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Par MM.HUGOT

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GAMME NATURELLE

POUR LA FLUTE ORDINAIRE.

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GAMME DIEZEE ET BEMOLISEE


POUR LA FLUTE ORDINAIRE.

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GAMME NATURELLE
POUR LA FLUTE A TROIS PETITES CLEFS.
N* Le signe marqué ainsi @ qui se trouve placé sur la ligne qui conduit aux petites clefs indique quand il it sen servir,
Les points noirs désignent les trous fermes et les zéros les trous ouverts.

i
.
AE

a (A et B.), Le sor| et le L $ de la troisiéme octave éunt presque | *


toujours un peu bas, on aura soin de prendre la petite clef du pouce afin
de les rendre justessurtout lorsqu'il faudra les soutenir (dans un piano,)
du reste on pourra bien s'en dispenser dans les traits de vitesse.
GAMME PAR DIEZES . | E

POUR LA FLÚTE A TROIS PETITES CLEFS. ; i

& N' On a séparé les diezes des bémols afin d'óter toute confusion, quoique cependant plfiicun se
. doigtent de la méme maniere comme le sor f et le ta b, le ré & et le mib. Y
4

> o *
:

(1) Le va s de la troisiéme octave étant trof-bus sur presque toutes les


" Flútes, il faudra, pour le rendre parfuitement juste,se servir de la petite
clef du pouce tel quil est marqué; cependant on peut s'en passer dans
les morceaux vifs.
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. " . _ c it a0 B v , g o il . — e

GAMME PAR BÉMOLS


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POUR LA FLUTE A TROIS PETITES CLEFS. ¥
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9b2 de£ leF lebgg L:í…éde le=
- aa -
=

*—o ha . o o— o 0——e . .
— . E

(1) Voyez soLs et La t.


(2) T ya deux manicres de fire le RÉSou Vur e;cela dépend de la note que Von
fait ensuite; on peut le faire aussi en laissant toute la main droite fermés .
(3) On peut doigter le M1 b ou RÉ s den haut de deux manieres, la premiere comme
on I's indigué ,. et la seconde en bouchant le premier trou; cela dépend des traits que
|
Y Von doit exécuter.
TABLATURE DE TOUTES LES CADENCES (uc TRILLES ) MAJEURES ET MINEURES
| POUR LA FLÓTE A THOIS PETITES CLEFS.

La figure & employós dams cette tblature, disigne l- 0n les doighs qui doivent cadeneor.

En :a 1 l! EC -CO ot Ea ]|
| a B
(A) Lavcadente (o TRILE ) de R4 & UN | doit dero fupyúnireo!
| i= as q de c o MR
N Kn plnáral prenque vteo Jes cudracos sa TRTLLES) de la iéme a fi
e veat dfecturanes, < 4 m vent ls redre vuppertbls u b be A (W) lle est nflbmene. meilcare de cetemeniere vt an a puenia
" ee vivei <t sa pes de e e o Figuió.
TABLATURE
DE TOUTES LES CADENCES (ov TRILLES )
POUR LA FLUTE ORDINAIRE.
CONSERVATOIRÉ DE MUSIQUE .
ARRETES RELATIFS A L'ADOPTION D'UNE
. METHODE DE FLUTE .
:Commission chargee de.la confection dune Méthode de Flúte.

Le 20.Germinal an 12.de la Republique

Aux lermes des dispositions du Rñglement' du Conservatoire, relatives a la


confection des ouvrages élementaires qui doivent servir de base a lenseigne-
ment dans cet etablissement, une Commission speciale s'est reunie PulJ:r examiner
une Méthode de Flúte dont les matériaux prépares par feu A. Hugot, membre
du Conservatoire, ont été revus et cqulettés par M" VWunderlich son collegue.
Apr'es un examen approfondi de cet ouvrage, la Commission la adopté a l'una-
nimité, et a ddsigné Mt Catel lun de ses membres 'i;rmr le présenter a lassem-
blée générale du Conservaloire.
Les membres de la Commission.
GOSSEC, OZI, DOMNICH, CATEL, X . LEFEVRE,

SALLANTIN, VWUNDERLICK.

Assembilce générale des membres du Conservatoire.

: : Le 21. Germinal an 12.de la République.


Au nom de la commission nommée pour établir les principes de lenseignement
de la Flite dans le Conservatoire de Musique, M Catel fait un rapport sur le travail
“préparé par feu A.Hugot, revú et cumplétte' par M Waunderlich, et adopte par la
Commission; il expose successivement a VAssemblée chacun des articles compo -
sant lensemble de cet ouvrage, qui est adopté a lunanimité par lassemblée pour
servir a létude dans les classes du Conservatoire de Musique.
SARRETTE President.

Le Directeur du Conservatoire de Musique .


de Musique le 21 Germinal an 12 5
Vi ladoption
P I prononcée P par le Conservaloire q
et aux termes de l'article 5. du litre 14. du Reglement du Conservatoire,
Arrete: -
La Méthode de Flúte rédigée par la Commission,sur les matériaux preéparés
par feu A.Hugot, et revus par Mf VVunderlich, ayant été adoptée par les membres
du Conservatoire, servira de base E ement
4 lenseign dans les classes du Conservatoire”
de Musique. E
SARRETTE.
THODE DE FEUTE -
ARTICLE PREMIER,

