide et douce mais elle est assez fragile. Cette crème est rarement commercialisée sauf pour
les restaurateurs sous l’appellation « crème fleurette » mais cette appellation est générique et
non légale. Elle est très appréciée pour son aptitude au foisonnement c’est-à-dire à être battue
pour intégrer l'air ce qui la rend légère et volumineuse jusqu'au stade de la chantilly.

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Crème fraîche pasteurisée épaisse (ou maturée)


A la suite de la pasteurisation, si l’on souhaite une crème épaisse, on procède à la maturation.
Le procédé consiste à refroidir la crème pour « cristalliser » une partie de la matière grasse
(maturation physique) puis à l’ensemencer avec des ferments lactiques prélevés sur des crèmes,
particulièrement, aromatiques (maturation biologique) et possédant un taux d’acidité élevé.
La crème UHT
Le traitement UHT des crèmes est une pratique de plus en plus répandue dans l’industrie en
raison de leur conservation prolongée, appropriée pour un produit plus dispendieux. Les
qualités organoleptiques, nutritionnelles et fonctionnelles sont ainsi conservées. Le
conditionnement se fait de manière aseptique.
Crème stérilisée
Une fois conditionnée, la crème crue est stérilisée à 115°C durant 15 à 20 minutes, puis
refroidie. Ce procédé développant un goût de cuit ou de caramel
Crème chantilly
Cette dénomination est réservée à la crème fouettée qui contient au moins 30g de matière grasse
pour 100g et dont les seuls produits d'addition sont le saccharose et d'éventuelles matières
aromatisantes naturelles.
Crème légère
A l’écrémage, on cherche à obtenir une teneur en matière grasse légèrement plus élevée ou
égale à celle du produit fini, car l’émulsion dans une crème riche en gras (45% ou plus) est
moins stable. L’écrémage à froid préserve la viscosité de la crème alors qu’à chaud, il doit être
suivi le plus tôt possible de la pasteurisation pour limiter l’action des lipases activées par la
température et l’agitation.
Pour la standardisation, le lait entier est préférable au lait écrémé puisqu’il peut mieux prévenir
la séparation de la crème du sérum.
Crème double
Il s’agit d’une crème « extra-épaisse » dont la viscosité est beaucoup plus élevée que la normale.
L’homogénéisation n’est pas nécessaire mais son utilisation en combinaison avec un
refroidissement contrôlé permet de produire des crèmes à viscosité très variable.

III. Margarine
III.1. Définition

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La dénomination « margarine » est réservée au produit obtenu par mélange de matière grasse
et d’eau et/ou de lait ou ses dérivés se présentant sous forme d’émulsion renfermant au moins
82 grammes de matière grasse pour 100 grammes de produit fini dont au plus 10% d’origine
laitière.
La dénomination « margarines allégées » est réservée au produit présentant une teneur
en matière grasse au moins égale à 41 grammes et au plus égale à 65 grammes pour 100
grammes de produit fini dont au plus 10% d’origine laitière.

III.2. Composition globale de la margarine


Toutes les margarines ont en général une composition globale identique :
 80 % à 82 % de lipides, appelé phase grasse ;
 16 % à 18 % d’eau et/ou de lait, constituant la phase aqueuse ;
 2 % d’additifs, obligatoires (antioxydants, sel…etc.) ou facultatifs (amidon,
sucre…etc.)
III.3. Les types de margarines
Suivant la composition de la matière grasse (choix du mélange de corps gras, caractère
hydrogéné, fractionné, ou interestérifié de tout ou d’une partie des matières premières), il est
possible de formuler une large gamme de margarines à usages spécifiques (par exemple
margarine frigotartinable, margarine pour pâtisserie...).

Figure : Classification des margarines disponibles sur le marché mondial

IV. Prélèvement et préparation des échantillons

IV.1. Échantillonnage

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L’échantillonnage pour la crème est identique à celui pratiquer pour le lait. Pour le beurre ou la
margarine, il est recommandé d’échantillonner 1% des pièces dans le cas d’un très grand
nombre d’emballages. Au point de vue réglementaire, les usines et ateliers d’empaquetage
doivent être contrôlés au moins une fois par mois.
En gros l’échantillonnage se fait selon les règles classiques dans le cadre des plans à 2 et 3
classes.

IV.2. Techniques de prélèvement

IV.2.1. Beurre ou margarine en vrac

Les échantillons doivent être au minimum de 200 g, ils sont formés à l’aide de deux ou trois
prélèvements effectués à la sonde.
Dans le cas de grands emballages, la sonde est enfoncée obliquement, puis verticalement
jusqu’au fond.
Dans le cas de mottes, elle l’est obliquement jusqu’au fond. La partie prélevée est
fractionnée et introduite dans un flacon stérile à l’aide d’un couteau stérile. La portion externe
est conservée pour reboucher le trou de prélèvement.

