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On confond souvent Internet et le Web. Or, Internet a été inventé avant le Web. On peut
voir le Web comme un service à l’intérieur d’Internet.
Internet, c’est le réseau qui permet de communiquer entre ordinateurs. Sur ce réseau, on
trouve plusieurs services :
Le Web (le plus connu d’entre eux) : vous ouvrez un navigateur web pour y aller,
comme Google Chrome, Firefox, Internet Explorer, Edge, Safari...
Les e-mails : pour échanger des messages. Il s’agit tout simplement de courrier
électronique.
Les newsgroups : moins connus, ils sont l’ancêtre des forums et permettent de
discuter à plusieurs en postant des messages.
Le FTP : un moyen d’échanger des fichiers entre ordinateurs.
Etc.
On confond souvent le Web avec le reste, car tous ces services convergent vers le Web. Par
exemple auparavant, on utilisait obligatoirement un logiciel dédié pour les e-mails (Mozilla
Thunderbird, Apple Mail, Outlook...). Si ces logiciels existent toujours, aujourd’hui, on passe
par le Web pour accéder à ses e-mails ! On va sur le site de Gmail, par exemple.
Le Cloud
On parle souvent de Cloud... qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Ce n’est pas évident,
car c’est un terme (très) utilisé en marketing. Il y aurait plusieurs définitions possibles !
Pour faire simple, on peut commencer par se dire que ce sont ces fameux services fournis via
une interface web dont je vous parlais juste à l’instant. En clair, on pourrait dire que Gmail est
un service d’e-mail sur le Cloud.
Tim Berners-Lee était en 1991 chercheur au CERN (un important centre de recherche
scientifique à la frontière franco-suisse). C’est là qu’il a eu l’idée du Web.
Il a par la suite créé un organisme, le W3C (World Wide Web Consortium) qui a pris le relais
pour faire évoluer les technologies du web (HTML, CSS, PNG, XML et autres noms
barbares).
En résumé :
Le Web n’est qu’une partie d’Internet. S’il y avait une chose à retenir, ce serait celle-
là !
Internet a été créé avant le Web pour permettre d’échanger des informations entre
ordinateurs.
Le Cloud est un terme assez vaste (pour ne pas dire vague), plutôt utilisé pour du
marketing. Il signifie essentiellement "un service fourni à travers le Web".
Le W3C est l’organisme qui guide aujourd’hui l’évolution du Web.
Avant toute chose, il faut savoir qu’il y a 2 types d’ordinateurs connectés au Web :
Des clients : c’est vous, votre ordinateur qui sert à aller consulter des sites web.
Des serveurs : ce sont des ordinateurs spéciaux (souvent très puissants) qui envoient
les sites web aux clients. Les serveurs "possèdent" les sites web et les distribuent à
ceux qui veulent les visiter.
Les langages
Pour construire un site web, on a recours à des langages. Ils servent en quelque sorte à établir
les plans d’architecte dont on a besoin pour construire les sites. Ces langages sont
principalement :
HTML
CSS
JavaScript
Tous ces langages sont désormais indispensables à la réalisation de tous les sites web. On dit
que ce sont des langages client ou encore des langages frontend, car ils sont lus par les
machines des clients.
Nous n’apprendrons pas à nous en servir dans ce cours, mais vous pourrez enchaîner avec
d’autres cours accessibles aux débutants si vous voulez vous entraîner à les utiliser !
Les navigateurs
Pour accéder aux sites web, on a besoin de navigateurs web. Il existe notamment :
Google Chrome
Mozilla Firefox
Internet Explorer, et son successeur appelé Edge
Opera
Safari
Le rôle des navigateurs est de traduire les langages HTML, CSS et JavaScript sous la forme
de sites web utilisables par tout le monde.
Schéma
représentant la traduction des langages HTML et CSS par l'ordinateur
Les langages HTML et CSS sont traduits sous la forme de sites web.
En plus des langages client que nous venons d’évoquer (HTML, CSS et JavaScript), il y a
une quantité importante de langages serveur.
