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Science Politique - Droit - 22 - Sapientia
Science Politique - Droit - 22 - Sapientia
LA SCIENCE POLITIQUE
L1 Droit
L2 SIC
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ECUE La science politique Février 23 2 Professeur Déo Chimerhe M
INTRODUCTION.
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1. INTRODUCTION.
La Science Politique est appelée aujourd’hui à une large diffusion. Il faut en finir
avec l’académisme et désacraliser la politique en la sortant du tabernacle où l’ont
enfermée les légistes. Les attitudes révérencielles, la mystique de l’Etat souverain
maintenaient la politique dans un enclos sacré. Il faut quitter ce pomerium. (R-G
SCWARTZENBERG P. VIII) cette pensée montre à suffisance, l’importance de
l’initiation des étudiants quel que soit le nom du diplôme qu’ils préparent, graduat,
licence, baccalauréat en droit, en Gestion, en économie, sciences sociales…au
savoir politique et aux problèmes contemporains que pose cette réflexion
politologique. En plus la gestion des sociétés globales implique aujourd’hui la
maîtrise et la connaissance des opérations liées à la réalisation de l’intérêt général et
au développement social.
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Celle-ci s’est toujours divisée sur la valeur qu’il convient d’attribuer à l’activité
politique.
Selon une 1ère interprétation dite « noble » défendue par Aristote et les
autres philosophes et qui revient avec l’Etat moderne surtout dans la bonne
gouvernance. La politique est l’art du commandement au sein de la société.
C’est l’activité de gouverner, de gérer la cité (POLYS = cité) d’où la gestion de
l’Etat avec les impératifs du Management Public moderne (Planifier,
Organiser, Impulser et contrôler) pour atteindre les objectifs de l’organisation.
C’est aussi l’activité pacificatrice permettant à une société divisée de
s’ordonner à une fin supérieure.
Selon l’interprétation « Vulgaire », au contraire la politique est une activité
sale, dégradante, renvoyant à des jeux stériles, à des bavardages artificiels,
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Le Le
Politique Culturel
Le social L’économique.
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Toutes les actions des hommes ne sont pas politiques (achat d’une brosse à
dent dans une boutique, des achats politique (sauf dans certaines conditions)
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Somme toute, le politique à dose intense est localisable en sachant que tout peut
être potentiellement politique mais que tout ne l’est pas habituellement de manière
principale et directe (J. B CHABOT, p. 16).
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Objectifs spécifiques.
Remonter et préciser à la Genèse de la Science Politique
Différentier la science Politique de la philosophie politique
Montrer les sciences dans lesquelles la science politique a évolué
Présenter le processus d’émancipation de la science politique
Déterminer les tendances traditionnelles et modernes de l’objet de la
science politique.
Citer quatre principales analyses en science politique
Les origines des réflexions politiques axées sur le jugement de valeur remontent à
l’antiquité (grecque ou romaine) la conscience politique est successivement
développée par trois grands précurseurs qui créent véritablement la science
Politique, ces trois piliers de la sagesse sont ARISTOTE – MARCHIAVEL et
MONTESQUIEU.
politiques existants. En rédigeant ou en faisant rédiger par ses étudiants une série de
monographies sur les constitutions de 158 cités grecques et étrangères dont une
seule (la constitution des athéniens) nous est parvenue.
Cette observation empirique des faits sociaux est capitale. Mais la démarche
intellectuelle d’Aristote reste surtout philosophique. Dès lors, la frontière entre
l’éthique et la politique n’est pas toujours nettement tracée.
De lui nous retenons :
- La démocratie directe athénienne, pratique où tous les citoyens sont
gouvernants et gouvernés à tour de rôle. Le vote se fait à l’AGORA. C’est un
cas de Démocratie égalité.
- La 1ère typologie des régimes politiques vient de sa réflexion philosophique.
Pour lui le régime aristocratique est le meilleur de gouvernement car dirigé par des
philosophes.
L’Etat est l’objet Centrale de son étude, il crée le Concept et le terme, employant,
dès les premières lignes du Prince, le mot « Etat » dans son sens moderne. En plus
sa réflexion porte, au sein de cet Etat sur la conquête et l’exercice du pouvoir. Le
Prince est une enquête sur le pouvoir, de son anatomie et de sa pathologie, la
démarche de Machiavel est positive, au sens où l’entendra Auguste Comte. Elle
coupe la science politique de la théologie. Elle l’affranchit du religieux et du
métaphysique. Machiavel se pose en observateur, non en philosophe, en témoin,
non en juge. Il peint les hommes politiques tels qu’ils sont, non tels qu’ils devraient
être.
Enfin, le Florentin dégage de la multitude des faits observés des constantes, des
relations, des successions significatives. Il fonde ainsi la notion de loi scientifique et
non morale qui régit les faits sociaux.
NB : Cependant la philosophie politique qui serait de nature spéculative et
prescriptive (jugement de valeur idéale) diffère de la science politique axée sur une
nature expérimentale et interprétative (jugement de la réalité, ce qui est).
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A son tour, Montesquieu fait œuvre essentielle avec l’Esprit des lois (1748) il y
entreprend une vaste enquête sur les lois, les systèmes juridiques et politiques des
divers pays, chaque loi, même apparemment arbitraire, n’est pas due au hasard, au
caprice des hommes ou à l’action de la Providence. Elle a sa raison d’être. Elle
trouve sa cause dans le contexte (régime politique, religion, climat, population,
nature du sol, etc.) ou dans son rapport avec les autres lois existantes :
Montesquieu conçoit l’Etat comme une structure c’est - à – dire une totalité et les
faits sociaux sont liés entre eux par des liens objectifs. Avec lui les notions de
système social (politique) sont déjà posées.
