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Cours Final Trait Bio
Cours Final Trait Bio
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PRINCIPE DU TRAITEMENT
BIOLOGIQUE
Jean- Pierre CANLER
Equipe Traitement des eaux résiduaires
Groupement de Lyon
1
Principe du traitement biologique
1 - L'objectif :
Notions :
- caractérisation d’une eau résiduaire domestique en
entrée et sortie
- charges hydrauliques
- notion d’équivalent habitant
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5 - Le principal paramètre de dimensionnement :
- la charge organique spécifique (ou la charge massique)
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1 - L'objectif
Le traitement biologique :
- système plus performant que les traitements physiques et
physico-chimiques des eaux usées,
- rendement d'élimination important et donc une qualité élevée des
effluents traités,
Une eau usée domestique est composée de :
- matières organiques : caractérisée par la DCO et la
DBO5 dissoute et particulaire et plus ou moins biodégradable
• Composés phosphorés
avec les formes suivantes :
- des orthophosphates solubles PO43- (50 %)
- des polyphosphates : tripolyphosphates, pyrophosphate
(ont tendance à s’hydrolyser en orthophosphates) : 30 à 40 %
- du phosphore non dissous lié à des molécules organiques
ou contenu dans les matières en suspension (10 %) 5
Caractérisation d’une eau résiduaire
normalement concentrée
pH 7,8
Conductivité 1100 µS/cm
Température 12 à 20 °C
DCO 700 mg/l – 750 mg/l
DBO5 300 mg/l
MES 250 mg/l
NK 75 – 80 mg/l
N-NH4+ 60 mg/l
PT 20 mg/l
P-PO43- 18 mg/l
S.E.C. 100 mg/l
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Germes tests 108 à 109 /l
DCO soluble inerte
Soluble
DCO facilement biodégradable
DCO
DCO lentement biodégradable
Particulaire
et colloïdale DCO particulaire inerte
DCO
DCO
biodégradable DCO inerte
Demande
DBO ultime
Totale en
Oxygène DBO5
d’une DBO à court terme
pollution
organique
150 l/habitant
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Charge polluante Notion d’équivalent habitant
Valeurs guides
Notion de flux = volume (litres) x concentration (mg/l)
Grosses Petites En l’absence
collectivités
collectivités de mesures
Habitant réel
DCO 115 g 80 g 110 – 120 g
DBO5 50 g 35 g 45 – 50 g
MES 45 g 36 g 60 g
N 10 g 9g 12 g
P 3g 2,5 g 2,5 g
Volume 150 à 200 litres 100 litres 150 litres
30 % de la DCO
30 % de la DBO5
10 % du PT et du NT.
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Le traitement physico-chimique :
(réactifs chimiques + décantation)
et 15 % sur le NT
et plus de 80 % sur le PT
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Le traitement biologique :
Élimination des matières réductrices dissoutes :
matières organiques et l’azote ammoniacal.
Dans certains procédés biologiques bien spécifiques, on peut éliminer :
de l'azote : mécanisme de nitrification : passage de NH4+ en NO3-
mécanisme de dénitrification : passage de NO3- en N2
du phosphore : mécanisme de sur-accumulation (3 fois plus)
Le mécanisme d'élimination des matières dissoutes consiste en leur
conversion en matières particulaires (basé sur le développement de micro-
organismes). Elles pourront être ensuite séparées par sédimentation ou
filtration.
Pour l'élimination des germes fécaux d'origine humaine, des traitements
spécifiques devront être appliqués : Chloration, U.V.
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Le traitement biologique :
(réacteur biologique + clarificateur
ou
décanteur secondaire)
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DCO Energie
biodégradable BIOMASSE X ( 2/3 )
Ss
DCO adsorption
biodégradable Xs adsorbé
Xs Assimilation/ croissance
Substrat particulaire Hydrolyse O2
CO2
Ss XB,H
Substrat soluble
Biomasse hétérotrophe
Lyse
DCO inerte DCO dégradable
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Transformation de la matière organique
I – Métabolisme =
Catabolisme + Anabolisme
1/3 2/3
production d’énergie synthèse cellules
Mo + O2 CO2 + H2O + énergie Mo + énergie MV + H2O
Mo = C7 H11 NO3
II – Minéralisation
Auto-oxydation ou respiration endogène
MV + O2 CO2 + NH3 + H2O
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ADSORPTION
ABSORPTION
Eau
résiduaire : +O2
CATABOLISME ANABOLISME METABOLISME
substrat
nourricier 1/3 2/3
(C,N,P…) énergie protoplasme Composition de biomasse
reproduction
6 – 7 % d’ azote / MES
ou
8 – 9 % d’azote / MVS
et
1 – 2 % de P / MVS
et 1,5 kg de DCO/kg de MVS
1,2 kg de DCO/kg de MES
Membrane bactérienne
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Interprétation :
Nécessité d’oxyder environ un tiers des matières organiques pour
produire de l'énergie nécessaire à la synthèse.
