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SUPPORT DE COURS

Unité d’Enseignement:

Licence : Réseaux et Télécommunication

RESEAUX HAUT
DEBIT

Rédigé par :

Dr.Nzakou,Ph.D

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PLAN DU COURS

1. RAPPEL SUR LES RESEAUX 6. ETUDE SUR LA TECHNOLOGIE ATM


A. DEFINITION.( QOS ;…) A. PRINCIPE
B. COUCHES ATM
B. TOPOLOGIE
C. COUCHE AAL
C. SUPPORT DE TRANSMISSION
D. ROUTAGE
D. MODE DE TRANSMISSION E. APPLICATION ATM
E. PROTOCOLES DE COMMUNICATION 7.LE LES RESEAUX DE TRANSPORT PDH
2. LA TECHNOLOGIE FDDI ET SDH/SONET

A. DEFINITION ET TOPOLOGIE
B. METHODE D’ACCES
C. CARACTERISTIQUES
D. SERVICES OFFERTS
3. LE PROTOCOLE DQDB
A. PRESENTATION
B. ACCES AU SUPPORT
C. ARCCHITECTURE
D. SERVICES OFFERTS
4. FRAME RELAY
A. OBJECTIFS
B. CONCEPTS GENERAUX
C. TRAME
D. CONCLUSION
5. ETHERNET RAPIDE
A. ETHERNET 100 BASE-T
B. GIGA ETHERNET
C. 100 VG ANY LAN

Chapitre 1 : RAPPEL SUR LES RESEAUX


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1. Définition et rôles

réseau informatique: ensemble d'ordinateurs reliés entre eux grâce à des lignes physiques et
échangeant des informations sous forme de données numériques.
Un réseau informatique peut servir plusieurs buts distincts :
- Le partage de ressources (fichiers, applications ou matériels, connexion à internet, etc.)
- La communication entre personnes (courrier électronique, discussion en direct, etc.)
- La communication entre processus (entre des ordinateurs industriels par exemple)
- La garantie de l'unicité et de l'universalité de l'accès à l'information (bases de données en réseau)
- Le jeu vidéo multijoueurs

2. Types de réseaux.
On distingue différents types de réseaux selon leur taille (en terme de nombre de machines),
leur vitesse de transfert des données ainsi que leur étendue.
On fait généralement trois catégories de réseaux :
 LAN (local area network)
LAN signifie Local Area Network (en français Réseau Local). Il s'agit d'un ensemble d'ordinateurs
appartenant à une même organisation et reliés entre eux dans une petite aire géographique par un
réseau, souvent à l'aide d'une même technologie (la plus répandue étant Ethernet).
Un réseau local est donc un réseau sous sa forme la plus simple. La vitesse de transfert de
données d'un réseau local peut s'échelonner entre 10 Mbps (pour un réseau ethernet par exemple)
et 1 Gbps (en FDDI ou Gigabit Ethernet par exemple). La taille d'un réseau local peut atteindre
jusqu'à 100 voire 1000 utilisateurs.
 MAN (metropolitan area network)
Les MAN (Metropolitan Area Network) interconnectent plusieurs LAN géographiquement proches
(au maximum quelques dizaines de km) à des débits importants. Ainsi un MAN permet à deux
noeuds distants de communiquer comme si ils faisaient partie d'un même réseau local. Un MAN est
formé de commutateurs ou de routeurs interconnectés par des liens hauts débits (en général en
fibre optique).
 WAN (wide area network)
Un WAN (Wide Area Network ou réseau étendu) interconnecte plusieurs LANs à travers de grandes
distances géographiques.
Les débits disponibles sur un WAN résultent d'un arbitrage avec le coût des liaisons (qui augmente
avec la distance) et peuvent être faibles.
Les WAN fonctionnent grâce à des routeurs qui permettent de "choisir" le trajet le plus approprié
pour atteindre un noeud du réseau. Le plus connu des WAN est Internet.

3. la qualité de service
. La qualité de service est souvent appelée QOS, Quality of Service.

Quelques éléments de qualité de service peuvent être donnés :

– la disponibilité des moyens de transfert de l’information qui est liée au taux de panne des
équipements et des liaisons,
– le taux d’erreur maximal, exprimé comme le rapport entre le nombre de bits dont la valeur est
modifiée par rapport au nombre total de bits d’information émis,
– le débit de transfert : nombre de bits émis par seconde.

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– le délai, c’est-à-dire la durée entre la décision d’émettre l’information et la réception par le
destinataire.
La qualité de service n’est pas une notion absolue. Elle est généralement liée à la nature
des informations transmises et du type de besoin. Nous illustrons cette variété de la notion de
qualité de service à l’aide de divers exemples
– Fiabilité – Disponibilité – Temps de Réponse – Sûreté (Taux de perte) – Fidélité

4. Les protocoles de liaison de données.

Un protocole est un ensemble de règles à respecter pour échanger des données dans de
bonnes conditions entre deux équipements. Un protocole de liaison de données a pour objet de
rendre fiable le circuit de données qui peut altérer les informations transportées. Alors que le circuit
de données est capable de transmettre des éléments binaires, les protocoles de liaison de données
travaillent sur des blocs d’éléments binaires appelés trames. La trame : est l’unité de base que
gère le protocole de liaison de données.. Dans une trame, on définit différents champs.
Un champ : est un bloc d’éléments binaires dont la signification est précisée dans la définition du
protocole.
En bref, Définir un protocole de liaison de données consiste donc à préciser :
– le format des trames,
– le critère de début et de fin de trames,
– la place et la signification des différents champs dans une trame,
– la technique de détection d’erreur utilisée,
– les règles de dialogue : les procédures après détection d’erreur ou de panne et la supervision de
la liaison.

QUELQUES PROTOCOLES RESEAUX

 TCP/IP : Transmission Control Protocol / Internet Protocol


Défini la norme de communication, (en fait un ensemble de protocoles) des ordinateurs reliés à
Internet. Va contenir les protocoles HTTP, FTP, SMTP, …
 DNS permet de retrouver une adresse IP en fonction d'un nom d'ordinateur (un peu comme
un annuaire).
 FTP sert à transporter des fichiers d'un ordinateur à l'autre.
 IRC permet de créer des «salons» de discussion en direct.
 ICQ permet de savoir si quelqu'un est en ligne et de dialoguer avec lui.
 NTP permet de mettre les ordinateurs à l'heure par internet à 500 millisecondes près.
 P2P permettent de partager des fichiers à grande échelle.
 NNTP permet d'accéder à des forums de discussion sur des milliers de sujets différents.
 SSH permet d'avoir un accès sécurisé à des ordinateurs distants.
 SMTP permet d'envoyer des emails, et le protocole POP3 de les recevoir.
 FTP: protocole définissant les règles de transfert des fichiers par Internet. Lorsqu'un
utilisateur télécharge un fichier par ftp, il le recopie de l'ordinateur distant sur le sien
(oul'inverse).
 TELNET : protocole standard permettant l'interfaçage de terminaux et d'applications à
travers Internet.
 le protocole IPv6
La croissance exponentielle du nombre d’ordinateurs connectés à l’Internet pose de nouveaux
problèmes. Le plan d’adressage IP atteint un seuil de saturation, les adresses disponibles
commencent à manquer. Une nouvelle version d’IP dite IPv6 (IP version 6) prévoit une champ
d’adressage beaucoup plus large pour faire face à cette explosion.

5. TYPE DE TOPOLOGIE

La topologie du réseau définit la façon dont sont reliés les différents commutateurs.

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 topologie en étoile, l’ensemble des commutateurs sont reliés à un même commutateur
central. Certaines opérations comme le routage sont alors très simples. Cependant, un tel
réseau est très fragile car tout dépend du bon fonctionnement du commutateur central.
 La topologie en arbre peut être vue comme une généralisation du cas précédent avec
l’introduction d’une hiérarchie : chaque commutateur est relié à un ensemble de
commutateurs de niveau inférieur. Dans les topologies en arbre ou en étoile, il n’y a toujours
qu’un chemin possible entre deux commutateurs : toute rupture d’une liaison entre deux
commutateurs empêche donc le dialogue entre certains équipements terminaux.
 Dans une topologie complètement maillée, chaque commutateur est relié à tous les
autres. On atteint alors un haut niveau de sécurité au prix d’une augmentation considérable
du nombre de liaisons et donc des coûts.
 Topologie en bus :
Dans la plupart des réseaux, la solution choisie est un mélange des précédentes : le réseau est
hiérarchisé suivant une topologie en arbre avec un certain degré de maillage.

Le routage : est la détermination d’un chemin permettant d’orienter à travers le réseau des paquets
vers le correspondant désigné.

6. Normalisation
Les travaux de normalisation ne concernent que les deux premières couches. Ils sont menés
par le comité 802 de l’IEEE (Institute for Electricity and Electronics Engineers. Le comité 802 de
cette société savante s'est occupé de normalisation des réseaux locaux. Il est essentiellement
constitué de constructeurs américains), repris par l’ISO sous le numéro 8802 :
 la norme 802.1 définit le contexte général des réseaux locaux informatiques,
 la norme 802.2 définit la couche liaison de données,
 les normes 802.3, 802.4, 802.5 et 802.6, définissent différents protocoles d’accès au
support, pour les différents types de supports physiques, la paire symétrique, le câble
coaxial ou la fibre optique, qui sont considérés comme fiables et offrant un débit de
transmission important,
 la norme 802.11 définit un protocole d’accès pour les réseaux locaux sans fils (WLAN,
Wireless LAN).

7. Architecture en couches
L’architecture globale d’Internet comporte quatre couches. Celle-ci est différente de la
normalisation mais se base sur la même philosophie globale : chacun assurant un service
spécifique indépendamment des autres,
– principe d’encapsulation.
Le niveau le plus haut comprend les applications. Il correspond globalement à l’ensemble des
couches hautes du modèle OSI. Le niveau le plus bas comprend les opérations à effectuer pour
s’adapter aux réseaux physiques utilisés. Il correspond donc aux protocoles des couches basses : 1
et 2 pour un réseau local ou une liaison spécialisée, 1, 2 et 3 pour un réseau grande distance.
L’ensemble des opérations effectuées par les réseaux traversés n’est pas pris en compte dans le
modèle. Le protocole IP a pour rôle principal le routage ou l’acheminement des données à travers
l’interconnexion. TCP et UDP sont des
protocoles de transport, ils se situent au niveau intermédiaire entre IP et les applications. Ils ont
pour objectif d’offrir aux applications la qualité de service dont elles ont besoin.

