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-Notes de cours-
SOULAMI Houda
Huda.soulami@Gmail.com
Houda_soulami@um5.ac.ma
Charte de valeurs :
Respect mutuel
Présence et assiduité : les retards/absences ne seront pas
tolérés
Silence en cours
Au sens strict du terme, l'efficacité énergétique est le rapport entre l'énergie utilisée (utile) et l'énergie totale
consommée.
Selon la loi 47-09, L’efficacité énergétique fait référence à toute action agissant positivement sur la
consommation de l’énergie, quelle que soit l’activité du secteur considéré, tendant à :
- La gestion optimale des ressources énergétiques ;
- La maîtrise de la demande d’énergie ;
- L’augmentation de la compétitivité de l’activité économique ;
- La maîtrise des choix technologiques d’avenir économiquement viable ;
- L’utilisation rationnelle de l’énergie.
Et ce, en maintenant à un niveau équivalent les résultats, le service, le produit ou la qualité d’énergie obtenue.
La performance énergétique d'un bâtiment correspond donc au rapport entre l'énergie utile produite par le
bâtiment et celle qu'il absorbe. L'objectif est en outre, de diminuer la consommation d'énergie tout en maintenant
des conditions d'utilisation et de confort satisfaisantes.
A l’échelle internationale :
l’IEA anticipe d’abord une profonde
modification de la répartition de la demande
d’énergie dans le monde sur la période
2016-2040. La croissance de la demande va
ralentir un peu, à 3,4% par an. Elle sera de
30% plus élevée d'ici à 2040, soit la moitié
de ce qu'elle aurait été sans les politiques
d’amélioration de l'efficacité énergétique
annoncées. Alors que l’Europe devrait
réduire sa consommation de 200 millions de
tonne équivalent pétrole (M Tep), le Japon
de 50 M Tep et les Etats-Unis de 30 M Tep,
elle va croitre partout ailleurs, notamment en
Inde (30% de la demande) obligeant à
ajouter l’équivalent de la consommation
actuelle de l’Inde et de la Chine au système
énergétique mondial.
A l’échelle nationale :
Le Maroc a connu durant cette dernière décennie, une augmentation de la demande en énergie primaire en
moyenne de près de 5%. Cette croissance est principalement tirée par la consommation électrique qui suit un
rythme soutenu, avoisinant en moyenne un taux de 6,5%, due principalement à la quasi-généralisation de
l’électrification rurale, le dynamise de l’économie nationale et la croissance de la population. En effet, le Maroc
est à une période charnière de son développement, une phase menée sur tous les fronts de l’économie et qui a
permis le lancement de plusieurs stratégies sectorielles volontaristes et la réalisation de grands chantiers.
le Maroc est confronté aussi à une forte contrainte énergétique causée par sa dépendance en importation des
énergies commerciales qui représente 94,6 % en énergie fossile, une situation qui rend le pays fortement
vulnérable à la raréfaction des énergies fossiles et à la volatilité de leurs prix.
Les projections établies par le Ministère de l’énergie prévoient le triplement de la demande en énergie primaire et
le quadruplement de la demande électrique à l’horizon 2030.
« La problématique de l‘énergie se pose également comme une question fondamentale qu‘il faut aborder dans le
cadre d‘une vision prospective. L‘objectif est de garantir la sécurité énergétique de notre pays, de diversifier les
sources d‘énergie nationales, par le recours à des énergies alternatives, et d‘en assurer un usage rationnel.»
« Cela vaut également pour les défis auxquels le Maroc est confronté en matière énergétique. En effet, il nous
appartient désormais de nous adapter aux mutations profondes qui touchent ce secteur à l’échelle mondiale, et
dont tout porte à croire qu’elles ne vont pas s’estomper, mais plutôt s’aggraver de plus en plus. Il faudrait donc
suivre une politique alliant, d’une part, la gestion rationnelle des produits énergétiques et, d’autre part,
l’adoption d’une stratégie efficiente visant à réduire la consommation de l’énergie, sans porter atteinte à la
productivité. Il est également nécessaire de veiller, dans le cadre de cette démarche, à la protection et à la
diversification des sources d’énergie. Le Maroc n’a d’autre choix que de renforcer localement sa capacité de
production d’énergie et d’ouvrir la voie aux investissements prometteurs en matière d’approvisionnement
énergétique. Il se doit également de poursuivre résolument les efforts visant à faire des énergies alternatives et
renouvelables la clé de voûte de la politique énergétique nationale. »
Extrait du discours de SM Le ROI à l’occasion de la Fête du Trône (30/07/2008).
