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Par MM.HUGOT
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GAMME NATURELLE
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GAMME NATURELLE
POUR LA FLUTE A TROIS PETITES CLEFS.
N* Le signe marqué ainsi @ qui se trouve placé sur la ligne qui conduit aux petites clefs indique quand il it sen servir,
Les points noirs désignent les trous fermes et les zéros les trous ouverts.
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& N' On a séparé les diezes des bémols afin d'óter toute confusion, quoique cependant plfiicun se
. doigtent de la méme maniere comme le sor f et le ta b, le ré & et le mib. Y
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La figure & employós dams cette tblature, disigne l- 0n les doighs qui doivent cadeneor.
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(A) Lavcadente (o TRILE ) de R4 & UN | doit dero fupyúnireo!
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N Kn plnáral prenque vteo Jes cudracos sa TRTLLES) de la iéme a fi
e veat dfecturanes, < 4 m vent ls redre vuppertbls u b be A (W) lle est nflbmene. meilcare de cetemeniere vt an a puenia
" ee vivei <t sa pes de e e o Figuió.
TABLATURE
DE TOUTES LES CADENCES (ov TRILLES )
POUR LA FLUTE ORDINAIRE.
CONSERVATOIRÉ DE MUSIQUE .
ARRETES RELATIFS A L'ADOPTION D'UNE
. METHODE DE FLUTE .
:Commission chargee de.la confection dune Méthode de Flúte.
SALLANTIN, VWUNDERLICK.
ORIGINE DE LA FLUTE,
7
CARTICLE DEUX, S.
COMPOSITION DE LA FLUTE.
La Flúte traversiere dont on se sert actuellement est composée de quatre piéces
ou corps: le premier, bouche a lune de ses extrémités el sur lequel se trouve pla -
ece lembouchure, se nomme ee; le deux¡eme, corps dumheu, le troisiéme, pefit corps;
el le quatriéme, patte. g
Cet instrument a ordinairement deux corps dp’rncbangc que lon met, suivant le
bes ln, ala place du corps du milicu;(1) Tun de ces corps‘ ‘plus court que celui qu’il
rcmpl.u:e sert a hausser le ton, lautre plus long serta le baisser. :
La Flúte étant pereée de six trous ouverts, on la joua primitivement sans elefs,
puis on en adapta une sur la patte pour faire le ré e 0u mi b.(2) trois autres elefs
ont été ensuite ajoutées, plusieurs professeurs habiles en ont reconnu Tutilité qui
a été confirmée par quinze années d'expérience, nous en adoptons lusage; ces trois
—elefs que lon nomme du fa du sib et du la b sont pluecos, celle du « b au centre
du corps du milien a la portée du pouee de la main gauche; celle du /e b & Textré-
mité du corps du milieu et a la portee du petit doigt de la méme main;celle du /q sur -
le petil corps a la portée de l'annulaire de la main droite: (3) ainsi la Flite se trouve
actuellement percée de.dix trous dont six ouverts et quatre bouchés par les elefs. (+) = 1
(1) Pour éviter le changement de corps, on a imaginé un mécanisme que lon nomme pompe,
et qui alonge ou raccourcit a volonté le tube 0u corps entier de linstrument; mais ce mécanisme a
Vinconvenient de rendre .plusi'w'urs sons faux, 0u de leur donner de la dureté; dailleurs cette pompe
étant en metal rend Vinstrument tellement lourd que la main gauche chargée de son poids est ex-
tremement génde pour exécuter. -
(2) QvanTz, maitre de flite de Fredéric 1. Roi de Prusse, pour faire sentir la différence d'un
coma qui se trouve entre le ré # et le mi b, crút devoir ajouter une seconde elef, afin que Yune
fut 5plécialcment affectée au ré £ et Vautre au mi ¥ mais comme cette clef compliquait le méca -
nisme de linstrument pourne faire gugner qu'une différence mapréciable, on y a renoncé.
(5) On sait que les doigts se désignent ainsi: le pouce ou 1doigt, Vindez 0u 2 doigt,le medivs
ou 3% doigt, /hnnulaire ou 4edoigt, lauriculaire 5% ou petit doigt.