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Rôles des différentes couches :

Physique : transfert de bites sur un canal physique (exemple : signal électrique)


Liaison : transfert de trames sur une « ligne » entre deux ordinateurs voisins.
Format de trames (construction, interprétation) Supervision de l’échange
Réseau : transfert de paquets entre sites d’extrémités (d’où un routage des paquets)
Transport : transfert de données entre applications utilisatrices. Contrôle « bout en bout » du
dialogue Fournit un canal « logique » éventuellement exempt d’erreurs. Session : établissement
d’une session entre utilisateurs).
Présentation : Syntaxe de transfert commune).
Application : gestion des aspects des applications utilisatrices relatifs à la communication sur le
réseau.

8. Du Haut débit

Le terme Haut débit est employé pour désigner une connexion informatique permanente
permettant à ses utilisateurs de participer à une vidéoconférence de qualité.
L’accès à l’Internet haut débit pour tous fait constamment l’objet de débats et de polémiques en ce
qui concerne les besoins et les définitions associés aux débits.
La définition du haut débit est intrinsèquement évolutive et dépend de quelques caractéristiques
technologiques (asymétrie des échanges, partage du débit...) qui rendent complexes les
comparaisons.
Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs et experts s’accorde sur les définitions suivantes :
 Le très bas débit est égal à 56 Kbps ;
 Le bas débit concerne les connexions en dessous de 512 Kbps ;
 Le haut débit concerne les connexions entre 512 Kbps et 30 Mbps ;
 Le très haut débit atteint 50 Mbps et va jusqu’à plusieurs Gbps.

Différentes technologies de communication pour un réseau haut débit

Les principales technologies de raccordement des clients aux réseaux haut-débit sont
notamment :

 La fibre optique chez l'abonné, très développé dans certains pays (Japon, Corée...), offre
une large bande passante.
 le câble, introduit le premier historiquement par les fournisseurs de TV par câble, présent
surtout dans les zones urbaines,
 le satellite, qui a un débit soutenu intéressant en voie descendante (réception des
données), mais des latences importantes limitant les applications temps réel comme la
téléphonie sur IP ou le jeu vidéo en réseau,
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 la DSL, asymétrique (ADSL) ou autres (xDSL), technologie s'appuyant sur le réseau
téléphonique traditionnel, dominante dans de nombreux pays dont la France, en Afrique
aussi de nombreux pays, comme le Sénégal, la Tunisie l'utilisent.
 Le WiMAX, en cours de déploiement dans plusieurs pays. Le WIMAX est l'abréviation pour
Worldwide Interoperability for Microwave Access. Il s'agit d'un standard de réseau sans fil
métropolitain créé par les sociétés Intel et Alvarion en 2002 et ratifié par l'IEEE (Institute of
Electrical and Electronics Engineer) sous le nom IEEE-802.16. Plus exactement, WIMAX est
le label commercial délivré par le WIMAX Forum aux équipements conformes à la norme
IEEE 802.16, afin de garantir un haut niveau d'interopérabilité entre ces différents
équipements.

Quelques protocoles pour le haut débit

 Sur cuivre
◦ Frame Relay
◦ 100 VG Any LAN
◦ DQDB
◦ LANE sur ATM
 Sur fibre optique
◦ FDDI
◦ Fiber Channel
• Fast et Giga Ethernet

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Chapitre 2 : LE CONCEPT FDDI
le protocole FDDI est l’un des plus récents représentants normalisés des techniques de
transmission pour réseaux locaux à hauts débit.
Fiber Distributed Data Interface (FDDI) est un type de réseau informatique LAN ou MAN
permettant d'interconnecter plusieurs LAN à une vitesse de 100 Mbit/s sur de la fibre optique .
Réseaux LAN/MAN à haut débit en boucle basé sur la circulation d’un jeton. Conçu au milieu des
années 80, on le considère un peu comme une évolution du réseau Token Ring. D’ailleurs il
reprend une bonne partie des spécifications de la norme IEEE 802.5.

1. Principales caractéristiques :
 Un débit offert de 100Mbit/s.

200km.
 -dépannage (nous verrons + loin dans l’exposé de quoi il s’agit).
 Offre 2 classes de trafic : Trafic synchrone (bande passante garantie) et asynchrone.
 Rôle de réseau fédérateur : Etant donné ses capacités le réseau FDDI est considéré
comme un réseau fédérateur ou réseau BACKBONE (interconnexion de plusieurs
réseaux locaux entre eux). On le classe également dans la catégorie des MAN.

Le support idéal retenu initialement est la fibre optique (d’où son nom) et il est constitué de 2
anneaux indépendants. L’architecture est dite « controrotative ». Le deuxième anneau est utilisé en
cas de panne pour la reconfiguration du réseau.
 Allons sur le site www.3com.com comment faire une architecture pouvant relier
plusieurs niveaus dans une entreprise

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Evolution de FDDI :
Il existe une évolution de FDDI qui se nomme FDDI-II et qui n’a jamais été commercialisée
(solution restée dans les cartons). Cette nouvelle mouture apporte la possibilité de gérer un flux
isochrone en mode circuit… Alors que les flux asynchrones et synchrones sont en mode paquet.

2. Architecture du modèle de référence


Globalement, l’architecture de FDDI couvre les 2 premières couches de l’ISO, les couches 1 & 2.

Chaque station FDDI se décompose en trois parties :


 Une couche physique, PL (Physical Layer) divisée en deux sous couches :
 La sous couche PMD (Physical Medium Layer) : définit les caractéristiques du support FO.

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 La sous couche PHY (PHYsical Layer Protocol) : Encodage des données, définition de la
vitesse d’horloge.
 Une couche liaison de données, DLL (Data Link Layer) divisée en deux sous couches :
 La sous couche MAC (Medium Access Control) Gestion du droit d’émission et du jeton.
Les trames sont constituées ici.
 La sous couche LLC (Logical Link Control)
 Un standard de gestion de station, SMT (Station Management) fournissant le contrôle
nécessaire, au niveau de la station, pour gérer les processus situés dans les divers
niveaux de FDDI.

3. CONFIGURATION D’UN NOEUD FDDI

 Un nœud FDDI est soit une station, soit un concentrateur.


 Une station est dite à attachement double si elle est directement reliée
à l’anneau principal (le double anneau). Elle possède une double connexion à chaque anneau.
Encore appelée station de classe A, elle comporte deux entités MAC. Une station à attachement
simple ne possède de double connexion qu’à un seul anneau. Elle n’a pas la possibilité de se
raccorder à l’anneau principal: elle est reliée à l’anneau à travers un concentrateur. Elle est dite
station de classe B.
 Une station de classe C est un concentrateur connecté aux deux anneaux.
On peut lui connecter plusieurs stations de classe B. Ce faisant, des arbres de concentrateurs
peuvent être créés autour de l’anneau principal, dans le but d’y relier des stations de classeB.

4. Format des trames FDDI

Le format des trames FDDI générées par la couche MAC est le suivant :

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Il existe 2 types de trames :
 La trame « jeton » : Trame extrêmement simple (à tel point qu’elle n’est même pas
représentée sur le schéma !).
 La trame FDDI : Elle ressemble beaucoup à la trame 802.5 (Token Ring).
Composée d’un premier champ de 16 symboles servant à synchroniser l’horloge, d’une adresse de
source et de destination, et surtout d’un champs FRAME CONTROL qui indique le type de trame.
Le premier bit permet de distinguer la classe de transfert, le bit L indique la longueur du champ
adresse, Les bits TT indiquent le type de trame et les ZZZZ sont éventuellement utilisés (priorité
trames asynchrones…).

5. LES SERVICES FDDI

Deux classes de services sont identifiées sur le réseau FDDI :


 Service synchrone : correspond aux applications qui
nécessitent une bande passante garantie et un délai d’acheminement avec contrainte temporelle :
application temps réel (voix),
 Service asynchrone : satisfait les contraintes de trafic en créant
une certaine quantité de bande passante partagée par toutes les stations qui utilisent cette classe
de service (données informatiques moins prioritaires). Ils respectent les critères suivants:
- bande passante non-allouée ou non-utilisée,
- répartition uniforme de cette bande entre toutes les stations,
- gestion automatique de la bande par le protocole MAC de FDDI.

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Chapitre 3 : LE CONCEPT DQDB

1. Présentation.
L'interconnexion des LAN par des réseaux métropolitains permet
l'extension du partage de ressources informatiques par les utilisateurs. Deux normes ont été
proposées à ce jour pour les réseaux métropolitains :
FDDI (Fiber Distributed Data Interface) et le DQDB (Distributed Queue Dual Bus)
Le FDDI se cantonne à des réalisations strictement privées et DQDB vise la constitution de réseaux
publics.
D'origine australienne, DQDB est une norme définie par le comité
IEEE 802.6 pour construire des réseaux métropolitains publics de la taille d'un campus ou d'une
région. Un MAN de type DQDB peut couvrir une surface de 150 km bien que la distance maximale
ne soit pas précisée par la norme.
La topologie du réseau DQDB est constitué d'une paire de bus
unidirectionnels et de sens inverse. Pour pouvoir émettre et recevoir des données, chaque station
est connectée en émission et réception sur chaque bus. le temps est discrétisé en tranches de
temps appelées slots ou cellules.

DOUBLE BUS

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En bref :

 Topologie : un double bus en opposition.


 Débit : 44, 155 et 622 Mbit/s.
 Etendue : 150 km (Metropolitan Area Network)
 Unité élémentaire de transport : les "slots" (cellules d'ATM).
 Méthode d'accès : approximation d'une file d'attente globale où toutes les stations déposent
des demandes d'émission qui sont servies à tour de rôle.