« La Stratégie Énergétique Nationale adoptée en 2009 considère l’efficacité énergétique comme priorité nationale
visant la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030. »
Efficacité Programme
Efficacité
Application Généralisatio énergétique de Projet d’Eco-
énergétique
de l’horaire n des Lampes au niveau de régionalisatio quartier
au niveau des
GMT+1 (LBC) l’éclairage n « Jiha- d’Ouarzazate
mosquées
public Tinou »
« La Stratégie Énergétique Nationale adoptée en 2009 considère l’efficacité énergétique comme priorité nationale
visant la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030. »
Application de Au cours de l’année 2018, le pays a adopté l’horaire GMT+1 pour le long
de l’année et ce en vue d’économiser encore et atteindre de nouveaux
l’horaire niveaux de performance.
GMT+1
Au titre de l’année 2014, les gains en puissance ont atteint 92
MW et les économies d’énergies globales ont enregistré 29,5
GWh, permettant ainsi d’éviter des rejets en CO2 de l’ordre
de 27 658 tonnes.
« La Stratégie Énergétique Nationale adoptée en 2009 considère l’efficacité énergétique comme priorité nationale
visant la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030. »
Généralisation
des Lampes En terme d’impact, l’effacement durant la pointe due à la distribution de 5
(LBC) millions de LBC, a été estimé à 182 MW, soit environ 3,3% de la pointe
nationale et les économies d’énergie ont atteint 450 GWh.
« La Stratégie Énergétique Nationale adoptée en 2009 considère l’efficacité énergétique comme priorité nationale
visant la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030. »
Le programme de mise à niveau énergétique des mosquées qui vise 15000 mosquées,
s’inscrit dans le cadre de la convention signée entre le Ministère de l'Energie, des
Mines, de l'Eau et de l'Environnement, le Ministère des Habous et des Affaires
Islamiques, la Société d’Investissements Energétiques et l'Agence Nationale pour le
Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique.
Efficacité Ce programme répond à un double objectif : la sensibilisation aux techniques
énergétique au d’efficacité énergétique des citoyens et la réduction de la consommation énergétique
niveau des des mosquées par l’introduction de l’éclairage économique, des chauffe-eaux
mosquées solaires, de la gestion thermique de la mosquée ainsi que le recours de solutions
photovoltaïques pour la production d’électricité.
« La Stratégie Énergétique Nationale adoptée en 2009 considère l’efficacité énergétique comme priorité nationale
visant la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030. »
Dans le domaine de l’éclairage public, des mesures et des actions ont été initiées pour
installer des équipements permettant de réaliser des économies en énergie (lampes LED,
stabilisateurs...).
Après la réalisation d’un projet pilote d’éclairage public alimenté par l’énergie solaire au
niveau de la région de Fès, l’année de 2015 a connu la mise en place de la première
Société de Développement Local (SDL) à Salé dans le cadre du modèle du Partenariat
Public Privé (PPP) pour la gestion de l’éclairage. Les missions consistent à :
Efficacité
énergétique au ✓ Rénover les installations d’éclairage public de la ville,
niveau de ✓ Elargir le réseau et généraliser l’éclairage public à l’ensemble du territoire
l’éclairage Urbain ;
public ✓ Alléger l’impact de la facture énergétique sur le budget Communal (en
consommation et en maintenance) ;
✓ Mettre en place une maintenance préventive et curative garantissant des
équipements maintenus dans des conditions techniques et économiques
optimales.
Notes de cours en Efficacité Energétique dans le Bâtiment_SOULAMI
23/06/2021 13
Houda
Stratégie Cadre
Définition Contexte énergétique
CEEB EEI réglementaire
« La Stratégie Énergétique Nationale adoptée en 2009 considère l’efficacité énergétique comme priorité nationale
visant la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030. »
« La Stratégie Énergétique Nationale adoptée en 2009 considère l’efficacité énergétique comme priorité nationale
visant la réalisation de 12% d’économie d’énergie à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030. »
Développé en partenariat avec le Ministère de l’énergie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement (MEMEE), le
PEEI vise l’intégration des mesures d’efficacité énergétique au niveau du secteur industriel, l’un des secteurs les
plus énergivores du Maroc. Pour une meilleure caractérisation des profils de consommation énergétique de
l’industrie marocaine, l’ADEREE a réalisé, avec l’appui de ses partenaires, une série d’études d’audit énergétique
qui ont fait ressortir trois constats majeurs :
1. Un potentiel considérable d’amélioration de l’efficacité énergétique au sein des unités industrielles,
dépassant les 15% d’économies potentielles ;
2. Un faible taux de réalisation des investissements en efficacité énergétique recommandés, inférieur à 5% ;
3. Un temps de retour sur investissement avantageux, inférieur à 24 mois pour plus de 50% des projets.
Lancé sur la base de ces constats, le PEEI conforte le positionnement stratégique de l’ADEREE sur la scène
nationale du développement durable et notamment la promotion de l’efficacité énergétique, et témoigne de son
intervention complète, intégrée et multidimensionnelle.