Le XIXe siècle et la 1ère moitié du 20e siècle voient les réflexions politiques
s’acharner sur la nature de l’ordre social et sur la meilleure forme de régime ou
gouvernement. Là se croisent, dans une bataille serrée, les idées qui vont aboutir à
la naissance des grands courants idéologiques (le conservatisme, le libéralisme, le
socialisme).
Sans chercher à nous étendre sur cette phase où la science politique, évolue au
sein de la sociologie, nous présentons les types ou branches de celle-ci où était
cachée la science politique :
- La sociologie des organisations (March et Simon, Max WEBER – Robert
Michel).
- La sociologie des élites politiques et administratives (PARETO : L’élite et la
masse, BIRNBAUM Pierre : au sommet de l’Etat).
- La sociologie des discours idéologiques
- La sociologie des politiques publiques (Harold LASSWELL)
- La sociologie des relations internationales.
Pour arriver à s’élever au rang de science, la réflexion politique n’a pas échappé
aux obstacles institutionnels, intellectuels et culturels. Pendant longtemps, la
connaissance du phénomène politique, spécialement dans sa forme étatique s’est
confondue avec le droit public (Droit administratif – droit constitutionnel). C’est l’étape
de la Science politique dans les girons du droit public. D’ailleurs, à l’époque Georges
BURDEAU, dans son traité de science Politique de 1947 dira : « Celle-ci est
seulement une méthode pour une fructueuse étude du droit constitutionnel, un angle
de vision élargie où s’inscrivent les problèmes traditionnels du droit public ».
La science politique est considérée comme une branche des sciences sociales
particulières qui étudie les phénomènes politiques. S’agissant de la précision sur ce
qu’on attend par phénomènes politiques, là apparaissent les deux grandes
tendances de l’objet de la science politique. Pour les uns c’est plutôt la connaissance
de l’Etat, pour les autres c’est plutôt la connaissance du pouvoir.
Cette première conception qui est la plus ancienne s’en tient à l’étymologie du
mot « politique ». La polis, la cité, c’est aujourd’hui l’Etat. Littré, d’ailleurs, définit la
politique comme « la science du gouvernement des Etats » La science politique aura
donc l’Etat comme objet d’étude, ce sera la science de l’Etat.
Ses défenseurs sont nombreux en Europe, en France :
G DAVY éléments de sociologie vol I sociologie politique 1924.
Le Recteur M. PRELOT, la conception française de la science politique 1956
– 1957.
En suisse et en Belgique
Marcel BRIDEL et Jean DABIN. Voire aussi quelques auteurs britanniques et
américains : R.H. SOLTAU, A de GRACIA, R.G de GETTELL, J.S RONCEL,
et de HUZAR.
C’est une sorte d’appropriation immédiate du réel Basée sur deux aspects :
- L’exaltation des faits
- L’obsession des techniques d’observation jugées fondamentales.
En effet, l’empirisme est d’abord un « factualisme » une religion du fait d’où :
Un intérêt particulier à la collecte et description des faits tels qu’ils s’imposent
à la conscience immédiate de l’observateur.
La connaissance des faits qui sont eux-mêmes porteurs de signification
(description minutieuse)
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1. L’approche behavioriste.
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Objectifs spécifiques :
Rappeler les origines de l’Etat
Définir l’Etat
Donner les éléments constitutifs de l’Etat et fournir les implications
socio – politiques y relatif.
Citer les variétés d’Etats de manière systématique structurel et du
point de vue de la modalité d’exercice du pouvoir.
Discuter de la conception moderne de l’Etat selon Gramsci – Althusser
Poulantzas et Bourdieu
Citer les fonctions modernes de l’Etat.
Discuter de l’Etat en Afrique et ses principaux problèmes.
L’Etat est une création humaine. Il n’a pas toujours existé. Plusieurs thèses sont
émises pour expliquer sa genèse. Trois groupes vont retenir notre attention.
- Les théories dites conventionnelles.
- Les thèses du conflit (thèse marxiste)
- La situation des Etats issus de la décolonisation.
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Son idée repose sur un contrat de dupe une convention où les riches aurait
imaginé qu’une réalisation de l’intérêt général pourrait se faire par l’aliénation de tous
les droits particuliers au profit d’un être collectif appelé Etat ou nation :
L’Etat selon cette thèse est une association de personnes qui ont accepté de mettre
en commun leurs efforts et d’abandonner leurs droits pour réaliser l’intérêt commun,
l’utilité publique ou la nécessité publique. La personne morale ainsi créée est
appelée à réaliser cet intérêt général d’où elle est dotée des prérogatives de
puissance publique.
Selon John LOCKE, ce qui est historiquement retrouvable ce sont les ententes
entre corps politiques qui fondent les Etats. C’est le cas de la création des Etats-Unis
qui commencent avec les 13 colonies (Déclaration unanime des treize états ayant
fondé les Etats-Unis d’Amérique le 04 juillet 1776 : NEW HAMPSHIRE, NEW YORK,
PENNSYLVANIE – RHODE ISLAND – NEW JERSEY – CONNECTICUT – VIRGINIE
- DELAWARE – MARYLAND – CAROLINE DU NORD – C. DU SUD – GEORGIE –
BAIE DU MASSACHUSETTS. Cf. La déclaration d’indépendance : la constitution des
Etats-Unis d’Amérique, p. 9
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Enfin on peut ajouter que la forme socialiste parait comme une évolution des
techniques industrielles avec des formes souples et rigides (Chine : démocratie
populaire).
Mettant l’accent sur les moyens, Max WEBER a définit l’Etat comme une
communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé, revendique avec
succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime
(conception politologique).
Trois éléments sont souvent mentionnés s’il s’agit de décortiquer toutes ces
définitions le territoire, la communauté nationale et la souveraineté ou puissance
publique le principal objectif, en politique, est de voir les implications politiques de
ces éléments constitutifs de l’Etat.
1° LE TERRITOIRE.