Les langages serveur sont, comme leur nom l’indique, gérés par les serveurs. Les clients n’y
touchent pas. Leur rôle est un peu différent :
Avec un langage client, je peux dire "Un menu doit s’afficher à gauche de mon site
web".
Avec un langage serveur, je peux dire "Le menu ne doit s’afficher que si cette
personne a créé un compte sur mon site".
PHP
Java (rien à voir avec JavaScript, attention !)
Python
C#
...
On trouve tous ces langages parmi les sites web les plus connus. On trouve par exemple du
PHP chez Facebook et OpenClassrooms, du Java sur le site de votre banque, du Python et du
Java chez Google, etc.
Inutile de tous les connaître ! Un seul langage serveur suffit pour faire tout ce que vous
voulez. Ils sont tous suffisamment puissants, mais ont un "style" différent.
Par exemple, on dit que l’italien est "une langue qui chante", et certains développeurs
pourraient dire de la même façon que Ruby est "un langage qui chante" (parce qu’ils aiment la
façon dont le langage est conçu). Oui, je sais, cela paraît fou !
Les frameworks
En plus de ces langages, on a inventé des frameworks pour faciliter la création de sites web
dans ces langages.
Les frameworks sont des boîtes à outils qui se révèlent de plus en plus indispensables
aujourd’hui. De la même façon que l’on n’envisage plus de creuser un trou "à la main" (on
préfère utiliser une pelleteuse !), on n’envisage plus trop de construire un site web à la main.
On se fait aider un peu par un framework !
Inutile de les retenir ! Je souhaite juste que vous connaissiez le concept de framework à ce
stade.
On confond souvent les frameworks et les CMS (Content Management System) tels que
WordPress.
WordPress n’est pas un framework : c’est un CMS, c’est-à-dire un site prêt à l’emploi. Il est
plus facile à utiliser qu’un framework, car il n’est pas nécessaire de coder, mais il est aussi
plus limité (même si, pour beaucoup de personnes, il suffit largement !).
Le rôle d’un langage serveur est de générer une page web. On peut résumer l’interaction entre
le client et le serveur comme ceci :
Communication entre un client et un serveur
Par exemple, si vous utilisez PHP comme langage serveur, et HTML et CSS comme langages
client, voici à quoi ressemblera le schéma :
Comme vous le voyez, PHP (le langage serveur) est du côté du serveur. Son rôle est de
générer une page HTML et CSS, qui sera ensuite envoyée au client.
Un client ne sait lire que du HTML et du CSS (ainsi que du JavaScript). Il ne sait pas lire un
langage serveur comme PHP.
À quoi ressemble un langage serveur ?
Prenons un langage serveur comme PHP. Voici un exemple de code en PHP qui vérifie que le
fichier envoyé via un formulaire est bien une image et que celle-ci n’est pas trop grosse :
<?php
if (isset($_FILES['monfichier']) AND $_FILES['monfichier']['error'] == 0)
{
if ($_FILES['monfichier']['size'] <= 1000000)
{
$infosfichier = pathinfo($_FILES['monfichier']['name']);
$extension_upload = $infosfichier['extension'];
$extensions_autorisees = array('jpg', 'jpeg', 'gif',
'png');
if (in_array($extension_upload, $extensions_autorisees))
{
// Afficher le message ici
}
}
}
?>
Là encore, ne paniquez pas si vous ne comprenez pas, c’est normal ! Un code en langage
serveur est souvent plus compliqué à comprendre pour un débutant qu’un code en langage
client.
Tous les sites web ont besoin d’enregistrer des informations, comme la liste de leurs
utilisateurs, des messages qui ont été échangés, etc. C’est là qu’une base de données intervient
: c’est un logiciel dédié au stockage de données.
Parmi les logiciels de base de données les plus célèbres, on peut citer :
MySQL
PostgreSQL
SQL Server
Oracle
SQLite
Etc.
Pour communiquer avec ces logiciels, on utilise un langage : SQL. Oui, je sais, encore un
langage. 😳
On dit que l’on fait des requêtes SQL. Par exemple : "Je veux la liste des derniers utilisateurs
inscrits sur mon site" ou "Je veux stocker ce message".
