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EIGRP

• La partie données d’un message EIGRP est encapsulée dans un paquet. Ce champ
de données est nommé Type/Longueur/Valeur ou TLV.

• Comme indiqué dans le schéma, les types de TLV concernant ce cours sont les
paramètres EIGRP, des routes internes IP et les routes IP externes.

• L’en-tête de paquet EIGRP est inclus dans chaque paquet EIGRP, quel que soit son
type.

• L’en-tête de paquet EIGRP et TLV sont ensuite encapsulés dans un paquet IP.

• Dans l’en-tête de paquet IP, le champ protocole est défini à 88 pour indiquer EIGRP,
et l’adresse de destination est définie à l’adresse multidiffusion 224.0.0.10.

• Si le paquet EIGRP est encapsulé dans une trame Ethernet, l’adresse MAC de
destination est elle aussi une adresse multidiffusion : 01-00-5E-00-00-0A.
Les champs importants pour notre cours sont le champ Code opération et le champ
Numéro de système autonome.

Le code opération indique le type de paquet EIGRP :


• Mise à jour
• Demande
• Réponse
• Hello

• Le système autonome spécifie le processus de routage EIGRP. Contrairement à RIP,


les routeurs Cisco peuvent exécuter plusieurs instances d’EIGRP.

• Le numéro de système autonome (AS) est utilisé pour assurer le suivi de plusieurs
instances du protocole EIGRP.

• Le message de paramètres EIGRP contient les pondérations que le protocole EIGRP


utilise pour sa mesure composite.

• Par défaut, seuls la bande passante et le délai sont pondérés. Les deux sont pondérés
de façon égale, et donc, le champ K1 correspondant à la bande passante et le champ
K3 correspondant au délai reçoivent tous les deux la valeur 1.

• Les autres valeurs K ont pour valeur zéro. Les calculs de mesure sont traités plus en
détail, plus loin dans ce chapitre.
• Le message interne IP sert à annoncer les routes EIGRP dans un système autonome. Les champs
importants pour notre étude sont les suivants : les champs de mesure (Délai et Bande passante), le
masque de sous-réseau (longueur de préfixe) et le champ de destination.

• Le délai est calculé comme la somme des délais depuis la source jusqu’à la destination, l’unité étant de
10 microsecondes. La bande passante correspond à la valeur minimale de bande passante configurée
pour les différentes interfaces le long du chemin.

• Le masque de sous-réseau est indiqué comme la longueur du préfixe ou le nombre de bits réseau du
masque de sous-réseau. Par exemple, la longueur du préfixe du masque de sous-réseau 255.255.255.0
est 24, car 24 correspond au nombre de bits réseau.

• Le champ Destination contient l’adresse du réseau de destination. Bien que seuls 24 bits figurent sur ce
schéma, le champ varie en fonction de la valeur de la partie réseau de l’adresse réseau de 32 bits. Par
exemple, la partie réseau de 10.1.0.0/16 est 10.1. Donc, le champ Destination stocke les 16 premiers bits.
La longueur minimale de ce champ étant de 24 bits, le reste du champ est complété avec des zéros. Si
une adresse réseau est supérieure à 24 bits (192.168.1.32/27, par exemple), alors le champ Destination
est étendu de 32 bits supplémentaires (pour un total de 56 bits) et les bits non utilisés sont remplis par des
zéros.

• Le message Externe IP est utilisé lorsque des routes externes sont importées dans le processus de
routage EIGRP. Dans ce chapitre, nous importerons ou redistribuerons une route statique par défaut dans
le protocole EIGRP. Notez que la partie inférieure du TLV IP Externe contient l’ensemble des champs
utilisés dans le TLV IP Interne.

• La MTU est incluse dans les mises à jour de routage, mais n’est pas utilisée pour déterminer la mesure de
routage.
• EIGRP a la capacité de router plusieurs
protocoles différents, notamment IP, IPX et
AppleTalk en utilisant des modules dépendant
d’un protocole.

• Ces derniers ont pour charge d’effectuer des


tâches de routage spécifiques pour chaque
protocole de couche réseau.
• RTP (Reliable Transport Protocol – Protocole de transport
fiable) est le protocole utilisé par EIGRP pour la livraison et la
réception des paquets EIGRP.
• EIGRP a été conçu comme un protocole de routage
indépendant des couches réseau et ne peut donc pas utiliser
les services UDP ou TCP car IPX et Appletalk n’utilisent pas
les protocoles de la suite de protocoles TCP/IP.
• Le schéma montre comment RTP fonctionne du point de vue
conceptuel.

• Bien que « Fiable » fasse partie de son nom, RTP inclut à la


fois la livraison fiable et non fiable des paquets, comme les
protocoles TCP et UDP respectivement.

• Le RTP fiable requiert l’envoi d’un accusé de réception à


l’expéditeur par le destinataire. Un paquet RTP non fiable
n’exige pas d’accusé de réception.

• Le RTP peut envoyer des paquets en unicast ou en


multidiffusion. Les paquets EIGRP en multidiffusion utilisent
l’adresse multidiffusion réservée de 224.0.0.10.
• Types de paquets EIGRP

• Le protocole EIGRP utilise cinq types de paquets différents, certains par paires.

• Dans la figure, cliquez sur Hello.

• Les paquets Hello sont utilisés par EIGRP pour découvrir des voisins et former des contiguïtés avec ces voisins. Les paquets hello EIGRP sont de type
multidiffusion et utilisent la livraison non fiable. Les paquets Hello du protocole EIGRP sont traités dans une section ultérieure.

• Dans la figure, cliquez sur Mise à jour et ACK.

• Les paquets de mise à jour sont utilisés par EIGRP pour propager des informations de routage. Contrairement au protocole RIP, EIGRP n’envoie pas de
mises à jour périodiques. Les paquets de mises à jour sont transmis uniquement en cas de nécessité. Les mises à jour EIGRP ne contiennent que les
informations de routage nécessaires, et ne sont envoyées qu’aux routeurs qui en ont besoin. Les paquets de mise à jour EIGRP utilisent la livraison fiable.
Ils sont envoyés en multicast lorsqu’ils concernent plusieurs routeurs, ou en unicast si seul un routeur en a besoin. Dans cette figure, comme il s’agit de
liaisons point à point, les mises à jour sont envoyées en unicast.