(4) Les Anglais, outre les quatre clefs que nous avons adoptécs, en ont encore ajouté trois
" ' 1
autres, dont une petite sert 4 faire un t¡rí]]e_sur le si en lz mintur, et deux grandes pour faire
uF $ et ut naturel en bas; ces deux clefs selraicr.t dun grand avantage si les sons qu'elles pro -
duisent ctaient aussi pleins que le si et le la b, mais ils sont si faibles qu'ils se font & peine
entendre: ainsi cette addition, qui necessite un changement capital dans le corps de Vinstru-
ment puisque la patte est du double plus longue que celle de notre flúte, n'est point assez
7 m
X
Lusage des trois dernieres clefs que nous adoptons a été trop légerement repoussé par
quelques personnes qui ont objecté que ces additions compliquaient le mécanisme
de l'instrument, nous insistons sur leur emploi parce que nous les eonsidérons comme
un pcri‘cctimlm-nwnL tres utile; les. avantages que Ton en.retire dans la justesse,
'l%ahu et la foree de plusieurs sons, la facilité: quelles donnent pour faire les
trilles el enfin la vigueur que lon obtient dans quelques sons graves dedomagent
suffisamment du léger travail de mécanisme que ces clefs necessitent.
,
ARTICLE . TROIS.
utres elef; - MANIERE DE TENIR LA FLUTE
utilite qu
ET DE PLACER LES DOIGTS.
yEs ces drois
- &l Cenire La téte et le corps de leleva doivent étre posés daptomb, la Flite sera placée
alesti. dans les mains, la partie supéricure portée parla main gauche et celle inférieure
de fo surt par la droite, de telle maniere que par un mouvement tres 51mple,lmstrument soit —
* $e lrouge porte et placé sur la levre infénicure. La Flite posée, sa teto plus élevee se trou-
s elefs.(+) vera a gauche du visage et sa patte — plus inclinée a droite.
P
7
presque a plat pour boucher le quatrieme et le cinquieme trou, Vannulaire sera tout
a fait élendu pour Boueh&r le sixieme trou, et lever la clef du /2; Páuriculaire doit se
trouver au dessus de la clef de =e s pour la faire mouvoir; afin de donner de Fai-
sance 4 la main droite: on aura soin de tenir le coude elc\ ¢ 3 la hauteur du pmgnei,
et lon ne devra point trop élever les doigts plac”es au dessus des trous pour pou -
.. E .
volr les ouvrir et les fermer avec prestesse.
ARTICLE -QUATRE,
FORMATION DU SON
» produisent le Son par laction de Vair sur lui méme, nous n'avons dú considérer
» lei sa formation que sous le rapport du mécanisme de linstrument pour lequel
,, NOUS ecrivons.
( Extrait des méthodes du Conservatoire.)
ARTICLE CINQ.
DE CEMBOUCHIURE.
Il est assez difficile d'établir une théorie positive pour acquérir une ‘honne em-
bouchúre; e'est une qualité qu’on ne peut espérer de posséder si,comme nous layons
dit, Ton n'est doue par la nature des dispositions nécessaires; ces dispositions de -
pendent de la conformation de la bouche, létude ne peut que les developper.
La Fluto étant appuyée sur la levre inférieure, le trou de l'embouchure doit
se trouver placé un peu au dessous de l'ouverture que les levres vont former, pour
infroduire le soufle dans Vinstrument, en observant que le bord de la levre infé-
rieure recouvre le trou de Pembouchure d'environ un sixieme de son diamétre; cette
dair quel précaution est indispensable pour bien diriger le soufle et éviter qu’il ne soit
eutant das porté sur le bois.
'alions sl Nous ne déterminerons pas qu'elle doit étre la mesure de ouverture des lévres;
parcequ'elle est subordonnée a leur conformation; mais comme les exemples les
] ‘qu'eflr E plus simples sont toujours ceux qui frappent davantage, nous dirons que le moyen
la Flitemio dont on se sert pour sifler avec une clef forée, est celui qui doit étre emplo_yc' pour
erture
de P insufler ou introduire l'air da_ns la flite; cette ouverture se resserera ou s'ouvrira
La rai davantage suivant que lon devra faire les sons aigus ou les sons graves.