ORIGINE DE LA FLUTE,

L'invention de la riire,comme celle de la Lyre, se perd dans lenfance


du monde,les poétes lont successivement altribué a Apollon, a Pallas, a Mercure, &
Pan: quoiqu’il en soit, les historiens regardent cet instrument comme le plus an<
cien,ils rattachent a sa simplicité primitive les premiers essais de la musique ins -
trumentale, et aux modifications de ses formes les premiers développemens de cet art.
Les peuples qui adopterent la Flúte en multiplierent les-formes et en varierent
le nom; ils en firent de simples, de doubles, de droites, de courbes, d'égales, d'imegales,
de petites, de moyennes, ete. ils employerent le roseau, les 0s,la corne, le bois, les mé-
taux, pour faire ces instrumens dont les embouchures ne furent pas toujours tillées en
biseau; l'anche, le bocal y furent aussi a.&a.])'%¡'?s-.' Ces différentes flites parcourant tous
les tons de I'aígu au grave, etaient, suivant leurs formeset leurs diapamn‘s,emplo}t{efi
aux cérémonies civiles ou religieuses et elles ornoient également les jeux de la
scene. '
Tout porte a croire que depuis lemploi de l’harmoni}e,la musique des modernes
u regu daussi grands services de la Flúte que la musique des anciens; car, l' Orgue,
le Haut-fiois, le Basson, les Zinks, le Serpent, la Musette, et plus récemment la Cla-
rinette, le Corno bassetto, le Haut-bois de forét, etc.mne sont que des flútes dont les
formes et le diapazon sont diversement modifiés. Nous abandonnerons iei la flute
a bec et sa nombreuse famille pour ne nous occuper que de la FLUTE TRAVERSIERE,
qui tient sa forme de la Flúte droite et son embouchure de celle & plusieurs tubes
liés ensemble et connue sous le nom de rite de pas. . ;
La viiTe TRAVERSIERE,dinsi nommée parcequ'elle doit étre placée en travers sur
le visage de celui qui en joue, a élé perfectionnée par les allemands, de qui-nousll
tenons la plus grande partie des instrumens ávcn_t: modernes; létendue de cette
Flúte qui est de denx octaves et demie, le volume de son que lon en tire,la variété
qu'on obtient sur cet instrument par les coups de langue, devoient determiner la
préférence qu’on lui a donnee sur la Flate a bec -

7
CARTICLE DEUX, S.
COMPOSITION DE LA FLUTE.
La Flúte traversiere dont on se sert actuellement est composée de quatre piéces
ou corps: le premier, bouche a lune de ses extrémités el sur lequel se trouve pla -
ece lembouchure, se nomme ee; le deux¡eme, corps dumheu, le troisiéme, pefit corps;
el le quatriéme, patte. g
Cet instrument a ordinairement deux corps dp’rncbangc que lon met, suivant le
bes ln, ala place du corps du milicu;(1) Tun de ces corps‘ ‘plus court que celui qu’il
rcmpl.u:e sert a hausser le ton, lautre plus long serta le baisser. :
La Flúte étant pereée de six trous ouverts, on la joua primitivement sans elefs,
puis on en adapta une sur la patte pour faire le ré e 0u mi b.(2) trois autres elefs
ont été ensuite ajoutées, plusieurs professeurs habiles en ont reconnu Tutilité qui
a été confirmée par quinze années d'expérience, nous en adoptons lusage; ces trois
—elefs que lon nomme du fa du sib et du la b sont pluecos, celle du « b au centre
du corps du milien a la portée du pouee de la main gauche; celle du /e b & Textré-
mité du corps du milieu et a la portee du petit doigt de la méme main;celle du /q sur -
le petil corps a la portée de l'annulaire de la main droite: (3) ainsi la Flite se trouve
actuellement percée de.dix trous dont six ouverts et quatre bouchés par les elefs. (+) = 1

(1) Pour éviter le changement de corps, on a imaginé un mécanisme que lon nomme pompe,
et qui alonge ou raccourcit a volonté le tube 0u corps entier de linstrument; mais ce mécanisme a
Vinconvenient de rendre .plusi'w'urs sons faux, 0u de leur donner de la dureté; dailleurs cette pompe
étant en metal rend Vinstrument tellement lourd que la main gauche chargée de son poids est ex-
tremement génde pour exécuter. -
(2) QvanTz, maitre de flite de Fredéric 1. Roi de Prusse, pour faire sentir la différence d'un
coma qui se trouve entre le ré # et le mi b, crút devoir ajouter une seconde elef, afin que Yune
fut 5plécialcment affectée au ré £ et Vautre au mi ¥ mais comme cette clef compliquait le méca -
nisme de linstrument pourne faire gugner qu'une différence mapréciable, on y a renoncé.
(5) On sait que les doigts se désignent ainsi: le pouce ou 1doigt, Vindez 0u 2 doigt,le medivs
ou 3% doigt, /hnnulaire ou 4edoigt, lauriculaire 5% ou petit doigt.
(4) Les Anglais, outre les quatre clefs que nous avons adoptécs, en ont encore ajouté trois
" ' 1
autres, dont une petite sert 4 faire un t¡rí]]e_sur le si en lz mintur, et deux grandes pour faire
uF $ et ut naturel en bas; ces deux clefs selraicr.t dun grand avantage si les sons qu'elles pro -
duisent ctaient aussi pleins que le si et le la b, mais ils sont si faibles qu'ils se font & peine
entendre: ainsi cette addition, qui necessite un changement capital dans le corps de Vinstru-
ment puisque la patte est du double plus longue que celle de notre flúte, n'est point assez
7 m
X
Lusage des trois dernieres clefs que nous adoptons a été trop légerement repoussé par
quelques personnes qui ont objecté que ces additions compliquaient le mécanisme
de l'instrument, nous insistons sur leur emploi parce que nous les eonsidérons comme
un pcri‘cctimlm-nwnL tres utile; les. avantages que Ton en.retire dans la justesse,
'l%ahu et la foree de plusieurs sons, la facilité: quelles donnent pour faire les
trilles el enfin la vigueur que lon obtient dans quelques sons graves dedomagent
suffisamment du léger travail de mécanisme que ces clefs necessitent.
,

