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TEMA $ - Variétés de Français en Situation de Minorisation
TEMA $ - Variétés de Français en Situation de Minorisation
https://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec#/media/Fichier:Carte_du_Qu
%C3%A9bec_au_sein_du_Canada.svg
Politiques linguistiques du Québec
Anne-Marie Busque
https://thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/politiques-linguistiques-du-quebec
• Raymond Mougeon
« l’emploi du son /ɛ/ (è) dans les adjectifs droit et froid et le
subjonctif du verbe être (ex. que je sois), ceux-ci étant prononcés
(drette, frette et seille) » ;
https://thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/langue-francaise
Les particularités grammaticales du français laurentien
http://continent.uottawa.ca/colloques-et-expositions/expositions/le-francais-au-canada-dun-ocean-a-lautre/le-francais-
laurentien
http://continent.uottawa.ca/colloques-et-exposi
tions/expositions/le-francais-au-canada-dun-oce
an-a-lautre/le-francais-laurentien/
• « Les Acadiens emploient aussi des termes du vocabulaire agricole propres aux
français ou patois gallo-romans parlés dans les régions d’où provenaient nombre
des premiers colons (Poitou, Charentes, Aunis, Saint-Onge) par exemple éparer
qui signifie étendre un filet pour le faire sécher, remeuil pour désigner le pis de la
vache ou barge pour désigner une meule de foin. Ceci dit, les variétés de français
acadien partagent aussi de nombreux usages avec les variétés de français
québécois, par exemple l’emploi de je vas plutôt que je vais, être après + infinitif
pour être en train de + infinitif, astheure pour maintenant, à cause que pour
parce que et la prononciation de er en [ar] (ex. : parsonne pour personne), etc. »
• « Le français acadien varie d’une région à l’autre » : « au Nouveau-Brunswick et
en Nouvelle-Écosse, Karin Flikeid a mis au jour une diversité considérable dans la
réalisation des voyelles nasales du français. Ruth King a constaté aussi que la
conservation des traits typiques du français parlé des XVIe et XVIIe siècles est
vigoureuse dans plusieurs communautés de l’Île-du-Prince-Édouard ou de la
Nouvelle-Écosse alors qu’elle est beaucoup plus faible à proximité du Québec
dans le nord-est du Nouveau-Brunswick. Par exemple, dans cette dernière
région, les désinences verbales anciennes de la 1re personne du singulier et de
la 3e personne du pluriel mentionnées ci-dessus sont quasiment inexistantes. »
Les particularités lexicales du français acadien – 3
Raymond Mougeon – Langue française au Canada
https://thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/langue-francaise
• Les francophones:
– originaires de France, de Belgique et de Suisse,
– des francophones issus de la diaspora québécoise.
• A Manitoba, à Saint-Claude – d’origine européenne (France)
• à Saint-Alphonse – de Belgique.
• En Saskatchewan, les noms de plusieurs communautés évoquent les régions
d’origine des colons européens : Saint-Brieux, Lisieux, Cantal, Domrémy, etc.
• « L’intérêt de ces communautés pour le linguiste est qu’elles offrent la
possibilité d’étudier l’évolution du français en situation de contact
interdialectal. »
• « dans plusieurs communautés de la Saskatchewan, on constate que pour
exprimer le futur à la 1re personne du singulier, les francophones
d’ascendance européenne utilisent surtout je vais et parfois je vas (ex. : je
vais/je vas y penser) alors que les francophones d’ascendance québécoise
utilisent surtout je vas et parfois je vais ou m’as (m’as y penser) »
Le français du Madawaska
https://thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/langue-francaise
• «Le français cadien dans toutes ses variantes régionales est basé
sur les parlers paysans de l'ouest de la France d'où provenaient les
premiers colons acadiens. »
• « sa syntaxe et sa morphologie ont été simplifiées dans certains
cas » - « la réduction des conjugaisons (vous-autres vas au pluriel,
vous vas, vous veux, vous fais au singulier), la simplification des
formes pronominales (nous voulons —> on veut, ils dansent —> ça
danse) et la disparition du subjonctif dans certaines locutions (Il
faut je fais à souper pour ma femme) »
• « certains verbes gardent leur forme subjonctive plus facilement
que d'autres: Il faut (que) t'aies / e j / assez d'argent pour acheter
un nouveau char; elle sera grande avant (que) je la voie /wej/; je te
donne ces pacanes pour (que) tu te faises /fez/ des pralines. »
Le français cadien
Richard Guidry et Amanda LaFleur
https://www.erudit.org/fr/revues/fa/1994-n4-fa1807646/1004485ar.pdf
• Le lexique louisianais
– grand nombre de mots venant de la France occidentale, tels que
rouain (ornière), besson (jumeau), chaintre (un lieu réservé à
l'extrémité d'un champ; « turn row »), clayon (une porte de clôture en
claie), clos (champ) et graffigner (égratigner).