Dans le contexte marocain, la stratégie d’efficacité énergétique en général, et celle dans le bâtiment en particulier,
sont accompagnées de textes de loi et de décrets mettant en pratique et fixant les modalités de leurs applications.
La loi 13-09
relative à réalisation et
La loi 47-09 La loi 16-09
& exploitation
relative à l’efficacité relative à la création de
d’installations de
énergétique l’ADEREE
production d’énergie
électrique à partir d’EnR
- Domaine d’application :
Le RTCM concerne en principe les bâtiments et constructions neufs ou en vue de rénovation. Les
bâtiments existants, seront traités à travers des audits énergétiques et la mise en place d’une stratégie
d’efficacité énergétiques.
Degré-jours de Chauffage : (DJCh) Mesure de la différence entre la température moyenne d’un jour donné par
rapport à une température de référence et qui exprime les besoins en chauffage domestique. La température de
référence utilisée est 18°C puisqu’en moyenne, quand la température extérieure tombe sous cette barre, on doit
chauffer l’intérieur pour y maintenir une température agréable. Lorsque la température extérieure est 18°C les
gains internes peuvent augmenter la température intérieure au-dessus de 20°C et on n’a pas besoin de chauffer.
Degré-jours de Climatisation : (DJCl) Identique au DJCh sauf qu’il mesure les besoins en climatisation
domestique au cours des mois chauds d’été par rapport à une température de référence. La température de
référence utilisée est 21°C. Lorsque la température extérieure est 21°C les gains internes peuvent augmenter la
température intérieure au-dessus de 24°C -26°C et impliquent des besoins de climatisation.
Exemple :
Tableau EXCEL
Les spécifications techniques minimales/maximales des performances thermiques sont exprimées, pour
chaque zone climatique et chaque type de bâtiment (bâtiment résidentiel ou bâtiment tertiaire), de deux
manières une approche globale dite Performancielle et une approche simplifiée dite Prescriptive.
Dans le cas où le Taux Global des Bais Vitrées est inférieur à 45% de la surface des murs extérieurs,
les deux approches performancielle et prescriptive sont applicables. L’approche prescriptive ne
s’applique pas dans le cas où le Taux Global des Bais Vitrées est supérieur à 45% de la surface des murs
extérieurs.
- Bâtiment résidentiel : tout bâtiment dont les espaces réservés à l’habitation constituent plus que 80% de sa surface
utile de planchers.
- Bâtiment tertiaire : tout bâtiment relevant des secteurs suivants : tourisme, santé, éducation et enseignement,
administration, commerce et service.
- TGBV : Le Taux Global des Bais Vitrées des espaces chauffés et/ou refroidis d’un bâtiment est défini par le
rapport entre la surface totale de leurs baies vitrées et la surface totale brute de l’ensemble de leurs murs extérieurs
et est exprimé en %.
TGBV =
( Surfaces des baies vitrées des murs extérieurs des espaces chauffés et/ou refroidis )
(Surfaces brutes des murs extérieurs des espaces chauffés et/ou refroidis)
TGBV =
( Surfaces des baies vitrées des murs extérieurs des espaces chauffés et/ou refroidis )
( Surfaces brutes des murs extérieurs des espaces chauffés et/ou refroidis)
Caractéristiques du bâtiment :
Balcon : 2,15 x 1,50
Fenêtre 1: 1,50 x 1,20
Fenêtre 2: 1,70 x 1,20
Hauteur au plafond : 2,85
Chambre 1 : 4 x 2,75
Chambre 2 : 4 x 3,5
Chambre 3 : 3 x 2,5
Salle de bain: 3 x 3,5
Cuisine: 6 x 4
Salon : 4 x 5
Bureau : 3 x 3
Hall : 5 x 7
Caractéristiques du bâtiment :
Balcon : 2,15 x 1,50
Fenêtre 1: 1,50 x 1,20
Fenêtre 2: 1,70 x 1,20
Hauteur au plafond : 2,85
Chambre 1 : 4 x 2,75
Chambre 2 : 4 x 3,5
Chambre 3 : 3 x 2,5
Salle de bain: 3 x 3,5
Cuisine: 6 x 4
Salon : 4 x 5
Bureau : 3 x 3
Hall : 5 x 7
- BECTh : Besoins énergétiques annuels liés au confort thermique d’un bâtiment exprimés en kWh/ (m2.an) ;
- BECh : Besoins énergétiques annuels pour le chauffage exprimés en kWh/an et calculés sur la période d’hiver
pour une température intérieure de base Tch=20°C ;
- BERef : Besoins énergétiques annuels pour le refroidissement exprimés en kWh/an et calculés sur la période d’été
pour une température intérieure de base Tref = 26°C;
- STC : Surface Totale habitable conventionnellement Conditionnée exprimée en m2 et égale à la somme des
surfaces des planchers hors d’œuvre ;
- FS : Le facteur solaire est la quantité d’énergie solaire, exprimée en pourcentage (%), que l’on retrouve derrière
les baies vitrées exposées au rayonnement solaire.