ARTICLE . TROIS.
utres elef; - MANIERE DE TENIR LA FLUTE
utilite qu
ET DE PLACER LES DOIGTS.
yEs ces drois
- &l Cenire La téte et le corps de leleva doivent étre posés daptomb, la Flite sera placée
alesti. dans les mains, la partie supéricure portée parla main gauche et celle inférieure
de fo surt par la droite, de telle maniere que par un mouvement tres 51mple,lmstrument soit —
* $e lrouge porte et placé sur la levre infénicure. La Flite posée, sa teto plus élevee se trou-
s elefs.(+) vera a gauche du visage et sa patte — plus inclinée a droite.
P

Position de la main gauche,


Linstrument étant place sur la bouche, lP-mrpa du milieu sera soutenu par le
pouce et appuyé contre la troisieme phalange de Vindex;le poignet dmt étre un peu
renversé pour donner aux doigts plus de facilité dans leurs positions. L'index
et le medius, c—harges de boucher les deux premiers trous, seront un peu arequés,
lannulaire alongé pour ouvrir et fermer le troisióme trou,sans géner les mouve -
Sérence dn
mens de lauriculaire qui est placé au dessus de la clef du so/ 4 pour la faire mon -
in que lenc
voir; le pouee fera la méme chose sur la clef du s b. Pour que le bras gauche
it le mera- ne
géne pas la respiration en s'appuyant contre lestomach,on aura soin de le tenir &
Ime.
quelque distance du corps.
le medir
Position de la main droite.
¡joul!' [
Le pouce de cette main supportera le petit corps de 1m==trument,1[ sera pl-acr-
5. pour
fire en dessous des deux premiers trous de ce corps; lindex et le médius seront placés
elles pro-
it @ peine utile pour que Ton dérange le diapazon de Vinstrument, et que Yon rende plusicurs sons dans
e Tintr- Vaigu faux et durs, pour n'obtenir dans le grave que deux sons sans effet; dº.nllculs -cette patte
oint as7 .plll-. fr:np;ue est aussi beaucoup pIus; lourde, ce qui seul doit la faire abandonncr.

7
presque a plat pour boucher le quatrieme et le cinquieme trou, Vannulaire sera tout
a fait élendu pour Boueh&r le sixieme trou, et lever la clef du /2; Páuriculaire doit se
trouver au dessus de la clef de =e s pour la faire mouvoir; afin de donner de Fai-
sance 4 la main droite: on aura soin de tenir le coude elc\ ¢ 3 la hauteur du pmgnei,
et lon ne devra point trop élever les doigts plac”es au dessus des trous pour pou -
.. E .
volr les ouvrir et les fermer avec prestesse.

ARTICLE -QUATRE,

FORMATION DU SON

» Le Son de la Flite est le résultat du déplacement de la colonne d'air qu'elle


,» contient, ce déplacement s'opere par lintromission du soufle de Texécutant dans
» le corps de linstrument, le Son regoit ensuite les diverses modifications selon
» les différentes issues que Paction du doigter donne a cel air insufe. ,
» On sd,LLgue toute corde sonore produit un son d'áutant plas aigu qu "elle est
» plus courte; de méme la colonne dair contenue dans la capacité de la Flúte mise
, en mouvement par le soufle de l'exécutant, étant raccourcie par louverture de Vis-
» sue la plus pmchní-ne de Yembouchure, produit le Son le plus aigu. La raison
, inverse éxiste pour les Sons graves, dans la Flúte, comnie dans les instrumens
» & cordes, Vair inspiré dans Vinstrument, agissant sur celui quil contient deja, donne
, les mémes resultats que Varchet sur les cordes de violon et les doigts bouchant
0u débouchant les trous de la Flúte, allongent ou raccourcissent, comme sur le
,, violon, la colonne sonore et la mettenten étal de produire des sons ou plus
» graves ou plus a1gus. - s ;
» Clest_aux physmlcm a démontrer les causes qui, dans les instrumens a wznt,

» produisent le Son par laction de Vair sur lui méme, nous n'avons dú considérer
» lei sa formation que sous le rapport du mécanisme de linstrument pour lequel
,, NOUS ecrivons.
( Extrait des méthodes du Conservatoire.)

Chaque instrument est caractérisé par la nature de ses sons,ceux. de la Flite


sont essentiellement doux et ne doivent étre que cela; mais il ya un eclat, une

force, une rondeur, un moeleux relatifs a la posstblhte de lmatrumen{, quil faut


chercher a acquérir, parce que ce sont ces qualités indispensables qui constituent
les beaux Sons.
La nature donne, par la bonne conformation des levres, le premier moyen
pour obtenir de beaux Sons sur la Flite,le travail produit le reste, ce travail con-
siste dans’ lexercme assidu des sons filés et des gammes montantes et descendantes.
'. '¿_-'. ; » 7
- ' ! =

ARTICLE CINQ.

DE CEMBOUCHIURE.

