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-Qualité du matériel :
Notre objectif donc : Proposer un matériel sur mesure et de qualité quasi-professionnelle. Cela implique de
prendre en compte un certain nombre de facteurs :
Qualité de l'écriture :
-Adaptation de la difficulté, prise en considération du niveau des musiciens.
-Gestion des équilibres. (Prise en compte des nuances relatives, limite le travail du chef).
-Nomenclature et organisation du set des percussions unifiée.
-Nuances, articulations et expressions largement détaillées.
Qualité de l'édition :
-Conducteur et parties séparés au bon format.
-Marqueurs de répétitions clairement organisés et visibles.
-Anticipation des tournes de pages.
-Livraison du Matériel :
Le Chœur entamera son travail sur les premières partitions dès Janvier 2023.
Les chefs d'attaque de l'orchestre se réuniront en Juin 2023, le reste des partitions doivent être distribuées
avant fin juin.
Contraintes techniques des familles
d'instruments :
Je ne m'attarderai pas trop sur le sujet, ce texte n'aurait pas la prétention de se substituer à un bon manuel
d'orchestration. Je vais en revanche relever les quelques points auquel il peut être judicieux de faire attention
lorsqu'on a affaire à des musiciens amateurs.
On considérera comme amateurs des musiciens souvent d'un niveau très acceptable, (étudiants, passionnés
de tout ages, parfois un peu hétéroclite en fonction des pupitres), qui ne tirent aucun revenus de leur activités
musicale.
A Noter : Les manuels d'orchestration les plus récents (comme l'Adler) prennent parfois le temps d’évoquer
certaines de ces problématiques techniques. Ils seront pour vous de précieuses ressources d'informations.
-Effectif :
1 Timbalier
1 Claviériste polyvalent
3 Percussionnistes
Outre le Timbalier, les percussionnistes travailleront en paire sur deux sets situés de chaque cotés de la
scène entre l'orchestre et le chœur. Les timbales seront placées au centre.
Nous utiliserons trois parties séparées pour 5 percussionnistes :
-Timbales : R.A.S
-La partie de Perc. I [à gauche] supportera principalement le jeu des claviers (Xylo, Glock et
Cloches) et de la caisse claire. On pourra utiliser un système à deux portées pour garder la notation la plus
claire possible. Il est essentiel que les deux percussionnistes jouent sur la même partition. En cas de
déplacement ou de changement de poste, ils n'auront pas à emporter leur partition avec eux et pourront
aisément suivre sur celle de leur collègue.
-Pour la partie de Perc. II, [à droite] les choses seront plus simples. Ce pupitre étant principalement
orienté autour de la Grosse Caisse et des Cymbales, les deux notations pourrons aisément cohabiter sur la
même porté. Dans les cas extrême ou la lisibilité serait vraiment impactée, on pourra envisager l'ajout d'une
seconde portée.
A Noter : Dans des cas vraiment spécifiques, on pourra envisager que le timbalier se déplace et vienne
renforcer l'un des deux pupitre de percussions.
-Nomenclature :
A Savoir : Sur Musescore, vous trouverez un préréglage du set de percussion dans le dossier 00 Ressources
du Google Drive. Pour un rendu correct, il doit être chargé sur la D.M liée à l'instrument « Batterie » (et
non « Percussions »).
-Baguettes :
Notation Signification Commentaire
Baguettes de batterie classiques, notamment utilisées sur la caisse claire, les
toms ou les cymbales.
Baguettes de Caisse La frappe est nette et impactante avec un très large panel de nuances,
Claire
Issues du Jazz et habituellement utilisés sur la caisse claire, on peut les utiliser
dans divers contextes sur d'autres peaux, comme les toms, des bongos ou sur
Balais des métaux (Cymbales, Tam Tam) pour créer des effets.
Archet
A défaut d'utiliser cette signalétique, on pourra simplement noter en toutes lettres le type de baguettes à
utiliser. Par défaut, le percussionniste utilisera les baguettes qui lui paraîtrons les plus adaptées à la situation.
Pour un jeu relativement standard il n'est donc pas pertinent de donner plus d'indication que nécessaire.
D'ailleurs, il n'est pas rare qu' en cas d'ambiguïté le percussionniste soumette la question au chef d'orchestre
qui tranchera pour lui.