Ce pourcentage de chaleur que l’on retrouve derrière la baie vitrée, est la résultante des phénomènes très complexes de
Transmission, d’absorption et de réflexion qui ont lieu dans le système considéré. Le coefficient FS est donné par le
fabricant des vitrages.
FS = %transmis + %absorbé
L’approche performancielle consiste à fixer les spécifications techniques minimales en termes de performances
thermiques du bâtiment. Celles-ci sont évaluées à travers les besoins énergétiques annuels du bâtiment liés au
confort thermique.
Ces besoins correspondent aux besoins calorifiques et/ou frigorifiques du bâtiment indépendamment du type
d’installations de chauffage et/ou de refroidissement utilisées. Ils correspondent à la somme annuelle des
sollicitations thermiques qu’impose le bâtiment à ses installations pour satisfaire les besoins de confort
thermique de ses occupants.
Les besoins annuels de chauffage et/ou de refroidissement du bâtiment sont calculés par des logiciels de simulation
énergétique de bâtiments ou par des outils informatiques simplifiés, en adoptant des températures de référence pour
le chauffage et la climatisation : 20°C en hiver et 26°C en été.
Les besoins énergétiques spécifiques annuels du bâtiment liés au confort thermique (BECTh) sont déterminés selon
la formule suivante et exprimés en kWh/.an :
BECh + BE Re f
BECTh =
STC
Les spécifications techniques minimales des performances thermiques des bâtiments sont fixées par le règlement
thermique des constructions au Maroc, conformément à l’approche performancielle comme suit :
Spécifications techniques maximales des performances thermiques des bâtiments fixées par le
RTCM conformément à l’approche performancielle
Notes de cours en Efficacité Energétique dans le Bâtiment_SOULAMI
23/06/2021 33
Houda
Définitions L’approche Performancielle L’approche Prescriptive
L’approche prescriptive consiste à fixer les spécifications techniques limites acceptables en terme de
caractéristiques thermiques des parois de l’enveloppe du bâtiment et ce, en fonction du type de bâtiment, de
la zone climatique et du taux global des baies vitrées TGBV des espaces chauffés et/ou refroidis. Ces
spécifications techniques peuvent être calculées par des logiciels de simulation énergétique de bâtiments ou par des
outils informatiques simplifiés.
Les caractéristiques thermiques des parois de l’enveloppe d’un bâtiment correspondent aux coefficients de
transmission thermique (U) des toitures, des murs extérieurs, des planchers sur pilotis et des baie vitrées ainsi
qu’au facteur solaire équivalent (FS*) des baies vitrées et à la résistance thermique (R) des planchers sur sol plein.
1
U=
1 1 ei
+ +
hi he i i Les Valeurs conventionnelles
des résistances thermiques
superficielles :
1 1 Résistance thermique superficielle d’échange d’une Paroi verticale : 1/hi+1/he = 0, 17 m2.K/W
+
hi he paroi sur les faces intérieure et extérieure par convection Paroi horizontale : 1/hi+1/he = 0, 22 m2.K/W
et rayonnement (m2.K/W).