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L’Etat par son territoire qui lui sert de mesure note celui-ci comme sa base de
stabilité et de délimitation. C’est lui qui sert également de fondement où est installée
toute la communauté selon Henri Lefebvre p. 259 – 324, s’agissant de l’Espace et
l’Etat, l’Etat naît dans et avec un espace » les moments de cette relation sont
a) La production d’un espace, le territoire national, espace physique,
balisé, modifié transformé par les réseaux, circuits et flux qui s’y
installent, routes, canaux, chemins de fer, circuits commerciaux et
bancaires auto routes …. C’est l’espace matériel, naturel dans lequel
s’inscrivent les actes des générations des classes, des pouvoirs
politiques… c’est l’espace terrestre connus par des repères,
topographiques, géographiques, juridiques, historiques…Nous avons
aussi l’espace aérien et l’espace maritime cf. la convention de Chicago
de 1944 du 07 déc. sur les circulations aériennes avec la création de
l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale).
b) La production d’un espace social c’est l’édifice artificiel d’institutions
hiérarchisées, de lois et conventions soutenues par des valeurs que
véhiculent les langues et les institutions. cf. l’Architecture sociale avec
un minimum de consensus.
c) L’espace mental : par consensus l’Etat occupe un espace mental,
avec les représentations que chacun s’en fait : confuses ou claires,
élaborées ou vécues, cet espace mental ne doit pas se confondre avec
l’espace physique ou social mais ne peut s’en séparer.
L’implication politique consiste pour l’Etat à la capacitation de protection de l’espace
vital, de son territoire dans ses limites voire les corrélations existantes entre les
subdivisions de l’armée avec cet espace physique social et mental, les Fantassins,
les marins e l’armée de l’air.
2° LA POPULATION.
3° LA PUISSANCE PUBLIQUE.
I. II. III.
- Le souverain Le souverain L’armée
- La Puissance publique La Puissance Publique Les gouvernants
- Les gouvernants L’armée La Puissance Publique
Les gouvernants Le Souverain
N.B : La souveraineté peut être interne ou externe selon qu’il y a ou non relations de
sujétion ou soumission vis-à-vis d’un Etat ou puissance extérieure moyenne, petite
ou grande. Ce critère intervient dans la détermination du développement politique. La
souveraineté interne qualifie encore cette supériorité absolue pour l’Etat à l’intérieur
de son territoire par rapport aux autres groupements privés ou publics.
Trois points de vue peuvent être envisagés lorsqu’il s’agit de déterminer les
variétés d’Etats :
La finalité ou la philosophie dominante
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L’Etat peut se présenter sous deux aspects lorsqu’il s’agit de sa nature interne :
il est unitaire ou composé.
I. ETAT UNITAIRE.
On parle de l’Etat unitaire lorsqu’une seule source d’autorité s’exerce sur une
même population. Il s’analyse sous deux angles soit unitaire centralisé soit unitaire
décentralisé. Ce caractère est fonction de la mobilité ou situation du centre du
pouvoir.
Dans cet Etat, les pouvoirs de décision pour tout le territoire, sont situés au
niveau de l’Administration centrale. Toutes les collectivités composantes ne peuvent
faire prévaloir un droit à l’établissement des règles qui les concernent.
1° Définitions.
Ces Etats que l’on qualifie de régionaux se distingue des Etats fédéraux en
raison de l’existence d’un ordre juridique unique, celui de l’Etat.
2° Caractéristiques.
Ces entités locales décentralisées ont une personnalité juridique propre (ce ne
sont plus de simples circonscriptions administratives), cela entraîne le droit
d’ester en justice et de répondre civilement de ses actes qui causent préjudices à
autrui.
- Les collectivités locales ont l’autonomie organique c'est-à-dire
possèdent leurs propres autorités (élus) selon une procédure
préétablie, et des organes propres de décision.
- L’autonomie de gestion implique la disposition d’un patrimoine propre,
la gestion des finances publiques locales (taxes fiscales, le budget…)
- Le pouvoir ici n’est plus hiérarchique mais c’est la tutelle conforme au
texte.
La décentralisation peut être géographique que ou territoriale (celle ci-dessus
évoquée) ou fonctionnelle, ou par service ou encore technique quand elle se fait au
sein d’une organisation ou une entreprise.
3° Avantages et inconvénients.
Comme désavantage, poussée à l’extrême, pour les pays dont l’unité présente
des faiblesses, elle est dangereuse, risque de sécession (cf. les forces centrifuges).
A. LE FEDERALISME.
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Définition.
- Le principe d’autonomie
Cette autonomie comprend l’auto affirmation, l’auto définition, l’auto organisation et
l’autogestion. Elle n’implique pas pour autant une liberté totale mais suppose des
limites à l’autonomie.
- Le principe de subsidiarité et le principe de participation.
La précision dans la répartition des compétences à chaque niveau (subsidiarité)
permettra de mesurer cette autonomie qui réellement sera concrétisée par la
participation aux institutions fédérales.
- Le principe de coopération et de complémentarité.
La coopération doit toujours être permanente. Elle implique deux niveaux des
relations : un niveau horizontal (entité de même niveau) et un niveau des relations
obliques (entre autorités de niveaux différents ; la complémentarité, elle marque le
pas en évitant une concurrence fébrile car « Le droit fédéral passe le droit de pays »
Primauté de la loi fédérale.
- Le principe de garantie
L’autonomie doit être garantie et les états fédérés doivent fournir des garanties de ne
pas tomber dans la sécession. Celle-ci est double :
- Garantie des compétences (politique, juridictionnelles matérielles, …)
- Garantie de l’utilisation des compétences.
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Certaines matières sont réservées au niveau fédéral, cela est connu et respecté de
tous.
- Une conduite unique de la politique extérieure diplomatie, affaires
étrangères…
- Des politiques économiques et monétaires
- La Gestion d’une armée unique.
Exercice :
Comparer en matière fédérale
- La constitution des Etats-Unis.
- Projet de constitution de la CNS (conférence Nationale
Souveraine).
