COURS : CONCEPTION DE

LOGEMENTS ECONOMES
EN ENERGIE
Les grands choix qu’on sera amené à faire et qui ont une incidence
importante sur les performances énergétiques d’un logement concernent
les aspects suivants :

 La conception du bâtiment
 Les matériaux et les techniques de construction
 Le choix des équipements de chauffage, de climatisation et d’éclairage
 Problématique
Le climat tunisien est doux et tempéré ; il est donc assez facile d'obtenir une ambiance
intérieure confortable en toute saison, moyennant le respect de certains principes et
l'utilisation - modérée - d'énergie pour le chauffage et la climatisation. Mais
contrairement à d'autres latitudes, c'est un climat qui présente une double problématique
:

Nécessité d'éviter les rigueurs du froid durant l'hiver, mais aussi les excès de chaleur
durant l'été.

1. Problématique d’hiver
La température de confort est entre 18°C et 22°C mais il s’avère qu’en hiver la
température extérieure est inférieure a cette température de consigne d’où la stratégie
est de:
 Capter l'énergie solaire : Créer des ouvertures côté soleil pour largement en recevoir
l'énergie
 Stocker dans la masse : Les matériaux lourds placés à l'intérieur du bâtiment apportent
une inertie thermique qui permet à celui-ci de stocker l'énergie.
 Conserver par l'isolation : Isoler thermiquement l'ensemble des parois entourant le
volume chauffé afin de conserver la chaleur emmagasinée dans l'air et dans les parois.
 Distribuer : Répartir la chaleur accumulée dans l'air et dans les parois lourdes, la nuit
 Problématique

2. Problématique d’été

La température de confort est entre 24°C et 26°C mais il s’avère qu’en été la température extérieure est
supérieure a cette température de consigne d’où la stratégie est de :

 Protéger du rayonnement solaire : Protection des baies par de volets et des stores et par végétation à
feuilles au sud.
 Dissiper les surchauffes Par ventilation
 Refroidir Par ventilation
Une enveloppe pour le confort

LE CONFORT HYGROTHERMIQUE DÉPEND DE

NOMBREUX PARAMÈTRES.

Le corps humain échange en permanence de

l’énergie avec son milieu ambiant via divers modes.

Mais il n’y a pas que le confort hygrothermique :

Acoustique
Visuel
Olfactif
Qualité
sanitaire
CONCEPTION DU BATIMENT
Dans la conception du logement il faut exploiter les bienfaits du soleil, du vent, de la lumière mais
d’une façon contrôlable ( par exemple : il ne faut pas avoir une mauvaise étanchéité sous prétexte
d’aération du logement ; l’irradiation solaire doit se faire sur les fenêtres )

BUT :
 Limiter les apports solaires et évacuer la chaleur en été

 Profiter au maximum des apports solaires et se protéger des vents dominants en hiver
 Implantation du Bâtiment

 Choisir le terrain dont l’axe Est-Ouest est plus long possible pour avoir une façade principale orientée
vers le sud très grande.

 Implanter le logement sur une pente, où les rayons solaires (pour l’hiver) et l’air pour (l’été) circulent
naturellement, que dans un fond de cuvette

 Protéger la construction des effets des vents sachant qu’en hiver le vent est dominant du coté nord
et nord ouest et qu’en été c’est du coté sud et sud est (par exemple implanter le jardin du coté sud)
 Orientation/organisation des pièces

 La façade sud étant la plus agréable du point de vue thermique (chaude en hiver, fraiche en été) et la
plus éclairée : salon, les chambres principales (peuvent être orientées au sud est et est)

 Cuisine coté nord-est pour éviter la grosse chaleur de l’été avec le dégagement de chaleur des
appareils

 Les pièces utilitaires (salle de bain) coté nord

 Orientation/organisation des pièces

Exercice : soit un logement constitué de :

 Trois chambre N
 Une salle de bain
 Un séjour
 Une cuisine
 Une entrée
 Un garage
 Un Cellier : lieu pour conserver des provisions

1-Etablir la conception de ce logement en fixant :

• L’emplacement des différentes pièces
• L’orientation
• Le jardin
 Orientation/organisation des pièces

Disposition des espaces selon les usages

SELON L’ORIENTATION

Locaux de services et à occupation

passagère au nord Cuisine

Locaux n’ayant pas besoin d’être

refroidis à l’ouest
Chbre
Pièces de vie au sud et à l’est

POUR FAVORISER LA VENTILATION NATURELLE

Façades à expositions multiples

Grande surface d’ouvrants

Pas d’obstacle à l’intérieur des

Source : guide pratique de conception de logements économes en espaces
énergies– ANME Tunisie
 La forme et volumétrie

 Le coefficient de forme d’un bâtiment est le rapport de sa surface sur son volume : S/V

 Plus ce coefficient est petit (< 0,7), plus les déperditions durant l’hiver sont faibles ainsi la
consommation de chauffage est réduite.