Voici à quoi ressemble une requête SQL pour vous donner une idée :
Bien sûr, c’est une requête simple, et l’on peut faire beaucoup plus compliqué si l’on veut.
Mais là, on débute, donc on ne veut pas. 😶
C’est généralement le serveur qui communique avec la base de données, par le biais du
langage serveur. Résumons dans un schéma pour tenter d’y voir plus clair :
Nous avons beaucoup parlé jusqu’ici de sites web que l’on affiche sur un ordinateur. Or,
aujourd’hui, les mobiles (smartphones, tablettes) sont très courants. Comment faire pour
communiquer avec eux ?
Un site web responsive : vous créez votre site web dès le départ en pensant aux
smartphones. Vous faites en sorte que le design s’adapte automatiquement aux
appareils de petite taille (on dit qu’il est responsive). C’est la solution la plus simple
en général.
Une application native : vous créez une application mobile (pour iOS, Android, etc.).
C’est bien plus lourd, car il faut utiliser d’autres langages, mais l’expérience sera bien
meilleure si vous avez un service complexe.
Que devez-vous faire ? À mon avis, si vous avez un site web, il est aujourd’hui indispensable
dans tous les cas de faire un site web responsive.
L’application native est utile uniquement si vous avez un projet spécifique aux smartphones,
qui est suffisamment complexe (un jeu, par exemple). En revanche, s’il s’agit juste de
consulter des pages avec des informations simples, il n’est peut-être pas nécessaire de
développer une application mobile.
En résumé :
Toile d'araignée - Schéma représentant la communication entre les machines
Les serveurs sont les machines qui possèdent les sites web et qui les distribuent aux clients.
Vous savez à quoi ressemble la machine du client (c’est la vôtre !), mais à quoi ressemble la
machine du serveur ? Pour en voir, il faut se rendre dans un datacenter, un lieu où sont
situés habituellement les serveurs.
Un
datacenter, où sont stockés les serveurs
Il existe des datacenters comme ceci un peu partout dans le monde. Ce sont des bâtiments
très sécurisés (je me souviens, pour rentrer dans l’un d’eux, d’avoir dû déposer empreintes
digitales et faire un scanner rétinien !).
Sur les côtés de l’image ci-dessus, vous voyez des baies de serveurs. Les serveurs sont
entassés les uns sur les autres (il y en a plusieurs dizaines par baie !).
Plusieurs serveurs les uns sur les autres, dans une baie
Vous remarquerez que les serveurs sont souvent des machines "plates" comme ici, pour
pouvoir les entasser plus facilement. Il n’y a pas d’écran, car personne ne les utilise
directement en général. Ils se contentent de transmettre le contenu des sites web sur le
réseau.
Communication entre serveurs et clients
Il faut bien que les serveurs puissent communiquer avec les clients. Comment cela se passe-t-
il ?
Comme vous le voyez, à l’arrière des serveurs, il y a des câbles réseau qui partent. Ils sont
reliés à un câble de fibre optique permettant un échange ultrarapide. On retrouve cette fibre
souvent enterrée sous terre, mais aussi... au fond de la mer ! En fait, la majorité du trafic
d’Internet passe par des câbles sous-marins comme celui-ci :
Un câble sous-marin
Si vous vous connectez à un site web hébergé aux États-Unis depuis la France, il y a de très
grandes chances pour que les échanges se fassent à travers l’un de ces câbles sous l’océan
Atlantique !
Si les câbles étaient coupés (cela arrive !), le trafic serait redirigé vers d’autres câbles,
quitte à faire un chemin plus long. C’est la magie d’Internet : les données vont trouver
un itinéraire bis toutes seules !
Comment faire pour retrouver un ordinateur à travers toute la planète ? C’est une bonne
question, non ? 🤔
Par exemple, si vous voulez aller sur Google, comment votre ordinateur fait-il pour retrouver
le bon serveur parmi tous ceux qui existent ?