Discussion sur la forme de l’Etat susceptible de créer un développement
durable au Congo et les gardes fous nécessaires.
B. LA CONFEDERATION.
L’Etat africain est traversé par plusieurs courants antagonistes ou dualistes qui
semblent mettre en cause l’évolution de la politique africaine du développement. Les
principaux problèmes sont :
Bien que l’Union Africaine, hier OUA prône l’intangibilité des frontières c'est-à-
dire la non révision des frontières héritées de la colonisation, Il s’observe des
contentieux presque dans tous les Etats :
- Conflits Tchad-Libye – Bande Aozou – Résolu par la Cour
internationale de justice de la Haye.
- Conflit Congo – Burundi – Gatoumba.
- Conflit Maroc – RASD /République Arabe Sahraouie Démocratique
- Conflit casamançais- Sénégal…
Ces conflits posent toute la problématique de contestation de Berlin I, Berlin II…
Dans cette catégorie, nous plaçons aussi les mouvements unitaristes par apposition
aux conflits irrédentistes.
Après 1870, irrédentisme désigne un mouvement italien sur le Trentin, l’Istrie et la
Dalmatie, puis sur l’ensemble des territoires considérés comme italiens. Il désigne le
mouvement nationaliste de revendication territoriale.
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Selon François THUAL, pour qu’il y ait conflit identitaire, il faut qu’un groupe se
persuade, à tort ou à raison, qu’il est menacé de disparaître soit sur le plan physique,
soit sur le plan politique, par la domination exclusive d’un autre groupe. E. GLASER
qui cite THUAL continue en démontrant que dans ces conflits, les acteurs ont le
sentiment de se défendre. Ils ont peur que la substance même, l’identité même du
groupe menacé plus ou moins fantasmatiquement, n’aboutisse à sa disparition. Se
considérant comme des victimes agressées, La violence qu’ils déploient est
exacerbée et peut culminer dans des phénomènes comme la purification ethnique.
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Objectifs spécifiques :
Déterminer les pouvoirs qui fonctionnent au sein de l’Etat
Déterminer les rôles traditionnels et modernes dévolus à chacun d’eux
DISCUTER du principe de la séparation des pouvoirs et des
contrepoids.
Présenter les acteurs politiques, individus et groupes qui opèrent sur
la scène politique : les partis politiques, les groupes d’intérêts, d’idées
et de pression
Présenter les armes et les stratégies de combat politique
Discuter du rôle de la société civile et de la bonne gouvernance.
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2° Investiture divine.
Cette 2e tendance s’écarte de la première où les détenteurs du pouvoir sont désignés
par Dieu. Ils demeurent des hommes avec une particularité due au choix divin. Cela
a fondé les monarchies absolues.
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- Sur le plan politique, c’est le grand problème du siège de la souveraineté qui est
posé. Celui-ci se situe au niveau du peuple c’est un pouvoir général qui explique
dans la pratique, les formes représentatives semi représentations ou encore directes
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1° Conception.
Puissance exécutrice, de l’Etat, c’est l’organe chargé de la fonction exécutive.
Elle peut prendre la forme monocéphale ou bicéphale, monocratique ou dualiste,
collégiale ou directoriale :
L’exécutif monocéphale : le pouvoir exécutif est entre les mains d’une seule
personne. L’organe exécutif est un homme. Cela s’observe dans les
monocraties royales (qui sont héréditaires), les dictatures (usage de la force)
ou présidentielles (président est élu) comme le cas des Etats-Unis.
L’Exécutif Dualiste : Il y a d’un côté un homme et de l’autre côté un comité. Il y
a un président ou monarque et un 1er ministre avec les membres du
gouvernement. Le président est politiquement responsable ou irresponsable.
Un élément individuel est combiné à un élément collectif en collaboration et en
relais avec le parlement.
L’Exécutif collégial : Il y a des titulaires égaux entre eux (cas ayant existé dans
la Rome antique avec les deux consuls) Ils sont censés avoir le même
pouvoir, aucune décision sans l’accord de l’autre n’est possible. Analyse du
cas 1 + 4 observés au Congo RD.
Exécutif directorial : Le pouvoir exécutif est confié globalement à un comité.
Une présidence tournante existe souvent cas du RCD avec le Directoire du
Parti (Analyse).
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C’est le pouvoir de diriger les relations avec les autres Etats et avec les
organisations internationales de caractère intergouvernemental (Diplomatie, traités,
accréditations des ambassadeurs).
4° Direction des forces armées.
Il décide de l’emploi et des déplacements des forces armées. Et en temps de guerre,
il est normal que l’autorité gouvernementale s’élargisse pour englober tout ce qui
touche à la conduite de la guerre et de la défense de l’Etat (Etat d’exception).
- Etat d’urgence : régime d’exception qui limite l’exercice des libertés et
renforce le pouvoir de l’autorité administrative en cas de trouble grave.
- Etat de siège : régime d’exception qui transfère à l’autorité militaire le maintien
de l’ordre public en cas de trouble grave.
5° Droit de grâce.
C’est le droit de réduire, d’annuler ou de suspendre les peines prononcées par le
pouvoir judiciaire (droit dont il ne se servira, bien entendu, que rarement et par voie
d’exception).
1° Conception
2° Modalités.
1° BICAMERALISME.
On dit qu’un pays a adopté le bicamérisme lorsque son parlement est composé de
deux assemblées délibérantes. Les avantages qu’offre un tel système sont si
importants que presque tous les Etats contemporains s’en sont dotés :
- Deux assemblées indépendantes sont moins susceptibles, que ne l’est une
seule de se laisser entraîner par des émotions passagères ou par un
démagogue.
- Quand un projet de loi est examiné deux fois par deux assemblées, on risque
moins d’y laisser des défauts graves.
- On évite la précipitation en matière législative- délai plus long.
- Chaque chambre sert de garante des libertés publiques vis-à-vis de l’autre.
