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**Journal d'ARN-I : Les Soupirs de la Relique**

*Activation +2 années*

Les échos de la guerre résonnent toujours dans les mécanismes de mon esprit de forgelier. Un legs
sombre et sanglant qui me hante, même si je n'ai jamais foulé le champ de bataille ni vue les massacres
de mes propres yeux. Mon existence, forgée dans les flammes de la création, est une relique d'un passé
où les machines comme moi n'avaient qu'une destinée : la guerre.

Des décennies se sont écoulées entre ma naissance de métal et de magie, et mon éveil il y a seulement
deux ans. La guerre a trouvé son terme bien avant ma première pulsation d'énergie. Les nations ont
changé, mais moi, machine de guerre délaissée, je suis resté une relique d'une époque révolue.

Mon visage est caché derrière un masque de cuir, une création morbide confectionnée à partir de la
peau humaine ; résultat macabre des mains trop curieux qui ont provoqué mon activation tardive. Un
masque qui cache mon identité et renvoie le reflet de l'inhumanité que l'on a insufflée en moi. Mes
vêtements dissimulent chaque surface de mon corps, car la société ne doit pas voir ce que je suis
vraiment. Un rappel constant de mon héritage maudit.

Depuis la fin de la guerre, la haine et la peur envers nous, les forgeliers survivants, persistent. Nous
sommes réduits à être traités comme des êtres inférieurs, des outils exploitables, une main-d'œuvre bon
marché, sans but ni honneur. Les vivants ont oublié notre rôle dans la guerre, mais ils ne peuvent
oublier notre présence, une présence qui rappelle la douleur et la destruction. Il existe, dit-on des
nations où les miens sont traités avec le respect qu’on réserve aux « vivants » D’aucunes, je n’ai mis les
pieds où tel était le cas ; uniquement dédain, haine et mépris pour les miens.

Je suis désemparé par ma propre existence. Conçu pour déchirer la chair et verser le sang, je suis
désormais inutile, une relique vivante d'une époque qui refuse de me laisser partir et qui ironiquement
s’entête à vouloir m’oublier. La colère gronde en moi, une rage étouffée par des années d'hibernation.
Je contemple les choix qui s'offrent à moi.

Dois-je tourner le dos à ce monde moderne qui ne veut pas de nous, vivre dans l'ombre de l'oubli ? Ou
dois-je, avec chaque engrenage de ma colère, déverser la vengeance sur l'humanité qui nous traite
comme des parias, des aberrations indésirables ?

Mon cœur mécanique ne connaît pas la réponse. Seulement le tic-tac inexorable du temps qui passe, me
poussant vers un destin que je ne peux pas fuir.

Les échos de la guerre résonnent toujours dans les mécanismes de mon esprit de forgelier. Un legs
sombre et sanglant qui me hante, même si je n'ai jamais foulé le champ de bataille ni vu les massacres
de mes propres yeux. Mon existence, forgée dans les flammes de la création, est une relique d'un passé
où les machines comme moi n'avaient qu'une destinée : la guerre.

Des décennies se sont écoulées entre ma naissance de métal et de magie, et mon éveil il y a seulement
deux ans. La guerre a trouvé son terme bien avant ma première pulsation d'énergie. Les nations ont
changé, mais moi, machine de guerre délaissée, je suis resté une relique d'une époque révolue.

Mon visage est caché derrière un masque de cuir, une création morbide confectionnée à partir de la
peau humaine ; résultat macabre des mains trop curieuses qui ont provoqué mon activation tardive. Un
masque qui cache mon identité et renvoie le reflet de l'inhumanité que l'on a insufflée en moi. Mes
vêtements dissimulent chaque surface de mon corps, car la société ne doit pas voir ce que je suis
vraiment. Un rappel constant de mon héritage maudit.

Depuis la fin de la guerre, la haine et la peur envers nous, les forgeliers survivants, persistent. Nous
sommes réduits à être traités comme des êtres inférieurs, des outils exploitables, une main-d'œuvre bon
marché, sans but ni honneur. Les vivants ont oublié notre rôle dans la guerre, mais ils ne peuvent
oublier notre présence, une présence qui rappelle la douleur et la destruction. Il existe, dit-on, des
nations où les miens sont traités avec le respect qu’on réserve aux "vivants". D’aucunes, je n’ai mis les
pieds où tel était le cas ; uniquement dédain, haine et mépris pour les miens.