2. Accès au support

L'accès a la transmission se fait par l'intermédiaire d'un train continu de cellules ou slots de taille
fixe qui circule sur chaque bus. Comme les bus sont unidirectionnels et fonctionnent en sens
inverse, les stations du réseau effectuent un routage en fonction de la destination de leur émission.
Les slots ou les cellules sont architecturés en trames lesquelles sont émises au rythme d'une
toutes les 125 μs. Chaque trame de 125 μs contient outre les slots DQDB, un en-tête et une fin de
trame utilisées pour la synchronisation des stations.
Chaque slot comprend 53 octets, avec 5 octets pour le header et 48 octets pour la charge utile.

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3. Architecture.

4. Services offerts

_ L'unité d'accès DQDB intègre deux classes de trafic :


_ Un trafic isochrone (PA = Pre-Arbitrated)
_ Un trafic asynchrone (QA =Queue Arbitrated)
_ Le trafic isochrone présente de forte contraintes temporelles devant
reproduire au mieux, à la réception, la structure temporelle des
données à l'émission.
_ Le trafic asynchrone ne présente pas de contraintes temporelles
quant à la restitution des données à la réception. Deux possibilités :
_ Sans connexion
_ Avec connexion

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Chapitre 4 : FRAME RELAY
(RELAIS DE TRAMES)

I – OBJECTIFS.

• Le relayage de trames (ou FR, pour l'anglais Frame Relay) est un protocole à commutation
de paquets situé au niveau de la couche de liaison (niveau 2) du modèle OSI, utilisé pour les
échanges intersites (WAN). Le protocole relais de trames (Frame Relay) a initialement été
conçu comme un protocole du Réseau Numérique à Intégration de Services (RNIS) pour
pallier au temps de transit très élevé des réseaux à commutation de paquets de type X25,
donc une mauvaise gestion de bande passante.

Sur le plan technique, il peut être vu :


 comme un successeur de X.25 : il a en effet remplacé ce protocole pour le raccordement
des sites des entreprises aux infrastructures des opérateurs qui offrent des services RPV.
 comme une étape vers l'ATM : il a souvent été présenté ainsi par les opérateurs « UIT »,
c'est-à-dire les opérateurs ayant « voulu » X.25 et l'ATM, comme France Télécom par
exemple. Le Frame Relay est en effet issu d'une volonté américaine, de l'ANSI en
particulier, X.25 n'ayant jamais été très populaire aux États-Unis
 comme faisant partie du RNIS (ISDN) : c'est ainsi que l'UIT l'a considéré et a défini des
normes qui n'ont jamais été implémentées

Le Relais de trames ou Frame Relay est défini pour la seule transmission de données.

Objectifs :
 Transfert de fichiers de grand volume
 Application de CAO ou d’image
 Multiplexage de voies basses vitesse en voies hautes vitesse (bandwith on demand)
 Répondre aux besoins nouveaux nécessitant l'utilisation de bande passante plus large (ex :
interconnexion de LAN avec du trafic de type "Bursty" ).
 Résoudre les problèmes croissants qui se manifestent par la multiplication des circuits et la
sous-utilisation de la bande passante.
 Pouvoir traiter, de manière transparente, plusieurs protocoles de liaison et fournir en même
temps des services de routage.
 Améliorer les temps de réponse du côté opérateur et permettre ainsi une augmentation du
débit.
 Solution intermédiaire entre ATM et X 25

II – CONCEPTS GENERAUX.
1. Equipements nécessaires au Frame relay

 DTE : (Data terminal equipment, ETTD en français), c'est un équipement (généralement un


routeur) de terminaison de réseau placé chez le client du fournisseur FR.
 DCE : (Data circuit terminating equipment, ETCD en français), c'est un équipement
fournissant des services d'horloge et de commutation placé chez le fournisseur d'accès.

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 Les DTEs sont généralement des équipements terminaux placés à l'entrée du réseau du
consommateur : routeurs, multiplexeurs ou Frame Relay Access Devices (FRAD:
périphérique spécialisé pour fournir une connexion entre un LAN) et un WAN Frame Relay
 Les DCE sont des équipements situés au coeur du réseau et offre un service de
synchronisation entre les équipements et de Commutation.

2. Principe du Frame Relay.

Le relais de trame est une technique de commutation de niveau 2.


 Commutation au niveau paquet «réseau »
• Attente d’une réception correcte et complète de la trame avec des retransmission
potentielles
• Un traitement au niveau paquet est obligatoire
• Un acquittement est envoyé vers le noeud précédent
• Une copie reste stockée dans la mémoire tampon du noeud tant que le noeud suivant
n’a pas acquitté positivement
 Commutation au niveau trame « liaison »
• C’est soit une commutation, soit un relayage de trames
• Le but est:
- Améliorer en performance la commutation de paquets
- Simplifier le nombre de niveaux à prendre en compte
- Réduire le travail des noeuds

 Commutation de trames
• Transport de trames de bout en bout dans un réseau sans avoir à remonter au niveau paquet
• Le protocole de liaison doit être très performant:
Adressage multipoint, adressage réseau…
Doit avoir les fonctionnalités remplies par la couche réseau
Routage et Contrôle de flux
 Relayage de trames
• Le relayage de trames est une simplification supplémentaire de la commutation de trames
• Les noeuds intermédiaires commutent sans se soucier:
Ni des erreurs potentielles à l’intérieur de la trame
Ni de reprises sur erreurs ni de temporisateur de reprise
Ni du séquencement

3. Architecture du Relais de Trames.

Au sein du nuage Frame Relay, la connexion entre deux sites se fait par l'intermédiaire de
circuits virtuels qui peuvent être établis par le fournisseur, dans ce cas, ils sont permanents et on
parle de Permanent Virtual Circuit (PVC). Ils peuvent aussi être établis uniquement sur demande et
on parle de Switched Virtual Circuit (SVC).

Un réseau relais de trames est constitué d'un ensemble de nœuds ou «relayeurs de trames»
interconnectés de façon maillée. Les interconnexions sont des voies à haut débit et le maillage peut

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être quelconque. Le réseau relais de trames travaille en mode connecté. Deux types de circuits
virtuels entre deux usagers sont envisageables.
• D'une part, les circuits virtuels permanents (PVC) qui sont établis par l'opérateur lors de
l'abonnement d'un usager et, d'autre part, les
• circuits virtuels commutés (SVC) qui sont établis à l'initiative de l'usager
Deux types de connexion possibles :
 Circuit virtuel permanent (PVC : “Permanent Virtual Circuit:)
- le circuit virtuel est toujours disponible : fonctionne comme une ligne spécialisée (louée/réservée).
La connexion est établie en permanence !
- l’équipement d’extrémité n’a pas à implémenter les phases d’établissement et de rupture de la
connexion (c-à-d le processus de signalisation ou de commande) :
Avantages : facilite la transition, gain de temps
Inconvénient : sécurité non garantie
 Circuit virtuel commuté (SVC: Switched Virtual Circuit)
- c’est le fonctionnement normal
- en trois phases : établissement de la connexion, transfert de données, libération de la connexion.

4. FRF.
Frame Relay a été créé par le Comité consultatif international télégraphique et téléphonique
(CCITT, devenu depuis l'ITU-T) en 1984. Son manque d'interopérabilité a bloqué son
développement jusqu'en 1990 où Cisco, Digital Equipment Corporation (DEC), Northern Telecom
(devenu aujourd'hui Nortel), et StrataCom (racheté depuis par Cisco) ont formé un consortium de
développement de cette technologie, devenu le FR Forum (FRF). Le FRF produit des standards
appelés IA (Implementation Agreement). Il a aujourd'hui fusionné avec le MPLS Forum et l'ATM
Forum.

III. CONCLUSION
 Le FR diminue le temps de travail des commutateurs du réseau et donc les temps de transit
dans ceux-ci.
 Le FR apporte une flexibilité des débits en terme de raccordement.
 La technologie FR proche du X25 facilite la transition avec ce protocole, dominant encore le
marché des interconnexions des RLE.
 Coût de déploiement faible (par rapport à l’ATM).
 De nombreuses perspectives de déploiement (FRF) :
 Multiprotocol interconnect over FR (RFC 1490)

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Chapitre 5 : ETHERNET RAPIDE
(fast-ethernet, giga-ethernet)
…)
I - Ethernet rapide ou « Fast Ethernet » (100Base-T)
1 - Présentation & Généralités
Historique : Au début des années 90, face à un besoin de plus en plus croissant de bande
passante, la « haute autorité » de l’IEEE décida de faire travailler le comité 802.3 sur l’élaboration
d’un réseau LAN à haut débit. Suite à de nombreux échanges entre le comité et les différents
acteurs du marché (3com, Cisco, etc…) 2 propositions émergèrent :
 it/s.
 Redéfinition plus complète de la norme : Le 100VG Any lan (soutenu par HP & IBM).
Caractéristiques communes avec Ethernet :
 Reprise du protocole CSMA/CD donc compatibilité totale.

 Même topologie en étoile que le 10Base-T. La topologie Bus associée à l’utilisation du
coaxial est abandonnée.
Principales différences/évolutions :
 Fenêtre de collision ou TC (tranche canal) diminuée proportionnellement
au débit : On passe de 51,2 μs à 5,12μs. Implicitement, le diamètre maximum du réseau est
fortement diminué (distance maximale entre les stations les plus éloignées) et passe à
environ à 200m au lieu de 2500m. Cette solution a été préférée à l’augmentation de taille
minimum de la trame. La logique aurait voulu que l’on évolue de 64 octets à 640 octets mais
dans ce cas précis, une partie de la bande passante aurait été perdue.
 -trames (IFG : InterFrame Gap) diminue également proportionnellement et
passe à 0,96ns.
 De nouvelles fonctions de management font leur apparition au niveau de la couche
physique.
 r Fast Ethernet sur du coaxial,
cette solution n’a pas été retenue et la seule et unique topologie retenue est la topologie en
étoile avec un câblage paires torsadées ou Fibre optique.
La norme 100Base-T se décline en 2 sous-ensembles (cf schéma n°2) : Le 100Base-T4
basé sur l’utilisation de 4 paires torsadées et le 100Base-TX qui se décline à nouveau en 2
sous-ensembles, le 100Base-TX (2 paires torsadées) et le 100Base-FX (sur fibre optique).