– de nombreux mots devenus archaïques en France - espérer (attendre),
postillon (facteur), taure (génisse), nyc (nid) et catin (poupée).
– une restriction de sens en Louisiane - toilette (commode), commode
(toilette), chaudière (chaudron) et habitant (fermier)
– « Le français louisianais comprend aussi un corpus de termes marins
dont on a élargi l'aire sémantique. Parmi ces termes marins auxquels
on a greffé des applications terrestres, mentionnons paré (prêt),
larguer (fatiguer), naviguer (voyager), embarquer (monter, entrer),
amarrer (attacher), virer de bord (changer de côté) et haler (tirer).
Le français cadien
Richard Guidry et Amanda LaFleur
https://www.erudit.org/fr/revues/fa/1994-n4-fa1807646/1004485ar.pdf
• Des emprunts:
– « plusieurs mots amérindiens provenant du Canada faisaient déjà partie du parler acadien au moment
de la déportation, tels micouenne (« cuillère en bois » en Acadie, qui désigne en Louisiane une espèce
de canard au bec en forme de cuillère), ouaouaron (espèce de grosse grenouille nord-américaine) et
sacamité (« hominy », appelé aussi gros gru). »
– « L'influence africaine ou antillaise sur le parler cadien est beaucoup moinsimportante que celles des
autres peuples assimilés, mais elle touche néanmoins des aspects fondamentaux de la vie de tous les
jours : gombo (sorte de soupe), congo (espèce de serpent venimeux) etgombo-févi (gombo, « okra »). »
– « Parmi les mots espagnols, on trouve : canica, pelota, chorizo, cocodrilo, bagazo et tasajo. En entrant
dans le parler cadien, ces mots ont subi une certaine francisation. Ils sont devenus : canique (bille),
pelote (balle ou ballon), tchourice (grosse saucisse pour le gombo), cocodri (alligator), bagasse (résidu
de la canne à sucre après l'extraction du jus) et tasso (viande de boeuf ou de porc, séchée ou fumée). »
– « l'anglais américain, influence qui augmente tous les jours » - « neckyoke, shovel, truck, stove, yard,
purse et bluff sont devenus /nekjuk/, /shoev/ ou /shov/, / t r oe k / , / s t o v / ou /stov/, /jard/, / p oe j /
et /blofe/ » ; « D'autres, empruntés plus récemment, gardent une prononciation plutôt anglaise,
caractérisée typiquement par la même brièveté des sons des voyelles qu'on trouve dans le français :
television, radio, switch, plug, bumper, tire, antenna, tape recorder, can et beaucoup d'autres »
– « Certaines structures calquées de l'anglais commencent à pénétrer dans la syntaxe du français
louisianais. » - « chez les locuteurs et semi-locuteurs ayant reçu une instruction totalement en anglais »
• « prendre place (to take place) « avoir lieu »
• espérer pour (to wait for) « attendre »
• écouter à (to listen to) « écouter »
Le français cadien
Richard Guidry et Amanda LaFleur
https://www.erudit.org/fr/revues/fa/1994-n4-fa1807646/1004485ar.pdf
• « Le français créole louisianais est une variété vernaculaire majoritairement parlée
par les descendants d’esclaves africains qui ont été amenés en Louisiane au XVIIIe-
XIXe siècles. Le créole était une langue de plantations créée par les esclaves au
contact avec le français de leurs maîtres.Cette langue est basée sur un vocabulaire à
base française, combiné avec des mots africains, antillais et amérindiens »
• « A l’époque coloniale, le créole servait de “lingua franca” non seulement entre les
maîtres et leurs esclaves mais aussi entre les esclaves de différentes plantations qui
maintenaient des contacts socioculturels et commerciaux étroits »
• « La hiérarchie sociale crée la hiérarchie linguistique: du fait qu’il est parlé par les
couches sociales les plus défavorisées, le français créole louisianais a le statut
sociolinguistique le plus bas. »
• « Le cadien et le créole louisianais ont une influence réciproque significative. ils ne
sont pourtant pas proches. Alors que le cadien est fondamentalement un dialecte
français avec une grammaire proche du français standard, le créole louisianais
applique un lexique français à un système grammatical et à une syntaxe qui sont très
différents de la grammaire et de la syntaxe françaises. »
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cr%C3%A9ole%20louisianais/fr-fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Map_of_Creole-
Speaking_Parishes_in_Louisiana.JPG
Le créole louisianais
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Cr%C3%A9ole%20louisianais/fr-fr/