• Les paquets ACK (de reçu) sont envoyés par EIGRP lorsque la livraison fiable est utilisée. RTP utilise la livraison fiable pour les paquets de mise à jour,
de demande et de réponse EIGRP. Les paquets d’accusé de réception EIGRP sont toujours envoyés en unicast non fiable. Les paquets d’accusé de
réception EIGRP utilisent la livraison non fiable.

• Dans le schéma, R2 a perdu la connectivité avec le réseau local rattaché à son interface FastEthernet. R2 envoie immédiatement une mise à jour à R1 et
R3 mentionnant la route hors fonction. R1 et R3 répondent avec un reçu.

• Dans la figure, cliquez sur Demande et réponse.

• Les paquets de demande et de réponse sont utilisés par l’algorithme DUAL lors de la recherche de réseaux et d’autres tâches. Les demandes et les
réponses utilisent la livraison fiable. Les demandes peuvent être multicast ou unicast, tandis que les réponses sont toujours unicast. L’algorithme DUAL
est traité dans une section ultérieure. Les paquets de demande et de réponse sont étudiés plus en détail dans le programme CCNP.

• Dans le schéma, R2 a perdu sa connectivité avec le réseau local et envoie des demandes à tous les voisins EIGRP à la recherche d’autres routes
possibles vers le réseau local. Les demandes utilisant la livraison fiable, le routeur destinataire doit renvoyer un accusé de réception EIGRP. (Pour que
cet exemple reste simple, les accusés de réception n’ont pas été représentés sur le graphique.)

• Tous les voisins envoient une réponse, qu’ils disposent ou non d’une route vers le réseau hors fonction. Les réponses utilisant elles aussi la livraison
fiable, des routeurs tels que R2 doivent renvoyer un accusé de réception.

• Remarque : vous vous demandez peut-être pourquoi R2 envoie une demande pour un réseau dont il sait qu’il est hors service. En fait, seule l’interface
liée au réseau est hors service. Un autre routeur pourrait être rattaché au même réseau local. C’est pour cette raison que R2 envoie une demande à ce
routeur avant de supprimer le réseau de sa base de données.
• Avant que quelque paquet EIGRP que ce soit puisse être échangé entre routeurs, EIGRP doit
détecter ses voisins. Les voisins EIGRP sont d’autres routeurs qui exécutent EIGRP sur des
réseaux partagés directement connectés.

• Les routeurs EIGRP détectent les voisins et établissent des contiguïtés avec les routeurs
voisins au moyen des paquets Hello. Sur la plupart des réseaux, des paquets Hello EIGRP sont
envoyés toutes les 5 secondes.

• Sur les réseaux multipoints à accès multiple sans diffusion (multipoint nonbroadcast
multiaccess networks : NBMA) tels que les interfaces X.25, Frame Relay et ATM avec liaisons
d’accès T1 (1 544 Mb/s) ou plus lentes, les paquets Hello sont envoyés en monodiffusion
toutes les 60 secondes.

• Un routeur EIGRP suppose que tant qu’il reçoit des paquets Hello d’un voisin, ce dernier et ses
routes restent praticables.

• Le temps d’attente indique au routeur le délai maximum pendant lequel il doit attendre pour
recevoir le Hello suivant avant de déclarer le voisin inaccessible.

• Par défaut, le temps d’attente est égale à trois fois l’intervalle Hello ou 15 secondes sur la
plupart des réseaux et 180 secondes sur les réseaux NBMA à bas débit.

• Si le temps d’attente expire, EIGRP déclare la route comme hors service et l’algorithme
DUAL recherche un nouveau chemin en envoyant des paquets de demande.
• EIGRP envoie ses mises à jour uniquement lorsque la mesure d’une route
change.

• La mise à jour ne contient que les informations concernant les modifications


de route.

• EIGRP envoie ces mises à jour incrémentielles lorsque l’état d’une


destination change au lieu d’envoyer la totalité du contenu de la table de
routage.

• Le termelimité désigne la propagation des mises à jour envoyées


uniquement aux routeurs affectés par le changement.

• La mise à jour partielle est automatiquement « limitée », de sorte que seuls


les routeurs qui ont besoin de l’information sont mis à jour.

• En envoyant uniquement les informations de routage nécessaires


seulement aux routeurs qui en ont besoin, EIGRP réduit la bande passante
requise pour l’envoi des paquets EIGRP.
• L’algorithme DUAL (Algorithme de diffusion de mise à jour) est
l’algorithme de convergence qu’utilise le protocole EIGRP au
lieu des algorithmes Bellman-Ford ou Ford Fulkerson utilisés
par les autres protocoles de routage à vecteur de distance
comme RIP.
• L’algorithme DUAL permet d’éviter les boucles à tout moment,
grâce au calcul de route.
• Cela permet à tous les routeurs concernés par une modification
de topologie de se synchroniser simultanément.
• Les routeurs qui ne sont pas affectés par le changement de
topologie ne sont pas impliqués dans le nouveau calcul.
• Cette méthode fournit au protocole EIGRP des temps de
convergence plus rapides que ceux des autres protocoles de
routage à vecteur de distance.
• Le processus de décision de tous les calculs de route est
exécuté par la Finite State Machine DUAL. Généralement une
Finite State Machine (FSM) est un modèle de comportement
composé d’un nombre fini d’états, de transitions entre ces
différents états, et d’événements ou d’actions créant ces
transitions.

• La DUAL FSM recherche toutes les routes, utilise sa mesure


pour sélectionner les chemins d’accès efficaces, sans boucle et
sélectionne les routes correspondant aux chemins ayant le coût
le plus faible pour constituer la table de routage.