La résistance thermique R :
Rayonnement
Les modes de
Transferts Convection
Thermiques
Conduction
La résistance thermique R :
La résistance thermique de conduction d’un élément exprime sa résistance au passage d’un flux de
conduction thermique , elle s’applique aux solide ainsi qu’aux fluides immobiles, cette grandeur et
exprimée en m2.K/W
e
R=
La conductivité thermique exprimée en W/m.K
e L’épaisseur exprimée en m
La résistance thermique R :
La résistance thermique de conduction d’un élément exprime sa résistance au passage d’un flux de
conduction thermique , elle s’applique aux solide ainsi qu’aux fluides immobiles, cette grandeur et
exprimée en m2.K/W
ln( R2 / R1 )
Rcyl =
2 L
La conductivité thermique exprimée en W/m.K
R1 Rayon interne du cylindre
R2 Rayon externe du cylindre
L Longueur du cylindre
La résistance thermique R :
La résistance thermique de conduction d’un élément exprime sa résistance au passage d’un flux de
conduction thermique , elle s’applique aux solide ainsi qu’aux fluides immobiles, cette grandeur et
exprimée en m2.K/W
1
1 1
Rsph = ( − )
4 R1 R2
Les spécifications techniques limites des caractéristiques thermiques de l’enveloppe des bâtiments sont fixées par le
règlement thermique des constructions au Maroc, conformément à l’approche Prescriptive comme suit :
On définit la performance énergétique d’un bâtiment comme étant la quantité d’énergie consommée ou
estimée prenant en compte l’énergie nécessaire pour l’obtention de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, la
ventilation et l’éclairage, tout en maintenant le niveau de confort thermique au sein du bâtiment.
Plus la quantité d’énergie nécessaire est faible, plus la performance énergétique de l’habitat est
élevée!
Bâtiment à
Basse
consommati
on
Le bâtiment à énergie positive est une construction qui produit plus d’énergie
qu’il n’en consomme pour son propre fonctionnement. Pour atteindre cet objectif
de bâtiment à énergie positive, plusieurs facteurs concourent : Une conception
BEPOS : architecturale et des équipements qui permettent la baisse des consommations
d’énergie (installations électriques, ventilation et chauffage performants,
Bâtiment à architecture bioclimatique…), une participation active des occupants à
énergie l’optimisation de la performance énergétique par des comportements
écoresponsables, etc.
positive
Bâtiment à
énergie
positive
Bâtiment à
énergie
positive et
réduction
carbone
On appelle “empreinte carbone” la mesure du volume de dioxyde de carbone (CO2) émis par combustion d’énergies
fossiles, par les entreprises ou les êtres vivants. On estime qu’un ménage français émet en moyenne 16,4 tonnes de
dioxyde de carbone (CO2) par an. Il est, dans ses usages privés de l’énergie, directement responsable d’une partie des
émissions de dioxyde de carbone (CO2) à l’atmosphère.
Exemple :
Les émissions de CO2 d'un voyage en avion qui émettrait 3 tonnes de carbone seront compensées par un
investissement dans un projet qui va éviter l'émission de ces 3 tonnes de carbone : ce projet peut être local, ou situé
dans un pays en voie de développement. Par exemple, l'installation de panneaux solaires va empêcher les
émissions de carbone générées par la consommation de gasoil nécessaire au fonctionnement du groupe
électrogène qui était utilisé auparavant.
L’enveloppe du bâtiment se compose du toit, du plancher, des murs, des fenêtres et des portes, c’est-à-dire tout ce
qui sépare l’intérieur du bâtiment de l’extérieur.
Toit/Toiture
Mur extérieur
Fenêtre
Fenêtre
Plancher
Portes
Le Pont Thermique « PT » :
Les PTs représentent un vrai problème en matière de construction vu les conséquences qu’ils engendrent
et qui sont entre autres :
• Problèmes d’hygiène et de confort suite à l’apparition des moisissures pouvant provoquer
certaines allergies ;
• Détérioration des matériaux de construction ;
• Dépenses énergétiques supplémentaires pour compenser les déperditions de chaleur .
Méthode de diagnostique :
Thermographie Infrarouge :
La thermographie infrarouge est la discipline qui permet
de mesurer à distance et sans contact la température d'un
objet cible à partir de ses émissions d'infrarouges. Il s’agit
donc d’un outil de diagnostic permettant de déceler des
désordres invisibles à l’œil nu.
Dans le domaine BTP cet outil permet de détecter les
variations thermiques locales, les visualiser et mettre en
évidence les défauts d'isolation non soupçonnés et ainsi
évaluer la conformité de la construction.
Rayonnement thermique :
Le rayonnement thermique résulte de la transition d'électrons entre deux états d'énergie. Selon la loi de Planck, le
passage d'un niveau d'énergie à un niveau d'énergie inférieur s'accompagne de l'émission d'un rayonnement.
La quantité d'énergie émise dépendent de la température du corps. Plus celle-ci est élevée, plus le rayonnement
thermique s'avère intense aux courtes longueurs d'onde.