eS instrumes A Pinstant ou Pon donne le soufle, Vextrémité de la langue étant légerement por-
enf dejaydir tée vers les leyres doit étre retirée en articulant la syllabe fu,cest ce quon nomme
rts houbar Coup de langue, le méme procédé doit étre employé toutes les fois qu'on aura
omme ser k respire. '
ons 0n pl Tous les trous etant ouverts,on cherchera 4 donner un son, ce premier son sera
Exemple. 5 - -
ut ¢ E ensuite-on bouchera les trous, en posant les doigts ainsi que
mens 2 Vel
i considere nous Favons indiquc' dans Particle précédent, en commencant par l'index de la main
| pour quH]
gauche el en suivant jusqu'a l'annulaire de la main droite, le son qu'on obtiendra
Exemple. -
alors sera le ré, premiere note grave de la ramme de la flute E cette
¡servatoir]
note étant dlfflmle a faire par les commencans ils doivent s’y arréter et ne passer
de la Flit
a une autre que lorsqu'ils la feront sortir parfaitement. Le ré etant obtenu bien
un eclty e
¡)leiñ on' suivra les autres notes de la gammes (voyez la tablature) en donnant pour
pent, ¡¡n'ílílº
chacune le coup de laungue dont nous avons parlé; Pair ou le soufle que lon donne
I"i constil
pour une note doit étre ménagé de maniere a pouvoir enfler, soutenir et diminuer
chaque son sans le couper par une respiration. b
mier mj Ce que nous venons de prvscn re, et qu'il faudra répéter jusqu'ace que tous e
e travall s
sons soienl produits bien pleins, doit Etre exécuté avec aisance par toutes les
deseendir!s
AA
)
parties qui y concourent; les bras, les mains, les doigts doivent rester placés comme
nous l'ayons indiqué et sans prendre aucune roideur; l'embouel¡rpjre ne doit pas quit-
ter le milieu de la bouche; on évitera surtout la contraction des levres,ce défaut
— donne de la dureté a Tembouchure; enfin le soufle sera poussé dans linstrument sans
saccades et sans efforts de poitrine. On évitera aussi de gonfler les joues, ce qui
rend lexécution lourde et pénible par la tmp grande quantité dair qui se trouve
accumulé dans la bouche. .
Quelques personnes eroyent qu'il faut forcer le souflé- pour produire les sons
aigus, c'est une erreur dans 'laquelle il faut eviter de to mber, on obtient ces sonsen
diminuant le volume d'air, on le diminue en resserant l'ouverture des levres et en
avancant la levre inférieure sur le trou de lembouchure p¿nr le retrécir pro-
portionellement. Le procedé de forcer les sons aigus est d'autant moins admis-
sible qu'il produit des sons durs, pereans el insupportables, nous recommandons
au contraire de modérer le soufle; et nous insistons pour que toute sa force soit
réservee, sauf les modifications conyenables, pour les sons graves Iqui ont géné -
ralement besoin de rondeur et de volume. C'est en observant ces deux preeePtes
que Ton multipliera la variété des sons de la flúte.
ARTICLE SX.
DE L ARTICIU
L ATION.
Larticulation sur la Flúte se fait par la langue; cet agent, que lon pourroitap -
peler l'archet des instrumens a vent, détermine par son action les principales nu-
ances de lexéeution;
c'est cette action que nous avons nommée coup de langue;
nous admettons deux coups de langue:le premier,
qui sert pour les sons soutenus el
pour les traits en simples eroches, doit se faire ainsi que nous lavons indigué, en
prononcant la syllabe +..Le deuxicme,qui sert pour les trails de vitesse, pour
ceux marques deux notes coulées et deux détachées el pour ceux totalement déta -
ches se fait en portant la langue légerement au palais au dessus des dents supe -
rieures et en la retirant pour prononcer la syllabe du.
o PA É
tu tu tu g uu tu tu
ngue;
'mus el
a=a e
dudduug - dududu du j
Cette derniere articulation se confond avee le pEracus;elle n'en differe que .
par un peu plus de légereté. +
Ces diverses articulations peuvent se combiner ensemble de différentes ma -
nicres; ee qui met brancoup de varieté dans Fexé
culion,
7
Notes coulees de deux en deux.
Exemple 1. M
o a A*
+ = - — E *
3
— [ T NC gl -:fl
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tu- u tu tu
Articulation nommée contre-coup de langue. en
Exemple 2.
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Trois notes coulées et une déiachée .
Exemple 4.
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i
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Une note détachée et trois coulée 5.
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Exemple 5.
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Exémple 7h
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cl e E i - - a
, tu tu tu tu tu
Deux notes detachées el deux couldes .
Exemple 8. ; : :
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i; tu1S,tuSRt
tu ea
o, -2EE
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vth_rt;‘_“ '_1..:“':?¡ Es e P e ._H
= = —
SECTION DEUXIEME.
Exemples des différens coups de langue,et maniere dont il faut
les employer lorsquon n'en a pas indiquc'.