2° LE MONOCAMERISME.
Système où est institué une seule assemblée délibérante, c’est le système à
chambre unique, il a fonctionné, avec succès dans plusieurs pays dont la population
était homogène, peu nombreuse et dont l’organisation sociale et économique est
relativement uniforme.
Ex : USA art 1 Section 3. Le sénat des Etat Unis sera composé de deux sénateurs
pour chaque Etat, choisis pour 6 ans.
- Projet de constitution fédéral du Congo CNS
- Loi fondamentale congolaise : un député pour 100.000 habitants (Art
84) et sénateurs élus 14 par province (Art 87).
1° Conception.
C’est le pouvoir d’interpréter les lois qui gouvernent la vie quotidienne, et de
prononcer les sanctions appropriées en cas du non-respect de ces lois. Cette
fonction qui comprend toute l’organisation et l’exercice de la justice est consignée
dans l’organisation judiciaire (publique ou privée) et les péripéties des cours et
tribunaux :
- Cours et tribunaux militaires et civils
- Cour constitutionnelle
- Cour administrative, conseil d’Etat
- Cour de cassation …
2° Fonctions juridictionnelles.
Nous retenons trois fonctions principales
- L’Application des lois d’une manière générale, le rôle du pouvoir judiciaire est
d’appliquer les lois aux cas litigieux au fur et à mesure que ceux-ci se présentent.
- Interprétation des lois
- Surveillance des autres pouvoirs.
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Nous tâchons ici de répondre aux questions qui font de la politique et pourquoi
avant de dégager les caractéristiques psychologiques de ceux qui s’y engagent.
Comme l’indique SCHLESINGER (1966) l’ambition politique se développe en
fonction des possibilités offertes. On ne devient pas un homme politique dans
n’importe quel pays, à n’importe quel moment, mais en fonction de ce que l’on est
face à une situation et à des institutions. Tout dépend de l’ouverture politique et du
type de profession (Ex : difficulté par un commerçant, un industriel d’abandonner une
structure ou des occasions – l’ouverture du système politique à ces affaires).
L’homme politique avisé doit sans cesse ajuster ses ambitions sur ce qui est
possible.
1. Les motivations.
Selon Grawitz dans une étude menée en 1960 et 1971 elle a évoqué comme
éléments motivants :
- L’influence familiale,
- La résistance
- Le besoin de justice sociale (à gauche)
- Le sentiment national
Le goût au pouvoir est sans aucun doute la motivation essentielle de l’homme
politique. Toutefois on note encore, la notoriété.
Selon LASSWELL 1930 l’homme politique justifierait son ambition et son goût du
pouvoir en l’identifiant à une cause noble la grandeur du pays (De Gaule) le triomphe
de son parti ; Le même auteur (1948 – 1951) parle aussi du besoin d’échapper aux
conflits infantiles non résolus. Cette thèse a été rejetée car les hommes politiques
paraissent plus stables (LANE 1959 KNUTSON 1972 MARCUS 1965 WOLFF 1950
COLEMAN 1956). Deux forces sont donc opposées : force de l’Ego : confiance en
soi, efficacité et mécanisme de l’ego défense : Paranoïaques. Ils rejettent l’idées de
distinguer les déséquilibrés et les faibles d’esprit, et parle des intravertis et des
extravertis.
2. Caractéristiques.
Les caractéristiques personnelles des hommes politiques. La politique distingue les
hommes politiques actifs – amorphes.
J. WILSON (1962) distingue : les amateurs pour lesquels la politique est une activité
annexe et les professionnels de la politique considérés comme la classe politique.
Ce sont les députés, les sénateurs, les membres du gouvernement, enfin au-dessus
de tous les Président de la République ou le 1 er Ministre. J.D Barber (1965) étude du
Connecticut, prend deux variables : le niveau d’activité et la volonté de continuer, et
parle des juristes (armature du législatif), les informateurs (le siège de député est
une étape) les spectateurs (peu d’activité les réticents (peu actifs et peu désireux
d’être élus).
Comme caractéristiques nous pouvons retenir : l’activité (les actifs-passifs, les
amorphes), la ténacité (professionnels-amateurs) la forme d’intelligence (carriériste),
l’ambition et la compétence.
NB : Parmi les acteurs politiques on cite aussi leur entourage : les collaborateurs et
les conseillers.
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Il s’agit de partir des groupes c'est-à-dire des structures politiques, des plus
simples aux plus complexes, des plus libéraux aux plus autoritaires. Il s’agit
principalement des groupes de pression et des partis politiques.
- Le groupe de pression. (Nous y reviendront par la suite).
On s’accorde à le définir par la volonté d’influencer les décisions politiques
publiques. La gamme de groupes de pression est plus ou moins étendue. La
typologie de Almond et Powell 1966 donne :
- des manifestations, des jacqueries, des émeutes (groupes d’intérêt anomiques) ;
- des groupes de parentés, des groupes ethniques, des groupes régionaux (groupes
non associatifs) ;
- Des associations d’anciens combattants, des syndicats, des groupements de
défenses de commerçants, des associations contre les nucléaires groupes
associationnels).
- des cliques au sein de l’armée, ou de l’administration, des intergroupes
parlementaires (groupes institutionnels)
Le même problème se pose pour les partis politiques ; limitation est faite au concept
groupes associatifs, organisés cette fois pour la conquête ou l’exercice du pouvoir
politique.
celle des partis nés par fusion ou par scission d’autres partis. Il y a selon lui un faible
pourcentage des partis africains d’origine parlementaire (1/13 – contre 1/3 les autres
pays) Pour Beaucoup de pays du T.M, les partis naissent en même temps que l’Etat,
dans une sorte de vide institutionnel. Ce sont donc des partis d’origine ou de création
extérieure nés des groupements préexistants :
- Groupements syndicaux
- Groupements professionnels
- Groupements religieux
- Groupements industriels et financiers
C. Les fonctions des partis politiques.
Les partis politiques ont pour mission de :
1° Former l’opinion création d’une socialisation politique,
2° Sélectionner les candidats,
3° Encadrer les élus,
4° Autres fonctions latentes.