L’adresse IP
Chaque ordinateur possède une adresse. On parle d’adresse IP. Il s’agit d’une suite de
nombres comme 205.89.177.26. Vous pouvez voir cela comme une sorte de numéro de
téléphone.
En théorie donc, vous pouvez aller sur un site web en tapant directement l’adresse du serveur
dans votre barre d’adresse.
C’est vrai, est-ce que vous connaissez les numéros de téléphone de tous vos contacts, vous ?
Moi pas !
DNS signifie 'Domaine Name System' en anglais, en français on peut dire système de noms de
domaine.
On a donc créé des noms d’hôte, comme "google.com", pour pouvoir se souvenir plus
facilement du nom du service que l’on veut contacter.
Et l’on a ensuite créé un service d’annuaire, les DNS, pour faire le lien entre le nom d’hôte et
l’adresse IP :
Tout ceci fonctionne heureusement sans que l’on ait besoin d’y penser. On tape juste
"google.com" dans notre navigateur, et le site web s’affiche ! Cela dit, cela ne peut pas faire
de mal de savoir que tous ces services sont à l’œuvre derrière. 🙂
Toile représentant les serveurs avec leur adresse IP et nom d'hôte
Chaque serveur sur la toile a une IP et un nom d’hôte (plus facile à retenir).
À vous de jouer
Il existe des services en ligne permettant de traduire une IP en nom d’hôte et vice versa.
Prenons par exemple pingtool.org. Sur ce site, vous pouvez faire des conversions (on dit des
“résolutions”) de nom d’hôte.
Essayez de trouver l'adresse IP de google.com. Suivez les étapes suivantes en vous appuyant
sur la capture d'écran si besoin :
google.com. 235 IN A 216.58.215.78, ce qui veut dire que l’IP de google.com est
216.58.215.78.
Notez que les très gros sites comme Google ont plusieurs serveurs qui peuvent répondre, donc
cette IP est susceptible de changer.
Rentrons encore plus dans le détail : comment les ordinateurs communiquent-ils entre eux ? Je veux
dire, vraiment, au fond, quelle langue parlent-ils entre eux ?
Ils n’utilisent pas les langages dont je vous ai parlé (HTML, CSS...), car ceux-ci servent à représenter
les sites web.
Il nous manque en fait une langue permettant aux ordinateurs de communiquer, pour dire par
exemple : "Eh, peux-tu me donner cette page web ? Merci !" Si l’on n’avait pas des "langues
communes", les ordinateurs parleraient à coup sûr un dialogue impossible :
Sans langue commune, ce serait le bazar dans les communications entre machines !
On a donc inventé des langages de communication pour que les machines se parlent entre elles. On
les appelle les protocoles.
Protocoles bas niveau
À la base d’Internet, on a des protocoles de bas niveau. On les retrouve dans toutes les
communications :
TCP en particulier est très important. Il a été inventé par Vint Cerf, considéré aujourd’hui
grâce à cela comme le père d’Internet. Sans TCP, pas de communication réseau... et Tim
Berners-Lee n’aurait jamais pu inventer le Web.
TCP est utilisé pour un peu tout : faire transiter des pages web, des e-mails, des vidéos...
Les protocoles dits "haut niveau" sont généralement basés sur TCP (ou UDP). Ils forment une
surcouche qui englobe TCP.
Les noms des protocoles haut niveau devraient vous être un peu plus familiers pour certains :
HTTP : le protocole qui permet d’échanger des pages web entre le client et le serveur.
En plus du langage HTML, Tim Berners-Lee a inventé les bases du protocole HTTP
qui permet d’échanger les pages. C’est ce que signifie le "http://" que vous voyez au
début des adresses web !
HTTPS : identique à HTTP, avec le "S" en plus qui signifie "Secure". Les pages sont
chiffrées, pour garantir que personne ne peut les lire (par exemple quelqu’un qui
espionnerait les données qui transitent dans les câbles sous-marins !).
FTP : permet d’échanger des fichiers.
SMTP : permet d’envoyer des e-mails.