Solutions techniques :
Solutions techniques :
Solutions techniques :
✓ Isolation extérieure :
Solutions techniques :
Solutions techniques :
Vidéo PT
Confort Thermique :
Vidéo CT
Confort Thermique :
2- Selon la Norme ISO 7730 :2005 , le confort thermique est définit par deux conditions à
satisfaire :
✓ Le bilan thermique de l’individu est équilibré sans que ne soit trop sollicités ses
mécanismes autorégulateurs.
✓ Il n’existe pas d’inconforts locaux dus : à la sensation de courant d’air, l’asymétrie du
rayonnement, au gradient vertical de température et à la température du sol.
Confort Thermique :
L’asymétrie du rayonnement :
Elle se définit comme étant la différence de température de rayonnement plane entre deux surfaces
verticales placées de part et d’autre du centre physique d’une personne. Les figures suivantes mettent en
évidence ce phénomène.
Confort Thermique :
L’asymétrie du rayonnement :
Elle se définit comme étant la différence de température de rayonnement plane entre deux surfaces
verticales placées de part et d’autre du centre physique d’une personne. Les figures suivantes mettent en
évidence ce phénomène.
Confort Thermique :
Paramètres traditionnels liés au confort thermique :
Confort Thermique :
Paramètres traditionnels liés au confort thermique :
- Le métabolisme : C’est la production de chaleur interne au corps humain permettant de maintenir sa
température autour de 36,7°C.
- L’habillement : Il représente la résistance thermique propre au corps contre les échanges de chaleur
entre la surface de la peau et son environnement.
- La température ambiante de l’air : Il s’agit pratiquement de la température de la pièce en régime
permanent.
- La température moyenne des parois : Il s’agit ici de la température des parois de l’enveloppe.
- L’humidité relative de l’air : qui est le rapport exprimé en pourcentage entre la quantité d'eau contenue
dans l'air à la température ambiante de l’air et la quantité maximale d'eau contenue à la même
température.
- La vitesse de l’air : qui influence les échanges de chaleur par convection. Dans le bâtiment, les vitesses
de l'air ne dépassent généralement pas 0,2 m/s.
Notes de cours en Efficacité Energétique dans le Bâtiment_SOULAMI
23/06/2021 69
Houda
Enveloppe
Bâtiment Pont Confort Facteurs
Définition d’un
performant thermique thermique d’influence
bâtiment
Confort Thermique :
Paramètres traditionnels liés au confort thermique : L’humidité relative de l’air
La course du Le
La zone Protections L’habillement
soleil/ mouvement L’isolation La conception
climatique solaires et l’activité
Orientation de l’air
La zone
climatique
La course du soleil
La course du
soleil /
Orientation
La course du
soleil /
Orientation
La course du
soleil /
Orientation
Le mouvement
de l’air
Protections
solaires
La
conception
La
conception
Espace tampon :
cet espace fait tampon entre l’intérieur et l’extérieur. Ainsi, sur la face nord
de la maison, il s’agira de bloquer le froid extérieur, alors qu’au sud, la zone
La tampon tire partie de la chaleur du soleil. Ces précautions permettent donc de
limiter l’amplitude thermique à l’intérieur, et donc d’assurer naturellement le
conception confort thermique.
et l’activité et chaussures.
Tenue d'intérieur pour l'hiver (chemise à manches longues, 1
pantalon, pull-over à manches longues, chaussettes épaisses
et chaussures.
Tenue de ville traditionnelle (complet avec pantalon, gilet et 1,5
veston, chemise, chaussettes de laine et grosses chaussures.
Flux Surfaciques
Flux Linéiques
Flux Aérauliques
A travers une enveloppe ou une paroi, on peut remarquer la présence de trois flux ce qui permet de définir le
flux total au travers du bâtiment de la manière suivante :
Avec :
Flux Surfaciques : Flux thermiques dus aux différences de température intérieure/extérieure Flux solaires aux
travers des parois opaques et vitrées ;
Flux Linéiques : Flux thermiques dus aux ponts thermiques linéiques ;
Flux Aérauliques : Flux thermiques dus au renouvellement d’air par ventilation ou infiltrations.
Remarque :
Lorsque ces flux de chaleur vont de l’extérieur vers le milieu ambiant on parle d’Aperditions, et lorsque
ces derniers vont du milieu ambiant vers l’extérieur on parle de Déperditions.
1- Déperditions surfaciques :
Définition :
Les déperditions surfaciques en Watt correspondent à la somme des déperditions de l’ensemble des surfaces de
l’enceinte chauffée/climatisée.
2- Déperditions aérauliques :
Définition :
Les pertes aérauliques en Watt correspondent à l’ensemble des déperditions dues au renouvellement d’air
(ventilation et défauts d’étanchéité à l’air).