Observation .
Quoique toutes les articulations soient bonnes lorsqu'elles sont exéculées avee
netteté et précision, il y a cependant un choix a faire dans leur emploi. Ce choix
est relatif au mouvement et au caractere du morceau ainsi qu'au genre des traits;
et quoiqu'on ne puisse pas prescrire de regles invariables sur cet objet, on peut
dire néanmoins qu'il faut employer genéralement le coulé dans les moreeaus lents .
ou dun genre gracieux, et le detaché dans les morceaux vifs.
Notes coulées.
Exemple T.
F
ef
—
a
L2, 00
ETE
Liaisons de
a deux en deux .
Exem})ls 5.
=
D
=1
EE
—
—
P Ea — — ————— = — — ——
;
‘\l
-
i
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- - = . - U
contraire
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articulation
E
lides,
,
g ; de la précédente.
Exemple 9. N
-"' F; o — a E E e
=E — 7 '—"'T“"L'__ — ¥ “"‘I _
álí_ñ& - E = » —;'__¡.1
T === = = —
— 325 : '& i
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P—E
—
— — Le — 1 ,
; a TE ¡_ák?” == =
E , - == uT
Deux notes lices et deux detachées
Pour exécuter cette articulation avec toute la légereté et la vitesse que ce genre
de trait exige, il faut donner le coup'de langue en prononcant la syllabe u.
Exemple 10.
=
LIRS,
. - .. .
el les deux du milien lices.
E
detachees,
.*
La premiere et la derniere note des quatre
Exemple I.
— . — o
4 2 E " r
"
205 oo E'!— 27 5 : tr
Toutes les notes detachées
Cette articulation qui est la plus difficile et la plus brillante de toutes, doit se
faire en donnant le coup de langue sur chaque note et en prononcant la syllabe di
Il faut Fexercer beaucoup pour acquérir tous les dégrés-de vitesse.
Exemple 12.
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SECTION - TROISTEME.
s ou Triolets.
De la maniere darticuler les trois pour deux, qu'on nomme Triade
: Notes coulées de trois en trois.
1l faut appuyer la premiere note de chaque triolet.
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Exemple 1.
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tu t‘}-"‘\ tu |
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1 , — ]e
.r - ! La seconde note de chaque triolet délachée,et les autres coulées,
Cette articulation est la plus convenable aux trails de ce genre .
Exemple 6.
0 tu u tu
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Des, differentes articulations que lon peut employer dans les mesures a §etad.
Exemple 9. T
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g Resumé des differentes articulations eontenues dans la Présenté
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Exemple Io. 4
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¡*XR'] Í(.JI.¿]"¡ SF¡PI. |
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uA | E
DE L4 PHRASE MISICALE. |_'
La methode de, Phraser le chant musicalement dépend de la respiration.
e
|
Il est nécessaire avant d'entrer en matiere,
..
de prévenir
-
les
PE
éleves, que ce, =
:
g n'est pas genéralement en gardant longlems la respiration qu'on aequiert Vart
.
ke
de bien Phraser,
.
mais en
-
sachant
A
respirer a propos, et aux
" - *
endroits indiques
".n{.
par F
l'harmonie dans la Phrase musicale.
|
f Pour bien Phraser il est essentiel que Televe ne respire qu'apres la conclusion E
| de la Phrase, ou de lVun de ses principaux membres. En
' La Phrase musicale est selon J.J. Rousseau, une , suite de chant qui forme sans
a » iuterrirpiion un sens plus ou moins acheve et qui se termine sur un repos par S
z -
16
» une Cadenee pluq 0u moins pari‘alle , ( Dictionnaire de Musique, au mot Phrase.).
On nomme CONCLUSION D'UNE PHRASE, lendroit ol se trouve une CADENCE Hmwumqus.
Ces CADENCES ou REPOS se font sur la TONIQUE; SUF la nom'uz«"rfi.,_ et sur la sou -
DOMINANTE; el lon peut partir au tems faible de la mesure de l'une de ces trois
CORDES, 0U de Yun des Sons de leurs Accords Parfaits, paur aller se reposer en
formant Cadence au tems fort, sur une autre de ces mémes CORDES, 0U UN autre
Son de ces mémes Accords.