Deux tiers de la quantité de matières organiques présentes dans les
eaux usées brutes sont transformés en quantité de matières organiques
sous une autre forme : de nouveaux micro organismes (particulaire).
Le rendement d'élimination du traitement biologique serait donc
seulement de 33 %.
D’où ce procédé de traitement biologique doit être complété par une
unité physique permettant de séparer de l'eau les matières en suspension
nouvellement formées.
Les boues biologiques contiennent encore une fraction importante
d'eau (97% à 99%) : elles doivent donc être concentrées par
épaississement et déshydratation avant leur destination finale. On parlera
de la filière boue.
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4 - Les paramètres de dimensionnement
Le dimensionnement de l'unité biologique d'une station d'épuration
nécessite une bonne connaissance des flux :
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VOLUME =
3,5
2,5
débit en m 3/h
1,5
0,5
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
tem ps en heures
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Cas d'un réseau drainant
10
débit en m 3/h
6
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
tem ps en heures
20
18
16
14
débit en m 3/h
12
10
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
tem ps en heures
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flux massique (ou charge organique ou azotée ou …) couramment
exprimé en termes de kg DBO5/jour, kg DCO/jour, kg de MES/jour ou
NK/jour.
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Evolution de la concentration de la DCO au cours de la journée
600
500
400
300
200
100
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
temps en heures
1,6
1,4
1,2
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
temps en heures
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La première question :
Quelle quantité de biomasse (libre ou fixée) faut-il développer pour
traiter le flux massique de matières organiques apportées et obtenir une
qualité d'effluent donnée ?
Autres éléments nécessaires au dimensionnement sont :
- la production de boues biologiques qui détermine le type d’unité de
traitement des boues, ses dimensions et ses coûts de fonctionnement,
en kg de MES ou MS / jour
- les besoins en oxygène dont dépendent le dimensionnement des
équipements d'aération. Ces besoins correspondent à la majeure partie
de la consommation d'énergie sur l’unité de traitement biologique.
en kg d’oxygène /jour et par heure
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On se sert de paramètres spécifiques:
indépendants des flux massiques à traiter et donc des dimensions des
installations. Ainsi on peut définir :
la charge organique spécifique (ou charge massique : Cm) étant la
quantité de matière organique reçue par unité de temps par une quantité
de biomasse,
en kg de DBO5 ou NTK ou DCO/kg de MVS ou MES.jour
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Comment estimer la fraction de biomasse vivante ?
Difficultés d’estimer la fraction de matière vivante (donc active) à
l'intérieur des boues activées et encore moins du biofilm
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On retiendra pour quantifier la biomasse vivante, les paramètres
suivants qui la représentent de façon approximative :
Pour les cultures fixées (comme les biofiltres, les lits bactériens,…), il est
beaucoup plus difficile de prélever un échantillon représentatif de la biomasse
sans perturber le système. Il est cependant raisonnable de supposer que la
quantité de biomasse est proportionnelle au volume de l'ouvrage et c'est donc
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l'unité de volume qui a été choisie pour représenter la biomasse.
L'expression pour la charge organique spécifique employée pour les
cultures fixées devient alors :
kg DBO5/jour
charge volumique = -------------------------
m3 de réacteur
On distingue, par convention, les charges massiques suivantes:
Boues activées
Désignation conventionnelle Symbole
kg DBO5/kg MVS.j
Aération Prolongée AP < à 0.1
faible Charge fC 0.1 – 0.2
Moyenne Charge MC 0.2 – 0.5
Forte Charge FC > à 0.5
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On trouve : - flux massique journalier
12 000 x 0.060 = 720 kg de DBO5/jour
- quantité de boues dans le bassin
720 / 0.1 = 7.200 kg MVS ou 10285 kg
MES (720 / 0.07)
- volume du bassin
7.200 / 2.8 = 2571 m3 (ou 10285/4)
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6 - L'influence spécifique de la charge
organique
6.1 - Sur la production spécifique de boues
La production spécifique de boues (PSB), mesurée comme matières
sèches (MS) ou MES, est à strictement parler, exprimée comme suit:
PSB = kg MS produites ou de MES/kg DB05 éliminée
Et puisque, dans des conditions d'équilibre, on a et il faut :
quantité de boues produites par jour quantité de boues extraites par jour
d’où l'âge des boues est élevé
lorsque la charge organique spécifique est faible.
Comme, par ailleurs, on avait vu qu'un âge de boues élevé induit une production spécifique
de boues (Cm) faible, on peut retenir :
une charge organique spécifique faible
s'accompagne d'une production spécifique de boues faible, et inversement.
