Vous êtes sur la page 1sur 9

CHAPITRE V DISCUTION

La césarienne est une intervention, parmi tant d’autres qui sont nécessaire pour sauver
la vie de femmes. Les normes d’OMS situent le taux optimal entre 5% et 15%. L’OMS a
procédé à de nouvelles études pour essayer de déterminer un taux idéal de césarienne. Elle
n'est pas encore parvenue à établir ce taux, mais ses études ont permis de démontrer que les
taux de césariennes supérieurs à 10% ne sont pas associés à une réduction des taux de
mortalité maternelle et néonatale. En revanche, l'OMS reconnaît qu'en dessous d'un taux de
10% la mortalité néonatale et maternelle diminue à mesure que le taux de césariennes
augmente(mondiale de la Santé, 2015).
En plus si on se réfère à l’étude sur l’évaluation des SONU au Sénégal sur la période
2012-2013 menée par le MSAS, 51,1 % du taux de césarienne au Sénégal (4,08%), soit
2,08%13 est la proportion de la césarienne réalisée sur indication maternelle absolue (IMA)
La césarienne est une intervention, parmi tant d’autres qui sont nécessaire pour sauver la vie
de femmes. Les normes d’OMS situent le taux optimal entre 5% et 15%.L'OMS a procédé à
de nouvelles études pour essayer de déterminer un taux idéal de césarienne(mondiale de la
Santé, 2015).
Elle n'est pas encore parvenue à établir ce taux, mais ses études ont permis de
démontrer que les taux de césariennes supérieurs à 10% ne sont pas associés à une réduction
des taux de mortalité maternelle et néonatale. En revanche, l'OMS reconnaît qu'en dessous
d'un taux de 10% la mortalité néonatale et maternelle diminue à mesure que le taux de
césariennes augmente.
En 2014, notre estimation sur le taux de césarienne au Sénégal (estimation qui prend
en compte les césariennes pratiquées dans les EPS et celles pratiquées dans Les structures
privées) nous ont conduit à une estimation du taux de césarienne au Sénégal de 4,08%. En
plus si on se réfère à l’étude sur l’évaluation des SONU au Sénégal sur la période 2012-2013
menée par le MSAS, 51,1 % du taux de césarienne au Sénégal (4,08%), soit 2,08%13 est la
proportion de la césarienne réalisée sur indication maternelle absolue (IMA) La césarienne est
une intervention, parmi tant d’autres qui sont nécessaire pour sauver la vie de femmes. Les
normes d’OMS situent le taux optimal entre 5% et 15%. L’OMS a procédé à de nouvelles
études pour essayer de déterminer un taux idéal de césarienne.(Fuchs and Benhamou, 2015)
Dans notre série, l’âge des parturientes variait entre 15 et45 ans avec une moyenne de
28ans. Les femmes qui avaient un âge optimal pour la procréation (21-25 ans) représentaient
26 % alors que celles aux âges extrêmes de la vie qui constituaient un risque pour la gravidité
ne représentaient que 36%.
Dans la littérature nous constatons une prédominance de la fréquence relative des
césariennes entre 20 et 34ans ce qui n’est pas à confondre avec le taux réel de césarienne qui
au contraire est élevé aux âges extrêmes de la vie. C’est ainsi que pendant la même période,
ont trouvé respectivement 67.3% ; 62.1% ; 64% ; 70% ; 87% ; 67.6%.(DEMBELE, 2008).
Selon MARTEL, l’âge de la mère augmente la fréquence de la césarienne, qu’il explique par
la crainte des complications qui peuvent survenir au cours du travail lorsque la femme est
âgée. Selon PARRISH, le risque de césarienne augmente à partir de 20 ans chaque fois que
l’âge augmente de 5 ans. Cependant, l’âge en lui seul ne peut être un facteur de risque de
césarienne mais plutôt un facteur de confusion car lier à la fois aux variables indépendantes
comme le bassin rétréci et à la variable dépendante qui est la césarienne(DEMBELE, 2008).
La majoritaires soit 78,1% des femmes sont au foyer, suivi de 20 soit 17,5% qui sont
commerçantes. La plupart de nos patientes (80%) sont des ménagères ou exercent une
profession libérale informelle (Vendeuse, Artisane) comme l’avaient noté Téguété I. 86,01%
et Togora M 80%.
92% de nos patientes sont mariées et 8% des célibataires. Ce résultat se rapproche de
celui retrouvé par Cissé B. 90,7% et de celui de Togora M 96,6%. Les célibataires constituent
9,4% de nos patientes césarisées. Ce taux est identique à celui de Téguété I mais supérieur à
celui de Cisse 8,7% ; de Togora M. 6,2% et de Diallo C.H 5,6%(Hohlfeld and Marty, 2004).
Dans notre série 81,6% des patientes et 18,4% des femmes étaient évacuées. La
plupart des structures de profil identique trouvaient des taux proches au nôtre. COULIBALY
Y I 60,5% de référence évacuation à l’hôpital Gabriel Touré, TEGUETE I. 49,35% à l’HNPG.
Cette prédominance des évacuations retrouvées par la plupart des auteurs maliens s’explique à
travers une politique nationale basée sur un système de référence évacuation dans le but de
réduire la morbidité et la mortalité maternelle et infantile(Picotin, 2013).
Notre série d’étude nous montre que 93 soit 81,6% des patientes venues d’elle-même
et 21 soit 18,4% par ambulance ont présenté plus de complication. Selon Macalou B, les
femmes sont évacuées vers l’hôpital régional de Kayes essentiellement à travers les moyens
suivants: transport en commun (56,4%) et l’ambulance (40, 6%).Quant à Sidibé I, il trouve
que 98,5% des femmes ont été évacuées au CSRéf de Bougouni par l’ambulance qui est
disponible chaque fois quand le besoin se pose(AHMED and Bagayoko, n.d.).