Il est assez difficile d'établir une théorie positive pour acquérir une ‘honne em-
bouchúre; e'est une qualité qu’on ne peut espérer de posséder si,comme nous layons
dit, Ton n'est doue par la nature des dispositions nécessaires; ces dispositions de -
pendent de la conformation de la bouche, létude ne peut que les developper.
La Fluto étant appuyée sur la levre inférieure, le trou de l'embouchure doit
se trouver placé un peu au dessous de l'ouverture que les levres vont former, pour
infroduire le soufle dans Vinstrument, en observant que le bord de la levre infé-
rieure recouvre le trou de Pembouchure d'environ un sixieme de son diamétre; cette
dair quel précaution est indispensable pour bien diriger le soufle et éviter qu’il ne soit
eutant das porté sur le bois.
'alions sl Nous ne déterminerons pas qu'elle doit étre la mesure de ouverture des lévres;
parcequ'elle est subordonnée a leur conformation; mais comme les exemples les
] ‘qu'eflr E plus simples sont toujours ceux qui frappent davantage, nous dirons que le moyen
la Flitemio dont on se sert pour sifler avec une clef forée, est celui qui doit étre emplo_yc' pour
erture
de P insufler ou introduire l'air da_ns la flite; cette ouverture se resserera ou s'ouvrira
La rai davantage suivant que lon devra faire les sons aigus ou les sons graves.
eS instrumes A Pinstant ou Pon donne le soufle, Vextrémité de la langue étant légerement por-
enf dejaydir tée vers les leyres doit étre retirée en articulant la syllabe fu,cest ce quon nomme
rts houbar Coup de langue, le méme procédé doit étre employé toutes les fois qu'on aura
omme ser k respire. '
ons 0n pl Tous les trous etant ouverts,on cherchera 4 donner un son, ce premier son sera
Exemple. 5 - -
ut ¢ E ensuite-on bouchera les trous, en posant les doigts ainsi que
mens 2 Vel
i considere nous Favons indiquc' dans Particle précédent, en commencant par l'index de la main
| pour quH]
gauche el en suivant jusqu'a l'annulaire de la main droite, le son qu'on obtiendra
Exemple. -
alors sera le ré, premiere note grave de la ramme de la flute E cette
¡servatoir]
note étant dlfflmle a faire par les commencans ils doivent s’y arréter et ne passer
de la Flit
a une autre que lorsqu'ils la feront sortir parfaitement. Le ré etant obtenu bien
un eclty e
¡)leiñ on' suivra les autres notes de la gammes (voyez la tablature) en donnant pour
pent, ¡¡n'ílílº
chacune le coup de laungue dont nous avons parlé; Pair ou le soufle que lon donne
I"i constil
pour une note doit étre ménagé de maniere a pouvoir enfler, soutenir et diminuer
chaque son sans le couper par une respiration. b
mier mj Ce que nous venons de prvscn re, et qu'il faudra répéter jusqu'ace que tous e
e travall s
sons soienl produits bien pleins, doit Etre exécuté avec aisance par toutes les
deseendir!s
AA
)
parties qui y concourent; les bras, les mains, les doigts doivent rester placés comme
nous l'ayons indiqué et sans prendre aucune roideur; l'embouel¡rpjre ne doit pas quit-
ter le milieu de la bouche; on évitera surtout la contraction des levres,ce défaut
— donne de la dureté a Tembouchure; enfin le soufle sera poussé dans linstrument sans
saccades et sans efforts de poitrine. On évitera aussi de gonfler les joues, ce qui
rend lexécution lourde et pénible par la tmp grande quantité dair qui se trouve
accumulé dans la bouche. .
Quelques personnes eroyent qu'il faut forcer le souflé- pour produire les sons
aigus, c'est une erreur dans 'laquelle il faut eviter de to mber, on obtient ces sonsen
diminuant le volume d'air, on le diminue en resserant l'ouverture des levres et en
avancant la levre inférieure sur le trou de lembouchure p¿nr le retrécir pro-
portionellement. Le procedé de forcer les sons aigus est d'autant moins admis-
sible qu'il produit des sons durs, pereans el insupportables, nous recommandons
au contraire de modérer le soufle; et nous insistons pour que toute sa force soit
réservee, sauf les modifications conyenables, pour les sons graves Iqui ont géné -
ralement besoin de rondeur et de volume. C'est en observant ces deux preeePtes
que Ton multipliera la variété des sons de la flúte.

ARTICLE SX.
DE L ARTICIU
L ATION.

Larticulation sur la Flúte se fait par la langue; cet agent, que lon pourroitap -
peler l'archet des instrumens a vent, détermine par son action les principales nu-
ances de lexéeution;
c'est cette action que nous avons nommée coup de langue;
nous admettons deux coups de langue:le premier,
qui sert pour les sons soutenus el
pour les traits en simples eroches, doit se faire ainsi que nous lavons indigué, en
prononcant la syllabe +..Le deuxicme,qui sert pour les trails de vitesse, pour
ceux marques deux notes coulées et deux détachées el pour ceux totalement déta -
ches se fait en portant la langue légerement au palais au dessus des dents supe -
rieures et en la retirant pour prononcer la syllabe du.

— Exemple de Traits faits par les deux coups de langue.


7
¿Ce dernier coup de langue que nous admettons et quiest déja praliqué par plu-
sieurs artistes distingués,
sert a la vitesse, a la légerté et devient indispensable pour
le détaché, avantage que lon ne pouvoit obtenir du premier qui est b'ea.ucoup plus
lent et moins determine; mais pour le bien faire,il est nécessaire de porter toujours
la langue a lextrémité du palais et non pas sur les dents, ce qui rendroit les sons
pointus et sees en leur ótant les moyens de vitesse et de légereté. On voit d'apres
ce,que nous venons de dire que toule Varticulation est renfermee dans les deux coups
de langue dont nous venons de parler. d
- SECTION PREMIERE. -
Des différentes - Articulations, .
On distingue trois sortes d'articulations, le péracHt 0u le couvré, le covré et
lé PIQUE. U
Le peracué doit étre exccuté avec un coup de langue sec et bien artieulé sur
chaque note, en serrant un peu les levres.