• Le nouveau calcul de l’algorithme DUAL pouvant être exigeant


en temps processeur, il est souhaitable d’éviter de tels calculs
chaque fois que c’est possible.
• DUAL conserve donc une liste de routes de secours déjà
déterminées comme étant sans boucle. Si la route principale de
la table de routage est mise hors service, la meilleure route de
secours est immédiatement ajoutée à la table de routage.
• Système autonome
• Un système autonome est une série de réseaux sous le contrôle
administratif d’une entité unique présentant une stratégie de routage
commune sur Internet.
• Dans le schéma, les sociétés A, B, C et D sont sous le contrôle
administratif de ISP1 (FAI1). ISP1 (FAI1) «  présente une stratégie de
routage commune » pour toutes les sociétés lorsqu’il annonce les routes à
ISP2 (FAI2).

• Les principes directeurs de la création, de la sélection et de


l’enregistrement d’un système autonome sont décrits dans le document
RFC 1930.

• Les numéros AS sont affectés par l’IANA (Internet Assigned Numbers


Authority), l’autorité qui affecte les espaces d’adressage IP.

• Vous avez étudié l’IANA et les organismes d’enregistrement Internet


locaux dans un cours précédent. Les registres d’enregistrement Internet
locaux sont chargés d’affecter un numéro AS à une entité à partir du bloc
de numéros AS qui lui a été affecté.

• Avant 2007, les numéros AS étaient des nombres de 16 bits, allant de 0 à


65535. Maintenant, ce sont des numéros AS à 32 bits qui sont affectés, ce
qui porte le nombre de numéros AS disponibles à plus de 4 milliards.
• BGP est l’unique protocole de routage qui
utilise un numéro de système autonome réel
dans sa configuration.

• La grande majorité des sociétés et des


institutions possédant des réseaux IP n’ont pas
besoin de numéro AS car ils sont sous le
contrôle d’une entité plus importante, comme
un FAI.

• Le FAI est responsable du routage des paquets


à l’intérieur de son système autonome et vers
les autres systèmes autonomes.
• ID de processus

• EIGRP et OSPF utilisent tous les deux un ID de


processus pour représenter une instance de leur
protocole de routage respectif s’exécutant sur le
routeur.

• Router(config)#router eigrp autonomous-system

• Bien qu’EIGRP appelle ce paramètre un numéro de


« système autonome », celui-ci fonctionne en fait
comme un ID de processus. Ce numéro n’est pas
associé au numéro de système autonome étudié
précédemment et toute valeur de 16 bits peut lui être
attribuée.
• Router(config)#router eigrp 1

• Dans cet exemple, le nombre 1 désigne le


processus EIGRP particulier s’exécutant sur ce
routeur. Pour établir des contiguïtés de
voisinage, le protocole EIGRP requiert que tous
les routeurs du même domaine de routage
soient configurés selon le même ID de
processus. En général, un seul ID de
processus de n’importe quel protocole de
routage est configuré sur un routeur.
• La sortie de la commande show ip eigrp neighbor
inclut :
• Colonne H - qui répertorie les voisins dans l’ordre
dans lequel ils ont été détectés.
• Address - Adresse IP du voisin.
• Interface - Interface locale sur laquelle ce paquet
Hello a été reçu.
• Hold - Le délai d’attente en cours. Lorsqu’un paquet
Hello est reçu, cette valeur revient au temps d’attente
maximum de cette interface, puis un compte à rebours
s’effectue jusqu’à zéro. Si la valeur zéro est atteinte, le
voisin est considéré comme « hors service ».
• Uptime - Période qui s’est écoulée depuis que le
voisin a été ajouté à la table de voisinage.
• SRTT (Smooth Round Trip Timer - Temps
moyen nécessaire pour envoyer un message et
recevoir sa réponse d’un voisin) et RTO
(Intervalle de retransmission) – Utilisé par RTP
pour la gestion des paquets EIGRP fiables.
• Queue Count (En attente d’envoi) - Doit
toujours être à zéro. Si la valeur est supérieure
à 0, des paquets EIGRP attendent pour être
envoyés.
• Sequence Number (Numéro d’ordre) - Permet
de suivre les paquets de mise à jour, de
demande et de réponse.
• La commande show ip eigrp neighbors est très utile pour la
vérification et le dépannage d’EIGRP.
• Si un voisin n’est pas répertorié une fois que les contiguïtés ont
été établies avec un routeur voisin, vérifiez l’interface locale
pour vous assurer qu’elle est activée à l’aide de la commande
show ip interface brief.
• Si l’interface est active, lancez une commande ping vers
l’adresse IP du voisin.
• Si cette dernière échoue, cela signifie que l’interface du voisin
est hors service et qu’elle doit être activée.
• Si la commande ping a abouti et si EIGRP ne voit toujours pas
le routeur comme un voisin, examinez les configurations
suivantes :
• Les deux routeurs sont-ils configurés avec le même ID de
processus EIGRP ?
• Le réseau directement connecté est-il inclus dans les
instructions réseau EIGRP ?
• La commande passive-interface est-elle configurée pour
empêcher les paquets Hello sur l’interface ?
• Présentation du résumé de routage Null0

• Le schéma représente la table de routage de R2, dont deux


entrées sont mises en évidence. Notez qu’EIGRP a inclus
automatiquement un résumé de routage vers Null0 pour les
réseaux par classe 192.168.10.0/24 et 172.16.0.0/16.

• Null0 n’est pas une interface réelle. Notez que les résumés de
routage ont pour source Null0, et ce, parce qu’ils sont utilisés à
des fins d’annonce.

• Les routes 192.168.10.0/24 et 172.16.0.0/16 ne représentent


pas vraiment un chemin d’accès vers les réseaux parents. Si
un paquet ne correspond pas à l’une des deux routes enfants
de niveau 2, il est envoyé vers l’interface Null0.

