Le sol, couche supérieure de la croûte terrestre, est
une ressource fragile non renouvelable façonnée par les activités anthropiques. L'espèce humaine le modifie pour son espace de vie, son alimentation et son développement. Elle utilise les fonctions écologiques du sol de manière parfois irraisonnée ou excessive, diminuant en quelques années la quantité et la diversité des formes de vie qu'il abrite. L'accroissement de la population humaine, l'aménagement des terres (activités industrielles, urbaines ou touristiques), leurs modes de gestion agricole (labours, surpâturage...), et forestière, ainsi que les changements climatiques, sont les principales causes des bouleversements que subissent les sols. Elles influencent la modification du couvert végétal et les pollutions (agricoles, industrielles, urbaines, transports) qui agissent sur la biodiversité du sol et peuvent entraîner son dysfonctionnement. matière organique, contamination, imperméabilisation, érosion, tassement, salinisation etc. Elles affectent et mettent en péril la durabilité de ses fonctions écologiques, indispensables à l'homme et aux écosystèmes : baisse de sa fertilité, sa productivité et sa stabilité, modification de ses fonctions épuratrices et régulatrices (absorption et recyclage des déchets), du régime hydrologique et du stockage de carbone. Ces perturbations influencent directement la qualité de l'eau et de l'air, le rendement des cultures, la biodiversité et les changements climatiques et peuvent altérer la santé des populations humaines, l'accès à l'alimentation et aggraver la pauvreté. Dégrader les sols peut également impliquer l'apparition d'inondations, d'éboulements, de coulées de boues, d'une désertification...