 De ce point de vue, une maison à étage obtient de meilleurs résultats qu'une maison avec
uniquement un rez-de-chaussée.

 Pour augmenter la compacité et réduire les pertes d'énergie l'hiver, on peut également envisager
des constructions qui profitent, dans la limite du possible, du jumelage avec les voisins.
 Compacité et mitoyenneté

𝑆𝑆
COMPACITÉ :
𝐶
𝐶=
𝑉𝑉

MITOYENNETÉ
 Aménagements extérieurs

 Les aménagements extérieurs (bâti, végétation) peuvent néanmoins modifier le microclimat d'un site par la
création d'ombrages, le ralentissement des vents dominants, la modification du degré d'humidité, le stockage et la
diffusion de chaleur, la création de barrières sonores.

 Des arbres plantés devant votre maison auront un effet plus positif.

 Les végétaux à feuilles caduques sont particulièrement bien adaptés au climat de type tempéré car ils offriront un
ombrage apprécié l'été, tout en ne diminuant pas l'ensoleillement l'hiver, car durant cette saison ils perdent leurs
feuilles.

 En hiver, ils protégeront également l'habitation des vents dominants.

 La présence de végétaux (arbres, buissons, gazon) absorbant le rayonnement solaire par photosynthèse sera une
des principales sources de réduction de la température de l'environnement.

 La présence d'eau sous forme de fontaine, de bassins, contribue aussi à réduire la température de l'air ambiant.

 Un bâtiment secondaire placé du côté des vents dominants jouera également un rôle important pour diminuer les
infiltrations d'air dans l'habitat.
 Ventilation
La ventilation des locaux répond à plusieurs exigences principales :

 Satisfaire les besoins d’hygiène et de confort des occupants

 Améliorer le confort thermique en saison chaude
 Réduire les besoins de climatisation

Un taux minimum de ventilation est indispensable, mais ne doit pas être assuré par des fenêtres non étanches. Il est
essentiel de pouvoir contrôler les flux d’air. Une bonne ventilation est obtenue en ayant une double orientation des
locaux
Comment doit être la ventilation ?

 Pendant l’hiver
Réduire au minimum l’air entrant selon les occupants et préchauffer l’air entrant si cela est possible ( ventilation double
flux)

 Pendant l’été
Il faut un renouvellement d’air important durant les heures fraiches et le réduire au minimum durant les heures chaudes.
Refroidir l’air par humidification ou en le faisant circuler dans une canalisation enterrée par exemple

 Réduction des infiltrations

Améliorer l’étanchéité au niveau des joints et des matériaux de construction. Placer autant que possible les ouvertures
sur les façades les moins exposées
 Ventilation mécanique Contrôlée : VMC

Les VMC sont des systèmes incluant :

 des entrées d’air sur les menuiseries ou des bouches de soufflage dans les pièces principales 

 des bouches d’extraction dans la cuisine, WC, salle de bains et toute pièce équipée d’un point d’eau 

 un dispositif de passage en grand débit dans la cuisine, permettant d’augmenter la ventilation lorsque nécessaire.

L’air suit un circuit logique en entrant et sortant librement grâce à des entrées d’air, des bouches d’extraction et des
conduits dédiés. Il entre dans la maison au niveau des pièces de vie (séjour et chambre) et est extrait au niveau des
pièces de service (cuisine, salle de bains, WC).
 Ventilation : VMC Simple flux
L’air frais venant du dehors traverse d’abord les
pièces de séjour et les chambres et est évacué
des pièces de service par un groupe
d’extraction comportant un ventilateur.

La VMC simple flux autoréglable a un débit d’air

constant qui ne varie pas en fonction des
conditions extérieures (vent, pluie) et
intérieures (nombre d’occupants, humidité).

La VMC hygroréglable voit son débit d’air varier

en fonction de l’humidité intérieure, ce qui
permet de garantir l’évacuation plus rapide d’un
air très humide.
 Ventilation : VMC Double flux
Ce système limite les pertes de chaleur inhérentes à la
ventilation : il récupère la chaleur de l’air vicié extrait
de la maison et l’utilise pour réchauffer l’air venant de
l’extérieur.