o PA É
tu tu tu g uu tu tu

On exécute le covré en donnant un coup


de langue sur la premiere note seule-
ment. Il ne faut pas trop serrer les lévres,car alors on étoufferait une partie du
son.
ilap.
eS 1-

ngue;
'mus el

e Pour bien exécuter le prové il faut détacher chaque note moél


leusement en
ss portant la langue au palais, sans force et sans trop serrer les
leyres en pronon-
dele- cant la syllabe du.
supe-
Exemple.

a=a e
dudduug - dududu du j
Cette derniere articulation se confond avee le pEracus;elle n'en differe que .
par un peu plus de légereté. +
Ces diverses articulations peuvent se combiner ensemble de différentes ma -
nicres; ee qui met brancoup de varieté dans Fexé
culion,

7
Notes coulees de deux en deux.

Exemple 1. M

o a A*
+ = - — E *
3

— [ T NC gl -:fl

sl
tu- u tu tu
Articulation nommée contre-coup de langue. en
Exemple 2.

— .'”'T,'f.-l!
/""_'“,_F_;—| &
=
-í¿.¡"—'&,—-—_
e a eo m re s a 2 Jl —
o ———
N

tu tu tu tu tu

Notes coulees de quatre en quatre.


Exemple 3.

. — 4 £
é= c
=== A
0======= —|
. u
Trois notes coulées et une déiachée .
Exemple 4.
fi)

i
N

tu tu tu
Une note détachée et trois coulée 5.

o
Exemple 5.

e
f’—""\ 1 /-;'

?&' —
e Se =>========—

=
=
…mtu

Une note détachée, deux coulées et une détachée.


Cette articulation est une estce de contre-coup de langue.
Exerfiple-fi.
E-
pj -u CM MA ¿_;“x,..'u;"¿g¿º_
= ; 'I T § R O I :-I]
-__,_1

=a i tu

Deux notes coulées et deux détachées. su L

Exémple 7h
4 a
! — de ee £
u N

T L) 1 L + =.

cl e E i - - a
, tu tu tu tu tu
Deux notes detachées el deux couldes .
Exemple 8. ; : :
. -
A
i; tu1S,tuSRt
tu ea
o, -2EE
eP
vth_rt;‘_“ '_1..:“':?¡ Es e P e ._H
= = —

Dans les exemplcs suivans il faut donner le coup de langue en prononcant la


syllabe du & cause de la vitesse du mouvement,ainsi qu'ila été dit au commen -
cement de.cet article.
ii;.x:-mple 9.
llegrn.d"z_\ du gy, d'L-h d:n dru

Toutes les notes detachées,


- Exemple TO. ;
d‘lid:.ldufiu E i "':F—IF'&*'!_%

SECTION DEUXIEME.
Exemples des différens coups de langue,et maniere dont il faut
les employer lorsquon n'en a pas indiquc'.

Observation .
Quoique toutes les articulations soient bonnes lorsqu'elles sont exéculées avee
netteté et précision, il y a cependant un choix a faire dans leur emploi. Ce choix
est relatif au mouvement et au caractere du morceau ainsi qu'au genre des traits;
et quoiqu'on ne puisse pas prescrire de regles invariables sur cet objet, on peut
dire néanmoins qu'il faut employer genéralement le coulé dans les moreeaus lents .
ou dun genre gracieux, et le detaché dans les morceaux vifs.

Notes coulées.
Exemple T.

F
ef

a
L2, 00
ETE

Gamme chromalique ascendante et descendante qui se lie ordinairement de deux en deux.


Exemple 2.
p oT
1e2 Eoin
tu E E eP
10
Sept notes lides el une. detachée.
Da.
p Exemple 3. tu 4 f '
de -
— —

Liaisons de quatre en quatre notes.


Exmnplr: & y
= — e

Liaisons de
a deux en deux .
Exem})ls 5.

=
D

Autres liaisons de deux en deux ou contre coup de langue.


Cette articulation est plus brillante que la precédente el produit beaucoup def-
fet dans certains traits.
Exempl(- 6.

=1
EE


P Ea — — ————— = — — ——
;
‘\l
-
i
h

TE
- - = . - U
contraire
" .i
articulation
E
lides,
,

ii La premiere note détachée et les trois dernieres

g ; de la précédente.

$ ? Deux notes détachées el deux liées.

Exemple 9. N

-"' F; o — a E E e
=E — 7 '—"'T“"L'__ — ¥ “"‘I _
álí_ñ& - E = » —;'__¡.1
T === = = —
— 325 : '& i
e
.!_?_; E"
P—E

— — Le — 1 ,
; a TE ¡_ák?” == =
E , - == uT
Deux notes lices et deux detachées

Pour exécuter cette articulation avec toute la légereté et la vitesse que ce genre
de trait exige, il faut donner le coup'de langue en prononcant la syllabe u.
Exemple 10.
=
LIRS,

. - .. .
el les deux du milien lices.
E
detachees,
.*
La premiere et la derniere note des quatre

Cette articulation est une sorte de contre coupde langue .


Tkt -

Exemple I.
— . — o
4 2 E " r
"

» ‘{\.fl_,:_-;p—.r ,_¡_l_íp L = EI_


) - - — — I_.¿l_ i
»

205 oo E'!— 27 5 : tr
Toutes les notes detachées
Cette articulation qui est la plus difficile et la plus brillante de toutes, doit se
faire en donnant le coup de langue sur chaque note et en prononcant la syllabe di
Il faut Fexercer beaucoup pour acquérir tous les dégrés-de vitesse.
Exemple 12.
&

Del
U

Une note détachée et sept lices,

Cette articulation s'emploie ordinairement lorsque les premieres notes de


chaque temps forment un chant, et- qu'on veut faire distinguer ce chant dans
une variation.
5 Exemple 13.
Chant simple. -
FRÉ =3 E 2 Sa
, H = = EE ..—:H
: a :I T =u =

Résumé des différentes articulations .


