Vous êtes sur la page 1sur 11

INTRODUCTION

I- Le cadre réglementaire des établissements de micro finance

1- L’évolution de cadre législatif des institutions de micro finance

2- le cadre institutionnel des établissements de microfinance

II- Les institutions de microfinance entre la question de l’illégitimité


et l’ambition de développement

1- Les allégations de l’illégitimité des contrats de prêt

2- l’intégration des institutions de microfinance dans le secteur


bancaire

CONCLUSION
INTRODUCTION

Malgré le développement et les innovations qui ont caractérisé l’industrie financière


tout au long de son histoire, les produits et les services financiers demeurent toujours
une exclusivité pour les personnes qui remplissent certains critères, exigés par les
établissements bancaires et financiers classiques. Par conséquent, dans le monde
entier, une très large population se trouve exclue du circuit bancaire et financier, et
ne peut guère jouir de ses services. Grâce au développement économique et à l’essor
que connaisse l’industrie financière dans les pays développés, l’effectif des personnes
qui y se trouvent en dehors du circuit bancaire est beaucoup plus inférieur que celui
des pays en voie de développement. Faisant partie de cette dernière catégorie, le
Maroc est caractérisé par l’existence d’une large population qui ne bénéficie pas des
prestations des établissements financiers, et ce pour diverses raisons surtout
économiques et sociales. Dans le but de moderniser ses structures économiques et
financières, le Maroc a ouvert ses frontières sur l’extérieur. Ce pays africain s’est
adhéré au sein des institutions internationales, il a suivi minutieusement leurs
instructions et programmes, comme il a déployé d’immenses efforts afin de stimuler
les échanges avec le reste du monde. Dans le cadre de ce contexte, le Maroc a adopté
les membres légitimes de la famille des financements alternatifs, et ce dans le but de
diversifier l’offre financière locale et suivre les tendances internationales. Ces
financements alternatifs constituent des sources financières offrant des produits et
des services originalement non commercialisés par les banques classiques, et ciblant
des clients insatisfaits ; situés en dehors du champ du financement classique pour
diverses raisons . Sur la liste de ces produits figure bel et bien la Micro-finance ! Les
besoins financiers de plus en plus accrus de la population marocaine, en plus du
phénomène exorbitant de l’exclusion financière, étaient des éléments propices pour
la naissance et le développement de la micro-finance au Maroc. De même, et dès son
lancement, ce type de financement a profité pleinement d’un cadre juridique bien
adapté, favorisant ainsi le développement de la micro-finance au Maroc.

Ceci nous ramène à s’interroger sur l’évolution de cadre juridique régissant des
entités de micro finance, et ainsi leurs position vis-à-vis aux autres établissements de
crédit.
I- Le cadre réglementaire des établissements de micro finance

Le développement remarquable du secteur de la micro finance au Maroc n’aurait pas


été possible sans le cadre législatif et le cadre institutionnel favorables mis en place
par l’État marocain.

1- L’évolution de cadre législatif des institutions de micro finance

A l’échelle internationale, les acteurs de la micro-finance accordent un intérêt


particulier à la question de la réglementation du secteur. Etant conscient de son
importance, le Maroc dispose d’un cadre juridique spécifique à l’activité de
microcrédit. Dans le but d’accompagner le développement de cette activité, les
pouvoirs publics ont édicté la loi n° 18-97 du 5 février 1999, qui définit le microcrédit
et en fixe les conditions d’agrément et d’exercice. Au terme du premier article de
cette loi : « […] est considéré comme association de microcrédit toute association
constituée conformément aux dispositions du dahir n° 1- 58-376 du 03 Joumada I
1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association et dont l'objet est de
distribuer des microcrédits1 dans les conditions prévues par la présente loi et les
textes pris pour son application».

Ceci étant dit, une spécificité de la micro-finance marocaine réside dans le fait que ce
secteur soit régi par deux lois : le droit des associations du 15 Novembre 1958 tel que
modifié et complété en 2002 et la loi 18-97 relative au microcrédit promulguée par le
dahir du 15 février 19992.

La loi 18 – 97 a connu deux amendements qui ont élargi le champ d’application du


microcrédit. D’une part, la loi 58 – 03 de mai 2004 a étendu la définition du
microcrédit au Maroc81. À partir de cette date, le microcrédit englobe aussi tout
crédit qui servira aux personnes économiquement faibles pour :

 Acquérir, construire ou améliorer leur logement ;


 Se doter d’installations électriques ou pour assurer l’alimentation de leurs
foyers en eau potable.