Définition :
Les aperditions font référence à toute forme d’apport en chaleur reçu par le bâtiment en question, elles sont formées
d’apports externes et apports internes.
Apports
internes
Aperditions = Apportsint ernes + Apportsexternes
Apports
externes
Apports
externes [W]
Apports
Internes [Wh]
I II III
Exemple:
La présence d’un homme apporte 83 W, chaque heure, en diminution des besoins de chauffage
d’hiver dans un bureau à 21°C.
Un homme augmente de 132 W, chaque heure, les besoins de refroidissement d’un local climatisé,
dans un bureau maintenu à 26°C.
Le besoin en énergie est composé de deux formes de besoins : les besoins instantanés et le besoin
annuel.
Les besoins instantanés en chauffage et en climatisation sont définis selon les formules
suivantes à la base du calcul des déperditions et des aperditions :
2- Le besoin annuel :
On appelle Degré-Jours le cumul des degrés d’écarts de
température par rapport à la température souhaitée sur une
année : (DJ).
Pour un lieu donné, le degré-jours (DJ) est une valeur représentative de l’écart entre la température d’une
journée donnée et un seuil de température préétabli :
• En chauffage : 18 ° C – temp. Ext.
• En climatisation : temp. Ext -21 °c
2- Le besoin annuel :
Les pompes à
chaleur
Les systèmes à
combustion
Le desert COOLER :
Le brasseur d’air :
Le Free Cooling :
Le puit climatique :
✓ Orientation des ouvertures vers le sud pour augmenter les apports solaires naturels.
✓ Compacité du bâtiment : maison complète là où il y a un minimum de surfaces de
déperditions vers l’extérieur.
✓ Positionnement des pièces : pièces de vie : au Sud pour un meilleur confort, pièces de
services au Nord et les pièces (chambres) qui nécessitent une température plus élevée vers
l’Est/Ouest.
✓ Technique d’apport solaire indirect (mur trombe : chauffage ou climatisation solaire par
circulation d’air).
Cette technologie fait donc intégrer les outils informatiques de pointe dans
la conception des bâtiments et ce à travers l’implantation des systèmes
intelligents permettant de mesurer, contrôler et régler la consommation
énergétique en temps réel et à distance.
L’analyse
Le suivi L’optimisation
La
sensibilisation
Cette étape est la plus importante dans le processus en entier puisqu’il s’agit de
L’analyse prendre les mesures et les constats qui vont servir de base pour toute sorte de
solutions ou de propositions. Les mesures donc doivent être précises et objectives.
Contextualisation
• Localisation
• Gisement/Potentiel
Audit énergétique
• Découpage
• Mesure/quantification
Bilan Carbone
• Emprunte Carbone
• Mécanismes de compensation
Notes de cours en Efficacité Energétique dans le Bâtiment_SOULAMI
23/06/2021 123
Houda
Solutions passives Solution actives Démarche EE
L’optimisation
Bâtiment Industrie
Une enveloppe performante repose sur une bonne conception et une bonne isolation
ayant comme objet de ralentir les transferts thermiques entre l’intérieur et
l’extérieur!
ISOLATION C’est une isolation thermique réalisée par la mise en place d'un matériau
STATIQUE doté de propriétés isolantes. Selon l’APFA.
Laine de verre
Pour une épaisseur de 100 mm
: la résistance thermique R
varie entre 2,50 et 3,30 m2.
K/W.
Pour une épaisseur de 300 mm
: la résistance thermique R
peut atteindre 7,50 m2. K/W.
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Houda
Solutions passives Solution actives Démarche EE
ISOLATION C’est une isolation thermique réalisée par la mise en place d'un matériau
STATIQUE doté de propriétés isolantes. Selon l’APFA.
ISOLATION C’est une isolation thermique réalisée par la mise en place d'un matériau
STATIQUE doté de propriétés isolantes. Selon l’APFA.
Le liège
Pour une épaisseur de 30 mm : la
résistance thermique R = 0.60 m2. K/W.
ISOLATION C’est une isolation thermique réalisée par la mise en place d'un matériau
STATIQUE doté de propriétés isolantes. Selon l’APFA.
Isolants minces
appelés également : PMR, IMR, isolants minces multicouches, films minces, isolants thermo-réflectifs, isolants
minces par thermo-réflexion, barrières radiantes.
La valeur de la résistance
thermique R de ces isolants
varie généralement de 0,1 à 1
m².K/W.
ISOLATION C’est une isolation thermique réalisée par la mise en place d'un matériau
STATIQUE doté de propriétés isolantes. Selon l’APFA.