Etc.
On peut traduire ça par : "Hé, toi, le serveur de example.com, peux-tu m’envoyer page.html ?
S’il te plaît ?"
Le serveur va ensuite travailler (en utilisant un langage serveur), puis renvoyer la page HTML
avec une réponse comme ceci :
HTTP/1.0 200 OK
Date: Fri, 31 Dec 1999 23:59:59 GMT
Server: Apache/0.8.4
Content-Type: text/html
Content-Length: 59
Expires: Sat, 01 Jan 2000 00:59:59 GMT
Last-modified: Fri, 09 Aug 1996 14:21:40 GMT
... que l’on pourrait traduire par : "Ho ho ho, j’ai bien la page que tu veux, elle fait cette taille
et elle a été modifiée pour la dernière fois à cette date". Le serveur transmet ensuite le code
HTML de la page.
Cette réponse indique que tout s’est bien passé : le code "200 OK" signifie que la page existe
et que le serveur peut la renvoyer.
Il existe de nombreux codes, mais il y en a un autre au moins que vous connaissez déjà
probablement : 404. Il signifie que la page n’a pas pu être trouvée sur le serveur.
À vous de jouer !
Je vous propose de vous entraîner à parler avec un serveur web. Vous allez utiliser le
protocole HTTP en utilisant des commandes que je vais vous apprendre ! Nous allons utiliser
un site qui permet d’afficher les retours HTTP d’un serveur. Nous allons littéralement voir le
serveur nous parler ! Pour ça, rendez-vous sur https://reqbin.com/curl et suivez les étapes
suivantes :
4. Vous pouvez alors lire le retour HTTP du serveur de Google. La première ligne
commence par “HTTP/1.1 200 OK” qui signifie que la page demandée a bien été
trouvée (code 200).
5. Essayez maintenant avec une adresse qui n’existe pas. Par exemple tapez la
commande :
https://www.google.com/cudkedpqma --head
6. Cette fois, le serveur répond par “HTTP/1.1 404 Not Found” : la page demandée n’a
pas été trouvée (la fameuse erreur 404 !).
7. Pour l’instant nous n’avons demandé que l’en-tête HTTP. Si on retire --head , on va
récupérer tout le contenu de la page, y compris son code HTML ! Essayez par
exemple :
curl https://www.openclassrooms.com
8. Si vous lisez un peu plus bas dans la section “Raw” vous allez voir tout le code HTML
de la page apparaître !
9. À vous de jouer, essayez d’autres sites web !
En résumé
Maintenant que vous en savez plus sur le fonctionnement d’Internet et du web, vous vous demandez
sûrement qui sont les personnes qui travaillent dans ce domaine. Pour qu’un site Internet ou une
application fonctionne et arrive jusqu’à nous, beaucoup de professionnels aux compétences variées
sont en effet mobilisés…
Je vais vous donner une vision d’ensemble. Voici plusieurs grandes familles de métiers associés aux
web :
Ceux qui développent les sites web : ce sont les développeurs. Ils utilisent les
langages de programmation dont je vous ai parlé, pour coder le site ou l’application...
Évidemment, comme je vous le disais, il existe plein de spécialités possibles !
Ceux qui coordonnent la production ou l’évolution d’un produit web : dans cette
catégorie, on trouve les chefs de projets digitaux, les product owners et product
managers… Ils ne codent pas directement, mais sont en lien direct avec les équipes
techniques. Ils ont une vision globale du produit et des fonctionnalités à développer, et
assurent la bonne gestion du projet.
Ceux qui font en sorte que le site soit le plus simple d’utilisation possible : ce sont les
UX designers, les professionnels du design et de l’ergonomie des pages web ou des
applications.
Ceux qui gèrent l’infrastructure du web : ce sont les professionnels des SI (systèmes
d’information). Ils ont la responsabilité des serveurs, de leur configuration… Bref,
sans eux les développeurs et chefs de projets ne pourraient pas travailler, et le site web
ne répondrait tout simplement pas ! Imaginez que ce sont les architectes qui
permettent à l’ensemble de fonctionner. Des super-héros de l’ombre, en quelque sorte
!