Dans l’architecture étoilée qui caractérise le 100Base-T, il existe 2 types de hub partagés :
 Les hubs de classe I qui ne supportent pas la présence d’autres hubs. Pour accroitre la
taille du réseau il faut faire appel à des ponts, routeurs ou commutateurs…
 Les hubs de classe II qui autorisent une cascade de 2 hubs du même type. Leur
raccordement ne permet pas d’étendre la taille maxi du réseau mais surtout d’accroître le
nombre de stations connectées.
La plupart des hubs sont équipés d’un protocole d’auto-négociation du débit. Grâce à des
signaux de type Fast Link Pulse le hub négocie avec chaque station le mode de communication le
plus intéressant : 100Base-TX full duplex, 100Base-T4, 100Base-TX, 10Base-TX, etc…

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2 - Modèle de référence
Le modèle de référence est identique pour ce qui est de la couche n°2. Les couches LLC et
MAC sont préservées pour les raisons de compatibilité déjà évoquées précédemment.
La couche physique se subdivise en deux parties :
 La couche MII (Media Independent Interface) : une nouvelle interface qui permet d’assurer
l’indépendance de la couche MAC par rapport à la couche physique.
 La couche MDI (Media Dependent Interface) : Comme son nom l’indique, est
spécifique au type de medium utilisé. Elle se subdivise à nouveau en 3 parties :
 PCS (Physical Coding Sublayer) est chargée du codage physique des signaux sur le
câble. C’est à ce niveau que pour le 100Base-T4 se produit « le miracle » qui consiste à
pouvoir travailler à 100 Mb/s sur 4 paires torsadées de piètre qualité (explications juste
après).
 PMA (Physical Medium Attachement) réalise la connexion sur le câble. Il s’agit
de la génération et de la réception des signaux, des notions d’horloge et de synchronisation.
 PMD (Physical Medium Dependant) qui définit la connectique et l’interface
physique de connexion sur le câble.

3 - La couche physique 100Base-T

La norme 100Base-T supporte 3 type de supports physiques :


Appellation 100Base-T4
Norme qui définit l’utilisation de câbles à 4 paires torsadées de catégorie 3 ou 4 UTP (non
blindées). Une paire est réservée en permanence pour le sens Hub vers station (nécessaire à la
détection de collisions), la seconde paire dans le sens station vers Hub et les 2 autres sont allouées
dynamiquement selon le sens de transmission.
Du fait de cette particularité on dit que le 100Base-T4 est « duplex asymétrique ». Il utilise 3 paires
dans le sens montant.
La norme 100Base-T4 privilégie les entreprises européennes déjà câblées avec cette qualité
téléphonique assez médiocre. « Médiocre » car il est impossible de faire transiter des signaux
codés à 200Mbit/s (codage Manchester des signaux utiles à 100 Mbit/s). Pour contourner le
problème et atteindre le débit de 100Mbit/s, le codage Manchester est abandonné et l’on fait appel
à une solution un peu originale : Le codage par blocs 8B/6T. Avec cette technique, les informations
ne sont plus codées de façon binaire mais de façon ternaire (alphabet 0,1 et 2). L’association des 3
paires torsadées dans le sens « hub vers station » permet donc de transmettre 3*3*3=27 symboles
différents. Parmi ces symboles, le récepteur extrait 4 bits d’information. La cadence d’horloge étant
fixée à 25MHz sur les 3 paires, on obtient ainsi un débit de 100Mbit/s.

19
Appellation 100Base-TX
Pour implémenter le 100Base-TX, il suffit d’utiliser un câblage de qualité supérieure
catégorie 5 UTP. Ce câble est équipé de 2 paires torsadées seulement qui peuvent supporter des
fréquences d’horloge élevées pouvant atteindre 200MHz. Pour le 100Base-TX original, 1 paire est
définie dans le sens hub vers station et l’autre dans le sens inverse. Il est dit « duplex symétrique ».
Le codage s’effectue en 4B/5B avec une horloge de 125MHz. Cet autre codage par bloc (identique
à celui utilisé dans FDDI) permet de transmettre 4 bits sur 5 cycles d’horloge.
Appellation 100Base-FX
La transmission est basée sur l’utilisation de 2 fibres optiques multimodes à gradient
d’indice. De même que 100Base-TX, une paire est affectée à chaque sens de communication. La
sous-couche PCS joue le même rôle et transmet les informations sur une fréquence de 125MHz
(codage 4B/5B).

5 - Fonctionnalités de Management :

La norme 100Base-T a beaucoup apporté en terme de fonctionnalités de Management. De ce


point de vue là, la norme classique en était quasiment dépourvue. On peut classer les fonctions de
management en 2 domaines :
 Contrôle et configuration du Transceiver : Neuf paramètres sont configurables
 Ré-initialisation de l’équipement,
 Mode boucle (loop back) pour procéder à des tests en local,
 Sélection de la vitesse (10 ou 100Mbit/s) entre le hub et la station (prévue par
la norme et implémenter dans tous les matériels),
 Autorisation du processus d’auto-négociation,

 Isolement MII,
 Relance du processus d’auto-négociation,
 Basculement en mode full-duplex,

 Indication de l’état du Transceiver : Onze indications existent parmi lesquelles
 Capacité à fonctionner en mode 100Base-T4,

de la liaison physique),
 Détection d’un défaut distant,
 -duplex) ou full-duplex
10Mb/100Mb.

5 - Les hubs commutés (Switched hubs).

Avec l’apparition des technologies Ethernet de plus en plus rapides, l’utilisation de hubs
commutés se généralise de plus en plus. C’est même un marché en forte expansion ou le choix est
vaste. La description de ces éléments particulièrement actifs du réseau vaut également pour le
standard 1000Base-T. Le hub partagé classique est un élément plutôt passif du réseau puisqu’il ne

20
fait que répéter le signal, et connecte de façon logique toutes les stations entre elles. Le hub
commuté, quant à lui, analyse chaque trame d’entrée pour la diriger très précisément vers le port
destinataire. Ainsi, pendant la durée d’émission d’un message, l’émetteur est en liaison exclusive
avec son correspondant. Les risques de collision sont fortement diminués mais pas inexistants (cas
ou plusieurs stations souhaitent atteindre le même destinataire). La détection de la collision est à la
charge du commutateur (si le circuit est déjà occupé). Lorsque l’on parle de la capacité totale d’un
hub commuté, on l’exprime souvent par la formule N/2*10 (100 ou 1000 Mbit/s) ou N représente le
nombre de port.

Principales caractéristiques :

 Gestion de tables pouvant comporter plusieurs milliers d’adresses MAC, les adresses sont
enregistrées par auto-apprentissage.
 seaux virtuels (VLAN). Un VLAN consiste à organiser
administrativement un sous-réseau dans le réseau principal. Les stations de ce VLAN ont
leur propre domaine de collision. Le hub est ici utilisé comme un filtre.
 Totale compatibilité avec les matériels existants : 10Base-T, 100Base-T, etc…
A titre d’illustration, le schéma 5 présente une architecture « type » autour d’un hub commuté.

Lorsqu’un réseau Ethernet assez hétérogène, c’est à dire composé de stations à 10Mbit/s,
100Mbits/s et plus… L’alternative consiste à acquérir un hub commuté dit « mixte » ou « hybride ».
Ces hubs possèdent, entre autre, la particularité de mémoriser les trames avant de les transmettre,
afin de pouvoir effectuer une conversion de débit. Cette situation peut aboutir à une saturation des
mémoires tampon et à la perte de messages. Ces pertes sont gérées par les couches
supérieures…

II- Gigabit Ethernet

1 - Présentation et généralités
Initialement soutenu par Intel, le Gigabit Ethernet est une technologie de réseau local qui est
apparue dans le courant de l’année 1998 (3 ans après la normalisation du Fast Ethernet). Cette
norme porte l’appellation 802.3z et est prévue dans un premier temps pour de la fibre optique ainsi
que du coaxial. Curieusement, le support coaxial refait son apparition après avoir disparu dans la

21
norme précédente 100Base-T… Mais uniquement pour relier des appareils sur de très courtes
distances de l’ordre de 25 m. Ce n’est qu’un an plus tard, en juin 1999, que la norme IEEE 802.3ab
permettant d’implémenter le 1000Base-T sur un support cuivre fait son apparition.
Utilisation envisagée : Le réseau Gigabit Ethernet est utilisé aujourd’hui pour l’implémentation de
backbone Ethernet ou « dorsale de site ». Les gros consommateurs de bande passante sont
essentiellement des serveurs à hautes performances.
Filiation avec Ethernet :
 -duplex) mais avec un seul et unique hub
répéteur autorisé.
 -duplex » préservé (nouveauté apparue avec le 100Base-T).
 Même format de trame que le protocole Ethernet, la compatibilité est donc assurée.
Cependant, comme pour le passage de 10Mbit/s à 100Mbit/s, le problème se pose à
nouveau de la taille de la TC (tranche canal).
Cette fois-ci, plutôt que de diviser par 10 la valeur TC comme sur Fast Ethernet et encore diminuer
la taille globale du réseau, les concepteurs du Gigabit Ethernet ont préféré augmenter la taille de la
trame minimum au détriment de la bande passante. La taille minimum d’une trame équivaut donc à
512 octets (et non pas 640 octets comme le voudrait la logique mathématique).
Autre avantage de l’augmentation de la taille à 512 octets : Préserver la distance désormais
habituelle de 100m reliant une station à son répéteur.
Le silence inter-trame reste identique.

2 - Modèle architectural
On y retrouve beaucoup de similitudes avec le modèle Fast Ethernet :
 Une couche intermédiaire GMII (Gigabit Media Independent Interface) .

(sous Fast Ethernet elle s’appelait PCS (Physical Coding Sublayer), 1 couche PMA
(Physical Medium Attachement) qui génère et réceptionne les signaux, notions d’horloge,
synchronisation, etc… et une dernière qui définit la connectique.
Sur le schéma 6 on retrouve l’ensemble des implémentations possibles du 1000Base
 Le 1000Base CX : Support coaxial.
 Le 1000Base-LX : FO monomode.
 -SX : FO multimode.
 Et enfin le 1000Base-T : Paires torsadées.