Il inclut deux circuits :

 Un premier circuit insuffle l’air neuf dans les pièces

principales. L’air extérieur est filtré, préchauffé au
niveau d’un échangeur de chaleur et pulsé grâce à
un ventilateur dans les pièces principales par le
biais de bouches d’insufflation 

 un second circuit récupère l’air vicié dans les pièces

de service. L’air aspiré dans la cuisine, la salle de
bains et les WC est filtré. Sa chaleur est récupérée
au niveau de l’échangeur et transmise au circuit
d’air neuf. L’air extrait est ensuite évacué à
l’extérieur.
 Ventilation : VMC Double flux

Cet équipement est plus coûteux qu’une VMC simple flux et consomme plus d’électricité, mais il permet
des économies de chauffage importantes en récupérant jusqu’à 70 % de la chaleur contenue dans l’air vicié
extrait (90 % dans les systèmes les plus performants).

La récupération de chaleur par la VMC est particulièrement intéressante dans une maison bien isolée qui
nécessite peu de chauffage : une VMC double flux peut récupérer environ 1 500 kWh par an. L’économie
réalisée est alors comprise entre 7 et 10 % de la consommation de chauffage.

Une VMC double flux ne présente pas beaucoup d’intérêt si le logement n’a pas fait l’objet d’une bonne
rénovation thermique.
Gestion de l’aération
 Ventilation VS Infiltration

Pose non jointive

de la
maçonnerie

Prise électrique,
interrupteur…
dans les murs

Menuiserie mal
posée ou sans
joint
Ventilation = Renouvellement Infiltrations = Renouvellement d’air non maitrisé,
d’air organisé et volontaire pour non organisé, mal connu et involontaire qui crée
le confort et la qualité sanitaire. des inconforts et des surconsommations.
 Video :
https://www.youtube.com/watch?v=fw3X2phm9MI&t=44s
Comment concevoir sa maison partie 3
 Conception des ouvertures
Les ouvertures influent sur la consommation d'énergie, à travers quatre aspects :

 C'est par elles que pénètre la majeure partie du rayonnement solaire. Elles doivent être conçues de manière à
profiter au maximum de ce rayonnement l'hiver, mais en évitant les surchauffes l’été
 A cause de leur résistance thermique plus faible que celle des parois, elles engendrent des pertes thermiques
importantes. Elles doivent donc être conçues de manière à minimiser ces pertes durant l'hiver.
 Elles seules assurent un renouvellement de l'air de la maison, elles doivent donc être pensées de façon à
permettre une bonne ventilation tout en rejetant les infiltrations (pollution, bruit…) qui les accompagnent.
 Elles constituent une source de lumière, qui devrait être suffisante pour limiter l'éclairage artificiel durant la
journée.

La dimension des fenêtres doit être aussi réduite que possible à l'Est, à l'Ouest et au Nord, car ces ouvertures,
particulièrement côté Nord, entraînent des entrées d'air froid en hiver et laissent peu ou mal pénétrer le
rayonnement solaire.

En revanche, il est conseillé de placer de grandes fenêtres et les baies vitrées au Sud, car ces vitrages capteront plus
d'énergie durant l'hiver qu'ils n'en feront perdre.

A titre d'exemple, un agrandissement de la surface vitrée au Sud de 15% à 50% de la façade, vous permettra de
réduire votre facture de chauffage de 20% (dans le Nord de la Tunisie) à 30% dans les régions bien ensoleillées
(Gabès, Gafsa ..).
 Protections solaires intérieures et extérieures

RAYONNEMENT STORE
SOLAIRE EXTÉRIEUR
STORE
INCIDENT
INTÉRIEUR

RAYONNEMENT
SOLAIRE
RÉFLÉCHI
RAYONNEMENT RAYONNEMENT
SOLAIRE SOLAIRE
TRANSMIS TRANSMIS

EFFET DE SERRE
ENTRE LE
STORE ET LE L’EFFET DE
VITRAGE À SERRE SE
L’EXTÉRIEUR PRODUIT À
L’INTÉRIEUR DU
BÂTIMENT
Protections solaires verticales et horizontales

VERTICALES HORIZONTALES
 Video :
https://www.youtube.com/watch?v=hL5vKF_D9Ic
Comment concevoir sa maison partie 2
MATERIAUX ET TECHNIQUES DE
CONSTRUCTION
Objectifs visés
Définitions
Définitions
 Isolation Thermique

Un produit est considéré comme un isolant thermique dans l’habitat si sa conductivité thermique
est < 0,05 W/m°C et sa résistance thermique au moins égale à 0,5 m2°C/W.