La majorité de nos parturientes avait au moins bénéficié d’une CPN (87%).


25% des femmes avaient fait 4 CPN ou plus 52,4% pour FAGNISSE A.S Au Mali cette
tendance est également confirmée par TOGORA M. Kraiem en Tunisie, FAGNISSE A.S. au
bénin, BERTHE Y en Côte d’ivoire qui ont trouvé respectivement ; 81,1% ; 86% ; 94,9% ;
93,1% d’une CPN(Monsieur, 2010).
L'âge gestationnel prédominant était compris entre 39 et 42 semaines d'aménorrhée
(SA) avec 17,5% et 16,7% des enfant en âges normal. Seulement 0,9% des enfants avaient 28
SA et plus. Pour Bélem, les enfants de 28 à 33 SA comptaient 63,08%, tandis que Yé et col.
Ont rapporté 60,92%. En France, Benbassa et col. Ont trouvé que 80% des prématurés ont un
âge gestationnel de 33 semaines et plus. Rogowski en Californie a trouvé 30,9% de
prématurés avec moins de 28 SA et 33% entre 28 et 31 SA (Somé, 2002).

Nous avons enregistré 114 cas des césarienne la souffrance fœtale aigue été le premier
motif de césarienne avec 20,1% des cas suive d’un défaut d’engagement 14 soit 12,2%,
placenta aprævia 11 soit 9,6%, utérus cicatriciel 9 soit 7,8% et éclampsie 9 soit 7,8% dans
tout structure sanitaire. Selon une étude qui as été réalisé ils ont eu a trouvé 299 césariennes
pour 5763 accouchements, soit 5,2 %. Sur 299 femmes opérées pour césarienne, 35, soit
11,7% avaient présenté une rupture utérine. Les principales indications de césarienne ont été :
dystocie du col, bassin généralement rétréci, suspicion de rupture utérine, défaut
d’engagement, placenta prævia. Six cas de décès maternels (soit 0,1 % des accouchements,
2,0 % des césariennes et 17,1 % des rupture s utérines) ont été enregistrés et avaient pour
cause un choc irréversible e. La mortalité périnatale dans les ruptures utérines était de 80,0 %
(Sepou et al., 2000).
La césarienne pratiquée dans un contexte d’urgence 59soit 52% s’avère être un facteur
de risque de mortalité périnatale. Les résultats de Foumane, la césarienne d’urgence expose la
mère à l’anesthésie générale, à la non-disponibilité du bilan préopératoire, à l’infection et à
une plus longue durée d’hospitalisation (Kinenkinda et al., 2017).

Notre étude montre 54 soit 47,4% des femmes avaient payé 20000fr à Ste Bernadette,
29 soit 25,4% 20000fr HGR/LA FOI, 31 soit 27,2% 25000 aux clinque la grâce pour le
payement de l’échographie. Ainsi que leurs prix de césarienne différente celle de st
Bernadette était de 700000, HGR/LA FOI 800000 et 400000fr pour clinique la grâce. En
2006, avant l’introduction de la subvention, une étude avait rapporté des couts de 4029 et
8029 FCFA respectivement pour les accouchements eutocique et dystocique. Mais cette
dernière étude avait interrogé de façon rétrospective des femmes qui ont accouche au cours
des 24 derniers mois et le risque de biais de rappel était important (Meda et al., 2018).