A Noter : Ne sont pas listé au dessus : les Fagots, le Marteau (en métal), les baguettes de timbales en bois,
les baguettes maracas ou tout autre type de baguettes hybrides et farfelues...
Attention ! Afin d'être utilisé avec Musescore, cette notation doit être installée via l'extension MDL
(Musescore Drum-Line) voir à ce lien.
Un Nouvel espace de travail nommé MDL sera créé dans lequel vous trouverez de nouvelles palettes liées à
la notation des percussions.
-Modes et techniques de jeu :
Mode de Jeux Pertinence Commentaire
Caisse Claire Toms Caisse.C : Roulement militaire. Peut être détaillé ou écrasé.
Timbales Tambourin Timbales – Cymbales et – G.C : Se pratique avec des
Cymbales Triangle Bg.Douces sur les
Grosse Caisse Shaker
Xylo : Vite très agressif et délicat à faire proprement.
Roulement
Xylophone Tam Tam Tam : Crée un grondement en fond sonore. Intéressant, mais
parfois difficile à maîtriser quand on dépasse les nuances Mf.
Glockenspiel Glock : Très délicat à produire de manière égale et passe par
Cloches Tubes
Cymb Frappés dessus tout. Préférer le Triangle pour ce genre d'effet.
Enclume
Pas réalisable pour le reste...
Peaux sablées (CC – Toms Pas beaucoup de puissance mais crée un fond sonore
Frotté
etc...) rappelant les vagues.
(Balais)
Timbales
Frotté
Cymbales
(pièce/batte
Tam Tam
en métal)
Cymbale suspendue ou Tam : crée un effet de grincement
Cymbales venu d'outre tombe, somme toute assez stylé.
Crotales*
Tam Tam Crotales : (qu'on aura pas) cela se traduit plutôt par un
Frotté sifflement suraiguë très cristallin et très satisfaisant.
(Archet)
Ça se fait, c'est très jolis, surtout en polyphonie. Mais c'est
Vibraphone* extrêmement compliqué à réaliser pour le musicien et de toute
façon il n'y aura pas de Vibra... voilà...
Cercles métal : Sonorité très claire.
Toms / Caisse.C
Sur le cercle / Fûts en bois : Son beaucoup plus tribale (GC/Toms).
Grosse Caisse
Fût Fût en cuivre de la Timbale à une sonorité un peu crade,
Timbales
limite industrielle très intéressante.
-Changements d'instrument :
En complément de la nomenclature, il est conseillé de repréciser les changements d'instruments, voir de les
anticiper, notamment pour les claviers.
-Niveau de détail de l'écriture :
-Altérations de précautions :
La notation des altérations ne doit laisser aucune ambiguïté : Il n'est jamais inutile de repréciser un bécarre
en début de mesure, ou un bémol lors d'un passages chromatiques complexe.
J'ai pu constater que les musiciens amateurs oublient souvent la règle selon laquelle une altération
accidentelle ne dure qu'une mesure lors des sessions de déchiffrage, leur éviter l'erreur permet d'économiser
beaucoup de temps.
-Liaisons d'expressions :
Les liaisons d'expressions ont deux utilisations complémentaires sur lesquels il faudra être très clair :
-Le legato : Considérée comme une articulation, elle impliquera différentes contraintes techniques suivant
les instruments. Par exemple, elle influencera le choix des coups d'archets pour les cordes ou sur la technique
de coup de langue utilisée pour les vents.
-Le phrasé : Considérée comme une expression, elle
indiquera la manière de conduire la phrase, donc jouera sur
la respiration, le phrasé naturel du musicien et sa
compréhension de la partition. On l'utilisera plus sur les
thèmes que sur des section rythmiques ou purement
harmoniques.
-Articulations :
Sans pour autant en abuser, il est important de penser le plus possible aux articulations et à les indiquer
lorsque c'est pertinent.
Dans les cas ou la même articulation serait redondante sur une section entière, n'hésitez pas à utiliser les
termes sempre/simili ou encore staccato – marcato – legato. Qui permettrons également d'alléger la partition.
-Nuances :
Je vois trop souvent des partitions sans nuances ! Déjà que les musiciens ne les respectent pas lorsqu'il y en
a ! Elles sont essentielles pour la gestion des équilibres et la qualité expressive de l'orchestre.