D’autre part, la loi 04 – 07, promulguée en novembre 2007, élargit le champ


d’intervention des AMC au financement des souscriptions, par leur clientèle, de
contrats d’assurance auprès des entreprises d’assurances et de réassurance.

1
La loi stipule que le microcrédit est tout crédit dont l’objet est de permettre à des personnes
économiquement faibles de créer ou de développer leur propre activité de production ou de service en vue
d’assurer leur insertion économique
2
REGS, Le développement des financements alternatifs au Maroc .Mohamed Jamal Edinne ZAROUALI
Sachant que , Outre l’octroi de microcrédit au profit de leurs clients, les associations
de microcrédit ne peuvent pas recevoir des fonds du public 3 (collecte de l’épargne).

Par ailleurs, la loi a fixé le seuil des prêts à 50000 dirhams, mais son décret
d'application s'est contenté d'un plafond de 30000 dirhams. Cette restriction a permis
de segmenter le marché du crédit : les AMC servent donc essentiellement les petites
activités génératrices de revenu et les micro-entrepreneurs. 4

le secteur de micro finance a connu une nouvelle deux autres lois , celle portant le
n°34-13 du 20 Févier 2014, qui étend le contrôle de Bank Al-Maghrib auquel sont
soumises les AMC depuis 2006, selon cette loi. Le texte précise que la banque
centrale délivre et retire les agréments d’exercice et est responsable du contrôle et
de la surveillance macro prudentielle, des relations avec la clientèle, de la
réglementation comptable et prudentielle et des sanctions .

Ainsi , La loi n°85-18 du 09 Janvier 2019 qui modifie la loi n°18-97, qui a relevé le
plafond des prêts accordé par les AMC de 50 000 DH à 150 000 DH.

Et enfin la loi 50-20 considérant les sociétés anonymes comme des institutions de
micro finance leurs permettant d’opérer dans le secteur conformément aux
législations en vigueur5

2- le cadre institutionnel des établissements de microfinance

La loi 18 – 97 a mis en place un cadre institutionnel composé d’un comité de suivi des
activités des AMC, d’un conseil consultatif du microcrédit et d’une Fédération
Nationale des AMC.

a. Comité de suivi des activités des AMC

Le Comité de suivi des activités des AMC est institué par la loi 18 – 97. Il est composé
des représentants de trois départements ministériels : le Ministère des Finances, le
Ministère de l’Intérieur et le Ministère de l’Emploi et des Affaires sociales. Afin
d’assurer la transparence de la gestion des AMC, le Comité est chargé de veiller au
respect par ces dernières de toutes les dispositions de la loi 18 – 97 et des textes pris
pour son application. À sa création, le comité était chargé d’effectuer le contrôle sur
place et sur pièces des activités des AMC et le contrôle de l’origine de leurs fonds.

3
Art 2 du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à l’exercice de l’activité des
établissements de crédit
4
Revue Economie, Gestion et Société , Le développement des financements alternatifs au Maroc .Mohamed
Jamal Edinne ZAROUALI
5
loi n°17-75 relative aux sociétés anonymes et la loi n°103-12 relative aux établissements de crédit et
organismes assimilés
Afin de faciliter ce rôle de contrôleur, la loi oblige les AMC de faire parvenir au
Comité tous les documents ainsi que tous les renseignements nécessaires à faciliter
cette mission. Cependant, la nouvelle loi bancaire de 2006 (la loi n° 34-03) a transféré
la mission de contrôle à Bank Al Maghrib. Dorénavant, le contrôle est effectué par
Bank Al Maghrib et son résultat est adressé au Comité de suivi.

b. Le Conseil Consultatif du Microcrédit

Le Conseil Consultatif du Microcrédit, instauré par la loi 18-97, a pour mission de


donner son avis au Ministère des Finances sur toutes les questions liées au
développement du microcrédit, telles que : le montant maximum du microcrédit, le
taux d’intérêt maximum, l’octroi des autorisations d’exercice des AMC et leur retrait,
etc. Ce Conseil est présidé par le Ministre des finances.

c. Fédération Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM)

La FNAM a été créée en 2001 pour organiser l’activité des AMC et pour assurer leur
représentation. La FNAM est un organe de concertation, de coordination interne et
de représentation externe, elle veille aussi à l’application des dispositions de la loi 18-
97 par les membres.