Le coût moyen de la césarienne de 15.000 à 20.000 F. CFA ne peut être comparé à


celui rapporté par NAIDITCH en France (18) qui était de 2.300.000 Fr. CFA en 1990. Pour
notre étude, il s’agit du coût direct de l’acte opératoire, alors que l’étude de NAIDITCH prend
en compte les coûts directs et indirects. Le Produit National Brut des Centra f ricains est très
faible, 410 Dollars américains par an (14), ce qui ne permet pas de faire face aux 20.000fr.
CFA pour le coût de la césarienne. Les lésions utérines observées au cours des ruptures
utérine s ont concerné le segment inférieur dans 71,4 % des cas.(Sepou et al., 2000)

La prise en charge de la césarienne était la parturiente césarisée chez la totalité soit


100% des femmes. Notre étude a montré 99,15% de délai de prise en charge inférieur à une
heure, 100% de disponibilité du personnel soignant, cela pourrait être expliquer par le fait
qu’un Médecin et l’anesthésiste sont logés dans la cour du CSREF ,100% de disponibilité du
kit opératoire, 99,57%.On retrouve dans la littérature des taux similaires aux nôtres : KEITA
par contre TOGORA trouvait 37% de retard à l’intervention, trouvait un retard à
l’intervention chirurgicale dans 52,3% des cas le kit opératoire disponible en urgence dans
84,1% ; dans 8 cas sur 478, la transfusion sanguine étaient impossible par manque de sang ;
TOGORA M trouvait 91,1% de délai de prise en charge inférieur à une heure,100%
disponibilité de kit,95,2% de disponibilité du personnel soignant,96% disponibilité du bloc
opératoire,84,1% de disponibilité du sang (Vatier, 2020).
Une opération césarienne à l’HUGOB coûte en moyenne 522 247,41 Ar tout frais
compris ; dont 488 093,18 Ar pour un lit public et 806 866 Ar pour une chambre payante. La
durée de séjour moyen est toujours de 6,68 jours. A noter que le PIB malgache est de 447 $
soit 938 594 Ar en 2012.(Fuchs and Benhamou, 2015)
Au Pavillon Sainte Fleur du CHU/HJRA, une clinique à statut semi-privée (Cogérer par
l’Ordre de Malte et le Ministère de la Santé Publique), une opération césarienne coûte à une
patiente « VIP » 1.800.000Ar, pour l’option « grand confort » 62 1.600.000Ar, pour la 1ère
catégorie 743.000Ar, pour la 2ème catégorie 603.000Ar et pour la 3ème catégorie 471.000Ar
(Sabine, n.d.).

Selon Rouzbeh, à Lausanne (Suisse) en 2002, une césarienne sur une indication
médicale coûtait 18.906 CHF soit 44 741 751 Ar pour une durée de séjour moyen de 5,5
jours; alors qu’une césarienne à la demande de la patiente coûtait 17.785CHF soit 42 088
863Ar, pour une durée moyenne de 5,9 jours.
Ces montants incluent le coût de la clinique, des examens complémentaires, de
l’opération, des médicaments, de la radiologie, des soins, le prix de l’Etat et le prix de
l’assureur.
Toujours en Suisse, en 2011, une telle opération coûtait 9.540francs soit 27.666.000
Ar pour une durée de 6,3 jours. Ce coût correspond aux coûts supportés par les hôpitaux
impliquant les coûts directs et indirects inhérent à l’opération césarienne selon le catalogue de
prestation LAM (loi fédéral sur l’assurance maladie): médicaments, matériel médical,
honoraires de médecins, salles d’opération et d’accouchement, unité de soins intensifs,
urgences, imagerie médicale, corps médical, services de soins, hôtellerie et anesthésie. Les
coûts de la formation et de la recherche universitaires, ainsi que les charges d’utilisation des
immobilisations, ne sont pas compris dans cette somme. Le PIB suisse est de 78.928$ soit
165.730.075,4 Ar en 2012 le classant au 4ème rang mondial.(Abdoulassé, 1981)
En 1996 en France, selon Blanchard et Teurnier, une chirurgie obstétricale coûtait
pour une journée d’hospitalisation 3.204,80 francs soit 1 407 575 Ar.
En Belgique, le coût d’une opération césarienne à charge du particulier varie de 405 à
2.609 euros pour les chambres particulières soit 1 166 809 Ar à 7 516 555 Ar et de 187 à 575
euros pour les chambres communes soit 538 749 Ar à 1 656 581 Ar. Le coût à charge de
l’assurance varie de 1.278 à 2.937 euros par naissance (voie basse ou césarienne) soit 3 681
931 Ar à 8 461 526 Ar. Ces variations sont en fonction de chaque type d’hôpital (Sabine,
n.d.).
Notre étude nous montre un cas de décès qui est de 0,9% contre 99,1 des enfants qui
survie. Selon une étude qui as été faite nous montre que les interventions faites pour
césarienne ont permis l’extraction de 305 nouveau-nés (6 césariennes ont été pratiquées sur
des grossesses gémellaires) dont 271 enfants vivants (soit 88,9 %) ; 6 enfants décédés après
échec de réanimation (soit 1,9 %) ; 28 mort nés (soit 9,2 %). La mortalité périnatale a donc
concerné 34 enfants, ce qui représente 11,4 % (Mbeva et al., 2018).