Il existe pas mal de subtilités et de conventions sur l'écriture des nuances sur laquelle je ne reviendrai pas ici
(=> Manuel d'orchestration.)
Il faudra en revanche retenir et prendre en compte la notion de puissance relative des instruments dans le
choix de vos nuances : Un Fortissimo aux cymbales frappées ne produira évidemment pas la même
puissance sonore qu'un fortissimo à la harpe...
A noter : Remplacer les soufflets par les notations textuelles : cesc. ou dim. s'avère très pertinents pour de
long mouvements de crescendos ou de decrescendo. J'ai en revanche pu constater qu'ils étaient beaucoup
moins respectés que des crescendo conventionnels parce qu'ils sont en général plus discret, mal placés, et
notés trop petits.
-Cues notes (à défaut) :
Pour éviter qu'un musicien ne compte un trop grand nombre de mesure et qu'il se perde dans le processus, il
peut être nécessaire d'envisager la notation de cue notes ou à défaut en français.
Le à défaut consiste à noter en petit, la ligne mélodique d'un instrument important afin d'aider le
musicien à se repérer pour un départ après une longue période de pose.
Le choix du à défaut ne doit pas être anodin. Il peut être intéressant de noter la mélodie principale jouée par
une autre section de l'orchestre lorsqu'elle est clairement audible. L'entrée notable d'un instrument soliste ou
la partie d'un collègue de pupitre sont également des choix assez naturel.
Il est parfois judicieux de considérer le placement des musiciens dans l'orchestre et la manière dont ils
entendent les autres instruments depuis leur position : Un tubiste n'entendra peut être pas aussi distinctement
la harpiste ou même les violons 1 qu'il n'entendra les trombones à sa droite.
Le nom de la partie citée en à défaut doit être clairement lisible, la taille des notes est réduite à 75% et toutes
leurs hampes sont orientés dans la même direction. Par soucis de lecture, la phrase musicale sera transposée
dans la clef et la tonalité de l'instrument sur laquelle elle est renseignée.
Attention ! Les a défauts destinés aux musiciens ne doivent pas apparaître sur le conducteur au risque de
le surcharger d'informations inutiles.
Un à défaut sur le conducteur constituera pour le chef d'orchestre une proposition alternative à l’exécution
d'un trait ou d'une partie dans le cas ou celle-ci ne pourrait pas âtre assurée par l'instrument principal.
Notions d'édition et de mise en page :
-Logiciel d'édition :
Utilisateur de Finale et Sibelius pendant plus de 10ans, je travaille à présent sur Musescore 3 et je souhaiterai
qu'on puisse tous en faire de même. Il est stable, gratuit, régulièrement mis à jours et riche en plugins conçus
par la communauté, ce qui est loin d'être le cas de tous ses concurrents payants...
Cela nous permettra également de mettre rapidement notre travail en commun (pas de problèmes de
compatibilités) et d'harmoniser nos méthodes de mises en page.
-Format :
Conducteur Partie séparée
Format de page ISO B4 (250 x 353) A4 (210 x 297)
Orientation Portrait Portrait
Nbr de systèmes par page 1 ≤ 12
-Le format ISO B4 est situé entre le A4 (trop petit pour lire un nombre aussi important de portées) et le A3
(Trop gros pour tenir sur un pupitre).
-L'orientation en paysage, on oublie. C'est pas pratique, ça tiens mal sur les pupitres et les pages sont
délicates à tourner. Croyez moi, j'ai essayé...
-Une page de garde pour le conducteur c'est toujours sympathique mais ça implique de commencer la
numérotation à la seconde page. Ça permet également de commencer la lecture du conducteur sur la page de
gauche, évitant de ce fait une tourne trop rapide dès le début de l’œuvre.
Timbales
Claviers
Percussions I
Percussions II
Soprano
Alto
Ténor
Basses
Harpe [1-2]
Violons I
Violons II
Altos
Violoncelles
Contrebasses
-Numéros de mesures :
*Conducteur/Score : Lors d'une session de travail, le chef
d'orchestre doit pouvoir à tout instant et en un regard retrouver
un numéro de mesure.