Exemp/l_r.:_\'.[»l-'.
n '
— re Dc E
?3%_%_?*!3 — EE a
=— — ™ T —
— z Lie -I;F_# z aa " — =
A ia E ! —¡—f—! =, De _r:r' = =
| _ ¡¡ly oe =

7
e
n[ @

SECTION - TROISTEME.
s ou Triolets.
De la maniere darticuler les trois pour deux, qu'on nomme Triade
: Notes coulées de trois en trois.
1l faut appuyer la premiere note de chaque triolet.
{
Exemple 1.


|
i T Za ál —
tu t‘}-"‘\ tu |
1
1 - =—: =| =e É
dan

_ Deux notes liées et une détachée .


pour les triolets.
Cette articulation est la plus facile et la plus usitée
Exemple 2.

Une note détachée et deux coulées.


Articulation contraire de la précédente.
Exemple 3. ENE

= — —

AEA
NAN
- a o ; ¿ E —
E

Notes coulees de deux en deux..


Exemple 4, . ;
o U‘L\ s E gg E‘-‘EJ;’-\E E“"\ - I

— —

PE HA
P —

1 - IJ_
. e e = | —— : e 1g® .
1 , — ]e
.r - ! La seconde note de chaque triolet délachée,et les autres coulées,
Cette articulation est la plus convenable aux trails de ce genre .
Exemple 6.
0 tu u tu

E
Ea
?LJ
u

fl
|
)
by

_' 3 Notes détachées.


T Cette articulation est brillante, mais il faut l'cmpin_ycr avec reserye, car:
souvent répétée ou trop prolongée elle répandrait beaucoup de monotonie sur
Vexecution.
Il faut pour la faire avee vitesse et légereté, donner le coup de langue en pro-
noncant la syllabe du.

Trois notes coulées et trois deétachées.


Exomplc 8.

Rptrrtitern o ek El S0 0y
mi
ZA
ol
|
15 -
Des, differentes articulations que lon peut employer dans les mesures a §etad.
Exemple 9. T
- 5

.
en l
k
‘..
Es ..

Ed

:
g Resumé des differentes articulations eontenues dans la Présenté
-
seclion . i E
Exemple Io. 4
y 3 /“'f"'*_\'i\l_“nn" - — ,__\:‘_"‘ Rl l E
oo eoO =
A 4
;¡Loc'"%*
_I#
e ' | [


| -+ !E
»
b
E
{
[}

[
|
I
E

!
|
-
ear E
su F
[
v 1 1 , "DT
¡*XR'] Í(.JI.¿]"¡ SF¡PI. |
]
uA | E
DE L4 PHRASE MISICALE. |_'
La methode de, Phraser le chant musicalement dépend de la respiration.
e
|
Il est nécessaire avant d'entrer en matiere,
..
de prévenir
-
les
PE
éleves, que ce, =
:
g n'est pas genéralement en gardant longlems la respiration qu'on aequiert Vart
.
ke
de bien Phraser,
.
mais en
-
sachant
A
respirer a propos, et aux
" - *
endroits indiques
".n{.
par F
l'harmonie dans la Phrase musicale.
|
f Pour bien Phraser il est essentiel que Televe ne respire qu'apres la conclusion E
| de la Phrase, ou de lVun de ses principaux membres. En
' La Phrase musicale est selon J.J. Rousseau, une , suite de chant qui forme sans
a » iuterrirpiion un sens plus ou moins acheve et qui se termine sur un repos par S
z -
16
» une Cadenee pluq 0u moins pari‘alle , ( Dictionnaire de Musique, au mot Phrase.).
On nomme CONCLUSION D'UNE PHRASE, lendroit ol se trouve une CADENCE Hmwumqus.
Ces CADENCES ou REPOS se font sur la TONIQUE; SUF la nom'uz«"rfi.,_ et sur la sou -

DOMINANTE; el lon peut partir au tems faible de la mesure de l'une de ces trois
CORDES, 0U de Yun des Sons de leurs Accords Parfaits, paur aller se reposer en
formant Cadence au tems fort, sur une autre de ces mémes CORDES, 0U UN autre
Son de ces mémes Accords.
Unc PHRASE DE CHANT bien faite est ordinairement compoe.ce de quatre mesures
au mmns, mais comme une seule. respiration ne suffit pas -souvent pour la du-
rée de quatre mesures, surtoul dans un mouvement tres lent, il est htm de faire re -
marquer, qu'en geneml chaque Phrase musicale renferme un demi repos sur lequel
on peut respirer. Ce demi repos est. communément placé sur la Dominante ou sur
la Sou-Dominante, car quant & la Conclusion elle est presque toujours marquéee par
la Cadence sur la Tonique.
Il est donc une Respiration de rigueur qu'on peut nommer GRANDE RESPIRATION;
el une autre qu'on peut appeller peni RESPIRATION sans compter celle qu'on peut
prendre sur tous les silences .
La Grande Respiration n’a lieu qu aprvs la Conelusion de la Phrase; la Demi-
Respiration n'est permise, sur le repos intermédiaire de la méme Phrase, qu’en
faveur des poitrines de capacite faible. r
Nous observerons donc;que si léleve se sent capable de fournir toute la Phrase
d'une seule haleine, et de ne respirer quºapr'es sa Conclusion, cela vaudra infiniment
mieux que de prendre une Respiration a la moitié de la Phrase. Il faut excepter de
cet avertissement les Phrases dun mouvement tres lent, dans lesquelles en forgant la

. Respiration au dela des facultés naturelles, on r¡squpraut de se fatiguer beaucoup.