• En d’autres termes, si le paquet correspond au niveau parent,


l’adresse de réseau par classe, mais à aucun des sous-
réseaux, le paquet est abandonné.
• EIGRP utilise les valeurs suivantes dans sa mesure composite pour
calculer le chemin préféré vers un réseau :
• Bande passante
• Délai
• Fiabilité
• Charge

• Mesure composite

• Le schéma montre la formule de mesure composite utilisée par le


protocole EIGRP. La formule se compose des valeurs K1 à K5, connues
sous le nom de pondérations de mesure EIGRP. Par défaut, K1 et K3 ont
pour valeur 1, et K2, K4 et K5 ont pour valeur 0. Le résultat est que seules
les valeurs de bande passante et de délai sont utilisées dans le calcul de
la mesure composite par défaut.

• Les valeurs K par défaut peuvent être modifiées par la commande de


routeur EIGRP :

• Router(config-router)#metric weights tos k1 k2 k3 k4 k5


Vérification des valeurs K

La commande show ip protocols est utilisée pour vérifier les valeurs K. La sortie de cette
commande pour R1 figure dans le schéma. Notez que les valeurs K de R1 sont les
valeurs par défaut. Nous insistons sur le fait qu’il n’est pas conseillé d’utiliser des valeurs
autres que les valeurs par défaut, à moins que l’administrateur réseau n’ait une
excellente raison pour cela.
Examen des valeurs de mesure

• MTU 1500 bytes, BW 1544 Kbit, DLY 20000 usec,


• reliability 255/255, txload 1/255, rxload 1/255

• Bande passante

• La mesure de bande passante (1 544 Kbits) est une valeur


statique utilisée par certains protocoles de routage tels qu’EIGRP
et OSPF pour calculer leur mesure de routage.

• La bande passante s’affiche en Kbits (kilobits). La plupart des


interfaces série utilisent la valeur de bande passante par défaut
de 1 544 Kbits ou 1 544 000 bits/s (1 544 Mbits/s).

• Il s’agit de la bande passante d’une connexion T1. Cependant,


certaines interfaces série utilisent une valeur de bande passante
par défaut différente. Vérifiez toujours la bande passante avec la
commande show interface.
• Fiabilité

• La fiabilité (Reliability) est une mesure de la


probabilité que le lien soit mis hors service ou de la
fréquence d’erreur du lien. la fiabilité est mesurée de
façon dynamique par une valeur comprise entre 0 et
255, 1 étant un lien à fiabilité minimale, et 255 un lien
fiable à 100 %.
• La fiabilité est calculée sur une moyenne pondérée de
5 minutes pour éviter l’impact soudain de taux
d’erreurs élevés (ou faibles).

• La fiabilité s’exprime sous forme de part de 255 (plus


la valeur est élevée, plus le lien est fiable). Une valeur
de 255/255 correspondrait donc à une fiabilité de 100
%, tandis qu’une liaison 234/255 serait fiable à 91,8
%.
• Charge

• La charge (load) reflète le volume de trafic qui utilise la liaison.


Comme la fiabilité, la charge est mesurée de façon dynamique
par une valeur comprise entre 0 et 255.
• La charge est elle aussi mesurée comme une part de 255.
Cependant, dans ce cas, une valeur plus faible est
souhaitable, car elle signifie une charge moindre sur la liaison.
1/255 correspondrait ainsi à une liaison chargée au minimum.
40/255 serait une liaison à 16 % de capacité, et 255/255 serait
une liaison saturée à 100 %.

• La charge s’affiche soit comme une valeur de charge de


sortie, ou de transmission (txload), soit comme une valeur de
charge entrante ou de réception (rxload). La charge est
calculée sur une moyenne pondérée de 5 minutes pour éviter
l’impact d’une utilisation très forte (ou très faible) du canal.

• Rappel : par défaut, le protocole EIGRP n’utilise pas la charge


dans le calcul de mesure.
L’algorithme DUAL utilise plusieurs termes qui seront présentés plus en détail au
cours de cette section :
Successeur (Successor)
Distance de faisabilité (Feasible Distance, FD)
Successeur potentiel (Feasible Successor, FS)
Distance annoncée (Reported Distance, RD ou Advertised Distance, AD)
Condition de faisabilité (Feasible Condition ou Feasibility Condition, FC)

Ces termes et ces concepts se trouvent au centre du mécanisme d’évitement de


boucle de l’algorithme DUAL. Examinons ces termes de plus près.
• Un successeur est un routeur voisin utilisé pour le
transfert de paquets et constitue la route à moindre
coût jusqu’au réseau de destination.
• L’adresse IP d’un successeur figure dans l’entrée de
la table de routage tout de suite après le mot via.
• La distance de faisabilité (FD) est la mesure la plus
basse calculée pour atteindre le réseau de
destination.
• FD est la mesure répertoriée dans l’entrée de table de
routage, le second nombre entre crochets. Comme
dans les autres protocoles de routage, elle est aussi
connue comme mesure de route.
• L’algorithme DUAL converge rapidement après une modification de topologie,
notamment parce qu’il peut utiliser des chemins de secours vers d’autres routeurs
appelés successeurs potentiels sans avoir à recalculer l’algorithme.

• Un successeur potentiel (FS) est un voisin comportant un chemin de secours sans


boucle vers le même réseau que le successeur en satisfaisant à la condition de
faisabilité.

• Dans notre topologie, R2 considérerait-il R1 comme un successeur potentiel vers le


réseau 192.168.1.0/24 ? Pour être un successeur potentiel, R1 doit satisfaire à la
condition de faisabilité (FC).

• Examinons ce que cela signifie.

• La condition de faisabilité (FC) est remplie lorsque la distance annoncée (RD) d’un
voisin vers un réseau donné est inférieure à la distance de faisabilité qui sépare le
routeur local et ce même réseau de destination.

• La distance annoncée est simplement la distance de faisabilité d’un voisin EIGRP


vers le même réseau de destination. La distance annoncée est la mesure qu’un
routeur annonce à un voisin à propos de son propre coût vers le réseau.
• Si R3 est le successeur, le voisin R1 peut-il être le successeur potentiel vers
ce même réseau 192.161.0/24 ? En d’autres termes, si la liaison entre R2 et
R3 s’interrompt, R1 peut-il immédiatement être utilisé comme chemin de
secours sans nouveau calcul de l’algorithme DUAL ? R1 ne peut être
successeur potentiel que s’il respecte la condition de faisabilité.

