Le jour où je me suis aimée vraiment, entièrement,

J’ai compris que chaque expérience de vie est magnificence et une occasion de fleurir en
Conscience.
J’ai compris qu’en toute circonstance, en tout temps, en tout lieu, je suis à la bonne place,
que tout est juste et que la Vie n’essaie en aucun cas de s’acharner sur moi mais au
contraire m’envoie des messages pour me réaligner à ma Nature profonde, à ce qui est
bon pour moi. Prendre conscience que toute contraction, tout malaise, toute souffrance est
un signal puissant qui apparait lorsque je m’éloigne de mon Chemin et qui m’indique
simplement que je dois me détendre dans mon authenticité.
Le jour où je me suis aimée vraiment,
J’ai pu m’apaiser dans toute la profondeur d’une seule respiration consciente, et la
savourer au rythme de chaque instant, sans contrôler sa couleur ni sa destination, sans
projection, ...en me libérant de toutes les attentes et tensions accumulées dans mon corps,
dans mon esprit et dans mon âme.
Le jour où je me suis aimée vraiment,
Je me suis délestée de tout ce qui entrave et alourdit mon Cœur...mes doutes, mes peurs,
mes jugements, le regard des autres. Je me suis délestée de l’envie même d’avoir raison,
de mes nombreuses peaux de chagrin, de honte, de culpabilité.
Le jour où je me suis aimée vraiment,
J’ai commencé à aimer l’idée de me tromper, à danser avec mes ombres, à embrasser mes
erreurs, à jouer avec mes innommables défauts, à bénir toutes mes petites et grandes
cicatrices pour tout ce qu’elles éveillent et éclairent en moi, pour cette belle humanité, ce
cadeau de vie qu’elles m’offrent par leur Présence.
Le jour où je me suis aimée vraiment,
J’ai cessé de vivre dans le passé et de me soucier de l’avenir pour enfin (!) vivre au
Présent, au Cœur de la Vie elle-même, et goûter la plénitude d’un nectar de Paix divin. J'y
accueille la pluie comme le beau temps.
Le jour où je me suis aimée vraiment,
J’ai commencé à t’Aimer vraiment et je n’ai plus eu peur de notre chaos.
Car c’est du Chaos qu’émergent les étoiles et la Lumière…
Le jour où je me suis aimée vraiment, entièrement,
J’ai levé les yeux au Ciel, et j’ai rayonné tendrement « Merci ».
Albert Camus