Exple : conductivité de l’air : 0,024 W/m°C

Une paroi bien isolée permet de :

 Réduire les déperditions de chaleur en saison froide et la pénétration de chaleur pendant la

journée l’été

 Eviter la condensation dans les parois et sur les parois grâce au maintien de températures pas
trop basses

 Compenser la réduction de l’épaisseur totale des parois dans les techniques de construction
modernes
LE COMPORTEMENT THERMIQUE D’UN MATÉRIAU DANS UNE PAROI EST
CARACTÉRISÉ PAR QUATRE VALEURS FONDAMENTALES :

La conductivité thermique : λ [W/(m.K)]

L’épaisseur : e [m]
La masse volumique : ρ [en kg/m3]
La chaleur spécifique : c [J/(kg.K)]

A partir de ces 4 données de base on déduit toutes les autres caractéristiques.

 COMMENT IDENTIFIER LES MATÉRIAUX ISOLANTS ?
Désignation l (W/m.K) r (kg/m3)
Béton armé standard 1,75 à 2,5 2000 à 2400
Pisé 1,0 à 1,2 1770 à 2000
Parpaing 0,8 à 1,0 850 à 950
Brique creuse 0,42 à 1,15 650 à 800
Béton de chanvre 0,07 à 0,13 300 à 500
Perlite expansée 0,045 à 0,05 90 à 170
Laine de roche 0,034 à 0,05 20 à 150
Laine de verre 0,034 à 0,05 15 à 60
Liège 0,032 à 0,050 80 à 140

Polystyrène expansé (PSE) 0,032 à 0,05 15 à 25

Polystyrène extrudé (XPS) 0,028 à 0,036 30 à 50
Mousse projetée 0,025 à 0,038 8
Polyuréthane 0,022 à 0,03 28 à 50
 Calcul d’une résistance thermique

C’est la capacité d’une paroi à résister au Epaisseur

transfert de chaleur qui la traverse.

La résistance dépend de l’épaisseur et des

matériaux qui composent la paroi.
Chaud : T°C Froid :
T°C – 1°C

R
Surface = 1m²

Symbole Unité
R m².K/W
 Calcul d’une résistance thermique d’une paroi

La résistance thermique d’une paroi est la somme des

résistances des éléments qui la composent :

L’ordre des composants n‘a pas d’influence.

Si la couche est hétérogène : parpaings, hourdis, etc. le

fabricant donne directement la résistance thermique.
 Coefficient de transmission thermique U

Le coefficient U caractérise la performance d’une

paroi. C’est l’inverse de la résistance thermique :

Symbole Unité
U W/m².K
Exercice : Calculer le coefficient de transmission surfacique U de chaque parois :
U= 1/R =0,6

7 cm 20 cm 5 cm 7 cm 20 cm 5 cm 7 cm

R= 0,2/0,8 +0,05/0,024+0,07/0,5 Matériau λ(W/m.K)

Parpaing 20 cm 0,8
R= (0,07/0,5 ) U= 1/R =0,4
Brique creuse 7 cm 0,5
U= 1/R =7,14 Air 0,024
 Isolation Thermique

Les déperditions d’énergie au travers des parois La température des parois

Source : La thermique du bâtiment - Isover

 Isolation Thermique

Les déperditions
=
apports ou pertes de
chaleur
 Inertie Thermique

Lorsqu’un bâtiment en équilibre thermique est soumis à un changement des conditions

environnantes, il ne gagne un nouvel équilibre qu’au bout d’un certain temps : l’inertie thermique
caractérise la lenteur de cette mise en équilibre.
L’inertie thermique d’un matériau se caractérise par 2 valeurs :

 l’effusivité E :détermine la capacité d’accumulation de chaleur. Elle se calcule selon la formule :

E =(λ.ρ.Cp)1/2
λ est la conductivité thermique des matériaux (w/°C.m)
ρ est la masse volumique des matériaux (kg/m3)
Cp est la chaleur spécifique des matériaux (wh/°Ckg)
 Inertie Thermique
 La diffusivité thermique Df : exprime la profondeur à laquelle la chaleur a un effet après une période de
temps donnée.