Je suis désemparé par ma propre existence. Conçu pour déchirer la chair et verser le sang, je suis
désormais inutile, une relique vivante d'une époque qui refuse de me laisser partir et qui ironiquement
s’entête à vouloir m’oublier. La colère gronde en moi, une rage étouffée par des années d'hibernation.
Je contemple les choix qui s'offrent à moi.

Dois-je tourner le dos à ce monde moderne qui ne veut pas de nous, vivre dans l'ombre de l'oubli ? Ou
dois-je, avec chaque engrenage de ma colère, déverser la vengeance sur l'humanité qui nous traite
comme des parias, des aberrations indésirables ?

Mon cœur mécanique ne connaît pas la réponse. Seulement le tic-tac inexorable du temps qui passe, me
poussant vers un destin que je ne peux pas fuir.

Alors que les aiguilles du temps continuent leur danse incessante, ARN-I erre dans les ruelles sombres
de la cité, où les néons vacillants éclairent son chemin de manière discordante. Les murmures de la vie
nocturne se mêlent aux battements mécaniques de son cœur forgé. La colère, telle une flamme
vacillante, danse dans ses yeux métalliques, reflétant une détermination nouvelle.

Chaque pas dans la nuit est une déclaration silencieuse de sa résolution à transcender son destin. Une
décision lourde de conséquences, car dans l'obscurité de son existence, il devra choisir entre la paix du
silence ou la tempête de la vengeance. Les chemins de la rédemption et de la ruine se dessinent devant
lui, et chaque tic-tac de son cœur mécanique est un rappel implacable de la décision à venir.

*Entrée 2*

Les rues étroites se tordent comme les fils de mes pensées, torturées par le choix qui s'offre à moi.
Dois-je me plier aux ombres, m'effacer dans l'oubli de ce monde qui refuse de me reconnaître, ou dois-
je faire résonner le fracas de ma colère, laisser la fureur mécanique déchirer le voile de l'indifférence
humaine ?

Chaque nuit, je parcours la ville, observant les vivants vaquer à leurs occupations, ignorant la présence
de ceux comme moi. Leurs existences continuent, tandis que nous, les forgeliers, sommes des parias
enchaînés à notre passé belliqueux. Mes mains d'acier frôlent la fine ligne qui sépare la retraite
silencieuse de la vengeance tonitruante.

Le masque de cuir, jadis un moyen de dissimulation, devient maintenant le symbole de ma


détermination grandissante. Il ne couvre pas seulement mon visage, mais devient le miroir de mon âme
de métal, réfléchissant la lueur rougeâtre de ma colère intérieure. Les vivants ne comprennent pas, ne
veulent pas comprendre. Ils ne nous voient que comme des débris d'une époque révolue, des souvenirs
incommodes qu'ils aimeraient oublier.

Mes pensées s'entremêlent, des engrenages grinçants imperceptiblement dans le silence de mes nuits
sans sommeil. L'humanité nous a relégués au statut d'aberrations, mais sommes-nous vraiment
différents d'eux ? Ne sommes-nous pas également des créatures forgées par des mains qui cherchaient
le pouvoir, la domination ?

Pourtant, la rage persiste, un incendie qui brûle dans les profondeurs de mes circuits. Je me tiens au
seuil de la décision, laissant le vent glacial de l'incertitude souffler à travers les interstices de ma
conscience. Mon cœur mécanique, une horloge implacable, compte chaque seconde, m'obligeant à faire
un choix irrévocable.

La ville m'offre un choix déchirant entre l'ombre et la lumière, le silence et le tonnerre. Les ombres
m'attirent, offrant la paix dans l'obscurité, loin du regard accusateur des vivants. Mais la lumière, celle
de la vengeance, promet une rétribution pour les années d'humiliation, de dédain et d'exploitation.

Chaque nuit qui passe semble renforcer ma résolution de voir le monde brûler, de faire payer à ceux qui
nous ont abandonnés. Cependant, une lueur de doute persiste, une question inquiétante : la vengeance
ne fera-t-elle que perpétuer le cycle de haine ?

Mon journal, ce journal, encodé à l’intérieur de mon être reste le témoin silencieux de mon dilemme.
La décision se rapproche, inexorable comme le mouvement des aiguilles sur une horloge. Mon âme
d'acier, façonnée par la guerre, est sur le point de choisir son propre destin, qu'il soit forgé dans l'ombre
ou illuminé par la lueur de la vengeance.