Parmi eux, on compte par exemple le technicien informatique, qui paramètre les
équipements et le réseau, et qui intervient en cas de question ou de problème.
Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive. J’aurais par exemple pu citer les métiers en lien avec la data
ou l’intelligence artificielle, qui prennent de plus en plus d’importance ! Ou encore les métiers du
marketing et de la communication, qui mobilisent des canaux web pour interagir avec les publics. En
réalité, tous les métiers sont aujourd’hui liés au web d’une façon ou d’une autre, et le seront de plus
en plus : l’utilisation du web est devenue incontournable pour évoluer professionnellement.
Dans les prochains chapitres, je vous invite à entrer dans le quotidien de trois professionnels :
le développeur, l’UX designer et le technicien informatique. Peut-être que cet aperçu vous
donnera envie de vous lancer dans l’une de ces voies !
Vous êtes curieux et aimeriez savoir à quoi ressemblent les développeurs et développeuses qui font
les sites web ? Vous êtes au bon endroit !
Contrairement à ce qu’on peut s’imaginer, le développeur ne passe pas toute sa journée à écrire des
lignes de code. Quelle que soit sa spécialité, il passe beaucoup de temps à tester son code, à
chercher à optimiser ses méthodes de développement, et à travailler avec les autres ! L’un de ses
plus grands challenges est d’analyser le besoin initial du client ou de l’utilisateur : le développeur doit
comprendre ce besoin pour le traduire en langage de programmation.
Beaucoup de gens pensent que le métier de développeur n’est pas fait pour eux... et se trompent !
Voici quelques conseils que j’aurais aimé entendre quand j’ai commencé à m’intéresser au
développement :
Pas besoin d’être bon en maths pour être un bon développeur. Vous avez peur de
vous replonger dans l’univers des mathématiques ? Rassurez-vous ! Pour être
développeur, pas besoin des maths, c’est l’esprit logique qui compte.
Vous pouvez commencer à tout âge... quel que soit votre parcours. On croit qu’il
faut avoir fait des filières scientifiques, mais non. On croit qu’il faut faire cela depuis
que l’on a 3 ans et passer 10 heures par jour devant l’ordinateur, ce n’est pas vrai non
plus. Le secteur se prête très bien aux autodidactes, avec des diplômes variés
(littéraires, sportifs...), et même sans diplômes. N’oubliez pas que le secret de l’action,
c’est de s’y mettre, alors lancez-vous !
Il faut apprendre l’anglais : pour progresser, on en a rapidement besoin. Au
minimum, il ne faut pas avoir peur de lire de l’anglais sur des sites web, car on y
retrouve une grande quantité d’informations qui ne seront probablement jamais
traduites en français.
Ensuite, pour collaborer avec d’autres développeurs, il faut écrire son code en anglais
et donc savoir au moins écrire de l’anglais. En revanche, parler l’anglais à l’oral est
moins indispensable.
Les développeurs aiment résoudre des problèmes complexes et nouveaux. Répéter
des tâches identiques ne les intéresse pas. Étant donné que la demande pour les
développeurs est forte, ce sont souvent eux qui choisissent leur entreprise et non
l’inverse ! Bien souvent, ce n’est pas le salaire qui les attirera, mais le challenge que
propose l’entreprise. Les développeurs aiment pouvoir organiser leur temps
librement : ils fonctionnent mal dans des environnements très contraints. Nombre
d’entre eux apprécient le télétravail, que ce soit quelques jours par semaine ou en
continu. Certains très bons développeurs travaillent d’ailleurs entièrement à distance et
bougent de pays en pays (on parle de digital nomades).
Il est impossible de tout connaître. N’espérez pas apprendre tous les langages. Soyez
raisonnable dans les objectifs que vous vous fixez. En réalité, connaître un langage
serveur comme PHP ou Python suffit amplement (en plus des bases HTML et CSS).
Personne ne maîtrise tout sur le bout des doigts.