Les associations de microcrédit qui sont autorisées à exercer sur le territoire


marocain ont l’obligation d’adhérer à cette Fédération. La radiation d’un membre de
la FNAM conduit automatiquement au retrait de l’agrément par le Ministère des
Finances.

d-Ministère des Finances

Le Ministère des Finances est chargé d’accorder les autorisations d’exercice aux
AMC. En cas d’infraction ou lorsqu’il s’avère justifié, le Ministère peut retirer cette
autorisation.

Le Ministère des Finances fixe le taux d’intérêt maximum applicable aux opérations
de microcrédit. Il fixe aussi le rapport minimum, entre l’actif et certains ou l’ensemble
des éléments du passif, que les AMC doivent respecter.

E - Bank Al-Maghrib

Le secteur du microcrédit au Maroc est soumis à la supervision de Bank Al-Maghrib.


En effet, à partir de 2006 la nouvelle loi bancaire : la loi 34-03 a donné à la banque
centrale la mission de procéder au contrôle et à la supervision des AMC 6. Ces
6
Thèse de doctorat, DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE DES INSTITUTIONS DE MICROCREDIT AU MAROC
,Ali JEBLI,2012.
dernières sont tenues de communiquer à Bank Al-Maghrib tous documents et
renseignements nécessaires à l’accomplissement dans de bonnes conditions de la
mission de supervision qui lui est dévolue par la loi n° 34-03.

De plus Bank Al-Maghrib se charge de définir, en concertation avec la FNAM, les


règles prudentielles du secteur du microcrédit.

II- Les institutions de microfinance entre la question de l’illégitimité et


l’ambition de développement

La microfinance occupe une place incontournable dans le développement des pays


du tiers-monde, particulièrement les pays africains , pourtant pour qu’elle subsiste et
s’épanouit elle doit faire face à certains problèmes affecte sa légitimité.

1- Les allégations de l’illégitimité des contrats de prêt

Occulter les conditions contenues dans le contrat

Le plus souvent, le client approuve un contrat type, d’une ou deux pages, et qui ne
peut pas être lu facilement car rédigé en petits caractères. De plus, photocopié à
plusieurs reprises, il devient parfois difficile d’identifier les conditions et les
obligations écrites. Lorsque l’on ne peut pas identifier clairement les conditions et les
engagements contenus dans un contrat, ceci peut être considéré comme un acte
frauduleux, ou de camouflage, que les institutions de micro finance utilisent comme
une pratique de dol. En conséquence, il est tout à fait légitime de réclamer le droit de
révoquer ces contrats (selon l’article 52 du code des obligations et de contrats), car
ce camouflage des conditions et des obligations a pu pousser le client à ratifier le
contrat de prêt.

La dissimulation de taux d’intérêt effectif annuel

La plupart des clients ignorent le taux d’intérêt effectif annuel qu’ils devront payer
pour accéder au crédit, parce que les institutions de micro finance dissimulent
délibérément cette clause. Dans le contenu du contrat, elles se contentent
habituellement de signifier le taux d’intérêt mensuel des remboursements à verser
mensuellement. Cette déclaration du taux d’intérêt mensuel n’est pas suffisante en
soi et cette dissimulation du taux d’intérêt effectif annuel est préjudiciable au client,
c’est un acte dolosif. Sans cette pratique frauduleuse, ces institutions n’obtiendraient
pas le consentement de certains clients contractants.
A la lecture des contrats de microcrédits, il est apparu que la plupart d’entre eux sont
entachés par le vice de lésion opportuniste 7. La majorité de ces institutions
dissimulent délibérément le taux d’intérêt annuel et se limitent à afficher le taux
d’intérêt mensuel contenu dans les tranches de remboursement et qui ne dépasse
pas – dans la plupart des contrats – des taux allant de 1,5 % à 3,5 %, tandis que le
taux d’intérêt annuel réellement pratiqué peut être dix fois plus élevé, voire encore
davantage.

Tout contrat de microcrédit ratifié suite à des méthodes frauduleuses, est en droit
d’être abrogé comme signifié dans le code des obligations et des contrats ,ainsi, toute
adhésion d’un consommateur à des clauses dont il n’a pas eu l’occasion de prendre
connaissance avant la conclusion du contrat peut être abrogée 8.

