Vous êtes sur la page 1sur 14

L’EXERCICE DU COMMANDEMENT

Présenté par: CDT NABE


 

INTRODUCTION

Ce cours traite du processus de la prise de décision,


en introduisant les aspects importants du droit de la
guerre dans le rythme normal de réflexion et d’action
des commandants et de leurs états-majors, en
commençant par la mission et en terminant par les
mesures de contrôle.
I / LA MISSION
 

 L’exercice du commandement découle de la mission


et suit les procédures normales de commandement.
 La mission doit être respectée et accomplie tout en
étant compatible avec le droit de la guerre.
II/ ÉLÉMENTS DE PRISE DE
DÉCISION
 
Le chef militaire qui a reçu une mission doit prendre en
compte tous les éléments à sa disposition pour prendre
la bonne décision.
Pour cela, il aura besoin de renseignements sur tout ce
qui pourra l’aider à accomplir sa mission avec succès.
Ensuite, il devra considérer les précautions nécessaires
à prendre selon le droit de la guerre.
Enfin, il devra analyser la situation tactique spécifique
du moment.
 

1/ Renseignements
Pour accomplir sa mission, le chef militaire a besoin
d’obtenir des renseignements appropriés sur l’ennemi
et l’environnement.
Pour pouvoir se conformer au droit
de la guerre, le chef a besoin de
connaître, en plus de la situation
militaire ennemie, les éléments
suivants :
- La concentration de personnes
civiles ;
- L’environnement civil des
objectifs militaires ;
- La nature des zones bâties (ville,
village, abris etc…) ;
- L’existence et la nature de biens
civils importants, en particulier de
biens particulièrement protégés ;
- L’environnement naturel.
La recherche de renseignement devra être effectuée en
uniforme ou sans dissimuler son statut de combattant.
Si la recherche de renseignements dans des zones
contrôlées par l’ennemi est effectuée sous de fallacieux
prétextes ou de façon délibérément clandestine, elle sera
considérée comme de l’espionnage. Le combattant qui est
capturé dans ces conditions perdra le statut de prisonnier
de guerre.
Les personnes civiles ne sont pas contraintes à donner
des renseignements.
Les moyens de transport sanitaire ne seront pas utilisés
pour recueillir ou transmettre des renseignements militaires
ou pour transporter du matériel à ces fins.
2/ Précautions
Les précautions à prendre en planifiant des opérations
militaires, visent essentiellement à éviter les pertes et les
dommages civils, ou, lorsque ceux sont inévitables, à les
réduire au maximum.
Des précautions doivent être prises par rapport :
- Aux opérations militaires en cours (distinction des objectifs
militaires dans des zones civiles) ;
- Aux mouvements (choix d’itinéraires éloignés des biens
civils) ;
- Aux emplacements des forces armées.
Des distances suffisantes entre les objectifs militaires et
les biens civils seront observés.
Des actions et des activités spécifiques au droit de la guerre
peuvent être entreprises. Elles dépendront cependant de
la situation tactique.
Elles doivent se dérouler lorsque, dès que ou pour autant
que la situation tactique le permet.
Exemples :
- Avertissement aux personnes civiles avant le
déclenchement d’une attaque ;
- Recherche des victimes et soins dans une zone de
combat par le personnel sanitaire ;
 
Le droit de la guerre prévoit expressément les dérogations
aux dispositions protectrices en cas de nécessité militaire
« impérative ».
Cependant la nécessité militaire ne peut être évoquée que
dans les limites permises par le droit de la guerre et justifie
uniquement les mesures indispensables à
l’accomplissement de la mission.
3/ Analyse
Lorsqu’il analyse la situation tactique, le chef militaire
doit considérer toutes les circonstances spécifiques du
moment, y compris les considérations militaires et
humanitaires.
Les mesures de précautions à l’égard des dangers qu’une
action militaire peut créer pour les biens civils doivent être
considérées par le chef militaire.
 
III/ LA PRISE DE DÉCISION
 
Avant de prendre sa décision finale, le chef militaire
effectuera une évaluation des possibilités résultant de
son appréciation.
Il devra tenir compte :
Des contraintes résultant de sa
mission, et en particulier d’une
éventuelle nécessité militaire ;
Des précautions exigées par le
droit de la guerre ;
Du coût prévisible de l’action
envisagée (pertes probables dans
ses rangs, pertes civiles et
dommages matériels).

Le chef militaire choisira la solution


qui présente le moins de danger
pour les personnes et les biens civils.
Le chef militaire ne donnera à ses
subordonnés que des missions en
conformité avec le droit de la guerre.
Ces missions contiendront tous les
détails nécessaires pour assurer le
respect du droit de la guerre.
IV/ CONTRÔLE DE L’EXÉCUTION
Le contrôle de l’exécution constitue la
dernière phase de l’exercice du
commandement.
Il a pour but de s’assurer de l’exécution
des ordres donnés aux subordonnés, selon
les intentions du chef.
Le contrôle contribue à renforcer l’ordre et
la discipline. Il permet au chef militaire
d’intervenir, si nécessaire, pour corriger le
déroulement de l’action ou prendre les
mesures appropriées.
Par le contrôle, le chef militaire s’assure
que ses subordonnés respectent et assurent
le droit de la guerre dans leur sphère de
responsabilité.
Le contrôle comporte également des
adaptations faîtes dans le déroulement de
l’action, en vue de diminuer les pertes et
dommages civils, lorsque la mission le
permet.
CONCLUSION
Dans le cadre de l’exercice du commandement, le chef
militaire doit accomplir sa mission en tenant compte aussi
bien de la situation tactique que des contraintes exigées
par le droit de la guerre. En un mot, il doit pouvoir concilier
les considérations tactiques et les considérations
humanitaires.
QUESIONS?

Vous aimerez peut-être aussi