22
3 - Supports physiques et encodage.
Les premiers supports physiques prévus par les normes ont été regroupés sous l’appellation
« XSeries » ou 1000Base-X. Ces supports sont au nombre de 3 :
 1000 Base LX : Nécessite 2 brins de fibre optique monomode d’un diamètre de 62,5 μm ou
50 μm (SMF = Single Mode Fiber). La longueur d’onde est de 1300 nm et la transmission en
Full-Duplex. L’utilisation d’une FO monomode permet d’allonger les distances maxi jusqu’à 5
km et ainsi d’implémenter idéalement un campus universitaire.
 1000 Base SX : 2 brins de fibre optique multimode d’un diamètre identique a celui
précédemment cité. La longueur d’onde est de 850 nm et la transmission en full-duplex
permet d’obtenir des distances allant de 220m à 550m.
 1000 Base CX : Assez curieusement, le câble coaxial refait son apparition mais sert
uniquement à relier des éléments actifs très consommateurs de BP dans une armoire par
exemple. La distance maxi est de 25m.

Pour ces 3 supports le type de codage est un codage par bloc 8B/10B (8 bits codés sur 10 bits)
suivi d’une transformation NRZ. Par ailleurs, il est compatible avec la technologie Fibre Channel.
Le dernier support physique normalisé en 1999 est le support cuivre. Utilisation de paires
torsadées de catégorie 5 UTP uniquement.
Pour atteindre un débit de 1Gbit/s sur de simples fils de cuivre, les 4 paires sont utilisées (un
peu comme avec le 100Base-T4) mais avec un codage un peu sophistiqué à 5 niveaux de
modulation d’amplitude (4D-PAM5). Le débit par paire atteint les 250Mbits/s avec une fréquence
d’horloge raisonnable soit 1Gbit/s pour l’ensemble.

III - 100VG AnyLan


1 - Présentation & architecture

Historique : Cette technologie a vu le jour au début des années 90 à l’époque où les


différents groupes de constructeurs cherchaient à faire évoluer l’Ethernet classique à 10Mbit/s. Le
premier groupe (Intel, CISCO, etc…) a su imposer la norme 100Base-T. Le second, composé de
Hewlett-Packard, AT&T et IBM a développé un standard un peu à part : Le 100VG AnyLan,
normalisé par la spécification IEEE 802.12.
Origine du nom : L’appellation 100VG AnyLan provient des 4 caractéristiques suivantes :
Débit offert de 100Mbit/s, transmission en bande de base, VG signifie « Voice Grade » (support de
type paire torsadée de qualité téléphonique), AnyLan pour la double compatibilité Ethernet/Token
Ring.
Topologie : La topologie de ce réseau est strictement identique à celle des réseaux
Ethernet 10Base-T : Une étoile hiérarchisée permettant un « cascading » de 4 hubs, soit 5 niveaux.
Avantages : Compatibilité avec les standards Ethernet ou Token Ring. Néanmoins, il ne
peut pas exister de mixité dans une même arborescence. Tous les hubs d’une même arborescence
doivent être paramétrés Ethernet ou Token Ring dès le départ.
Composants : Il existe 2 types d’éléments actifs :
 Les stations (PC, analyseurs, ponts, etc…) : Tous les clients branchés sur un lien
descendant (down link) d’un hub.
 Les hubs : Le hub 100VG AnyLan est un contrôleur intelligent, qui s’apparente plus à un
commutateur, dont le rôle est primordial dans l’architecture. Il a en effet la responsabilité
d’un chef d’orchestre en ce sens qu’il applique un mécanisme de contrôle d’accès centralisé
appelé DPAM (Demand Priority Access Method) basé sur le principe de la scrutation
périodique (polling).

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Ce principe appelé DPAM est un des points forts de 100VG AnyLan : La méthode d’accès n’est plus
non-déterministe comme sur Ethernet mais bien au contraire déterministe. De ce fait, aucune
collision ne peut apparaître.

2 - Modèle de référence

 Comme habituellement, on retrouve la couche LLC (Logical Link Control), ce protocole qui
est un sous-produit du protocole HDLC (cf exposé à ce sujet).
 La couche MAC, malgré les apparences, assure un rôle différent de la couche MAC
Ethernet. Elle assure le partage d’accès au Médium (le transparent juste après détail plus en
profondeur le rôle de cette couche), le formatage des trames (Ethernet ou Token Ring) avec
l’enrobage classique constitué du CRC, des bits de bourrage, du FCS, etc…


noter qu’il existe un module spécifique pour chaque support.

24
3 - Rôle de la couche MAC

Hormis le formatage des trames, point qui ne sera pas abordé ici puisqu’il est en tout point
identique à Ethernet ou Token Ring, la couche MAC possède 2 rôles importants :
 Apprentissage des liens : Cette phase a lieu quand la station ou le hub est mis sous
tension. Ils s’échangent une série de messages spéciaux dans le but de tester la
communication (câblage correct, qualité du signal, etc…). Le hub alimente également sa
table des adresses physiques et enregistre le type de station.
 Demande d’accès (DPMA). Le principe de scrutation est le suivant :
Lorsqu ‘une station souhaite émettre, elle avertit le hub par une demande de transmission en
indiquant le niveau de priorité de la requête.
Il existe 2 types de requête :
 La requête normale : Traitée avec une priorité normale à chaque scrutation.
 prioritaire : Lorsque celle-ci survient (indépendamment du polling) la station a
le droit immédiat de parler. C’est à dire que l’émission de la trame en cours se termine et le
hub s’occupe immédiatement de la station prioritaire.

Inconvénient majeur : Il risque de se produire une sorte de famine si toutes les stations abusent
de cette priorité.
Solution au problème : A chaque fois que le hub s’arrête sur une station possédant une demande
normale, il calcule la durée de vie de celle-ci (durée de vie=Temps actuel- Temps de la demande).
Si le calcul excède une constante prédéfinie TTT (Target Transmission Time)… Un peu
comme un Time-Out… Elle devient prioritaire. Ainsi, le hub garantie une sorte d’équité entre toutes
les demandes, tout en privilégiant les demandes prioritaires.
Au pire, une trame normale sera transmise avec une borne maximale de TTT + N * Dm ou N
est le nombre de maximal de station et Dm la durée d’émission de la plus longue trame (1518
octets sur Ethernet).

Efficacité du protocole :
Grâce à ce mécanisme, le réseau peut arriver à saturation mais il ne reste jamais gelé. Il se
stabilise. En comparaison sur Ethernet, il peut arriver que circulent plus de trames dupliquées que
de trames fraîches.

4 – La couche physique 100VG AnyLan


La couche PMI réalise dans l’ordre, le découpage de l’information en quintets, le brouillage,
le codage 5B/6B et l’ajout de délimiteurs de trames.
Le codage 5B/6B est un codage de groupe dont le principe est le suivant : Chaque quintet
(au nombre de 32) est représenté par un symbole codé sur 6 bits. Parmi les 64 symboles
disponibles, seuls 32 sont utiles pour les données, le but étant de créer une répartition équilibrée de
0 et de 1 afin de synchroniser correctement l’horloge du récepteur.
La couche PMD (Physical Medium Dependent) dépend directement du support physique.
Les supports sont du type :
 4 paires torsadées UTP (catégorie 3)
 2 paires torsadées UTP ou STP (catégorie 5)

L’encodage est réalisé en NRZ.
Si le support est de type 2 paires torsadées ou 2 FO, les informations provenant de la couche
supérieure sont multiplexées avant transmission.
Pour le cas particulier du support 4 paires torsadées, le débit de 100Mbit/s est obtenu par
l’association de 4 fois 25Mbit/s. La fréquence d’horloge nécessaire est donc de 30MHz
(codage5B/6B).

Synchronisation Hub/Station :

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Afin de gérer correctement le droit à la parole, les hubs et les stations disposent d’un
langage commun composé de signaux de signalisation prédéfinis. Ces signaux sont représentés
par la combinaison de 2 tonalités :

une fréquence de 0,9375MHz (30/32).
 Tonalité 2 : Une série de 8 bits à 1 suivie de 8*0, soit 1,875 MHz.

Le tableau ci-contre indique l’utilité des 4 combinaisons possibles.

5 - La communication « hub-station » : Un exemple.

Cet exemple volontairement simple est un cas d’école et ne tient pas compte des flux
prioritaires.

 Dans un premier temps le hub « arrose » toutes les stations avec le signal « Idle » (signifie
en anglais « oisif ») pour indiquer que rien n’est à transmettre ou à recevoir, sauf la station
en cours de scrutation.

de parler : Emission d’une requête NPR (Normal Priority Request).
 Le hub, recevant la demande arrête immédiatement le signal « Idle » pour les autres stations
et les informe qu’un message va arriver par l’envoi d’un INCOMING.


instant il peut décider de rediffuser le signal « Idle » aux stations non concernées.
 Après la diffusion, le hub envoi à nouveau le signal Idle à toutes les stations sauf à la
prochaine qu’il envisage de scruter… Et le cycle continue…

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Chapitre 5 : ETUDE DE LA TECHNOLOGIE
ATM
Initialement développée pour les opérateurs, la technologie ATM (Asynchronous Transfert
Mode) s'utilise maintenant dans de nombreux domaines.
L'ATM définit une nouvelle technique de commutation : la commutation de cellules. Cette
technique de commutation asynchrone permet une adaptation aisée sur des réseaux de transfert
large bande.

Objectifs

 Supporter tout type de communication (voix, vidéo, données) sur un


même réseau.
 Offrir le même service de bout en bout quels que soit les réseaux.
 Fonctionner à très haut débits (Gigabits par seconde).
 Garantir une QoS à chaque utilisateur.
 Utiliser les standards de couches physiques existants (PDH, SDH,
ADSL, FDDI, Sonet, . . . )

Principe

ATM : Asynchronous Transfert Mode ou Technique Temporelle Asynchrone (TTA ) ou Relais de


cellules ou Commutation Rapide de paquets. C’est une Technique de multiplexage et de
commutation assurant l'acheminement des informations numériques indépendamment de leur
nature.

Organismes de normalisation

3 principaux organismes traitent de l'ATM :


_UIT-T (Union Internationale des Télécommunication) : Etats
_ ETSI (European Telecommunication Standards Institute) : opérateurs+ industriels européens
_ ATM Forum : industriels (surtout U.S.)
_ IETF (Internet Engineering Task Force) : groupe responsable de la proposition et de la
spécification des protocoles sur Internet.