IMPOSITION DE TAUX D’INTERET USURAIRES

Afin d’assurer une protection juridique aux emprunteurs et d’éviter que des
institutions financières avides les exploitent, de nombreux pays ont adopté des
réglementations pour criminaliser le taux d’intérêt usuraire 9. On parle de taux
d’intérêt usuraire lorsque le taux d’intérêt inscrit dans le contrat dépasse le taux
d’intérêt maximum plafonné d’un certain pourcentage.

Au Maroc,le taux d’intérêt a été réglementé par L’État jusque dans les années 1990.
Puis il a été totalement libéralisé à partir de janvier 1996, conformément aux
recommandations du Fonds monétaire international 10 . Cependant, malgré cette
libéralisation, il est interdit aux institutions financières de dépasser le taux maximum
d’intérêt contractuel . C’est la Banque centrale (Bank Al Maghrib) qui détermine
chaque année le taux maximum d’intérêt bancaire qu’il n’est pas possible de
dépasser. Ce taux est fixé actuellement en 12,94 %11

Exemple :

dans l’exemple suivant, le contenu d’un contrat de microcrédit correspondant à une


des plus grandes institutions du secteur : Le montant du prêt reçu est de 20 000
dirhams avec un taux d’intérêt mensuel affiché dans le contrat de 2,10 %. Il n’y a
aucune indication du taux d’intérêt annuel qui atteint réellement les 25 %. Ce taux-là
dépasse largement le taux maximum d’intérêt annuel autorisé.
7
Même si la loi marocaine ne mentionne pas explicitement la notion de lésion opportuniste, l’article 54 du
Code des obligations et des contrats ouvre la possibilité à la justice de la prendre en compte.
8
Art 18 , la loi 31- 08 édictant les mesures de protection du consommateur
9
ATTAC CADTM MAROC Le microcrédit au Maroc : quand les pauvres financent les riches
10
Arrêté du ministre des finances et des investissements extérieurs n° 143-96 du 10 ramadan 1416 (31 janvier
1996) réglementant les intérêts applicables aux opérations de crédit
11
BANK AL-MAGHRIB - Taux maximum des intérêts conventionnels (bkam.ma)
Nous pouvons conclure que tous les contrats qui ont imposé aux emprunteurs de
payer des taux d’intérêt dépassant le taux maximum d’intérêt sont des contrats
pratiquant des taux d’intérêt usuraire.

Il faut noter que Le secteur du microcrédit a été exclu de la loi réglementant le taux
maximum d’intérêt. Toutefois, l’article 8 de la loi sur le microcrédit30 12 souligne que
le taux d’intérêt maximum applicable aux opérations de microcrédits doit être
déterminé par un arrêté du Ministère des finances. Pourtant jusqu’à maintenant le
Ministère n’a pas émit ladite décision.

2- l’intégration des institutions de microfinance dans le secteur bancaire

L’importance des banques dans le financement des institutions de microfinance


montre bien l’inclusion de ce secteur dans le marché bancaire. Ceci ne se limite pas
seulement au volume du financement, mais concerne aussi la diversité des crédits
distribués et l'inclusion d'autres produits financiers tels que la micro assurance et le
transfert d’argent.

Alors que l’activité de ces institutions était limitée au cours des cinq premières
années (1999 - 2004) à l’offre de microcrédits pour la création de petits projets, les
catégories de crédits ont été diversifiées à partir d’avril 2004 afin d’inclure des crédits
immobiliers (achat, construction ou rénovation de logements) et des crédits pour la
fourniture d'eau et d'électricité. A partir de novembre 2007, il est devenu possible à
ces institutions d’agir en tant qu'intermédiaires entre les compagnies d'assurance et
leurs clients les plus pauvres par la souscription de contrats d'assurance et de
réassurance13 .

Ces tentatives d’intégration se manifestent clairement dans :

- la loi 103- 12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés : Avant


l’adoption de la loi bancaire n° 102- 13, toute association de micro-crédit devait
préalablement à l’exercice de son activité, être autorisée à cet effet, par arrêté du
ministre chargé des finances pris après avis du conseil consultatif du micro-crédit. Cet
arrêté était publié au Bulletin officiel.

12
Loi n° 18-97 du 5 février 1999 relative au micro-crédit

13
Dahir n° 1-07-166 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007) portant promulgation de la loi n° 04-
07 complétant la loi n° 18-97 relative au micro-crédit.
Après l’adoption de la nouvelle loi bancaire n° 103-12, les associations de microcrédit
sont désormais considérés comme des organismes assimilés aux établissements de
crédit, en vertu de l’article 11 de la loi et doivent avant de commencer leur activité
solliciter l’agrément de Bank Al-Maghrib conformément à l’article 34 de la même loi.