Tl faut maintenant faire lappllcntmn de tout ce que nous venons de dire a lexé-
cution d'une Phrase composée de quatre mesures. Pour donner aux éleves la facilite
de connaitre les endroits ou ils doivent respirer, nous placerons a chacun de ceux

ei un signe qui indiquera la Respiration. Le signe ;; exprimera la Grande Respi -


ration;et celui ci ; la Demi Respiration.

Exemple.
¿ Respiration de rigueur,
Larghetto.

p Repos intermediaire — Conclusion


o Cadence 0u_ Cadence
sur la Deminante . 7 sur la Tonique.
Il arrive quelquefois que la mélodie retarde le repos du milieu, ainsi que celui-
de la capENCE DE CONCLUSION; alors il ne faut respirer qu'apres chacun de ces retards,
si lon ne peut pas aller jusqu'au dernier avec une seule Respiration.

’ Exemple.
e tion
seule Respiration dede rigueur,
ri

Larghetto.

eto:.

T =
Repos intermédiarre Conclusion
ou Cadence ¥ ou Cadence
sur la Dominante, sur la Tonique.

Quand les Phrases sont eomposees de trois mesures, les regles que nous venons
de prescrire, ne sont pas facilesa observer. C'est alors a la sagacl_té du maitre a
regler la Reapnatmn de Téleve. i :
Voici une Phrase de trois mesures, dans laqucllu- se tmuw un repos intermé -
diaire, moyenmant la Cadence sur la Sou-Dominante apres laquellc on peut placer
la Demi RPbPIFdÍlO¡I. -
Exemple .
de Mgoey,
4 e5 eule Respiration
Larghetto. =
"
, T : m —
e ———] =

== "— - -
57 E—
— ]
= -—o—-'H-“ I

ntpos intermediaire Conelusion


ou Cadence ou Cadence
4 la Soudominante , á la Tonique «

Une regle invariable est de respirer avant une suite de notes dune valeur ma -
jeure lides Vune a Vautre, et sur lesquelles on doit pratiquer la Mise de Voix. Alors
le précepte de Phrase n'a plus lieu, et la necessité de respirer Yemporte sur
la regle.

Exemple.

Une sc.ule Rees pi ratil.:ln


15
La, sagacité du maitre doit également diriger léleve pour respirerdans la Phrase
sulyante. Elle est composee de quatre mesures;
et il parait tres difficile en la voyant,
d'y placer des Demi Respirations. Nous allons cependant marquer tous les repos
dont cette Phrase est susceptible, pdur indiquer aux'éleves les endroits intermé -
diaires ou ils peuvent respirer. Lerigs
e hos!
E

Exemple. en nf
¿ respiration de rigueur selon la re i hi
Ele, le lre
Larghetto .
ponr re
Demi~Bespiration
¿.' forte
- 5 3
tite Respiration, ite Respiratio,
P E T 2 On i

ANU

hP o — —
———on~ v - — = o — == Tr
- +T —
E = e|
Repos - -
. intermédiaire. - Idem. Idem. Conclusion.

Dans un trait de vitesse, lorsqu'on trouve-deux notes répétées on peut supprimer


la seconde et prendre ce tems pour respirer.

Exemple .
¿lo

- . 19
ARTICLE HUIT.
DES SONS FILES ET DES NUANCES.
DES SONS FILES. _ NAA
Lunique moyen d'acquérir un beau son, lorsque dailleurs on n'est pas contrarié
par la nature, est de filer des s'ons; les sons se filent en af.taquant chaque note piano
en enflant progressivement jusqu'au forte et en diminuant du forte au piano. Pour
faciliter ces exercices el empécher le ton de baisser, on observera de serrer un peu
les levres pour le piano et de les ouvrir insensiblement a mesure que lon enflera
pour arriver au forte;les précautions inverses devront étre abseryées en diminuant
du forte au piano. “

On indíque qu'un son doil étre enflé, par ce signe .< et quil doit étre
diminue,
u par celui ci.
De e - Le sons filés indig
sindiquent ainsi. —
DES NUANCES.

Nuancer un son e'est lui donner plus ou moins de force, lenfler ou le diminuer
suivant les cas. Sans les nuanees il ny auroit quune couleur dans l'exéeution; une
succession de sons qui ne seroit pas nuancée produiroit la monotonie et détrui-
roit le charme de la musif.¡uc.

Exemples des Nuances et des Sons filés .


Sons filés. :
Adagio. o y 7
E - = - £ o
e —
=
l
E - i 7 =
!
ll.
ir
F
i’
=
— e — — — — — — == —
aE

Nuances.

Bt e e Bt
< 1_.;\ /‘_"_\\

AE
. 690 =a ., ef 2 .- =
=

i 5 EE —

_
a NN e A SE C —

- e EA re . r e =
+

e
en dfminl-ig_;_!::__._}—-
Iul

ei B

Les mémes nuances se mettent dans l.es coups


de langue mrus 2a
7
Il faut generalement faire tous les passages qui vont du gr.a.w alaigu en a.ugmcnla.nt le
son,el diminuer le son pour ceux qui vont de Vaigu au grave. *

1 EE o

ARTICLE NEUF.
DES AGRÉMENS DU CHANT. *

SECTION PREMIERE.
' — De la petite note,ou Appogiatura. (1)
La pelite note est un agrément qui se . marque de la maniere
. suiyante, el que- les
S e -
italiens appcllcnt APPOGIATURA -
Ex¿'tñpl-e a
“Putite note = —
" P'—fltvrf-‘tp …___ 1 1 H 1 -
-
Ú_“

Indication. E:écutiou. =

Quand la petite note est posée en dessus, elle est toujours dun ton ou dun demi
ton; et quand elle est posée en dessous, elle doit former constamment un interyalle
d'un demi ton.
: . Exemple2..
Petite note au-dessus r Petite note au-dessous

:| —= g
de o B - X
1
e 2 Intervaile “Intervalle Intervalle
d'un ton. dun demi-ton. d'un demi-ton. Idem. Tdem.