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Quelques valeurs types
Production spécifique de
Charge massique Age de boues boues
(kg DBO5 / kg MVS.jour) (jours) (kg MS ou MES / kg DBO5 éliminée)
0.20 0.8
0.50 1.0
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Démonstration :
- Pour
l’âge de boue :
Quantité de boues dans la station (kg MS ou de MES)
• Age des boues =
Quantité de boues produites par jour (kg MS ou de MES /jour)
Volume du réacteur x [ MVS]
• Age des boues =
Volume d’entrée (Qe) x [DBO5] x Psb
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L'intérêt d'une faible Cm est triple :
- La production de boues faible, ce qui limite les coûts de traitement et
d'évacuation,
- La teneur en matières organiques des boues faible (les matières organiques
ont déjà été transformées en C02 et H20 en grande partie), ce qui fait que les
boues sont peu fermentescibles : moins de nuisances olfactives lors du stockage,
du transport et de l'utilisation agricole. Les boues sont dites « stabilisées »,
Domaine de Charge CM AP fC MC FC
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6.2 - Sur la consommation spécifique d'oxygène
La consommation spécifique d'oxygène :
.
- l'oxydation de l'ammonium
(installation où la nitrification est recherchée).
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Pour l’oxydation directe :Oxydation pour permettre la synthèse cellulaire.
80 %
Biodégradable
(2,4 x 0,8
= 1,92)
(âge de la culture)
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Démonstration :
55
L’oxydation indirecte est:
- faible pour les fortes charges organiques spécifique (âge de
boues bref) et, inversement, élevée pour les procédés à faible charge.
Les valeurs varient de 0.15 kg 02/kg DB05 pour les procédés à forte
charge à 0.8 kg 02/kg DB05 pour les procédés à faible charge. 56
Pour l’oxydation de l’ammonium :
Le troisième terme de la consommation spécifique d'oxygène correspond
à l'oxydation de l'ammonium (nitrification).
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Dans les procédés à boues activées :
Age de la culture est le facteur limitant si les âges de
boue sont trop faibles, les bactéries autotrophes ne pourront pas se
développer
Dans des procédés à cultures fixées :
Concentration en Oxygène est le facteur limitant
En effet: - les bactéries nitrifiantes réclament de plus fortes teneurs en
oxygène dans leur environnement que les bactéries hétérotrophes et,
dans les cultures fixées à forte charge, la vitesse de consommation de
l'oxygène par les bactéries hétérotrophes est élevée, créant ainsi de
faibles teneurs en oxygène et, par là, un climat défavorable pour le
développement des bactéries nitrifiantes dans le biofilm.
- une compétition des biomasses (hétérotrophes/ autotrophes)
privilégiant les hétérotrophes. 60
La quantité d'oxygène nécessaire pour la nitrification est relativement
élevée. On peut estimer que chaque kg d'azote ammoniacal oxydé en
nitrate demande 4,25 kg O2
NH4+ + 1.86 O2 + 1.98 HCO3- 0.021 C5H7NO2 + 1.041 H20
+ 0.98 NO3- + 1.88 H2CO3
Dans ce bilan :
La nitrification d’un kg de N-NH4+ nécessite 1.86 x 32 g d’oxygène/14 soit
4.25 kg d’O2
Si l'on admet qu'environ 0,2 kg d'azote ammoniacal (60 mg de N-NH4+/L)
est oxydé pour chaque
kg de DB05 dans les eaux brutes (300 mg de DBO5/L), on obtient une
consommation spécifique d'oxygène due à la nitrification qui s'élève à
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En conclusion,
* Fonction de la température ( taux de croissance).
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7 - Résumé des critères pour la sélection
de la charge organique spécifique
A partir d’un flux massique de matières organiques données (DBO5, DCO), la
valeur retenue pour la charge organique spécifique (Cm) va déterminer
directement les dimensions des ouvrages et notamment de l'unité
biologique.
Une charge organique spécifique élevée conduit à un volume de réacteur
relativement faible et inversement.
Les critères de sélection qui doivent pris en compte lors de la sélection d'une
charge organique spécifique sont:
- Les caractéristiques des boues. Si une production de boues stabilisées peu
fermentescibles est souhaitée, une faible charge organique spécifique devra être
choisie.
La consommation spécifique d'oxygène sera nécessairement élevée due à
l'oxydation avancée des boues.
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- La nitrification. Si la qualité des eaux réceptrices ne permet pas le rejet d'un
effluent contenant de l'ammonium, une nitrification est nécessaire et l’on retiendra
une charge organique spécifique faible (AP/fC) .
-La teneur en matières organiques dans l'effluent traité. Si la stabilisation
simultanée des boues et la nitrification ne sont pas nécessaires, on peut retenir des
charges organiques spécifiques plus élevées. Mais les normes de rejet peuvent
être difficilement respectées (surtout le respect du 95 % du temps).
Ex :
Pour un procédé FC :
DBO5 = 1/3 de soluble x 80 % d’abattement = 20 mg/l de DBO5
+
MES ~ 10 mg/l soit 5 mg de DBO5
puisque 1 mg de MES = 0.5 mg de DBO5
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