- la circulaire de banque al –ALMaghrib n◦ 3/W/2018 relative aux conditions


d’application aux associations de microcrédit de certains dispositions de la loi
bancaire n° 103- 12 qui concernent notamment la tenue de comptabilité , le contrôle
et le dispositif de médiation visant le règlement à l’amiable les litiges qui les opposent
avec leurs clients.

- loi n° 50-20 réformant la micro finance au Maroc :

les principaux apports de cette loi consistent :

- au plafond des micro-crédits sera modifié par décret. Ce montant sera arrêté en
fonction de la catégorie, des objectifs et des moyens financiers de l’établissement.

- à l’élargissement de certain des services prodigués aux clients. Désormais, les


institutions de micro finance peuvent, selon certaines conditions et conformément à
l’octroi de l’agrément de Bank Al-Maghrib recevoir des fonds du public et aussi
exercer (sous réserve de l’agrément de l’ACAPS) des opérations de micro-assurances 14
conformément à la législation en vigueur.

- à l’autorisation aux sociétés anonymes qui exercent l’activité de micro finance


d’intégrer le secteur loi n°17-75 relative aux sociétés anonymes et la loi n°103-12
relative aux établissements de crédit et organismes assimilés. En les considérant
comme des institutions de micro finance.15

CONCLUSION

14
Laamrani Law Firm | Actualités- mai 2021 , Adoption en Conseil de gouvernement du projet de loi n° 50-20
réformant la microfinance au Maroc.
15
Art 2 Dahir n° 1-21-76 du 3 hija 1442 (14 juillet 2021) portant promulgation de la loi n° 50-20 relative à la
microfinance
Dotée d’une très bonne réputation qui l’accompagne partout où elle s’installe, la
Micro-finance a été la bienvenue au Maroc. Elle a été même le membre de la famille
des financements alternatifs le plus gâté par les autorités, surtout qu’elle a bénéficiée
des encouragements de l’Etat à travers : l’établissement d’un cadre juridique
adéquat, l’octroi des subventions et la création des institutions spécialisées.

Animé par 13 associations de microcrédit et financé à hauteur de 80% par des


banques, le marché de la micro-finance a connu de très beaux jours au Maroc, avant
qu’il soit touché par une turbulente crise en 2007, qui l’a poussé à se restructurer et à
changer de comportements. Les observateurs culpabilisent ces AMC d’être à l’origine
de cette crise, surtout qu’elles ont changé leurs mesures d’octroi et de suivi des
emprunts distribués, la chose qui a dévié ce secteur socio-financier du vrai sentier du
développement !

Par ailleurs, il s’avère que les microcrédits aboutissent à des résultats controverses
notamment à long terme. Au lieu d’améliorer la situation des bénéficiaires, ces
crédits leur vulnérabilisent encore plus. Une telle situation peut être due aux taux
d’intérêt très élevés et au phénomène des crédits croisés.

C’est ainsi que la régulation du marché marocain de la micro-finance devient une


nécessité de grande urgence. D’autant plus, les différents intervenants et acteurs du
secteur sont appelés à adopter et suivre des mesures coercitives, afin de mettre le
secteur sur les bons rails !

BIBLIOGRAPHIE

Thèses :
- DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE DES INSTITUTIONS DE MICROCREDIT
AU MAROC ,Ali JEBLI,2012.

Revues :

- INTERNATIONAL JOURNAL OF FINANCIAL STUDIES, ECONOMICS AND


MANAGEMENT, 2022, La microfinance au Maroc : origines et développements,
Mounia et Zineb HDA.

- Revue Economie, Gestion et Société , Le développement des financements


alternatifs au Maroc .Mohamed Jamal Edinne ZAROUALI.

Lois :

- loi n°103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés

- la loi 31- 08 édictant les mesures de protection du consommateur

- la loi n° 50-20 relative à la microfinance

- la circulaire de banque al –ALMaghrib n◦ 3/W/2018 relative aux conditions


d’application aux associations de microcrédit de certains dispositions de la loi
bancaire n° 103- 12.

Sites web :

- www.bkam.ma

- www.fnam.co.ma

Etudes :

- ATTAC CADTM MAROC, Le microcrédit au Maroc : quand les pauvres


financent les riches Etude de terrain et analyse du système du microcrédit

Vous aimerez peut-être aussi