Df =λ/(ρ.Cp)

Df indique la profondeur de pénétration.

Les facteurs qui influent sur l’inertie :

 Les qualités intrinsèques des matériaux (conductivité, chaleur volumique )
 Les dimensions des éléments de construction (épaisseur, la surface d’échange, …..)

Les matériaux extérieurs doivent avoir une faible diffusivité.

Les matériaux intérieurs doivent avoir une forte effusivité
 Inertie Thermique d’une paroi

Inertie thermique de divers parois

C’est le déphasage et
l’amortissement de
température

Elle dépend :
Ext.

De l’inertie des matériaux qui

la compose
De l’épaisseur de ces
matériaux
Et de l’ordre dans lequel ces
matériaux sont positionnés
dans la paroi

Source : Guide maghrébin des matériaux d‘isolation thermique des bâtiments - REME - 2010
Composition : de l’intérieur vers l’extérieur
En résumé :

•L’inertie est la tendance de tout système à conserver son état initial.

•L’inertie thermique ne se manifeste qu’en régime dynamique
•Il existe deux types d’inerties thermiques : l’inertie par transmission et l’inertie par
absorption
•Les deux inerties thermiques ne peuvent en aucun cas se substituer à l’isolation
•L’inertie par transmission est caractérisée par la diffusivité
•Les matériaux de construction les moins diffusifs sont les isolants.
•L’inertie par absorption est caractérisée par l’effusivité
•Les matériaux les plus effusifs sont les matériaux de structure des constructions
maçonnées
•Plus un matériau est diffusif, plus il est effusif.
•Les matériaux idéaux, optimisés pour le confort, faiblement diffusif et fortement effusif ne
peuvent pas exister.
•Les matériaux extérieurs doivent avoir une faible diffusivité.
•Les matériaux intérieurs doivent avoir une forte effusivité.
•Les Isolation Thermique par l’Extérieur, sont les meilleures solutions thermiques et de
confort parce qu’elles combinent la meilleure qualité de l’isolation avec la meilleure qualité
des inerties par transmission et par absorption.
Inertie Thermique d’une paroi

Video :
https://www.youtube.com/watch?v=Lv8eZQkj3xo
 Différence :Inertie et isolation

 Sur le plan des effets :

L'isolation atténue le flux de chaleur moyen entre le local et l'extérieur. L'inertie atténue les fluctuations de
température et de flux

 Sur le plan de la nature des matériaux :

Les matériaux les plus isolants contiennent généralement des trous d'air ; ils ne sont pas denses et ne peuvent pas
stocker une grande quantité de chaleur par unité de volume. A l'opposé, les matériaux les plus inertes, qui se
prêtent bien au stockage de la chaleur, sont des matériaux denses : béton, pierre, briques pleines ..

 Sur le plan des dimensions :

Une plus grande épaisseur entraîne une plus grande isolation et une plus grande inertie, mais seuls les deux
premières dizaines de centimètres sont réellement utiles. Pour ce qui est de la surface, une grande surface
extérieure diminue la résistance totale du bâtiment et n'est donc pas souhaitable en climat froid. Une grande surface
pour les murs et les cloisons intérieures est très bénéfique sur le plan de l'inertie
 Différence :Inertie et isolation

SITUATION ISOLATION INERTIE

Logement chauffé Très utile Très utile si apports solaires
importants
Logement non chauffé Moyennement utile Très utile si apports solaires
importants
Pour la toiture : extrêment Extrement utile surtout si
Logement non climatisé utile bonne ventilation nocturne
Pour les murs : bénéfique le
jour, défavorable la nuit

Pour la toiture : extrement Bénéfique ; permet de

Logement climatisé utile diminuer la puissance des
Pour les murs : utile installations
 Pont thermique

Ce sont les discontinuités qu’on trouve dans le bâtiment et c’est des endroits où la résistance
thermique est la plus faible donc elles se laissent traverser par la chaleur plus facilement.
On distingue deux types de ponts :

 Les ponts dus aux matériaux (intégré): ils résultent de la présence en certains points de matériaux
ayant une plus grande conductivité (l’isolation ext permet de supprimer ce type de pont)

 Les ponts dus à la géométrie (structurel): ils se trouvent dans les angles, les coins et autres
discontinuités
 Pont thermique structurel

Ils sont dus aux liaisons structurelles.