Polyuréthane PUR
ISOLATION
DYNAMIQUE
LE DOUBLE
VITRAGE
Double vitrage
La
sensibilisation
La
sensibilisation
Eclairage :
✓ Favoriser l’ensoleillement naturel : placer les bureaux dans les endroits proches des
ouvertures vitrées, opter pour des peintures claires permettant une meilleure réflexion des
rayonnements captés dans les pièces.
✓ Opter pour des lampes à capteurs de présence au niveau des couloirs ou des pièces peu
fréquentées.
✓ LBC ou lampes LED.
La
sensibilisation
Matériel bureau :
✓ Débrancher les chargeurs.
✓ Eviter les veilles des écrans et des appareils pour de longues périodes.
✓ Opter pour du matériel performant.
La
sensibilisation
Chauffage et climatisation :
✓ Ouvrir/fermer les ouvertures au lieu d’augmenter ou baisser la température de chauffage ou
de climatisation.
✓ Adopter un habillement confortable mais adapté au lieu de maximiser le chauffage (c’est
important même pour éviter les chocs thermiques dus à la différence entre les températures
de l’intérieur et celle de l’extérieur).
✓ Isoler les pièces à chauffer ou à refroidir pour mieux les traiter indépendamment.
✓ Utiliser un matériel performant d’un point de vue énergétique.
✓ Placer les réfrigérateurs dans les endroits adéquats : loin des sources de chaleur ou des
endroits ensoleillés.
Le suivi
Demande
Le suivi peut être garanti à travers la mise en
place de certains outils de gestion à long terme
pour assurer la pérennité des solutions
adoptées. Et ce à l’aide de l’installation des
compteurs divisionnaires pour mieux contrôler
la consommation en matière d’énergie et
éliminer les fuites de surconsommation.
Consommation
Définition:
Objectifs :
✓ Etablir le bilan énergétique ;
✓ Choisir des travaux à réaliser et la forme d’énergie adoptée ;
✓ Optimiser les comportements et les installations existantes ;
✓ Réduire les besoins énergétiques.
Etude de faisabilité
Pré-diagnostique
• Etude des solutions
• Rapide état des techniques proposées ;
lieux ; • Etude de projet (
• Enjeux investissement, ROI,
Fournisseurs…)
Diagnostique/ Audit
• Analyse
approfondie de la
situation ;
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Houda
L’audit énergétique Normes et réglementations Etude de cas
Recueil
Visite du Restitution de
d’information
bâtiment (Factures, plans..)
l’étude
ISO 50001 se fonde sur l'amélioration La certification LEED offre une vérification
continue – un modèle de système de indépendante par une tierce partie attestant qu’un
management que l'on retrouve dans bâtiment, une habitation ou une communauté a été
d'autres normes bien connues, dont ISO conçu et construit à l’aide de stratégies visant à
9001 et ISO 14001. atteindre une performance élevée dans des
domaines clés de la santé des humains et de
l’environnement : l’emplacement et le transport,
l’aménagement écologique du site, les économies
d’eau, l’efficacité énergétique, la sélection des
matériaux et la qualité de l’environnement
intérieur
ISO 50001
ISO 50001:2018 définit un cadre d’exigences pour que les organismes puissent :
ISO 50001
LEED
LEED attribue quatre niveaux de certification (certifié, argent, or et platine), ce qui en fait un système
suffisamment souple pour s’adapter à une grande diversité de stratégies du bâtiment durable et aux
contraintes et aux objectifs des projets particuliers.
LEED
- Etre définit comme étant unité de logement par toute loi applicable ;
- Comprendre une cuisine et une salle de bain ;
- Se trouver effectivement sur une zone définie ;
- Etre un bâtiment complet et immobile ;
- Un bâtiment ne peut être certifié en parties (un immeuble par exemple doit être certifié
en totalité et non par appartement).
I - Etude de l’existant :
I - Etude de l’existant :
I - Etude de l’existant :
I - Etude de l’existant :
II – Actions / Résultats :
• Efficacité au quotidien
Volet I • Formation & sensibilisation du personnel
La simulation thermique permet donc d'estimer des besoins énergétiques d'un projet
(calorifiques et frigorifiques) en fonction de sa géométrie, de ses caractéristiques physiques
(isolation, inertie, type de menuiserie…) et de sa localisation.
✓ La construction du modèle
géométrique ; ✓ L’évolution des températures
✓ L’interaction avec l'environnement, heure par heure pour chaque
fichier météo annuel ; zone du bâtiment sur l'année ;
SOULAMI Houda
Huda.soulami@Gmail.com