• Dans le schéma, R1 annonce à R2 que sa distance de faisabilité vers


192.168.1.0/24 est de 2172416. Du point de vue de R2, la distance
annoncée est de 2172416. Du point de vue de R1, la distance de faisabilité
est de 2172416.

• R2 examine la distance annoncée (RD) de 2172416 de R1. La distance


annoncée (RD) de R1 étant inférieure à la distance de faisabilité (FD) de R2
de 3014400, R1 satisfait la condition de faisabilité. R1 est maintenant un
successeur potentiel de R2 vers le réseau 192.168.1.0/24.

• Pourquoi R1 n’est-il pas successeur puisque sa distance annoncée est


inférieure à la distance de faisabilité de R2 vers 192.168.1.0/24 ? Parce que
le coût total de R2, la distance de faisabilité (FD), pour atteindre
192.168.1.0/24 est plus importante via R1 que via R3.
La première ligne affiche :
• P Cette route est en état passif. Lorsque l’algorithme n’est pas
en train d’effectuer des calculs de diffusion pour déterminer un
chemin de réseau, la route est en mode stable, connu sous le
nom d’état passif. Si l’algorithme DUAL recalcule ou recherche
un nouveau chemin, la route est en état actif. Toutes les routes
de la table topologique d’un domaine de routage stable doivent
être à l’état passif.
• DUAL affiche un A si la route reste « active », ce qui constitue
un problème de dépannage de niveau CCNP.
• 192.168.1.0/24 - C’est le réseau de destination qui se trouve
également dans la table de routage.
• 1 successors - Cette partie affiche le nombre de successeurs
pour ce réseau. S’il existe plusieurs chemins de coût égal sur
ce réseau, il y aura alors plusieurs successeurs.
• FD is 3014400 - Il s’agit de la distance de faisabilité, la mesure
EIGRP permettant d’atteindre le réseau de destination.
• La première entrée montre le successeur :
• via 192.168.10.10 - Il s’agit de l’adresse de tronçon
suivant du successeur, R3. Cette adresse figure dans
la table de routage.

• 3014400 - Il s’agit de la distance de faisabilité vers


192.168.1.0/24. C’est la mesure qui figure dans la
table de routage.

• 28160 - C’est la distance annoncée par le successeur


et représente le coût de R3 pour atteindre ce réseau.

• Serial0/0/1 - Il s’agit de l’interface de sortie permettant


d’atteindre ce réseau, elle figure également dans la
table de routage.
La seconde entrée montre le successeur potentiel, R1
(s’il n’existe pas de seconde entrée, c’est qu’il n’existe
pas de successeur potentiel) :
• via 172.16.3.1 - Adresse de tronçon suivant du
successeur potentiel, R1.
• 41026560 - Nouvelle distance de faisabilité de R2 vers
192.168.1.0/24 si R1 devient le nouveau successeur.
• 2172416 - distance annoncée par le successeur
potentiel ou mesure de R1 pour atteindre ce réseau.
Cette valeur, RD doit être inférieure à la valeur FD
courante de 3014400 pour satisfaire à la condition de
faisabilité.
• Serial0/0/0 - Interface de sortie utilisée pour joindre le
successeur potentiel au cas où il deviendrait
successeur.
• La table topologique affiche seulement le successeur 192.168.10.6. Il
n’existe aucun successeur potentiel.

• En regardant la topologie physique réelle ou le schéma du réseau, il est


évident qu’un chemin de secours existe vers 192.168.1.0/24 via R2.

• Pourquoi R2 n’est-il pas répertorié comme successeur potentiel ? R2 n’est


pas un successeur potentiel car il ne satisfait pas à la condition de
faisabilité.

• Bien que lorsqu’on regarde la topologie, il est évident que R2 est un chemin
de secours, EIGRP ne dispose pas de la carte topologique de réseau.
EIGRP est un protocole de routage à vecteur de distance et ne connaît les
informations de réseau distant que par ses voisins.

• C’est pour cette raison que DUAL ne stocke pas les informations concernant
la route passant par R2 dans la table topologique. Cependant, il est possible
d’afficher l’ensemble des liens possibles, qu’ils satisfassent ou non la
condition de faisabilité en ajoutant l’option [all-links] à la commande show
ip eigrp topology.
• La commande show ip eigrp topology all-links montre tous les chemins possibles vers un
réseau, notamment les successeurs, les successeurs potentiels et même les routes qui ne
sont pas des successeurs potentiels.

• La distance de faisabilité R1 vers 192.168.1.0/24 est de 2172416 via le successeur R3. Pour
que R2 puisse être considéré comme successeur potentiel, il doit satisfaire à la condition de
faisabilité.

• La distance de faisabilité de R2 pour atteindre 192.168.1.0/24 doit être inférieure à celle de


R1. Comme nous pouvons le voir dans le schéma, la distance de faisabilité de R2 est de
3014400, ce qui est supérieur à la distance de faisabilité de R1, qui est de 2172416.

• Bien que R2 semble un chemin de secours viable vers 192.168.1.0/24, R1 ne sait pas qu’il
ne s’agit pas d’une boucle potentielle vers lui-même. EIGRP est un protocole à vecteur de
distance, qui n’a pas la possibilité de voir une carte topologique sans boucle du réseau.

• La méthode de DUAL pour garantir qu’un voisin possède un chemin d’accès sans boucle est
que la mesure de ce voisin satisfasse la condition de faisabilité. En s’assurant que la
distance annoncée par le voisin est inférieure à sa propre FD, le routeur peut supposer que
le routeur de voisinage n’est pas une portion de sa propre route annoncée, ce qui évite la
possibilité de boucle.