Ils seront donc affichés en gros et en gras au dessus de chaque
mesure. Pour éviter toute ambiguïté ils sont centrés, à une
distance verticale assez importante pour ne pas se superposer
avec d'éventuelles notes aiguës venant de la portée du dessous,
ou d'éventuels repères de répétition.
Ils pourront être renseignés en haut du conducteur -au dessus
des flûtes- et également être reportés au dessus des cordes en guise de rappel.
*Parties séparés : Le musicien doit être capable de retrouver à tout instant et en quelques secondes, une
mesure qui lui serait indiquée par le chef d'orchestre. Pour cela, il existe différentes façons de faire :
-Il est courant d'afficher chaque numéro au
dessus ou en dessous de chaque mesure. On utilisera
une taille de police suffisamment discrète pour qu'elle
ne monopolise pas le regard et limiter les risque que
quelque chose ne vienne se superposer dessus.
-Me concernant, je considère qu'il est essentiel
de ne pas surcharger la partitions avec trop
d'informations inutiles. Je me contente donc de
numéroter la première mesure de chaque ligne, ainsi
que l'intervalle des mesures en pause.
-Indications de mesure :
*Conducteur/Score : Pour les mêmes raison évoquées plus haut, le chef d'orchestre doit être en mesure de
repérer les changements de métrique au premier coup d’œil. L'exemple ci-dessous est
assez parlant. On gardera une métrique par section de l'orchestre.
Astuce : Musescore propose un plugin très efficace pour créer des métriques de ce type.
-Repères de répétition :
Toujours dans une logique de fluidification du travail de répétition, les repères de répétition seront
régulièrement placés aux différents endroits susceptibles de constituer des points de reprise pour le chef
d'orchestre.
Ils pourront par exemple délimiter les différentes sections d'une œuvre, marquer les changements importants
d'armure ou de métrique, le point d'entrée d'un instrument soliste ou tout autre repère musical important sur
lequel le chef et les musiciens pourront se repérer.
-Exemple de première page de conducteur :
Édition des Parties Séparés :
-Piccolo et Cor Anglais :
Si la présence du piccolo est assez importante pour constituer une partie à part entière, elle sera disposée au-
dessus des parties de flûtes. Dans le cas contraire, c'est la deuxième ou troisième flûte qui assurera ses
interventions. Les changements seront indiqués sur la ligne déjà lue spontanément par l'exécutant et seront
annoncés suffisamment à l'avance pour lui donner le temps de changer d'instrument.
Il en va de même pour le Cor Anglais, la clarinette basse ou le contrebasson.
-Pupitres en divisi:
Les instruments qui se partagent une même portée sur le conducteur devront avoir une partie séparée chacun.
Voir ci-dessous :
-Parties de Chœur :
La partie séparée d'un choriste regroupe toujours les quatre voix du chœur, cela lui donne une vision générale
de ce que font ses collègues. Ce sont de précieuses indications quand à son rôle dans l'harmonie, son
placement rythmique et ses différents départs.
Il est possible de cacher les parties qui ne jouent pas pendant plusieurs systèmes dans un soucis d'économie
de place tant que la notation reste claire et ne prête pas matière à confusion.
Attention ! Cette réduction piano n'a rien à voir avec la partie de piano solo et ne doit pas apparaître sur le
conducteur du chef d'orchestre !
*Une version de concert : Plus condensée sans la réduction piano, mais avec de nombreux à défaut pour
les départs. Ce afin d'économiser la place sur la partition et éviter que les choristes ne se retrouvent avec
vingt pages de partitions sur les bras.
Attention ! Ne pas trop réduire la taille des portées et des paroles, la partition doit être lisible à bonne
distance sans que le choriste n'ai à se pencher et casser sa colonne d'air.
-Tournes de pages :
La tourne est un élément important à prendre en considération lors de la mise en page des parties séparés.
Elle pose généralement problème en fin de page paire, en particulier pour les vents qui risquent de
s'interrompre pendant quelque mesures pour déplacer leur feuilles. Pour les cordes, l'instrumentiste à
l'intérieur du pupitre s'occupe habituellement de la tourne pendant que l'instrumentiste à l'extérieur continue
de jouer.
Il faudra donc prévoir quelques mesures de pause en bas de page paire (ou en haut d'une page impaire).