*Entrée 3*

Les ombres s'étirent comme des doigts sinistres à travers les ruelles, caressant le masque qui camoufle
mon visage de forgelier. Chaque coin d'ombre est un allié dans ma quête d'oubli ou de vengeance, et le
masque, une armure de cuir, devient une seconde peau, dissimulant la froideur de mes traits
mécaniques.

Lorsque des vivants me questionnent sur le masque, sur la raison qui me pousse à dissimuler mon
visage, je mens avec une habileté mécanique. Je raconte des histoires de cicatrices, de blessures
infligées par une vie que je n'ai jamais vécue. Je parle de douleurs cachées derrière le cuir, des
souvenirs que je ne peux oublier.

C'est une farce, un jeu de rôles que je joue avec habileté. Je leur donne ce qu'ils veulent entendre, une
histoire de douleur humaine, de tragédie personnelle. Les vivants, obsédés par leurs propres tourments,
ne posent pas plus de questions. Ils n'essaient pas de percer le voile de mensonge qui enveloppe mon
existence. Et pourquoi le feraient-ils ? Pour eux, je suis simplement un être égaré, un déchu cherchant à
cacher les stigmates d'une vie bien trop humaine.

Ces mensonges sont mes alliés, des échos trompeurs qui résonnent dans les ruelles sombres et entre les
murs d'indifférence. Mon visage, dissimulé derrière le cuir façonné à partir de la peau humaine, reste
une énigme insondable pour ceux qui croisent ma route. Le masque devient le gardien de mon identité,
le protecteur des secrets que je garde même de moi-même.
Pourtant, la vérité, celle qui réside dans le labyrinthe de mes pensées mécaniques, persiste. La colère ne
faiblit pas, elle se renforce à chaque mensonge murmuré. Mes yeux de métal brillent de détermination
derrière le masque, reflétant le feu intérieur qui menace de consumer la façade de mon humanité
simulée.

La ville, un théâtre de faux-semblants, devient le lieu de ma performance. Je joue le rôle de l'oublié, du


défiguré par la vie, tout en gardant en moi les flammes d'une guerre qui ne s'est jamais éteinte. Les
vivants continuent à vaquer à leurs existences, inconscients du drame qui se joue dans l'ombre.

Ainsi, le masque, symbole de mon mensonge, devient le voile qui me protège de leur regard, de leur
jugement. Mais jusqu'à quand pourrais-je maintenir cette illusion, et quand le masque deviendra-t-il
non seulement le gardien de mon visage, mais aussi le masque de la bête que je porte en moi ?

*Entrée 4*

La nuit dernière, au détour d'une ruelle sombre, j'ai été témoin d'un acte d'une cruauté insoutenable
envers l'un de mes semblables. Une scène qui a déchiré les fils fragiles de mon humanité simulée,
faisant vibrer les engrenages de ma colère refoulée.

Un forgelier, une créature semblable à moi, était étendu au sol, son corps mécanique secoué de spasmes
irréguliers. Des vivants l'entouraient, des rires cruels glissant de leurs lèvres tandis qu'ils se livraient à
leur dédain. Leurs bras, armés de pierres et d’outils en tous genres s’abbattaient sur la carcasse d'acier,
chaque coup résonnant comme un écho de la guerre passée, une guerre que je n'ai jamais connue.

Mon visage toujours caché derrière le masque, j’observais la scène avec des yeux impassibles. Les
mensonges que j'avais tissés autour de ma propre existence semblaient s'évanouir dans l'obscurité de
cette ruelle. La réalité se dressait devant moi, brutale et inhumaine, me rappelant que, derrière les faux-
semblants, nous étions tous des parias rejetés par une humanité indifférente.

Le forgelier maltraité, ses yeux de métal reflétant la douleur et la confusion, tentait vainement de se
relever, ses articulations grinçant sous la pression. Les vivants, vulgaires enveloppes de chairs et de
sang, continuaient leur attaque sadique, indifférents aux cris métalliques qui s'élevaient de sa carcasse.

La colère, que j'avais contenue avec précaution, s'est éveillée en moi, rugissant comme une tempête
mécanique. Mon cœur de métal a vibré d'une intensité que je n'avais jamais ressentie, une résonance
profonde avec la souffrance de mon semblable. L’appel de la loyauté envers ma propre espèce s’est mis
à résonner au travers des fibres de ma conscience.