Les meilleurs développeurs se spécialisent dans un langage, savent que les autres
existent et voient de loin à quoi ils peuvent servir, mais c’est tout. C’est leur capacité
d’apprendre rapidement quand le besoin se fait sentir qui fait la différence.
Enfin, il existe un truc, LE truc qui sauve les développeurs dans 99 % des cas… et que vous connaissez
déjà ! Il est terriblement simple, vous allez être déçu quand vous allez le lire, et pourtant je vois que
les débutants oublient toujours de s’en servir.
N’ayez pas peur de simplement copier le message d’erreur que vous affiche l’ordinateur (même si
c’est du chinois pour vous). Quelqu’un a déjà eu le même problème que vous avant, c’est sûr. Vous
n’êtes pas seul !
Entrez sur Google le message d’erreur qui s’affiche à l’écran. Sérieusement, faites-le !
Vous verrez souvent que les conversations au sujet du message d’erreur sont en anglais. C’est pour
cela que je vous incitais un peu plus tôt à travailler votre anglais si vous en sentez le besoin. Cela va
vous sauver la mise tellement de fois, vous n’avez pas idée. 😁
Vous est-il déjà arrivé d’aller sur un site… et de vous énerver de ne pas trouver le bon bouton ? De
passer plusieurs minutes à chercher l’information ou la fonctionnalité dont vous avez besoin ? Moi
oui !
C’est pour éviter ce genre de frustrations qu’il existe des UX designers. L’UX designer travaille à ce
que l’internaute (ou le mobinaute) s’oriente aisément et trouve ce qu’il est venu chercher de
manière efficace. Il fait en sorte que l’utilisation d’un site ou d’une application soit la plus simple
possible, que la navigation soit fluide et intuitive ; bref, qu’on prenne plaisir à utiliser le produit.
UX signifie expérience utilisateur (user experience). Cela renvoie à tout ce que l’utilisateur
parcourt, vit, ressent, face au site ou à l’application.
Pour réussir sa mission, l’UX designer va utiliser plusieurs méthodes “centrées utilisateur”. Il va
définir le public cible du produit, mener des “recherches utilisateur” : via des entretiens, des
observations in situ, des analyses de données, il cherche à comprendre et à analyser les attentes des
utilisateurs. Il va créer des prototypes, les tester avec de potentiels futurs utilisateurs... C’est ce
qu’on appelle la conception centrée sur l’humain ou Human-Centered Design (HCD).
Le quotidien d’un UX designer est donc fait de beaucoup d’interactions : l’UX designer rencontre
régulièrement des utilisateurs et doit faire preuve d’empathie pour comprendre leurs besoins et
attentes. Aussi, l’UX designer est en lien avec les équipes techniques, dont les développeurs ! Ces
professionnels travaillent tous pour concevoir le produit, mais sous des angles différents et
complémentaires.
UI désigne l’interface utilisateur (user interface). Il s’agit de la partie visible du produit : son
apparence, sa mise en page, son interactivité.
Concrètement, l’UI designer mobilise des méthodologies très proches de l’UX, centrées sur l’humain.
Alors que l’UX designer s’intéresse à l’expérience globale de l’utilisateur, l’UI designer va se
concentrer sur l’interface. En lien avec les équipes techniques, il donne vie au produit en mixant des
éléments graphiques et des éléments fonctionnels, de telle sorte que le produit soit le plus attractif,
agréable et accessible possible.
Si vous deviez résumer, vous diriez sans doute que l’UI designer et l’UX designer travaillent sur des
missions qui se recoupent… et vous auriez tout à fait raison ! D’ailleurs, dans certaines structures,
on ne différencie pas les deux métiers et on parle de “Product Designer”. C’est souvent le cas dans
les petites entreprises, qui vont chercher des profils généralistes capables de travailler sur toutes les
dimensions du design d’un produit.
L’ordre est juste indicatif. Commencez au moins par HTML5 et CSS3, mais sentez-vous libre
de suivre un chemin différent. Il n’y a pas de voie unique toute tracée !