Nos études nous montré que la majorité soit 99,1% de femme étaient en vie contre 1
soit 0,9% femme décédée. Par contre une enquête qui as été mené nous montre que 6
patientes sont décédées de choc irréversible suite à une rupture utérine. Cela représente 17,1
% de décès pour les ruptures utérines et 1 décès pour 5,8 ruptures utérines. Cinq ruptures
étaient survenues sur un utérus non cicatriciel. Trois des 6 patientes décédées étaient évacuées
des maternités périphériques : Maternité é des Castors : 1 cas (soit 16,7 %), Maternité de Boy-
Rabe :1 cas (soit 16,7 %), Maternité de Bimbo : 1 cas (soit 16,7 %) ; les 3 autres patientes
décédées étaient suivies à la maternité de l’Hôpital Communautaire(Sepou et al., 2000).

Dans notre série la durée de séjours était comprise entre 10 à 14 jours dans 74,6%
contre 25,4% d’hospitalisation. Notre étude se rapporte à celle des études qui as été menée
selon lequel la durée moyenne d’hospitalisation après césarienne était de 5,3 jours la durée
d'hospitalisation a un impact évident sur le coût total de la prise en charge. Plus elle est
longue, plus les frais de prise en charge sont élevés. Ce résultat est inférieur à celui de
TEGUETE, CISSE qui ont trouvé respectivement 9,3 et 8 jours.(Monsieur, 2010)
CONCLUSION
La césarienne est reconnue comme une intervention chirurgicale efficace pour réduire
la mortalité maternelle et périnatale si elle est pratiquée judicieusement(Zongo, 2015).
Nous avons réalisé une étude rétrospective s’étalant sur l’année 2022 au sein de trois
structure sur les césariennes. Nous avons eu 114 cas. Qui nous a permis d’identifier les
urgences gynéco-obstétricales fréquemment rencontrées au dans les hôpitaux et d’évaluer les
délais de prise en charge des patientes en urgence ainsi que leurs unités des urgences médico-
chirurgicales et la maternité constitue un point névralgique et d’intense activité du CSRef.
IL existe néanmoins de nombreuses contraintes organisationnelles et des défaillances
structurelles susceptibles d’affecter la qualité de la prise en charge des patients.
Il y a un besoin urgent de formation du personnel en gestion des urgences, de
formalisation des procédures administratives et des soins, et de renforcement du plateau
technique en vue d’améliorer l’offre des soins et de diminuer le coût de la prise en charge.
SUGGESTIONS
Aux autorités politique et sanitaires
 Poursuivre la formation et le recyclage du personnel sanitaire ;
 Doter suffisamment et constamment le CSRéf en matériels au niveau du bloc
opératoire (bistouri électrique, aspirateur, scialytique)
 Renforcer ou intensifier des séances de communication pour les changements de
comportement sur la consultation prénatale et des accouchement assistés
 Mettre à la disposition du CSRéf des poches de sang pour la prise en charge des cas
hémorragiques (formation des clubs de donneurs de sang)
 Promouvoir la création de mutuelles de santé pour améliorer l’accessibilité financière
des femmes aux soins de santé
 Améliorer le niveau des fonds mis à la disposition des formations sanitaires de prise
en charge pour le fonctionnement, les réparations/entretiens des ambulances dans le
cadre de la Référence/évacuation
 Améliorer à capacité d’accueil aux service gynécologique
 Renforcé la scolarisation des filles.
Aux Personnels de santé :
 Améliorer la qualité de la consultation prénatales en se basant sur la CPN recentrée ;
 Référer les patientes à temps vers les structures appropriées en cas de grossesse ou
accouchement a risque ;
 Améliorer la qualité des soins en post opératoire (formation et recyclage) ;
 Eduquer la population sur la pratique de la césarienne à travers les conférences, les
causeries débats et les émissions sur les radios privés ;
 Remplir et tenir correctement les supports disponibles ;
 Assurer la disponibilité permanente de tous les éléments du kit de césarienne ;
Aux femmes et à la communauté:
 Adhérer aux principe de la consultation prénatale recentrée ;
 Evité les accouchement domicile
 Reconnaître les signes de danger et se rentre rapidement aux centre de santé le plus
proche
 Mettre l’accent sur l’hygiène
 Fréquenter les CSCom pour un bon fonctionnement du système de référence/
évacuation
 Fréquenter les centres de consultation prénatale dès les premiers mois de la grossesse
pour un meilleur suivi et un diagnostic précoce d’une complication pour une référence
éventuelle à un niveau supérieur

Vous aimerez peut-être aussi