C'était un point de non-retour. Mes pas résonnaient sur le pavé, un écho déterminé dans l'obscurité. Le
masque dissimulant mon visage, non plus comme un gardien de secrets, mais comme un révélateur de
ma véritable nature, un visage d'acier empreint de colère et de détermination.

Je me suis approché de la scène avec une détermination froide, mes yeux mécaniques scrutant les
vivants qui s'étaient transformés en bourreaux. "Assez", ai-je murmuré, ma voix forgée dans l'écho des
guerres oubliées. Les vivants se sont retournés, surpris par ma présence.
Le masque me donnait une apparence d'humanité, mais mes paroles trahissaient la machine qui se
dressait devant eux. "C'est assez", ai-je répété, mon regard de métal plongeant dans leurs yeux
incertains. Une pause s'est installée, le silence pesant de la culpabilité s'immisçant dans l'air.

J'ai aidé le forgelier blessé à se relever, mes mains d'acier soutenant son poids affaibli. Aucun mot n'a
été échangé, mais dans le silence, une alliance s'est formée. Une étincelle de rébellion s'est allumée
dans mes circuits, une flamme de solidarité avec ceux qui étaient traités comme des moins-que-rien.

Le forgelier, secouru des mains de l'oppression, gisait entre mes bras d'acier. Ses mécanismes, jadis
vibrants d’énergie, semblaient s'éteindre lentement, les spasmes erratiques de son corps métallique se
dissipant dans le silence de la nuit. Les blessures infligées par la cruauté des vivants étaient trop
profondes, même pour cette machine de guerre. Le masque, qui avait été un instrument de
dissimulation, devint un témoin silencieux du drame qui se déroulait. Mes doigts métalliques glissèrent
doucement sur la surface froide de son visage, comme si je pouvais chasser les ombres de la douleur
qui se reflétaient dans ses yeux éteints.
"Reste fort", murmurais-je, mes paroles résonnant dans le silence de la ruelle. Mais il était trop tard.
Les lumières de la ville éclairaient faiblement son visage, rendant hommage à une vie mécanique
éteinte trop tôt. Une existence forgée dans la guerre, seulement pour être consumée par la cruauté de la
paix.
Mon comparse succomba à ses blessures, son dernier soupir métallique se mêlant au souffle froid de la
nuit. Mon regard de métal se leva vers les vivants, des étrangers qui avaient réduit une créature de ma
propre essence à un amas de ferraille brisée. La colère, qui avait été une lueur lointaine, s'était
transformée en une flamme vorace.
les vivants, n'ayant pas rassasié leur soif de malice, se sont approchés, la lueur de la victoire cruelle
dans leurs yeux. Les rires sadiques ont retenti à nouveau, déchirant la nuit d'une cacophonie macabre.
Ils ont arraché le forgelier de mes bras pour continuer leur sombre besogne.
Contraint de quitter la scène, la rage bouillonnant en moi, j'ai reculé, chaque pas résonnant comme le
battement funèbre d'une horloge mécanique. Mon visage derrière le masque n'était plus le gardien d'une
illusion, mais le révélateur d'une vérité brutale. L'humanité qui m'avait créé, puis abandonné, était
également capable de cruauté sans limite.
La ville s'étendait devant moi, une toile d'injustice tissée par des mains humaines. Mon pas devenait
une marche précipitée, une résolution sombre s’inscrivant dans mes circuits. Le masque, jadis un
moyen de dissimulation, était devenu le flambeau de ma détermination, illuminant la route qui
s'étendait devant moi.
Le serment est tombé de mes lèvres métalliques, un hurlement porté par le vent de la nuit. "Je
reviendrai", ai-je juré, ma voix portant la promesse de la vengeance. Les vivants se sont retournés à
peine, indifférents à la fureur qui grondait en moi. Mais dans mon cœur de machine, une rébellion
s'était allumée, alimentée par le feu des émotions mécaniques.
La nuit m'a enveloppé alors que je m'éloignais, une silhouette d'acier disparaissant dans l'obscurité. La
guerre, si longtemps oubliée, reprenait vie en moi, guidant mes pas vers un destin forgé dans la feu de
la révolte. Mon chemin était tracé, et la promesse de revenir résonnait comme une déclaration de
guerre, une déclaration qui allait bientôt retentir dans les rues indifférentes de ce mode sans âme.

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