IV.2.2. Beurre ou margarine conditionnés

L’échantillon est constitué d’un ou plusieurs emballages intacts.

IV.2.3. Autres matières grasses

Le prélèvement est effectué selon le cas à la sonde, à la cuillère métallique ou à la pipette en


respectant les précautions classiques.

IV.3. Conservation des échantillons

Pour les produits conservés au froid (beurre, margarine), les échantillons doivent être maintenus
à +5°C sauf s’ils sont constitués par un récipient étanche. La conservation et le transport au
laboratoire peuvent avoir lieu à température ambiante. Le contrôle bactériologique doit
intervenir dans les 24 heures.

IV.4. Préparation des échantillons

IV.4.1. Beurre et margarine

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Plusieurs types d’analyse sont possibles : elles demandent une préparation d’échantillon
différente.
Méthode 1 : (British Standard) l’échantillon est fondu au bain-marie à 45°C puis
homogénéisé par agitation manuelle. Une dilution au 1/10 est préparée en pipetant 10 ml de
produit fondu pour 90 ml de diluant (le diluant et le produit pipeté doivent être à 45°C), d’autres
dilutions sont réalisées dans les 10 minutes qui suivent.
Méthode 2 : l’échantillon est fragmenté à l’aide d’un couteau stérile et 2,5 g sont placés dans
un tube à essais avec 2,1 ml de diluant et incubés à 45°C jusqu’à fusion. Après homogénéisation
le mélange est conservé au bain-marie jusqu’à séparation des deux phases. La phase aqueuse
est prélevée à la pipette et utilisée pour la numération.
Méthode 3 : méthode très utilisée, un échantillon de beurre 50 g est découpé en morceaux à
l’aide d’un couteau stérile, additionné de tampon de phosphate pH 7,5 à 8 avec 42 ml de diluant
et incubé pour fusion à 40-45°C en agitant de temps en temps (1 heure maximum). La séparation
des phases est ensuite réalisée par centrifugation stérile pendant 1 à 10 min de 2000 à 3500
t/min. la phase aqueuse est prélevée à la pipette puis est utilisée pour les numérations.
IV.4.2. Crème

L’échantillon de crème 5 g ou plus si nécessaire est placé dans un récipient stérile avec 45 ml
de diluant ou plus si nécessaire. L’ensemble est homogénéisé et sert à préparer les autres
dilutions.

V. Méthodes d’analyse

Les dilutions sont généralement effectuées jusqu’à 10-4 .


V.1. Dénombrement de la flore aérobie mésophile (FAMT, flore « totale » ou « globale »).

Les milieux employés sont : gélose au lait levuré (yeast milk agar) du milieu PCA enrichi de
1% de lait écrémé. Les ensemencements sont réalisés en plaçant 1 ml de la dilution choisie dans
une boite de pétri vide et en ajoutant le milieu gélosé que l’on mélange soigneusement. Deux
boites de pétri sont ensemencées par dilutions deux ou trois dilutions successives sont utilisés
l’incubation est réalisée pendant 72 heures à 30°C.

Cette flore a peu d’intérêt dans le cas de produits anhydres.

V.2. Colimétrie

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Elle est réalisée sur milieu liquide (milieu BLBVB, Mac Conkey) ou sur milieu solide (milieu
au désoxycholate-lactose ou VRBL) avec ensemencement dans la masse (milieu solide) et
méthode NPP pour le milieu liquide avec les deux tests de présomption et de confirmation.

Incubation 24 heures à 30°C. Dans les beurres pasteurisés, la présence des coliformes est
souvent l’indice d’un lavage fait avec une eau polluée.

V.3. Staphylococcus aureus

La recherche s’effectue sur gélose Baird-Parker et la confirmation par l’épreuve de la coagulase


(réalisée sur 5 à 10 colonies). Dans certains produits, un enrichissement peut être nécessaire ; il
est réalisé sur milieu Giolitti Cantoni. Exceptionnellement, il est nécessaire de rechercher les
entérotoxines staphylococciques par la méthode ELISA et RIA (Radio-Immuno-Assay).

V.2. Salmonella Shigella

Salmonella représentent un risque majeur dans certains produits.

La recherche s’effectue par enrichissement sur milieux au sélénite (ou sélénite cystine). Si un
pré-enrichissement est nécessaire, il est réalisé sur eau peptonnée tamponnée pendant 4 à 20
heures à 37°C. l’isolement se fait sur milieu SS, Désoxycholate-Citrate-Lactose (DCL), Xylose-
Lysine-Désoxycholateou XLD, une identification biochimique et sérologique est nécessaire.
Dans le cas de Shigella on réalise une culture au sélénite puis un isolement sur XLD.