• Cela signifie-t-il que R2 ne peut être utilisé si le successeur s’arrête ? Non, R3 peut être
utilisé, mais le délai sera plus long avant qu’il soit ajouté à la table de routage. Avant que
cela ne puisse avoir lieu, DUAL devra procéder à d’autres traitements, ce qui est expliqué
dans la rubrique qui suit.
• Finite State Machine (FSM) DUAL

• L’élément principal d’EIGRP est l’algorithme DUAL et son moteur de calcul de route
EIGRP. Le nom réel de cette technologie est « DUAL finite-state machine » (FSM).

• La machine à états finis contient toute la logique permettant de calculer et comparer


des routes dans un réseau EIGRP. Le schéma montre une version simplifiée de la
machine DUAL FSM.

• La machine à états finis est une machine abstraite, pas un appareil mécanique avec
des pièces en mouvement. Les FSM définissent un ensemble d’états possibles que
peut prendre un objet, les événements à l’origine de ces états et les événements
résultant de ces états.

• Les concepteurs utilisent des FSM pour décrire comment un matériel, un programme
informatique ou un algorithme de routage vont réagir à un ensemble d’événements
donnés.

• Les machines à états finis dépassent le cadre de ce cours ; cependant, nous en


présentons le concept afin d’examiner la sortie de la machine à états finis d’EIGRP
en utilisant debug eigrp fsm. Utilisons cette commande pour voir ce que fait
l’algorithme DUAL lorsqu’une route est supprimée de la table de routage.
• Dans le schéma, cliquez sur Table topologique 1 de R2.

• Souvenez-vous que R2 utilise actuellement R3 comme successeur vers 192.168.1.0/24. En


outre, R2 répertorie actuellement R1 comme successeur potentiel. Voyons ce qui se passe
lorsqu’on simule une panne de la liaison entre R2 et R3.

• Dans le schéma, cliquez sur Résultat du débogage de R2.

• Tout d’abord, activons le débogage DUAL à l’aide de la commande debug eigrp fsm. Ensuite,
nous simulons une interruption de liaison à l’aide de la commande shutdown sur l’interface
série Serial 0/0/1 de R2.

• Lorsque vous faites cette opération sur un routeur réel ou sur Packet Tracer, vous pouvez voir
l’activité que génère DUAL en cas d’interruption de liaison. R2 doit informer tous les voisins
EIGRP des liaisons perdues et se charger de la mise à jour de sa propre table de routage et
table topologique. Le schéma dans cet exemple ne représente qu’une partie de la sortie de
débogage. En particulier, notez que la machine à états finis DUAL recherche et trouve un
successeur potentiel pour la route dans la table topologique EIGRP. Le successeur potentiel,
R1, devient successeur et est installé dans la table de routage comme le meilleur chemin vers
192.168.1.0/24.

• Dans le schéma, cliquez sur Table topologique 2 de R2.

• La table topologique de R2 affiche maintenant R1 comme successeur et il n’y a pas de


nouveau successeur potentiel.

• Si vous suivez sur les routeurs ou sur Packet Tracer, assurez-vous de restaurer la topologie
• Que se passe t-il si le chemin vers le successeur s’interrompt et qu’il n’existe aucun successeur potentiel ? Souvenez-vous que le fait de ne pas
avoir de successeur potentiel ne signifie pas nécessairement qu’il n’existe pas d’autre chemin vers le réseau. Cela signifie seulement que DUAL
ne possède aucun chemin de secours garanti sans boucle vers le réseau et par conséquent n’en a ajouté aucun à la table topologique en tant
que successeur potentiel . S’il n’y a pas de successeur potentiel dans la table topologique, DUAL mettra le réseau en état actif. DUAL demandera
activement à ses voisins un nouveau successeur.

• Dans le schéma, cliquez sur Table topologique 1 de R1.

• R1 utilise actuellement R3 comme successeur vers 192.168.1.0/24. Cependant, R2 n’est pas répertorié en tant que successeur potentiel par R1,
car il ne satisfait pas à la condition de faisabilité. Voyons ce qui se passe lorsqu’on simule une panne de la liaison entre R1 et R3.

• Dans le schéma, cliquez sur Résultat du débogage de R1.

• Tout d’abord, activons le débogage DUAL à l’aide de la commande debug eigrp fsm. Ensuite, nous simulons une interruption de liaison à l’aide de
la commande shutdown sur l’interface série Serial 0/0/1 de R1.

• La sortie de débogage sélectionnée montre que le réseau 192.168.1.0/24 est à l’état actif et que des demandes EIGRP sont envoyées aux autres
voisins. R2 répond par un chemin vers ce réseau, qui devient le nouveau successeur et est installé dans la table de routage.

• Lorsque le successeur n’est plus disponible et qu’il n’existe pas de successeur potentiel, DUAL mettra la route à l’état actif. DUAL enverra des
demandes EIGRP demandant aux autres routeurs un chemin vers ce réseau. Les autres routeurs renverront des réponses EIGRP, et indiqueront
à l’expéditeur de la demande EIGRP s’ils ont ou non un chemin d’accès vers le réseau demandé. Si aucune des réponses EIGRP ne contient de
chemin vers le réseau, l’expéditeur n’aura pas de route vers ce réseau.

• Si l’expéditeur des demandes EIGRP reçoit des réponses EIGRP contenant un chemin vers le réseau demandé, le chemin préféré est désigné
comme nouveau successeur et ajouté à la table de routage. Ce processus prend plus de temps que si DUAL possèdait un successeur potentiel
dans sa table topologique et qu’il pouvait ajouter rapidement la nouvelle route à la table de routage.

• Remarque : FSM DUAL et le processus de demandes et réponses n’entrent pas dans le sujet du cours.

• Dans le schéma, cliquez sur Table topologique 2 de R1.

• La table de topologie pour R1 affiche maintenant R2 en tant que successeur, et il n’existe aucun successeur potentiel.

• Si vous suivez avec les routeurs ou Packet Tracer, assurez-vous de restaurer la topologie d’origine en réactivant l’interface série Serial 0/0/1 sur
R1 à l’aide de la commande no shutdown.
• Vous pouvez penser que si nous configurons un comportement
de routage sans classe grâce à la commande ip classless,
EIGRP n’abandonnera pas le paquet, mais continuera de
chercher une route par défaut ou de super-réseau.