Unc PHRASE DE CHANT bien faite est ordinairement compoe.ce de quatre mesures
au mmns, mais comme une seule. respiration ne suffit pas -souvent pour la du-
rée de quatre mesures, surtoul dans un mouvement tres lent, il est htm de faire re -
marquer, qu'en geneml chaque Phrase musicale renferme un demi repos sur lequel
on peut respirer. Ce demi repos est. communément placé sur la Dominante ou sur
la Sou-Dominante, car quant & la Conclusion elle est presque toujours marquéee par
la Cadence sur la Tonique.
Il est donc une Respiration de rigueur qu'on peut nommer GRANDE RESPIRATION;
el une autre qu'on peut appeller peni RESPIRATION sans compter celle qu'on peut
prendre sur tous les silences .
La Grande Respiration n’a lieu qu aprvs la Conelusion de la Phrase; la Demi-
Respiration n'est permise, sur le repos intermédiaire de la méme Phrase, qu’en
faveur des poitrines de capacite faible. r
Nous observerons donc;que si léleve se sent capable de fournir toute la Phrase
d'une seule haleine, et de ne respirer quºapr'es sa Conclusion, cela vaudra infiniment
mieux que de prendre une Respiration a la moitié de la Phrase. Il faut excepter de
cet avertissement les Phrases dun mouvement tres lent, dans lesquelles en forgant la
Exemple.
¿ Respiration de rigueur,
Larghetto.
’ Exemple.
e tion
seule Respiration dede rigueur,
ri
Larghetto.
eto:.
T =
Repos intermédiarre Conclusion
ou Cadence ¥ ou Cadence
sur la Dominante, sur la Tonique.
Quand les Phrases sont eomposees de trois mesures, les regles que nous venons
de prescrire, ne sont pas facilesa observer. C'est alors a la sagacl_té du maitre a
regler la Reapnatmn de Téleve. i :
Voici une Phrase de trois mesures, dans laqucllu- se tmuw un repos intermé -
diaire, moyenmant la Cadence sur la Sou-Dominante apres laquellc on peut placer
la Demi RPbPIFdÍlO¡I. -
Exemple .
de Mgoey,
4 e5 eule Respiration
Larghetto. =
"
, T : m —
e ———] =
== "— - -
57 E—
— ]
= -—o—-'H-“ I
Une regle invariable est de respirer avant une suite de notes dune valeur ma -
jeure lides Vune a Vautre, et sur lesquelles on doit pratiquer la Mise de Voix. Alors
le précepte de Phrase n'a plus lieu, et la necessité de respirer Yemporte sur
la regle.
Exemple.
Exemple. en nf
¿ respiration de rigueur selon la re i hi
Ele, le lre
Larghetto .
ponr re
Demi~Bespiration
¿.' forte
- 5 3
tite Respiration, ite Respiratio,
P E T 2 On i
ANU
hP o — —
———on~ v - — = o — == Tr
- +T —
E = e|
Repos - -
. intermédiaire. - Idem. Idem. Conclusion.
Exemple .
¿lo
- . 19
ARTICLE HUIT.
DES SONS FILES ET DES NUANCES.
DES SONS FILES. _ NAA
Lunique moyen d'acquérir un beau son, lorsque dailleurs on n'est pas contrarié
par la nature, est de filer des s'ons; les sons se filent en af.taquant chaque note piano
en enflant progressivement jusqu'au forte et en diminuant du forte au piano. Pour
faciliter ces exercices el empécher le ton de baisser, on observera de serrer un peu
les levres pour le piano et de les ouvrir insensiblement a mesure que lon enflera
pour arriver au forte;les précautions inverses devront étre abseryées en diminuant
du forte au piano. “
On indíque qu'un son doil étre enflé, par ce signe .< et quil doit étre
diminue,
u par celui ci.
De e - Le sons filés indig
sindiquent ainsi. —
DES NUANCES.
Nuancer un son e'est lui donner plus ou moins de force, lenfler ou le diminuer
suivant les cas. Sans les nuanees il ny auroit quune couleur dans l'exéeution; une
succession de sons qui ne seroit pas nuancée produiroit la monotonie et détrui-
roit le charme de la musif.¡uc.
Nuances.
Bt e e Bt
< 1_.;\ /‘_"_\\
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. 690 =a ., ef 2 .- =
=
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a NN e A SE C —
- e EA re . r e =
+
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en dfminl-ig_;_!::__._}—-
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1 EE o
ARTICLE NEUF.
DES AGRÉMENS DU CHANT. *
SECTION PREMIERE.