Les ponts thermiques peuvent être :

Linéiques : ψ [W/m.K]
Refends, planchers

Ces ponts thermiques créent des flux d’énergie qui s’ajoutent à

ceux au travers des parois.
 Pont thermique intégré

Les ponts thermiques linéiques intégrés sont dus à des inhomogénéités

dans la composition même des parois.

Ils influent directement sur le coefficient U de la paroi et augmentent le flux

d’énergie qui passe au travers.

Ils peuvent être : Linéiques : ψ [W/m.K]

Refends, planchers

Ponctuels: χ [W/K]
Traversée de l’enveloppe par des poutres, poteaux …

Ils NE S’AJOUTENT doncPAS aux flux d’énergie traversant les

parois.
 Calcul du Pont thermique

Le flux d’énergie passant dans un pont thermique linéique se calcule donc par la formule :

Ф (W) = λ. L . ΔT
λ : conductivité thermique en W/m.K
L : Longueur du pont thermique en m
ΔT : Différence de température entre l’intérieur et extérieur

Source : La thermique du bâtiment – Isover

NM ISO 10211-2
Pont thermique
 Video :
https://www.youtube.com/watch?v=_j4oPJitV-E
Comment concevoir sa maison partie 1
 Type de Vitrage

Les parois vitrées sont à la fois sources de déperditions & d’apports thermiques et de
lumière.
Elles sont donc caractérisées par plusieurs coefficients :

Symbole Unité Signification

U W/m².K Transmission thermique
FS Sans unité Facteur solaire

Tl Sans unité Transmission lumineuse

 Type de Vitrage

Les parois vitrées se composent :

d’un cadre
opaque caractérisé par un coefficient de
transmission thermique Uf

d’un vitrage
transparent caractérisé par un coefficient
transmission thermique Ug de
 Type de Vitrage

Coefficient de transmission thermique d’une paroi vitrée

On caractérise une paroi vitrée par un coefficient Uw que

l’on peut en première approche définir ainsi :

Uf : transmission thermique du cadre (Af sa surface)

Ug : transmission thermique du vitrage (Ag sa surface)
s : clair de jour définit comme S = Ag/ (Af + Ag)

𝑈𝑤= s×𝑈𝑔+(1−s)×𝑈𝑓

Source : Syndicat National de la Fermeture, de la

Protection Solaire et des professions Associées.
 Type de Vitrage

Le facteur solaire FS d’une paroi vitrée

Le facteur solaire correspond à la

part d’énergie solaire incidente qui
passe au travers du vitrage.

Le FS est compris entre 0 et 1.

 Type de Vitrage

Les caractéristiques de différents vitrages

Exemples Ug (W/m².K) Facteur solaire FS

Simple vitrage 5,7 0,85
Double vitrage 2,9 0,75
Double vitrage basse émissivité 1,8 0,65
Triple vitrage 0,6 0,52
 Type de Vitrage

La transmission lumineuse Tl d’une paroi vitrée

La transmission lumineuse correspond à la part

de lumière incidente qui passe au travers du vitrage.

Tl est compris entre 0 et 1.

 Toiture

La toiture est l’élément qui reçoit le plus d’irradiation solaire pendant l’été, elle doit donc être
impérativement isolée. De plus, l’hiver, l’air chaud s’élève et vient se loger sous la toiture, ce qui en
fait un facteur de perte de chaleur important.

Les avantages d’une isolation de la toiture :

- Diminuer la consommation énergétique

- Améliorer le confort des occupants : éviter les grosses
températures sur le plafond
- Diminuer les risques de condensation : augmentation de la
température intérieure
- Protéger la structure du toit : diminuer les variations de température
   Description Composition précise (de l’int Epaisseur (cm) U (W /m2°C)
vers l’ext)
Dalle de béton sans isolant Mortier batard 2  
Béton 15  
Toiture 1 Béton à granulats fins 10 3,37
Mortier ciment 2,5
étanchéité 0,5
Dalle de béton avec isolant Mortier batard 2  
Béton 15  
Toiture 2 Isolant 5  
Béton à granulats fins 10 0,63
Mortier ciment 2,5
etanchéité 0,5
Corps creux sans isolant Mortier batard 2  
Corps creux terre cuite 16  
Toiture 3 Béton 15  
Béton à granulats fins 10 2,21
Mortier ciment 2,5
etanchéité 0,5
Corps creux avec isolant Mortier batard 2  
Corps creux terre cuite 16  
Béton 15  
Toiture 4 Isolant 5 0,58
Béton à granulats fins 10
Mortier ciment 2,5
etanchéité 0,5