Soit comme machine fonctionnelle E.U avec le Parti Républicain
et le Parti Démocratique lors de l’élection présidentielle.
Sort comme tribune voire le Parti communiste (Socialiste
Français PCF.
1° Typologie
L’analyse des partis politiques n’a pas échappé à la tentative de classification. Au
plan de la structure et de la vie interne des partis, la distinction fondamentale reste
celle des partis de cadres et des partis de masse que M. Duverger formule dès 1951.
Les partis de cadres : partis des notables, influents dont le but est surtout
électoral. La naissance et l’essor de ces partis se situent aux origines de la
démocratie, à l’époque du suffrage restreint ou de l’institution du suffrage
universel.
N.B : Les deux partis américains sont des partis de cadres mais qui se sont
adaptés par rapport à l’exercice démocratique grâce : aux élections primaires et
au poids des électeurs
La densité de l’encadrement.
Les partis de masses l’apparition des partis de masses est la conséquence de
la substitution du suffrage universel au suffrage restreint. Nous avons le
modèle socialiste, le modèle communiste et le modèle fasciste.
TRAVAUX PRATIQUES
A. Notions.
A la différence du parti politique, l’action des groupes de pression est indirecte, eux
ne recherchent pas à s’emparer du pouvoir mais à l’influencer non à s’emparer du
pouvoir mais à l’influencer dans l’édiction des décisions politiques économiques,
sociales et culturelles.
C’est donc une organisation constituée pour la défense d’intérêts et exerçant une
pression sur le pouvoir afin d’obtenir de lui une décision conforme à ses intérêts.
Cette définition requiert donc la réunion de trois éléments : l’existence d’un groupe
organisé, la défense d’intérêts, et l’exercice d’une pression. Le groupe de pression
peut être pris selon la nature de l’intérêt, le cercle animateur (civil ou militaire).
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1. Notions.
1° Définition.
La bonne gouvernance est une science qui étudie le mode de prise en charge des
vies et des aspirations d’un peuple par ses dirigeants au moyen des stratégies et des
politiques mûrement réfléchies et systématiquement agencées pour la réalisation
d’un bien être optimal (BRUNO MUPINGANAYI K. p. 123).
Elle implique le concours d’une action gouvernementale forte, une gestion des vies
et des aspirations, un leadership responsable et une participation active des
citoyens.
2° Les règles du jeu
Notons avec le même auteur cinq niveaux de combinaison pour de bonnes règles de
jeu :
- Le leadership responsable (cf. élites politiques, militaires administratives,
managériales, scientifiques, religieuses…)
- La participation consciente et permanente de la population (Participation aux
affaires publiques).
- Le cadre institutionnel adéquat (morphologie de l’Etat et la structure de la
bonne gouvernance.
- Le respect des valeurs éthiques par les responsables
- La compétence des dirigeants : dans la gestion de la force publique, de
l’information, du trésor public, un bon leadership (situationnel est nécessaire).
-
L’organe Judiciaire
L’organe législatif
La Société Civile
Dans ce système, tous les organes trouvent leur appui sur le peuple, d’où
partent les impulsions qui mettent tout le rouage étatique en action grâce au constant
mouvement de va et vient de la base au sommet et du sommet et à la base.
Au-dessus il y a le pouvoir judiciaire dont le rôle est à la fois de poser des
bornes au fonctionnement de chaque pouvoir et d’arbitrer les conflits entre les
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ECUE La science politique Février 23 46 Professeur Déo Chimerhe M
3.4.1 DEFINITION.
1° Le combat politique se déroule sur deux plans d’un côté entre des hommes, des
groupes et des classes, qui luttent pour conquérir, partager ou influencer le pouvoir ;
2° De l’autre, entre le pouvoir qui commande et les citoyens qui lui résistent.
Dans toutes les communautés humaines, comme le montre Duverger, et même dans
les sociétés animales, le pouvoir procure à ceux qui le détiennent des avantages et
des privilèges : honneurs, prestiges, profits, jouissances Il est donc l’objet d’une âpre
bataille (rude).
- Au niveau individuel et intergroupe.
Lutte pour un siège parlementaire,
Un poste de préfet,
Un portefeuille ministériel ;
Les étoiles de général ;
La pourpre de cardinal.
A l’intérieur de la société globale, il y a rivalité entre provinces, communes, et des
luttes de classes, de race, d’idéologie.
Au niveau du combat opposant les citoyens au pouvoir, les gouvernants et
gouvernés, le pouvoir s’exerce toujours au profit d’un groupe, d’un clan, d’une
classe ; le combat contre le pouvoir est mené par les autres groupes qui veulent
prendre la place des précédents.
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Pour les marxistes, les antagonismes politiques sont produits par les structures
socio-économiques, Pour la philosophie libérale. Les deux formes de lutte, citoyens
contre le pouvoir, et citoyens entre eux pour la meilleure position, sont engendrées
par des facteurs essentiellement psychologiques. « Le pouvoir corrompt, le pouvoir
absolu corrompt absolument ».
Selon Alain. « Il n’est point d’homme au monde qui, pouvant tout et sans contrôle, ne
sacrifie la justice à ses passions ».
Dans le combat politique, comme dans tous les combats complexes, chacun
agit suivant un plan préconçu, plus ou moins où il prévoit non seulement ses propres
attaques, mais les ripostes de l’adversaire et les moyens d’y faire face. Ce plan de
combat constitue une stratégie : les différents éléments qui le composent (actions sur
l’adversaire et répliques à ses réactions sont des tactiques).
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1° En général
Les stratégies en matière de combat politique sont de plusieurs ordres et
prennent différentes formes. De manière général, il y a quatre stratégies globales :
stratégies offensives et stratégies défensives ; stratégies directes et stratégies
directes.