' — De la petite note,ou Appogiatura. (1)
La pelite note est un agrément qui se . marque de la maniere
. suiyante, el que- les
S e -
italiens appcllcnt APPOGIATURA -
Ex¿'tñpl-e a
“Putite note = —
" P'—fltvrf-‘tp …___ 1 1 H 1 -
-
Ú_“
Indication. E:écutiou. =
Quand la petite note est posée en dessus, elle est toujours dun ton ou dun demi
ton; et quand elle est posée en dessous, elle doit former constamment un interyalle
d'un demi ton.
: . Exemple2..
Petite note au-dessus r Petite note au-dessous
:| —= g
de o B - X
1
e 2 Intervaile “Intervalle Intervalle
d'un ton. dun demi-ton. d'un demi-ton. Idem. Tdem.
%'f ==)
(1) Extrait de la Méthode de Chant adoptée par le Conservatoire de Musique pour servir a
lenseignement dans cette partie. -
7 .
.
kl i e : 21
On peut faire une double petite note de cette maniere.
Exemple 4.
A E| a
=
# i -j"‘
=A
7 *"k ¡I
= ,
s
— Ed
S Cet agrément ne se marque point;e'est a lexécutant a'le placer avee goitt.
Voiei une autre v:-:pi-ec de double petite note qui se fail en articulant e’galcment el
avee legerete les deux petites notes et en restant sur la grande.
Exemple 5. **
N E -
W———u
o
A 1
Exemple 6.. o j : N
hr
cN d »
=== —|
I T =
e
On ne doit jamais employer la petite note sur la note qui commence un chant ,
ii ni sur tontes les notes precédees par des silences quels qu'ils soient.
lh
SECTION DEUXIEME,
E
Du Trille.
Le Trille, appellé improprement cadence, parecequ’on le place sur les cadences
harmoniques, est un agrément du chant dun usage si fréquent, que si lon ne cherche
4 Vavoir brillant, souple, vif et léger, on ne fera jamais que déparer la mélodie,
len il s'indique par ce signe tr, ou . Tl consiste dans le battement alternatif de la
note sur laquelle il est marqué avec une autre note a un dégré audessus.
… Il y a deux sortes de trilles: celui dun ton, et celui dun demi ton.
m AE S
Exemple.1r .
14 Trille de seconde majeure. Trille de seconde mincure.
0n 6 — — —
ir 0 8]
"EE 7
Le Trille dans toute son etendue que lon pratique sur la cadence finale qu'on
appelle aussi Point dOrgue, doit etre exécuté comme dans cel exemple.
3 Saa A
Point d'()rguc. Exj:(j—tx_r:l__'_______
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g Nn E
— — en aurmentant
7
22
Il faut observer que les cadences des morceaux lents comme Andante, Adagio,ou Lar-
g0, doivent élre en général moins vives que celles des Allegro,ou Presto.
Pour avoir un beau-Trille, il faut lever le, ou les doigts avec souplesse el agi-
" lité, et les faire retomber de méme avee aplomb. On commence lentement pour éviler
d'y meltre de la roideur; on augmente pen ú peu de vitesse, mais seulement lorsqu'il y
a beaucoup densemble dans le battement du,ou des doigts, il faut toujours que le Trille
soit” de seconde majeure,ou de seconde mineure, car il est vicieux des quil secarte du,
ton ou demi-ton. ,
Exemple 1
Jelrerearotereeare ter
y Execuútion.
Exemple 2.
Preparations.
Maniere de le terminer.
Exemp]elz : ,
le g — — - /_'___.....---—--------J.N_X
r Terminaisons. &
,Po, - : PP en tef o
Le Trille S':‘mpl"’je non seulement dans les fins de phrases qu'an appelle ca-
dences finales, mais encore dans les autres cadences harmoniques, dans les chants
comme dans les traits.
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On peut y joindre une petite note de pnssagól
| Exemple 5. |
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23
ar. En montant, la petite note de pássag_e ne semploye jamais.
Exumpl¡' 6.
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Il y a des cas ou le Trille ne s'acheve pas, on le nomme alors morDanT; on l'in- -
dique quelquefois par ce signe ~ dans les traits de ce genre.
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</ . . Indication.
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tr'_t;ir;-" ; e E º:'“¿r =
Cet enchainement de Trilles peut se faire en commencant par la note superiéure,
de cette maniere.
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ha Ou bien en faisant sentir la note principale, c’est a dire celle sur laquelle le Trille
est m:qu_ué. ;
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Exemple
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