• Toutefois, le résumé de routage Null0 EIGRP est une route


enfant qui correspondra à n’importe quel paquet de la route
parent ne correspondant à aucune route enfant.

• Même avec un comportement de routage sans classe, ip


classless, où on attendrait qu’un processus de recherche de
route contrôle les routes de super-réseau et les routes par
défaut, EIGRP utilise le résumé de routage Null0 et abandonne
le paquet, car cette route correspond à n’importe quel parent
sans route enfant.

• Qu’on utilise ou non un comportement de routage sans classe


ou par classe, le résumé null0 sera utilisé et l’utilisation d'une
route de super-réseau ou par défaut refusée.
• Dans le schéma, R1 abandonne tous les paquets correspondant au réseau
parent par classe 172.16.0.0/16, mais qui ne correspondent pas à une des
routes enfants 172.16.1.0/24, 172.16.2.0/24 ou 172.16.3.0/24. Par exemple,
un paquet destiné à 172.16.4.10 sera abandonné. Même si une route par
défaut a été configurée, R1 abandonnera le paquet parce qu’il correspond
au résumé de routage Null0 vers 172.16.0.0/16.

• D 172.16.0.0/16 is a summary, 00:46:10, Null0

• Remarque : EIGRP inclut automatiquement un résumé de routage null0


comme route enfant lorsqu’une des deux conditions qui suivent est avérée :
• Il existe au moins un sous-réseau qui a été acquis via EIGRP.
• Le résumé automatique est activé.

• Comme RIP, EIGRP résume automatiquement au niveau des frontières de


réseau. Vous avez peut-être déjà remarqué dans la sortie show run que
EIGRP, par défaut, utilise la commande auto-summary. Dans la prochaine
rubrique, vous verrez que la désactivation du résumé automatique
supprimera le résumé de routage Null0 et permettra à EIGRP de rechercher
un super-réseau ou une route par défaut lorsque la route EIGRP enfant ne
correspond pas à un paquet de destination.
• Comme les routes ne sont plus résumées automatiquement aux frontières
de réseau principal, les tables EIGRP topologique et de routage sont
également modifiées.

• Dans la figure, cliquez sur R1, R2 et R3.

• Sans résumé automatique, la table de routage de R3 comprend maintenant


les trois sous-réseaux 172.16.1.0/24, 172.16.2.0/24 et 172.16.3.0/24.
Pourquoi la table de routage de R3 contient-elle désormais deux chemins à
coût égal vers 172.16.3.0/24 ? Le meilleur chemin ne devrait-il pas être
celui qui passe par R1, avec sa liaison de 1 544 Mbits/s ?

• N’oubliez pas que le protocole EIGRP n’utilise que la liaison avec la bande
passante la plus lente lorsqu’il calcule la mesure composite. La liaison la
plus lente est la liaison de 64 Kbits/s qui contient le réseau 192.168.3.0/24.
Dans cet exemple, les liaisons de 1 544 Mbits/s et 1 024 Kbits/s ne sont pas
pertinentes pour le calcul en ce qui concerne la mesure de bande passante.
Les deux chemins ayant le même nombre et le même types d’interface de
sortie, les valeurs de délai sont à l’arrivée les mêmes. Ainsi, la mesure
EIGRP des deux chemins est la même, bien que le chemin passant par R1
soit en fait le chemin « le plus rapide ».
• EIGRP peut être configuré pour résumer les routes, que le résumé automatique (auto-summary) soit activé ou non. EIGRP étant un protocole de routage sans classe qui inclut le masque de sous-réseau dans les mises à jour de
routage, le résumé manuel peut inclure des routes de super-réseau. Souvenez-vous qu’un super-réseau est un ensemble de plusieurs adresses réseau principal par classe.

• Dans le schéma, cliquez sur Nouveaux réseaux locaux R3.

• Supposez que nous avons ajouté deux nouveaux réseaux au routeur R3 en utilisant des interfaces de bouclage : 192.168.2.0/24 et 192.168.3.0/24. Nous avons également configuré ces réseaux dans le processus de routage
EIGRP de R3 avec les commandes network de sorte que R3 propagera ces réseaux vers les autres routeurs.

• Dans le schéma, cliquez sur Tables de routage 1.

• Pour vérifier que R3 a bien envoyé des paquets de mise à jour EIGRP à R1 et R2, vérifions les tables de routage. Dans le schéma, seules les routes pertinentes sont affichées. Les routeurs R1 et R2 montrent ces réseaux
supplémentaires dans leurs tables de routage : 192.168.2.0/24 et 192.168.3.0/24. Au lieu d’envoyer trois réseaux séparés, R3 peut résumer les réseaux 192.168.1.0/24, 192.168.2.0/24 et 192.168.3.0/24 sous forme d’une seule
route.

• Dans le schéma, cliquez sur Résumé du routage R3.

• Détermination du résumé de route EIGRP

• Tout d’abord, déterminons le résumé de ces trois réseaux en utilisant la même méthode que celle que nous avons utilisée pour déterminer le résumé des routes statiques  :

• 1. Écrivez les réseaux que vous voulez résumer en binaire.

• 2. Pour trouver le masque de sous-réseau pour le résumé, commencez par le bit le plus à gauche.

• 3. Progressez vers la droite, en trouvant l’ensemble des bits qui se correspondent successivement.

• 4. Lorsque vous trouverez une colonne dont les bits ne correspondent plus, arrêtez-vous. Vous êtes à la frontière du résumé.

• 5. Maintenant, comptez le nombre de bits de gauche correspondant, soit 22, dans notre exemple. C’est ce nombre qui deviendra votre masque de sous-réseau pour le résumé de routage  : /22 ou 255.255.252.0

• 6. Pour obtenir l’adresse réseau pour le résumé, copiez les 22 bits correspondants et complétez à 32 bits avec des bits à 0.

• Vous disposez ainsi de l’adresse réseau résumée et du masque pour 192.168.0.0/22.