Commutations

Commutation : Aiguillage des informations à l’intérieur d’un réseau

 Commutation de circuits
Un circuit est créé pour toute la durée de la Connexion. laTransmission multiplexée avec
fréquence de répétition fixe (multiplexage temporel) Chaque message est découpé en tranches de
temps ex : 8 bits toutes les 125 μs pour un canal à 64Kbit/s Une trame est composée de tranches
de temps de plusieurs messages Chaque tranche de temps est commutée individuellement suivant
une table de traduction

Avantage : Répond aux exigences temps réel de la voix et de la vidéo


Inconvénient : Le débit est constant et déterminé (ex: 64 Kbit/s), bien qu’il soit possible d’affecter à
une transmission p canaux déterminés

 Commutation de paquets
 Chaque paquet contrôlé segment par segment (HDLC par exemple)

27
 Contrôle et régulation du flux
 Chaque paquet est mémorisé avant d’être commuté
 Délai de retransmission non négligeable
 Incompatibilité avec le temps réel
Solution : des paquets très courts (16 à 100 octets) de longueur fixe

 Commutation de cellules ATM


Normalisée par le CCIT-T (Organisme international de standardisation des Télécoms) pour le RNIS
(Réseau Numérique à Intégration de Services)
 Commutation de paquets courts de 53 octets dont 5 pour l’en-tête
 Mode asynchrone avec files d’attentes
 Débits élevés (155 Mbit/s, puis 620 Mbit/s et 1,24 Gbit/s)
 Pas de protection contre les erreurs, ni de contrôle de flux par segment
 Le contrôle se fait de bout en bout
 Possibilité de perdre les paquets en cas de congestion des files d’attente
 Fonctionnement en mode connecté : ressources et chemin virtuel déterminés avant
le transfert des informations
 Pertes réduites : bit error rate entre 10-5 et 10-12

Pourquoi des paquets courts ?

La transmission bidirectionnelle de la voix sans annulateur d’écho exige des délais


globaux courts (<28 ms)
Temps à considérer
Délai de paquetage : les données de voix sont groupées en paquet (2ms par paquet de 16 octets,
8ms pour 64 octets (125 μs/octet)
Temps de propagation : 4 μs/km
Délai de commutation = délai de commutation fixe + file d’attente
Délai de dépaquetage = délai de paquetage

Critères de choix pour la commutation de cellules

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Interface RNIS Large Bande
La connexion de deux réseaux ATM publics se fait par l’intermédiaire de l’interface NNI (Network
Node Interface)
Un réseau privé se connecte à un réseau public par l’interface UNI (User Network
Interface)

Architecture en couche

Le relais de cellules se présente suivant un modèle d'architecture à trois couches principales :


 La couche ATM, en charge du multiplexage et de la commutation de cellules
 La couche physique, qui assure l'adaptation à l'environnement de transmission
 La couche AAL (ATM Adaptation Layer),qui adapte les flux d'information à la structure des
cellules

29
La Couche ATM

La couche ATM n'est concernée que par les en-têtes des cellules

Fonctions :
 identification (VPI, VCI)
 multiplexage
 brassage

Un réseau ATM comprend deux interfaces :

Structure d'une cellule ATM UNI

Structure d'une cellule ATM NNI

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GFC (Generic Flow Control) : contrôle de flux. Cette fonction est uniquement définie au niveau de
l'interface UNI (I.150). Elle permet de contrôler le trafic dans des situations de surcharge
ponctuelles. Elle peut aussi assurer l'identification de
plusieurs stations ayant un accès commun au réseau. La valeur par défaut est "0000".

VPI (Virtual Path Identifier) : identificateur de conduit virtuel (ou faisceau).


Ce champ identifie une connexion permanente ou semi permanente. Un VPI est un ensemble de
VCI. Le champ VPI est sur 8 bits à l'interface UNI et 12 bits à l'interface NNI.

VCI (Virtual Channel Identifier) : identificateur de voie virtuelle (ou conduit).


Ce champ, associé au VPI permet le routage d'une cellule et comprend 16 bits.
Il existe des valeurs prédéfinies pour les champs VPI/VCI

PTI (Playload Type Identifier) : type de capacité utile sur 3 bits.


1er bit = origine de la cellule Utilisateur "0" ; Données internes réseau "1"
2eme bit = si données utilisateur, ce bit indique un noeud congestionné EFCI
(Explicit Forward Congestion Indication)
3eme bit = indique la dernière cellule d'une trame AAL5

CLP (Cell Loss Priority) : préférence à l'écartement Ce champ sur 1 bit permet d'indiquer
explicitement la préférence à l'écartement d'une cellule. Il doit être positionné par l'utilisateur dans le
cas de l'établissement d'une connexion à débit variable.

HEC (Header Error Control) : séquence de contrôle d'erreur. Ce champ contient la séquence de
contrôle d'erreur qui est traitée par la couche physique. Le mécanisme HEC est défini dans la
recommandation I.432.

La Couche AAL

La couche ATM étant indépendante du type de service offert à l'application, la couche AAL
doit assurer la translation et l'adaptation entre ce que demande l'application et ce qu'offre le service
ATM.
Le rôle de l'AAL est donc de restaurer la qualité requise par l'application à partir de la qualité
offerte par le réseau.

AAL : ATM Adaptation Layer Se charge de l’interface avec les couches Supérieures

31
Les avantages d'ATM repose sur sa capacité à différencier les flux et à leur offrir des services
distincts.

Classes de services

Classification des services


Les services large bande qui sont fournis au-dessus de la couche ATM sont
répertoriés en quatre classes.
La classification repose sur trois paramètres :
 la relation temporelle entre la source et la destination.
 le débit binaire: certains services présentent un débit constant, d'autres un débit variable ;
 le mode de connexion : les services peuvent être soit connectés soit non connectés.
Parmi les huit combinaisons théoriquement possibles ont été retenues les quatre classes suivantes
(voir tableau 8.8).

Quatre classes de services ont été définies


Classe A : Émulation de circuit, Synchro forte, flux constant, orientée connexion
Classe B : Transport de la vidéo, Synchro forte, flux variable, orientée connexion
Classe C : Transfert de données en mode connexion Synchro faible, flux variable, orientée
connexion
Classe D : Idem Classe 3 sans connexion Synchro faible, flux variable, sans connexion

Les 5 types d’AAL

Types définis pour supporter les 4 classes de services sont :

On peut classer ces flux (ATM Forum) en quatre catégories :

Jusqu'en juin 92, les quatre types suivants d'AAL étaient définis :
• AAL type 1(CBR) : Constant Bit Rate (pour la classe A) : service à contraintes
temporelles et à débit constant,

32
• AAL Type 2 (VBR) : Variable Bit Rate (pour la classe B) : service à contraintes
temporelles et à débit variable,
• AAL Type 3 : service sans contraintes temporelles (données), à débit variable et en
mode connecté,
• AAL Type 4 : service sans contraintes temporelles (données), à débit variable et en
mode non connecté.
• AAL Type 3-4 (ABR) : Available Bit Rate (pour la classe C) : service sans
contraintes temporelles (données) à débit variable,
• AAL Type 5 (SEAL) : Simple Efficient Adaptation Layer (pour la classe D) : service
sans contraintes temporelles (données) en mode non connecté.

La couche AAL 1 met en oeuvre à priori un débit binaire constant, en mode connecté et avec une
synchronisation entre la source et le destinataire (CBR).
_ signaux de parole
_ signaux audio de qualité
_ signaux vidéo à débit constant
_ émulation de circuit de données
_ Elle n'assure que des fonctions minimales de segmentation, réassemblage, séquencement et
récupération de rythme.

La couche AAL 2 diffère essentiellement de l'AAL 1 par la possibilité de débit variable (VBR).
_ Service vidéo à débit variable
_ Transport de la voix compressé
_ Multiplexage de plusieurs connexions bas débit
_ Elle occupe 3 octets, laissant 45 octets pour l'information.

La couche AAL 3/4 est étudiée pour le transport sécurisé des données. Pour
ce type d'AAL , la sous couche CS est divisée en deux parties :

La couche AAL 5 est une simplification de la couche AAL 3/4. Elle autorise un transfert de
données efficace, la SDU est alignée sur un multiple de 48 octets.
Elle permet de réaliser des réseaux de transport ainsi que des réseaux fédérateurs.
La couche AAL 5 associée à la couche LAN Emulation (résolution d'adresse LAN/ATM) est plus
dédiée à l'interconnexion de réseaux.

Couche divisée en 2 niveaux


Un niveau pour la gestion des problèmes d’interfonctionnement avec la couche supérieure
Un autre pour la fragmentation et le réassemblage des messages en cellules

33
Routage

Les réseaux ATM sont des réseaux en mode connecté. La topologie d'un réseau peut être
quelconque, plusieurs routes pouvant être disponible entre un couple d'équipements branchés au
réseau.

Fonction de routage : Permet aux routeurs de se représenter la topologie du réseau et de calculer


des routes sur la base de leurs connaissances du réseau.
Trois étapes :
_ Calcul des routes fait par le routage
_ Etablissement des connexions sur ces routes
_ Transmission des cellules qui suivent le même chemin

Objectif du routage :
_ Optimisation : Meilleure route possible
_ Simplicité : Minimiser les ressources utilisées pour le routage
_ Robustesse : Eviter les boucles de routage
_ Rapidité : Temps de convergence faible
_ Flexibilité : Adaptation dynamique aux changements de topologie et configurable

Type de routage :
_ Statique ou dynamique : Apprentissage automatique des sous-réseaux ; Adaptation automatique
en cas de changement de topologie
_ Plat ou hiérarchique : Réseau unique ou sous-réseaux

Type de protocole
_ Distance Vector (ex : RIP)
_ Link State (ex : OSPF)

34
_ Le protocole de routage P-NNI inspiré de protocoles hiérarchiques tels que OSPF permet aux
commutateurs de connaître à tout instant la topologie du réseau dans un contexte multi-
constructeurs.
_ P-NNI en complément des fonctions de routage, recherche une route satisfaisant aux critères
demandés par l'appelant :
_ Bande passante
_ Délai de transit
_ Régularité de transit, . . .
_ Fonction de Crankback : évite les boucles
_ Retour au dernier noeud ayant pris une décision de routage

35
Chapitre 6 : LES TECHNOLOGIES XDSL
(x Digital Subscriber)

Le terme DSL ou xDSL signifie Digital Subscriber Line (Ligne numérique d'abonné) et
regroupe l'ensemble des technologies mises en place pour un transport numérique de l'information
sur une simple ligne de raccordement téléphonique. Les technologies xDSL sont divisées en deux
grandes familles, celle utilisant une transmission symétrique et celle utilisant une transmission
asymétrique. Ces deux familles seront décrites plus loin dans ce support.