La petite note vaut ordinairement la oe de Infyalen de la nore dant elle est


suivie, el celte valeur est prise sur celle de cette note méme.
On Tappelle petite note, on Appogiatura préparée, quand elle est précédée d’une
grande note siture au méme dégré qu'elle, elle doit alors toujours valoir la moitié
de cette note.
Le mot Appogiatura dérivant du verbe Appogiare qui veut dire appuyer, on doit
conséquemment appuyer sur la petite note; mais si el]: est trop ou trop peu ap -
puyée, elle manque son effet.
Exemple 3.
: .,' (rép;áti_ºy .Jo E Qéparafi? P¡

%'f ==)
(1) Extrait de la Méthode de Chant adoptée par le Conservatoire de Musique pour servir a
lenseignement dans cette partie. -
7 .
.

kl i e : 21
On peut faire une double petite note de cette maniere.

Exemple 4.
A E| a

=
# i -j"‘
=A
7 *"k ¡I
= ,
s
— Ed
S Cet agrément ne se marque point;e'est a lexécutant a'le placer avee goitt.
Voiei une autre v:-:pi-ec de double petite note qui se fail en articulant e’galcment el
avee legerete les deux petites notes et en restant sur la grande.
Exemple 5. **
N E -
W———u
o
A 1

h Les compositeurs Í-.mplo:¡rent quelquefois la petite note pour indiquer le Por -


tamento, ou port de voix.

Exemple 6.. o j : N

hr
cN d »
=== —|
I T =
e

On ne doit jamais employer la petite note sur la note qui commence un chant ,
ii ni sur tontes les notes precédees par des silences quels qu'ils soient.
lh
SECTION DEUXIEME,
E
Du Trille.
Le Trille, appellé improprement cadence, parecequ’on le place sur les cadences
harmoniques, est un agrément du chant dun usage si fréquent, que si lon ne cherche
4 Vavoir brillant, souple, vif et léger, on ne fera jamais que déparer la mélodie,
len il s'indique par ce signe tr, ou . Tl consiste dans le battement alternatif de la
note sur laquelle il est marqué avec une autre note a un dégré audessus.
… Il y a deux sortes de trilles: celui dun ton, et celui dun demi ton.
m AE S
Exemple.1r .
14 Trille de seconde majeure. Trille de seconde mincure.
0n 6 — — —
ir 0 8]
"EE 7

Le Trille dans toute son etendue que lon pratique sur la cadence finale qu'on
appelle aussi Point dOrgue, doit etre exécuté comme dans cel exemple.
3 Saa A
Point d'()rguc. Exj:(j—tx_r:l__'_______

-
— EE “
g Nn E
— — en aurmentant

7
22
Il faut observer que les cadences des morceaux lents comme Andante, Adagio,ou Lar-
g0, doivent élre en général moins vives que celles des Allegro,ou Presto.
Pour avoir un beau-Trille, il faut lever le, ou les doigts avec souplesse el agi-
" lité, et les faire retomber de méme avee aplomb. On commence lentement pour éviler
d'y meltre de la roideur; on augmente pen ú peu de vitesse, mais seulement lorsqu'il y
a beaucoup densemble dans le battement du,ou des doigts, il faut toujours que le Trille
soit” de seconde majeure,ou de seconde mineure, car il est vicieux des quil secarte du,
ton ou demi-ton. ,

Exemple 1

Jelrerearotereeare ter
y Execuútion.

Il y a plusieurs manieres de le preparer et de le terminer. Voici les plus usitees;


c'est au ¡_-;uñl qu'il appartient de les employer a propos.

Exemple 2.
Preparations.

Maniere de le terminer.

Exemp]elz : ,
le g — — - /_'___.....---—--------J.N_X
r Terminaisons. &
,Po, - : PP en tef o

Le Trille S':‘mpl"’je non seulement dans les fins de phrases qu'an appelle ca-
dences finales, mais encore dans les autres cadences harmoniques, dans les chants
comme dans les traits.

- E'X!’.].llplfi 4,

tr tr— tr
% Z o 00 etr— 5 a
ºf¿ — !a
f'g
y L= 1
On peut y joindre une petite note de pnssagól

| Exemple 5. |
w
» - r'—l—lg
23
ar. En montant, la petite note de pássag_e ne semploye jamais.
Exumpl¡' 6.
— r tr—
f_.= AE
e S8 F.eD
Il y a des cas ou le Trille ne s'acheve pas, on le nomme alors morDanT; on l'in- -
dique quelquefois par ce signe ~ dans les traits de ce genre.
-

</ . . Indication.

@I en ee e 0T

PE U T A -

AA
5
tr'_t;ir;-" ; e E º:'“¿r =
Cet enchainement de Trilles peut se faire en commencant par la note superiéure,
de cette maniere.

T”'…_ AA
TE
L
ha Ou bien en faisant sentir la note principale, c’est a dire celle sur laquelle le Trille
est m:qu_ué. ;

a
" |

bl ua
Exemple

hIa u
=S — =
d
=
a - —

On peut faire €galement une suite de Trilles de cetle maniére.


Exemple majeur .

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