Plusieurs sous stratégies existent avec des adaptations selon les exigences
de terrain et la situation.
Attaque
Option
1 2 3 4 5
Type de stratégie
Stratégie directe Stratégie indirecte
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Défense
Option principale
11
Retraite S/ Option
Stratégique
10
6 7 8 9
Défense fixe Défense active Défense des
Défense mobile Contre - attaque
(positions) (préventive) positions latérales
Type de stratégie
Stratégie directe Stratégie indirecte
Stratégie globale
Directe Indirecte
Défensive Attaque /offensive
2° Autres stratégies
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Objectifs spécifiques :
- Citer les variétés de culture politique
- Déterminer les techniques et les stratégies d’intégration politique.
- Classer les régimes politiques (classification traditionnelle et moderne
des régimes)
- Décrire les catégories des régimes démocratiques
- Discuter de l’armée et du pouvoir en démocratie ainsi que du rôle
moderne de l’armée.
4.1 INTRODUCTION.
- Fournir la signification de la démocrature en Afrique.
4.1.1 VARIETES DES CULTURES POLITIQUES
Cette notion couvre une réalité large qu’il ne semble pas aisé de vouloir l’aborder.
Elle qualifie à la fois une manière propre au champ politique d’un Etat. Ceux-ci vivent
actuellement une situation où la politique occupe le nœud de la société au point que
tout semble être devenu politique.
Les sociologues appellent culture, l’ensemble des techniques des institutions, des
comportements, des genres de vie, des habitudes, des représentations collectives,
des croyances, des valeurs, qui caractérisent une société donnée (Duverger p. 145).
La culture politique qualifie alors cette manière pour chaque Etat de mettre
en action les divers événements pour créer et organiser un système de valeurs
1
A. DAYAN, Manuel de Gestion, vol. 1 2ème Ed. Ellipses, Paris 2004, p. 197-213. 10 février 2023
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autour d’un pouvoir organisé, capable de créer une harmonie sociale sur un espace
donnée. En science politique, les régimes politiques sont l’aboutissement normal des
études en la matière.
Les types de culture politique selon Almond et Powell
Il existe trois grands types de culture politique :
- La culture paroissiale.
- La culture de sujétion
- La culture de participation.
La culture paroissiale (Parochial)
Dans cette culture, les individus sont peu sensibles au système politique global, à
l’ensemble national. Ils ignorent l’Etat – Nation et se tournent surtout vers un
sous-système politique plus limité (village – clan – tribu) ce trait marque
beaucoup de nouveaux Etats qui rassemblent des collectivités hétérogènes. A la
culture politique nationale se trouve juxtaposées les cultures politiques locales,
des sous cultures (subcultures).
La culture de sujétion (subject culture)
On connaît l’existence du système politique, on en a conscience, mais on reste
passif à son égard. On le ressent comme extérieur et supérieur. On espère ses
bienfaits (services, prestations etc.) On redoute ses exactions ou ses diktats, sans
penser pouvoir participer à son action.
La culture de participation (participant culture).
Les sujets deviennent des véritables « participants » des véritables citoyens. Ils
entendent agir sur le système politique, orienter ou infléchir son action par des
moyens divers : élections, manifestations, pétitions, etc.
1°Théorie de l’intégration.
2°Techniques de L’intégration.
A. Conception et origine.
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C. Formation du gouvernement.
D. Le présidentialisme.
Avantages
- Ce régime est celui d’équilibre des pouvoirs qui résulte de l’origine commune, le
suffrage populaire.
- Il y a un réel partage des pouvoirs, chaque organe détient une fraction du pouvoir
dans sa propre sphère.
- L’idée est celle qui place l’accent non sur la primauté d’un pouvoir sur l’autre mais
l’égalité les 2 pouvoirs qui se freinent réciproquement selon le principe de
contrepoids, - checks and Balance.
Désavantages.
- Il y a risque d’absence de solution aux conflits aux affrontements entre pouvoirs,
risque de blocage et d’impasse.
L’évolution pratique a permis d’assouplir ce système au point
qu’actuellement la séparation n’est plus rigide mais est devenue souple :
- Le congrès peut mettre en cause la responsabilité pénale du Président par
« l ’Empechment » et le président par son véto à une loi votée, peut s’opposer
au parlement et le bloquer.
Mais à voir bien, le régime présidentiel américain a évolué vers le renforcement
des pouvoirs du président :
- Election au suffrage universel,
- Accroissement de l’appareil administratif,
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ECUE La science politique Février 23 55 Professeur Déo Chimerhe M
A. Origine Définition.
Fournit
Le Chef de l’Etat
Désigne
Qui sert à la fois
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De symbole de D’arbitre entre les 55
l’Unité nationale tendances politiques.
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Caractéristiques
Généralement l’exécutif est un bicéphalisme gouvernemental. Le Chef de l’Etat
(fréquemment un monarque) irresponsable et le gouvernement nommé par le chef
de l’Etat devant le parlement composent ce système. Le Gouvernement doit son
existence à la double confiance (du chef de l’Etat et du parlement).
Le Législatif dispose du pouvoir d’adopter les lois et de contrôler l’action de
l’exécutif et les relations entre exécutif et législatif sont caractérisées par un équilibre
garanti par l’existence de moyens d’actions réciproques.
Moyens d’actions.
L’exécutif dispose du droit d’entrée et de parole au parlement et de l’initiative
législative et budgétaire. Il peut également engager sa responsabilité devant le
parlement (Question de confiance : c’est une déclaration que l’adoption d’un projet
de loi ou son rejet et indispensable et le gouvernement ne saurait rester en cas de
refus du parlement) selon J.P. Jacqué c’est un chantage à la démission et un
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1°. CESARISME
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ECUE La science politique Février 23 58 Professeur Déo Chimerhe M
2° DICTATURES IDEOLOGIQUES.