Le terme ADSL signifie Asymmetric Digital Subscriber Line (dans les pays francophones ce
terme est parfois remplacé par LNPA qui signifie Ligne Numérique à Paire Asymétrique. Ce
système permet de faire coexister sur une même ligne un canal descendant (downstream) de haut
débit, un canal montant (upstream) moyen débit ainsi qu'un canal de téléphonie (appelé POTS en
télécommunication qui signifie : Plain Old Telephone Service)

I. Caractéristiques des technologies ADSL


Le terme DSL ou xDSL peut se décliner en plusieurs groupes : HDSL, SDSL, ADSL,
RADSL, VDSL. A chacun de ces groupes correspond une utilisation et des caractéristiques
particulières.

Les différences entre ces technologies sont à différencier par :

 La vitesse de transmission
 La distance maximale de transmission
 La variation de débit entre le flux montant et le flux descendant
 Le caractère symétrique ou non de la liaison

La connexion point à point est effectuée via une ligne téléphonique entre deux équipements,
d'une part le NT (Network Termination) installé chez l'utilisateur et d'autre part le LT (Line
Termination) installé dans le centre de raccordement.

 Les solutions symétriques


La connexion s'effectue au travers de paires torsadées avec un débit identique en flux
montant comme en flux descendant.

- HDSL (High bit rate DSL) est la première technique issue de DSL et a vu le jour au début des
années 1990.
Avec cette technique, il est possible d'atteindre un débit de 2Mbps dans les 2 sens sur trois
paires torsadées et 1,5 Mbps dans les 2 sens sur deux paires torsadées. Il est possible que le débit,
s'il est à 2 Mbps, puisse tomber à 384 kbps secondes par exemple en fonction de la qualité de la
ligne et de la distance de la ligne sur le dernier kilomètre (entre 3 et 7 km suivant le diamètre du fil,
respectivement entre 0.4mm et 0.8mm).
La connexion peut être permanente mais il n'y a pas de canal de téléphonie disponible lors
d'une connexion HDSL. Le problème actuel de cette technologie est que sa standardisation n'est
pas encore parfaite.

SDSL (Single pair DSL, ou symmetric DSL) est le précurseur de HDSL2 (cette technologie, dérivée
de HDSL devrait offrir les mêmes performances que ce dernier mais sur une seule paire torsadée).

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Cette technique est conçue pour une plus courte distance qu'HDSL (voir tableau ci-dessous). La
technique SDSL va certainement disparaître au profit de l'HDSL2.

 Les solutions asymétriques


En étudiant différents cas de figure, on s'est aperçu qu'il était possible de transmettre les données
plus rapidement d'un central vers un utilisateur mais que lorsque l'utilisateur envoie des informations
vers le central, ceux-ci sont plus sensibles aux bruits causés par des perturbations
électromagnétiques (plus on se rapproche du central, plus la concentration de câble augmente donc
ces derniers génèrent plus de diaphonie).

L'idée est donc d'utiliser un système asymétrique, en imposant un débit plus faible de l'abonné vers
le central.

ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) au même titre que l'HDSL existe depuis une dizaine
d'années et a tout d'abord été développé pour recevoir la télévision par le réseau téléphonique
classique. Mais le développement d'Internet a trouvé une autre fonction à cette technologie, celle de
pouvoir surfer rapidement sur le net et sans occuper une ligne téléphonique.

ADSL est aussi actuellement une des seule technologie disponible sur le marché qui offre le
transport de la TV/vidéo sous forme numérique (MPEG1 ou MPEG 2) en utilisant un raccordement
téléphonique.

L'ADSL permet notamment le transport de données TCP/IP, ATM et X.25.

Le standard ADSL a été finalisé en 1995 et prévoit :

 Un canal téléphonique avec raccordement analogique ou RNIS


 Un canal montant avec une capacité maximale de 800 kbits/s
 Un canal descendant avec un débit maximal de 8192 kbits/s

Comme pour toutes les technologies DSL, la distance de boucle entre le central et l'utilisateur ne
doit pas dépasser certaines échelles afin de garantir un bon débit des données (voir tableau).

Downstream : [Kbit/s] Upstream : [Kbit/s] diamètre du fil : [Mm] Distance : [km]


2048 160 0.4 3.6
2048 160 0.5 4.9
4096 384 0.4 3.3
4096 384 0.5 4.3
6144 640 0.4 3.0
6144 640 0.5 4.0
8192 800 0.4 2.4
8192 800 0.5 3.3

Débits en fonction de la distance et du diamètre du câble

Pour la transmission des données, deux techniques de modulation ont été utilisées par les
fabricants d'équipements ADSL :

 CAP (Carrierless Amplitude and Phase Modulation) qui est une variante de la technologie
QAM (Quadratique Amplitude Modulation). Très utilisé au début de l'ère ADSL, ce type de

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modulation n'a jamais été correctement normalisé et, de ce fait, il n'y a pas d'interopérabilité
possible entre équipements de fabrications différentes.
 DMT (Discret Multi Tone) est une technique de modulation plus récente. Son principe repose
sur l'utilisation d'un grand nombre de sous-porteuses réparties sur la bande de fréquence
utilisée par le système (voir sous « Techniques de modulation ADSL »).

La séparation entre les 2 catégories de service est faite dans le réseau et chez le client par splitter

Fin 1998, l'UIT (Union Internationale des Télécommunications) a normalisé un nouveau standard :
l'ADSL-Lite, qui est en fait une version allégée d'ADSL. L'ADSL-Lite a un débit plus faible que son
aîné (de l'ordre de 1,5 Mbit/s) et ne requiert pas de splitter.

La technique RADSL (Rate Adaptive DSL) est basée sur l'ADSL. La vitesse de transmission est
fixée de manière automatique et dynamique en recherchant la vitesse maximale possible sur la ligne
de raccordement et en la réadaptant en permanence et sans coupure.

RADSL permettrait des débits ascendants de 128kbps à 1Mbps et des débits descendants de 600kbps
à 7Mbps, pour une longueur maximale de boucle locale de 5,4 km.

Le RADSL utilise la modulation DMT (comme la plus part du temps pour l'ADSL). Il est en cours
de normalisation par l'ANSI.

VDSL (Very High Bit Rate DSL) est la plus rapide des technologies DSL et est basée sur le RADSL.
Elle est capable de supporter, sur une simple paire torsadée, des débit de 13 à 55.2 Mbps en
downstream et de 1,5 à 6 Mbps en upstream ou, si l'on veut en faire une connexion symétrique un
débit de 34Mbps dans les 2 sens. Donc à noter que VDSL est utilisable en connexion asymétrique ou
symétrique.

VDSL a principalement été développé pour le transport de l'ATM (Asynchronous Transfer Mode) à
haut débit sur une courte distance (jusqu'à 1,5 km).

Le standard est en cours de normalisation. Les modulations QAM, CAP, DMT, DWMT (Discrete
Wavelet MultiTone) et SLC (Simple Line Code) sont à l'étude.

Pour le transport des données, l'équipement VDSL est relié au central de raccordement par des fibres
optiques formant des boucles SDH à 155 Mbps, 622 Mbps ou 2,5 Gbps. Le transport de la voix entre
l'équipement VDSL et le central de raccordement peut également être assuré par des lignes de cuivre.

II. Equipements ADSL


 Le DSLAM

Le DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer) est un équipement généralement installé
dans les centraux téléphoniques assurant le multiplexage des flux ATM vers le réseau de transport.
Cet élément n'accueille pas seulement des cartes ADSL mais peut aussi accueillir différents
services DSL tels que SDSL ou HDSL en y insérant les cartes de multiplexage correspondantes.
Chaque carte supporte plusieurs modems ADSL.
Les éléments regroupés dans le DSLAM sont appelés ATU-C (ADSL Transceiver Unit, Central
office end).

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En fait tous les services disponibles sur le réseau (Internet, LAN-MAN-WAN, Teleshopping, Video
MPEG) arrivent par broadband vers une station DSLAM pour être ensuite redistribués vers les
utilisateurs.
La maintenance et la configuration du DSLAM et des équipements ADSL est effectuée à distance.

 Les modems et routeurs ADSL


On a vu dans le chapitre précédant comment les données sont renvoyées vers l'utilisateur. Mais
maintenant il faut bien que celui-ci décode les données, c'est le rôle du modem, qui est appelé
ATU-R (ADSL Transceiver Unit, Remote terminal end).
Il existe à l'heure actuelle trois type de modems suivant les besoins de l'utilisateur :
Avec interface 10/100 baseT, pour les PC équipés de carte Ethernet
ATMD 25 pour les pc équipés de carte ATM ou pour redistribuer ADSL sur un réseau ATM
Avec interface USB, pour les PC équipés d'interface USB
Si l'utilisateur veut redistribuer ADSL sur son réseau informatique, celui-ci préférera l'utilisation d'un
routeur avec interface ADSL.

 Le splitter et le microfiltre

Le splitter est de toute façon installé dans le central téléphonique, en aval du DSLAM et switch
audio.
Ensuite, si l'utilisateur a une connection ISDN, il devra installer un splitter chez lui en amont de son
modem et de son NT ISDN.
Si l'utilisateur a une connexion analogique traditionnelle, il n'a pas besoin d'installer de
splitter chez lui, mais un microfiltre avant chaque appareil téléphonique.
Rôle du splitter : le splitter est un filtre d'aiguillage qui sépare la bande passante réservée au
service téléphonique de la bande passante utilisée pour la transmission ADSL. Il assure un
découplage suffisant pour éviter que les signaux émis sur l'une des bandes fréquences ne vienne
perturber le fonctionnement de l'autre. A noter que l'installation du splitter est obligatoire pour avoir
ADSL avec un connexion ISDN.
Rôle du microfiltre : le microfiltre est un filtre passe-bas et est installé sur les connexions
analogiques. Il n y a donc pas besoin d'installer de splitter.