V.5. Listeria

L’enrichissement est réalisé durant une période de 24 à 48 heures à une température de 30 à


37°C sur bouillon LEB (Listeria Enrichment Broth) et l’isolement sur gélose Oxford. La
recherche de listeria peut se faire par test ELISA.

V.5. Flores particulières (voire le cours du lait).

Schémas d’analyse
1. Crème au lait cru

 Dénombrement de Escherichia coli


JO Algérien : < 102 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 102, M = 103
 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive
JO Algérien : < 103 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 103, M = 104
 Recherche de salmonella

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JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25ml plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de Listeria monocytogenes


JO Algérien : 100 microorganismes plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

2. Crème pasteurisée

 Dénombrement des Enterobacteriacea


JO Algérien : < 10 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : < 10 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102
 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25ml plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de Listeria monocytogenes


JO Algérien : 100 microorganismes plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

3. Crèmes glacées et desserts lactés congelés

 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 105 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 105, M = 106

 Dénombrement des Enterobacteriacea


JO Algérien : < 10 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102
 Dénombrement des Enterobacteriacea (2) ce critère s’applique au stade du
portionnement dans le commerce de détail, c’est-à-dire lors du fractionnement ou de la
manipulation en vue de la vente directe au consommateur final.
JO Algérien : < 10 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 50, M = 5 × 102

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : < 10 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102
 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25ml plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de Listeria monocytogenes


JO Algérien : 100 microorganismes plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

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4. Beurre cru

 Dénombrement de Escherichia coli


JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102
 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive
JO Algérien : < 103 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 102, M = 103

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de Listeria monocytogenes


JO Algérien : 100 microorganismes plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

5. Beurre pasteurisé

 Dénombrement des Enterobacteriacea


JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de Listeria monocytogenes


JO Algérien : 100 microorganismes plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

6. Beurre concentré

 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 5 × 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 5 × 102, M = 5 × 103

 Dénombrement des Coliformes totaux


JO Algérien : Absence de coliformes totaux plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : Absence de staphylocoques à coagulase positive plan à 2 classes : n = 5, c = 0.
 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

7. Margarine et autres matières grasses végétales

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 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 102, M = 103

 Dénombrement des levures et moisissures :


JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Dénombrement de Escherichia coli


JO Algérien : < 4 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 4, M = 40

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.
8. Graisses animales non fondues

 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 104 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 104, M = 105

 Dénombrement de Escherichia coli


JO Algérien : < 10 /ml plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : < 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 102, M = 103

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

9. Graisses animales fondues

 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 5 ×102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 5 ×102, M = 5×103

 Dénombrement de Escherichia coli


JO Algérien : Absence de Escherichia coli plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : Absence de staphylocoques à coagulase positive plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

10. Matière grasse laitière anhydre (MGLA)

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 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 5 × 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 5 × 102, M = 5 × 103

 Dénombrement des Coliformes totaux


JO Algérien : Absence de coliformes totaux plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : Absence de staphylocoques à coagulase positive plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

11. S’men

 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 5 × 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 5 × 102, M = 5 × 103

 Dénombrement des Coliformes totaux


JO Algérien : Absence de coliformes totaux plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Dénombrement des levures et moisissures :

JO Algérien : Absence de levures et moisissures plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

12. Mayonnaise non stabilisée

 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 104 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 104, M = 105

 Dénombrement des levures et moisissures

JO Algérien : < 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 102, M = 103

 Dénombrement de Escherichia coli

JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : < 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 102, M = 103
 Recherche de salmonella
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Analyse microbiologique du beurre et des matières grasses Dr HAMMAZ

JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

13. Mayonnaise stabilisée et autres sauces condimentaires

 Dénombrement des levures et moisissures

JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Dénombrement de Escherichia coli

JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 4, M = 40

 Dénombrement de staphylocoques à coagulase positive


JO Algérien : < 10 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 2, m = 10, M = 102

 Recherche de salmonella
JO Algérien : Absence de Salmonella dans 25gr plan à 2 classes : n = 5, c = 0.

14. Vinaigre

 Dénombrement des germes aérobies : à 30°C


JO Algérien : < 30 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 1, m = 30, M = 5 × 102

15. Miel

 Dénombrement des levures et moisissures :


JO Algérien : < 102 /gr plan à 3 classes : n = 5, c = 1, m = 102, M = 103

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