Méthode (n. {) : dans le domaine de I’en-
seignement des langues, une méthode est
un ensemble de démarches raisonnées,
basées sur des principes linguistiques, psy-
chologiques, pédagogiques et répondant &
tun objectif déterminé.
On distingue plusieurs méthodes :
* la méthode audio-visuelle : datant des
années 1950, elle est caractérisée par Vim-
portance accordée a la situation et au
contexte ; I’établissement d'une progression
dans \'apprentissage ; le refus de la traduc-
tion, l'accent mis sur une communication
véritable.
‘Au plan technique, la méthode audio-
visuelle utilise simultanément l'image (film
fixe) et le son comme instruments d'une
représentation audiovisuelle.
* la méthode audio-orale ; datant des
années 1960 en France (1950 aux Etats
Unis), elle accorde la priorité & la langue
orale et elle privilégie la notion de « mode-
le » a imiter dans les exercices structuraux.
La méthode audio-orale s'est inspirée de
Venseignement programmé qui s'appuie sur
Une progression par étapes minimales suc-
cessives, elle a ét6 remise en question parce
que jugée trop mécanique et ignorant la
nécessité de la communication.
* la méthode directe : date du début du
siecle, elle réagit contre les conceptions
traditionnelles qui faisaient de l'enseigne-
ment des langues une discipline basée sur
analyse, l’accumulation des connais:
sances de vocabulaire et de grammaire, la
traduction et 'apprentissage de regles
théoriques
La méthode directe met I'accent sur I'ex-
pression orale et le recours immédiat et
Constant a la langue étrangere (’éleve est
placé dans un « bain de langue »). Le maitre
rejette la traduction et fait appel a des
objets réels ou figurés, ila la charge d’intro-
duire dans la classe tous les éléments néces-
saires & la compréhension. La méthode
directe donne une grande importance a
Vacquisition du vocabulaire et fait souvent
Usage du centre d'intérét
# Ja méthode « tableau de feutre » ;cette
formule est incorrecte car le tableau de feutre
rest qu'un auxiliaire (support visuel) de la
méthode audiovisuelle. La méthode CLAD
Sappuyait sur le tableau de feutre.
Mimique (n. f): forme d'expression qui uti
lise les gestes et les mouvements du visage,
En classe de langage, Uutilisation des
mimiques (faites par le maitre) aide a la
Compréhension des énoncés et donne un
caractere de naturel au langage pratiqué en
classe, Il faut cependant se .méfier des
mimiques pédagogiques a usage unique-
ment scolaire que I’éleve pourrait prendre
pour des mimiques naturelles.
Moments de la classe (n. m.) (synonyme:
tapes de la lecon) + l'unité didactique
{la lecon) se décompose le plus souvent en
trois grands moments : « Maitrise », « Conso-
lidation » et « Transfert » subdivisés en plu-
sieurs étapes (voir pour plus de détails
le chapitre 2).
Onomatopée (n. f,) = mot dont la pronon-
ciation cherche a reproduire un bruit, le cri
d'un animal... Ex. : Boum ! coin ! coin !
meuh,.. Le mot a souvent un sens péjorati
‘on dira par exemple de quelqu’un qui ne
Construit pas ses phrases qu'il parle par ono-
matopées.
Paraphrase (n. {.) : les paraphrases sont des
reformulations ou des maniéres différentes
de dire la méme chose : Exemple : la phra-
se «Je m’appelle Abdou » a plusieurs para-
phrases : mon nom est Abdou ; je suis
Abdou ; moi, c’est Abdou ; Abdou est mon
nom ; je me nomme Abdou ; etc.
La paraphrase est un moyen tres efficace
pour expliquer 4 l'aide d’éléments connus,
un élément nouveau, elle est aussi un excel-
lent moyen de vérifier que les éleves ont
compris I'énoncé nouveau.
Phonétique (n. f. ou adj.) : la phonétique est
la science qui étudie les sons du langage
humain,
En classe de langue, le maitre est souvent
amené a faire des exercices de phonétiquecorrective : exercices de discrimination et
de reconnaissance des sons qui portent sur
audition et les exercices de prononciation
qui portent sur Farticulation (voir ce mot).
On distingue parfois des exercices cle « pho-
niétique préventive » destinés 3 faire recon-
naire et prononcer avant le legon propre-
ment dite des sons qui n’existent pas dans la
langue des éloves et des exercices de « pho-
nétique corrective » destinés 2 corriger les
fautes effectivement commises par les
6layes et notées par le maitre.
Simulation (n. {.) : procédé pédagogique qui
consiste a créer en classe des situations de
Ia vie réelle. On demande donc a I'éleve
diagir comme il le ferait dans la vie réelle.
Dans toute formation, et particulidrement
dans l'apprentissage des langues, la simula-
tion joue un réle essentiel si elle conduit &
créer des situations de communication
authentiques et non des dialogues qu'il
Sagit de reproduire puis d'imiter.
Les exemples de simulation sont nombreux
en classe. Exemple : un éléve joue le réle du
maitre, d’un policier, d’un chauffeur, etc. ; i
devra produire des énoncés correspondant
2 une situation de communication et au sta-
tut du personage qu'il joue.
Structure (n. f) : la notion de structure est si
complexe que nous nous contenterons de
définir la structure grammaticale comme un
moule qui permet de créer un nombre non
fini de phrases.
Exemple : soit la structure :
groupe nominal sujet + groupe verbal +
groupe nominal objet.
GN +GV + GN COD
Cette structure est un moule qui permet de
générer les énoncés suivants +
Le chat mange la souris.
Pierre a vu Paul,
L’homme dont tu m’as parlé/n‘avait pas!
sa vieille voiture, etc.»
On remarquera que la structure permet des
substitutions de l'un ou Vautre de ses élé
ments :
Pierre vu Paul.
Jacques « >
le maitre « »
le policier« >
ainsi que des transformations dans Vorgani-
nde ses éléments
Pierre a vu Paul. Pierre I'a vu.
Paul a été vu par Pierre, etc.
Vexercice structural est basé sur des substi-
tutions et des transformations
Tableau de feutre (n. m.) : support visuel
simple et économique constitué d'un mor
ceau d’étofie (flanelle, feutrine) sur lequel
des figurines en carton floqué, représentant
des objets ou des personnes adherent par
simple application. On peut facilement
déplacer les figurines sur le tableau de
feutre et animer ou faire animer par les
élaves des scénes dialoguées.
Verbaliser (verbe) : exprimer au moyen du
langage. Le maitre doit veiller & ce que ses
élaves verbalisent quand ils agissent ; c'est-
adire disent ce qu’ils sont en train de faire,
décrivent leurs actions, expliquent pourquoi
ils font ainsi.
Décrire une image par exemple ne doit pas
onsister en une énumération des objets ou
des personages mais doit conduire 3 la
verbalisation des relations entre les objets et
les personnages.Pn
EL
MENTS DE BIBLIOGRAPHIE
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* Diagonales, EDICEF.
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* Pratiques, 8 rue du Patural, Metz.
Manuels :
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Textes officiels :
* Programmes et horaires de l'enseignement du francais a l'élémentai
li ce angais & l"élémentaire : Décret
79- 1165 du 20/12/79,
+ Programmes pour les classes pilot : enseignement élémentaire
+ Programmes pour les classes pilotes : education préscolaire
* Directives pédagogiques sur Fenseignemer
(INEADE)
+ Guides pédagogiques
nt de la lecture et du langage aux CUCP
* our les classes pilotes :