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Chapitre 7 : LES RESEAUX DE TRANSPORT
PDH ET SDH/SONET

Le besoin en hauts débits nécessite des infrastructures de transport adaptées. Nous


passerons en revue deux infrastructures usuelles : PDH et SONET/SDH.

I. La Plésiochronous Digital Hierarchy (PDH)


Les réseaux longue distance ont évolué grâce aux progrès du réseau téléphonique. La
problématique croissante de celui-ci était de faire passer le maximum de communication sur une
artère unique de communication. D'abord basées sur le multiplexage fréquentiel pour le transport
de la voix analogique, elles ont évoluées vers la transmission numérique avec la hiérarchie
numérique plésiochrone ou PDH (Plesiochronous Digital Hierarchy) .
Les technologies se sont développées en Amérique du Nord, en Europe et au Japon avec
des différences sur le codage, la signalisation et le degré de multiplexage.
L'ingrédient de base est la trame MIC dont nous rappelons brièvement le principe. MIC
signifie "modulation par impulsion et codage". Elle consiste à numériser un signal analogique (en
l'occurrence sonore) par échantillonnage, quantification et codage. La parole correspond à un signal
sonore dont la plage de fréquences va de 300 à 3400 Hz. le signal sonore est échantillonné (c'est à
dire mesuré en amplitude) à une certaine fréquence d'échantillonnage fe. Cette fréquence, d'après
les lois de l'échantillonnage, doit être supérieure au double de la fréquence maximale (soit 3400
Hz). Pour des raisons de sécurité, on choisit fe = 8000 Hz. Une seconde de voix analogique
correspond ainsi à 8000 mesures où, si l'on préfère, les mesures s'effectuent toutes les 125
microsecondes. Ensuite chacune de ces mesures est quantifiée selon une échelle en puissances
de 2, en l'occurrence 28 soit 256 valeurs "quantiques" (une approximation appelée bruit de
quantification est effectuée pour que la mesure corresponde exactement à l'une des 256 valeurs).
La valeur ainsi quantifiée de chaque mesure est transmise sous forme binaire (son numérisé).
Comme il y a 256 valeurs possibles, le codage s'effectue sur 8 bits. Si l'on veut assurer la
synchronisation entre l'émetteur (la personne qui parle) et le récepteur (la personne qui écoute), il
faut que le débit de la voie de transport soit égal au débit de sortie de l'émetteur, soit 8000x8 bits/s
= 64000 bits/s. On retrouve là une valeur bien connue du réseau RNIS destiné (entre autres) au
transport de la voix numérisée.
Une trame MIC est une trame à 2,048 Mbits/s comportant 32 intervalles de temps (IT) dont
30 sont destinés aux usagers (les IT 0 et 16 sont réservés au service). Chaque intervalle de temps
IT reçoit l'équivalent d'un échantillon de son numérisé, soit 8 bits. La trame entière peut donc
comporter 256 bits.
On peut ensuite effectuer un multiplexage des trames MIC de manière à augmenter le débit
total :

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Le système PDH peut fonctionner sur du câble coaxial ou du faisceau hertzien.
Les débits à la sortie d'un multiplexeur sont supérieurs légèrement à celui attendu. Par exemple
8848 > 4x2048.
Le problème à résoudre est en effet de synchroniser les trames provenant d'horizons
différents (problème d'horloge). Plésiochrone, qui provient du grec, signifie, en effet, "presque
synchrone". PDH possède un défaut majeur : pour insérer ou retirer un message, il faut
démultiplexer le train numérique, puis le multiplexer à nouveau. La mise en service de nouveaux
supports large bande comme la fibre optique a permis de faire évoluer l'infrastructure de transport
vers SONET/SDH.

II. LA HIERARCHIE SDH ET SONET


L'inconvénient de la PDH est qu'il faut démultiplexer complètement l'ensemble des différents
ordres de multiplexage pour extraire un signal. De plus, la synchronisation de chaque émetteur
avec chaque récepteur qui est une condition clef à une transmission sans erreur est parfois délicate
à obtenir dans ce système ou les horloges donnant le rythme sont réparties sur les émetteurs et les
récepteurs et on se retrouve avec presque autant d'horloges différentes qu'il y a de machines
différentes dans le réseau. Pour palier ces problèmes, une nouvelle hiérarchie de système de
transmission a vu le jour :

SDH : Synchronous Digital Hierarchy (en Europe)


SONET : Synchronous Optical NETwork (aux USA)

L'un des aspects principaux est que tous les équipements du réseau SDH sont pilotés par le
même signal d'horloge. Il y a quelque part une horloge atomique qui distribue le rythme pour
l'ensemble des noeuds du réseau national. Ce rythme est transmis de proche en proche sur fibre
optique à tous les équipements de transmission SDH du pays. C'est pour cette raison que ce mode
de transmission est appelé synchrone.

1. AVANTAGES DE SDH/SONET

• Grande fiabilité de transmission, la fibre de verre est insensible aux interférences électriques et
électromagnétiques.
• Absence d'interférences entre fibres optiques voisines
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• Grande bande passante. Une fibre unique peut transporter plus de 1000000 fois le volume
transporté par un fil de cuivre. Même sur fibre optique, avec son débit max de 565 Mb/s, la
hiérarchie PDH a du mal à satisfaire les besoins en bande passante des nouveaux services.
• Très faible atténuation, ce qui augmente considérablement la portée en deux régénérateurs. Une
seule fibre optique peut transporter un débit de 10 Gbps sur 400 Km sans amplificateurs.
• Les deux standards SDH et SONET sont compatibles. Ils sont interfaçages entre eux et avec les
réseaux non optiques ( PDH(USA), PDH(Europe), ATM, .)
• Possibilité d'insérer et d'extraire un affluent de faible débit d'un circuit à haut débit sans être
obligé de le démultiplexer. Cette opération est impossible avec la hiérarchie PDH.

2. TOPOLOGIE DES RESEAUX SDH/SONET

L'architecture d'un réseau SDH est déterminée à partir d'un certain nombre de
considérations fondamentales telles que :
• Respect du débit et du synchronisme
• Assurer le transport dans un temps minimum
• Capacité du réseau à palier automatiquement à ses défaillances au moins partiellement pour
assurer le transport des données vitales
L'architecture en anneau est celle qui répond le mieux à ces considérations, cependant, on
constate dans la pratique qu'un mélange de topologies, anneau, arborescent et maillé est parfois
utilisé.

 SONET
SONET (Synchronous Optical NETwork) aux USA et SDH (Stnchronous Digital Hierarchy) en
Europe constituent deux systèmes compatibles de la hiérarchie synchrone. Ces systèmes
possèdent 3 avantages :
● ils sont indépendants des opérateurs et permettent donc une connexion universelle en termes de
normalisation sur la signalisation, la structure des trames, la synchronisation, les débits, etc...
● ils unifient les systèmes américains, européens et japonais
● ils permettent l'insertion ou le prélèvement d'informations sans procéder à un
multiplexage/démultiplexage coûteux.
La trame SONET a une structure plus complexe que celle de PDH. Elle se reproduit 8000 fois par
seconde et transporte 810 octets, ce qui correspond à un débit global de 51,84 Mbits/s. Le
multiplexage consiste en un entrelacement d'octets.

Le tableau ci-dessous montre la correspondance entre SONET et SDH :

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On observe que SDH commence au débit 155,52 Mbits. De fait, la trame SDH est une
extension de celle de SONET.
Examinons comment les flux d'information sont transmis via SDH. Les flux primaires sont
appelés "affluents" et proviennent de liaisons diverses asynchrones ou synchrones (et notamment
PDH). Les signaux numériques des affluents sont accumulés (toutes les 125 microsecondes) dans
des conteneurs (dont le contenu est appelé "payload" ou charge utile). Ces conteneurs sont
destinés à voyager tels quels sur SDH ; pour les manipuler (sans avoir à prendre en considération
le contenu) , on ajoute des octets d'informations constituant le POH (Path OverHead) ; on obtient
ainsi un conteneur virtuel (Virtual Container ou VC). Un VC sera ensuite placé dans une trame SDH
; il faut donc localiser le début de ce VC dans la trame et pour cela introduire un pointeur (formé de
quelques octets) ; l'association pointeur-VC est appelé TU (Tributary Unit).

Plusieurs TU, issues de différents affluents, sont multiplexées octet par octet pour constituer
un TUG (Tributary Unit Group ou groupe de TU) :

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A leur tour les TUG sont multiplexés dans des VC (dits d'ordre supérieur). On peut aussi y
introduire directement un affluent si celui-ci est de haut débit. En ajoutant un pointeur à un VC
d'ordre supérieur on obtient une unité administrative AU qui est au VC d'ordre supérieur ce que la
TU est au VC d'ordre inférieur. Une AU est placée dans une trame SDH STM-n.

L’arbre de multiplexage SDH

EXEMPLE DE CONSTITUTION D'UNE TRAME SDH

Pour illustrer le mécanisme de multiplexage, nous allons détaller les étapes de constitution
d'une trame STM-1 à partir d'affluents E1 en suivant le chemin :

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3. Equipements SDH
Pour constituer des réseaux à base de liaisons SDH, un certain nombre d'équipements est
nécessaire :
● un support de transmission
● des multiplexeurs terminaux
● des multiplexeurs à insertion/extraction
● des brasseurs
Le support vde transmission idéal est la fibre optique, notamment monomode et
unidirectionnelle. Des régénérateurs sont utilisés pour régénérer le signal optique.
Les multiplexeurs terminaux transforment les affluents en trames STM-1 et réciproquement.
Les multiplexeurs de ligne multiplexent les trames STM-n.
Les multiplexeurs à insertion/extraction permettent de récupérer les données transmises ou
d'en incorporer de nouvelles. Seule l'information à extraire est prélevée du trafic qui n'est pas
interrompu.
Les brasseurs sont des équipements qui permettent la commutation des VC composant les
trames SDH, ce qui conduit à des possibilités de routage intéressantes :

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