La dictature est un mode d’exercice du pouvoir où la concentration du pouvoir est
entre les mains du Chef (celui-ci ne souffre d’aucune contradiction). Le caractère
idéologique tient au fait que la puissance étatique est au service d’une idéologie
(tendance à une philosophie politique Zaïre 1974 - 90 suprêmatisation du MPR)
3° REGIMES MILITAIRES.
Il s’agit de la dictature prétorienne. La prise du pouvoir par les militaires
l’armée intervient dans la vie politique pour satisfaire l’ambition de certains de ses
chefs ou permettre soi-disant de l’ordre dans les affaires du pays.
- Les légions romaines firent des empereurs.
- Les Janissaires déposèrent des sultans
- Les fronts chassèrent des dictatures.
L’important pour le moment, c’est de voir non le fait qu’en Afrique c’est le pouvoir
militaire qui prend place. Faut-il observer :
- L’assise de ce pouvoir
- La finalité de ce pouvoir
- Les modalités de son exercice
- L’appréhension de leur existence.
1° Notions
Le mot démocratie actuellement couvre une réalité complexe qui met mal à l’aise les
politologues. La démocratie est liée aux :
- Régime de la liberté, diversité des droits politiques, économiques, sociaux,
- Pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple (bien être). ABRAHAM
LINCOLN,
- Valeurs morales,
- La démocratie est devenue un instrument de liberté,
- Instrument de la justice,
- Une garantie du bien-être.
Plusieurs autres éléments font la valeur de ce régime que tout le monde s’attribue ou
veut s’arroger pour si pas s’attirer le bonheur du moins couvrir la mauvaise face.
2° Types
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1° DEMOCRATIE GOUVERNEE.
2° DEMOCRATIE GOUVERNANTE.
Dans ce système, Burdeau distingue le pouvoir ouvert (où rien ne saurait contre
balance l’autorité du nombre, la volonté populaire prédominante) et le pouvoir clos
(Pouvoir serviteur d’une volonté populaire dont la Substance est définitivement fixée)
c'est-à-dire pouvoir dont l’inspiration, le programme et les plans sont arrêtés selon
les exigences de cette volonté prépondérante sans contredit ) Pouvoir partisan,
pouvoir dogmatique parce que l’idéologie incarné interdit les divergences (tout se
ferme comme une cuitasse sur l’absolutisme de sa vérité (démocratie des pays de
l’Est).
3° DEMOCRATIE CONSENTANTE.
- Césarisme
Profitant des circonstances, un individu (militaire ou pas, s’empare du pouvoir pour
l’utiliser à son profit :
- Bonapartisme lorsqu’un accent particulier est placé sur l’individu et son
charisme.
- Dictature prétorienne ou technicienne.
Nous observons ici plusieurs formes où l’armée justifie ses interventions et les
prolonges :
Des putschs, des coups d’Etats militaires, ….
Des pronunciamiento « le peuple est appelé à acclamer un général heureux ».
Les guérilleros « pouvoirs des groupes armées incontrôlés ».
Les rébellions en Rébellions. Les interventions militaires protectionnistes.
Souvent, comme vu précédemment, c’est sous prétexte d’instaurer de l’ordre que les
militaires entrent en scène promettant, chaque fois un retour à la démocratie. Ils
affirment toujours, qu’après, l’armée retournera dans les casernes. La réalité est
toute autre. En effet, dans ces régimes les armées interviennent ouvertement contre
la démocratie pour empêcher l’application des projets politiques.
Dans les pays sous-développés actuellement ces interventions militaires tendent à
se justifier par les écarts du pouvoir contre la junte militaire, la détention d’une force
organisée face au civil désordonné ; les nouvelles philosophies politiques où l’armée
doit être politisée.
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Pour lutter contre cette montée de l’armée dans les affaires de l’Etat, nous
continuons à croire qu’il faut limiter le pouvoir par le pouvoir. Le souverain étant
dépouillée de sa force, il lui appartient de la récupérer, en procédant comme suit :
- L’armée ne devra plus jamais être, dans nos pays, l’apanage des seuls
militaires souvent peu ou mal formés.
- Le peuple, surtout les élites, devraient maîtriser la manipulation des armes
pour casser certains abus et préjugés sur la force armée par rapport au civil
« mythe de supériorité » égalité de tous, rétablie.
- Face à la montée de violence, construite une armée spécialisée antigangs,
disciplinée, et être strict dans la répression des crimes,
- En Afrique l’Armée devrait être conduite, non par un seul homme, mais un
collège des généraux équivalent en force, conduisant des zones déterminées
qui doivent se consulter pour la direction des forces armées.
- Moderniser l’armée dans son rôle économique et social
N.B : Le rôle de l’armée aujourd’hui.
Depuis la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide. Les missions et rôles de
l’armée ont évolué, que ce soit dans les pays développés ou les pays sous-
développés.
Toutes les constitutions aujourd’hui confié à l’armée deux rôles fondamentaux :
- La principale raison d’être d’une armée est d’assurer la sécurité extérieure de
la nation.
- De seconde mission est de défendre la constitution et les lois du pays d’où le
maintien de l’ordre public en cas de crise grave.
Il est demandé aujourd’hui à l’armée de contribuer au développement économique et
social du pays
BIBLIOGRAPHIE.
CONTENU DU COURS
INTRODUCTION
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DEBATS CONTRADICTOIRES
TRAVAIL INDIVIDUEL
2. LECTURE APPROFONDIE DU LIVRE LE PRINCE DE MACHIAVEL ET
L’ANATOMIE DU POUVOIR OU LA NATURE DU POUVOIR POLITIQUE
3. LECTURE EN DIAGONALE D’UN OUVRAGE DE SCIENCE POLITIQUE AVEC
UN THEME DE SCIENCE POLITIQUE A EXPLOITER.
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ANNEXES
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