• Configuration du résumé manuel EIGRP

• Pour établir le résumé manuel EIGRP sur toutes les interfaces qui envoient des paquets EIGRP, utilisez la commande d’interface suivante  :

• Router(config-if)#ip summary-address eigrp as-number network-address subnet-mask

• Comme R3 comporte deux voisins EIGRP, le résumé manuel EIGRP est configuré à la fois sur Serial 0/0/0 et Serial 0/0/1.

• Dans la figure, cliquez sur Tables de routage 2.

• Les tables de routage de R1 et de R2 ne contiennent plus les réseaux individuels 192.168.1.0/24, 192.168.2.0/24 et 192.168.3.0/24. Ils contiennent au lieu de cela un seul résumé de routage de 192.168.0.0/22. Comme vous l’avez
appris au Chapitre 2, « Routage statique », les résumés de routage diminuent le nombre total de routes dans les tables de routage, ce qui rend le processus de recherche dans les tables de routage plus efficace. Les résumés de
routage utilisent moins de bande passante pour les mises à jour de routage parce qu’une seule route peut être envoyée au lieu de plusieurs routes individuelles.
• Dans le schéma, cliquez sur Configuration statique par défaut de R2

• L’utilisation de la route statique vers 0.0.0.0/0 comme route par défaut ne dépend pas du protocole de routage. La route statique « quatre zéros »
peut être utilisée avec n’importe quel protocole de routage pris en charge. Cette route statique par défaut est en général configurée sur un routeur
qui possède une connexion vers un réseau situé en dehors du domaine de routage EIGRP, par exemple, vers un FAI.

• EIGRP nécessite l’utilisation de la commande redistribute static pour inclure cette route statique par défaut dans les mises à jour de routage EIGRP.
La commande redistribute static demande à EIGRP d’inclure cette route statique dans les mises à jour EIGRP vers les autres routeurs. Le schéma
montre la configuration de la route statique par défaut et la commande redistribute static sur le routeur R2.

• Remarque : la route statique par défaut utilise l’interface de sortie de Loopback1. C’est parce que le routeur FAI de notre topologie n’existe pas
physiquement. En utilisant une interface de bouclage, nous pouvons simuler une connexion vers un autre routeur.

• Dans le schéma, cliquez sur R1, R2 et R3.

• Les tables de routage affichent maintenant une route statique par défaut et une passerelle de dernier recours est maintenant définie.

• Dans les tables de routage de R1 et R3, notez la source de routage et la distance administrative de la nouvelle route statique par défaut. L’entrée de
la route statique par défaut sur R1 est la suivante :

• D*EX 0.0.0.0/0 [170/3651840] via 192.168.10.6, 00:01:08, Serial0/1


• D La route statique a été acquise au moyen d’une mise à jour de routage EIGRP.
• * La route est une route par défaut potentielle.
• EX La route est une route EIGRP externe, dans ce cas une route statique à l’extérieur du domaine de routage EIGRP.
• 170 La distance administrative d’une route EIGRP externe.

• Les routes par défaut fournissent un chemin par défaut vers l’extérieur du domaine de routage et, comme les résumés du routage, réduisent le
nombre d’entrées dans la table de routage.

• Remarque : il existe une autre méthode de propagation d’une route par défaut dans EIGRP, par l’utilisation de la commande ip default-network. Vous
trouverez de plus amples informations sur cette commande à :

• http://www.cisco.com/en/US/tech/tk365/technologies_tech_note09186a0080094374.shtml
• Par défaut, EIGRP n’utilise que jusqu’à 50 % de la
bande passante d’une interface pour les données
EIGRP.
• Cela permet au processus EIGRP de ne pas
surcharger une liaison en ne laissant pas
suffisamment de bande passante pour le routage du
trafic normal.
• La commande ip bandwidth-percent eigrp peut être
utilisée pour configurer le pourcentage de bande
passante pouvant être utilisé par le protocole EIGRP
sur une interface.

• Router(config-if)#ip bandwidth-percent
eigrp as-number percent
• Dans le schéma, R1 et R2 partagent une liaison très
lente de 64 Kbits/s.
• La configuration permettant de limiter le volume de
bande passante pour l’utilisation du protocole EIGRP
y figure, ainsi que la commande de bande passante.
• La commande ip bandwidth-percent eigrp utilise le
volume de bande passante configuré (ou la bande
passante par défaut) lors du calcul du pourcentage
que EIGRP peut utiliser.

• Dans notre exemple, nous limitons EIGRP à 50 % de


la bande passante de la liaison.

• Le protocole EIGRP n’utilisera donc jamais plus de


32 Kbits/s de la bande passante de la liaison pour le
trafic de paquets EIGRP.
• Configuration des intervalles Hello et des temps d’attente

• Les intervalles Hello et les temps d’attente sont configurables


sur chaque interface et n’ont pas à correspondre avec les
autres routeurs EIGRP pour établir les contiguïtés. La
commande qui permet de configurer un intervalle Hello
différent est :

• Router(config-if)#ip hello-interval eigrp as-number


seconds

• Si vous modifiez l’intervalle Hello, assurez-vous que vous


modifiez également le temps d’attente en lui attribuant une
valeur supérieure ou égale à celle de l’intervalle Hello.
Autrement, la contiguïté de voisinage s’interrompra une fois le
temps d’attente écoulé et avant l’intervalle Hello suivant. La
commande permettant de configurer un autre temps d’attente
est :
• Router(config-if)#ip hold-time eigrp as-
number seconds

• La valeur secondes des intervalles Hello et


d’attente peut être comprise entre 1 et 65 535.
Cette plage signifie que vous pouvez définir une
valeur Hello de plus de 18 heures, ce qui peut
convenir à une ligne commutée très coûteuse.
Toutefois, dans le schéma, nous avons
configuré à la fois R1 et R2 pour qu’ils utilisent
un intervalle Hello de 60 secondes et un temps
d’attente de 180 secondes. La forme no peut
être utilisée pour ces deux commandes pour
restaurer les valeurs par défaut.

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